Le HPI et la bipolarité
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Le HPI et la bipolarité
Bonjour à tous et à toutes !
J'ai réalisé le WAIS IV il y a 2 semaines. Les résultats sont tombés hier, je suis bien HPI, ce qui me soulage et répond à beaucoup d'inquiétudes et de questions que j'avais sur moi-même. Mais parmi elles en subsiste une en particulier, et c'est ce pourquoi je me suis inscrite sur ce forum, dans l'espoir de trouver quelques témoignages similaires.
Ma question porte sur les symptômes de la bipolarité et leur intersection avec le fait d'être HPE et HPI : en gros, les professionnels de la santé mentale pourraient-ils confondre bipolarité et HPE + HPI ? Je vous livre mon témoignage détaillé ci-dessous afin de préciser les raisons de mon interrogation.
J'ai toujours eu des problèmes avec mes émotions : soit des crues brutales qui envahissaient les berges de ma rationalité et de ma perception du monde, soit une sécheresse absolue qui ternissait ma vision du monde.
En résumé, comme beaucoup d'entre vous, je suis perméable à tous les stimuli extérieurs et je peux être submergée par des émotions d'une trop grande intensité, ou alors en être totalement coupée selon les périodes de ma vie. Il m'arrive également de faire des crises de panique quand il y a trop de monde autour de moi ou que je me sens oppressée d'une quelconque manière. Je peux en conséquence avoir des phases très, très sombres, avec de façon quasi systématique des grosses crises existentielles, un sentiment de gros vide qui m'alourdit paradoxalement la tête, comme une chape de plomb sur mon esprit. Parfois il suffit juste que le ciel soit gris pour que mon moral soit altéré de façon très significative sur la journée et que je retombe dans des pensée destructrices. J'ai fait deux dépressions sans raisons apparentes, une à 15 ans et une à mes 19 ans. J'en ai aujourd'hui 21. Je sais aujourd'hui que c'était dû à un grand mal-être renforcé par le conflit entre mon rejet total du système scolaire et la nécessité d'y performer malgré tout.
De l'autre côté de la pièce, je suis toujours émerveillée par des petits détails ou des choses qui semblent anecdotiques à mes proches (genre la réflection du soleil couchant sur les maisons à colombage dans ma ville, le fonctionnement de la main, etc.) et, de la même façon, ça provoque un enthousiasme qui peut sembler démesuré à d'autres. Je peux être surexcitée par des choses qui n'ont pas l'intérêt communément attribué par la plupart des gens. Faire des nuits blanches pour lire des bouquins, ou juste pour écouter de la musique m'arrive très régulièrement. je fais aussi des insomnies, depuis toute petite, parce que j'arrive juste pas à arrêter de ruminer. Quand j'étais petite et que ma mère ne comprenait pas pourquoi je n'arrivais pas à dormir, je lui disais souvent que j'attendais que mon cerveau "s'épuise tout seul" pour que le reste de mon corps puisse dormir (j'avais des sortes de somnifères durant ma primaire pour cette raison). De plus, je sais que j'ai pas mal d'idées, tendance à sauter du coq à l'âne dans une discussion, et je parle plutôt vite, surtout quand je suis en confiance avec quelqu'un et que je sais que je peux être moi-même et ne plus forcer à la baisse mon débit.
Ces deux versants constituent selon moi ma personnalité, et sont liés à mon hypersensibilité, et peut être voire sûrement au HPI. On m'a pourtant diagnostiquée bipolaire de type 2 en février 2022, après une sorte de gros burn-out en CPGE suite auquel j'ai été en hopital psy pendant 2 semaines. Ce diagnostic a été posé seulement au bout de quelques jours, j'étais supposément en phase hypomaniaque alors que, très stressée par la prépa, je parlais simplement encore plus vite que d'habitude ; parce que je passais du "coq à l'âne" dans la discussion alors que c'est toujours le cas dans mes discussions ; parce que je ne dormais que très peu (insomnies car stress, mais j'étais au final épuisée, donc rien à voir avec quelqu'un qui ne dort pas 3h par nuit car son corps ne le peut tout simplement pas vu qu'il est en phase maniaque), etc. Et comme j'ai fait des dépressions, on m'a posé ce diagnostic. Alors que selon moi, pour constater un trouble psychiatrique qui présente des phases sur des durées pouvant s'étendre à plusieurs mois, le minimum est de CONSTATER ces phases et leur caractère cyclique dans le temps. De plus, ces "humeurs" haute ou basse ne sont pas constantes : je ne me sens pas "trop" bien pendant 1 à 2 semaines, puis d'humeur dépressive pendant 2 à 3 semaines, voire plus. Ce que je vis s'apparente plus à de la cyclothymie, et encore. Ce n'est pas à un niveau pathologique.
Je suis sous lithium, mais évidemment il ne fonctionne pas pour réguler mes humeurs (surprise !). Bref, je me suis perdue dans ce diagnostic pendant un an, avant de chercher du côté du HPI puisqu'on me l'a évoqué 5 fois dans ma vie avant que je passe le WAIS IV. Je n'ai pas envie de me détruire le foie en prenant toute ma vie du lithium alors que je n'ai sûrement pas de problèmes de régulation d'humeur. J'ai vu que la proportion de personnes diagnostiquées bipolaires était plus importante chez les HPI, et aussi que le taux d'erreur de diagnostics était de 60% environ (on m'a souvent répété ce chiffre, il est peut-être erroné). J'ai également lu dans plusieurs bouquins traitant de la douance que cette dernière pouvait être liée à une cyclothymie plus ou moins sévère, et qu'évidemment l'hypersensibilité pouvait mener à un vécu bien plus intense des émotions que la moyenne des personnes.
Mon témoignage parle-t-il à certain.e.s d'entre vous ? Avez-vous déjà été médicamenté pour un trouble psychiatrique qui s'est avéré n'entre être pas un, mais plutôt les conséquences d'un HPI et/ou HPE ? (Je ne parle bien sûr pas des personnes qui ont un trouble psy, c'est à dire une véritable pathologie qui affecte leurs sphères pro, privée, sociale, etc., ou qui ne manifestent pas de doute sur l'existence de celui-ci) Quels liens faire entre HPI+HPE et bipolarité ? Un régulateur d'humeur est-il malgré tout indiqué si notre hypersensibilité nous dépasse sans pour autant avoir de troubles au niveau pathologique ? Vous êtes-vous, dans votre cheminement vers la détection de votre HPI, arrêté au préalable sur la possibilité de présenter un trouble (comme un trouble borderline ou une bipolarité de type 2) tant votre sensibilité était intense comparée à la majorité des individus ?
Voici un extrait de mon bilan du test WAIS IV : "Ces différents éléments témoignent d’un mode de fonctionnement typique des personnes HPI, avec une hypersensibilité, à savoir un haut potentiel émotionnel, un HPE, qui semble la fragiliser depuis son adolescence dans son rapport aux autres, avec un sentiment de décalage et de non compréhension des autres, donc un ressenti de solitude extrême. Ses changements d’humeur en revanche ne sont pas en lien avec le fait d’être HPI ou HPE d’où me semble-t-il le besoin de poursuivre son traitement et son accompagnement auprès d’un psychiatre."
Moi qui espérais trouver des réponses en passant ce test (c'est une des raisons pour lesquelles j'étais curieuse de le faire en vérité), je suis un peu désemparée. Je cherche donc d'autres zèbres avec une histoire à laquelle la mienne pourrait faire écho.
Attention : je ne demande pas sur ce forum si je suis bipolaire ou non ! Je suis déjà intimement convaincue que ce n'est pas le cas. Je cherche des témoignages, des gens ayant effectué le même parcours, voire sont allés bien plus loin que moi dans leur réflexion que moi, du fait de leur âge par exemple et de leur recul.
Merci d'avoir prêté attention à mon message ! J'espère que ce post sera porteur de réponses pour moi comme pour d'autres qui se posent la même question.
Potipoua

J'ai réalisé le WAIS IV il y a 2 semaines. Les résultats sont tombés hier, je suis bien HPI, ce qui me soulage et répond à beaucoup d'inquiétudes et de questions que j'avais sur moi-même. Mais parmi elles en subsiste une en particulier, et c'est ce pourquoi je me suis inscrite sur ce forum, dans l'espoir de trouver quelques témoignages similaires.
Ma question porte sur les symptômes de la bipolarité et leur intersection avec le fait d'être HPE et HPI : en gros, les professionnels de la santé mentale pourraient-ils confondre bipolarité et HPE + HPI ? Je vous livre mon témoignage détaillé ci-dessous afin de préciser les raisons de mon interrogation.
J'ai toujours eu des problèmes avec mes émotions : soit des crues brutales qui envahissaient les berges de ma rationalité et de ma perception du monde, soit une sécheresse absolue qui ternissait ma vision du monde.
En résumé, comme beaucoup d'entre vous, je suis perméable à tous les stimuli extérieurs et je peux être submergée par des émotions d'une trop grande intensité, ou alors en être totalement coupée selon les périodes de ma vie. Il m'arrive également de faire des crises de panique quand il y a trop de monde autour de moi ou que je me sens oppressée d'une quelconque manière. Je peux en conséquence avoir des phases très, très sombres, avec de façon quasi systématique des grosses crises existentielles, un sentiment de gros vide qui m'alourdit paradoxalement la tête, comme une chape de plomb sur mon esprit. Parfois il suffit juste que le ciel soit gris pour que mon moral soit altéré de façon très significative sur la journée et que je retombe dans des pensée destructrices. J'ai fait deux dépressions sans raisons apparentes, une à 15 ans et une à mes 19 ans. J'en ai aujourd'hui 21. Je sais aujourd'hui que c'était dû à un grand mal-être renforcé par le conflit entre mon rejet total du système scolaire et la nécessité d'y performer malgré tout.
De l'autre côté de la pièce, je suis toujours émerveillée par des petits détails ou des choses qui semblent anecdotiques à mes proches (genre la réflection du soleil couchant sur les maisons à colombage dans ma ville, le fonctionnement de la main, etc.) et, de la même façon, ça provoque un enthousiasme qui peut sembler démesuré à d'autres. Je peux être surexcitée par des choses qui n'ont pas l'intérêt communément attribué par la plupart des gens. Faire des nuits blanches pour lire des bouquins, ou juste pour écouter de la musique m'arrive très régulièrement. je fais aussi des insomnies, depuis toute petite, parce que j'arrive juste pas à arrêter de ruminer. Quand j'étais petite et que ma mère ne comprenait pas pourquoi je n'arrivais pas à dormir, je lui disais souvent que j'attendais que mon cerveau "s'épuise tout seul" pour que le reste de mon corps puisse dormir (j'avais des sortes de somnifères durant ma primaire pour cette raison). De plus, je sais que j'ai pas mal d'idées, tendance à sauter du coq à l'âne dans une discussion, et je parle plutôt vite, surtout quand je suis en confiance avec quelqu'un et que je sais que je peux être moi-même et ne plus forcer à la baisse mon débit.
Ces deux versants constituent selon moi ma personnalité, et sont liés à mon hypersensibilité, et peut être voire sûrement au HPI. On m'a pourtant diagnostiquée bipolaire de type 2 en février 2022, après une sorte de gros burn-out en CPGE suite auquel j'ai été en hopital psy pendant 2 semaines. Ce diagnostic a été posé seulement au bout de quelques jours, j'étais supposément en phase hypomaniaque alors que, très stressée par la prépa, je parlais simplement encore plus vite que d'habitude ; parce que je passais du "coq à l'âne" dans la discussion alors que c'est toujours le cas dans mes discussions ; parce que je ne dormais que très peu (insomnies car stress, mais j'étais au final épuisée, donc rien à voir avec quelqu'un qui ne dort pas 3h par nuit car son corps ne le peut tout simplement pas vu qu'il est en phase maniaque), etc. Et comme j'ai fait des dépressions, on m'a posé ce diagnostic. Alors que selon moi, pour constater un trouble psychiatrique qui présente des phases sur des durées pouvant s'étendre à plusieurs mois, le minimum est de CONSTATER ces phases et leur caractère cyclique dans le temps. De plus, ces "humeurs" haute ou basse ne sont pas constantes : je ne me sens pas "trop" bien pendant 1 à 2 semaines, puis d'humeur dépressive pendant 2 à 3 semaines, voire plus. Ce que je vis s'apparente plus à de la cyclothymie, et encore. Ce n'est pas à un niveau pathologique.
Je suis sous lithium, mais évidemment il ne fonctionne pas pour réguler mes humeurs (surprise !). Bref, je me suis perdue dans ce diagnostic pendant un an, avant de chercher du côté du HPI puisqu'on me l'a évoqué 5 fois dans ma vie avant que je passe le WAIS IV. Je n'ai pas envie de me détruire le foie en prenant toute ma vie du lithium alors que je n'ai sûrement pas de problèmes de régulation d'humeur. J'ai vu que la proportion de personnes diagnostiquées bipolaires était plus importante chez les HPI, et aussi que le taux d'erreur de diagnostics était de 60% environ (on m'a souvent répété ce chiffre, il est peut-être erroné). J'ai également lu dans plusieurs bouquins traitant de la douance que cette dernière pouvait être liée à une cyclothymie plus ou moins sévère, et qu'évidemment l'hypersensibilité pouvait mener à un vécu bien plus intense des émotions que la moyenne des personnes.
Mon témoignage parle-t-il à certain.e.s d'entre vous ? Avez-vous déjà été médicamenté pour un trouble psychiatrique qui s'est avéré n'entre être pas un, mais plutôt les conséquences d'un HPI et/ou HPE ? (Je ne parle bien sûr pas des personnes qui ont un trouble psy, c'est à dire une véritable pathologie qui affecte leurs sphères pro, privée, sociale, etc., ou qui ne manifestent pas de doute sur l'existence de celui-ci) Quels liens faire entre HPI+HPE et bipolarité ? Un régulateur d'humeur est-il malgré tout indiqué si notre hypersensibilité nous dépasse sans pour autant avoir de troubles au niveau pathologique ? Vous êtes-vous, dans votre cheminement vers la détection de votre HPI, arrêté au préalable sur la possibilité de présenter un trouble (comme un trouble borderline ou une bipolarité de type 2) tant votre sensibilité était intense comparée à la majorité des individus ?
Voici un extrait de mon bilan du test WAIS IV : "Ces différents éléments témoignent d’un mode de fonctionnement typique des personnes HPI, avec une hypersensibilité, à savoir un haut potentiel émotionnel, un HPE, qui semble la fragiliser depuis son adolescence dans son rapport aux autres, avec un sentiment de décalage et de non compréhension des autres, donc un ressenti de solitude extrême. Ses changements d’humeur en revanche ne sont pas en lien avec le fait d’être HPI ou HPE d’où me semble-t-il le besoin de poursuivre son traitement et son accompagnement auprès d’un psychiatre."
Moi qui espérais trouver des réponses en passant ce test (c'est une des raisons pour lesquelles j'étais curieuse de le faire en vérité), je suis un peu désemparée. Je cherche donc d'autres zèbres avec une histoire à laquelle la mienne pourrait faire écho.
Attention : je ne demande pas sur ce forum si je suis bipolaire ou non ! Je suis déjà intimement convaincue que ce n'est pas le cas. Je cherche des témoignages, des gens ayant effectué le même parcours, voire sont allés bien plus loin que moi dans leur réflexion que moi, du fait de leur âge par exemple et de leur recul.
Merci d'avoir prêté attention à mon message ! J'espère que ce post sera porteur de réponses pour moi comme pour d'autres qui se posent la même question.
Potipoua

Potipoua- Messages : 2
Date d'inscription : 02/03/2023
Re: Le HPI et la bipolarité
Bonjour, bienvenue 
C'est compliqué, de mon point de vue. C'est compliqué, par exemple, car c'est sûr que tout comme dans le passé, et peut-être encore de nos jours, il y a eu des autistes Asperger diagnostiqués à tort schizophrènes, il doit y avoir aujourd'hui et il doit y avoir eu des HQI diagnostiqués à tort bipolaires. C'est possible, mais c'est scabreux de te conforter dans la remise en cause de ce diagnostic, même si j'ai bien compris que tu cherches des témoignages et non qu'on te dise si tu as oui ou non un trouble psy : tu as été très claire sur ce point
(et sur le reste)
Le HPE lié au HPI, je ne crois pas que cela existe. Tout le monde ne sera pas d'accord. Il n'y a pas vraiment de profil type pour les personnes HQI, et l'hypersensibilité associée, ce n'est pas établi grâce à des études sérieuses. L'état des connaissances va plutôt dans le sens que le QI élevé ne rend pas les troubles psy plus fréquents dans cette population et que les traits récurrents vérifiés sont assez banals : un certain appétit pour les connaissances (c'est logique pour des gens avec plus de ressources cérébrales).
C'est un peu un sac de nœuds..., pas évident d'être au clair avec ces histoires de tests de QI.
Ce sujet ( https://www.zebrascrossing.net/t43770-personnalite-zebre-sans-precocite-infantile ) montre que déjà sur ce forum, qui accueille des personnes concernées et testées (pas seulement, et c'est tant mieux (ce n'est pas une secte qui prône la valeur absolue du QI)), les notions "de base" font débat.
Je n'ai pas grand chose d'autre à ajouter
Si tu as le courage de lire le fil de discussion que j'ai indiqué, il me semble que tu trouveras quelques éléments pour relativiser le lien entre HPI et "HPE". L'un de ces acronymes fait référence à quelque chose de bien mieux défini que l'autre. Si la personne qui t'a fait passer ton test de QI croit qu'il existe un portrait psychologique des surdoués, à mon avis, elle fait fausse route.
J'espère que tu vas obtenir des réponses et des témoignages

C'est compliqué, de mon point de vue. C'est compliqué, par exemple, car c'est sûr que tout comme dans le passé, et peut-être encore de nos jours, il y a eu des autistes Asperger diagnostiqués à tort schizophrènes, il doit y avoir aujourd'hui et il doit y avoir eu des HQI diagnostiqués à tort bipolaires. C'est possible, mais c'est scabreux de te conforter dans la remise en cause de ce diagnostic, même si j'ai bien compris que tu cherches des témoignages et non qu'on te dise si tu as oui ou non un trouble psy : tu as été très claire sur ce point

Le HPE lié au HPI, je ne crois pas que cela existe. Tout le monde ne sera pas d'accord. Il n'y a pas vraiment de profil type pour les personnes HQI, et l'hypersensibilité associée, ce n'est pas établi grâce à des études sérieuses. L'état des connaissances va plutôt dans le sens que le QI élevé ne rend pas les troubles psy plus fréquents dans cette population et que les traits récurrents vérifiés sont assez banals : un certain appétit pour les connaissances (c'est logique pour des gens avec plus de ressources cérébrales).
C'est un peu un sac de nœuds..., pas évident d'être au clair avec ces histoires de tests de QI.
Ce sujet ( https://www.zebrascrossing.net/t43770-personnalite-zebre-sans-precocite-infantile ) montre que déjà sur ce forum, qui accueille des personnes concernées et testées (pas seulement, et c'est tant mieux (ce n'est pas une secte qui prône la valeur absolue du QI)), les notions "de base" font débat.
Je n'ai pas grand chose d'autre à ajouter

J'espère que tu vas obtenir des réponses et des témoignages

persntm- Messages : 706
Date d'inscription : 30/12/2022
Re: Le HPI et la bipolarité
À mon sens, plutôt que de t’arrêter à un diagnostic (qui ne te définit pas qu’il s’agisse d’HPI, HPE ou bipolarité), tu pourrais mobiliser tes efforts à mettre en place un protocole de vie qui t’aide à réguler tes émotions: méditation, sophrologie, yoga, sport, marche etc. Et te consacrer à apprendre à te connaître pour utiliser ta sensibilité à bon escient sans la laisser prendre le dessus sur ta vie (surcharge émotionnelle).
J043947.08+163415.7- Messages : 4021
Date d'inscription : 01/08/2019
Age : 47
Localisation : La tête dans les étoiles
Re: Le HPI et la bipolarité
Bonjour et bienvenue.
D'abord +1 à avec le dragon fuschia : tout ceci est avant tout un appel à te connaitre toi, pour trouver comment tu peux avoir des relations avec toi-même apaisées. Puis avec les autres. Les étiquettes ne sont que des étiquettes.
Ensuite, un gros bémol : tu est encore en CPGE (si j'ai bien compris. Sinon, ignores ce paragraphe, oublies le, mets-le à la poubelle), c'est, euh, brutal, pour rester poli. L'objectif à court terme, c'est de terminer, de foncer, sans trop de remises en causes. Serrer les dents, avoir un concours, puis ensuite se poser.
Enfin : non, je ne suis pas passé par là. Feu mon oncle, lui, a été accusé de toutes les pathologies mentales de la terre par sa mère, car il refusait une vie morne de fonctionnaire. Elle l'a envoyé dans toutes sortes d'institutions pour fous, institutions qui ont fini par le rendre effectivement fou. Et il a eu une vie absolument misérable. Il n'a jamais vu son enfant.
Je suis atterré de voir qu'aujourd'hui encore on détruit la vie des gens "par prudence pour les autres". Il aurait eu plus de 40 ans de plus que toi, mais bien que le détail n'aie rien à voir, je lis, dans ton histoire, des prémisses de ce qu'il a subi, et ça me fait flipper. Mon père, qui a essayé de le sauver, pense que l'erreur de son malheureux frère a été d'affronter le système en face. Lui, qui était certainement HPI aussi (il a quand même fait Centrale Paris...) a choisi la voie de la dissimulation, et a pu se construire une vie à l'abri de son environnement toxique d'origine. Ca lui a couté cher, mais il est encore debout, à 75 ans.
Quel que soit ton diagnostic réel, je ne peux que te conseiller de faire profil bas, au vu de cette expérience. Le système n'aime pas les contestataires hors normes. Surtout quand ils ne se rendent même pas compte qu'ils sont contestataires. "Rien à foutre de ton BAC+5 option ennui, je veux être camionneur et voir le monde" est la phrase qui a scellé le sort de mon oncle. La phrase qui l'a marqué au fer rouge comme "ingérable" voire "dangereux" (pour le petit confort des autres, c'est tout, mais c'était passible de la pire peine possible).
Après, tu est une fille, dans ce cas précis, c'et peut-être une chance, il est possiblement plus facile pour toi de faire un nuage de fumée le temps de t'éloigner du milieu ou on t'envoie chez les psys pour le simple crime de vouloir exister. Il est possible que tu paraisses moins rebelle que mon oncle. Mais on t'a quand même déjà mis une étiquette - tu dois faire gaffe, les gens dont le petit confort passe avant tout ne vont pas te rater si ils se sentent agressés.
Je n'ai pas dit si tu les agresses. Je sais que tu ne les agresses pas. J'ai dit si ils se sentent agressés. Des trucs complètement anodins peuvent bouleverser des gens, juste parce que ça n'entre pas dans leur vision du monde - et que leur équilibre mental à eux dépend du respect par tous de cette vision du monde (je sais, c'est injuste pour les autres - mais en cas de souci, c'est les autres qu'ils font payer).
Un jour, en école d'ingé, je me suis levé pour aller corriger au tableau une erreur du prof (après 5 minutes de cohue ou il avait refusé d'admettre son erreur). Plusieurs élèves m'ont ensuite passé un savon sur le thème "ce que tu as fait est inacceptable/inadmissible". C'étaient des autoritaires dont la santé mentale dépendait du respect par tous de la stricte hiérarchie. Et si ils en avaient eu les moyens, ils m'auraient moi aussi envoyé chez le psy, et j'en serais ressorti moi aussi avec des petites pilules. Peu importe lesquelles, d'ailleurs. L'important aurait été de bien faire passer le message que le fou, c'était pas eux, mais un autre.
D'abord +1 à avec le dragon fuschia : tout ceci est avant tout un appel à te connaitre toi, pour trouver comment tu peux avoir des relations avec toi-même apaisées. Puis avec les autres. Les étiquettes ne sont que des étiquettes.
Ensuite, un gros bémol : tu est encore en CPGE (si j'ai bien compris. Sinon, ignores ce paragraphe, oublies le, mets-le à la poubelle), c'est, euh, brutal, pour rester poli. L'objectif à court terme, c'est de terminer, de foncer, sans trop de remises en causes. Serrer les dents, avoir un concours, puis ensuite se poser.
Enfin : non, je ne suis pas passé par là. Feu mon oncle, lui, a été accusé de toutes les pathologies mentales de la terre par sa mère, car il refusait une vie morne de fonctionnaire. Elle l'a envoyé dans toutes sortes d'institutions pour fous, institutions qui ont fini par le rendre effectivement fou. Et il a eu une vie absolument misérable. Il n'a jamais vu son enfant.
Je suis atterré de voir qu'aujourd'hui encore on détruit la vie des gens "par prudence pour les autres". Il aurait eu plus de 40 ans de plus que toi, mais bien que le détail n'aie rien à voir, je lis, dans ton histoire, des prémisses de ce qu'il a subi, et ça me fait flipper. Mon père, qui a essayé de le sauver, pense que l'erreur de son malheureux frère a été d'affronter le système en face. Lui, qui était certainement HPI aussi (il a quand même fait Centrale Paris...) a choisi la voie de la dissimulation, et a pu se construire une vie à l'abri de son environnement toxique d'origine. Ca lui a couté cher, mais il est encore debout, à 75 ans.
Quel que soit ton diagnostic réel, je ne peux que te conseiller de faire profil bas, au vu de cette expérience. Le système n'aime pas les contestataires hors normes. Surtout quand ils ne se rendent même pas compte qu'ils sont contestataires. "Rien à foutre de ton BAC+5 option ennui, je veux être camionneur et voir le monde" est la phrase qui a scellé le sort de mon oncle. La phrase qui l'a marqué au fer rouge comme "ingérable" voire "dangereux" (pour le petit confort des autres, c'est tout, mais c'était passible de la pire peine possible).
Après, tu est une fille, dans ce cas précis, c'et peut-être une chance, il est possiblement plus facile pour toi de faire un nuage de fumée le temps de t'éloigner du milieu ou on t'envoie chez les psys pour le simple crime de vouloir exister. Il est possible que tu paraisses moins rebelle que mon oncle. Mais on t'a quand même déjà mis une étiquette - tu dois faire gaffe, les gens dont le petit confort passe avant tout ne vont pas te rater si ils se sentent agressés.
Je n'ai pas dit si tu les agresses. Je sais que tu ne les agresses pas. J'ai dit si ils se sentent agressés. Des trucs complètement anodins peuvent bouleverser des gens, juste parce que ça n'entre pas dans leur vision du monde - et que leur équilibre mental à eux dépend du respect par tous de cette vision du monde (je sais, c'est injuste pour les autres - mais en cas de souci, c'est les autres qu'ils font payer).
Un jour, en école d'ingé, je me suis levé pour aller corriger au tableau une erreur du prof (après 5 minutes de cohue ou il avait refusé d'admettre son erreur). Plusieurs élèves m'ont ensuite passé un savon sur le thème "ce que tu as fait est inacceptable/inadmissible". C'étaient des autoritaires dont la santé mentale dépendait du respect par tous de la stricte hiérarchie. Et si ils en avaient eu les moyens, ils m'auraient moi aussi envoyé chez le psy, et j'en serais ressorti moi aussi avec des petites pilules. Peu importe lesquelles, d'ailleurs. L'important aurait été de bien faire passer le message que le fou, c'était pas eux, mais un autre.
RonaldMcDonald- Messages : 7760
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 47
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Le HPI et la bipolarité
pour répondre précisément à ta question.
je connais personnellement et plutôt de façon intime 3 personnes HPI qui ont fréquenté le forum, mais n'y sont plus (deux d'entre elles sont bannies) et qui fleurtent avec la bipolarité. les 3 ont une vie professionnelle plutôt réussie, ont eu une famille et des enfants.
l'une d'entre elle est bipolaire mais refuse le diagnostic et s'attache à son diagnostic HPI pour expliquer ses décalages avec le réel et le fonctionnement du monde. j'ai été agressée verbalement très fortement par cette personne lors d'une crise en phase "haute" qui m'a fait définitivement couper avec elle, pour me protéger.
une autre personne a été diagnostiquée bipolaire, tardivement. après plusieurs burn out professionnels. la connaissant plutôt bien, je ne partage pas le diagnostic de bipolarité établi brusquement par un psychiatre en milieu de vie et recommandant la prise de médicaments qui ne semblent pas faire effet. son intelligence lui a toujours permis de naviguer dans la vie et de réussir professionnellement à haut niveau, et de vivre de belles histoires d'amour-passion.
une troisième personne HPI a été suspectée de bipolarité à la suite de plusieurs épisodes dépressifs, mais le psychiatre a rejeté cette hypothèse. les épisodes dépressifs étaient liés à un mode de vie et un contexte. la personne était tout simplement malheureuse.
les classes prépa, c'est l'enfer. en général, on survit quelque soit la façon dont on en sort, par le haut ou par l'issue de secours. ça laisse des traces. longtemps. certains s'en font une gloire ultérieurement, en mode warrior. c'est ce que les spécialistes de la santé au travail appellent un réflexe identitaire, qui permet d'être dans le déni de la souffrance infligée par le système. quant à l'issue de secours qu'a empruntée mon amie de prépa, en l'occurrence quelques semaines en clinique psychiatrique, elle lui a permis de devenir une grande universitaire reconnue dans son domaine ultra pointu et d'écrire des ouvrages qui font référence.
(ps : certains en sortent aussi par une autre voie, plus tragique.)
je connais personnellement et plutôt de façon intime 3 personnes HPI qui ont fréquenté le forum, mais n'y sont plus (deux d'entre elles sont bannies) et qui fleurtent avec la bipolarité. les 3 ont une vie professionnelle plutôt réussie, ont eu une famille et des enfants.
l'une d'entre elle est bipolaire mais refuse le diagnostic et s'attache à son diagnostic HPI pour expliquer ses décalages avec le réel et le fonctionnement du monde. j'ai été agressée verbalement très fortement par cette personne lors d'une crise en phase "haute" qui m'a fait définitivement couper avec elle, pour me protéger.
une autre personne a été diagnostiquée bipolaire, tardivement. après plusieurs burn out professionnels. la connaissant plutôt bien, je ne partage pas le diagnostic de bipolarité établi brusquement par un psychiatre en milieu de vie et recommandant la prise de médicaments qui ne semblent pas faire effet. son intelligence lui a toujours permis de naviguer dans la vie et de réussir professionnellement à haut niveau, et de vivre de belles histoires d'amour-passion.
une troisième personne HPI a été suspectée de bipolarité à la suite de plusieurs épisodes dépressifs, mais le psychiatre a rejeté cette hypothèse. les épisodes dépressifs étaient liés à un mode de vie et un contexte. la personne était tout simplement malheureuse.
les classes prépa, c'est l'enfer. en général, on survit quelque soit la façon dont on en sort, par le haut ou par l'issue de secours. ça laisse des traces. longtemps. certains s'en font une gloire ultérieurement, en mode warrior. c'est ce que les spécialistes de la santé au travail appellent un réflexe identitaire, qui permet d'être dans le déni de la souffrance infligée par le système. quant à l'issue de secours qu'a empruntée mon amie de prépa, en l'occurrence quelques semaines en clinique psychiatrique, elle lui a permis de devenir une grande universitaire reconnue dans son domaine ultra pointu et d'écrire des ouvrages qui font référence.
(ps : certains en sortent aussi par une autre voie, plus tragique.)
isadora- Messages : 3235
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Le HPI et la bipolarité
Potipoua a écrit:Ma question porte sur les symptômes de la bipolarité et leur intersection avec le fait d'être HPE et HPI : en gros, les professionnels de la santé mentale pourraient-ils confondre bipolarité et HPE + HPI ?
Bonjour Potipoua,
A défaut de pouvoir répondre à ta question, je peux te partager cette vidéo éditée par le Centre de Thérapies des Troubles de l'Humeur et Emotionnels de Montpellier, qui aide à comprendre les symptômes de la bipolarité et leur intersection avec le fait d'avoir un trouble borderline. Car il y a aussi une part importante d'erreurs de diagnostics entre ces 2 troubles.
Il analyse aussi la pertinence des critères de diagnostic habituels. Et essaye de tirer au clair les différents concepts autour de l'identité, de la littérature scientifique.
J'espère que cela t'aidera à avancer

zebrisse- Messages : 310
Date d'inscription : 16/07/2015
Re: Le HPI et la bipolarité
Je ne sais pas si mon témoignage peut t’aider mais il se trouve que j’ai, comme toi, vécu des phases dans ma vie où j’étais réellement submergée par les émotions avec des phases de up & down tres rapprochées, (mais toujours en lien avec un contexte extérieur et non selon un cycle régulier comme on l’observe chez les bipolaires). J’ai également fait un gros burn out vers la trentaine et même comme toi un séjour HP (décompensation).
C’est à ce moment tardif de ma vie que la bipolarité a été envisagée avant d’être définitivement réfutée par les psychiatres qui m’ont suivie ensuite. Je n’ai été médicamentée que très peu de temps (à peine 1 mois) et les cycles d’humeur ont disparu lorsque mon environnement s’est retrouvé débarrassé des causes qui provoquaient ces « crises ».
On a parlé pour moi d’HPI et d’HPE mais je n’ai jamais pu savoir si cela pouvait expliquer mon vécu , tout simplement parce qu’il n’existe pas de profil « HPI », pas plus que de profil HPE vu que ce concept est trop flou pour les psychiatres. Pour certains courants psys, ça peut jouer mais c’est, dans tous les cas, loin de tout expliquer.
Tout ce qu’on sait dire, c’est qu’une « bonne intelligence » n’exclût pas de vivre intensément ses émotions, ni ne protège de troubles psy.
C’est donc selon moi assez vain d’aller chercher dans la littérature scientifique sur ce sujet ou ici des explications quand la question est moins de savoir quelle étiquette ou pathologie te définirait que comment vivre mieux en paix avec toi-même et les autres.
Je peux témoigner avoir trouver l’environnement adéquat, celui qui me met dans l’état d’esprit favorable à calmer « mon esprit bizarre » sans aucun médoc et la recette est finalement assez simple: s’occuper l’esprit à faire ce qui nous rend heureux, partager cela avec des personnes bien choisies, s’autoriser à vivre les moments de tristesse et de joie sans se juger, ni culpabiliser, prendre du recul avec les relations et les environnements toxiques, cesser de vouloir juger et contrôler mes émotions et au contraire les laisser s’exprimer puisqu’elles ont toujours quelquechose à m’apprendre, sur moi ou les autres, m’accepter et ne chercher à changer que ce qui peut l’être etc.. Bref, rien de sorcier et pourtant…
Je ne peux pas témoigner de la bipolarité puisque je ne suis pas concernée mais j’ai lu, comme toi, qu’il y avait beaucoup d’erreurs de diagnostic sur ce trouble. Si les médocs ne te font rien, cette piste n’est probablement pas la bonne.
Édit : la vidéo postée ci dessus confirme que le trouble bipolaire ne dépend pas de facteurs externes, contrairement au trouble borderline. C’est peut-être l’élément de réponse que tu cherchais ?
C’est à ce moment tardif de ma vie que la bipolarité a été envisagée avant d’être définitivement réfutée par les psychiatres qui m’ont suivie ensuite. Je n’ai été médicamentée que très peu de temps (à peine 1 mois) et les cycles d’humeur ont disparu lorsque mon environnement s’est retrouvé débarrassé des causes qui provoquaient ces « crises ».
On a parlé pour moi d’HPI et d’HPE mais je n’ai jamais pu savoir si cela pouvait expliquer mon vécu , tout simplement parce qu’il n’existe pas de profil « HPI », pas plus que de profil HPE vu que ce concept est trop flou pour les psychiatres. Pour certains courants psys, ça peut jouer mais c’est, dans tous les cas, loin de tout expliquer.
Tout ce qu’on sait dire, c’est qu’une « bonne intelligence » n’exclût pas de vivre intensément ses émotions, ni ne protège de troubles psy.
C’est donc selon moi assez vain d’aller chercher dans la littérature scientifique sur ce sujet ou ici des explications quand la question est moins de savoir quelle étiquette ou pathologie te définirait que comment vivre mieux en paix avec toi-même et les autres.
Je peux témoigner avoir trouver l’environnement adéquat, celui qui me met dans l’état d’esprit favorable à calmer « mon esprit bizarre » sans aucun médoc et la recette est finalement assez simple: s’occuper l’esprit à faire ce qui nous rend heureux, partager cela avec des personnes bien choisies, s’autoriser à vivre les moments de tristesse et de joie sans se juger, ni culpabiliser, prendre du recul avec les relations et les environnements toxiques, cesser de vouloir juger et contrôler mes émotions et au contraire les laisser s’exprimer puisqu’elles ont toujours quelquechose à m’apprendre, sur moi ou les autres, m’accepter et ne chercher à changer que ce qui peut l’être etc.. Bref, rien de sorcier et pourtant…
Je ne peux pas témoigner de la bipolarité puisque je ne suis pas concernée mais j’ai lu, comme toi, qu’il y avait beaucoup d’erreurs de diagnostic sur ce trouble. Si les médocs ne te font rien, cette piste n’est probablement pas la bonne.
Édit : la vidéo postée ci dessus confirme que le trouble bipolaire ne dépend pas de facteurs externes, contrairement au trouble borderline. C’est peut-être l’élément de réponse que tu cherchais ?
Kavalog- Messages : 4
Date d'inscription : 06/01/2023
Re: Le HPI et la bipolarité
Potipoua a écrit: Alors que selon moi, pour constater un trouble psychiatrique qui présente des phases sur des durées pouvant s'étendre à plusieurs mois, le minimum est de CONSTATER ces phases et leur caractère cyclique dans le temps. De plus, ces "humeurs" haute ou basse ne sont pas constantes : je ne me sens pas "trop" bien pendant 1 à 2 semaines, puis d'humeur dépressive pendant 2 à 3 semaines, voire plus. Ce que je vis s'apparente plus à de la cyclothymie, et encore. Ce n'est pas à un niveau pathologique.
Je suis sous lithium, mais évidemment il ne fonctionne pas pour réguler mes humeurs (surprise !). Bref, je me suis perdue dans ce diagnostic pendant un an, avant de chercher du côté du HPI puisqu'on me l'a évoqué 5 fois dans ma vie avant que je passe le WAIS IV.
Potipoua![]()
Bonjour Potipoua
Pour rebondir sur les quelques phrases ci-dessus : Comme tu dis, "selon toi". Sauf que tu n'es pas psychiatre, et encore moins objective puisqu'il s'agit de toi. Et que le lithium ne fonctionne pas ne prouve rien, si ce n'est que ton organisme ne réagit pas au lithium.
Sur la bipolarité d'une manière générale : c'est un mot, un diagnostic émit par un psychiatre (voire un interne !) à un instant T de ta vie à un instant T de l'histoire de la psychiatrie. Il y a 100 ans le diagnostic aurait été différent, dans 100 ans il le sera tout autant. Pour autant, des épisodes dépressifs, même s'ils sont justifiés par des évènements extérieurs, sont à prendre en considération puisqu'ils sont le symptôme d'un possible dérèglement de ton organisme.
Je suis comme toi, j'ai écopé d'un diagnostic de bipolarité émis en une demie heure par un interne qui ne m'avait jamais vu (mais je n'étais pas arrivé là par hasard). Et, comme toi, je ne cesse de m'interroger depuis.
Avec une quinzaine d'années de recul, ce que je peux te dire c'est que : le plus important n'est pas le mot, n'est pas le diagnostic. Le plus important c'est de rester lucide sur soi-même, de savoir alerter et aller chercher les bonnes solutions pour aller mieux quand on en a besoin. Je pense que ne pas vouloir se voir malade aide à aller mieux, mais reste dangereux si on s'obstine à ne pas vouloir se soigner quand il le faut. Vis à vis de la psychiatrie je garde une distance prudente mais sais y recourir quand il le faut - sauf que je fais à chaque fois trèèèèès attention à ne pas parler trop vite à mon interlocuteur pour pas me retrouver en camisole

Bon courage !
Zorglub_33- Messages : 245
Date d'inscription : 30/08/2017
Re: Le HPI et la bipolarité
Beaucoup de bons conseils et de réflexions intéressantes t'ont été apportées déjà. Je les partage en grande partie. Je rajouterai une référence qui pourra t'apporter des réponses quant aux liens entre HPI et HPE. C'est le livre de Gauvrit, " les surdoués ordinaires" . Après cette lecture, je n'ai plus jamais cherché ce que ça voulait dire être HPE ou HPI.
Et j'ai cherché comment gérer mes envols "émotionnels" qui faisaient de moi quelqu'un d'un peu trop impulsive ou brut de décoffrage. Est-ce que c'est parce-que je suis hpe ou HPI, je m'en fous. Je suis comme ça. J'ai tout autant d'enthousiasmes que de tristesses, une palette émotionnelle avec lesquelles je colore ma vie à ma façon. Est-ce ça évolue par cycles pour penser à une bipolarité ? Oui et non... enthousiasme et tristesse peuvent cohabiter dans le même espace temps. J'ai appris à tenir tout ça, comme des chevaux un peu trop fougueux quand je suis en compagnie sauf quand la compagnie " m'emmerde", me fait chier, mais j'ai besoin de toute ma palette de couleur pour vivre.
J'ai pris un temps du lithium mais sous forme d'oligosols pendant mes études en approche des examens pour ne pas perdre le sommeil. Ça m'avait fait beaucoup de bien et permis de garder le cap le temps de passer un concours. Mais ça coûtait cher, et j'avais pas envie de bousiller autre chose en poursuivant plus longtemps le traitement.
Ma fille est passée par les CPGE, elle avait eu la chance de tomber dans un groupe classe vachement sympa, et si elle en a bavé, elle a aussi su faire la fête et relativiser le stress débile que ça occasionne. Trouver du temps pour décharger son énergie dans la fête, une activité physique qu'on aime, la pratique d'une activité artistique, manuelle, les amis, etc. Et cesser de pathologiser tout.
J'espère que tu trouveras parmi tout ça quelques outils pour trouver ta solution.
Et j'ai cherché comment gérer mes envols "émotionnels" qui faisaient de moi quelqu'un d'un peu trop impulsive ou brut de décoffrage. Est-ce que c'est parce-que je suis hpe ou HPI, je m'en fous. Je suis comme ça. J'ai tout autant d'enthousiasmes que de tristesses, une palette émotionnelle avec lesquelles je colore ma vie à ma façon. Est-ce ça évolue par cycles pour penser à une bipolarité ? Oui et non... enthousiasme et tristesse peuvent cohabiter dans le même espace temps. J'ai appris à tenir tout ça, comme des chevaux un peu trop fougueux quand je suis en compagnie sauf quand la compagnie " m'emmerde", me fait chier, mais j'ai besoin de toute ma palette de couleur pour vivre.
J'ai pris un temps du lithium mais sous forme d'oligosols pendant mes études en approche des examens pour ne pas perdre le sommeil. Ça m'avait fait beaucoup de bien et permis de garder le cap le temps de passer un concours. Mais ça coûtait cher, et j'avais pas envie de bousiller autre chose en poursuivant plus longtemps le traitement.
Ma fille est passée par les CPGE, elle avait eu la chance de tomber dans un groupe classe vachement sympa, et si elle en a bavé, elle a aussi su faire la fête et relativiser le stress débile que ça occasionne. Trouver du temps pour décharger son énergie dans la fête, une activité physique qu'on aime, la pratique d'une activité artistique, manuelle, les amis, etc. Et cesser de pathologiser tout.
J'espère que tu trouveras parmi tout ça quelques outils pour trouver ta solution.
Invité- Invité
Re: Le HPI et la bipolarité
Potipoua a écrit:les professionnels de la santé mentale pourraient-ils confondre bipolarité et HPE + HPI ?
Oui, très clairement.
[...]
mmashoro- Messages : 399
Date d'inscription : 23/05/2015
Age : 32
Localisation : sur quelques pixels d'espace-temps, tantôt Morbihan, tantôt Toulouse, tantôt Caussade, tantôt ailleurs, mais toujours dans la Voie Lactée, même si je suis intolérant au lactose
Re: Le HPI et la bipolarité
Gros homme de paille + conseils de santé...mmashoro a écrit:Potipoua a écrit:les professionnels de la santé mentale pourraient-ils confondre bipolarité et HPE + HPI ?
Oui, très clairement.
[...]
Et si la personne a vraiment besoin de son traitement, est-ce que c'est une si bonne idée de décrédibiliser la psychiatrie ?
persntm- Messages : 706
Date d'inscription : 30/12/2022
Re: Le HPI et la bipolarité
[...]
Dernière édition par mmashoro le Jeu 9 Mar 2023 - 15:23, édité 1 fois
mmashoro- Messages : 399
Date d'inscription : 23/05/2015
Age : 32
Localisation : sur quelques pixels d'espace-temps, tantôt Morbihan, tantôt Toulouse, tantôt Caussade, tantôt ailleurs, mais toujours dans la Voie Lactée, même si je suis intolérant au lactose
Re: Le HPI et la bipolarité
C’est tellement dangereux ce que tu racontes…
Laelia- Messages : 1799
Date d'inscription : 23/02/2022
Re: Le HPI et la bipolarité
Si tu le dis, c'est que ça doit être vrai.
mmashoro- Messages : 399
Date d'inscription : 23/05/2015
Age : 32
Localisation : sur quelques pixels d'espace-temps, tantôt Morbihan, tantôt Toulouse, tantôt Caussade, tantôt ailleurs, mais toujours dans la Voie Lactée, même si je suis intolérant au lactose
Re: Le HPI et la bipolarité
Dernier post édité, car édition des précédents.
persntm- Messages : 706
Date d'inscription : 30/12/2022
Re: Le HPI et la bipolarité
Laelia a écrit:C’est tellement dangereux ce que tu racontes…
Pourquoi tu dis ça ?
câlin- Messages : 195
Date d'inscription : 13/09/2022
Age : 26
Re: Le HPI et la bipolarité
Imagine qu’une personne bipolaire qui a besoin du traitement passe par là…
Laelia- Messages : 1799
Date d'inscription : 23/02/2022
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