Je n'en ai pas

Bonjour,

Apres m'etre passionné pendant de nombreuses années a des tas de sujets: art, littérature, philosophie, physique, chimie, histoire, religion, musique...et j'en oubli sûrement, depuis quatre années je n'ai plus d'intérêt pour rien.

Pourtant ce qui peut paraître contradictoire c'est que cela ne me manque pas, je me sens bien comme ça, même si des fois je trouve ça bizarre de ne s'intéresser à rien.

Est-ce que certain d'entre vous ont connu ou se trouve actuellement dans une situation semblable ?

Merci pour vos réponses

Non. Je suis toujours "passionné". Je ne conçois pas de me sentir vivant sans cette dimension. Ce qui (me) semble être un trait rare.

Les seuls moments où je n'ai pas été passionnée, c'était les moments dépressifs.

Si tu vas bien ainsi et que ça ne te manque pas, ma foi, c'est que tout va bien

Merci pour vos réponses. En effet je passe parfois par des épisodes de tristesse et je dois dire que si j'avais des passions cela m'aiderait à me relever plus vite sinon ça va, enfin je crois...si ça se trouve je me ment a moi-même !

En fait c'est comme si j'avais été tellement passionné par le passé avec le désir insatiable de comprendre le monde que au bout d'un moment je me suis lassé, j'ai compris que je ne le comprendrai jamais. Du coup, je ne vois plus d'intérêt à essayer de le comprendre, je me focalise sur le présent.

Résultat : j'ai l'impression d'être d'avantage dans le réel d'où le mieux-être que je ressens mais le temps me paraît long !

C'est pourquoi je me demande si d'autres connaissent ou ont connu cet état.

@Charline a écrit:
Résultat : j'ai l'impression d'être d'avantage dans le réel d'où le mieux-être que je ressens mais le temps me paraît long !
C'est pourquoi je me demande si d'autres connaissent ou ont connu cet état.

Honnêtement j'ai l'impression que c'est assez fréquent quand on devient "adulte". Le jeune est plein d'entrain, l'adulte plus mesuré. Sauf certains.

Peut être ce temps de latence est propice pour ingurgiter tout ce qui a été appris durant tous ces temps de grande effervescence pendant lesquels on a été pris. Je le vois ainsi pour ma part. J’appelle ça la digestion. Ça mouline quelque part et en effet on passe à autre chose. Autre phénomène: le sujet hyper interessant a perdu de sa saveur, il ne sait plus comment se renouveler aussi s’opère comme un retrait, une mise en veille pour une relance ultérieure ou pas…
Tant que la tristesse ne remplace pas ça va.

@daurinak je pense que tu as raison. Je m'assagis. Mais tu dis toi-même que tu n'imagines pas te sentir vivant sans tes passions. Quel âge as-tu ? Moi 37. Tu penses que ton côté passionné est lié à ton âge?

@Izio en effet mon état peut me faire penser a une mise en veille. Mais comme les années passent et que je ne redémarre pas, ça m'interroge. Et puis le temps est long, et dans ces conditions il devient parfois difficile de tenir la tristesse à distance. Mais je ne vois pas quoi faire ?

Enfin peut-être qu'il faut que je cherche des projet concret qui ne sont pas tournés vers la compréhension du monde.

Merci en tout cas, ça m'aide à avancer dans mon questionnement.

Rien faire n’est pas toujours pathologique. Faut pas croire. Faut juste se faire confiance et se laisser aller à rien faire histoire de rien.

« mode par défaut » est celui qui s’active quand on laisse libre cours à ses pensées...Les régions cérébrales qui s’activent de façon synchrone pour former ce réseau jouent un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de la mémoire, des émotions et de l'introspection. "
https://www.insb.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/un-nouveau-modele-du-reseau-cerebral-du-mode-par-defaut

Merci St’ban. Quoi dire et que dire alors de nos cerveaux mis sous le feu de cette accélération (cf H Rosa) qui désagrège le temps, sa continuité, les pauses, les temps morts dont ceux nécessaires pour un apprentissage digne de ce nom et non point surfait ou superficiel comme actuellement qui relègue en suivant trop rapidement les effets néfastes de cette accélération sous des noms et des troubles soudain épidémiques affectants une attention mise à mal, un cerveau sur-sollicité en certains points sous alimenté en d’autres.

@Izio, merci pour ton commentaire. C'est vrai que j'ai tendance à considérer cela pathologique alors que ça ne l'est pas.

En fait, j'ai l'impression que les neurotipique sont toujours occupés à milles activités, même quand ils ne font rien, j'ai l'impression qu'ils sont occupés ! Ca doit venir de leur fonctionnement, du coup j'ai intégré qu'il fallait que je sois toujours occupée pour être normal, ce qui est faux.

Merci St'ban pour l'article, il est intéressant. Je me rends compte que même en faisant rien, je suis active

Maintenant il faut quand même que je trouve comment occuper mon temps parceque je peux pas rester devant la télé éternellement.

Bjr,

moi j'avais une unique passion (intéret restreint) que j'ai abandonné car ça coutait cher et j'avais personne avec ki partager cette passion, et maintenant je n'arrive vraiment à m'intéresser à rien.
mais j'en souffre, car je cherche, je cherche, et tout ce que je trouve sur internet ou a la télé me semble nullissime... sa me fait péter les plombs, je sais pas koi f**** de mes journées...