bénévolat en pays lointain: bonne ou mauvaise idée?
+3
Laelia
gwynplaine
Raconte des salades
7 participants
Page 1 sur 1
bénévolat en pays lointain: bonne ou mauvaise idée?
Bonjour cher forum que j'apprécie, et chers forumeurs que j'apprécie parfois un peu moins, mais parfois un peu plus (pire intro ever je sais), je me languis de nouveau de vos conseils
Les grandes vacances se profilent et je commence à envisager des destinations (prudemment, puisque mon calendrier estival sera peut-être chargé d'un job étudiant d'une durée d'un mois, ce qui compromettrait, mais pour une bonne raison, ces projets).
Une bonne amie m'a fait part de son idée de faire un voyage humanitaire au Népal, toutes les deux, au sein d'une organisation.
(Au début de notre conversation, il s'agissait de faire du camping dans le Massif des écrins, ce qui me paraissait beaucoup plus sûr et réaliste que sa nouvelle proposition.)
Je n'ai aucune connaissance de ce genre d'organisation, des missions humanitaires, du Népal, et je voudrais savoir si vous avez déjà pratiqué ce genre de chose, si c'est une bonne idée, et si vous avez des conseils (par exemple le choix de l'organisation, ou une fois sur place) dans le cas de la concrétisation du projet (qui rencontrera sans doute pas mal d'obstacle, le premier étant ma mère);
Les grandes vacances se profilent et je commence à envisager des destinations (prudemment, puisque mon calendrier estival sera peut-être chargé d'un job étudiant d'une durée d'un mois, ce qui compromettrait, mais pour une bonne raison, ces projets).
Une bonne amie m'a fait part de son idée de faire un voyage humanitaire au Népal, toutes les deux, au sein d'une organisation.
(Au début de notre conversation, il s'agissait de faire du camping dans le Massif des écrins, ce qui me paraissait beaucoup plus sûr et réaliste que sa nouvelle proposition.)
Je n'ai aucune connaissance de ce genre d'organisation, des missions humanitaires, du Népal, et je voudrais savoir si vous avez déjà pratiqué ce genre de chose, si c'est une bonne idée, et si vous avez des conseils (par exemple le choix de l'organisation, ou une fois sur place) dans le cas de la concrétisation du projet (qui rencontrera sans doute pas mal d'obstacle, le premier étant ma mère);
Raconte des salades- Messages : 1375
Date d'inscription : 17/03/2022
Localisation : France
Re: bénévolat en pays lointain: bonne ou mauvaise idée?
pourquoi...? t'es mineur...?Raconte des salades a écrit: (qui rencontrera sans doute pas mal d'obstacle, le premier étant ma mère);
gwynplaine- Messages : 1274
Date d'inscription : 10/06/2013
Localisation : sous un pont, à la belle étoile... sinon le vinatier
Re: bénévolat en pays lointain: bonne ou mauvaise idée?
gwynplaine a écrit:pourquoi...? t'es mineur...?Raconte des salades a écrit: (qui rencontrera sans doute pas mal d'obstacle, le premier étant ma mère);
Le projet est abandonné: ce sera vacances normales (camping) en France (Cévennes).
Mais pour répondre à ta question, non je suis majeure, mais qui finance le voyage ? Papa et maman <3 , donc il faut qu’ils soient d’accord
Et puis j’habite avec eux, alors si je partais alors qu’ils s’y opposent totalement l’ambiance sera ultra sympa. Je veux conserver des rapports cordiaux . Enfin, je suis certes majeures mais pour des trucs comme ça ils ont clairement un ascendant sur moi dans ma tête quoi (et dans la leur aussi),c’est pas du jour au lendemain que pouf! toute hiérarchie disparaît, même si j’aimerais bien
Voilà, c’est toujours un équilibre entre formellement tu peux faire ce que tu veux, matériellement il faut qu’on soit d’accord puisque c’est nous qui payons, et puis on a un pouvoir sur toi tout en sachant que tu dois t’autonomiser. C’est du cas par cas, ça se négocie, mais là le désaccord aurait sans doute été trop fort. J’ai demandé à mon père (moins sévère que ma mère) pour partir au Népal (c’était le truc de base), il a éclaté de rire
Dernière édition par Raconte des salades le Mer 1 Juin 2022 - 18:51, édité 1 fois
Raconte des salades- Messages : 1375
Date d'inscription : 17/03/2022
Localisation : France
Re: bénévolat en pays lointain: bonne ou mauvaise idée?
J'avais pas vu passer ton message.
Bon, râpé pour cette année, mais ptèt l'an prochain ?
Pour ma part, trop pète-trouille, j'aurais jamais tenté le truc. Pourtant, c'est justement quand on est jeune qu'il faut faire ces expériences et apprendre à voyager. Surtout si on est à 2.
Pis je compatis pour les parents... compliqués, on va dire.
Bon, râpé pour cette année, mais ptèt l'an prochain ?
Pour ma part, trop pète-trouille, j'aurais jamais tenté le truc. Pourtant, c'est justement quand on est jeune qu'il faut faire ces expériences et apprendre à voyager. Surtout si on est à 2.
Pis je compatis pour les parents... compliqués, on va dire.
Laelia- Messages : 2911
Date d'inscription : 23/02/2022
Re: bénévolat en pays lointain: bonne ou mauvaise idée?
Laelia a écrit:
Pis je compatis pour les parents... compliqués, on va dire.
Merci!
Raconte des salades- Messages : 1375
Date d'inscription : 17/03/2022
Localisation : France
Re: bénévolat en pays lointain: bonne ou mauvaise idée?
La semaine de vacances s’est déroulée le mois dernier, et c’est peu dire que j’espérais mieux, surtout de mon amitié avec la fille avec qui je suis partie. (La destination était pas terrible terrible mais il y avait parfois de très belles choses, donc je suis plutôt satisfaite sur ce point)
On m’a dit que sur les réseaux sociaux les gens ne montraient que les choses positives et valorisantes de leur vie, et que ça gênerait de l’anxiété chez les utilisateurs, qui avaient l’impression, en gros, que leur vie était nulle à cause de la comparaison.
Alors j’informe les gens anxieux de l’échec de mes vacances qui avaient tout pour bien se passer.
Pour résumer (je vais pas saouler tout le monde avec les détails, je le fais déjà suffisamment (mais je pourrais le faire encore plus) sur le fil de mes problèmes de cœur), on a détruit durant ce voyage d’une semaine une amitié de 11 ans, sur les 18 de nos vies, alors qu’on était déjà parties en vacances ensemble et que tout c’est bien passé. On a fait semblant de se quitter en bons termes à la fin de la semaine, mais moi j’ai plus aucune envie de revoir celle que j’avais considéré pendant plusieurs années comme ma meilleure amie, alors je suis dépitée de chez dépitée, ça m’emmerde presque autant que mon histoire de friendzone. Une des différences c’est que je peux reprocher à mon amiE son comportement durant le voyage. Avant je pensais que ça pourrait être une consolation de ne pas se sentir responsable et de pouvoir trouver un coupable, mais en vérité ça change rien. Peut-être que c’est même mieux de se sentir soi-même coupable, parce qu’on moins on peut dire que c’était de notre ressort, et qu’on l’a voulu. Alors que moi je subis quelque chose de destructeur que je n’ai rien fait pour créer, entretenir ou même ébauché, ça paraît injuste en plus d’être douloureux
Bref vous voyez ceux qui croient que leur vie est nulle que c’est le cas de tout le monde, et que votre prochain malgré les apparences (y a plein gens qui ont vu les photos de mes vacances qui m’ont’ dit que j’avais de la chance et que ça avait l’air supe), n’a sans doute pas une meilleure vie que la vôtre et est sans doute tout aussi malheureux que vous
On m’a dit que sur les réseaux sociaux les gens ne montraient que les choses positives et valorisantes de leur vie, et que ça gênerait de l’anxiété chez les utilisateurs, qui avaient l’impression, en gros, que leur vie était nulle à cause de la comparaison.
Alors j’informe les gens anxieux de l’échec de mes vacances qui avaient tout pour bien se passer.
Pour résumer (je vais pas saouler tout le monde avec les détails, je le fais déjà suffisamment (mais je pourrais le faire encore plus) sur le fil de mes problèmes de cœur), on a détruit durant ce voyage d’une semaine une amitié de 11 ans, sur les 18 de nos vies, alors qu’on était déjà parties en vacances ensemble et que tout c’est bien passé. On a fait semblant de se quitter en bons termes à la fin de la semaine, mais moi j’ai plus aucune envie de revoir celle que j’avais considéré pendant plusieurs années comme ma meilleure amie, alors je suis dépitée de chez dépitée, ça m’emmerde presque autant que mon histoire de friendzone. Une des différences c’est que je peux reprocher à mon amiE son comportement durant le voyage. Avant je pensais que ça pourrait être une consolation de ne pas se sentir responsable et de pouvoir trouver un coupable, mais en vérité ça change rien. Peut-être que c’est même mieux de se sentir soi-même coupable, parce qu’on moins on peut dire que c’était de notre ressort, et qu’on l’a voulu. Alors que moi je subis quelque chose de destructeur que je n’ai rien fait pour créer, entretenir ou même ébauché, ça paraît injuste en plus d’être douloureux
Bref vous voyez ceux qui croient que leur vie est nulle que c’est le cas de tout le monde, et que votre prochain malgré les apparences (y a plein gens qui ont vu les photos de mes vacances qui m’ont’ dit que j’avais de la chance et que ça avait l’air supe), n’a sans doute pas une meilleure vie que la vôtre et est sans doute tout aussi malheureux que vous
Raconte des salades- Messages : 1375
Date d'inscription : 17/03/2022
Localisation : France
Re: bénévolat en pays lointain: bonne ou mauvaise idée?
Je suis triste pour toi… que s’est-il passé avec ton amie ?
Laelia- Messages : 2911
Date d'inscription : 23/02/2022
Re: bénévolat en pays lointain: bonne ou mauvaise idée?
Désolé pour toi.
Difficile d'avoir à rompre une amitié ancienne. Tu es jeune, tu te feras bien vite de nouvelles relations plus "adultes" peut-être.
Difficile d'avoir à rompre une amitié ancienne. Tu es jeune, tu te feras bien vite de nouvelles relations plus "adultes" peut-être.
Confiteor- Messages : 9195
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 66
Localisation : Drôme
Re: bénévolat en pays lointain: bonne ou mauvaise idée?
Laelia a écrit:Je suis triste pour toi… que s’est-il passé avec ton amie ?
Il y avait une mauvaise ambiance entre nous, que je n’avais jamais ressenti avant avec elle. Je me sentais jugée pour tout et n’importe quoi (c’est là que j’ai vraiment compris le sens du mot jugement et pourquoi certaines personnes disent « je juge pas tkt »), alors qu’elle restait très impassible. Elle répondait pas à mes émotions (ça parait bizarre dit comme ça, mais ça signifie que, par exemple, quand je souriais elle souriait pas par mimétisme), alors qu’elle le faisait auparavant. Je sentais de l’agressivité envers moi de sa part, mais pas ouverte… à côté de ça, il y avait des moments très sympas, mais pensant à son attitude quelques heures avant je me sentais surtout très mal à l’aise
En plus de ce mauvais terreau, il y avait des disputes (qu’elle déclenchait, alors que je faisais tout pour les éteindre), qui n’avait ni queue ni tête, et qui dénichaient JAMAIS sur une explication franche. Elle m’a reproché des vieilles histoires s’il y a presque 6 mois dont elle ne m’avait jamais dit, même sur le moment, que ça lui avait déplu. Elle m’a critiquée parce que je chargeais pas assez mon téléphone (?!?!), et elle m’a engueulée, mais sérieusement, parce que j’avais osé l’appeler au téléphone pour lui demander où elle était (moi je m’inquiétais) alors qu’un SMS aurait suffi. Et on aurait dit que c’était une affaire d’Etat, d’appeler au lieu d’envoyer un SMS, et elle a pas lâché le morceau, elle m’a engueulée longtemps (alors que j’essayais vainement de lui dire que ça avait aucun sens de se disputer pour ça. Au final: changement de sujet, enfin, j’ai inventé une diversion comme quoi je l’avais appelée aussi pour autre chose et on a parlé de ladite chose). Le pire, c’est quand on s’engueulait intégralement par SMS alors qu’on était dans la même pièce, voire assises sur le même canapé, et ensuite, pas un mot de vive voix sur le sujet de dispute
Et toute la semaine était dans cette ambiance
Et puis le pompon:
Elle m’a abandonnée en randonnée à 2 en haute montagne.
On s’était disputée un peu après le départ de la randonnée (j’avais osé lui demander si elle était sûre de la direction, ce qui me semble pas offensant quand on part en randonnée pour 11heures (!!!) dans une région que ni elle ni moi ne connaissions, et qu’on s’était trompée de toute la veille, et elle a déclaré (avec un ton vraiment de souffrance pour le coup, rien de ce qu’elle m’a dit ou fait de paraissait faux de toute façon, c’était surtout absurde et blessant) que je lui faisais pas confiance, puis je lui ai assuré que non (j’avais des arguments que je détaille pas), pas de réponse). Au bout d’un peu plus d’une heure de marche après cet incident, j’étais devant, et à un moment je me retourne et je vois qu’elle est plus là. (Là je suis quand même en haute montagne toute seule). J’attends un peu, plusieurs minutes, je m’inquiète de plus en plus, au bout de dix minutes je l’appelle (pas un SMS haha, mais cette histoire de l’appel qui aurait dû être un SMS se déroulera quelques jours après ), elle me répond pas, je re essaye idem. Finalement elle m’envoie un message pour s’excuser (« d’être une merde et d’agir comme une merde ») c’est là où c’est vicieux et ça fait encore plus mal, mais sans me dire où elle est, ni où on est censées se retrouver, ni qu’elle va me rejoindre (elle me rejoindra pas). Elle me dit de continuer toute seule. Évidemment je le fais pas, je suis pas folle, mais je commence à pleurer sans pouvoir me contrôler et je marche quand même bien encore une demi-heure pour me vider la tête jusqu’à me résoudre à m’arrêter et à attendre. Finalement, avec l’intervention de sa mère, on finit par se donner un lieu de rdv plusieurs heures après (!!!)
Mais vraiment c’était horrible.
J’ai cherché des explications, j’ai voulu lui en parler, comprendre… d’abord tout de suite, puis j’ai attendu le soir pour ne pas la brusquer, puis j’ai retenté le lendemain…. Un mur! Une seule réponse, laconique et c’est devenu une antienne avec elle « je sais pas ». Toujours je sais pas. C’était à se taper la tête contre… les murs.
Impossible de discuter, de débriefer, de lui faire dire ce qu’elle avait sur le cœur (et d’enchaîner avec ceux que j’avais moi sur le mien)
Et c’était pareil pour les conflits les plus mineurs.
Bien sûr, zéro amélioration sur la semaine
Le pire c’est que je peux pas dire « je l’ai pas reconnue, c’était pas vraiment elle », c’était totalement elle. Je reconnaissais son attitude, sa manière d’être etc, mais c’était le pire d’elle. Et comme c’était elle, que ça a duré toute la semaine en filigrane, je peux pas considéré que c’était juste un mauvais moment. C’était une collection de mauvais moment. Et en même temps, elle avait l’air d’avoir conscience qu’elle agissait de façon peu propice aux relations saines, mais je veux vraiment plus la revoir, c’était un changement-pas-changement (donc on peut pas dire: il y’a aura peut-être un changement de sa part, vu qu’elle a pas vraiment changé!) brutal et ça me fait vraiment de la peine quand je pense au passé et à ce à quoi je m’attendais avec ces vacances entre vieilles amies .
Enfin, et c’est quand même important, alors que je ressentais de l’affection pour elle toutes les fois ont été s’étaient vues avant et que j’avais le sentiment qu’elle en ressentait pour moi, dès le deuxième jour j’ai compris qu’elle ne m’aimait plus. Elle était froide, et elle faisait des efforts pour rester cordiale. Quand elle s’excusait (deux fois en tout je crois…), et qu’elle me demandait si je lui en voulais, c’était plus parce qu’elle avait conscience d’avoir mal agi que parce qu’elle se souciait réellement de mon ressenti, de si elle m’avait fait de la peine ou non. Elle cherchait à être correcte, mais on n’avais quasiment plus de complicité, ou c’était forcé, alors qu’avant on pouvait discuter des heures et des heures… mais je la voyais pas si souvent que ça depuis déjà plusieurs années (déménagements etc), et notre amitié s’était peut-être étiolée, ou nous avions trop changé, sans que avoir pu nous en rendre compte. Mais elle comptait beaucoup dans ma vie, je la voyais un peu comme un pilier. Je savais qu’elle était là depuis presque toujours et qu’elle serveur à la structuration
Bref voilà c’était pas la joie
Dernière édition par Raconte des salades le Jeu 14 Juil 2022 - 19:08, édité 2 fois
Raconte des salades- Messages : 1375
Date d'inscription : 17/03/2022
Localisation : France
Re: bénévolat en pays lointain: bonne ou mauvaise idée?
Et puis je me sentais comme une empotée face elle, trop « tout ». Alors qu’avec ses meilleurs amis, justement, on se sent jamais trop ni maladroit d’être juste soi-même … avec mon autre meilleure amie et avec celui qui me friendzone, je me sens même valorisée d’agir de cette façon (et parfois je fais exprès d’exagérer, je fais un peu mon show, c’est dans ma personnalité, c’est pour les faire rire). Alors bon j’ai plus qu’à espérer qu’avec ma meilleure amie tout se passera toujours bien (c’est bon normalement, je me fais très peu de souci même en considérant cette triste aventure), l’autre bon c’est quand même moins solide et les fondations sont très mauvaises même si je me sens très à l’aise avec lui, alors j’espère que ça dure mais j’y crois pas des masses
Je crois avoir déjà dit d’ailleurs qu’il ressemblait à une très bonne amie à moi, encore un rapprochement entre eux que j’avais pas fait haha. Ça n’en finit pas de me désespérer d’être entichée de lui à ce point alors que ça aurait pu être tellement plus facile. Mais je change de sujet
Heureusement que ma seule et unique meilleure amie désormais est toujours là , son existence me console. Et je la vois souvent
Je crois avoir déjà dit d’ailleurs qu’il ressemblait à une très bonne amie à moi, encore un rapprochement entre eux que j’avais pas fait haha. Ça n’en finit pas de me désespérer d’être entichée de lui à ce point alors que ça aurait pu être tellement plus facile. Mais je change de sujet
Heureusement que ma seule et unique meilleure amie désormais est toujours là , son existence me console. Et je la vois souvent
Raconte des salades- Messages : 1375
Date d'inscription : 17/03/2022
Localisation : France
Re: bénévolat en pays lointain: bonne ou mauvaise idée?
Bon, même si ce n'est plus au programme, je vais quand même te faire une réponse "de vieux con", parce que, sait-on jamais, l'envie de partir en "huma" ailleurs pourrait te reprendre. Et tu vas voir que dans ma réponse, quelque chose va résonner à tes oreilles, tu vas te dire "ça, maintenant, je le sais".
Alors voilà.
Je ne parlerai pas de tout ce qui est intrinsèquement et uniquement personnel, par exemple l'envie d'aller tâter ce qui se passe ailleurs, l'avantage d'apprendre quelque chose de nouveau (que ce soit pour la mission ou sur le plan humain), la possibilité d'étoffer ton CV, l'envie éventuelle de fuir un quotidien banal, le désir d'aider etc etc....
Tout ça, c'est strictement perso, et je pars du principe que si on part, on y a réfléchi.
En revanche, tout ce qui est "péripersonnel" - c'est à dire qui te touche mais ne dépend pas uniquement de toi, on n'y réfléchit jamais assez. Je te livrerai au passage deux exemples.
Et en ce qui concerne le "péripersonnel", il y a deux éléments importants à examiner.
1) L'entourage et les proches
Expérience vécue : une de mes amies était partie en semi huma (c'est à dire avec un petit salaire, donc contrat de travail...) en Inde, dans un petit hôpital d'une région déshéritée. Contrat de un an, éventuellement renouvelable. Pendant qu'elle y était, une catastrophe a lieu, avec plusieurs dizaines de victimes, et les services locaux sont débordés, elle bosse 18 heures par jour... A ce moment là survient l'impensable : sa mère est victime d'un accident de voiture, polytraumatisée, et nécessite une assistance pluri quotidienne. Or, jusque là, le papa qui était handicapé des jambes avait son épouse pour l'aider. Du coup elle se retrouve avec deux handicapés. Il est urgent de rentrer, ne serait-ce que pour gérer le quotidien, faire des démarches etc....
Je ne t'explique pas les difficultés, je suppose que tu peux te les représenter. Et puis, il y avait aussi la nécessité d'abandonner des êtres défavorisés pour lesquels elle était tout. Tu imagines sa détresse morale ?
Je crois qu'il n'est pas nécessaire d'en dire davantage sur les proches et l'entourage. L'exemple suffit à lui seul.
2) Les accompagnants (et là, tes oreilles vont tinter...)
Cela avait fait l'objet d'un reportage TV. Je restitue de mémoire.
Deux jeunes diplômés décident de partir s'installer dans une petite île de Thaïlande, afin d'y développer une activité de loisirs basée sur les promenades en mer. Ils ont fait une étude de marché, tout semble ok, ils partent et s'installent. L'activité démarre assez rapidement et marche correctement. Mais il commence à y avoir du "tirage" entre les deux, d'autant que l'un d'eux voudrait développer une activité de restauration beaucoup plus lucrative alors que l'autre pense qu'il faut d'abord devenir des incontournables sur place. Au bout de quelques mois, ils ne travaillent plus guère ensemble, et au final, les deux activités sont devenues si chaotiques à cause de leurs relations que l'un des deux abandonne.
Il ne récupère pratiquement rien de son investissement et rentre en France complètement dépité.
Cet exemple m'amène à dire que si on "part" pour l'inconnu, on doit le faire seul, sauf si l'accompagnant ne te lâchera pas.
C'est tout ce que j'avais à te raconter...
Alors voilà.
Je ne parlerai pas de tout ce qui est intrinsèquement et uniquement personnel, par exemple l'envie d'aller tâter ce qui se passe ailleurs, l'avantage d'apprendre quelque chose de nouveau (que ce soit pour la mission ou sur le plan humain), la possibilité d'étoffer ton CV, l'envie éventuelle de fuir un quotidien banal, le désir d'aider etc etc....
Tout ça, c'est strictement perso, et je pars du principe que si on part, on y a réfléchi.
En revanche, tout ce qui est "péripersonnel" - c'est à dire qui te touche mais ne dépend pas uniquement de toi, on n'y réfléchit jamais assez. Je te livrerai au passage deux exemples.
Et en ce qui concerne le "péripersonnel", il y a deux éléments importants à examiner.
1) L'entourage et les proches
Expérience vécue : une de mes amies était partie en semi huma (c'est à dire avec un petit salaire, donc contrat de travail...) en Inde, dans un petit hôpital d'une région déshéritée. Contrat de un an, éventuellement renouvelable. Pendant qu'elle y était, une catastrophe a lieu, avec plusieurs dizaines de victimes, et les services locaux sont débordés, elle bosse 18 heures par jour... A ce moment là survient l'impensable : sa mère est victime d'un accident de voiture, polytraumatisée, et nécessite une assistance pluri quotidienne. Or, jusque là, le papa qui était handicapé des jambes avait son épouse pour l'aider. Du coup elle se retrouve avec deux handicapés. Il est urgent de rentrer, ne serait-ce que pour gérer le quotidien, faire des démarches etc....
Je ne t'explique pas les difficultés, je suppose que tu peux te les représenter. Et puis, il y avait aussi la nécessité d'abandonner des êtres défavorisés pour lesquels elle était tout. Tu imagines sa détresse morale ?
Je crois qu'il n'est pas nécessaire d'en dire davantage sur les proches et l'entourage. L'exemple suffit à lui seul.
2) Les accompagnants (et là, tes oreilles vont tinter...)
Cela avait fait l'objet d'un reportage TV. Je restitue de mémoire.
Deux jeunes diplômés décident de partir s'installer dans une petite île de Thaïlande, afin d'y développer une activité de loisirs basée sur les promenades en mer. Ils ont fait une étude de marché, tout semble ok, ils partent et s'installent. L'activité démarre assez rapidement et marche correctement. Mais il commence à y avoir du "tirage" entre les deux, d'autant que l'un d'eux voudrait développer une activité de restauration beaucoup plus lucrative alors que l'autre pense qu'il faut d'abord devenir des incontournables sur place. Au bout de quelques mois, ils ne travaillent plus guère ensemble, et au final, les deux activités sont devenues si chaotiques à cause de leurs relations que l'un des deux abandonne.
Il ne récupère pratiquement rien de son investissement et rentre en France complètement dépité.
Cet exemple m'amène à dire que si on "part" pour l'inconnu, on doit le faire seul, sauf si l'accompagnant ne te lâchera pas.
C'est tout ce que j'avais à te raconter...
Mentounasc- Messages : 2284
Date d'inscription : 16/01/2019
Age : 68
Localisation : Autour de Monaco
Re: bénévolat en pays lointain: bonne ou mauvaise idée?
L'accompagnant, c'est celui qui est resté ou celui qui est parti ?au final, les deux activités sont devenues si chaotiques à cause de leurs relations que l'un des deux abandonne.
Il ne récupère pratiquement rien de son investissement et rentre en France complètement dépité.
Cet exemple m'amène à dire que si on "part" pour l'inconnu, on doit le faire seul, sauf si l'accompagnant ne te lâchera pas.
Wich- Messages : 1766
Date d'inscription : 05/01/2022
Re: bénévolat en pays lointain: bonne ou mauvaise idée?
ils avaient prévu de faire "ensemble", donc chacun était l'accompagnant de l'autre, ça me semble logique
Mentounasc- Messages : 2284
Date d'inscription : 16/01/2019
Age : 68
Localisation : Autour de Monaco
Re: bénévolat en pays lointain: bonne ou mauvaise idée?
@salade : je vois.
Je crois que tu devrais attendre un peu avant tout chose, histoire de faire baisser la pression la tristesse et la colère. Mais que tu devrais lui demander ce qui s’est passé et pourquoi.
Histoire de comprendre pour passer à la suite, que ce soit la rayer de ta vie ou recommencer à la fréquenter (ce qui semble improbable)
C’est triste, ça arrive malheureusement.
Dis toi qu’à ton âge tout particulièrement, les individus évoluent vite, et des fois on choisit des chemins opposés qui font que l’amitié ne tient plus.
Pensées pour toi
Je crois que tu devrais attendre un peu avant tout chose, histoire de faire baisser la pression la tristesse et la colère. Mais que tu devrais lui demander ce qui s’est passé et pourquoi.
Histoire de comprendre pour passer à la suite, que ce soit la rayer de ta vie ou recommencer à la fréquenter (ce qui semble improbable)
C’est triste, ça arrive malheureusement.
Dis toi qu’à ton âge tout particulièrement, les individus évoluent vite, et des fois on choisit des chemins opposés qui font que l’amitié ne tient plus.
Pensées pour toi
Laelia- Messages : 2911
Date d'inscription : 23/02/2022
Re: bénévolat en pays lointain: bonne ou mauvaise idée?
Merci Laelia, et merci Mentousac même si je ne pense pas qu’une randonnée d’une journée soit comparable en termes de contraintes et de difficultés à ce que tu décris, et d’autant plus qu’elle n’avait pas de motif impérieux ni même de raison pour partir, et parce que laisser quelqu’un tout seul en haute montagne est juste dangereux pour cette personne, et enfin parce que si on peut pas faire confiance à son amie de 11 ans qui était ma meilleure amie pdt au moins 5 ans, à qui peut-on faire confiance?
Raconte des salades- Messages : 1375
Date d'inscription : 17/03/2022
Localisation : France
Re: bénévolat en pays lointain: bonne ou mauvaise idée?
Bonjour, en haute montagne (à plus de 2500m d'altitude) le réseau mobile/internet ne passe plus, seulement le 112, dans tous les massifs montagneux du monde, même en Chine qui a la 5G, ou au Japon le pays le mieux desservi en réseau, ou aux États-Unis la première puissance mondiale.
Et certainement pas en Europe. Donc dans les Écrins, vous deviez être sous les deux mille mètres pour avoir du réseau, donc pas en haute montagne Un cousin guide de haute montagne à Briançon dit même que la haute montagne commence à 5000m.
Au Tour de France ils parlent de 2000m car c'est l'altitude où la raréfaction de l'oxygène commence à être ressentie physiquement, pour la raréfaction du réseau, c'est plutôt 2500m.
Il faut avoir confiance en soi pour faire confiance aux autres !
L'expérience en Inde décrite plus haut doit être fréquente, car en septembre 2011 la Française qui s'occupe de l'ayur-veda à Amritapuri, le plus gros ashram du Kerala, dans la pointe sud-ouest de l'Inde, le seul état chrétien d'Asie, depuis 1400 ans et la venue de saint Thomas, a été prévenue de la mort de sa mère, elle a donc pris un billet d'avion pour la France en urgence.
Si tu parles anglais ou espagnol tu peux voyager partout, car comme le savent bien les Parisiens ou les Niçois, le français est très peu, voire pas compris dans plus de 80% du monde (29 pays francophones sur 197), sinon tu parles avec les mains, comme dans la cinquantaine de pays non-anglophones, principalement en Asie (51 pays et plus de la moitié de la population mondiale).
Si tu pars seule prends des guides, voire noue des liens avec des habitants avant de partir, j'ai pu visiter l'Indonésie comme ça, enfin c'est une prof d'université de français et guide qui l'a fait (m'a contacté pour que je vienne la voir), donc c'était plus un mois de vacances qu'un mois d'humanitaire comme en Inde, même si pour les deux c'était au bord de l'océan indien, l'Indonésie est même le pays qui a le plus d'îles (plus de 17 000, dont Bali, l'île des dieux, qui a le tiers des sites indonésiens inscrits au patrimoine mondial de l'humanité, les plus beau endroits sur Terre) et de volcans (plus de 150), et les seuls dragons du monde, sur l'île de Komodo juste à l'est de Bali,
En tout cas encore une fois car en voyage c'est vraiment utile, pour faire confiance aux autres faut te faire confiance à toi-même, en voyage tu parles tous les jours à des inconnus que tu payes voire à qui tu laisses tes affaires, donc faut avoir confiance !
Et certainement pas en Europe. Donc dans les Écrins, vous deviez être sous les deux mille mètres pour avoir du réseau, donc pas en haute montagne Un cousin guide de haute montagne à Briançon dit même que la haute montagne commence à 5000m.
Au Tour de France ils parlent de 2000m car c'est l'altitude où la raréfaction de l'oxygène commence à être ressentie physiquement, pour la raréfaction du réseau, c'est plutôt 2500m.
Il faut avoir confiance en soi pour faire confiance aux autres !
L'expérience en Inde décrite plus haut doit être fréquente, car en septembre 2011 la Française qui s'occupe de l'ayur-veda à Amritapuri, le plus gros ashram du Kerala, dans la pointe sud-ouest de l'Inde, le seul état chrétien d'Asie, depuis 1400 ans et la venue de saint Thomas, a été prévenue de la mort de sa mère, elle a donc pris un billet d'avion pour la France en urgence.
Si tu parles anglais ou espagnol tu peux voyager partout, car comme le savent bien les Parisiens ou les Niçois, le français est très peu, voire pas compris dans plus de 80% du monde (29 pays francophones sur 197), sinon tu parles avec les mains, comme dans la cinquantaine de pays non-anglophones, principalement en Asie (51 pays et plus de la moitié de la population mondiale).
Si tu pars seule prends des guides, voire noue des liens avec des habitants avant de partir, j'ai pu visiter l'Indonésie comme ça, enfin c'est une prof d'université de français et guide qui l'a fait (m'a contacté pour que je vienne la voir), donc c'était plus un mois de vacances qu'un mois d'humanitaire comme en Inde, même si pour les deux c'était au bord de l'océan indien, l'Indonésie est même le pays qui a le plus d'îles (plus de 17 000, dont Bali, l'île des dieux, qui a le tiers des sites indonésiens inscrits au patrimoine mondial de l'humanité, les plus beau endroits sur Terre) et de volcans (plus de 150), et les seuls dragons du monde, sur l'île de Komodo juste à l'est de Bali,
En tout cas encore une fois car en voyage c'est vraiment utile, pour faire confiance aux autres faut te faire confiance à toi-même, en voyage tu parles tous les jours à des inconnus que tu payes voire à qui tu laisses tes affaires, donc faut avoir confiance !
Re: bénévolat en pays lointain: bonne ou mauvaise idée?
Est-ce que la voiture (savoir conduire) est, sinon indispensable, très recommandée?
Raconte des salades- Messages : 1375
Date d'inscription : 17/03/2022
Localisation : France
Re: bénévolat en pays lointain: bonne ou mauvaise idée?
Je lui en veux de moins en moins, je lui reparle sur les réseaux, je crois que je vais la revoir occasionnellement (par contre les vacances ou les voyages ensemble c’est terminé). En plus on avait un truc à finir ensemble
Raconte des salades- Messages : 1375
Date d'inscription : 17/03/2022
Localisation : France
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum