Un équidé qui redécouvre ses rayures

Salut à tous !

Pour l'état civil : j'ai 29 ans, je vis à Lille et je suis en couple depuis 2005 et papa depuis 4 mois.
Je travaille dans le secteur IT (édition de logiciel), où je m'occupe de plein de choses stimulantes comme le design, la communication, le référencement et même un tout petit peu de développement.

J'ai des hobbies, de bons amis à l'écoute, une famille aimante, assez de revenus pour vivre correctement... et je pense que je suis vraiment, sincèrement heureux.
... mais cela ne m'empêche pas de sentir comme une ombre qui empoisonne ma vie.

THQI découvert à l'âge de 11 ans. À l'époque, je m'étais limité expliquer ainsi ma curiosité, mon décalage avec les autres enfants et ma recherche de la compagnie d'adultes. Pour moi, j'avais seulement un processeur plus rapide que les autres.

Comme beaucoup je pense, j'ai progressivement mis ça derrière moi : j'ai été un enfant précoce.
Et puis même, j'ai pas mal fêté mon adolescence donc j'ai du cramer assez de neurones pour redevenir ordinaire, non ?

Depuis quelques années, je vis sur fond de bonheur général, mais ponctué de phases dépressives, d'insomnies passagères, mais surtout de grandes plages d'anxiété. Je cherchais désespérément des causes extérieures, sans jamais la trouver.

Si je déprime, c'est que je m'emmerde au boulot. Si je m'emmerde au boulot, c'est parce que je ne me bouge pas le cul, et si je ne me bouge pas le cul, c'est parce que je déprime.

Je cherche à arrêter de penser. Je me sens bien je suis malade, chatouillé par mes courbatures et l'esprit embrumé par la fièvre. En dehors, la tentation est partout : alcool, anxiolytiques, codéine, tramadol... je résiste avec discipline, mais j'enchaîne les cures de millepertuis tout en réfléchissant en boucle à l'origine mes problèmes.

Bref, il a fallu que je rame pendant un moment en prenant l'eau, avant que je me dise "et si c'était ça ?".
J'ai commencé à m'intéresser au sujet de la douance, et tout a commencé à se reconnecter.

Mes tempêtes cervicales, mes angoisses, mon hypersensibilité, mon rapport aux autres, à mon travail... tout y trouve au moins un morceau d'explication. Je ne perd pas la boule : je suis juste moi.

Mais tout reste à faire :  j'ai encore besoin de réponses, et surtout de questions, pour savoir comment avancer en embrassant ce don-handicap.

Donc me voilà

Bienvenu Korosion !!

Don handicap ?? J'en connais beaucoup qui aimerait avoir ce type de handicap...

Je suis juste moi. Et oui !

Arrives tu à trouver des moments de solitude dans ta vie ? Ça fait du bien, parfois, l'isolement.

Et félicitations pour ce premier bébé !! Une super aventure en perspective, tu vas voir

Les gens ne voient le plus souvent que les avantages sans les inconvénients. Moi-même je pense avoir plus souvent envié les gens normaux que monsieur tout le monde n'ait souhaité être un "génie". Le fantasme d'une vie simple, sans grande question existentielle, sans lassitude... Bien entendu je sais que l'herbe n'est jamais parfaitement verte.

Un don-handicap oui, parce que c'est une épée à double tranchant et sans garde. Un don qui m'a bien souvent aidé mais aussi causé bien des tracas.

Maintenant charge à moi d'ajouter une garde à cette épée, d'atténuer le handicap et d'embrasser le don.

Et oui, j'arrive à me ressourcer, même si entre un travail à temps plein et un petit bébé les instants de sollitude sont rares !

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Une vie simple, c'est possible.
La lassitude n'est pas l'apanage du HP.
Les questions existentielles, tu peux les poser sans qu'elles t'affectent.

La garde : comprendre que la vie simple, c'est la vie.
Accepter la lassitude et/ou ressourcer son puit.
Trouver un support aux questions existentielles.

Je dis ça pas uniquement pour toi. Je pose une réflexion

Bienvenue @korosion. Je suis d'accord sur le fait qu'on puisse voir le don comme un handicap, et j'aime bien ta métaphore de l'épée à double tranchant.
Le problème, c'est que souhaiter ne pas avoir un don revient à se battre contre soi-même... La métaphore me fait penser au film (manga à l'origine) Kenshin le vagabond, samouraï anciennement tueur sans pitié, qui a juré de ne plus se battre, et possède un sabre dont la lame est inversée, ce qui lui permet de n'utiliser le tranchant que dans de très rares cas. Il met pourtant son sabre au service des autres, et doit lutter contre sa colère.
C'est une connexion que je fais, ça vaut ce que ça vaut - peut-être que ça peut avoir un sens ici ?
Je mets un extrait vidéo, malheureusement en japonais :

C'est très bien en japonais, ça me permet de travailler mes rudiments

Vous avez bien raison, envier les autres c'est s'infliger le mépris de soi, et c'est bien pour cela que je suis ici : mieux me connaître et aider les autres à faire de même (ce qui paradoxalement est plus facile ! )

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