MADAME PSY:"Vous avez un profil HP" MOI -..... (Qu'est-ce que je vais faire de ça maintenant...??)

Bonjour à tous,
j'ai 37 ans et la psychologue qui me suit a peut-être bien mis le mot sur ce qui me rend si "bizarre".
Je n'ai pas fait de test, mais tout ce que je peux lire correspond vraiment à ce que je suis, mais maintenant...Qu'en faire?
Ce diagnostic a commencé par mon fils, qui a peut-être les mêmes caractéristiques que moi, et que je sentais pas bien armé pour survivre à notre société pas toujours bienveillante...

Mon fils de 7 ans cumule des tas de petites ou grandes peurs, est mal à l'aise en société et plus particulièrement avec les garçons. Il a toujours privilégié les amitiés exclusives avec une fille, ne fait pas partie d'une "bande". Il est extrêmement sensible et pleure facilement. Hier, il a pleuré en écoutant une chanson dans laquelle le héros exprime sa douleur d'être loin de chez soi. par exemple. Les injustices le mettent en grande colère, par exemple, ll voudrait "interdire le métier de chasseur".
Il aime l'école et l'école le lui rend bien. Mais les enfants de son âge ne sont déjà pas tendres, et il est isolé, car différent, "bizarre". J'ai donc envisagé de lui faire consulter un psychologue pour l'aider à comprendre comment mieux s'équiper pour faire face à la difficulté de la vie. Le process est en cours, la psychologue m'a proposé des pistes pour l'équiper un peu mieux, on y va par toutes petites touches.

C'est durant une des séances parent-enfant que la psychologue a commencé à se pencher sur moi la mère, et j'ai à partir de là décidé qui'il serait grand temps que moi la personne, pas uniquement moi la maman, commence à comprendre comment je fonctionne et pourquoi, moi aussi, je me sens si "différente".

Donc voilà, maintenant que je comprends mieux le fil rouge de ma propre existence, que j'ai découvert qu'il y avait d'autres personnes dont le cerveau fonctionnait de la même manière, j'ai hâte de lire vos témoignages, vos réflexions, pour savoir comment vous arrivez à vous insérer socialement, en couple, professionnellement... J'ai la sensation de tourner en rond dans la cage que j'ai construite moi-même et dont je n'ose pas encore bien sortir pour voler de mes propres ailes, par manque énorme de confiance en moi et mes propres valeurs.
J'ai presque toujours la sensation de ne pas être à ma place: trop rapide, hyperactive même, trop associable, bien trop sensible (pleurer en regardant un coucher de soleil ou écoutant une chanson...), trop exigeante...

Des milliers de questions me taraudent, mais je vais déjà aller lire les différentes entrées du forum..La première, qui me semble la plus "urgente", serait la suivante: comment avez-vous trouvé le courage de vous affirmer en tant que personne différente?

Encore une fois, merci de m'accueillir, découvrir ce forum est une très belle surprise en ce mois tout gris!

Hello,

Tu vas voir, ici même, plein de manières différentes de s'affirmer ou laisser béton.

Bienvenue !

Bonjour et bienvenue.

comment avez-vous trouvé le courage de vous affirmer en tant que personne différente?

Je crois que c'est la même chose pour tout le monde, HQI ou non, hyper sensible ou non, à cela près que la difficulté n'est pas la même : s'accepter et s'affranchir du regard des autres.

S’affranchir du regard des autres, ça peut mener loin… En taule pour exhibitionnisme, notamment. Si la prison est loin, du moins…

Sous ses dehors badins, je tiens à préciser que je m’inscrirais en faux avec force et vaillance contre tout procès d’intention qui consisterait à réduire mon propos à ce seul aspect. Tant il semble acquis de nos jours que cela représente le graal de l’épanouissement personnel. Or, et bien entendu, je considère que le regard de l’autre, et en ce compris hors tout comportement qui relève de la psychopathologie, constitue un ressort non-négligeable du plaisir de vivre. Je est un autre disait le philosophe. (Ou le poète, ou psy, je ne sais plus) La conscience de soi est donc « regard d’un autre ». Et hors impression d’exister, à l’occasion par le truchement d’un autre, point de plaisir de vivre.

Oups pardon, je m’emporte. Bienvenue Sarah

Ceci n'est pas un tigrou a écrit:

comment avez-vous trouvé le courage de vous affirmer en tant que personne différente?

Je crois que c'est la même chose pour tout le monde, HQI ou non, hyper sensible ou non, à cela près que la difficulté n'est pas la même : s'accepter et s'affranchir du regard des autres.

Merci Tigrou. Et se rappeler que nous sommes TOUS différents donc cesser d’imaginer qu’il puisse exister un troupeau de moutons blancs et qu’on serait un des rares moutons noirs. La normalité est une fictivité construite par le désir d’appartenance pas une réalité.

Bienvenue sur les forums, et dans le début de la maturité !

Le chemin pour sortir (de la passion) de l'ignorance est très long, mais tu n'es pas seule sur ce chemin même si c'est un chemin à faire soi-même. Tu seras aidée de nombreux philosophes, psychologues, médecins, etc.

Pour répondre à ta question, trouver le courage de m'affirmer différent est une des premières pierres de mon édifice, juste après celle de comprendre que chaque personne est différente de toutes les autres, et c'est un édifice à retravailler sans cesse pour l'instant.

Bonjour et Bienvenue à toi, Sarah!

Je pense que ton fils de 7 ans est un "hypersensible": à son âge, j'étais pareil, et je ne pourrais te dire comment c'est devenu "gérable" en grandissant. Moi aussi, je n'aimais pas les chasseurs (et ne mangeais pas de lapin, du coup). Mes parents ont fait fi des "conseils" de l'entourage (qui voulaient "m'endurcir", genre "soit un homme" et toussa toussa), et, tout en compatissant sur le sort du gibier, ils m'ont expliqué que l'être humain était carnivore (et qu'il fallait des protéines animales à notre corps, pour vivre, et que les "vrais" chasseurs (je pense au sketch des Inconnus .....) se chargent de réguler la faune sauvage (et ne tuent pas les animaux pour leur plaisir, contrairement aux chats qui jouent de leur proie avant de la manger). Et voilà, petit à petit, on ne pleure plus pour ce qui paraît des broutilles pour d'autres. Mais, en grandissant, il remarquera qu'il y a des choses plus graves qui le feront pleurer, car il restera toujours hypersensible, mais pour d'autres raisons, plus importantes. La Nature n'est pas tendre et il faudra bien apprendre à vivre avec et la dompter, et donc la connaître (exemple récent, l'effondrement d'une falaise au Brésil qui a fait une dizaine de morts .... et pleurer ne servira pas à grand chose, malheureusement).
N'hésite pas à parler de cette hypersensibilité à ton psy, il t'aidera. (Toi-même, en tant qu'hypersensible aussi, tu peux rencontrer des difficultés dans son éducation).

  Tu découvriras des discussions sur ce sujet. Ce n'est pas une tare (env 20% de la population), et si, en plus, il est "surdoué", l'exacerbation de sa sensibilité sera plus importante dans un sens ou dans l'autre, les "hauts et les bas", il faut voir ça comme une chance.

 

Sur le sujet, et très intéressant: https://www.franceinter.fr/emissions/la-tete-au-carre/la-tete-au-carre-13-avril-2015

(La première partie n'a rien à voir).

Bonjour, bienvenue

Des fois, tu pourrais avoir des surprises : je m'explique :

On peut être un peu en décalage dans certains contextes, ou dans pas mal de contextes, mais comme dit le docteur House : "Rien n'explique jamais tout."

Peut-être que tu vas revisiter ton parcours en tentant de jauger là où le surdon a joué un rôle, mais tu vas peut-être te rendre compte que c'est éventuellement un peu de ça..., ou pas tellement et beaucoup d'autre(s) chose(s).

Il y a un sujet récent qui s'appelle "Question de maman", je ne sais pas si tu l'as zyeuté. (j'ai bien compris que tu n'étais pas arrivée sur le forum parce que tu es maman d'un enfant peut-être HP)

Spoiler: