Explications résultats test enfant

Bonjour à tous,

Ma fille de 7 ans vient de passer le WISC 4 et les résultats sont très hétérogènes... ICV 150, IRP 109, IMT 103 et IVT 103.
J'ai bien compris que l'on ne pouvait pas calculer de QI global, mais la psychologue ne m'a pas expliqué ce que ces résultats voulaient dire.
Elle m'a juste parlé de dyssynchronie et dit qu'il fallait que ma fille poursuive ses séances de psychomotricité pour travailler et développer les 3 items faibles (c'est d'ailleurs la psychomotricienne qui nous avait envoyées passer le test...), de la stimuler à la maison et de repasser un test dans 1 an 1/2...
Elle ne nous a parlé d'aucun DYS ni aucun problème psychologique.

Nous étions à l'origine aller voir la psychomotricienne en raison d'un décalage entre les capacités moteur de ma fille et celles des autres enfants de son age que nous côtoyons.
Elle a mis beaucoup de temps pour apprendre à faire du vélo sans petites roues, elle finissait régulièrement dernière des petits "concours" à poney qu'elle faisait (alors qu'elle adore ça, et est très motivée), lorsque nous avons essayé de lui faire prendre des cours de natation le maître nageur nous l'a rendue au bout de 2 séances en nous disant qu'elle n'était pas prête d'un point de vue psychomoteur. Quelques soucis au niveau de la motricité fine à l'école aussi... Bref, afin de vérifier qu'elle n'ait pas de souci moteur important nous avons été consulter une psychomotricienne qui lui a fait passer un bilan, qui corroborait avec nos impressions : prédominance de la sphère intellectuelle au détriment des activités manuelles et physiques.
Au bout d'une dizaine de séances elle nous a demandé de passer le test auprès de la psychologue. Chose donc faite mais qui ne m'apporte aucune réponse...

Que signifient concrètement ces résultats avec une telle amplitude ? Peut on améliorer les résultats les moins bons par la psychomotricité ? Dans quel but, autre que de gagner en homogénéité ? Quelle incidence dans sa vie de tous les jours ?
Quel est l'impact d'un tel résultat sur son développement ? Quelles en peuvent être les conséquences sur sa scolarité ? (aujourd'hui, je n'ai aucun souci à ce niveau, c'est une très bonne élève, mais elle déteste l'école... notamment à cause de ses problèmes relationnels)

Merci de votre aide !

CDA a écrit:lorsque nous avons essayé de lui faire prendre des cours de natation le maître nageur nous l'a rendue au bout de 2 séances en nous disant qu'elle n'était pas prête d'un point de vue psychomoteur.

Et beh... au bout de deux séances, c'est rapide. Même pas le temps de se familiariser avec l'eau.
Tu sais quels exercice le maître nageur lui a fait faire? Les leçons duraient combien de temps?

Oui, c'est rapide en effet !
C'étaient des leçons d'une heure. Elle avait 6 ans à l'époque et était très à l'aise avec l'eau, c'est pour cette raison que nous pensions qu'il n'y aurait pas de souci pour apprendre à nager !
Au niveau des exercices il s'agissait des mouvements de brasse, des bras et des jambes, mais indépendamment et même comme ça c'est vrai que ça paraissait très dur pour elle... A chacun son rythme !!

Une heure, je trouve que c'est un peu long pour ce type d'apprentissage. Apprendre à nager, c'est très fatigant. Ça demande beaucoup de concentration (comme conduire) et vu que les gestes ne sont pas optimaux (sinon il n'y aurait pas à apprendre ^^) il faut une énorme dépense énergétique pour faire une toute petite distance.

C'est bien qu'elle soit à l'aise avec l'eau, ça devrait l'aider dans son apprentissage, en espérant que cette expérience ne l'ait pas refroidi...
Mais même en étant à l'aise, il y a énormément de choses à découvrir pour nager. La respiration, par exemple, n'est pas naturelle, et il faut du temps pour qu'elle s'acquière.
A cet âge, on apprend sans doute plus vite, mais il faut du temps malgré tout.

Il y a aussi les jeux d'équilibre à comprendre, tester, savoir se redresser, passer d'un côté à l'autre.

Et puis, il faut évidemment découvrir qu'on flotte. Une fois qu'on a bien conscience de ça, se mouvoir dans l'eau n'est pas bien compliqué.
Je pense à tout ça parce que j'ai appris à nager assez tard (24 ans) - et que ça m'a demandé un certain nombre de séances (de 30 minutes) pour être vraiment à l'aise dans l'eau.
Je crois que lorsqu'on ne sait pas nager, on peut avoir l'impression qu'il faut être en mouvement permanent pour ne pas couler - et c'est épuisant ^^

Pour la brasse, c'est normal d'apprendre les mouvements de manière indépendante, en général avec l'aide d'une ou deux frites (moi j'avais carrément la ceinture à bouchons   ) - et ça peut être un peu long avant d'avoir des mouvements efficaces. Et ensuite, il faut travailler la synchro.
Il faut aussi réussir à chopper le moment où respirer lorsqu'on ramène les bras, sinon c'est la tasse assurée ^^

Enfin bon... le problème n'est peut-être pas qu'elle a des soucis, mais que ce mns n'a pas su s'y prendre, et qu'il n'était pas très patient.
Il est sans doute possible d'en trouver un qui lui apprendra de manière plus ludique. Faut des jeux à cet âge.

Et, en admettant qu'elle n'ait pas des capacités psychomotrices exceptionnelles, il lui faudra sans doute juste un peu de temps, et quelques encouragements. C'est en forgeant qu'on devient forgeron

edit:
Pour l'âge

Pour Jacques Nicolas, maître-nageur, administrateur de la FAEL (Fédération des Activités Aquatiques d'Éveil et Loisir) et président et animateur d'un club de bébé nageur à Beauvais, l'apprentissage de la natation ne peut pas se faire avant 6 ans. "Les jeunes enfants ne disposent pas des moyens intellectuels pour comprendre et intégrer la coordination des mouvements nécessaire à la pratique de la brasse. En insistant, les parents peuvent réussir plus tôt mais ils risquent de provoquer un blocage."  

L'essentiel pendant la période de la petite enfance consiste donc à présenter le milieu aquatique comme un espace de jeux.

http://www.lexpress.fr/styles/enfant/comment-aider-son-enfant-a-apprendre-a-nager_1549919.html

Se concentrer sur le jeu et le plaisir, en faisant des sorties régulières à la piscine, pourrait être bien.
Il est sans doute possible de faire quelques exercices pédagogiques en s'amusant
http://www.natationpourtous.com/debuter/seances/seance-1.php

Avec mon neveu (qui était plus âgé), on avait un jeu qui consistait à essayer de faire deviner un mot sous l'eau. On s'amusait bien, et ça lui apprenait à mettre la tête dans l'eau, à ne pas avoir peur d'ouvrir la bouche dans l'eau etc.
On peut aussi s'amuser à vider un maximum d'air, pour s'asseoir au fond du bassin.
Ou tenter des choses comme le plongeon canard. Ça aide à saisir les équilibres
S'amuser à glisser le plus loin possible, en poussant avec les pieds contre le bord de la piscine, c'est pas mal aussi. L'adulte doit quand même un peu tricher pour que l'enfant gagne de temps en temps. Ça travaille l'hydrodynamisme.

Bonjour CDA,

Déjà pour te rassurer, ce type de profils hétérogènes est fréquent chez les enfants intellectuellement précoces.
Cet article est souvent cité sur le forum et explique bien la dyssinchronie et la relation entre les profils hétérogènes et les problèmes de motricité fine.

Je pense que l'intérêt de faire repasser un test après un travail sur la motricité permettra de voir si le travail est efficace, mais je suppose que cela se verra avant dans sa vie de tous les jours.