Besoin de reconnaissance, manque d'estime de soi et peur du rejet...de l'ambivalence des sentiments

Pfiouuuu tout un programme !!

Première chose à dire, je ne suis pas zébrotestée !! ( pas encore )

Je vous raconte un petit bout de mon histoire???? Allez oui,sinon vous n'allez rien comprendre. Enfant née non désirée au départ, ensuite très aimée par ma maman. Parents divorcés quand je n'avais qu'un an, je n'ai plus jamais revu mon père. J'ai appris son décès il y a deux ans. J'ai développé un complexe d'abandon (mais il n'y a que deux ans que j'en ai pris conscience et que j'ai fais un travail, sans aucune aide dessus). Chemin scolaire quasi normal même si je me sentais souvent en déphasage avec mes "condisciples".
Adulte, j'ai vécu pendant 15 ans dans une relation de couple ou j'étais en sur-adaptation avec un faux self en béton, mais béton pas trop solide car je passais d'une dépression à l'autre, bref 15 ans avec des phases sous anti-dépresseur, sans, avec, sans , avec....

Il y a quatre ans je craque, après avoir rencontré quelqu'un, une intuition fulgurante que c'est lui et que c'est le bon, je claque tout, je pars avec lui.
Je revis !!! Je respire pour la première fois, je sens qu'avec lui je peux être moi !! Oui mais mes failles sont toujours là, elles !

Il y a un peu plus d'un an mon coté créatif s'exacerbe et je commence à peindre des toiles abstraites....  Mes proches me disent que j'ai un réel talent, je doute. Et là tout le paradoxe je ressens l'envie de les montrer, de les vendre, j'ai un grand besoin que cela soit reconnu et pourtant j'ai une peur bleue d'être rejetée, que l'on me dise que mes toiles n'ont aucun intérêt, qu'elles ne représentent rien..... et que j'ai un talent bien médiocre.

J'ai le même problème en amour, j'ai un besoin énorme de me sentir aimée et quand je suis dans une phase down, je me dis que je ne mérite pas l'amour que mon compagnon me porte. Même si ce dernier point semble s'être assez bien amélioré  j'ai encore de temps en temps des phases ou je me sens moins bien.....

Ca se soigne docteur????

Couple: sortir de la dépendance affective

Merci Merlin pour cette vidéo intéressante.

J'avoue que je suis restée longtemps bloquée dans cette phase de dépendance affective, maintenant après avoir fais un gros et long travail sur moi même je vais quand même nettement mieux, j'ai trouvé une stabilité émotionnelle amoureuse depuis deux bonnes années. Je ne me trouve plus dans la situation de la nana qui demande de l'aide dans la vidéo. Je note néanmoins que parfois il m'arrive encore de me dévaloriser.
Manque cruel de confiance en moi....

Pour la reconnaissance pro, j'ai trouvé : les élèves et collègues de lycée professionnel ! C'est radical !!

Merlin a écrit:

Couple: sortir de la dépendance affective

le plus paradoxal dans tout cela , c'est que souvent en tant que zèbre on manque de reconnaissance, d'appartenance voir même d'affection et que les relations affectives en fait ne fonctionnent harmonieusement que si le zèbre se démerde tous seul pour régler ce manque de reconnaissance, d'appartenance voir même d'affection, finalement sous cet angle là précis, une relation n'a de sens que si on tombe profondément amoureux de l'autre et qu'on l'aime , sinon autant rester seul

donc comme c'est assez peu probable il est assez logique que les zèbres restent seuls , tant qu"à gérer les problèmes autant les aborder seuls, si le fait de demander à l'autre de remplir "le verre poreux" comme il dit dans la vidéo finit toujours par poser problème

ou alors il faut voir l'amour comme une aide temporaire et alors il est instrumentalisé et c'est pas un vrai amour non plus

à force on peut se demander qui aime qui sur cette terre dans cette optique.. de vraies relations où aucun n'est dépendant de l'autre, autonome, fort, responsable de lui et allant vers l'autre, équilibré, serein et juste par envie profonde de l'autre, cela impliquant aussi connaître l'autre suffisamment profondément que pour y arriver

or le zèbre est solitaire, les occasions de connaitre les autres profondément sont rares

finalement en amour faut peut être faire comme les normo pensants, tu vis la relation et tu te poses pas 1000 questions ?

finalement en amour faut peut être faire comme les normo pensants, tu vis la relation et tu te poses pas 1000 questions ?

Vu la masse hallucinante d'oeuvres d'art, de récits, de lettres, de faits divers... que l'humanité a produite sur le thème des aléas et cahots des relations amoureuses, je trouve aventureux de dire que "les normo-pensants", soit 98% de ladite humanité, vivent les relations sans se poser de questions. En outre, quand bien même ce serait vrai, nous ne pouvons pas nous empêcher de nous en poser, donc inutile de chercher des solutions de ce côté-là.

Pour ma part, j'ai l'impression d'être, de toute façon, totalement incapable de me sentir aimé. Je peux le savoir, l'intellectualiser, mais je n'arrive pas à l'intérioriser au point que ça comble l'insécurité affective. Il me semble même avoir toujours vécu ça, et donc, ne même pas être capable de chercher à être aimé puisque - bien à mon corps défendant - je ne sais pas sentir, reconnaître, ce que c'est. Et je suis marié...

D'après moi l'insécurité affective du zèbre tient au fait qu'il analyse tout, et que par conséquent, rien n'est jamais acquis pour lui.
S'il est heureux, il va analyser les raisons de ce bonheur, le passer au scalpel, le critiquer, bref, le déstructurer, suite à quoi il se sentira bien malheureux et tout sera à recommencer.    (C'est simple mais vous pouvez combler les blancs.)

Le besoin de reconnaissance - pour moi - a deux pôles distincts. Je n'ai jamais fais d'études et par conséquent je lutte contre un sale complexe et pour ma crédibilité. Le deuxième pôle tient au fait que toute prise de conscience valide qui me traverse me pousse vers le désir de partager cette JOIE. Et là c'est un besoin affectif de communion qui est en jeu.

zebulonlezebre a écrit:

finalement en amour faut peut être faire comme les normo pensants, tu vis la relation et tu te poses pas 1000 questions ?

parce que t'es sûre que tes 1000 questions, viennent de ton HP ?

quand j'utilise le terme normo pensants c'est pas une attaque, c'est un terme pour dire : "ceux qui ne sont pas comme moi"

faudra-t-il aussi utiliser du politiquement correct et presque s'excuser d'être zèbre.. ?

bien évidemment que "les gens" ont des questions, mais peut être moins qu'un zébré .. et a contrario si "les gens" ont des difficultés dans les mêmes cas que ceux décris par jeanne siaud facchin, on peut alors dire que les zèbres n'existent pas

tous le monde pareil , avec les mêmes problèmes et les mêmes questionnements, la zébritude est un mirage

j'en peux rien moi si "'les gens" ne sont pas comme moi et refusent que je sois différent

je ne vais pas culpabiliser parce que je suis ce que je suis et que "les gens" se sentent agressés par ce que je suis

la plus grande violence "des gens" envers les zébrés c'est justement cette absence de reconnaissance de leurs spécificités

fort heureusement pour "les gens" les zébrés eux n'usent pas souvent de violence envers "les gens"

pourtant l'estime de soi peut aussi se construire par confrontation

bref

l'amour est donc sans doute une exception systémique

Personne n'a jamais dit "les Z n'existent pas gnagnagna", juste qu'en matière de relations amoureuses il est illusoire de croire que les "autres" vivent sans se poser de questions (sinon, pourquoi tant de divorces ?) et donc de croire qu'on pourrait résoudre nos problèmes en faisant pareil.

Fusain a écrit:Personne n'a jamais dit "les Z n'existent pas gnagnagna", juste qu'en matière de relations amoureuses il est illusoire de croire que les "autres" vivent sans se poser de questions (sinon, pourquoi tant de divorces ?) et donc de croire qu'on pourrait résoudre nos problèmes en faisant pareil.

évidemment

mais je constate donc que c'est ma phrase "finalement en amour faut peut être faire comme les normo pensants, tu vis la relation et tu te poses pas 1000 questions ?" qui choque

je la reformule donc en

"finalement en amour faut peut être simplement vivre la relation et tu te poses pas 1000 questions ? ou alors tu communiques un maximum sur les questions qui te prennent la tête"

communiquer encore et encore