Éléments de liberté intérieure

Qu'en pensez-vous ?

Je suis comme ça aussi, du moins j'essaie de l'être, car j'ai remarqué que c'est en étant libérée de cette "pression" que je donne le meilleur de moi-même. Ce que je fais de mieux est justement ce que je fais spontanément sans me soucier du jugement d'autrui. Cela dit quand j'écris je ne pense pas au public qui va lire. Je pense d'abord à être fidèle à mes personnages et à ce que j'ai décidé de raconter. Dès qu'on crée expressement pour plaire à un public ça fiche tout par terre. ça ne marche pas, en tout cas pour moi. Ceux qui m'ont lue ont justement aimé  le fait d'être embarqués dans mon imaginaire auquel j'avais lâché la bride. Les mots "lâche-toi" m'accompagnent sans cesse et c'est la seule règle que je suis.

Bonjour Fata et Cleore, en ce qui me concerne, je partage et recommande cette liberté d'être et de créer... Je suis créatrice (d'écrits pour mon blog, "d'art" faisant des dessins, des collages, des objets, de la couture, et d'autres choses encore....) et je fais les choses pour moi, sans le but de les soumettre au public, même si j'ai des lecteurs et des invités (chez moi)... et je dirai même que je ne veux surtout pas connaître leur avis, parce que finalement la personne la plus critique que je connaisse c'est moi !   
Il s'avère que ne créant que pour moi, il arrive qu'après assouvissement et/ou satisfaction, je manque après coup de nouvelles pulsions créatrices... Je m'aperçois aussi que je suis plus créatrice quand je suis triste ou en colère, que lorsque je suis heureuse... comme si le bonheur n'avait rien à revendiquer, ou à exprimer... qu'il se contentait d'être...
Et vu que cela fait très longtemps que je n'ai plus de vagues mélancoliques, plus de sentiments de colère intense, et bien figurez-vous que je ne crée plus autant qu'avant... Je me sens encore créatrice, sur des plans conceptuels et spirituels à théoriser, mais dans le concret et le matériel, j'avoue que cela est plus rare... Sauf peut être dans la cuisine, je cuisine et donc je me fais un plaisir de "bien" manger et donc de cuisiner et de créer de bonnes choses...miam !
Je crois que pour s’autoriser à créer librement, il faut d'abord s'autoriser à être libre et je n'ai pas la sensation que cette liberté soit vécu par de nombreuses personnes... j'ai souvent le sentiment que l'on me reproche ma liberté d'être et de créer... Et vous ?

Fata Morgana a écrit:Personne au monde n'a envie d'écouter ça

Qu'est-ce que tu en sais ?   Il y a forcément des gens à qui ça plaira. C'est de l'autosabotage comme dirait ma medium favorite. Peut-être que tu vas créer un style qui fera fureur bientôt, en avant-gardiste ! Tous les novateurs sont à contre-courant au départ, mais par la suite c'est d'eux seulement dont on se souvient.

Et puis pour le moment tu en es à un certain point dans ta création, mais dans quelques temps celle-ci pourrait évoluer, s'approfondir, t'amener ailleurs encore pour aboutir à quelque chose que tu trouveras finalement très bien et que tu auras envie de faire connaître. Ne te censure pas, fais ce qui te chante et laisse reposer dans un coin, dans quelques temps tu y verras plus clair.

Ah mais je te rassure, je n'ai pas de problème avec ça. Sinon, ce ne serait pas de la liberté intérieure. Je n'ai même pas envie de "faire connaître". Je préfère que ma création existe pour soi, plutôt que moi à travers elle.  
Un musicien de classique disait: " Un musicien sert à faire connaître la musique et non l'inverse." Je trouve ça très juste.

Comme j ai découvert depuis peu ma particularité ma créativité a toujours été bridé plus ou moins volontairement

Je suis resté 32 ans enfermé dans mon jardin intérieur complexe en me demandant plus d'une fois si je n etais pas cinglé ,prenant a chaque fois bien soin de m autoriser des choses qui ne me porterait pas préjudice dans le monde extérieur et d utiliser ma créativité que dans une catharsis plus ou moins morbide et plus ou moins gothique

Malgré cela j ai toujours eu une créativité explosive, effrénée , déroutante depuis tout petit ou je m inventait un monde parallèle comme beaucoup d enfant, mais cette créativité ne m'a jamais quitté et pire elle s'est developpé à en atteindre un caractère étouffant

J ai essayé de la contrôler et de la faire vivre a travers pleins de choses qui m'ont menés dans une situation de quasi échec ( personnel et professionnel ) car je ne savais pas en fait qu elle découlait de ma particularité

Maintenant que tout est clair je commence a profiter d elle de manière sereine et je l expose des que je peut a travers les mots et les echanges et d ailleurs grâce a ce forum je la pousse aussi loin que je peut

Je ré-up par la aussi.


"La plupart des écrivains avouent avoir lors du travail de l'écriture leurs lecteurs comme interlocuteur."

Je suis d'accord avec le fait qu'ils ne sont pas libre du regards des autres dis comme ça.
En revanche être assez (libre?) pour savoir se détacher de ce que l'on créez pour faire soi même le travail de lecteur qu'on est aussi, être le créateur mais aussi l'observateur n'est pas antinomique.

Après quand à vouloir se faire reconnaître du public, pourquoi pas, serait-ce forcement une forme d'égocentrisme ? Si c'est avant tout l'oeuvre que l'on veux faire connaitre et pas soi, est ce toujours égocentrique ?
Si le jour ou l'observateur et critique que l'on ai y voit une "oeuvre" , n'aurait-il pas envie de la montrer ? "Regardez comme c'est beau/vrai !" , est ce égocentrique ?

sans faire l'éloge de ce forum, je trouve qu'il y'a pas mal de rubriques qui permettent de "penser" "créer" "échanger" etc etc etc

après y'a pas que le net dans la vie mais commencer par se détacher des "égos" et de ses "émotions négatives" permet d'avoir un peu plus de champ d'action à une liberté toute relative

là je bois un verre, au frais dehors, 3h du mat, j'écris ce que je pense, je suis complètement "libre" au moment T