Avis de compréhension :drunken:

Bonjour, je viens vers vous pour avoir un retour sur mon début d'écrit. Ma moitié n'a pas compris ce que j'ai voulu dire, alors je vous demande votre avis car pour moi la nature de l'accident est assez clair. Mais peut être je me délecte dans ma complexité ?






L’insignifiante
 


Le sergent Major est mort.
J’ai vu son sang noir couler dans le caniveau, emporté par la rivière de crachin gris et sale. Son âme certainement pas plus légère qu’une plume a dû avoir des difficultés à s’élever dans ce ciel d’automne hésitant entre éclairci et pluie. La concurrence des feuilles rousse et sans sève est rude dans cette ascension. Dans son accident prémédité il a amené claire fontaine, une beauté à la peau blanche et généreuse. Leur véhicule couleur cuir noir était décapoté lors de l’impact, l’intérieur s’est répandu sur un large disque. Ils se croyaient maître du savoir avec tous leurs livres, toutes leurs phrases, toutes leurs leçons, ils ne sont plus rien qu’une immondice de plus sur le bas-côté de la route. Je les vois depuis le bas du pont d’où ils sont tombés. Curieusement, l’arche de cet édifice suspendu, d’une part accroché une berge vert et de l’autre à une rive ressemblant par la hauteur irrégulière d’immeuble à un énorme biscuit petit beurre grignoté, me fait penser à un arc-en-ciel à la Chaplin, muet et en noir et blanc.
Une voiture passe, elle a les phares allumés, il est vrai que le ciel en écharpe sombre se prépare pour la nuit. Elle ne ralentit même pas, le ou la conductrice, je ne vois pas bien à cause de l’éclat jaune des lanternes de la voiture, ne semble avoir rien vu, pourtant à l’arrière un enfant a jeté un regard incrédule sur la scène, je l’ai vu par la vitre arrière qui elle n’est pas éblouie par les phares. Le silence et le froid reviennent.
Ma décision est prise, je ne retournerai plus à l’école. Adieu mon cartable et sa cohorte de fournitures idiotes nées des listes détraquées de professeur despote. Ces seigneurs d’un si petit royaume qu’est leur classe, goûtent chaque année au pouvoir grisant du roi visitant ses provinces en proclamant ses exigences ubuesques et en passant dans les rangs pour s’assurer de l’allégeance de chacun. Les vents réclamèrent Iphigénie à Agmemnon, Madame Grangé un cahier à grands carreaux, petit format à spirale muni exactement de 96 pages, avec un crayon HB 3 sans gomme au bout. Comme si les triangles rectangles y seraient plus d’équerre, et les additions pratiquées sans retenu. La ligne Maginot ne sera-t-elle pas franchie, si j’écris dans un cahier petit carreaux sans marge à la place de grand avec marge ? La révolution française fera-t-elle couler moins de sang dans les rues, et de tête dans les paniers, si mon stylo est à plume plutôt qu’à bille.
Cette manie de demander de l’encre de chine et des plumes Sergent Major, pour faire trois dessins, et pourquoi pas des plumes d’oie de la cire et une bague à cachet.
Non je n’irai plus à l’école pour servir de jeux favoris à une bande de pré-puber qui mange des céréales à la cruauté tous les matins.N’étant pas assez intelligent pour s’unir autour d’une bonne idée, ils préfèrent en troupeau se rassembler autour d’un souffre-douleur, la méchanceté en groupe génère chez ces primates un sentiment de supériorité d’impunité et de rapprochement. Ils s’unissent contre quelqu’un, partageant la passion jouissive d’être bourreau, par conviction ou pour faire partie du groupe, et ne jamais être celle ou celui que l’on pousse dans l’escalier, ou que l’on mime en imitant le cochon. N’être jamais celle ou celui qui arrive en retard en cours parce qu’il cherche son sac, qui finalement était caché dans la fétidité d’une cuvette de toilette.
Maintenant que j’ai décidé de ne plus aller à l’école, je ne souffrirai plus de ces misères assassines.

Flo tant a écrit:Bonjour, je viens vers vous pour avoir un retour sur mon début d'écrit. Ma moitié n'a pas compris ce que j'ai voulu dire, alors je vous demande votre avis car pour moi la nature de l'accident est assez clair. Mais peut être je me délecte dans ma complexité ?






L’insignifiante
 


Le sergent Major est mort.
J’ai vu son sang noir couler dans le caniveau, emporté par la rivière de crachin gris et sale. Son âme certainement pas plus légère qu’une plume a dû avoir des difficultés à s’élever dans ce ciel d’automne hésitant entre éclairci et pluie. La concurrence des feuilles rousse et sans sève est rude dans cette ascension. Dans son accident prémédité il a amené claire fontaine, une beauté à la peau blanche et généreuse. Leur véhicule couleur cuir noir était décapoté lors de l’impact, l’intérieur s’est répandu sur un large disque. Ils se croyaient maître du savoir avec tous leurs livres, toutes leurs phrases, toutes leurs leçons, ils ne sont plus rien qu’une immondice de plus sur le bas-côté de la route. Je les vois depuis le bas du pont d’où ils sont tombés. Curieusement, l’arche de cet édifice suspendu, d’une part accroché une berge vert et de l’autre à une rive ressemblant par la hauteur irrégulière d’immeuble à un énorme biscuit petit beurre grignoté, me fait penser à un arc-en-ciel à la Chaplin, muet et en noir et blanc.
Une voiture passe, elle a les phares allumés, il est vrai que le ciel en écharpe sombre se prépare pour la nuit. Elle ne ralentit même pas, le ou la conductrice, je ne vois pas bien à cause de l’éclat jaune des lanternes de la voiture, ne semble avoir rien vu, pourtant à l’arrière un enfant a jeté un regard incrédule sur la scène, je l’ai vu par la vitre arrière qui elle n’est pas éblouie par les phares. Le silence et le froid reviennent.
Ma décision est prise, je ne retournerai plus à l’école. Adieu mon cartable et sa cohorte de fournitures idiotes nées des listes détraquées de professeur despote. Ces seigneurs d’un si petit royaume qu’est leur classe, goûtent chaque année au pouvoir grisant du roi visitant ses provinces en proclamant ses exigences ubuesques et en passant dans les rangs pour s’assurer de l’allégeance de chacun. Les vents réclamèrent Iphigénie à Agmemnon, Madame Grangé un cahier à grands carreaux, petit format à spirale muni exactement de 96 pages, avec un crayon HB 3 sans gomme au bout. Comme si les triangles rectangles y seraient plus d’équerre, et les additions pratiquées sans retenu. La ligne Maginot ne sera-t-elle pas franchie, si j’écris dans un cahier petit carreaux sans marge à la place de grand avec marge ? La révolution française fera-t-elle couler moins de sang dans les rues, et de tête dans les paniers, si mon stylo est à plume plutôt qu’à bille.
Cette manie de demander de l’encre de chine et des plumes Sergent Major, pour faire trois dessins, et pourquoi pas des plumes d’oie de la cire et une bague à cachet.
Non je n’irai plus à l’école pour servir de jeux favoris à une bande de pré-puber qui mange des céréales à la cruauté tous les matins.N’étant pas assez intelligent pour s’unir autour d’une bonne idée, ils préfèrent en troupeau se rassembler autour d’un souffre-douleur, la méchanceté en groupe génère chez ces primates un sentiment de supériorité d’impunité et de rapprochement. Ils s’unissent contre quelqu’un, partageant la passion jouissive d’être bourreau, par conviction ou pour faire partie du groupe, et ne jamais être celle ou celui que l’on pousse dans l’escalier, ou que l’on mime en imitant le cochon. N’être jamais celle ou celui qui arrive en retard en cours parce qu’il cherche son sac, qui finalement était caché dans la fétidité d’une cuvette de toilette.
Maintenant que j’ai décidé de ne plus aller à l’école, je ne souffrirai plus de ces misères assassines.

Bonjour Flo,

Je comprends qu'un stylo plume s'est cassé (ou une plume tout court ?) et que l'encre a bousillé le dessin ?
Je vois bien qu'il y aussi des voitures dans l'histoire, pour moi tout se passe dans un dessin (à deuxième lecture).
Ton écriture est très imagée, je pense qu'elle gagnerait en force et en fluidité en étant plus précise, moins encombrée.
Par exemple, tu pourrais garder une ou deux images fortes seulement ou construire ton texte sur une métaphore en particulier.
Je ne comprends pas bien le titre non plus, à quoi le relies-tu ? (tu parlais d'un début de texte, peut-être que l'on comprend par la suite ?)
En tout cas j'aime bien ton accroche : "Le sergent Major est mort".

(Et là je me dis que tu ne voulais peut-être pas un commentaire étendu ? J'espère que tu ne prendras pas mal mes remarques, en tout cas je t'encourage à continuer ).

merci de ton commentaire c'est intéressant.
Le texte et le début d'un livre, ou effectivement on découvrira le titre en cour de lecture ainsi que le sens de l'accident. Je veux créer un mystère qui se dévoilera comme le bouton d'une marguerite que l'on sacrifie sur l'autel de l'espoir d'amour. je m'enflamme

Flo tant a écrit:merci de ton commentaire c'est intéressant.
Le texte et le début d'un livre, ou effectivement on découvrira le titre en cour de lecture ainsi que le sens de l'accident. Je veux créer un mystère qui se dévoilera comme le bouton d'une marguerite que l'on sacrifie sur l'autel de l'espoir d'amour. je m'enflamme

Bonne suite alors !

merci,
les débuts sont plus faciles que les fins.

Bonjour Flo,
Pour moi, il s'agit d'un(e) écolier(ère) qui a jeté son cartable car il/elle a décidé de ne plus remettre les pieds à l'école, et qui observe maintenant le résultat (le contenu éparpillé, la plume cassée).
Par contre, je ne comprend pas le passage du pont, je n'arrive pas à visualiser véritablement la scène. L'a-t-elle jeté du haut d'un pont (désolée, je met elle alors que ce n'est pas précisé, mais je me projette ), ou est-ce une métaphore pour autre chose ?
Par contre, je ne vois pas le dessin de Basilice... Alors je n'ai peut-être rien compris finalement.

Flo tant a écrit:merci,
les débuts sont plus faciles que les fins.

Ah ça oui, c'est mon problème aussi !
Bon courage pour écrire la suite, et surtout ne renonce pas.

Merci Lilas tu as tout compris , qu'elle bonheur de se faire comprendre.
De plus tu mets le doigt sur un vrai problème, elle devrait être en haut du pont. Or elle est en bas...... Il y a qu'une seul solution pour passer du haut au bas, mais cela c'est la suite si je continue.

Flo tant a écrit: mais cela c'est la suite si je continue.

Comment ça SI ? Allez hop, au boulot, nan mais !
D'ailleurs, je devrais être en train d'écrire moi aussi, au lieu de traîner sur un forum. Allez, motivation !

Merci, peux tu nous faire partager tes écris ?
Je viens de mettre en ligne le 1 er chapitre de mon 1 roman ( la prétention du mot roman) alors toi aussi peut être si tu en as l'envie.

Je crois que je ne suis pas encore prête à ça...

Confronter mon travail à l'appréciation d'autres personnes, connaissant mon extrême sensibilité à la critique, j'ai peur que ça me plonge dans un état émotif assez ingérable.

Mais bravo d'avoir eu le courage de le faire.

Prend ton temps, mais l'avis d'inconnu est souvent intéressant, plus que celui de proche qui se projette dans ton travail.

Ouais, il y a de l'idée, j'aime bien.
C'pas mal.

Merci d'abord d'abord d'avoir pris le temps de le lire, et ensuite de ton mot.
J'ai une technique infaillible pour ne pas démoraliser ma petite frappe sur le clavier. J'évite les bons auteurs, ils brillent trop et me renvoient bien trop souvent à ma petitesse. Par contre j'ai pris deux trois livres à la bibliothèque et je me sens l'âme d'un génie ( reste plus qu'à sortir de la lampe sans GPS).
Vive la relativité restreinte.