Qu'est ce que je recherche ...

Salut,
Ça fait un moment que j'ai envie de témoigner(/parler ?) mais je ne sais pas par où commencer..
Je suis à Belfort en ce moment, en formation (dans le domaine de l'industrie), je viens de l'Aveyron où jusqu’à il y a peu j'étais artisan (taille de pierre MH).
Je quitte un milieu où c'est l'individu qui est au centre pour un autre où c'est la norme.
Je quitte un milieu où atypique parmi des individus je suis "reconnu", silencieusement et surtout, intégré.
Dans les formations pour adultes les profils sont variés, il n’empêche que si je suis reconnu, c'est loin d’être silencieux "oui mais toi c'est pas pareil", "tu vas trop loin", "il faut absolument que tu continues tes études" et ça rigole qd je fou la pression au prof pour qu'il fasse des sujets "compréhensible" ou pourquoi il a oublié ou négligé de prendre en cpte tel ou tel données... entre autre...
Et là c'est la partie cours...
J'appréhende le terrain  

Du coup, j’avoue que je suis parfois un peu perdu... où vais je ?

Une formation qui interroge qui révise l’être dans son entier c’est à la rigueur son but.

Le prétexte du contenu s’envole un peu à la faveur de ce questionnement plus fort.
L’avantage d’une formation est son temps pendant lequel on s’autorise tout d’abord une pause (amuse toi !), parfois une régression (elle est à prendre aussi), et enfin ce regard pertinent.
Ensuite il y a forcément ce frottement forcé avec les autres qui sont aussi à considérer selon moi comme des leviers, ils sont autant formateurs que le formateur désigné.

C’est dérangeant car on s’oblige à la destabilisation, à l’incertain, à l’inconnu. C’est ça l’implication : J’y vais tout en sachant cet inconfort qui somme toute va me conduire là où je vais aller par la suite et qui va se dessiner au long cours. Pas simple mais instructif.

Puis comme le dit un ami. La pression est dans un verre avec des glaçons. Puis comme le dit un autre, carpe diem. La conjugaison des deux permet une respiration saine. On peut suffoquer mais pas majoritairement.

Ce sont mes valeurs aussi que je mets à l'épreuve.
Leurs ouvrir un accès à ce nouvel univers va être l'enjeu principal de ce chemin je pense.

Le frottement avec les autres est hyper enrichissant c'est clair, ce qui est moins clair ce sont mes aspirations contradictoires, elles me freinent en dehors des objectifs que je me donne, à la marge...
Alors que ce sont ces marges que je chérie et auxquelles j'aspire...
La pression je sais faire,.... carpe diem moins.

Plein de belles découvertes à toi dans ta quête
Le chemin est plus important que la destination, n’est-ce pas?

Wich a écrit:

Le frottement avec les autres est hyper enrichissant

Un petit bout de vie.

Je suis content de lire un peu de votre partage, Wich.

N'oubliez pas (ce serait problématique) que le cerveau fonctionne majoritairement par approximations, et que s'il n'en trouve pas alors c'est le moment de parler et de faire parler.

Pas la peine de s'emporter s'il n'y a pas de danger.

Comme disait l'Autre : "la spécialité de l'occidental c'est d'aller chercher des réponses et des solutions ailleurs", alors que ailleurs ce sont des réponses et des solutions aux questions et aux problèmes d'ailleurs.

La réponse est en vous, pas forcément sans les autres mais probablement pas en les autres.

Les autres peuvent vous aider à prendre conscience.

Vous pouvez prendre conscience vous-même, avec ou sans aide.

S'écouter.

S'écouter.

S'écouter.

L'industrie, c'est particulier, comme milieu. J'y ai fait mes études, mais je n'y ai pas trouvé ma place (bon, je suis sorti du service militaire en 1999, en pleine déconfiture de l'industrie française des plastiques, ça n'aide pas).

Bonne chance, en tous cas.

Merci pour vos retours

@RonaldMcDonald, je fais de la méthode, en fait ça peut s'appliquer partout. je vais voir ce que ça donne...

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-pourquoi-du-comment-science/comment-trouver-ce-qu-on-cherche-7093721

Merci de votre question.

Une chronique de M. Étienne Klein, partagée par Mme N'oeuf...

Je m'endormirai encore moins bête ce soir, ça fait toujours plaisir.

Deux jours d'exams, c'est le module deux...

Et je me demande encore pourquoi je ne lis jamais les cours...

c est bien "les méthodes". c est très intéressant mais j espère que tu sais que, souvent, ce sont les mal aimés de l usine ? et que pour "la prod", ce sont tous des c...s ?

ne le répète pas, ils ne le savent pas. personne n ose leur dire en face...

c est bien, ça va te faire un bon challenge de changer ça en exerçant ton nouveau métier.

Pour savoir, je sais, on a un ex dir prod qui est insupportable, il est venu ici pour apprendre à baiser les méthodes ...
Il est un magistral exemple des impasses où les biais peuvent nous mener

les méthodes sont aussi détestés des contrôleurs de gestion, parce que lorsqu un trop grand décalage s est créé avec la "vie de l usine" ca génère des écarts partout dans la compta analytique... qu il faut aller expliquer...

et ca coûte trop cher d investiguer alors on finit par dire que c est la faute des méthodes.  

C'est étrange les périodes de formation, adulte
Ce n'est pas qu'un changement de rythme, c'est aussi un changement d'état, le brouhaha du monde s'estompent, une distance se crée, une bulle se forme...
C'est pas désagréable... comme une sorte anesthésie des injonctions que l'on s'impose habituellement.

Wich a écrit:C'est étrange les périodes de formation, adulte
Ce n'est pas qu'un changement de rythme, c'est aussi un changement d'état, le brouhaha du monde s'estompent, une distance se crée, une bulle se forme...
C'est pas désagréable... comme une sorte anesthésie des injonctions que l'on s'impose habituellement.

Une gestation en cours ? C’est un peu dans l’ordre des choses donc c’est à mon sens une bonne nouvelle. Laisse toi aller dans ce courant.

Opicino a écrit:Une gestation en cours Smile ?

je ne l'avais pas vu comme ça

Merci Opicino

je citerai la poétesse :

Once you know what you're looking for, you'll find in the stangest places

(chanson de Siobhan Wilson)

bon cheminement à toi...

Je suis en train de terminer ma période en entreprise, c'est un régal
J'avais peur de perdre de vue l'humain, je suis en plein dedans, un ESAT, la palette est superbe
Tout est à faire, rien n'est possible.
Au bout de deux jours j'ai dis à mon tuteur avec un sourire de ne plus me le dire pour que je puisse le faire.
Et je le fais
C'est fou de voir 150 personnes qui ne voient pas
C'est génial de voir les prises de conscience ... avec l'envie et l'espoir derrière.

C'est très riche pour moi, dans une atmosphère étrange, suspendu entre une distance qui se creuse avec mes enfants et mon père qui s'en va.

Et toujours la sensation, depuis quelque temps, d’être une pile hyper-active entourée d'un état de stase.