Le cafard du 2 janvier

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Le cafard du 2 janvier - Page 2 Empty Re: Le cafard du 2 janvier

Message par Philippe Jeu 13 Jan 2011 - 2:45

Lanza, dès que je mets la main sur une imprimante, je placarde ton texte chez moi! cheers

(Le slogan d'un projet de processus initiatique moderne pour les hommes: Transformer le monde un homme à la fois.

Ou comme le dit une auteure américaine: il y a trois sortes d'affaires: les vôtres, celles des autres et celles de Dieu. Quand vous vous occupez des affaires des autres - ou, pire, de celles de Dieu - qui s'occupe des vôtres?)

À part ça, pour en revenir à ce que tu racontais en matière de zoziaux, plume:
- il y a dix ou quinze ans, je m'étonnais de ne jamais voir de pigeons écrasés dans les villes, même à Paris (où leur densité est pourtant forte par rapport à d'autres villes régionales);
- or depuis quelques années, je constate des pigeons écrasés dans les rues (et même un goéland l'an passé): serait-ce à dire que les pigeons dégénèrent, ou bien est-ce seulement ma vision qui a changé (en plus de ma localisation)?

Philippe

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Le cafard du 2 janvier - Page 2 Empty Re: Le cafard du 2 janvier

Message par Invité Jeu 13 Jan 2011 - 8:57

@Lanza : ça fait quand même plaisir de voir ça (je me souviens de quand tu es arrivé^^) cheers

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Message par Invité Jeu 13 Jan 2011 - 10:16

Le réel, ton réel, c'est toi, ce qui t'entoure immédiatement, ici et maintenant. Ton épouse, ton chat, ton ordi, ton chez toi. Ce que tu fais maintenant. Ce que tu décide de faire juste là, tout de suite. Là dessus, tu as le pouvoir.

Il t'appartient de faire en sorte d'aller bien, maintenant, et au maximum pour les maintenants qui suivront. Si tu vas bien, tes proches le ressentiront, et ça va rebooster le moral de certains. Pas tous. Et eux même, s'ils vont bien, ça aura un impact sur leur entourage. Nous sommes une maille d'un tissu à l'échelle planétaire, et ce n'est que sur cette maille que nous ayons le pouvoir. Essayer de faire en sorte que les autres aillent bien, à notre détriment, c'est déporter notre responsabilité sur eux. "Je vais mal, parce que ça va mal." Ben non. Essayer de corriger des problèmes d'ordre global en les prenant dans leur globalité c'est aller au casse pipe, parce que c'est prendre le problème à l'envers. On ne peut pas donner ce qu'on n'a pas.

Oui, j'entends bien. Mais déjà ce qu'on peut faire en termes de "petits gestes" au quotidien, pardon, ce qu'on doit faire, il y a de quoi épuiser une vie entière même si on s'impose de se négliger complètement pour tout donner aux autres - tout ce qu'on a. Tu sais quel est mon métier, mais tu n'imagines même pas le nombre de fois où l'on me reproche de ne pas, aussi, m'investir sur des tas d'autres choses - "comment ça se fait que tu ne te préoccupes pas des pauvres" (sous-entendu tu ne fais même pas un peu de bénévolat aux restaus du coeur, tu ne passes même pas ton 31/12 au réveillon des sans-abri), "tu ne te préoccupes même pas du recyclage, des économies d'énergie, de la faim dans le monde, etc etc alors qu'il y a tant de petits gestes simples à faire, juste un peu de temps à donner". Je passe sur l'association à but totalement futile (foot) à laquelle j'ai consacré beaucoup de temps pendant cinq ans et dont je ne suis même plus adhérent. C'est beau, tout ça ! C'est méritoire, c'est du propre !
Voilà pour le "faire". Quant à "l'être", ça bloque, avoir le moral tout guilleret ou optimiste me semblerait une preuve d'indifférence aux souffrances qui m'entourent, "ça ne m'atteint pas, puisque je vais bien quand même; c'est la preuve qu'en réalité je m'en fous". Comment peut-on aller bien, le diffuser autour de soi, sans que cela soit ou soit perçu comme une injure à la réalité d'un monde qui souffre ? Que je regarde l'actu tous les matins ou pas, ce que je vois autour de moi m'inquiète, voire me consterne, je n'arrive pas à avoir le moral avec tout ça, moi !... Restreindre l'horizon sur lequel je fonde mon état d'esprit, je n'y arrive pas, j'aurais l'impression de me construire une bulle de mensonge, de faire l'autruche.

C'est l'éternel problème du lâcher prise. Lâcher ? Il existe une pression sociale et intérieure pour se montrer très préoccupé et inquiet de l'état du monde (proche ou lointain) ainsi que le constat objectif que pour un très grand nombre de problèmes, nous avons des "petits gestes" faisables, assez pour nous vider entièrement.

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