Un crabe sous l'averse

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Message par Yuri Sam 27 Fév 2021 - 6:10

Bonjour, même s'il fait encore nuit.
(Quand j'ai commencé ce message, il était 1h31. Le pouvoir du perfectionnisme \o/)

J'ai 32 ans (33 en Juillet, d'où le pseudo, pour ceux qui connaissent un peu le Japonais) et habite en Ile de France.

Je suis tombée sur le fo' ZC après avoir tapé  "Je me sens nulle" sur Google. (C'est quoi tous ces articles sur le syndrome de l'imposteur? Je suis plus vraie que nature pourtant  scratch )

Basiquement, je cherchais des informations sur comment résoudre le syndrome de la page blanche.
Ayant repris l'écriture après un an de pause, par l'intermédiaire du RP sur forum, tous mes complexes ressortent. Je me sens nulle, bonne à rien, inculte, j'ai honte de ce que j'écris…  Mon cerveau est cependant hyper-créatif et ne me laisse jamais de répit le vilain… C'est devenu obsessionnel.
J'ai l'impression que cette petite boîte crânienne essaie en permanence de trouver des problèmes à résoudre. Quand il n'y en a pas, il en crée. Ca justifierai l'ennui et la lassitude que je ressens.

Je n'ai pas été diagnostiquée zèbre, ou quelque chose qui s'en rapproche. On m'a juste parlé d'hypersensibilité, de TDA et de haut potentiel émotionnel. Je me traîne aussi un handicap de naissance, une dépression majeure depuis près de 15 ans et quelques traumatismes dû à des violences intra-familiales de toutes sortes.
J'ai également des antécédents de harcèlement scolaire (en partie à cause de mon handicap) mais je pense que vivre en ZSP et être scolarisé en ZEP joue un rôle majeur.
Les profs n'étaient pas du tout impliqués, quand ils n'abandonnaient pas leur poste en cours de route.
J'avais de très bons résultats le premier trimestre de chaque année, mais je finissais par me désintéresser des cours. Soit parce que la matière ne me plaisait pas, soit parce que c'était trop facile, soit parce que le prof rendait ça indigeste, soit parce que mes angoisses prenaient toute la place. L'école était le seul endroit ou je me sentais en sécurité, car ma mère ne pouvait pas m'y faire du mal.

Le plus ironique dans cette histoire, c'est que le collège de mon quartier était l'un des pires de France: Bagarres quotidiennes, agressions de professeurs, rixes, bombes lacrymogènes, bizutages, rackets… Un jour, ils ont même fait exploser la voiture d'un prof dans un des bâtiments de cours. Nous étions fouillés à l'entrée, puisque certains s'amusaient à amener des armes et/ou de la drogue …

J'ai été tranquille une année, parce que j'avais choisi de redoubler ma troisième (en partie pour éviter de me retrouver dans le même lycée qu'eux) et j'ai bien fait.
Ca a été la meilleure année de ma vie. Je me suis tellement amusée ! Ma classe était géniale ! Il y avait beaucoup d'atypiques. J'ai malheureusement perdu de vue la majorité de ces personnes l'année suivante.

Pour parler de mes propres différences, depuis aussi loin que je me souvienne (vers mes 6-7 ans), j'embêtais les adultes avec mes questions chiantes type:  "Pourquoi on doit faire telle chose?", "C'est quoi la mort?", "Y a quoi au dessus du ciel ?", "Pourquoi ça s'appelle comme ça ?"
Les réponses étaient toujours incomplètes ou insatisfaisantes. Parfois, je me prenais un regard méprisant suivi de: "Mais pourquoi tu penses à ça, à ton âge ?"

Anecdote un peu débile, mais qui me tire un sourire quand j'y repense:  Lorsque je pleurais, ma mère me répétait que je n'étais plus un bébé ou que je méritais plus de coups (elle est timbrée, je sais). J'ai donc utilisé une technique apprise via une série TV: je me suis enfermée dans un mutisme, avec absolument tout le monde. Bon, j'étais à moitié désespérée, je voulais vraiment que ma mère réalise qu'elle me faisait du mal. Evidemment ça n'a pas fonctionné. C'est à l'école que ça posait le plus de problèmes, puisque je n'interagissais plus avec mes camarades, ni les enseignants. Ironie du sort, durant la visite médicale annuelle, une infirmière avait vu des traces de coups sur mes jambes, mais son signalement n'a rien changé.

Il y a eu tout un bazar que je ne m'explique pas, puis mes parents et moi-même avons été consulter un psy (le même). Respectivement pour leurs problèmes conjugaux et comprendre ce qui n'allait pas chez moi.
(A noter que j'ai deux sœurs pas très clean, n'ayant jamais eu le droit à ce "traitement de faveur" (: ).

Ils pensaient tous que ça avait un rapport avec leurs "disputes" (joli mot pour définir la violence conjugale) et le divorce imminent, mais en creusant, le psy a vite compris que mes parents ne disaient pas tout.
Je me rappelle d'une scène dans la salle d'attente ou ma mère criait pour je ne sais quelle raison et mon père lui disait: "Arrête de hurler comme une cinglée, tu traumatises l'enfant". Comme si c'était nouveau.
Ahlala quel sketch quand même. Ma mère aurait pu avoir l'oscar de la meilleure dramaqueen.

Bref, après plusieurs séances, le psy a dit à mes parents que le problème ne venait pas de moi (youhou!) mais d'eux-mêmes. Que ça irait mieux quand ils divorceraient (ce avec quoi je n'ai jamais eu de problème, sauf quand ma mère m'empêchait de voir mon père sous de faux prétextes). Finalement, le divorce n'a rien changé, puisque ma mère a obtenu la garde et se lâchait complètement niveau violence.

Pour survivre, j'ai dû me construire une solide carapace et m'inventer mon petit monde de bisounours, dans lequel mes anges gardiens viendraient à mon secours.
Ca a donné lieu à des débuts de romans inachevés. J'ai commencé à écrire vers 13 ou 14 ans.
Quand internet a débarqué à la maison, les forums RP sont devenus mon refuge. J'y ai fait de belles rencontres, j'avais ma propre communauté mais j'ai tout arrêté au décès de mon père. J'avais 20 ans.
J'ai arrêté d'écrire. Mes activités se limitaient à lire des mangas, regarder des séries/animes et jouer à des jeux vidéos.
J'ai fini par me lasser de tout ça. Aujourd'hui, ce sont des activités que je fais pour passer le temps, mais le plaisir n'est plus trop présent.

Je suis passionnée d'astronomie depuis environ 3 ans, c'est la seule chose que je tolère encore, mais à certaines périodes, je n'ai pas envie d'en entendre parler.

J'ai coupé les ponts avec ma famille de tarés en 2016, je crois que c'est la seule chose dont je peux m'enorgueillir, car ça a été une vraie épreuve de me retrouver seule à devoir gérer ma nouvelle vie.

C'est pas facile tous les jours, mais voilà, faut continuer à avancer. Personne ne fera les choses à ma place.

J'ai un suivi psy une fois par mois, faute de pouvoir faire autrement.

J'ai appris à ne compter que sur moi-même. Ca devient difficile de nouer des liens de confiance. Les gens ne connaissent pas mon histoire. Je n'arrive pas à la raconter comme je le fais ici ou chez la psy. Je ne veux pas qu'on me fuit à cause de mes problèmes. J'aimerai qu'on me voit telle que je suis, comme un être humain, avant tout.

Ma dernière amitié a pris fin en Décembre 2020, de façon vraiment écœurante pour l'hypersensible que je suis. Depuis, j'ai complètement laissé tomber l'idée de me rapprocher de quelqu'un.

Ca ne marche pas non plus côté sentimental. Je rationnalise trop les rencontres, j'analyse tout. Dès qu'un truc fait tilt et que j'en parle, l'autre se retranche dans le silence ou la mauvaise foi. Parfois les deux.

J'entends/lis partout que l'être humain est sociable, qu'il ne peut se passer des autres et patati. Moi je veux bien, mais comment on fait quand on ne parvient pas à nouer des liens durables ? Qu'on se sent toujours incompris, inadapté ?


Au plaisir de vous lire prochainement.
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Message par Cooooool Sam 27 Fév 2021 - 10:23

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Message par Confiteor Sam 27 Fév 2021 - 11:27

Tu es en état de choc post-traumatique chronique.

C'est ennuyeux et sans doute peu réparable si on examine les succès médiocres des diverses voies qui ont été testées.
On peut seulement apprendre à vivre avec, à composer.

Un point de départ est de virer toute culpabilité tacite. Enfant, tu n'étais en rien responsable de ce qu'on t'a infligé. Adulte, ton mal être n'est pas une défaillance ou une insuffisance, c'est la conséquence inéluctable de ce qui est survenu dans ton passé.
Dans ton cerveau existe un circuit "câblé en dur" qui te rend douloureux. C'est fait. Tu peux seulement apprendre à l'alimenter le moins possible en énergie, éviter de l'activer. Mais souvent, une étincelle provenant de l'extérieur suffit, et on ne peut pas l’empêcher de se mettre à fonctionner. Et alors il faut apprendre à subir et se convaincre que la crise est temporaire, puisque sa propre expérience le prouve. Elle survient et, quelques heures, jours ou semaines plus tard, se dissipe jusqu'à la prochaine.
Pendant celle-ci, on ne peut que "baisser les oreilles", faire profil bas en attendant que ça passe. Éviter de la cultiver en ressassant, veiller à prendre une conscience aigüe des quelques instants de plaisir qui surgissent au milieu de celle-ci comme par inadvertance.

Avec le temps, on peut apprendre à vivre avec, à subir son état. De la tristesse mais plus de révolte, colère ou sentiment d'injustice qui rongent.

Nous ne sommes pas égaux. On peut imaginer qu'une prédisposition génétique rende plus sensible certains à l'intolérance aux traumatismes majeurs. Les uns seront "seulement" perturbés, les autres dévastés durablement. Ça vaut pour les soldats revenant du front ou pour les témoins-victimes d'abomination.

On peut penser à ceux qui doivent vivre avec un handicap congénital. Souvent, "ça va" et soudain ils en souffrent.

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Message par Topsy Turvy Sam 27 Fév 2021 - 11:41

ceux qui doivent vivre avec un handicap congénital

J'ai peut-être mal compris mais je crois que c'est le cas ici.

Hello !

J'entends/lis partout que l'être humain est sociable

En fait, c'est l'espèce humaine qui est une espèce sociale.

Moi je veux bien, mais comment on fait quand on ne parvient pas à nouer des liens durables ? Qu'on se sent toujours incompris, inadapté ?

Ah ah, les questions à mille points...

"Se connaître" et "connaître les autres", ça aide à naviguer.
Après, on peut éventuellement se "reconnaître", en partie...

Bienvenue !
Long hug
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Message par Archiloque Sam 27 Fév 2021 - 11:43

Ton témoignage est très touchant (et j'y trouve forcément des échos qui n'ont pas leur place ici).

Je salue la pertinence des mots de Confiteor qui sont bien plus justes que tout ce que je pourrais écrire. Et plus encore je salue ton courage de ne pas baisser les bras et de continuer à te battre envers et contre tout, même dans les (ces) moments de détresse.

J'ai vu passer hier cette citation de Bob Marley :
« Tu ne sais pas à quel point tu es fort jusqu'au jour où être fort devient la seule option. »
Je crois qu'il est nécessaire de la compléter,
Tu ne sais pas non plus à quel point tu es vulnérable jusqu'au jour où tu es forcé de t'y confronter.

Force et vulnérabilité sont intrinsèquement liées ; et si je vois ici comme tu es vulnérable, je mesure aussi à quel point tu es forte et tu l'as déjà démontré (en 2016, dans le fait que tu sois toujours en vie, parce que tu continues d'en vouloir même asséchée).

Plein de courage pour toi, un profond respect et une admiration

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Message par Ardel Dim 28 Fév 2021 - 13:16

Bienvenue, Yuri ! cheers

Merci pour cette longue présentation sincère, touchante, courageuse comme ça a déjà été dit. Tu ne dis pas ce que tu viens chercher ici, mais tu finis sur les liens et les difficultés qu'on peut avoir à les nouer. Alors je te souhaite de trouver des lectures qui t'accrocheront comme tu nous as accrochés, et quelques fils ici ou là qui pourront se tisser en liens.

(pour échanger sur un registre plus instantané, il y a le chat, et le Discord, lien dans ma signature).

Bons échanges, bonnes rencontres !
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Message par Yuri Dim 28 Fév 2021 - 21:28

Bonsoir, c'est gentil à vous d'avoir pris la peine de me lire et merci pour votre accueil Smile

Confiteor > Effectivement, il s'agit bien du SSPT. Il existe tout de même des méthodes qui font leurs preuves (EMDR, hypnose, TCC etc...). Il y a aussi quelques centres de psycho-trauma, avec des thérapeutes spécialisés là-dedans. Je n'ai pas testé car c'est trop loin de chez moi, mais j'aimerai bien à l'occasion.

J'essaie de faire comme tu dis. En général cela fonctionne. C'est clair qu'il suffit de plusieurs petits évènements me renvoyant à mon passé pour que je craque. Par contre, faire profil bas ne fait qu'aggraver les choses dans mon cas. A l'inverse, j'ai besoin d'en parler, mais il faut trouver des personnes de confiance et je n'en ai plus aucune en dehors de la psy.

Comme l'a fait remarquer Topsy Turvy, j'ai bien précisé avoir également un handicap. Ce n'est pas du tout comparable. C'est parfois compliqué à gérer, mais je ne peux en vouloir à personne d'être née avec. Personne d'autre dans ma famille, hormis ma sœur aînée et moi, n'a cette maladie. Je la vis bien mieux que les conséquences du SSPT.

Se connaître et connaître les autres est un bon début pour créer un lien durable, mais pas suffisant. Surtout si la personne en face ne fait aucun travail sur elle. J'ai l'impression que c'est assez rare.

Archiloque > J'imagine que ce sont pas des échos très heureux. Merci pour tes mots, c'est exactement ça. Je trouve mon parcours complètement chaotique, mais le plus dur est passé.

Ardel > Oui, je suis venue en premier lieu pour vous lire et peut-être me retrouver dans certains récits. Egalement faire des rencontres IRL, mais avec la crise sanitaire, ça risque d'être compliqué.

Je ferai un tour par les chats. Merci bien (:
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Message par Topsy Turvy Dim 28 Fév 2021 - 21:39

Je précise que "[se [connaître] les autres]" permet selon moi de trier, écarter, choisir, adapter les attentes,...
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Message par Invité Sam 16 Avr 2022 - 23:32

Salut Yuri,

Je salue ton courage de tout balancer comme ça dans ta présentation !!

Hahaha j'ai trop rigolé quand j'ai lu comment t'as découvert ton surdon : j'avais tapé "perfectionnisme + complexe d'infériorité/supériorité"  Laughing

C'est troublant comme je reconnais mon parcours de vie dans le tien. Beaucoup trop d'éléments similaires, c'est dingue, ta vie c'est presque la mienne.

On peut donner un nom à ce genre de vie : parcours d'ultra résiliente. Tu es une super héroïne (au cas où tu ne le saurai pas). La super héroïne de ton roman à venir aussi Smile

Pour l'écriture, j'en ai toujours été obsédée mais je n'ai jamais vraiment écrit pour être lu. Et d'un coup pouf! saga fleuve que j'écris et déballe sur mon fil à côté. Après coup, je vois qu'il y a un processus interne inconscient, qui mûrit en soi, t'as rien à forcer, ça va venir au moment voulu.

Concernant la peur de la feuille blanche : j'ai tenu des journaux intimes et pratiqué l'écriture automatique au quotidien pendant plusieurs années. Ca avait plus une vertu thérapétique qu'autre chose mais je vois que ça m'a libéré. Juste écrire sans jugement, sans pression, sans prétention, écrire pour soi, pour apprendre à se connaître, à s'apprivoiser, à s'aimer, à se soigner, à se motiver, à faire du sens, à trouver des solutions, à se frayer son chemin de résilience.

Ma meilleure psy, c'est moi. Ma meilleure amie, c'est moi. L'héroïne de ma vie, c'est moi.

J'ai pas encore attaqué la maltraitance, l'harcèlement scolaire, la dépression, et comment rendre compte de l'immense souffrance que ça génère et des séquelles et dysfonctionnements, mais ça viendra au moment voulu. Contrairement à toi, je suis incapable de tout sortir d'un coup, il faut tirer patiemment une couche après l'autre, et ça ne rend l'histoire que plus longue !

J'ai beaucoup pleuré ces derniers temps en me disant : mais quelle vie de merde j'ai ! Et cette vie de merde, elle devient sublime de résilience, d'espoir, de foi et de force en l'écrivant, elle se révèle à elle-même. C'est juste magique. Je te souhaite la même chose.

J'espère que tu vas bien t'amuser dans cette nouvelle aventure zébresque !

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