Put*** de différence

Pourquoi être seul dans la foule, pourquoi le groupe m'étouffe?
Ce drame de ma vie me rends incompris.

J'ai officiellement abandonné le rugby, un sport que j'ai découvert cette saison, après plusieurs mois de procrastination, je me lance enfin, j'assiste à un entrainement puis m'inscris pour l'année... J'ai tenu jusqu'à la trêve, il reste 3 matches à jouer, mais l'hiver et surtout ma peur du groupe ont eu raison de moi... Mon équipe est championne de la division ce WE avec 2 matches d'avance, je n'ai pas participé, ni au match ni à la fête... Je râle je m'en veux je suis invisible
Je vois sur facebook les photos de la fête, je m'en veux de ne pas en être j'ai envie de pleurer et en même temps, je sais que si j'y étais allé, je me serrais encore (et toujours) demandé "mais qu'est ce que je fous là?"

Je sais que c'est un témoignage sans grand interet, mais j'ai besoin de le déposer et je ne vois pous où d'autre pour le moment... merci de m'avoir lu... et plus encore si vous me répondez

qui a un jour fait rimer différence avec "inégalité" ?
La nature crée des différences et l'Homme en fait des inégalités n'est ce pas ?
La question que l'on peut se poser est comment un individu fort de sa différence en fait il un problème ??
La comparaison ? mouvement séculaire de la pensé afin de se rassurer socialement ??
Alors est il possible voyant psychologiquement le danger à cultiver les différences, les séparations et division de s'en affranchir ??
Oui est ce possible ? Est il possible dans notre société et esprits largement gouverné par les images dû aux comparaison de s'en affranchir ??
Bien sur cette question prend sens si l'individu voit par lui même le danger de tout sa, pas simplement affirmer intellectuellement ou refuser intellectuellement.

Il est possible de s'affranchir psychologiquement des différences, et ainsi elles reprennent leurs place naturel dénué de tout affect, et de toute division.

Qu'en pensez vous ??

Il y a des différences et à plusieurs niveaux, mais pour ma part je pense que c'est bien l'homme qui en fait une inégalité, une force, une faiblesse, un atout ou un handicap. Je pense notamment à une pub qui passait il y a quelques années où un mec très petit jouait à un sport d'équipe qui nécessite généralement d'être grand, mais qui en faisait une force en utilisant sa taille à son avantage, et se faufiller entre les adverses. J'avais beaucoup aimé l'esprit de cette pub car elle démontrait justement que c'est bien toi et toi seul qui décide de ce que tu fait de ta différence.

Après pour ce qui est de pas aimer être en groupe ou dans des fêtes où y'a du monde je suis un peu pareil, bien que dernièrement plus vraiment, mais pendant longtemps je me suis volontairement exclue de ce genre de choses car je me sentais pas à ma place. Donc je comprends.

Incompris, je ne sais pas, je pense qu'il y a beaucoup d'autres personnes qui sont comme toi, soit par choix, soit par obligation....Quant à la différence qu'il vaut mieux transformer en force, certes,c'est tellement vrai mais également tellement difficile à réaliser....
Comme toi, j'ai énormément de mal à évoluer et exister dans la foule et le groupe donc je comprends.
Zebra.dya: est ce un choix de ta part de ne plus t'exclure des groupes ou des fêtes dernièrement? Tu n'as pas ressenti de difficultés?

Salut Gerominou !

C'est cool que tu sois arrivé à écrire ce que tu ressens et ce n'est pas sans intérêt. Au contraire, car je retrouve un peu de moi dans ton petit témoignage. Ce n'est pas évident de se confier... j'ai toujours pas eu le cran de le faire...

Je suis du genre à commencer un truc, m'y donner à fond souvent même sans aucunes limites, souvent au delà de ce que les "moldus" (NP) sont capable de faire. Rarement sur un coup de tête toujours après y avoir réfléchi.  Et un jour avec ou sans raisons j’arrête tout. Souvent car j'arrive à un point ou je considère avoir fait le tour et que ça me motive plus et je passe à autre chose. D'après ce que j'ai pu lire ça fait partie de nos rayures.

Concernant la relation sociale, moi aussi je me sens souvent seul dans la foule. Seul à voir le détail auquel personne ne semble prêter attention, à remettre en permanence tout en cause, à chercher à tout comprendre en permanence. On me reproche souvent de ne pas profiter de la vie, de ne pas savourer la vie...
J'ai beaucoup souffert de tout ca, j'ai imaginé être un monstre asocial. Fuyant les soirées, ou je ne me sens que très rarement à l'aise et regrettant à la fois de ne pas participer. Car oui pour "exister socialement" il faut faire ce genre de trucs. J'ai aussi beaucoup de mal avec ca.
Un jour j'ai fini par découvrir mes rayures, c'était il y a quelques mois, mais en prendre conscience ne résout rien. Il FAUT l'accepter cette différence... et la c'est difficile...

Alors ouai la question fondamentale est : que faire de tout ca ?
Je ne sais pas... du moins pas encore, pour le moment c'est la plus grand secret de ma vie.
J'ai toujours été hors des groupes et toujours eu beaucoup de mal avec l'idée d’être rangé et coincé dans une boite.

Je vous comprends, car je vis un peu la même chose. Courage à vous   

@H : Je suis convaincu qu'il est possible de s'affranchir des différences et d'en amoindrir l'impact sur notre affect. Mais ce n'est pas évident. Pour avoir suffisamment été jugé sans qu'on me connaisse, sur des apparences, des racontars ou autres, je suis devenu immunisé. J'essaye en permanence de voir en la différence une richesse et une source de stimulation. C'est pas facile tout le temps, ca demande de voir au dela des apparences, de creuser plus profondément. C'est ce que j'essaye de faire dans mes relations, je creuse pour découvrir des choses, en apprendre de nouvelles. Ce fonctionnement est difficile à appliquer en groupe et se prête mal à certaines soirées.

difficile d'ajouter quelque chose à tout cela, cette impression au milieu de la foule d'être dans une dimension parallèle, même au milieu des collègues, ne pas supporter les discussions parce qu'on ne voit pas les choses de la même façon... seul au milieu des autres

gyps a écrit:difficile d'ajouter quelque chose à tout cela, cette impression au milieu de la foule d'être dans une dimension parallèle, même au milieu des collègues, ne pas supporter les discussions parce qu'on ne voit pas les choses de la même façon... seul au milieu des autres

un putain de mur et quand on leur dit qu'on tape contre un mur, même ça, ils ne le comprennent pas...
ce décalage completttttttttttt
un rond dans un carré je vais me déchirer la tête...

Ouaip, ça me parle.
Je fais aussi un sport co et là c'est un peu difficile.
Je pense que comme j'assume davantage qui je suis, je suis beaucoup plus naturelle (grâce notamment aux IRL pendant lesquelles on peut parler à watt mille à l'heure et sauter du coq à l'âne et personne ne bronche), mais du coup je tombe davantage la carapace en faisant ça, et mes bizarreries sont plus visibles.
Retour de flamme peut-être ?
Ce soir je n'assume pas du tout mon score. mais pas du tout.