comment s'affirmer, comment communiquer, comment "être" en société

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Message par Invité Sam 8 Sep 2012 - 17:02

Mon topic part d'un constat simple :

En 20 ans de vie, (j'exclue mon expérience sur zebracrossing), je n'ai jamais rencontré quelqu'un avec qui j'ai communiqué, partagé, agi, parlé, avec sincérité, avec réciprocité, avec complicité. Avec vérité, surtout. Oui, je crois n'avoir jamais été moi meme, ne m'etre jamais "imposé", n'avoir jamais exprimé ce que je pensais a quelqu'un. Sans doute meme que je n'ai jamais, par exemple, blessé quelqu'un de ma vie ! Non pas qu'il soit souhaitable de blesser des gens, mais cette attitude démissionaire "a priori" à tenter d'etre dans le vrai avec des "inconnus que l'on rencontre" ou meme avec des "amis", empeche le vrai partage, n'épanouit pas, et, d'une certaine manière, empeche meme le développement de sa propre personnalité.

Du coup, je pense que personne dans mon entourage, dans mes entourages successifs de ces 20 dernières années (famille proche et ZC exclus), ne me connait réellement, ne sait qui je suis. Non seulement elles ne savent pas qui je suis, mais le pire est a mon avis qu'elles croient le savoir. Pour elles, je suis tel que je me présente a eux, alors qu'en réalité je ne fais que m'adapter à la personne en face de moi, sans jamais m'affirmer. C'est d'ailleurs assez marrant et c'est pour cela que jamais je n'ai fait une soirée regroupant différents groupes d'amis, mes amis de lycées , de prépa, etc, etc, catte éventualité m'a toujours angoissé à mort, car en réalité je ne "suis pas le meme" selon le groupe dans lequel je me trouve. C'est aussi pour ca qu'il me faut généralement un temps non négligeable pour prendre mes marques, pour parler dans un groupe, afin de "jauger" et d'adapter mon discours, mon langage, et surtout mon humour (qui reste et je pense n'etre pas le seul ici ma principale "arme" d'intégration), au groupe dans lequel je me trouve.

Je pense donc pouvoir dire avec quasi certitude que les diverses personnes rencontrées dans ma vie, que ce soit des simples connaissances, des rencontres brèves, ou des "amis" actuels, aucune d'elle ne sait qui je suis, et notamment ne me sait intelligent comme je le suis réellement.
Car, par exemple, je "stoppe très vite" le débat la ou je vois une "limite" chez quelqu'un, je le contredis rarement (a quoi bon ? et surtout sentiment instinctif qu'il faut que je le protège). Souvent meme, je le conforte dans ses positions. (avec souvent en conclusion un bon "oui c'est vrai, c'est vrai", que j'dis quand j'en ai marre, quand j'sens "qu'ca sert a rien").

Au final, ou que je sois allé, j'ai été très bien intégré, au sein d'un groupe de personnes qui me trouvaient très sympathiques, mais dont j'ai, en réalité, complètement rien a foutre, avec qui j'ai jamais été "bien". Enfin si si, j'ai pas a me plaindre, ca finit souvent par un état de "confort", de "routine", de "controle", pas déstabilisant, auquel je m'habitue. "je suis bien vu, les gens m'aiment bien, et sinon je vis dans ma tete, tout va bien, la routine". Je ne fais bien souvent meme pas l'effort de chercher véritablement des gens avec qui je me sentirais bien. Je trouve vite des gens "pas insupportables" (la seule chose que je ne supporte vraiment pas, c'est, outre la bétise crasse, la prétention intellectuelle quand elle est pas justifiée), et je m'en contente.


Sur ZC, les choses sont différentes. Déja, si l'on peut dire, il y a un "tri" effectué a l'entrée, et puis on peut s'exprimer, se faire comprendre, se démarquer, s'affirmer par écrit. Cela n'existe pas IRL. Bref, de fil en aiguille, j'ai pu rencontré des gens, et je pense tout particulièrement à Brutus et notre regretté Kiss, avec qui enfin j'ai l'impression de "partager", d'etre compris, d'etre vrai, d'etre complice. Enfin je savais que je parlais a des gens qui "comprenaient", qui "riaient pour les "bonnes" raisons", qui "voyaient", etc.
Je dois le redire ici : c'est très très précieux, je trouve ca très important.


Ca a été très positif pour moi, mais comme chaque progrès a son vice caché, cela a aussi chamboulé mes certitudes, mes habitudes, l'équilibre solitaire dans lequel je me trouvais.

Je pense avoir de + en + de mal a agir comme avant, avoir de moins en moins de patience, etre de + en + solitaire, et etre de + en + en exigeance de vérité, de complicité, de partage, voir, osons, d'affection/amour véritable.

J'emploie ce terme "exigence" et non "manque", car ce n'est pas véritablement un manque. Je ne ressens pas d'urgence, car je suis habitué a mon état actuel, car j'ai ces dialogues possibles, bien que virtuels, avec mes amis zébracrossiens, et parce que ces dialogues m'ont apporté une confiance en moi et des "certitudes" que je n'avais pas avant. Je suis simili fier et bassement "heureux" de ce que je suis, et j'ai la chance d'avoir toujours grandi dans des contextes équilibrés, etc, bref, "tout va bien, mais..".

En tout cas cela se traduit de + en + par un coté solitaire marqué, par une "fuite" (toujours assez astucieuse pour ne pas etre isolante) , bref, par un minimalisme sur le plan social, ou je fais juste le nécessaire pour ne pas me faire mal voir, pour "passer pour quelqu'un de normal/sympa", car, non, je n'ai jamais réussi (et je ne sais pas si ce serait très sain, finalement ?!) à me libérer du besoin d'etre aimé, d'etre apprécié, d'etre bien jugé, fut-ce pour de mauvaises raisons.


Mais, finalement, le principale chamboulement n'est pas que je supporte de moins en moins bien le cinéma social habituel car j'ai réussi a trouver du vrai en farfouillant sur ZC et en poursuivant sur MSN (et quelques IRL).

Le vrai changement, c'est que j'ai VU que ce vrai était possible !!!

(Enfin, allez, petit aparté, j'emploie un peu du vocabulaire culcul, "etre vrai, etre soi meme", etc, en réalité il s'agit tout simplement de complicité intellectuelle, de compréhension mutuelle, de "voir", "vivre", et "comprendre" les choses, de rigoler, etc, de pouvoir parler sans chercher a dire ce qu'attend l'autre, sans le protéger, sans "s'arreter au milieu", etc, etc, etc, etc.)

Bref, donc, j'ai VU que c'était possible. Ce kiss, ce brutus, ils EXISTENT, ce ne sont pas des interlocuteurs miracles habitant sur mars.
Très vite, on peut donc se poser la question :

Comment se fait-il qu'en 20 ans, je n'ai jamais rencontré de kiss ou brutus ?

Il y a évidemment un fait statistique. Mathématiquement, les HQI et encore + les THQI, on reste des cas extremes, peu nombreux, etc, etc, etc. Si en + on considère que les affinités ne sont pas qu'une affaire de chiffre, qu'il faut que l'age corresponde a peu près, etc, etc, c'est sur que ca se bouscule pas au portillon.


Mais, au dela de ca, ne faut il pas, arrivé a ce stade de la réflexion, se remettre profondément en cause ?
Et si mon attitude "démissionaire a priori", sceptique, finalement très hautaine, me faisait "louper" des zèbres, des gens avec qui le vrai peut se construire ?
Et si cette attitude me faisait trop vite accepter de trainer durablement dans des groupes pas intéressants pour moi ?

Comment prétendre trouver, "attirer", tomber sur des gens comme nous, si nous meme, dans les faits, on est pas nous meme ? Si on se démarque pas, si on s'adapte aux gens avec qui l'on traine ?

Evidemment, dit comme ca.... ca semble facile.........

Mais, dans les faits, très difficile de lutter contre des pratiques ancrées au fond de nous, très difficile de changer.

L'équation ne me semble pas si simple a résoudre, car les changements d'attitude que je pourrais adopter ne sont pas a mon avis sans conséquence.

Concrètement : dans la grande majorité des cas, je trouve les gens très vite limités. En groupe, je me fais chier. je trouve ca pas vivant, superficiel, et quand ca part sur du débat de société, ouais, je trouve ca limité, sans recul, plat, chiant, emmerdant.
Globalement l'humour est souvent facile, "bof", ouais j'arrive souvent a etre leader dans ce domaine, mais "bof", pas stimulant, etc.
Quand quelqu'un parle de lui, je le trouve con, pas mature, illusionné, ouais, limité quoi ! Souvent, ce qui est énervant, en +, c'est que les gens se croient intelligents +++, enfin c'est une attitude humaine "classique" de se sentir supérieur a l'inconnu, je crois. Surtout chez les gens qui, effectivement, sont "supérieurs a la moyenne", or c'est les gens a mon avis que nous fréquentons naturellement malgré tout, des que l'on fait des études par exemple.

Bref, alors, que faudrait il faire ? Ca veut dire quoi, etre soi, finalement ?
Dire ce que l'on pense ? "franchement vous dites de la merde, sérieux, vous etes prétentieux intellectuellements, les choses sont plus complexes que ca, pour qui vous vous prenez" "franchement j'me fais chier" "franchement tu parles mais t'y connais rien, ca m'intéresse pas de parler de ca avec toi" "franchement t'es pas mature, t'as aucun recul sur toi, sur ta vie, t'es plein de défenses ou d'illusions débiles" "franchement vous avez pas d'autodérision quoi".
Ch'ais pas, ce que je pense, c'est souvent ca quoi !! De fait, c'est rarement positif !

Mais, d'un autre coté, COMMENT se démarquer, experimer sa différence, voire, soyons franc jeu, sa "supériorité", autrement qu'en "critiquant" l'infériorité ? Se démarquer d'un groupe, n'est ce pas déja les critiquer ?

N'est ce pas, de toute manière, ce qui se fait naturellement dans un groupe de jeunes qui font des études supérieures ? Leur complicité ne vient elle pas de la, de cette appartenance commune aux gens "supérieurs a la moyenne", et ce qui "soude" les discussions, les débats, ca reste la supériorité face aux cons, le sentiment rassurant de se sentir "mieux qu'eux", de comprendre + de chose et de les comprendre mieux, etc, etc. Bref, rien de péjoratif tout simplement, ils sont COMPLICES , tout simplement, et cette complicité les distingue NATURELLEMENT des gens "inférieurs" intellectuellement a eux.

C'est humain, cette attitude me semble commune a tous. Par exemple, avec brutus et avec kiss, mes sentiments de "joie" les plus intenses sont quand ils expriment, ou quand je peux exprimer avec des mots, des ressentis profonds que j'avais jamais exprimé, et souvent ces ressentis concernent des attitudes humaines, bref, des choses que nous savons très bien que "peu de gens ressentent, comprennent, remarquent, voient".
Je pense qu'a un autre niveau, c'est souvent ca, les discussions lambda de gens lambda, nous ne différons pas la dessus mais juste sur "l'étage", si je puis dire.

Le problème reste donc que nous sommes peu nombreux. Que nous ne sommes pas majoritaires dans notre milieu (a moins d'etre a polytechnique, sans doute, snif). Et que donc, se démarquer devient un risque, un truc isolant.

De +, a notre échelle, "critiquer", cela ne revient pas a se démarquer de 70% de la population dans une complicité avec les 30% restants. Cela revient a critiquer quasiment tout le monde, cela revient a "remettre en cause" bien souvent tout le monde, les vices humains en général, cela revient a "voir" ces faiblesses que nous avons tous, cela revient a se désillusionner, en quelque sorte. Cela n'est pas acceptable par tout le monde.
Non seulement cela n'est pas acceptable par tout le monde, mais je me demande si je suis CAPABLE de m'exprimer, de m'affirmer, de dire ce que je pense, de critiquer, d'essayer de remettre en cause les gens, etc.

Oui, dès fois, je trouve que j'ai raison de les "protéger", de ne "pas chercher a les "bouger", a les faire évoluer", etc. Je me dis que c'est la bonne attitude, la moins égoiste, que moi aussi, a mon niveau, j'ai mes limites, mes illusions, que finalement , oui, ce serait égoiste, limite "salaud", de les juger d'en haut, de vouloir leur faire perdre leur illusion, de vouloir leur imposer mon "niveau de conscience".
Je vois + de truc, "tant mieux ou tant pis pour moi", mais cela ne m'autorise pas a etre sans cesse le relou critique qui remet en cause, qui juge de haut, qui étale sa lucidité, etc.

Je pense vraiment que c'est là la limite principale, c'est la que réside le vrai problème. C'est l'empathie. Nous ne voulons pas blesser les gens, ou leur "montrer" une supériorité, car cela nous met mal a l'aise pour eux. Nous protégeons les gens.

Et le problème, c'est que je suis pas persuadé que nous ayons torts de faire ca, encore une fois.

Kiss, me dit lui en gros qu'il ne faut pas avoir ces cas de conscience : dire ce que l'on pense permet d'opérer un "tri" qui permet au final d'attirer les bons, voire de les soulager en exprimant ce qu'eux n'osaient pas exprimer, bref, cela permet de délier les langues, d'introduire de la vérité, et cela au final est plus ou moins bénéfique à tous.

Sa méthode est séduisante. Zc en est un bon exemple : Kiss est radical, s'est fait bannir, mais réussit incontestablement a se démarquer, a attirer des tas de groupies (et pas les moins intéréssantes). Il "fait un tri", comme il dit.

2 limites cependant : -malgré tout, il blesse des gens. Et ca je ne sais pas si j'en suis capable.
-Est ce réellement applicable IRL ? Je ne suis pas sur.


Bref, après divers vagabondages ma rentrée a science po approche. Je pense que c'est un milieu propice a mon "explosion", car, je le "sens bien" rempli de gens prétentieux intellectuellements etc etc, et la malgré la meilleure volonté du monde, je sais que face a ca je "peux pas tenir", donc y'a ptetre moyen de bien s'amuser. J'espère, quelque part.


Peut etre aussi qu'il faut chercher un juste milieu. Protéger les gens jusqu'a un certain point, sans pour autant se censurer, s'intérdire de "dénoter", d'affirmer ses gouts, sans avoir peur de paraitre intrigant, etc (la encore, je n'ai pas peur de m'isoler en me démarquant : j'ai souvent peur, par empathie, que les gens se sentent inférieurs/méprisés !).
Je ne sais pas, je ne sais pas.


Cette difficulté en tout cas est pesante. Car elle amène souvent a préférer, voire a "aimer" la solitude, a trouver un équilibre pas si insatisfaisant comme ca, alors que je pense malgré tout qu'il faut poursuivre un idéal d'épanouissement dans le partage, dans la complicité, etc, etc.

évidemment, sur le plan amoureux, la question est primordiale, car il est la encore très difficile de trouver quelqu'un qui nous conviendrait sans s'affirmer.

J'en viens souvent a me dire : "c'est comme ca. sois déja heureux. grace a ce forum, tu peux trouver des gens a qui parler vraiment. Sinon , vis, trouve un équilibre solitaire sans t'isoler. Protége les gens au mieux, essaie d'agir bien. Pour les filles, laisse tomber ton idéalisme. Pour ton équilibre de male, met toi a séduire de la teubé, a prendre ca pour un "jeu", pour un "défi".". Pourquoi pas , après tout. j'en sais rien.

Mon pavé est confus, "comme d'hab", "désolé", etc, mais, peut etre ces questions la trouveront un écho dans le vécu ou dans les réfléxions de certains d'entre vous, dans ce cas la baaaaaaaaah laissez un petit témoignage, qu'on puisse "progresser" tous ensemble Smile Smile

Comment avez vous réussi a vous affirmer, a oser vous exprimer, vous démarquer, en société ?
Ressentez vous cette problématique de la nécessité de "protéger" les autres ?
Réussissez vous facilement a trouver des gens avec qui vous avez une complicité naturelle ?

Et, si non , comment conservez vous un équilibre entre solitude choisie et besoin d'amour ?

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Message par nikoku74 Sam 8 Sep 2012 - 17:41

je n'ai pas tout lu je dois avouer. Comment vous faites pour produire autant de mots sur un post?
Concernant l'équilibre entre solitude choisie et besoin d'amour, telle est la question pour nous zèbres. On applique la formule "mieux vaut être seul que mal accompagné" mais attention qu'elle ne se transforme pas en "mieux vaut être seul tout court" car on a besoin d'un amour, difficile à trouver qu'il ne faut pas chercher car ça doit être une évidence. Je n'ai pas trouvé la formule personnellement.
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Message par paela Sam 8 Sep 2012 - 18:13

Hey

Je me sens trop proche de ton témoignage pour prendre du recul et donner des conseils mais j'ai quelques pistes à proposer.

Ce qui fait que tu sens que si ça continue, tu vas exploser ou t'isoler complètement est à mon avis en lien indirect avec ZC. Bon pour moi bien que tu nuances l'idée de manque, il y a un réel manque naturel de proximité et d'authenticité qui fait surface, alors que peut-être (comme dans mon cas) il était étouffé jusqu'alors.
Ce manque se transpose sur des personnes qui n'en ont rien à faire, puisque c'est chez des gens qui ne te donneront pas ce qui leur fait précisément défaut que tu vas le rechercher (après en avoir manqué). Une sorte de mécanisme débile.

Ca doit se trouver chez beaucoup de personnes, cette sensation constante d'être un soleil enfermé dans une cage (j'ai pas trouvé mieux que "cage").
Si c'est ce que tu entends par "se démarquer", "se libérer".
Sinon, on en revient au manque du paragraphe précédent.

Enfin voilà, les gens avec qui j'ai une complicité "naturelle" se comptent (hormis dans la famille) facilement sur les doigts d'une main. Et ce parmi les filles que j'ai rencontrées à une exception près. (ce qui n'en laisse pas beaucoup).
J'ai suffisamment d'amis qui me connaissent bien pour ne pas avoir de difficulté à m'exprimer en leur présence. Sans que je dise tout ce que je pourrais dire à d'autres personnes, mais c'est plus une question pratique; je n'aime pas parler si je ne peux pas être suivi.
La plupart sont des amis de lycée ou collège. En prépa je trouve globalement les gens moins intéressants. Je pense que c'est surtout du à une augmentation d'exigence, qui ne fait au final que fermer les portes.
Mais je n'ai pas de solution; il faudrait qu'à chaque fois que le problème se présente, une prise de conscience permette une plus grande flexibilité des attentes et du comportement.


Après, il y a des choses dont tu parles qui ne font pas partie de mon tempérament, par exemple je n'essaie pas de protéger les gens.

Et, si non , comment conservez vous un équilibre entre solitude choisie et besoin d'amour ?
En étant seul quand on en a envie et accompagné sinon? En supposant qu'il y a toujours un moyen d'être moins seul quand on se sent seul. (peut-être pas compris la question)
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Message par ♪♪ Flodepiano ♪♪ Sam 8 Sep 2012 - 18:59

Salut,

Déjà je trouve que ce que dit Paela doit te mettre un peu sur la voie.

Toujours très intéressant ce que tu marques, il y a aussi pas mal de choses qui m'ont "parlées".

J'ai remarqué, ça doit être personnel, qu'avec le temps, les affinités avec les autres se font plus difficilement, certainement parce-qu'on est plus inhibé. Mais ce n'est pas tout-à-fait le sujet.

Cependant je ressens souvent cela, que personne ne me connait vraiment, y compris ma famille proche. Encore une fois, c'est plutôt parce-que je n'arrive pas, n'ose pas dire ce que je pense vraiment, tel quel, ce que je ressens, et là ça doit rejoindre ton problème: je n'ai pas trouvé de personne avec qui les affinités sont suffisamment naturelles.

Pourtant, des amis, des amis proches, à qui je dis presque tout, il y en a ,mais il manque toujours quelque chose. Si ce n'était pas le cas , je n'aurai certainement jamais pensé à m'inscrire sur des sites comme ZC .
Mais, comme tu le dis aussi justement, notre particularité fait déjà les HQI/THQI il y en a peu, mais qu'en plus trouver quelqu'un dans ce petit groupe est difficile.

Là ça va m’amener à parler un peu des IRL . J'en fais régulièrement, il y en a tous les jeudis à Lyon, avec à peu près les mêmes personnes.
A chaque fois je me sens mieux après y avoir été, on rigole, on s'amuse, on parle de tout et n'importe quoi.
Mais même ici, je retrouve la sensation que je n'arrive pas à "être moi-même". Pourtant , toutes ces personnes, j'ai une certaine affection pour elles.
Ici encore, il y a des inhibitions, des non-dits, de l'arrangement social tacite, on fait tous en sorte que même quand on est à côté de quelqu'un à qui on ne sait trop quoi dire, "ça tienne la route".

Parmi ce que tu as dit, il y a une chose que je note aussi, c'est l'âge. Cette donnée me parait essentiel, car, c'est le plus souvent quand on appartient à une même génération qu'on peut vraiment "vibrer" intensément ensemble. Dans mon cas, je dirais, en étant large, que quelqu'un qui a plus de 10ans de différence avec moi ne pourrait pas devenir un de mes meilleurs amis.

Je crois que je me suis un peu éloigné de tes questions du coup Smile .

Comment se démarquer en société etc.. ?

Je me dis que ma parole vaut autant que celle des autres, et tente, parfois vainement de dire les choses telles que je les pense, etc.. afin de donner une image "vraie" de moi, et sans vouloir me vanter c'est suffisant pour se démarquer.

Nécessité de "protéger" les autres?

Plus ou moins, mais c'est très complexe, j'aurais du mal à donner une idée générale, mais disons que j'ai des seuils de tolérance, après quoi j'estime qu'il faut vraiment dire ce que je pense, même si ça ne doit pas faire plaisir.

Pour la dernière question, je dirais comme Paela.

Enfin, pour ce qui est du virtuel sur ZC, j'ai aussi ce problème là, et j'ai l'impression que ce que tu dis s'applique bien à nous 2, pour ce qui est du vrai, on a eu tendance à montrer ce que l'on voulait bien, bref.

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Message par Waka Sam 8 Sep 2012 - 19:23

N'est ce pas, de toute manière, ce qui se fait naturellement dans un groupe de jeunes qui font des études supérieures ? Leur complicité ne vient elle pas de la, de cette appartenance commune aux gens "supérieurs a la moyenne", et ce qui "soude" les discussions, les débats, ca reste la supériorité face aux cons, le sentiment rassurant de se sentir "mieux qu'eux", de comprendre + de chose et de les comprendre mieux, etc, etc. Bref, rien de péjoratif tout simplement, ils sont COMPLICES , tout simplement, et cette complicité les distingue NATURELLEMENT des gens "inférieurs" intellectuellement a eux.

Pour ma part, avec le peu de gens avec qui j'ai de vrais complicités, ce n'est pas un sentiment de supériorité qui crée cette complicité... déjà, parce que filtre "des études" aidant (+ distance qui éloigne de ce qu'on a connu en dehors), je me suis retrouvée avec un entourage sans doute composé à 95% de gens qui sont dans les 25% de droite de la courbe de Gauss (donc les vraiment bêtes, on oublie leur existence, un peu). Ensuite, parce que j'avais bien mieux à partager... des centres d'intérêt, une dynamique d'action, des vies qui sortent de l'ordinaire, etc.

Mais, c'est arrivé tard.... j'ai commencé à rencontrer ces gens à Bac+3 et plus tard, et le temps que les liens d'amitié se créent, avant d'avoir le sentiment d'avoir un lien "particulier", il faut quelques années.

Bref, mon commentaire sert pas à grand chose... c'était juste pour dire qu'il y a un postulat important dans ce que tu développe là.
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Message par Fata Morgana Sam 8 Sep 2012 - 19:43

Un bon texte dont je suis décidément le parfait cœur de cible. Je n'ai jamais aussi peu parlé, aussi peu fait d'efforts, aussi peu été amène qu'en ce moment. Je n'ai rien à dire est ma réponse leimotiv et je sors en fermant la porte. J'attends l'hiver glacial ici pour que les rues soient vides et le temps long et gris c'est reposant , c'est les vraies vacances. Je suis en pleine inhibition (selon le langage qui a court) à moins que je me gourre et que je ne fasse simplement la gueule au monde entier. Je n'ai même pas envie d'être pris pour intelligent tant je me brosse de l'opinion d'autrui.
Un gros con qui ne comprend rien m'a fait du mal sur ZC. C'est un vrai con mais il est inguérissable parce qu'il est certain du contraire et qu'il a gobé le coup de tampon de je ne sais quel psy qui avait des vacances à prendre au ski... Wink
Ça a beaucoup contribué à ma décision d'arrêter d'être gentil. Là-dessus kiss a (vait ?) raison: autant tirer la chasse d'emblée, ce qui surnage est à considérer, point barre.
Du coup je suis forclos et les gens avec ou sans zébrures m'emmerdent comme jamais. Je les trouve mal dégrossis, prévisibles et en plus ils sont méchants sans même être foutus de s'en rendre compte. Donc je tourne le dos et passe à autre chose. je ne ferai pas le cadeau à ce crétin de remâcher une quelconque rancœur, je le jetterai lui et ses postillons grâce au pardon. Wink Mais désormais je ne rêve plus: en fait, je suis unique, même si j'ai approché des ressemblants IRL, mais il m'en faut plus. Vous pouvez prendre ça mal, je m'en fous.
Je veux du surdoué ! Du vrai, du pur, du brut !
Bref, ma solitude n'a jamais été aussi florissante et fondamentalement, cette dernière chance qu'était ZC a foiré. Du moins au stade où j'en suis pour le moment.
La solution n'existe pas. Toute notre vie la même constatation continuera: on se fait chier, ils nous emmerdent, et on les emmerde aussi.
Il y a une sorte d'extase de l'acceptation... Wink
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Message par Invité Sam 8 Sep 2012 - 20:01

Merci pour vos premières intéréssantes réponses.

LOL Waka faut avouer qu'a la relecture, la partie que tu quote peut parraitre un peu choquante, c'est pas la plus adroite, quand je pavette je suis un peu emporté par mon lyrisme et mon état d'esprit du moment, etc, etc. Peut etre meme qu'elle est pas trop défendable mais je vais tenter quand meme, j'aime bien les causes perdues.

Ce que je voulais exprimer n'était pas forcément un truc "explicite" ( mon plaisir dans la vie n'est pas de trouver des complices et de parler des autres dans leur dos en disant "keskil sont cons"), mais bien un truc "implicite" : "savoir" que l'autre comprend et voit a peu près les memes choses que nous, trouve con les gens qu'on trouve con, cerne ce que l'on cerne, juge a peu près comme l'on juge, pense a peu près comme l'on pense.
Encore une fois, le savoir sans l'exprimer, sans se l'exprimer, le ressentir, bref : etre a l'aise avec qui on peut communiquer aisément.

Je maintiens ce que je dis : ce qui fait qu'une promo en nimporte quoi globalement s'entend bien, "tient la route", et que des groupes de 10 se constituent, c'est la proximité intellectuelle. Ce ne sont effectivement que des gens dans la seconde moitié voire le dernier tiers de la courbe de gauss, leur facon de penser est proche, ils sont suffisament proche pour trouver les memes gens cons et pour a peu près la meme raison, pour "voir" la meme chose, pour juger a peu près pareil, ils forment souvent une masse homogène de communication, et cela s'exprime PAS dans des discussions visant a railler les cons, mais dans toutes les conversations, qu'elles concernent la reproduction des oies sauvages, la politique, ou le régime Dukan. nc

Nul besoin d'explicitement casser du sucre pour se démarquer de "l'infériorité" quand on est en groupe homogène : on vit notre vie de groupe avec nos discussions, et "naturellement", on sera au dessus, et on le saura, d'une manière implicite. ( = les gens a Bac + 3 savent qu'ils sont supérieurs a la moyenne ). (petite précision : j'associe pas l'intelligence aux études de manière radicale hein, mais "en gros" quoi).

Je pense que la suite de mon post explique cela bien :

quand je parle de la "joie intense" avec brutus et kiss quand on exprime des ressentis que l'on a parfois jamais exprimé, qui sont communs, et qu'on sait pertinament qu'ils sont étrangers aux autres, on ne dit pas explicitement "ah ces cons, ils comprennent pas ca, ils le ressentent pas, ils ont pas conscience de ca". On le sait, sans le dire, et la cause de la complicité est la. Dans cette compréhension a "égal niveau", sans avoir besoin de l'expliciter, de l'écrire noir sur blanc. Elle est là, évidente.

J'espère m'etre un peu mieux faire comprendre.


J'avais lu un truc mais je me rappelle plus, d'ailleurs, sur ces histoires d'homogénéité intellectuelle nécessaire a une communication satisfaisante.
Je crois que c'est de l'ordre de 2 écarts types. Pour un type a 150, cela signifie donc une communication possible avec seulement 10% de la pop.....

ah beh ouais je retrouve le lien : https://www.zebrascrossing.net/t748-le-qi-et-le-probleme-de-l-inadaptation-sociale ....... J'ai toujours compensé ca, mais le contrecoup c'est que du coup j'ai acquis des réflexes de communication que j'applique peut etre également aux 120+, je ne sais pas ?

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Message par Invité Sam 8 Sep 2012 - 20:21

Intéressant ton topic, il fourmille de questions, de pistes et d'hésitations qui sont au coeur de mes propres questions dans ma relation aux autres.

Je ne sais pas quel âge tu as, mais je me suis reconnu dans ta description du début, celle du caméléon social qui fait le grand écart entre différents groupes, parfois hétéroclites. J'ai été comme ça à certaines époques de ma vie (vers mes 20 ans ), mais je me suis peu à peu éloigné de ce modèle, pour tomber dans l’opposé, cad la solitude et l’isolement social (à partir de mes 35 ans grosso modo). Mais finalement je crois que les deux profils sont identiques, ou du moins très proches. Les extrêmes se rejoignent c’est bien connu, et entre suradaptabilité et inadaptabilité il n’y a pas beaucoup de distance. Ces difficultés d’ajustement social viennent sûrement de notre sentiment de décalage, qui nous incite à croire qu’on doit s’ajuster aux autres, et du coup soit on en fait trop, soit pas assez. On n’est jamais soi, en fait, c’est le gros souci. Mais comment l’être quand on se connaît pas, ou du moins on ne connaît pas les spécificités du zèbre ? La révélation de la zébritude est peut-être un grand pas en avant, du moins je l’espère. Je viens de découvrir la mienne, et je croise les doigts tous les matins en me levant : est que ça y est, est-ce que je suis enfin sur le bon chemin ? Je ne peux pas encore y répondre, l’avenir le dira.


Une autre partie de ton pavé (si un peu quand même Very Happy ) m’a interpelé :


♥️ Emile Balzac ♥️ a écrit:

Mais, au dela de ca, ne faut il pas, arrivé a ce stade de la réflexion, se remettre profondément en cause ?
Et si mon attitude "démissionaire a priori", sceptique, finalement très hautaine, me faisait "louper" des zèbres, des gens avec qui le vrai peut se construire ?
Et si cette attitude me faisait trop vite accepter de trainer durablement dans des groupes pas intéressants pour moi ?

Comment prétendre trouver, "attirer", tomber sur des gens comme nous, si nous meme, dans les faits, on est pas nous meme ? Si on se démarque pas, si on s'adapte aux gens avec qui l'on traine ?

Evidemment, dit comme ca.... ca semble facile.........

Mais, dans les faits, très difficile de lutter contre des pratiques ancrées au fond de nous, très difficile de changer.

L'équation ne me semble pas si simple a résoudre, car les changements d'attitude que je pourrais adopter ne sont pas a mon avis sans conséquence.


en ce qui me concerne je commence à découvrir le monde Z, et effectivement je me pose des questions du même ordre : pourquoi y aurait-il des problêmes avec les non Z ? Est-ce que mes difficultés ne viennent pas que de moi ? Qu’est-ce qui m’empêcherait d’être totalement moi avec les non Z ? Est-ce qu’on ne se crée pas nous-mêmes un isolement, alors que notre spécificité pourrait être très bien acceptée par certains non Z (ou supposés tel) ?

J’ai conservé dans mon entourage des personnes très ouvertes, pas forcément ennuyeuses, qui seraient réceptive à un éventuel coming-out de ma part.
Enfin tout ceci reste théorique, plutôt compliqué dans les faits... à voir au cas par cas sûrement.

à+ !

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Message par Waka Sam 8 Sep 2012 - 20:58

C'est jouissif de pouvoir ENFIN communiquer au niveau de ses compétences intellectuelles, et encore plus de le ressentir (=en être conscient même sans le dire).

Oui, dit comme ça, c'est ce que je ressens aussi.

Mais, hmmm. Cet extrait ne m'a pas choquée ni surprise en fait. J'ai déjà ressenti qu'il y a effectivement plusieurs manières de vivre la douance et la relation avec les non surdoués. Cet extrait m’a interpellée, parce que je me suis souvent interrogée sur une certaine forme d'élitisme pratiquée par des zèbres que je connais (bien avant de venir ici, mais la question s'est reposée ici je l'admet).

Je ne sais pas ce qui fait la différence concrètement (= ce qui fait que je ressent ces zèbres là comme élitistes... une forme de cynisme, souvent, je crois), et je ne sais pas à quoi c'est dû (qu'est ce qui fait qu'on devient ce type de zèbre ou pas).

Pour ma part, en fait, je n'ai jamais vécu ce que tu décris (comédie sociale). Je ne tirais aucune satisfaction à fréquenter des personnes avec qui ça ne le faisais pas intellectuellement, et je restais juste seule. De toutes manières, j'ai lamentablement échoué à les jouer, ces comédies... je n'ai jamais connu le confort de routine dont tu parles. Peut être que ça change un peu la donne (considère t’ont comme moins stupides les gens lorsqu'ils nous en ont fait baver que lorsque qu'ils nous on toujours vénéré sans savoir qu'il n'y avait pas de réciprocité?)?

(dernier "nous" au sens large -je m'inclue pas dedans n'ayant jamais été vénérée-, mais j'ai quelques exemples en têtes, de zèbres qui m'ont parlé du fait que plein de monde les adore et qu'il ne peuvent pas rendre la pareille ce qui les met mal à l'aise).

Moi, je n'ai jamais à garder qui que ce soit à distance en amitié, les gens qui me fréquentent ne sont que ceux avec qui ça passe. Les "élitistes" sont-ils tout simplement ceux qui sont agacés par les relances et interactions non souhaitées ce qui les rend sélectifs?

Juste quelques pistes de réflexion... je serais bien intéressée par vos avis pour faire évoluer le mien.
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Message par Fata Morgana Sam 8 Sep 2012 - 22:21

Mais pourquoi
s'affirmer, communiquer, "être" en société ?
S'affirmer pour vendre quoi ? Communiquer sur quoi ? Et être en société, laquelle ? Mais à quoi ça sert ? Voilà les questions que je me pose.
Je ne sais pas... moi je ne vois que le renoncement pour sortir de ces déceptions inévitables. Je n'ai pas envie d'être accepté (noté - les notes à l'école nous ont complètement formatés) par des gens qui ne pourraient accepter de moi que des bribes, que des compromis en fait, des mensonges et des faux-semblants. Quant à s'affirmer, c'est la langue du commerce et des m'as-tu vu ça. Peut-on d'ailleurs s'affirmer sans commencer par infirmer les autres ? Et "être en société" ? Boire des cocktails avec des grues ? Je crois que je ne comprends même pas ce que sous-tend ce terme...
En général en deux jours de vie sociale je fais une crise de nerf. Seule mon épouse arrive à me contenir. Je ne fais ni n'ai rien à faire là, rien à dire, je veux fermer ma porte et écrire, retrouver mon monde, tous ces gens me rendent dingues, leurs joies m'affligent. Oui je parle beaucoup de moi, mais comment pourrais-je parler au nom des autres ? Décidément non, je ne veux même plus faire l'effort de seulement me poser ce genre de question. Je crois que je rentre dans une période de ma vie où je vais enfin être capable de faire ce que j'ai toujours voulu faire: n'en n'avoir rien à foutre des "autres".
Comprenne les guillemets qui peut.
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Message par Fata Morgana Sam 8 Sep 2012 - 23:02

Un petit PS :
"Pour être confirmé dans mon identité, je dépends entièrement des autres."
Hanna Arendt

C'est là que le bât blesse. Sans doute faudrait-il sortir de cette dépendance.
Fata Morgana
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Message par Zzita Mer 28 Nov 2012 - 1:07

Fata Morgana a écrit:Un petit PS :
"Pour être confirmé dans mon identité, je dépends entièrement des autres."
Hanna Arendt

C'est là que le bât blesse. Sans doute faudrait-il sortir de cette dépendance.


Clap clap.


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Message par Pieyre Mer 28 Nov 2012 - 3:52

Je viens de tout lire en une dizaine de minutes, c'est-à-dire que je n'ai pas vraiment lu. Je ne sais pas lire ce qui n'est pas exprimé de façon minimaliste, sauf textes littéraires publiés comme tels. Cela a voir avec l'incommunicabilité que je déplore moi aussi en me situant du côté de ces interventions, où je me retrouve en de nombreux aspects.

Bon, je me limite ici à l'aspect de la communication qui vise à une construction intellectuelle. Pour ce qui est de l'être en société, je fais comme je peux, un peu mieux avec l'âge, mais sans m'en préoccuper tellement.

Durant des années, j'ai constamment alterné entre des tentatives d'élever le niveau de la conversation et des accommodements avec la contingence des rencontres que je faisais.
J'ai toujours cherché à maintenir le fil de la communication, c'est-à-dire que j'ai modéré mes enthousiasmes dès que j'ai senti qu'ils ne prenaient pas. Aussi je me suis beaucoup efforcé de trouver un accord au moins affectif, en approuvant même ce qui n'allait pas dans mon sens, tout en cherchant à en instiller encore quelque trace.
Mais bien sûr c'était souvent frustrant.

Avec les forums de discussion, d'une certaine façon, je me suis révélé. J'avais écrit beaucoup avant, mais de ces pages qui sont toujours suspendues, avec l'espoir jamais réalisé de les accomplir.
Sur les forums, c'est différent. Il y a cette interaction particulière d'une communication différée. À la fois on retrouve l'excitation de la conversation et on a le temps de concrétiser son enthousiasme en un texte qu'on ne saurait laisser autant en suspens. Oh ! ce n'est jamais parfait. Mais au moins c'est terminé, comme une épreuve de concours. Et il a dû m'arriver quelquefois de passer autant de temps que pour l'épreuve écrite de l'agrégation.

Mais là aussi c'est frustrant. Au fil des années, de contribution en contribution, j'ai eu l'occasion de trouver des formulations personnelles, de retrouver des concepts en les faisant miens, et de relier ces constructions les unes aux autres en ce qui semblait pouvoir faire un tout. Mais en poursuivant je perds de vue l'ensemble. Si je ne construis pas je ne fais que reprendre en les modulant selon le fil imposé des éléments qui apportent de moins en moins.
C'est parce que, bien souvent, la communication ne vise plus là aussi qu'à établir et à perpétuer des contacts, qui sont certes intellectuels mais toujours selon un mode de fonctionnement se satisfaisant de trouver l'accord, en mêlant à la pensée des autres un peu de la sienne.

J'entrevois une sortie, évidente mais pour moi difficile, à ce cercle des reconnaissances improductives. Ce serait de tendre davantage l'aspect différé de la communication jusqu'à le rompre avant de le ressouder autrement. C'est-à-dire qu'il s'agit de s'isoler pour écrire, pour rédiger, pour composer ces parties autonomes d'un tout, – sinon le tout lui-même, qui forcément sera toujours en projet.
Qu'est-ce qui changerait si j'avais ainsi disposé mes idées, sur un support livré à une appréciation publique ? Eh bien il serait question de discuter sur cette base, de préférence avec d'autres personnes qui en auraient fait autant.

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Message par Invité Mer 28 Nov 2012 - 6:55

♥️ Aeiourst ♥️ a écrit:Mon topic part d'un constat simple :

En 20 ans de vie, (j'exclue mon expérience sur zebracrossing), je n'ai jamais rencontré quelqu'un avec qui j'ai communiqué, partagé, agi, parlé, avec sincérité, avec réciprocité, avec complicité. Avec vérité, surtout. Oui, je crois n'avoir jamais été moi meme, ne m'etre jamais "imposé", n'avoir jamais exprimé ce que je pensais a quelqu'un. Sans doute meme que je n'ai jamais, par exemple, blessé quelqu'un de ma vie ! Non pas qu'il soit souhaitable de blesser des gens, mais cette attitude démissionaire "a priori" à tenter d'etre dans le vrai avec des "inconnus que l'on rencontre" ou meme avec des "amis", empeche le vrai partage, n'épanouit pas, et, d'une certaine manière, empeche meme le développement de sa propre personnalité.

Du coup, je pense que personne dans mon entourage, dans mes entourages successifs de ces 20 dernières années (famille proche et ZC exclus), ne me connait réellement, ne sait qui je suis. Non seulement elles ne savent pas qui je suis, mais le pire est a mon avis qu'elles croient le savoir. Pour elles, je suis tel que je me présente a eux, alors qu'en réalité je ne fais que m'adapter à la personne en face de moi, sans jamais m'affirmer. C'est d'ailleurs assez marrant et c'est pour cela que jamais je n'ai fait une soirée regroupant différents groupes d'amis, mes amis de lycées , de prépa, etc, etc, catte éventualité m'a toujours angoissé à mort, car en réalité je ne "suis pas le meme" selon le groupe dans lequel je me trouve. C'est aussi pour ca qu'il me faut généralement un temps non négligeable pour prendre mes marques, pour parler dans un groupe, afin de "jauger" et d'adapter mon discours, mon langage, et surtout mon humour (qui reste et je pense n'etre pas le seul ici ma principale "arme" d'intégration), au groupe dans lequel je me trouve.

Je pense donc pouvoir dire avec quasi certitude que les diverses personnes rencontrées dans ma vie, que ce soit des simples connaissances, des rencontres brèves, ou des "amis" actuels,

aucune d'elle ne sait qui je suis

[sauf moi(au sens global) parce que je me connais.]
, et notamment ne me sait intelligent comme je le suis réellement.
Car, par exemple, je "stoppe très vite" le débat la ou je vois une "limite" chez quelqu'un, je le contredis rarement (a quoi bon ? et surtout sentiment instinctif qu'il faut que je le protège). Souvent meme, je le conforte dans ses positions. (avec souvent en conclusion un bon "oui c'est vrai, c'est vrai", que j'dis quand j'en ai marre, quand j'sens "qu'ca sert a rien").

Au final, ou que je sois allé, j'ai été très bien intégré, au sein d'un groupe de personnes qui me trouvaient très sympathiques, mais dont j'ai, en réalité, complètement rien a foutre, avec qui j'ai jamais été "bien". Enfin si si, j'ai pas a me plaindre, ca finit souvent par un état de "confort", de "routine", de "controle", pas déstabilisant, auquel je m'habitue. "je suis bien vu, les gens m'aiment bien, et sinon je vis dans ma tete, tout va bien, la routine". Je ne fais bien souvent meme pas l'effort de chercher véritablement des gens avec qui je me sentirais bien. Je trouve vite des gens "pas insupportables" (la seule chose que je ne supporte vraiment pas, c'est, outre la bétise crasse, la prétention intellectuelle quand elle est pas justifiée), et je m'en contente.


Sur ZC, les choses sont différentes. Déja, si l'on peut dire, il y a un "tri" effectué a l'entrée, et puis on peut s'exprimer, se faire comprendre, se démarquer, s'affirmer par écrit. Cela n'existe pas IRL. Bref, de fil en aiguille, j'ai pu rencontré des gens, et je pense tout particulièrement à Brutus et notre regretté
Kiss
Qui est ce Kiss ?
, avec qui enfin j'ai l'impression de "partager", d'etre compris, d'etre vrai, d'etre complice. Enfin je savais que je parlais a des gens qui "comprenaient", qui "riaient pour les "bonnes" raisons", qui "voyaient", etc.
Je dois le redire ici : c'est très très précieux, je trouve ca très important.


Ca a été très positif pour moi, mais comme chaque progrès a son vice caché, cela a aussi chamboulé mes certitudes, mes habitudes, l'équilibre solitaire dans lequel je me trouvais.

Je pense avoir de + en + de mal a agir comme avant, avoir de moins en moins de patience, etre de + en + solitaire, et etre de + en + en exigeance de vérité, de complicité, de partage, voir, osons, d'affection/amour véritable.

J'emploie ce terme "exigence" et non "manque", car ce n'est pas véritablement un manque. Je ne ressens pas d'urgence, car je suis habitué a mon état actuel, car j'ai ces dialogues possibles, bien que virtuels, avec mes amis zébracrossiens, et parce que ces dialogues m'ont apporté une confiance en moi et des "certitudes" que je n'avais pas avant. Je suis simili fier et bassement "heureux" de ce que je suis, et j'ai la chance d'avoir toujours grandi dans des contextes équilibrés, etc, bref, "tout va bien, mais..".

En tout cas cela se traduit de + en + par un coté solitaire marqué, par une "fuite" (toujours assez astucieuse pour ne pas etre isolante) , bref, par un minimalisme sur le plan social, ou je fais juste le nécessaire pour ne pas me faire mal voir, pour "passer pour quelqu'un de normal/sympa", car, non, je n'ai jamais réussi (et je ne sais pas si ce serait très sain, finalement ?!) à me libérer du besoin d'etre aimé, d'etre apprécié, d'etre bien jugé, fut-ce pour de mauvaises raisons.


Mais, finalement, le principale chamboulement n'est pas que je supporte de moins en moins bien le cinéma social habituel car j'ai réussi a trouver du vrai en farfouillant sur ZC et en poursuivant sur MSN (et quelques IRL).

Le vrai changement, c'est que j'ai VU que ce vrai était possible !!!

(Enfin, allez, petit aparté, j'emploie un peu du vocabulaire culcul, "etre vrai, etre soi meme", etc, en réalité il s'agit tout simplement de complicité intellectuelle, de compréhension mutuelle, de "voir", "vivre", et "comprendre" les choses, de rigoler, etc, de pouvoir parler sans chercher a dire ce qu'attend l'autre, sans le protéger, sans "s'arreter au milieu", etc, etc, etc, etc.)

Bref, donc, j'ai VU que c'était possible. Ce kiss, ce brutus, ils EXISTENT, ce ne sont pas des interlocuteurs miracles habitant sur mars.
Très vite, on peut donc se poser la question :

Comment se fait-il qu'en 20 ans, je n'ai jamais rencontré de kiss ou brutus ?

Il y a évidemment un fait statistique. Mathématiquement, les HQI et encore + les THQI, on reste des cas extremes, peu nombreux, etc, etc, etc. Si en + on considère que les affinités ne sont pas qu'une affaire de chiffre, qu'il faut que l'age corresponde a peu près, etc, etc, c'est sur que ca se bouscule pas au portillon.


Mais, au dela de ca, ne faut il pas, arrivé a ce stade de la réflexion, se remettre profondément en cause ?
Et si mon attitude "démissionaire a priori", sceptique, finalement très hautaine, me faisait "louper" des zèbres, des gens avec qui le vrai peut se construire ?
Et si cette attitude me faisait trop vite accepter de trainer durablement dans des groupes pas intéressants pour moi ?

Comment prétendre trouver, "attirer", tomber sur des gens comme nous, si nous meme, dans les faits, on est pas nous meme ? Si on se démarque pas, si on s'adapte aux gens avec qui l'on traine ?

Evidemment, dit comme ca.... ca semble facile.........

Mais, dans les faits, très difficile de lutter contre des pratiques ancrées au fond de nous, très difficile de changer.

L'équation ne me semble pas si simple a résoudre, car les changements d'attitude que je pourrais adopter ne sont pas a mon avis sans conséquence.

Concrètement : dans la grande majorité des cas, je trouve les gens très vite limités. En groupe, je me fais chier. je trouve ca pas vivant, superficiel, et quand ca part sur du débat de société, ouais, je trouve ca limité, sans recul, plat, chiant, emmerdant.
Globalement l'humour est souvent facile, "bof", ouais j'arrive souvent a etre leader dans ce domaine, mais "bof", pas stimulant, etc.
Quand quelqu'un parle de lui, je le trouve con, pas mature, illusionné, ouais, limité quoi ! Souvent, ce qui est énervant, en +, c'est que les gens se croient intelligents +++, enfin c'est une attitude humaine "classique" de se sentir supérieur a l'inconnu, je crois. Surtout chez les gens qui, effectivement, sont "supérieurs a la moyenne", or c'est les gens a mon avis que nous fréquentons naturellement malgré tout, des que l'on fait des études par exemple.

Bref, alors, que faudrait il faire ? Ca veut dire quoi, etre soi, finalement ?
Dire ce que l'on pense ? "franchement vous dites de la merde, sérieux, vous etes prétentieux intellectuellements, les choses sont plus complexes que ca, pour qui vous vous prenez" "franchement j'me fais chier" "franchement tu parles mais t'y connais rien, ca m'intéresse pas de parler de ca avec toi" "franchement t'es pas mature, t'as aucun recul sur toi, sur ta vie, t'es plein de défenses ou d'illusions débiles" "franchement vous avez pas d'autodérision quoi".
Ch'ais pas, ce que je pense, c'est souvent ca quoi !! De fait, c'est rarement positif !

Mais, d'un autre coté, COMMENT se démarquer, experimer sa différence, voire, soyons franc jeu, sa "supériorité", autrement qu'en "critiquant" l'infériorité ? Se démarquer d'un groupe, n'est ce pas déja les critiquer ?

N'est ce pas, de toute manière, ce qui se fait naturellement dans un groupe de jeunes qui font des études supérieures ? Leur complicité ne vient elle pas de la, de cette appartenance commune aux gens "supérieurs a la moyenne", et ce qui "soude" les discussions, les débats, ca reste la supériorité face aux cons, le sentiment rassurant de se sentir "mieux qu'eux", de comprendre + de chose et de les comprendre mieux, etc, etc. Bref, rien de péjoratif tout simplement, ils sont COMPLICES , tout simplement, et cette complicité les distingue NATURELLEMENT des gens "inférieurs" intellectuellement a eux.

C'est humain, cette attitude me semble commune a tous. Par exemple, avec brutus et avec kiss, mes sentiments de "joie" les plus intenses sont quand ils expriment, ou quand je peux exprimer avec des mots, des ressentis profonds que j'avais jamais exprimé, et souvent ces ressentis concernent des attitudes humaines, bref, des choses que nous savons très bien que "peu de gens ressentent, comprennent, remarquent, voient".
Je pense qu'a un autre niveau, c'est souvent ca, les discussions lambda de gens lambda, nous ne différons pas la dessus mais juste sur "l'étage", si je puis dire.

Le problème reste donc que nous sommes peu nombreux. Que nous ne sommes pas majoritaires dans notre milieu (a moins d'etre a polytechnique, sans doute, snif). Et que donc, se démarquer devient un risque, un truc isolant.

De +, a notre échelle, "critiquer", cela ne revient pas a se démarquer de 70% de la population dans une complicité avec les 30% restants. Cela revient a critiquer quasiment tout le monde, cela revient a "remettre en cause" bien souvent tout le monde, les vices humains en général, cela revient a "voir" ces faiblesses que nous avons tous, cela revient a se désillusionner, en quelque sorte. Cela n'est pas acceptable par tout le monde.
Non seulement cela n'est pas acceptable par tout le monde, mais je me demande si je suis CAPABLE de m'exprimer, de m'affirmer, de dire ce que je pense, de critiquer, d'essayer de remettre en cause les gens, etc.

Oui, dès fois, je trouve que j'ai raison de les "protéger", de ne "pas chercher a les "bouger", a les faire évoluer", etc. Je me dis que c'est la bonne attitude, la moins égoiste, que moi aussi, a mon niveau, j'ai mes limites, mes illusions, que finalement , oui, ce serait égoiste, limite "salaud", de les juger d'en haut, de vouloir leur faire perdre leur illusion, de vouloir leur imposer mon "niveau de conscience".
Je vois + de truc, "tant mieux ou tant pis pour moi", mais cela ne m'autorise pas a etre sans cesse le relou critique qui remet en cause, qui juge de haut, qui étale sa lucidité, etc.

Je pense vraiment que c'est là la limite principale, c'est la que réside le vrai problème. C'est l'empathie. Nous ne voulons pas blesser les gens, ou leur "montrer" une supériorité, car cela nous met mal a l'aise pour eux. Nous protégeons les gens.

Et le problème, c'est que je suis pas persuadé que nous ayons torts de faire ca, encore une fois.

Kiss, me dit lui en gros qu'il ne faut pas avoir ces cas de conscience : dire ce que l'on pense permet d'opérer un "tri" qui permet au final d'attirer les bons, voire de les soulager en exprimant ce qu'eux n'osaient pas exprimer, bref, cela permet de délier les langues, d'introduire de la vérité, et cela au final est plus ou moins bénéfique à tous.

Sa méthode est séduisante. Zc en est un bon exemple : Kiss est radical, s'est fait bannir, mais réussit incontestablement a se démarquer, a attirer des tas de groupies (et pas les moins intéréssantes). Il "fait un tri", comme il dit.

2 limites cependant : -malgré tout, il blesse des gens. Et ca je ne sais pas si j'en suis capable.
-Est ce réellement applicable IRL ? Je ne suis pas sur.


Bref, après divers vagabondages ma rentrée a science po approche. Je pense que c'est un milieu propice a mon "explosion", car, je le "sens bien" rempli de gens prétentieux intellectuellements etc etc, et la malgré la meilleure volonté du monde, je sais que face a ca je "peux pas tenir", donc y'a ptetre moyen de bien s'amuser. J'espère, quelque part.


Peut etre aussi qu'il faut chercher un juste milieu. Protéger les gens jusqu'a un certain point, sans pour autant se censurer, s'intérdire de "dénoter", d'affirmer ses gouts, sans avoir peur de paraitre intrigant, etc (la encore, je n'ai pas peur de m'isoler en me démarquant : j'ai souvent peur, par empathie, que les gens se sentent inférieurs/méprisés !).
Je ne sais pas, je ne sais pas.


Cette difficulté en tout cas est pesante. Car elle amène souvent a préférer, voire a "aimer" la solitude, a trouver un équilibre pas si insatisfaisant comme ca, alors que je pense malgré tout qu'il faut poursuivre un idéal d'épanouissement dans le partage, dans la complicité, etc, etc.

évidemment, sur le plan amoureux, la question est primordiale, car il est la encore très difficile de trouver quelqu'un qui nous conviendrait sans s'affirmer.

J'en viens souvent a me dire : "c'est comme ca. sois déja heureux. grace a ce forum, tu peux trouver des gens a qui parler vraiment. Sinon , vis, trouve un équilibre solitaire sans t'isoler. Protége les gens au mieux, essaie d'agir bien. Pour les filles, laisse tomber ton idéalisme. Pour ton équilibre de male, met toi a séduire de la teubé, a prendre ca pour un "jeu", pour un "défi".". Pourquoi pas , après tout. j'en sais rien.

Mon pavé est confus, "comme d'hab", "désolé", etc, mais, peut etre ces questions la trouveront un écho dans le vécu ou dans les réfléxions de certains d'entre vous, dans ce cas la baaaaaaaaah laissez un petit témoignage, qu'on puisse "progresser" tous ensemble Smile Smile

Comment avez vous réussi a vous affirmer, a oser vous exprimer, vous démarquer, en société ?
Ressentez vous cette problématique de la nécessité de "protéger" les autres ?
Réussissez vous facilement a trouver des gens avec qui vous avez une complicité naturelle ?

Et, si non , comment conservez vous un équilibre entre solitude choisie et besoin d'amour ?

Les mots en gras sont ceux qui me parlaient le plus.

Comment avez vous réussi a vous affirmer, a oser vous exprimer, vous démarquer, en société ?
Avez-vous déjà essayer de vous poser cette question ?
Imaginez que cétait dans votre vie passée et maintenant vous vous la poser.


En somme, il faut s'accepter tel que l'on est.
Là, on trouve (on trouvera mais je déteste parler au futur parce que c'est le présent) vraiment ceux qui nous ressemble.
Ils ne se posent (idem ici) même pas de question parce qu'ils s'y retrouvent. Le débat devient fluide; la paix s'y installe.


Chercher à s'adapter aux autres n'est qu'éphémère.
Dans peu de temps, on sort du trou.
(Même inconsciemment)
On se fait remarquer, on s'excuse et on s'enfuit.
(Après cela recommence, c'est un cycle)
Pourtant c'est notre réalité véridique.
On doit l'accepter si on veut qu'ils nous acceptent.

Comment,
On dirait que l'on doit s'en foutre d'eux.
(De ces gens là, oui)
On fait comme s'ils étaient aveugle.
(Puisque c'est leur regard qui change tout).
Et on expose notre vérité.

Sachez que le sage critique, certes.
Mais il n'impose rien, il n'est contre rien.
Il est tout ; il affirme.
De là, on arrive à distinguer les bornés des vieillards.
(Vieillard, on peut l'être à tout âge matériel).

Courbette



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Message par Foreigner Mer 28 Nov 2012 - 10:50

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Dernière édition par Foreigner le Dim 7 Avr 2013 - 12:19, édité 1 fois
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comment s'affirmer, comment communiquer, comment "être" en société Empty Re: comment s'affirmer, comment communiquer, comment "être" en société

Message par Invité Mer 28 Nov 2012 - 11:18

Se taire, se taire encore.
Se résoudre à déranger et donc, faire en sorte de ne pas le faire : il est là, le bon sens.
98% de la population attend de nous que nous glissions, translucides. Qui sommes-nous pour nous y opposer ?

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Message par Pieyre Mer 28 Nov 2012 - 18:40

Qui sommes-nous ? Eh bien nous en revenons à la discussion sur les critiques faites à Mensa.
Si nous ne sommes pas légitimes pour diriger les 98%, sans doute le sommes nous parfois pour les guider, c'est-à-dire leur indiquer un chemin. Et là nous pouvons être acceptés, y compris quand nous affirmons de façon déterminée ce que nous pensons. Il est question de gagner la confiance.

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Message par Zzita Mer 28 Nov 2012 - 19:50


Ça n'a rien à voir avec les prétendus 2%. Le fond du sujet, il est pas là. Le fond du sujet, si tu parles de l'intelligence, c'est ce que tu attends des autres.
Tu attends des autres qu'ils ne te déçoivent JAMAIS. Qu'ils soient en tout point semblables à l'idée que tu te fais des " gens biens " (avec de gros guillements hein tu vois ce que je veux dire).

Je comprends très bien que ces discussions interminables avec le regretté Kiss et le regretté Brutus aient été libératrices, légères, etc etc, tout ce que tu veux, parce que vous saviez, chacun, exactement ce de quoi vous parliez.


Et le problème, ce n'est pas tellement que les autres sont stupides. C'est que dès que tu rencontres quelqu'un, enfin, "rencontre", c'est un grand mot, "contact" est plus approprié, tu le soupèses et le jauge à travers ton petit prisme, "est ce qu'il est ouvert d'esprit - check, est-ce qu'il sait rire de lui-même - check, est-ce que gnagnagna - ah pas check , ah bah merde ça va pas le faire".


Alors certes, tu as trouvé de très jolies amitiés, et de très jolies relations. Mais tu ne peux pas attendre de trouver la même chose.
Avec les femmes, tu l'auras pas ça, ou bien si tu as ça avec une femme, elle va devenir ta meilleure pote+fuckfriend, et c'est tout. Mais pas "ta meuf".

Et s'affirmer, en couple, ça se travaille. Dans la vie, aussi, ça se travaille. Savoir dire non, ça change la vie, savoir communiquer sans agressivité ni violence, ça change la vie, aussi. Pas se laisser faire, pas se laisser s'enfoncer, c'est important.
(il faut développer hein, je lance juste les idées comme ça *pouf*).


Sérieusement, j'ai arrêté de me poser la question de l'intelligence. Evidemment, que t'es intelligent, mais il y a des manières très différentes d'être intelligent, et ce qui doit être changé, c'est pas la "connerie de l'humanité", c'est ta vision des autres. Tu les vois seulement pas un petit trou de serrure.
Mais ce sont des personnes ! En entier !
Il y a pas de notions d'égalité, de supérieur d'inférieur à avoir !
Ceux que t'aime pas, tu les envoies se faire foutre, ceux que t'aime bien, tu les gardes.

Et puis tu peux apprécier la compagnie d'un tel ou un tel parce qu'il est un peu comme ça et que parfois t'en as besoin, d'un mec un peu comme ça.

Mais, ouais, normal, c'est dur de faire le deuil de la relation fusionnelle.










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Message par Invité Mer 28 Nov 2012 - 20:13

c'est quoi ce déterrage de topîc

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Message par Cyrille999 Mer 28 Nov 2012 - 20:19

♥️ Aeiourst ♥️ a écrit:
....Mon pavé est confus, "comme d'hab", "désolé", etc, mais, peut etre ces questions la trouveront un écho dans le vécu ou dans les réfléxions de certains d'entre vous, dans ce cas la baaaaaaaaah laissez un petit témoignage, qu'on puisse "progresser" tous ensemble Smile Smile

Comment avez vous réussi a vous affirmer, a oser vous exprimer, vous démarquer, en société ?
Ressentez vous cette problématique de la nécessité de "protéger" les autres ?
Réussissez vous facilement a trouver des gens avec qui vous avez une complicité naturelle ?

Et, si non , comment conservez vous un équilibre entre solitude choisie et besoin d'amour ?
Bonjour à toi,

Beaucoup de remarques, de questionnements: Il n'y a rien de confus, juste que ça bouscule, ça te bouscule, et tu poses les mots pour clarifier ton être. Je ne parlerai pas de moi, je ne sais pas si ça t'apporterait grand chose d'ailleurs.

Le fait statistique est trompeur: Particulièrement avec Internet. Il y a ce qui est compris des scientifiques, et il y a autre chose: Toi, qui tu es. En comprenant ta zébritude, tu as cherché des "comme toi", et donc le fait statistique rare s'estompe, vu qu'il existe des forums de ce type !

L'Amour, c'est difficile même pour les non zèbres, même pour les "non THQI ou HQI"; L'avantage, c'est que tu trouveras plus facilement: il ou elle se détachera comme "une évidence" --- Ca ne sera pas nécessairement dans ses affinités intellectuelles, ou cette complicité de parler "de l'autre groupe antagoniste".

Ne protège pas les autres, mais sois bienveillante avec eux: Comme si tu savais que dans les échelles "de l'adulte", de fait, il y avait encore des enfants, des adolescents et d'autres plus matures. Ne te construis pas un faux self, sois vraie, tu verras, la vérité te rendra libre, au fur et à mesure de tes rencontres. Ainsi libérée, tu n'auras plus de "limites" enfin pas celles que certains ou certaines pensent que tu aies.

Les complicités, certes, resteront rares, mais c'est une aubaine, car ça nécessite du temps et de l'énergie pour avoir de solides amis (et amies). Certaines amitiés se déferont, d'autres naitront, l'impermanence de la vie et notre évolution à chacun et chacune.

Et rires, oui, je pense que tu te feras quelques scalps de "sciences po" ou d'autres, ça te fera du bien, sympa pour le combat et développer son Yang Laughing

Sois vraie, le plus vraie possible, du plus profond de ton être: Après, ça se dessinera, facilement, sans que tu "planifies" ou "calcules": Tu rencontreras d'autres personnes pour vivre ce que tu es.

Prends soin de toi,
Cyrille




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Message par Zzita Mer 28 Nov 2012 - 23:27

C'est pas moi !

C'est Zzita.


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Message par Stupeflip Jeu 29 Nov 2012 - 1:07

C'est fou, tout ce que tu as écris dans ce sujet ou presque aurait pu être écrit par moi-même, toutefois je pense que j'aurais eu un peu plus de mal à m'exprimer, contrairement à toi qui, à l'inverse de ce que tu dis, à écris de manière tout à fait compréhensible et parfaitement claire.

Effectivement je peux tout comme toi affirmer que PERSONNE ne me connais réellement, ceci est directement lié, je suppose, à notre suradaptabilité qui fait que l'on arrive à avoir tel comportement pour telles personnes, tout en étant jamais nous même.

Toutefois avec les amis que je considère comme proches, j'adopte tout de même une attitude assez homogène et qui reflète partiellement mon véritable état d'esprit. Avec ces amis je partage disons 10% de ce que je suis vraiment. Les 10% qui plaisent à tout le monde : beaucoup d'humour, déconneur et intelligent ( juste un peu et de manière subtile histoire que les gens comprennent que tu es loin d'être bête tout en étant pas agacé par une supériorité intellectuelle ).

Ces 10% permettent beaucoup de chose : un peu moins de retenue en présence des amis proches et donner l'impression que tu es naturel, ce qui fait énormément de bien, et permet une chose que tu as relevé et qui même si elle parait anodine est très important, pouvoir cotoyer plusieurs cercles d'amis ( collège, lycée, fac, etc) différents lors de ton anniversaire ou autre évènement tout en étant à l'aise.
De même cela permet de s'affirmer clairement dans un groupe.

En somme je te suggère de montrer a tes amis toujours la même facette de ta personnalité à tes amis proche, celle que les gens aimerait le plus voir, histoire de te libéré un peu de ce fardeau qu'est la suradaptabilité !

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Message par Invité Ven 7 Déc 2012 - 8:31

Honnêtement ♥ Aeiourst ♥ , je suis quasiment partout dans ton post. Sauf que je suis peut-être un peu plus gentil que toi avec les gens.

Mais effectivement, si tu dis la vérité aux gens, tu les blesses et tu les perds, la plupart du temps. C'est très courageux, mais on ne peut vivre seul.

Je ne sais pas si tu es à Sciences-Po. Le peu de gens que j'y connais ne m'ont pas l'air super "équilibré".

En espérant que tu sauras gérer ton THQI au mieux, et que tu trouveras la plus belle femme du monde.

Aparté: mon réveil vient de sonner, une synchro énergétique qui dit que je dois arrêter ce post ici.

bisous (sincères)


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Message par Invité Dim 17 Mai 2015 - 21:30

Avec mes deux amis sans doute zébre, je ne me suis jamais posé de question, en fait. Ca a collé de suite, les choses se sont faites naturellement: les jeux de mots qui vont chercher loin, les discussions profondes, l'utilisation de mots "trop compliqués pour le commun des mortels"...
Aujourd'hui?? Très sincèrement, je me sens seule, je suis seule au quotidien (mes deux amis vivent à deux bouts différents de la France... ).
J'ai un parcours particulier, des parents toxiques dont je termine de "négocier" les conséquences depuis le début d'année. J'en suis aujourd'hui à m'accepter et en apprendre plus sur mes traits de personnalité qui ont été étouffés.

Bref, très sincèrement, je ne me sens pas aujourd'hui prête à continuer à "me cacher". J'utilise dans ma tête un mot "compliqué"? Tant pis, je ne rabaisserai plus mon niveau de langue! Si la personne ne comprend pas, elle demande. Si elle ne s'y fait pas, elle n'est pas pour moi, c'est tout.
Je vais chercher loin dans mes raisonnements? Mes jeux de mots? Mes opinions ou mes références? Tant pis!! La personne qui va s'accrocher va poser des questions et qui sait, se sentant en confiance se livrer à moi et me faire découvrir de nouveaux horizons. Les autres? De par mon expérience, la relation va vite tourner en rond ou virer à une relation béquille, d'étayage. J'ai assez donné, je ne veux/ peux plus me cacher.
Qui me convienne me suive, ça passe ou ça casse, c'est tout!

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