Hop hop ! se mettre au boulot !

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enusiya
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Message par Utilisateur Dim 25 Nov 2012 - 23:36

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Dernière édition par Joseph Bell le Mer 19 Déc 2012 - 20:52, édité 1 fois

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Message par Bloup's Lun 26 Nov 2012 - 19:24

Bonsoir Joseph Bell !
Je me reconnais beaucoup dans ce que tu décris. Je m'explique : j'ai fait deux premières années de licence dans des matières différentes et à chaque fois la même chose, pas possible de me poser cinq minutes pour réviser quoi que ce soit. Donc des notes pas terribles, donc dévalorisation, donc j'préférais ne même plus aller en cours, donc échec de ces deux années. J'suis quand même repartie pour un an dans encore un autre domaine. Et puis j'ai bossé comme caissière, et là d'un coup révélation : quand on est caissière, rien d'autre à faire que passer les articles, saluer d'un sourire totalement faux chaque client, et penser... Puis comme je n'avais pas grand chose d'intéressant à penser, mes cours me sont venus dans la tête. Et oui, ça ne pouvait pas être pire que la caisse ! Finalement, en me forçant à me remémorer ce qu'avait dit le prof dans la journée, j'y ai trouvé un petit intérêt. Bon rien de fameux au départ, mais c'est venu tout doucement, et j'ai eu envie de vérifier si ce que j'avais retenu du cours de la journée était correct. Ce jeu de test de mémoire m'a permis de commencer à ouvrir un peu mes cours et mes bouquins. Du coup, juste en jouant à me tester moi même, j'ai appris inconsciemment et aujourd'hui j'suis en deuxième année de master. Pour moi y'a que ça qui fonctionne, le jeu. Et c'était pareil pour moi, j'ai fait des études parce qu'il faut faire des études et que ma mère en était ravie. Je commence seulement à y prendre goût cette année. J'espère que ça te servira un peu.
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Message par Utilisateur Lun 26 Nov 2012 - 20:17

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Dernière édition par Joseph Bell le Mer 19 Déc 2012 - 20:53, édité 1 fois

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Message par enusiya Lun 26 Nov 2012 - 21:03

Le bâton et la carotte a bien marché pour tout ce qui m'ennuyait dans mes études: j'avais le droit de jouer 5 minutes de violon chaque fois que j'avais mémorisé une page de sujet à avaler. De plus, le bonus, c'était qu'en faisant de la musique cela renforçait ce que j'avais appris et que je n'avais plus besoin d'y revenir, comme si cela focalisait encore mieux mon attention.

Sinon, pour le cadre, un horaire de travail écrit, montre en main (au début, parce qu'avec l'habitude, c'est devenu plus facile).

Et enfin, un refus total de l'échec qui fait que chaque fois que je suis acculée, je pédale à fond pour y arriver. Comme pour surprendre tout le monde. Ils se sont habitués à l'idée de mon échec, eh bien c'est le moment de leur faire un pied de nez et de faire un des meilleurs résultats. A toi de trouver ce qui pourrait te motiver à faire de même. Tu as les capacités de le faire!

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Message par Utilisateur Lun 26 Nov 2012 - 21:21

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Dernière édition par Joseph Bell le Mer 19 Déc 2012 - 20:55, édité 1 fois

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Message par Sozd Lun 26 Nov 2012 - 22:42

C'est malheureux comme je me retrouve dans ta description, Joseph Bell. Aucune notion de travail, ni d'effort, pas de motivation claire et définie. Et plus l'enjeu est important, moins je travaille.

Depuis la maternelle, je veux devenir médecin généraliste. En terminale, il fallait choisir la suite de ses études. J'ai pris pharmacie, trop peur de me planter en médecine. Peur de l'échec. Seulement, pharmacie, j'ai détesté. Je ne suis même pas allée aux exams, ni au second semestre. J'ai fait deux ans comme ça. Après de longs moins d'inactivité donc (parce qu'en plus je suis la pire des paresseuse), je me suis inscrite en fac de bio. La seule raison pour laquelle j'ai "bossé" en première année était le plaisir de sortir de ma léthargie suite à l'hibernation pharmaceutique.

Ensuite, nouveau problème. Parce que, quand je dis bosser, c'est présomptueux. Seulement suffisamment pour me prouver que je n'étais pas la pire des idiotes, la débile qui n'arrive à rien. J'ai obtenu ma licence par je ne sais quel miracle, sans jamais vraiment apprendre mes cours (et vive les compensations). Inscrite en master presque par hasard, j'ai eu mon année grâce aux partiels constitués d'exercices et de très peu de cours finalement. Maintenant en deuxième année, je me rends compte que je plafonne. Ca y est, je suis arrivée au point où je suis obligée de me mettre au travail. Mais il est trop tard. Tout le monde connait ses bases (au moins !), intègre les cours presque instantanément puisqu'il s'agit souvent de rappels avec quelques nouvelles notions. Moi, je ne me souviens de presque rien des années précédentes. Et je me sens stupide.

Ca fait plus d'une semaine que je devrais avoir fini de rédiger un rapport. Je pleure sur ma personnalité de me*** sur un forum à la place.

Et pour répondre aux questions : je suis plus efficace - seulement efficace en fait - le matin, entre 8h et 12h, après une bonne nuit de sommeil. Évidemment je ne travaille jamais le matin mais je fais tout la nuit avant la date limite (épiques les semaines d'exams avec au mieux 2h de sommeil quotidienne dans les jambes).
J'ai aussi la chance de trouver ce qui est réellement intéressant d'apprendre dans la masse de cours, les lignes directrices, de distinguer ce qui est important (pour l'examen) de ce qui ne l'est pas.
J'ai toujours admiré les personnes qui faisaient des fiches : cela signifie relire plusieurs fois tout son cours pour l'intégrer et le réorganiser d'une manière qui d'une part nous paraît plus logique, mais également de le digérer et en faire ressortir les notions importantes abordées. Enfin, ça, ce sont des fiches efficaces. Trop de travail.

Du coup, quand j'apprends les cours (la veille pour le lendemain donc), je lis le cours et en même temps j'écris sur une feuille les termes importants, les mécanismes, les définitions, de différentes couleurs. Il y a une logique dans le choix des couleurs et des associations, mais je serai bien incapable d'expliquer laquelle.

Il y a aussi la technique du vieux-rat-galeux qui consiste à demander à ses copains de nous éclaircir un point important du cours 20 mn avant l'entrée en salle d'examen. Ce point qu'on dit avoir bossé mais mal assimilé alors qu'on a seulement lu dans le train que c'était important de l'apprendre. Retenir 3 mots sur le sujet et demander au pote en question de nous le réexpliquer. Du coup il aura fait toute la démarche d'analyse et de décryptage du fouillis du prof et nous donne l'explication claire. Note : penser à changer de pote souvent, instaurer un système de roulement.

Et sinon, je lis mes cours en chanson en déambulant. C'est très efficace je trouve. En tout cas, sur le court terme. Et je récite ce que j'ai appris à la première personne venue : parents (rarement), personne passant à la télé à ce moment (parce que je l'allume mais coupe le son), animal de compagnie.

Et tu as de la chance, plus je prends de l'âge (bientôt le déambulateur), moins j'ai de concentration. J'en suis au point où je ne peux plus regarder un film sans faire 4-5 pauses, lire un livre que je ne connais pas, avoir une discussion qui dure plus de 15 mn.

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Message par Utilisateur Mar 27 Nov 2012 - 0:05

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Dernière édition par Joseph Bell le Mer 19 Déc 2012 - 20:56, édité 1 fois

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Message par Claire² Mar 27 Nov 2012 - 1:07

Bonsoir Joseph Bell,

je me retrouve tellement dans ce que tu dis... Inutile que je te raconte mon histoire, c'est à peu de choses près la même que la tienne...

Mes petites méthodes (pas efficace à 100%, forcément... je suis sur le forum parce que j'ai évidemment un travail urgent à rendre) :
- travailler avec quelqu'un à côté. Quand quelqu'un travaille à côté de moi, ça me donne vraiment envie de m'y mettre. Il y a une "atmosphère de concentration" qui aide beaucoup. Ptit bémol : je suis une pro pour déconcentrer les gens quand je n'ai pas envie de me concentrer moi-même, donc il me faut quelqu'un avec un minimum de caractère pour résister à mes "attaques" de déconcentration ^^
- se mettre de la musique classique, parfois, je ne sais pas pourquoi...
- travailler en groupe, sur le même principe que de demander au camarade d'expliquer une notion soi-disant déjà "révisée", sauf qu'au lieu de le faire 5 minutes avant le début de l'examen, tu le fais avant en organisant des révision de groupe. Pour le bémol de celle-ci... se référer à la méthode numéro un What a Face

Pour ce qui est du côté psychologique, j'essaie de tout relativiser... parce que j'ai le même mécanisme : plus c'est crucial, moins l'effort est facile. Donc j'essaie de me dire "au pire, si je rate tout, il se passerait quoi de si grave fondamentalement ?" et je prends beaucoup de recul, je me dis qu'au final ce n'est pas si grave, ce n'est rien, si facile, juste à bosser un peu...

Je crois hélas que je n'ai rien de plus à donner... en revanche si l'un de vous trouver la clé...

Bon sur ce je retourne contempler ma page word vierge en me disant que plus jamais je ne ferais un travail à la dernière minute ! Rolling Eyes
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Message par cluster Mar 27 Nov 2012 - 9:38

Je peux faire part de ma modeste expérience, maintenant que j'espère avoir grandi plus que vieilli. Je dirais que c'est tout le paradoxe du système éducatif : on crée des machines à apprendre par coeur et on sélectionne là-dessus, alors que le monde professionnel a surtout besoin de gens autonomes et créatifs. J'en suis l'exemple même :
- Jamais pu rien apprendre moi non plus (alors relire un truc deux ou trois fois pour qu'il s'imprime vous n'y pensez pas). Du coup ça commence à coincer au lycée puis au début de la fac c'est l'horreur. Réorientations, redoublements, incompréhension du système, confiance à 0, plus envie de rien faire.
- Tout est bon pour ne pas bosser : musique, amis, chercher l'âme soeur, écriture, ... bref la "vraie" vie pour moi à l'époque versus le bourrage de crâne. Au bout d'un moment ma copine que j'avais depuis le lycée me largue, en partie parce qu'elle fait son petit bonhomme de chemin (pharmacie, ...) et envisage sa vie bien rangée alors que moi je suis à l'arrêt. Mes parents commencent à se désespérer et à penser (je crois) que je ne suis pas très fut fut.
- Au moment où la situation devient critique je ne voyais que deux options : mourir ou me battre et prouver à tout le monde (surtout mon ex) que je n'étais pas un "blaireau". Je prends un tout petit studio, sans absolument rien sauf la radio, pour m'isoler de mes démons, je m'inscris dans deux formations universitaires en même temps et j'essaie de bosser. Je suis passé par tous les stades, ai un peu tout testé (dont les fiches, perte de temps pour pas grand chose, en tout cas dans mon cas).
- Tant bien que mal j'ai eu les deux diplômes, ça a compensé mes échecs précédents pour ce qui est de mon dossier. Arrivé en master c'était la révélation : plein d'options au choix (on choisit ce qu'on aime), des cas pratiques, des mémoires, ... Ca allait mieux.
- J'en suis sorti et quand je suis rentré dans le monde du travail à certains postes pas trop pourris (notamment un truc type "think tank") je me suis aperçu du décalage : il y a justement un cruel manque d'idées. Beaucoup de hauts diplômés sont embourbés dans tout ce qu'ils ont appris par coeur, dans des paradigmes et schémas de pensée figés. Pour un zèbre c'est beaucoup plus facile : collecte des tonnes de bouquins et articles, lecture en diagonale, en regardant l'enchaînement des idées dans le plan, laisser mûrir quelques jours... ding dong c'est prêt.
Avec le recul ma conclusion serait :
- On a toujours une deuxième chance ! Il faut la saisir
- Certes nous avons du mal à nous inscrire dans le système prépa/fac tel qu'il est et à bosser, parce que parfois on ne voit pas la finalité de ce qu'on nous demande d'apprendre par coeur. En fait quand tu es à ton bureau dis-toi qu'il n'y en a pas vraiment forcément (si ce n'est la "sélection" bête et méchante jusqu'en master) mais que tu vas te motiver pour bosser et avoir ton diplôme car plus tard ce diplôme te permettra de faire un boulot où justement il ne faut rien apprendre par coeur et où la sélection se fera sur des qualités que toi tu as contrairement à certains surdiplômés.
- Il n'y a pas de recettes. Quand je me suis mis à bosser j'ai fait plein d'erreurs, continué à procrastiner, ... Mais par contre avec cette volonté de me battre la différence c'est que je me suis mis systématiquement à TENTER, même la veille de l'exam à 23h (jusqu'à ma prise de conscience j'aurais abandonné, plus ensuite). Si tu es trop perfectionniste comme moi c'est peut-être d'ailleurs une solution (éprouvante certes mais chacun fait ce qu'il peut) : faire les choses au dernier moment pour être obligé d'aller à l'essentiel et contraindre ton cerveau à ne pas emprunter tous les chemins possibles même si c'est frustrant et angoissant

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Message par Broutille Mar 27 Nov 2012 - 15:45

Bonjour Joseph Bell,

Je me retrouve, moi aussi gnagnagna blablabla, dans ce que tu décris.

j'ai une représentation de l'effort qui me fait couler à chaque fois. Je ne supporte pas de me mettre au travail. Et puisque je suis en fac de philo, je me maudis chaque fois que je dois rendre une production écrite.
Autant réfléchir à un sujet me passionne, autant l'idée-même de l'action suivant celle-ci (à savoir : écrire et mettre en ordre toutes ces idées de façon à pouvoir rendre et être jugée) me désespère. J'en suis maintenant au point où je n'arrive même plus à réfléchir lors du premier acte, par peur du second...

Étant donné que je ne sais pas dans quel branche d'étude tu te situes, je peux toujours te parler de ma méthode personnelle ; peut-être en feras-tu bon usage. Lorsque je dois rendre une production écrite, débuter est donc, comme je l'ai dit, problématique. Du coup, ayant une mère zèbre qui s'ignore et qui aime réfléchir et m'avoir de temps en temps au téléphone, je l'appelle et discute de mon travail avec elle. Comme il s'agit d'une discussion passionnante, les mots sortent et l'organisation, vague, n'est pas la chose la plus importante. Le résultat est que je suis moins anxieuse. Je prends donc des notes de tout ce que je dis, de notre discussion, des rebondissements que ses paroles me font produire.
De plus, ayant vécu la même chose que moi avec quelques années de recul en plus à son actif, elle est également capable d'en parler avec moi et de me donner des conseils et d'autres représentations.
Très récemment, elle m'a par exemple proposé de penser à mes cours lorsque je fais autre chose. En effet, je procrastine beaucoup. Le fait même de ne rien faire est démotivant. Ainsi, profiter d'être inscrit dans une dynamique d'action (même si elle n'est pas intellectuelle au début) peut être une bonne méthode pour se mettre à travailler. Ma mère a par exemple imaginé le fait de penser à un cours lors de la pause d'un autre qui n'a même rien à voir. Je pense qu'on peut étendre le cadre à beaucoup d'autres activités : se mettre à penser aux cours pendant un moment de sport, de création autre, de marche dans la rue etc. Ou pendant un job, ce qui rejoindrait l'intervention de Bloup's.

Je pense que passer par la parole (par la discussion motivante avec quelqu'un de motivant) peut convenir à certaines personnes afin de se mettre au boulot, donc.
Courage à toi, en tout cas.
Moi j'y retourne... je ne dois pas m'arrêter en si bon chemin. (n'est-ce pas ? (soupir))
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Message par Utilisateur Lun 10 Déc 2012 - 17:48

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