alzeimher et conséquences

Bonjour à tous,

Je ne sais si je suis de votre "confrérie" mais à force de tourner autour du pot il est certain que je suis atteint de pensée en arborescence et d'une sensibilité exacerbé, zébré ou pas de nombreux signes /symptômes m'interpellent. voila pour une présentation rapide.

1 -
Depuis un peu plus d'un an je m’occupe de ma mère atteinte d’Alzheimer, essayant de la stimuler cognitivement, partageant ses centres d’intérêt et rigolant à ses bêtises.
Alors qu'elle à été plutôt dépressive et introvertie la majeure partie de sa vie, il est assez déroutant de l'observer faire un effort conscient de "rigoler pour empêcher le ciel de tomber", malgré le lent naufrage de ses capacités mnésiques.
Désinhiber elle devient très créative...
Ma mère m'a toujours semblé d'une intelligence supérieure et toujours armé d'une logique efficace.
Placé en établissement spécialisé, le gérontologue à été, malgré des résultats de test faibles, impressionné par de forte capacité sémantiques.
Plusieurs soignant m'ont dit " on n'en a jamais vu des comme cà " ( cela ne vous dit rien   )

Si l'un de vous vit ce type de situation j'aimerais partager ses impressions/réflexions.

2-
Si aider un proche est au départ une volonté de profiter du temps qui reste, plus le temps passe et plus l'on se rend compte de l'importance du temps donné/partagé.
Mais cela est chronophage et avec une sensibilité trop élevé, demande des ressources psychiques importantes.
J'ai une forte envie d'accorder à ma mère des moments de vie en plus, on rit beaucoup mais cela est aussi trop souvent triste, épuisant.
J'ai juste l'impression d'être en train de m’écraser et pourtant je sais que le ciel est bleu.
Oui le ciel est bleu et la vie belle mais triste.

Comment vivre cela sans y laisser trop de plumes ( ou la peau ) ?

Merci  à tous, cela fait 1 ans que je vous lit et cela m'a fait du bien, cela m'a rassurer.

Je me répond  
Je me relis et ressent cette tristesse qui m'a trop habité.
mais malgré la "pitié" ressentie, je mets de la distance avec ma croyance de pouvoir faire quelque choses.
Une aventure/amitié m'a permis de retrouver plus d'apaisement, mais cette parenthèse semble finir.
Je veut vivre heureux, j'ai l'impression de devoir me reconstruire de A à Z  

Si vous avez des conseils, je suis là.

Et pourquoi pas d'admirer le ciel bleu avec ta mère? Et partager des activités avec elle? simple suggestion.

Je me suis énormément occupé d'elle. je suis pas mal rentrer dans son monde et on rigole bien. Elle est toujours contente de me voir et me dit des bêtises pour lesquelles elle est créative.
Quant s'en est une nouvelle elle dit "je te te l'avais jamais dite celle la" alors qu'elle oublie qu'elle a des petit-enfants !
Quant je ris au éclats elle me dit "c'est bien avec toi ont peu rire"

Ce qui me fait mal c'est les questions/phrases en boucle.
Ce qui me rend malade c'est de voir/entendre les autres malades de l'EHPAD.

J'ai beaucoup donné quant c'était indispensable.
Continuer serait morbide, donc je me protège.

Bonjour leon-nage,
Je suis passé par là il y a déjà longtemps (ma mère a été atteinte d'une "démence temporo-frontale" (apparenté à alzheimer) à l'age de 52 ans..
Ma situation était différente puisque éloigné géographiquement, je n'ai pas subi ce que tu vis.
Mais pour en avoir discuté avec mes frères (sur place) et mon père (mort de fatigue au bout de 3 ans de "garde" 24/24), j'ai eu "la chance" d'être éloigné, et ne ne pas prendre des baffes en séries à chaque visite..
Je n'ai evidemment pas de conseil à donner, chacun fait se qu'il pense être le mieux, mais se proteger est, je crois, indispensable. Et plus tôt sera le mieux..

On peut discuter un peu si tu veux, ici ou par MP (je ne suis pas présent tous les jours )

bonjour,

j'ai aussi envie de te dire de te préserver, même si il est difficile de ne pas sombrer dans la culpabilité.
Te ressourcer me parait aussi indispensable tu ne peux aider sans t'abimer si tu n'es pas toi même solidement ancrée.
Tu as ici j'ai l'impression des oreilles attentives et sensibles c'est déjà un bon point.
Ce que tu vis, beaucoup d'aidants passent par là, c'est pour cette raison que cette problématique est de plus en plus prise en compte et que des accompagnemens ou des cercles de parole sont mis en place par des établissements et/ou associations de familles.Tu devrais peut-être aussi voir de ce côté là (j'avoue que ce n'est pas simple de partager cela IRL surtout lorsque les rapports sociaux sont compliqués pour soi...)