Je t'ai pris en otage...

Je t’ai pris en otage malgré toi dans ma vie, concept impalpable dans un espace bien réel
Détruisant ton innocence, j’entends ton cœur qui se bat contre mes envies, mes doutes.
Pourtant tu allumes une chandelle dans mon âme, m’offrant sans retour ni question
Tes qualités, ton existence, jusqu’au plus profond de mes os, blanchit de peurs barbares
Impression glacée de perdre mon essence, mon sang pour te sauver de ton seul juge et bourreau

Comment fais tu pour me supporter, comment fais tu pour t’exposer sans craintes
Comment restes tu, capitonné dans ma matière grise, en tout temps accessible
Libre comme la brise, bouffée d’oxygène, hymne à la béatitude de ta fraicheur.

Nébuleux chemin que j’accompli à tes cotés, ombrageux et sincère périple polychrome
Si simple de dire au revoir à ton univers, amnésie commode d’abdiquer comme un roi
Mes pensées frisent l’ironie, la malhonnête jalousie, te jugeant trop puissant pour m’accomplir
Tu restes pourtant fidèle au poste, preux chevalier au mental d’acier et de diamant
Dans ton armure fantasmagorique, panoplie de secouriste pacifiste et tellement paisible

Comment fais tu pour me supporter, comment fais tu pour t’exposer sans craintes
Comment restes tu, capitonné dans ma matière grise, en tout temps accessible
Libre comme la brise, bouffée d’oxygène, hymne à la béatitude de ta fraicheur.

Sans ignorer que ma vie ne te brisera pas, sans pessimisme ni cupidité malsaine
Tendre digue qui décourage mes vaines tentatives qui me corrodent si souvent
Coexistence improbable de mes ténèbres et de tes jours si clairs, savant mélange créatif
Faux ennemis, vrais amis, partageant tout, ton aide est précieuse et indispensable
Je te dédicace nos rires, nos pleurs, promettant de te libérer de mon carcan qui te pèse

Comment fais tu pour me supporter, comment fais tu pour t’exposer sans craintes
Comment restes tu, capitonné dans ma matière grise, en tout temps accessible
Ma brise, mon oxygène, tu es mon JE, je suis TOI, je te remercie de m’avoir.

Je dirais que t'as plus de talent que 95% des gens. Ca sent le vécu ces écrits.

Je ne comprends pas pourquoi ce fil est resté sans commentaire si longtemps.

Je ne commente jamais de textes. Mais j'ai lu, et je pense que se confier est en soi un bienfait pour toi, comme ce peut l'être pour les autres.
Kramnik, il y a je pense une sorte de pudeur qui n'est pas de l'indifférence. Et "juger" un écrit, c'est comme juger celui qui se confie; et ça, c'est une chose tout simplement impossible. Donner, c'est se rendre vulnérable, c'est un vrai courage, mais parfois source de vraies blessures. Alors lisons à voix basse. Un JEU littéraire se commente, une confession, non.

Je comprends ton point de vue Fata, juste que le titre du fil invite justement à commenter. C'est tout ce que je soulignais.

l'interet m'apporte autant qu'un jugement, l'écriture étant pour l'instant ma seule soupape.

Pirate rock, que le grand krik me croque, capitaine l'ivrogne m'enrole sans vergogne dans son drole équipage de cul de jate et de borgnes. Moussaillon motivé pour l'aventure embarqué, nous écumons bordels et tripots sans faire de vagues, moissonnant le varech des boucanieres au goût d'algues. J'attrape un rhum de cerveau, maladie volontaire des chasseurs de treize heure. Au fond du port mon delirium me pousse, offrant mon âme aux sirènes faméliques, dernières bulles de vie ébrouant la surface, je ne suis plus qu'une carcasse.

Figurines de papier mâchées par l'existence, dans ce theatre de guignol les pantins sont les rois. Jeu de dupe au scénario amer et éculé, les trois coups sonnent faux et résonnent tel le glas. Le dénouement est imminent, le show sans états d'âmes continuera, travelling avant sur ce vaudeville, sans illusions personne n'y croit. Poupées de sir poupées de cons, marionnettes passives sans étincelles, le grand meneur dirige sa troupe du bout du cœur, du bout de moi.

Assis sur le quai, des brumes plein les yeux , je regarde le roman fleuve de mon existence. Vents et marées, éclaircies et dépressions orageuses, humeurs changeantes comme le ciel. Assis sur le quai, des cumulus dans le regard, a la recherche de la terre promise. Faisant le point cardinal a la lumière de la lune, mon esprit voyage sur une barque de fortune, chasse au trésor vers un pays de cocagne, l'eldorado n'a jamais été si loin.

Lune rousse pour une soiree sans bulles ni mousses, boite de vie ou toute sortie est définitive, le passeur du styx looké comme une drogue queen, dealer d'Angel dust paillettes chimériques des plaisirs synthétiques, ligne d'escampette pour un monde meilleur, myriade de road trip dans la boule à facettes. Musique à bloc pour ne pas s'entendre penser, alcool à gogo pour ne pas se rappeler. Parfois un cupidon défoncé jetant sa flèche au hasard, fait ricocher deux vies qui sortiront lumineuses de tout ce brouillard.

http://www.deezer.com/listen-2103515

Bienvenu

C'est bon ça

margot346 a écrit:http://www.deezer.com/listen-2103515

Bienvenu

Un texte plein de sincérité qui parlera j'en suis sûr à tous ici, bravo! Quand au style il est impeccable.

PS: si je puis proposer quelque chose ce serait l'utilisation de l'alexandrin qui par son rythme sied tout à fait à cette thématique.

merci de ton conseil et de ton avis

betapi a écrit:Un texte plein de sincérité qui parlera j'en suis sûr à tous ici, bravo! Quand au style il est impeccable.

PS: si je puis proposer quelque chose ce serait l'utilisation de l'alexandrin qui par son rythme sied tout à fait à cette thématique.