J'avais l'air presque normale
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Invité- Invité
Re: J'avais l'air presque normale
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Dernière édition par Amocore le Jeu 12 Jan 2023 - 0:29, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: J'avais l'air presque normale
J'ai fais des pliages dans tous les sens depuis quelques mois
Avec quelques mots pour me chercher moi
Juste une question suspendue
Une feuille donnée à être je lue
Je me suis bien amusé
Quand à savoir si je me suis bien lu
Si j'y ai trouvé quelque vérité
De choses toujours trop tues
Sur un origami que j'appelle Mandala
Espérant je crois
que je me lirai moi
Pour une fois
Bonne soirée
J'aime beaucoup ton échappée belle, elle me rappelle des rêves de galets emportés dans une rivière qui m'ont porté dans un drôle d'endroit où j'e me suis trouvé...je crois. Suffisait de lâcher la ramper et de se laisser porter avec les galets, saisir le courant sans se laisser tomber. Ca a été un beau voyage.
Avec quelques mots pour me chercher moi
Juste une question suspendue
Une feuille donnée à être je lue
Je me suis bien amusé
Quand à savoir si je me suis bien lu
Si j'y ai trouvé quelque vérité
De choses toujours trop tues
Sur un origami que j'appelle Mandala
Espérant je crois
que je me lirai moi
Pour une fois
Bonne soirée
J'aime beaucoup ton échappée belle, elle me rappelle des rêves de galets emportés dans une rivière qui m'ont porté dans un drôle d'endroit où j'e me suis trouvé...je crois. Suffisait de lâcher la ramper et de se laisser porter avec les galets, saisir le courant sans se laisser tomber. Ca a été un beau voyage.
Shadow Boxeur- Messages : 1530
Date d'inscription : 22/04/2022
Age : 53
Localisation : Marseille
Re: J'avais l'air presque normale
J'avais fait un drôle de rêve il y a quelques mois.
J'étais bloqué dans une rivière que je voulais traverser, mais impossible.
J'étais accroché à une rive, mais impossible de monter sur les berges pour marcher normalement.
Je voyais plein de gens traverser sans difficulté, qui ne me voyaient pas, que je ne reconnaissais pas.
Je sentais des galets rouler dans le courant, me frapper les jambes, mais je ne pouvais me résourde à lâcher.
Monter sur cette rive, avec les autres, à tout prix, quitte à m'épuiser, mais rien n'y faisait.
c'est qu'qlues jours plus tard, que j'ai lâché cette rive où je m'accrochais.
Toujours en rêve.
J'ai suivi les galets, dans le courant.
Pour arriver à un drôle d'endroit perdu
Où m'attendait un petit garçon
Depuis, on se voit de temps en temps
Il m'a raconté tout ce que j'avais oublié de mon enfance
Vaut mieux oublier
si on veut continuer d'essayer d'escalader ces berges
Je n'étais pas barge
Finalement
Depuis, on se parle de temps en temps
On s'apprivoise
Ca sera long
Mais c'est bon
Promis
J'étais bloqué dans une rivière que je voulais traverser, mais impossible.
J'étais accroché à une rive, mais impossible de monter sur les berges pour marcher normalement.
Je voyais plein de gens traverser sans difficulté, qui ne me voyaient pas, que je ne reconnaissais pas.
Je sentais des galets rouler dans le courant, me frapper les jambes, mais je ne pouvais me résourde à lâcher.
Monter sur cette rive, avec les autres, à tout prix, quitte à m'épuiser, mais rien n'y faisait.
c'est qu'qlues jours plus tard, que j'ai lâché cette rive où je m'accrochais.
Toujours en rêve.
J'ai suivi les galets, dans le courant.
Pour arriver à un drôle d'endroit perdu
Où m'attendait un petit garçon
Depuis, on se voit de temps en temps
Il m'a raconté tout ce que j'avais oublié de mon enfance
Vaut mieux oublier
si on veut continuer d'essayer d'escalader ces berges
Je n'étais pas barge
Finalement
Depuis, on se parle de temps en temps
On s'apprivoise
Ca sera long
Mais c'est bon
Promis
Shadow Boxeur- Messages : 1530
Date d'inscription : 22/04/2022
Age : 53
Localisation : Marseille
Re: J'avais l'air presque normale
Merci Shadow Boxeur !
Je suis touchée par ton partage de rêves, qui sonde l'intimité des recoins de l'inconscient... J'adore les suites dans les rêves, quel délice de lire l'aboutissement heureux de ton escapade onirique oooh les frissons !
Je suis curieuse maintenant : tu pourras nous montrer tes origamis ?
Dernière édition par Amocore le Jeu 26 Jan 2023 - 9:36, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: J'avais l'air presque normale
De drôles d'origamis, des pliages qui ont la même forme mais qui racontent des morceaux d'histoire d'un drôle d'animal, ou des morceaux des barrières qui entourent son enclos, la feuille dépliée au centre.
J'utilise 12 mots qu'on retrouve agencés différemment selon les pliages et qui racontent ainsi une part d'histoire.
Pas toute l'histoire, juste celle d'un enclos particulier dans lequel je me demande "pourquoi est-ce que...", et cela donne des réponses insoupçonnées, ou pas conscientisées.
ça m'a pris un peu de temps à chercher la méthode de lecture mais maintenant je peux lire très vite.
J'écris ça avec différents personnages, des mélanges de caractères fait d'anima et de persona, de moi, de ça et de surmoi.
En ce moment, j'essaie de l'écrire de façon drôle...enfin non, j'y arrive je crois après avoir pendant des semaines écrit en mode "victime" quand je cherchais la bonne méthode de lecture.
C'est une de ces lectures qui m'a fait sauté à la figure ce dont je m'étais jamais occupé.
Dire que j'avais un test un jour, juste pour savoir qui de ma mère ou moi se trompait sur ses souvenirs de mon enfance. Le résultat m'a suffi pour me conforter sur le fait que j'avais bien raison et j'étais pas tout à fait comme les autres gamins. Sans chercher plus loin.
Vingt ans après, à force de toujours reconnaître les mêmes situations d'échec, je me suis dit que j'allais utiliser ces pliages sur moi (j'avais crée cette méthode d'analyse pour le boulot au départ, et analyser des organisations, mais sans les pliages)
Bonne journée !
J'utilise 12 mots qu'on retrouve agencés différemment selon les pliages et qui racontent ainsi une part d'histoire.
Pas toute l'histoire, juste celle d'un enclos particulier dans lequel je me demande "pourquoi est-ce que...", et cela donne des réponses insoupçonnées, ou pas conscientisées.
ça m'a pris un peu de temps à chercher la méthode de lecture mais maintenant je peux lire très vite.
J'écris ça avec différents personnages, des mélanges de caractères fait d'anima et de persona, de moi, de ça et de surmoi.
En ce moment, j'essaie de l'écrire de façon drôle...enfin non, j'y arrive je crois après avoir pendant des semaines écrit en mode "victime" quand je cherchais la bonne méthode de lecture.
C'est une de ces lectures qui m'a fait sauté à la figure ce dont je m'étais jamais occupé.
Dire que j'avais un test un jour, juste pour savoir qui de ma mère ou moi se trompait sur ses souvenirs de mon enfance. Le résultat m'a suffi pour me conforter sur le fait que j'avais bien raison et j'étais pas tout à fait comme les autres gamins. Sans chercher plus loin.
Vingt ans après, à force de toujours reconnaître les mêmes situations d'échec, je me suis dit que j'allais utiliser ces pliages sur moi (j'avais crée cette méthode d'analyse pour le boulot au départ, et analyser des organisations, mais sans les pliages)
Bonne journée !
Shadow Boxeur- Messages : 1530
Date d'inscription : 22/04/2022
Age : 53
Localisation : Marseille
Re: J'avais l'air presque normale
ça devait me trotter dans la tête depuis la lecture de ton dernier message...cet homme blackouté...
J'avais fait un drôle de rêve il y a bientôt un an, dans une série pendant quelques semaines...à l'époque je m'étais engagé pour résoudre un problème (lequel ?) pour pouvoir vivre "normalement" avec ma compagne, sans crises. Au bout de ces rêves j'ai retrouvé la mémoire d'une agression que j'avais subie enfant...oubliée avec une mémoire traumatique et de la dissociation...ce rêve là, il n'avait pas alors de signification.
C'était un long rêve. A un moment j'essayais de trouver des vêtements pour rejoindre une communauté de liesse, en fête. Et j'essayais d'enfiler un pantalon beaucoup trop grand pour moi. Même en levant les bras je ne pouvais toucher le haut du pantalon, j'étais perdu dedans.
et il y avait mon père, qui me disait d'arrêter ça, de vouloir m'habiller avec les pantalons des grands, que je lui piquais son pantalon, et il me menaçait avec une ceinture de cuir. Celle de son père. Que je devais grandir tout seul et me faire mes propres vêtements d'enfant et on verrait bien quand je serais grand ce que ça donnerait, si je m'en sortirai aussi bien que lui.
Ah si...il y avait ma mère aussi qui me barrait la route avec une vieille bagnole pourrie qu'elle foutait sur les rails alors que je voulais prendre un beau train grande vitesse.
Ca ne me disait vraiment rien il y a un an, ce rêve.
C'est vrai que j'ai blackouté mon père vers 15 ou 16 ans pour ne plus lui dire un mot pendant quoi...quinze, vingt ans? On a essayé de se reparler quand j'avais la trentaine. Ca a pas duré. Re-blackouté, je l'ai plus jamais revu ni même parlé depuis.
Quand j'ai retrouvé la mémoire, je me suis dit que le "problème" était résolu, mais les "crises" ont continué. C'est là que j'ai sorti mes origamis si on peut les appeler comme ça, et que j'ai cru deviner un zèbre.
A la lecture de tes mots :
Redevenir un galet du fond des océans. Se laisser bercer par les courants. Visiter nos amis les corails.
Aventures sous-marines. Disparition secrète. Bleutée, cyan, turquoise.
Mais cette fois-ci, timidement, résister à l'appel. A l'aide de mots, tenter de le décrire.
Lutter pour rester dans son corps, pour l'habiter. Se rappeler que ce corps est un temple à honorer où il y fait désormais bon d'y vivre.
Encrer l'appel afin d'ancrer le corporel.
Ca me fait penser à ce que j'ai fait voilà un an, qui a déclenché la série de rêves. Je me suis assis un soir, et je me suis laissé aller à écrire ce que je ressentais en regardant une de mes photos, les sensations que j'éprouvait. ça doit être encrer/ancrer qui m'y fait penser, j'vais écrit ça sur une de mes photos. De photos en photos j'ai rempli un grand grimoire noir, que j'ai refermé une fois la mémoire retrouvée.
Bonne journée !
Je m'épanche tu me dis si je te saoule
J'avais fait un drôle de rêve il y a bientôt un an, dans une série pendant quelques semaines...à l'époque je m'étais engagé pour résoudre un problème (lequel ?) pour pouvoir vivre "normalement" avec ma compagne, sans crises. Au bout de ces rêves j'ai retrouvé la mémoire d'une agression que j'avais subie enfant...oubliée avec une mémoire traumatique et de la dissociation...ce rêve là, il n'avait pas alors de signification.
C'était un long rêve. A un moment j'essayais de trouver des vêtements pour rejoindre une communauté de liesse, en fête. Et j'essayais d'enfiler un pantalon beaucoup trop grand pour moi. Même en levant les bras je ne pouvais toucher le haut du pantalon, j'étais perdu dedans.
et il y avait mon père, qui me disait d'arrêter ça, de vouloir m'habiller avec les pantalons des grands, que je lui piquais son pantalon, et il me menaçait avec une ceinture de cuir. Celle de son père. Que je devais grandir tout seul et me faire mes propres vêtements d'enfant et on verrait bien quand je serais grand ce que ça donnerait, si je m'en sortirai aussi bien que lui.
Ah si...il y avait ma mère aussi qui me barrait la route avec une vieille bagnole pourrie qu'elle foutait sur les rails alors que je voulais prendre un beau train grande vitesse.
Ca ne me disait vraiment rien il y a un an, ce rêve.
C'est vrai que j'ai blackouté mon père vers 15 ou 16 ans pour ne plus lui dire un mot pendant quoi...quinze, vingt ans? On a essayé de se reparler quand j'avais la trentaine. Ca a pas duré. Re-blackouté, je l'ai plus jamais revu ni même parlé depuis.
Quand j'ai retrouvé la mémoire, je me suis dit que le "problème" était résolu, mais les "crises" ont continué. C'est là que j'ai sorti mes origamis si on peut les appeler comme ça, et que j'ai cru deviner un zèbre.
A la lecture de tes mots :
Redevenir un galet du fond des océans. Se laisser bercer par les courants. Visiter nos amis les corails.
Aventures sous-marines. Disparition secrète. Bleutée, cyan, turquoise.
Mais cette fois-ci, timidement, résister à l'appel. A l'aide de mots, tenter de le décrire.
Lutter pour rester dans son corps, pour l'habiter. Se rappeler que ce corps est un temple à honorer où il y fait désormais bon d'y vivre.
Encrer l'appel afin d'ancrer le corporel.
Ca me fait penser à ce que j'ai fait voilà un an, qui a déclenché la série de rêves. Je me suis assis un soir, et je me suis laissé aller à écrire ce que je ressentais en regardant une de mes photos, les sensations que j'éprouvait. ça doit être encrer/ancrer qui m'y fait penser, j'vais écrit ça sur une de mes photos. De photos en photos j'ai rempli un grand grimoire noir, que j'ai refermé une fois la mémoire retrouvée.
Bonne journée !
Je m'épanche tu me dis si je te saoule
Shadow Boxeur- Messages : 1530
Date d'inscription : 22/04/2022
Age : 53
Localisation : Marseille
Re: J'avais l'air presque normale
Hello Shadow Boxeur,
J'aime ta résilience.
Epanche-toi, tu ne me saoules pas, au contraire. Je t'écoute, j'accueille ce que tu me livres, en bloc, avec aisance.
Ca me surprend et ça résonne de partout, ça me rappelle tous ces récits de vie, depuis dix ans, toutes ces histoires que j'ai eu la chance d'écouter, et mon histoire, qu'on m'a fait raconté aussi.
[...]
Ces sujets sont extrêmement sensibles........ les aborder avec autant de décontraction ! Tu m'épates.
J'aime ton déroulement centripède, de fil en aiguille, pour le travail aller chercher, en périphérie, pour venir au plus profond de soi, de façon détournée, par le jeu, contourner les blocages du conscient, les mécanismes de défense. C'est juste génial, merci énormément de me partager tout ça !
Je suis venue aussi ici pour cela, j'ai ouvert ce fil avec cette intention : pour ne pas me taire, dépasser les blocages dans le processus d'écriture et aller jusqu'au bout de l'histoire que j'ai à mener à son terme.
Je me demandais sans cesse ces derniers jours comment aborder les sujets sensibles, intimes, à forte charge traumatique, je comptais écrire sur ce fil à propos de ces interrogations.
Je suis tellement contente de ne pas me retrouver ici les bras ballants avec mes questionnements ! Je m'étais mentalement préparée à monologuer hahaha
J'aime ta résilience.
Epanche-toi, tu ne me saoules pas, au contraire. Je t'écoute, j'accueille ce que tu me livres, en bloc, avec aisance.
Ca me surprend et ça résonne de partout, ça me rappelle tous ces récits de vie, depuis dix ans, toutes ces histoires que j'ai eu la chance d'écouter, et mon histoire, qu'on m'a fait raconté aussi.
[...]
Ces sujets sont extrêmement sensibles........ les aborder avec autant de décontraction ! Tu m'épates.
J'aime ton déroulement centripède, de fil en aiguille, pour le travail aller chercher, en périphérie, pour venir au plus profond de soi, de façon détournée, par le jeu, contourner les blocages du conscient, les mécanismes de défense. C'est juste génial, merci énormément de me partager tout ça !
Je suis venue aussi ici pour cela, j'ai ouvert ce fil avec cette intention : pour ne pas me taire, dépasser les blocages dans le processus d'écriture et aller jusqu'au bout de l'histoire que j'ai à mener à son terme.
Je me demandais sans cesse ces derniers jours comment aborder les sujets sensibles, intimes, à forte charge traumatique, je comptais écrire sur ce fil à propos de ces interrogations.
Je suis tellement contente de ne pas me retrouver ici les bras ballants avec mes questionnements ! Je m'étais mentalement préparée à monologuer hahaha
Invité- Invité
Re: J'avais l'air presque normale
Bonjour Amacore
Amacore? je cherche ce qui peut bien se deviner derrière ce pseudo.
A voir tes horaires, tu es peut-être matinale comme moi. En ce moment c'est réveil 4h37...sans réveil...mais 4h37...j'ouvre les yeux et il est 4h37...ça me laisse un peu de temps pour m'évader avant d'aller dans la vraie vie au boulot...et écrire tout ce que j'ai pu "penser" dans la nuit...
Je ne suis pas vraiment décontracté...faut pas croire...je grince des quelques dents qu'il me reste toutes les nuits...
mais je peux tout dire ou tout écrire, je n'ai pas vraiment de pudeur sur tout ça.
il y a ton [...] qui m'interpelle
qu'est-ce donc à dire ?
pas sûr de comprendre...je me plante tellement souvent à ne pas savoir lire entre les lignes des sentiments...
A lire tes posts, je pense à ta question de réussir à écrire jusqu'au bout...
Forcément je ne peux parler que de moi...
ça me rappelle un bouquin que j'ai commencé à écrire il y a une vingtaine d'années...jamais fini
Je venais de faire un burnout, direction cure de sommeil, séances de psy et médocs...
Moi, j'avais besoin d'écrire...pas vraiment de message à délivrer...j'ai écrit comme ça me venait.
Un roman historique...ça m'a pris quelques mois, pas loin d'un an, je ne me souviens plus...une histoire très romancée du pape Gerbert, le pape de l'an Mil.
J'ai écrit un premier tome et l'ai donné à lire, à des amis, à la famille.
Le pape Gerbert, c'était pas moi ! mais ça a fait couler quelques larmes...je m'étais même pas rendu compte que je parlais d'une part de moi...il a fallu vingt ans pour que je puisse le relire et comprendre tout ce que je voulais dire à ce moment là, de façon détournée.
mais le principal intéressé, je ne le savais pas, mon père, m'a fait une correction orthographique et m'a dit que c'était de la daube, un vague pastiche de romans historiques à la mode...fin de l'histoire...j'ai pas écrit les deux tomes suivants...ils étaient pourtant dans ma tête.
A cette époque là, on s'étaient revus suite à mon burnout. ça a duré quelques années, j'avais des enfants et je me disais que c'était bien qu'ils connaissent leur grand-père.
A y réfléchir...j'ai écrit bien des choses que je n'ai pas finies...
Je m'en ferai peut-être une question : pourquoi est-ce je n'arrive pas à finir les bouquins que je voudrais écrire?
Resterait à trouver douze mots, qui me viennent quand je pense à cette question, pas n'importe lesquels.
Mais pas pour l'instant...je dois finir d'écrire ce que j'ai commencé, avec une autre question et d'autres mots ! J'ai tout en tête maintenant...c'est peut-être ça qui m'en a détourné parfois...d'avoir déjà tout dans la tête de la suite de l'écriture...et la lenteur de l'écrire...
Alors si tu en as envie, si tu veux chercher douze mots pour cette question et essayer de te lire/écrire, je peux tenter de t'expliquer le fil à suivre et après...à toi de jouer !
Dans les trucs que j'ai pas fini, il y avait une sorte de dictionnaire...il y a un an, juste avant que je me lance dans les pliages...je pense que ce sera curieux de le relire maintenant que j'ai appris le mot Zèbre, à l'époque j'étais à mille lieux de cela. Je vais voir si j'en fais un fil ici.
Bonne après-midi !
il fait beau à Marseille et pour une fois...j'ai lâché le boulot !
Amacore? je cherche ce qui peut bien se deviner derrière ce pseudo.
A voir tes horaires, tu es peut-être matinale comme moi. En ce moment c'est réveil 4h37...sans réveil...mais 4h37...j'ouvre les yeux et il est 4h37...ça me laisse un peu de temps pour m'évader avant d'aller dans la vraie vie au boulot...et écrire tout ce que j'ai pu "penser" dans la nuit...
Je ne suis pas vraiment décontracté...faut pas croire...je grince des quelques dents qu'il me reste toutes les nuits...
mais je peux tout dire ou tout écrire, je n'ai pas vraiment de pudeur sur tout ça.
il y a ton [...] qui m'interpelle
qu'est-ce donc à dire ?
pas sûr de comprendre...je me plante tellement souvent à ne pas savoir lire entre les lignes des sentiments...
A lire tes posts, je pense à ta question de réussir à écrire jusqu'au bout...
Forcément je ne peux parler que de moi...
ça me rappelle un bouquin que j'ai commencé à écrire il y a une vingtaine d'années...jamais fini
Je venais de faire un burnout, direction cure de sommeil, séances de psy et médocs...
Moi, j'avais besoin d'écrire...pas vraiment de message à délivrer...j'ai écrit comme ça me venait.
Un roman historique...ça m'a pris quelques mois, pas loin d'un an, je ne me souviens plus...une histoire très romancée du pape Gerbert, le pape de l'an Mil.
J'ai écrit un premier tome et l'ai donné à lire, à des amis, à la famille.
Le pape Gerbert, c'était pas moi ! mais ça a fait couler quelques larmes...je m'étais même pas rendu compte que je parlais d'une part de moi...il a fallu vingt ans pour que je puisse le relire et comprendre tout ce que je voulais dire à ce moment là, de façon détournée.
mais le principal intéressé, je ne le savais pas, mon père, m'a fait une correction orthographique et m'a dit que c'était de la daube, un vague pastiche de romans historiques à la mode...fin de l'histoire...j'ai pas écrit les deux tomes suivants...ils étaient pourtant dans ma tête.
A cette époque là, on s'étaient revus suite à mon burnout. ça a duré quelques années, j'avais des enfants et je me disais que c'était bien qu'ils connaissent leur grand-père.
A y réfléchir...j'ai écrit bien des choses que je n'ai pas finies...
Je m'en ferai peut-être une question : pourquoi est-ce je n'arrive pas à finir les bouquins que je voudrais écrire?
Resterait à trouver douze mots, qui me viennent quand je pense à cette question, pas n'importe lesquels.
Mais pas pour l'instant...je dois finir d'écrire ce que j'ai commencé, avec une autre question et d'autres mots ! J'ai tout en tête maintenant...c'est peut-être ça qui m'en a détourné parfois...d'avoir déjà tout dans la tête de la suite de l'écriture...et la lenteur de l'écrire...
Alors si tu en as envie, si tu veux chercher douze mots pour cette question et essayer de te lire/écrire, je peux tenter de t'expliquer le fil à suivre et après...à toi de jouer !
Dans les trucs que j'ai pas fini, il y avait une sorte de dictionnaire...il y a un an, juste avant que je me lance dans les pliages...je pense que ce sera curieux de le relire maintenant que j'ai appris le mot Zèbre, à l'époque j'étais à mille lieux de cela. Je vais voir si j'en fais un fil ici.
Bonne après-midi !
il fait beau à Marseille et pour une fois...j'ai lâché le boulot !
Shadow Boxeur- Messages : 1530
Date d'inscription : 22/04/2022
Age : 53
Localisation : Marseille
Re: J'avais l'air presque normale
Aime encore !
Je crois que c'est comme ça que je lis/comprends/sens/ressens ton pseudo.
Une belle image.
Je crois que c'est comme ça que je lis/comprends/sens/ressens ton pseudo.
Une belle image.
Shadow Boxeur- Messages : 1530
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Age : 53
Localisation : Marseille
Re: J'avais l'air presque normale
Peut être "amour encore" plutôt
ça s'anagramme en amour écorné
reste une rune à déchiffrer ou une urne à ouvrir pour tomber sur Amocore
Pourquoi j'ai lu Amacore et pas Amocore?
ça s'anagramme en amour écorné
reste une rune à déchiffrer ou une urne à ouvrir pour tomber sur Amocore
Pourquoi j'ai lu Amacore et pas Amocore?
Shadow Boxeur- Messages : 1530
Date d'inscription : 22/04/2022
Age : 53
Localisation : Marseille
Re: J'avais l'air presque normale
Ah le soleil marseillais ! Merci pour les souvenirs, le vieux Port, la plage du Prophète, le Mucem...
Je ressens l'opposé !! Je l'avais déjà évoqué plus haut, l'intuition surpuissante constamment invalidée, je parlais pour toi aussi. Fais lui confiance, tu es d'une finesse et d'une perspicacité extraordinaires.pas sûr de comprendre...je me plante tellement souvent à ne pas savoir lire entre les lignes des sentiments...
Voici la partie tronquée :
Par petites bribes enroulées. Les rêves, les cauchemars, les interminables nuits blanches et noires.
Les distances, les silences.
Laisser beaucoup d'espace, laisser entrer le vent, qu'il balaie le vide sidéral, qu'il fasse entrer l'air froid dans l'emmurement de l'âme, dans la mort intérieure, dans l'hiver sans fin.
Laisser entrer quelqu'un... pour la première fois.
Tu m'invites avec légèreté et tout naturellement à aller jouer sur ces terrains de résilience, et je sens la tension dans mon dos et la résistance en moi.
Je reste figée là.
Et si je ne dis rien, je consens ? Je te laisse croire, et projeter sur moi ce que tu penses que je suis, si proche de toi, et si lointaine en même temps. Si je ne relève pas ce point, alors tu assumeras que je suis une lève-tôt, parisienne, lyonnaise, bretonne, ou banlieusarde. Si je me tais, je te mens par omission. J'ai toujours menti ainsi. En laissant croire. Je laisse parler, je me tais beaucoup, je mens comme je respire.
Je suis un hibou de nuit et je t'écris de l'autre bout du monde. Avant je postais à ma pause déjeuner. Je faisais très attention à l'heure, et je postais même au milieu de la nuit des chansons dans la section "commencer sa journée en musique". Je me regardais faire en sachant pourquoi : vouloir avoir l'air dans la norme même sur un forum d'atypiques. Maintenant je ne peux plus le faire, poster en milieu de journée et passer inaperçue.
Pour une autre fois l'histoire du pseudonyme mutant, c'est un peu long, merci d'avoir demandé.
Je suis désolée pour ton père... Ton geste de partage avec lui est beau, avec lui et tes proches, c'est génial d'écrire un livre et de le faire lire !! J'aime ton verbe libre et décomplexé, tout en restant léger. Je suis admirative. Tu me touches avec tes confidences, ton ouverture, ta confiance... Et puis tu me fais avancer aussi... Merci
Ce savoir intime que tes livres sont là en toi m'a interpellé ! J'ai toujours su que j'avais un livre en moi aussi... Je n'aurais jamais pensé que ce serait l'histoire que je raconte maintenant au fur et à mesure sur mon fil !
Il faut aller jusqu'au bout oui, je t'y encourage : nous nous sommes retrouvés ici pour cela, c'est le but de ce fil Je n'ai pas bien compris la règle du jeu, mais oui je veux bien jouer à trouver douze mots pour t'aider à continuer à écrire
Je ne pense pas que ce soit la bonne question que de savoir pourquoi tu n'y arrives pas. La bonne question à se poser est : comment je fais pour y arriver et finir ce bouquin.
Allons jusqu'au bout de l'histoire, c'est vital ! Allons-y ensemble !
Invité- Invité
Re: J'avais l'air presque normale
Bonjour Amacore
La Baie des Singes, des fois j'y vais m'ouvrir les yeux, les oreilles et le coeur
J'avais écris un poème sur cette photo, dans mon grimoire noir
Je crois qu'il y avait dedans Marseille je te mens, Marseille je me mens
Je t'enverrai ça
Comment je fais pour arriver à finir ce bouquin qui est en moi ?
D'abord trouver trois forces dont on dispose qui pourraient le permettre.
Sans passer trop de temps à y réfléchir, comme de toute façon les mots viennent de toi, ils parleront de toi, même si la façon dont tu raccroche ces forces à la question ne te semble pas toujours parfaitement formulée.
La Baie des Singes, des fois j'y vais m'ouvrir les yeux, les oreilles et le coeur
J'avais écris un poème sur cette photo, dans mon grimoire noir
Je crois qu'il y avait dedans Marseille je te mens, Marseille je me mens
Je t'enverrai ça
Comment je fais pour arriver à finir ce bouquin qui est en moi ?
D'abord trouver trois forces dont on dispose qui pourraient le permettre.
Sans passer trop de temps à y réfléchir, comme de toute façon les mots viennent de toi, ils parleront de toi, même si la façon dont tu raccroche ces forces à la question ne te semble pas toujours parfaitement formulée.
Shadow Boxeur- Messages : 1530
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Localisation : Marseille
Re: J'avais l'air presque normale
Dans mon/ton/notre cas hypothétique, je dirais...
Délivrance (les mots sont là, les écrire une délivrance, une écriture qui coule)
Murmures (une petite musique qui s'écrit toute seule, des murmures qui viennent se poser doucement sur la feuille)
Plaisir (d'écrire, dans le geste, un rythme qui se met en mouvement)
Dans cette ordre là, de la plus forte à la moins forte
Délivrance (les mots sont là, les écrire une délivrance, une écriture qui coule)
Murmures (une petite musique qui s'écrit toute seule, des murmures qui viennent se poser doucement sur la feuille)
Plaisir (d'écrire, dans le geste, un rythme qui se met en mouvement)
Dans cette ordre là, de la plus forte à la moins forte
Shadow Boxeur- Messages : 1530
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Localisation : Marseille
Re: J'avais l'air presque normale
Superbe photo.
J'attends le poème qui l'accompagne.
Tu as déjà des éléments de réponse en toi, avec les trois forces.
J'allais te répondre ce que m'a enseigné la Madone de la créativité spirituelle : en continuant à écrire. Tu auras toutes tes réponses, tu trouveras les solutions, les clés, la carte, le chemin, la destination.
J'attends le poème qui l'accompagne.
Shadow Boxeur a écrit:
Comment je fais pour arriver à finir ce bouquin qui est en moi ?
Tu as déjà des éléments de réponse en toi, avec les trois forces.
J'allais te répondre ce que m'a enseigné la Madone de la créativité spirituelle : en continuant à écrire. Tu auras toutes tes réponses, tu trouveras les solutions, les clés, la carte, le chemin, la destination.
Invité- Invité
Re: J'avais l'air presque normale
Reste à trouver le lecteur, et ça c'est pas donné à tout le monde.
Confiteor- Messages : 9084
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 65
Localisation : Drôme
Re: J'avais l'air presque normale
Se lire est déjà un bel ouvrage, je crois, je suppose.
Ce n'est pas l'anse de la Triperie, Amocore, mais bien la baie des Singes.
Marseille, encore et toujours, évidemment
L'écrivant, toujours et encore je me mens
Baie des Singes cela ne s'invente pas
Voir, entendre, parler
Cela ne va pas toujours de soi
Sages malheureux, encore, pourtant de leurs cages libérés
Marseille pour patrie j'ai toujours choisie
Sans y être né, c'est pourtant ici
Qu'encore le large je viens chercher
Pour ne plus mes fantômes devoir regarder
Derrière mon épaule toujours tapis je les savais
Enfin je les rejoins pour avec eux vivre ici
Sur ces ancrages de non dits
Qu'encore maintenant je ne sais qu'encrer
Marseille, encore et toujours, évidemment
De lumières, d'ombres et de tourments
Bien enfoui au fond de mon alcôve
L'écrivant, toujours et encore, je cherche la métamorphose
Presque à Marseille, à la lisière du monde
Aux Goudes parfois, souvent je viens
Chercher à calmer la bête qui gronde
J'y ai des amis pour me tenir la main
Non pas héros, simplement Homme il y a Fabio
Que son père un jour baptisa en ces eaux
Plus loin repose un murmure que je ne peux plus entendre
Au fond de la mer auprès de son père reposent ses cendres
Juste au-delà de l'horizon un pilote s'est un jour abîmé
Dont la Citadelle m'a toujours habité
De l'autre côté de cette mère des mer
Naissait un homme révolté en qui j'espère
Je suis las, songeur et meurtri à l'arrêt
De trop de maux l'esprit toujours encalminé
Mais le vent du matin encore une fois se lève
Laisser là ma douleur pour à nouveau croire au rêve
février 2021....
Ce n'est pas l'anse de la Triperie, Amocore, mais bien la baie des Singes.
Marseille, encore et toujours, évidemment
L'écrivant, toujours et encore je me mens
Baie des Singes cela ne s'invente pas
Voir, entendre, parler
Cela ne va pas toujours de soi
Sages malheureux, encore, pourtant de leurs cages libérés
Marseille pour patrie j'ai toujours choisie
Sans y être né, c'est pourtant ici
Qu'encore le large je viens chercher
Pour ne plus mes fantômes devoir regarder
Derrière mon épaule toujours tapis je les savais
Enfin je les rejoins pour avec eux vivre ici
Sur ces ancrages de non dits
Qu'encore maintenant je ne sais qu'encrer
Marseille, encore et toujours, évidemment
De lumières, d'ombres et de tourments
Bien enfoui au fond de mon alcôve
L'écrivant, toujours et encore, je cherche la métamorphose
Presque à Marseille, à la lisière du monde
Aux Goudes parfois, souvent je viens
Chercher à calmer la bête qui gronde
J'y ai des amis pour me tenir la main
Non pas héros, simplement Homme il y a Fabio
Que son père un jour baptisa en ces eaux
Plus loin repose un murmure que je ne peux plus entendre
Au fond de la mer auprès de son père reposent ses cendres
Juste au-delà de l'horizon un pilote s'est un jour abîmé
Dont la Citadelle m'a toujours habité
De l'autre côté de cette mère des mer
Naissait un homme révolté en qui j'espère
Je suis las, songeur et meurtri à l'arrêt
De trop de maux l'esprit toujours encalminé
Mais le vent du matin encore une fois se lève
Laisser là ma douleur pour à nouveau croire au rêve
février 2021....
Shadow Boxeur- Messages : 1530
Date d'inscription : 22/04/2022
Age : 53
Localisation : Marseille
Re: J'avais l'air presque normale
Confiteor a écrit:Reste à trouver le lecteur, et ça c'est pas donné à tout le monde.
Heureusement que nous ne sommes pas tout le monde
La question du lecteur est centrale et en même périphérique.
Mon lecteur est en effet un don, je ne peux pas l'acheter, le forcer, il vient me trouver librement. Je n'ai aucune prise sur lui.
Mon job est juste de lui montrer ce que je fais. Lui délivrer mon message de la façon la plus belle et la plus entraînante possible. Sans me dénaturer ni chercher à lui plaire. Si ça lui parle, tant mieux, sinon d'autres aimeront. Dans le fond, je n'ai besoin que d'un seul lecteur.
Je n'ai pas beaucoup réfléchi, je suis venue ici. Mon instinct était bon : mon histoire est ultra zébrée. C'est nouveau pour moi tout ça, d'écrire pour être lue... J'essaie de ne pas trop m'en faire. Parfois, je me sens seule, aucune réaction, aucun retour, pourtant je vois bien qu'on clique. Cet exercice est libérateur, me libérer du regard de l'autre, et aussi de toutes les peurs en miroir que le manque de réaction excite.
En vrai, je doute qu'on m'ait lu depuis le début, déjà 40 épisodes, j'ai perdu les trois-quarts quand j'ai commencé à parlé de religion, en plus j'écris au fur et à mesure, c'est tout décousu mon truc. Mais les épisodes sont assez autonomes et je fais des petites intros en début, ça permet de rentrer dedans plus facilement.
Qu'en penses-tu ? Est-ce que tu m'as lu Confiteor ?
Shadow Boxeur a son idée du lecteur aussi.
C'est une aventure. Je n'avais pas prévu d'écrire cette histoire, ni la tournure qu'elle allait prendre. En commençant à l'écrire et à la poster, je ne me doutais pas que mon mariage allait exploser et que j'allais tomber éperdument amoureuse de l'homme qui l'a initié.
Je me suis mise à écrire ici, pour ne pas écrire au principal concerné. Comme une substitution pour ne pas pourrir sa boîte mail.
En me demandant le silence, il m'a offert un magnifique cadeau. Celui de la concrétisation d'un doux rêve secret.
Cette histoire me révèle à moi-même.
Un grand merci l'ami.
@Shadow Boxeur : Merci pour le poème
Quelle ôde à ta ville !
Tu parles d'ancrage et d'encrer également, de se mentir toujours et encore, que parler ne va pas de soi... Comme il résonne en moi...
Tu me donnes envie d'en faire de même, une ôde à mon ancienne ville d'adoption, que j'ai quitté pour voir le monde en grand.
Et pour la poésie, c'est un cap à passer....
Invité- Invité
Re: J'avais l'air presque normale
J'vais écrit ça sur le lecteur il y a peu, et deux autres mots qui me venaient à l'esprit si je me demandais quelles opportunités pourraient déclencher un livre qui irait jusqu'à son terme.
[ L'idée d'un lecteur ou d'une lectrice me semble opportune. Sauf à se parler à soi, ce qui serait sans fin, une lecteur/trice m'apparaît indispensable. Réel ou imaginaire.
Dans un autre sens, que ce projet d'écriture soit en lui-même une lecture me semble également nécessaire, un bon moteur d'écriture. Une lecture qui précède l'écriture, donne une interprétation du réel, avec en conséquence derrière l'écriture un projet de don, d'une lecture à offrir en partage, plus que qu'une suite de pages même au style et à l'intrigue bien ficelés.
Une lecture de soi dans l'écriture d'un autre que soi, pour un autre que soi. Cela me semble important aussi, comme un élan, un moteur là encore, qui n'est pas près de s'épuiser. Que l'écriture donne à se découvrir, dans tous les sens du terme.
Tous les sens du terme. Je m'effare de ce que j'écris. Voilà bien une chose dont je ne peux m'empêcher, qui m'est nécessaire, ou plutôt un plaisir. Caresser les mots, les laisser exprimer tous leur sens, prendre vie, se déployer.
Lecture, lecteur, lectrice, oui, je retiens ces mots comme opportunité. Plutôt lecteur/trice sans lesquels il n'y a pas de lecture.
L'idée d'un dénouement me vient également. Quelque chose à dénouer dans l'écriture, qui donne un souffle à l'écriture. Lui fixe un terme aussi.
Un dénouement en soi, c'est bien l'idée d'un livre objet, mais également dans le soi de celui qui écrit, qui le poussera à poursuivre l'écriture, un livre sujet.
Plus que l'opportunité de trouver un bon sujet, un bon dénouement.
Plus profond encore, je m'en rends compte en l'écrivant, l'idée que ce livre, le temps d'une lecture, mais aussi tout le temps de l'écriture, fera naître, portera l'idée "des nous qui mentent souvent".
Ou plutôt, le temps de l'écriture, écrire à la personne du nous, pour un nous, ce nous dont je me sens si souvent dénoué, détaché.
Oui, l'idée de dénouement me semble une bonne opportunité.
Quoique cela mérite réflexion. J'ai déjà écrit un livre au moment d'un dénouement, lorsque la première femme de ma vie m'a quitté, au siècle dernier. En quelques jours. Inspiré par un autre livre, Adieu mon unique, si je me souviens bien. Dans la tristesse des correspondance d'Héloïse et Abélard. "Car mon cœur n'est pas avec moi mais avec toi. Et s'il n'est pas avec toi il n'est nulle part..". Des très belles lettres. J'y ai dénoué tout ce que je n'avais su lui dire. En larmes, elle m'a demandé pourquoi, au nom de quoi, je n'avais su lui dire tous ces mots...mais il était trop tard.
Un dénouement alors, oui, mais qui ne soit pas repli sur soi ni silence. Pour rester ouvert au monde dans l'écriture, tourné vers ce lecteur, cette lectrice, cela fait cohérence.
L'idée d'une échéance enfin.
Un terme auquel se tenir, à se fixer, où plutôt qui s'impose. Plutôt s'imposerait, je crois. Que le temps soit venu de refermer un livre resté ouvert, inachevé, sur son écriture.
Un terme fort. Qui me parle dans un autre sens, de fin d'une trajectoire vers l'échec, comme de réflexion sur la "mise en échec" de cette trajectoire qui jusque là n'a pas fait se refermer un livre, ou peut-être s'ouvrir le bon livre, le livre qu'il fallait pour arriver à échéance.
Une échéance qui nous échappe peut-être. Peut-être faut-il attendre que le moment soit venu d'écrire un livre jusqu'à son terme. Par l'irruption d'un lecteur, d'une lectrice qui sait.
Échéance me fait encore penser à crédit. Croire en soi, en ce livre, à ce livre en soi qui est là, qui doit être écris.
Plus lointain, échéance me fait aussi penser à échouage. Si l'échéance est dans le temps, l'échouage serait dans ou un espace. L'espace des yeux du lecteur ou de la lectrice peut-être.
Pas un échouage dramatique façon épave, mais un échouage volontaire, voulu, recherché, sur une île déserte restée jusque là inconnue.
Un échouage pour ne plus venir se poser à quai, sagement rangé et solidement amarré au milieu de la foule des autres navires.
Oui, échouage, la perspective que la fin de ce livre sera la découverte d'une nouvelle île, l'ouverture à la découverte de nouveaux rivages plutôt que fermeture dans une petite mort ou une clôture. ]
Quand je fais cela, chercher des mots je veux dire, je leur cherche ensuite un moteur, un autre mot. Comme le couple vitesse/accélération par exemple.
Quand j'y ai réfléchi, c'était quand...vendredi matin dernier, j'ai choisi ces mots là.
Pour l'échéance j'ai choisi le mot destin. Si cela doit arriver à échéance, c'est que c'était le destin. Il y aussi cette idée, même si ce n'est pas son sens, de voir dans échéance l'acte d'échouer, l'actualisation de l'échec. Dans ce cas, l'opportunité, par l'écriture peut-être de faire mentir le destin. C'est un peu cela aussi que je vois dans les livres et l'écriture avec les costumes et les vies imaginaires qu'ils procurent, et font mentir le destin. Comme une intrigue bien ficelée fait aussi mentir le destin, amenant le lecteur à une issue qu'il n'avait pas imaginée.
Pour le dénouement, j'avais choisi intrigue ou intrigante. Il y a évidemment le sens premier, d'une nécessaire intrigue. Mais j'y vois aussi l'écrivain intriguer pour fasciner, amener le lecteur dans ses fils, se cacher, se dissimuler aussi derrière ses personnages, ses décors. Peut-être le lecteur aussi, qui trouve les lignes, ces pages intrigantes. Qui lui donneront peut-être une fois la lecture achevée un sentiment intrigant qui a dénoué quelque chose en lui, sans qu'il puisse vraiment le définir.
Pour le lecteur/lectrice, j'avais choisi psychologie/psychologique. Je ne vois plus trop, là maintenant, ce qui m'a donné ces mots vendredi. Peut-être pour garder l'idée que si l'on s'écrit soi, si l'on écrit pour soi, il n'y aura pas de lecteur si on ne lui écrit pas. Qu'il est peut-être nécessaire de se mettre dans cette disposition, d'imaginer lui écrire, lui parler, penser au fil de la lecture.
Curieux Mandala qui parlant alors de moi, avec mes mots, me dirait une opportunité dans l'écriture se voir l'échéance d'un dénouement par les lectures d'un livre achevé. Et le destin d'une intrigante psychologie...Fichu Mandala. Sa lecture complète devrait me surprendre mais il manque encore des mots pour le faire tourner. Plus tard.
Bonne journée !
[ L'idée d'un lecteur ou d'une lectrice me semble opportune. Sauf à se parler à soi, ce qui serait sans fin, une lecteur/trice m'apparaît indispensable. Réel ou imaginaire.
Dans un autre sens, que ce projet d'écriture soit en lui-même une lecture me semble également nécessaire, un bon moteur d'écriture. Une lecture qui précède l'écriture, donne une interprétation du réel, avec en conséquence derrière l'écriture un projet de don, d'une lecture à offrir en partage, plus que qu'une suite de pages même au style et à l'intrigue bien ficelés.
Une lecture de soi dans l'écriture d'un autre que soi, pour un autre que soi. Cela me semble important aussi, comme un élan, un moteur là encore, qui n'est pas près de s'épuiser. Que l'écriture donne à se découvrir, dans tous les sens du terme.
Tous les sens du terme. Je m'effare de ce que j'écris. Voilà bien une chose dont je ne peux m'empêcher, qui m'est nécessaire, ou plutôt un plaisir. Caresser les mots, les laisser exprimer tous leur sens, prendre vie, se déployer.
Lecture, lecteur, lectrice, oui, je retiens ces mots comme opportunité. Plutôt lecteur/trice sans lesquels il n'y a pas de lecture.
L'idée d'un dénouement me vient également. Quelque chose à dénouer dans l'écriture, qui donne un souffle à l'écriture. Lui fixe un terme aussi.
Un dénouement en soi, c'est bien l'idée d'un livre objet, mais également dans le soi de celui qui écrit, qui le poussera à poursuivre l'écriture, un livre sujet.
Plus que l'opportunité de trouver un bon sujet, un bon dénouement.
Plus profond encore, je m'en rends compte en l'écrivant, l'idée que ce livre, le temps d'une lecture, mais aussi tout le temps de l'écriture, fera naître, portera l'idée "des nous qui mentent souvent".
Ou plutôt, le temps de l'écriture, écrire à la personne du nous, pour un nous, ce nous dont je me sens si souvent dénoué, détaché.
Oui, l'idée de dénouement me semble une bonne opportunité.
Quoique cela mérite réflexion. J'ai déjà écrit un livre au moment d'un dénouement, lorsque la première femme de ma vie m'a quitté, au siècle dernier. En quelques jours. Inspiré par un autre livre, Adieu mon unique, si je me souviens bien. Dans la tristesse des correspondance d'Héloïse et Abélard. "Car mon cœur n'est pas avec moi mais avec toi. Et s'il n'est pas avec toi il n'est nulle part..". Des très belles lettres. J'y ai dénoué tout ce que je n'avais su lui dire. En larmes, elle m'a demandé pourquoi, au nom de quoi, je n'avais su lui dire tous ces mots...mais il était trop tard.
Un dénouement alors, oui, mais qui ne soit pas repli sur soi ni silence. Pour rester ouvert au monde dans l'écriture, tourné vers ce lecteur, cette lectrice, cela fait cohérence.
L'idée d'une échéance enfin.
Un terme auquel se tenir, à se fixer, où plutôt qui s'impose. Plutôt s'imposerait, je crois. Que le temps soit venu de refermer un livre resté ouvert, inachevé, sur son écriture.
Un terme fort. Qui me parle dans un autre sens, de fin d'une trajectoire vers l'échec, comme de réflexion sur la "mise en échec" de cette trajectoire qui jusque là n'a pas fait se refermer un livre, ou peut-être s'ouvrir le bon livre, le livre qu'il fallait pour arriver à échéance.
Une échéance qui nous échappe peut-être. Peut-être faut-il attendre que le moment soit venu d'écrire un livre jusqu'à son terme. Par l'irruption d'un lecteur, d'une lectrice qui sait.
Échéance me fait encore penser à crédit. Croire en soi, en ce livre, à ce livre en soi qui est là, qui doit être écris.
Plus lointain, échéance me fait aussi penser à échouage. Si l'échéance est dans le temps, l'échouage serait dans ou un espace. L'espace des yeux du lecteur ou de la lectrice peut-être.
Pas un échouage dramatique façon épave, mais un échouage volontaire, voulu, recherché, sur une île déserte restée jusque là inconnue.
Un échouage pour ne plus venir se poser à quai, sagement rangé et solidement amarré au milieu de la foule des autres navires.
Oui, échouage, la perspective que la fin de ce livre sera la découverte d'une nouvelle île, l'ouverture à la découverte de nouveaux rivages plutôt que fermeture dans une petite mort ou une clôture. ]
Quand je fais cela, chercher des mots je veux dire, je leur cherche ensuite un moteur, un autre mot. Comme le couple vitesse/accélération par exemple.
Quand j'y ai réfléchi, c'était quand...vendredi matin dernier, j'ai choisi ces mots là.
Pour l'échéance j'ai choisi le mot destin. Si cela doit arriver à échéance, c'est que c'était le destin. Il y aussi cette idée, même si ce n'est pas son sens, de voir dans échéance l'acte d'échouer, l'actualisation de l'échec. Dans ce cas, l'opportunité, par l'écriture peut-être de faire mentir le destin. C'est un peu cela aussi que je vois dans les livres et l'écriture avec les costumes et les vies imaginaires qu'ils procurent, et font mentir le destin. Comme une intrigue bien ficelée fait aussi mentir le destin, amenant le lecteur à une issue qu'il n'avait pas imaginée.
Pour le dénouement, j'avais choisi intrigue ou intrigante. Il y a évidemment le sens premier, d'une nécessaire intrigue. Mais j'y vois aussi l'écrivain intriguer pour fasciner, amener le lecteur dans ses fils, se cacher, se dissimuler aussi derrière ses personnages, ses décors. Peut-être le lecteur aussi, qui trouve les lignes, ces pages intrigantes. Qui lui donneront peut-être une fois la lecture achevée un sentiment intrigant qui a dénoué quelque chose en lui, sans qu'il puisse vraiment le définir.
Pour le lecteur/lectrice, j'avais choisi psychologie/psychologique. Je ne vois plus trop, là maintenant, ce qui m'a donné ces mots vendredi. Peut-être pour garder l'idée que si l'on s'écrit soi, si l'on écrit pour soi, il n'y aura pas de lecteur si on ne lui écrit pas. Qu'il est peut-être nécessaire de se mettre dans cette disposition, d'imaginer lui écrire, lui parler, penser au fil de la lecture.
Curieux Mandala qui parlant alors de moi, avec mes mots, me dirait une opportunité dans l'écriture se voir l'échéance d'un dénouement par les lectures d'un livre achevé. Et le destin d'une intrigante psychologie...Fichu Mandala. Sa lecture complète devrait me surprendre mais il manque encore des mots pour le faire tourner. Plus tard.
Bonne journée !
Shadow Boxeur- Messages : 1530
Date d'inscription : 22/04/2022
Age : 53
Localisation : Marseille
Re: J'avais l'air presque normale
Même pas foutu de bien le lire ce matin...
Opportunité pour finir l'écriture d'un bouquin (pour moi, avec mes mots) : l'échéance (l'heure est arrivée) d'un dénouement par/avec des lectures/lecteurs/lectrices du destin d'une intrigante psychologie.
ça doit être être ce qui se passe ici.
Opportunité pour finir l'écriture d'un bouquin (pour moi, avec mes mots) : l'échéance (l'heure est arrivée) d'un dénouement par/avec des lectures/lecteurs/lectrices du destin d'une intrigante psychologie.
ça doit être être ce qui se passe ici.
Shadow Boxeur- Messages : 1530
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Age : 53
Localisation : Marseille
Re: J'avais l'air presque normale
Quant à la poésie Amocore, je ne crois pas en écrire. En tout cas ce n'est pas ce que je fais ou veux faire quand j'écris ce genre de textes.
J'ai juste un sentiment ou une atmosphère que je laisse me gagner, je laisse flotter les mots, et puis j'en choisi un et de mots en mots rimés j'écris un truc d'une traite. Rimés, mais pas poésie encore, je pense.
J'ai juste un sentiment ou une atmosphère que je laisse me gagner, je laisse flotter les mots, et puis j'en choisi un et de mots en mots rimés j'écris un truc d'une traite. Rimés, mais pas poésie encore, je pense.
Shadow Boxeur- Messages : 1530
Date d'inscription : 22/04/2022
Age : 53
Localisation : Marseille
Re: J'avais l'air presque normale
Ce qui est fâcheux, pour s'exprimer, c'est parfois, quand on est fâché.
Il parait que détruire c'est mal, et que le mal c'est pas bien.
Pourtant, moi, j'ai construit, et détruit, mille fois.
Pour ne garder que l'immuable, l'inaltérable.
Ce que rien ne pouvait briser, en m'appliquant à faire de mon mieux pour briser tout ce qui était brisable.
Et je l'ai fait pour toutes choses.
Ma science, ma poésie, et même mes relations.
D'ailleurs, c'est pour cela que je n'en ai aucune, de relation.
Non pas que je sois trop élitiste. A la vérité, je n'ai aucun critère.
Mais car je n'ai rien pu conserver d'immuable, d'inaltérable, au sein de mes relations.
Aussi ai-je tout annihilé, jusqu'à l'essence. Et je n'ai trouvé aucune essence.
J'ai tout brisé. Tout. Et il ne restait plus rien d'imbrisable.
Alors je suis resté tout seul, avec mes morceaux.
Certains diront que c'est mal de briser.
Je crois, d'expertise, que ces gens ont peur de se briser...
En fait, ils ont surtout peur de ne rien trouver à l'arrivée.
Et je crois, également, d’expérience, que l'on peut faire confiance à l'intuition.
Mais moi, plus je me suis brisé, plus j'ai été entier.
J'ai brisé plein d'autres trucs, depuis.
Pour voir comment c'était dedans.
Faut dire que j'ai l'esprit du mécanicien, et l'altruisme du réparateur.
J'ai aussi un amour inné pour les cailloux jolis, qui bien souvent, se cachent dans des géodes banales.
Aussi ai-je découvert, qu'en fait, il n'y avait pas de différence entre l'homme de science et le poète.
Et que le passionné, quel qu'il soit, aime parler de ce qui est enfoui, caché.
Aussi ai-je fait des montagnes avec du vent.
Je les aurais écrasées dans un océan de pixel.
Avant d'y foutre le feu, parceque c'était joli.
J'ai alors compris que le détail était immense.
Et je n'ai plus accordé d'intérêt à l’infime.
Plutôt que de chercher mes détails au microscope, au télescope..
J'ai inventé le macroscope.
Et je suis parti à la recherche de ce qui était trop grand pour être vu.
Alors ai-je parlé de l'évidence.
Je suis allé voir les braves gens, pour leur parler de l'évidence.
Et ils me répondaient " Oui, c'est évident, tu n'as rien découvert".
Alors même qu'ils ignoraient ce qui était évident, assis sur des acquis qui prétendaient surplomber mes conclusions.
Encore que ces acquis étaient de minuscules fragments, sur lesquels une seule fesse n'aurait pas tenu.
Et pourtant, ils y tenaient, d'un équilibre profond.
Ces même gens, qui n'avaient jamais rien brisé de leurs vies.
Ils voulaient chier sur mes joyaux. Mais chier des paillettes.
M'obliger à être sympathique.
Et me punir si je manifestais ma peine.
Alors je les ai brisé. Pour les débarrasser du superflu.
Mais je n'ai récolté que de la poussière. Et même pas de la poussière d'ange.
Aussi des punitions pour avoir dit des gros-mots.
Il m'a été dit que j'étais coupable d'être un briseur.
Mais c'est pas vrai, j'ai pas choisi.
Ou alors, au quel cas, ils étaient coupables d'être aussi fragiles.
Et surtout vides, à l’intérieur.
Car ne craint pas le brisage, celui dont le cœur est immuable.
Idem pour les couilles, et tout ceux qui ont voulu me les briser se sont cassés les dents.
Quoi qu'il en soit, je m'amuse bien des prophètes, des inquisiteurs, et autres professionnels du bien.
Et ceux qui ont troqué leur visage pour un nom, seraient contents de s'encombrer d'un titre.
Menacés par le feu nucléaire, ils oublieraient encore de s'aimer, mais pas de parler de l'amour.
Ignoreront-ils encore, que je suis passé maitre dans l'art du sarcasme, en ne disant que la première des vérités.
Et qu'ils ne sont maitres d'aucune vérité, encore qu'ils incarnent le dernier des sarcasmes.
Ils parlent de l'amour immuable, quand leurs âmes quittent leurs corps à la moindre gifle.
Ils feront la loi du bisou. Et celle de la sympathie obligatoire.
Je ne leur offrirais mon amour, qu'en leur faisant pleurer toutes les larmes de leurs corps.
Et s'ils parlent toujours d'amour après, je les laisserais m'aimer.
Ils viendront me dire que mon cœur est froid, sans venir le réchauffer.
Encore qu'ils le savent autant que moi, leurs poitrines ne connaissent que le vide et le silence.
Je n'ai jamais eu peur de m'exprimer.
Je construirais des montagnes pour briser des cloportes.
Puisse leurs carapaces les protéger.
Ce n'est pas disproportionné, c'est seulement leur montrer du respect.
Seulement l'amour de l'art, et ma façon de les aimer.
Il parait que détruire c'est mal, et que le mal c'est pas bien.
Pourtant, moi, j'ai construit, et détruit, mille fois.
Pour ne garder que l'immuable, l'inaltérable.
Ce que rien ne pouvait briser, en m'appliquant à faire de mon mieux pour briser tout ce qui était brisable.
Et je l'ai fait pour toutes choses.
Ma science, ma poésie, et même mes relations.
D'ailleurs, c'est pour cela que je n'en ai aucune, de relation.
Non pas que je sois trop élitiste. A la vérité, je n'ai aucun critère.
Mais car je n'ai rien pu conserver d'immuable, d'inaltérable, au sein de mes relations.
Aussi ai-je tout annihilé, jusqu'à l'essence. Et je n'ai trouvé aucune essence.
J'ai tout brisé. Tout. Et il ne restait plus rien d'imbrisable.
Alors je suis resté tout seul, avec mes morceaux.
Certains diront que c'est mal de briser.
Je crois, d'expertise, que ces gens ont peur de se briser...
En fait, ils ont surtout peur de ne rien trouver à l'arrivée.
Et je crois, également, d’expérience, que l'on peut faire confiance à l'intuition.
Mais moi, plus je me suis brisé, plus j'ai été entier.
J'ai brisé plein d'autres trucs, depuis.
Pour voir comment c'était dedans.
Faut dire que j'ai l'esprit du mécanicien, et l'altruisme du réparateur.
J'ai aussi un amour inné pour les cailloux jolis, qui bien souvent, se cachent dans des géodes banales.
Aussi ai-je découvert, qu'en fait, il n'y avait pas de différence entre l'homme de science et le poète.
Et que le passionné, quel qu'il soit, aime parler de ce qui est enfoui, caché.
Aussi ai-je fait des montagnes avec du vent.
Je les aurais écrasées dans un océan de pixel.
Avant d'y foutre le feu, parceque c'était joli.
J'ai alors compris que le détail était immense.
Et je n'ai plus accordé d'intérêt à l’infime.
Plutôt que de chercher mes détails au microscope, au télescope..
J'ai inventé le macroscope.
Et je suis parti à la recherche de ce qui était trop grand pour être vu.
Alors ai-je parlé de l'évidence.
Je suis allé voir les braves gens, pour leur parler de l'évidence.
Et ils me répondaient " Oui, c'est évident, tu n'as rien découvert".
Alors même qu'ils ignoraient ce qui était évident, assis sur des acquis qui prétendaient surplomber mes conclusions.
Encore que ces acquis étaient de minuscules fragments, sur lesquels une seule fesse n'aurait pas tenu.
Et pourtant, ils y tenaient, d'un équilibre profond.
Ces même gens, qui n'avaient jamais rien brisé de leurs vies.
Ils voulaient chier sur mes joyaux. Mais chier des paillettes.
M'obliger à être sympathique.
Et me punir si je manifestais ma peine.
Alors je les ai brisé. Pour les débarrasser du superflu.
Mais je n'ai récolté que de la poussière. Et même pas de la poussière d'ange.
Aussi des punitions pour avoir dit des gros-mots.
Il m'a été dit que j'étais coupable d'être un briseur.
Mais c'est pas vrai, j'ai pas choisi.
Ou alors, au quel cas, ils étaient coupables d'être aussi fragiles.
Et surtout vides, à l’intérieur.
Car ne craint pas le brisage, celui dont le cœur est immuable.
Idem pour les couilles, et tout ceux qui ont voulu me les briser se sont cassés les dents.
Quoi qu'il en soit, je m'amuse bien des prophètes, des inquisiteurs, et autres professionnels du bien.
Et ceux qui ont troqué leur visage pour un nom, seraient contents de s'encombrer d'un titre.
Menacés par le feu nucléaire, ils oublieraient encore de s'aimer, mais pas de parler de l'amour.
Ignoreront-ils encore, que je suis passé maitre dans l'art du sarcasme, en ne disant que la première des vérités.
Et qu'ils ne sont maitres d'aucune vérité, encore qu'ils incarnent le dernier des sarcasmes.
Ils parlent de l'amour immuable, quand leurs âmes quittent leurs corps à la moindre gifle.
Ils feront la loi du bisou. Et celle de la sympathie obligatoire.
Je ne leur offrirais mon amour, qu'en leur faisant pleurer toutes les larmes de leurs corps.
Et s'ils parlent toujours d'amour après, je les laisserais m'aimer.
Ils viendront me dire que mon cœur est froid, sans venir le réchauffer.
Encore qu'ils le savent autant que moi, leurs poitrines ne connaissent que le vide et le silence.
Je n'ai jamais eu peur de m'exprimer.
Je construirais des montagnes pour briser des cloportes.
Puisse leurs carapaces les protéger.
Ce n'est pas disproportionné, c'est seulement leur montrer du respect.
Seulement l'amour de l'art, et ma façon de les aimer.
Invité- Invité
Re: J'avais l'air presque normale
Merci Shadow Boxeur pour cette contribution publique très riche, il y a beaucoup de pistes... Je les reprendrai plus tard promis, de longs échanges en perspective !
Merci pour cette approche qui enlève la pression.
J'ai envie d'écrire en rythme, mais j'ai la trouille.
J'ai demandé à Quatre de m'apprendre, ses poèmes sont sublimes.
AND QUATRE IS BACK
Shadow Boxeur a écrit:Quant à la poésie Amocore, je ne crois pas en écrire. En tout cas ce n'est pas ce que je fais ou veux faire quand j'écris ce genre de textes.
J'ai juste un sentiment ou une atmosphère que je laisse me gagner, je laisse flotter les mots, et puis j'en choisi un et de mots en mots rimés j'écris un truc d'une traite. Rimés, mais pas poésie encore, je pense.
Merci pour cette approche qui enlève la pression.
J'ai envie d'écrire en rythme, mais j'ai la trouille.
J'ai demandé à Quatre de m'apprendre, ses poèmes sont sublimes.
AND QUATRE IS BACK
Invité- Invité
Re: J'avais l'air presque normale
Pardon du délai de réponse.
Quel plaisir de vous lire, comme vous écrivez bien ! Chacun à sa façon, avec des styles, un message et un contenu très différents.
Quatre je trouve ce texte très bon. Tu es parti ? J'ai dû louper un épisode encore. Briser les gens, carrément ! J'ai, pour ma part, appris de mes erreurs et ne donne l'heure que lorsqu'on me la demande explicitement.. Du coup, la plupart du temps, je me tais. J'espère que tu reviendras quand même. ZC peut être confrontant, mais tu peux y faire face de par ton vécu.
Merci beaucoup Shadow Boxeur pour ta réflexion. Je te lis, je te relis... Je suis admirative par ta capacité à enchaîner les idées et à les suivre, les développer aussi élégamment.
Des très belles lettres. J'y ai dénoué tout ce que je n'avais su lui dire. En larmes, elle m'a demandé pourquoi, au nom de quoi, je n'avais su lui dire tous ces mots...mais il était trop tard.
Un dénouement alors, oui, mais qui ne soit pas repli sur soi ni silence. Pour rester ouvert au monde dans l'écriture, tourné vers ce lecteur, cette lectrice, cela fait cohérence.
Pour l'échéance j'ai choisi le mot destin. Si cela doit arriver à échéance, c'est que c'était le destin. Il y aussi cette idée, même si ce n'est pas son sens, de voir dans échéance l'acte d'échouer, l'actualisation de l'échec. Dans ce cas, l'opportunité, par l'écriture peut-être de faire mentir le destin.
Je crois que j'écris dans cette optique-là.
Ecrire également pour ne pas subir les événements. Je ne suis certes pas la scénariste dans l'histoire que je raconte, mais la narratrice, et j'exploite cette marge de manoeuvre à son maximum. Le même incident peut être amené, décrypté, tourné, narré de façons diverses et opposées. Le travailler dans l'espoir de transformer la tragédie grecque en une éclosion de sagesse.
Dans mon cas, j'avais essayé les échéances, et rien n'a marché. Et maintenant j'ai un calendrier, ou compte-à-rebours intuitif. Le temps de concrètement changé de vie. L'objectif est clair : 100 épisodes. Pourquoi 100 et pas 101 ou 200 ? Aucune idée.
Tu parlais de dénouement, j'ai déjà écrit l'épisode final, le dénouement de cette histoire est clair et en même temps ouvert. J'aime les fins ouvertes, celles qui laissent sur la faim, qui nous fait en redemander, même si mon cerveau préfère les chutes avec une fin fermée, comme cela il peut fermer la porte et passer à autre chose.
J'ai écrit très tôt sur les traumas et je voulais les poster. Impossible. Ils arriveront dans le bouquet final, épisode 98 et 99. Nous approchons la cinquaine déjà, je peine à finir et clôturer l'intrigue principale qui avait démarré l'histoire, pour laisser place à l'intrigue secondaire, un récit autobiographique, mais qui ramènera en looping à la fin l'intrigue première afin qu'elles fusionnent entièrement, avec un sentiment d'évidence à la fin d'une démonstration qui n'a rien de mathématique.
Shadow Boxeur, j'ai peur de redevenir muette et de me taire avant d'avoir amené cette histoire à son terme.
Je trouve mon style raplapla, anecdotique, chiant. Je sais bien que dans mon cas, ça n'est pas l'essentiel, qu'il est un véhicule pour aller à l'épisode 100.
Mais que fais-tu dans ces cas-là ?
Je voulais te demander si tu lisais beaucoup également ? Et que lis-tu ? Tu évoquais les correspondances d'Héloïse et Abélard également.
Invité- Invité
Re: J'avais l'air presque normale
Bonjour Amocore, j'ai traîné à répondre, pardon, je me perds un peu dans cet univers ZC que je découvre.
Amocore...je n'arrive pas encore à savoir ce que je ressens derrière ce nom...un truc connu, j'en vois les contours mais sans savoir en dire le nom...comme quand tu cherche un truc que tu as sur le bout de la langue mais ça te revient pas. Bref...ce n'est pas le sujet.
Je n'ai pas de doute que tu ne deviendras pas muette dans ton compte à rebours, il faut d'ailleurs que je reprenne, j'ai peut-être raté quelques numéros.
Muette tu ne l'es pas et ne pourras jamais l'être.
Quant à ton style, je ne suis pas écrivain, je ne pourrai malheureusement guère t'aider.
Tu en as un dans tes écrits.
Que tu le trouves raplapla, anecdotique, chiant...ne signifie peut-être seulement que ce n'est pas ton style.
Tu trouves en fait que ce n'est pas toi, peut-être.
Ne prends pas mal ce que je vais écrire, je t'en prie.
J'ai l'impression que tu écris avec l'idée que tu dois mettre un style pour être lue.
c'est probablement nécessaire pour être lue, éditée, je ne sais pas, je n'ai jamais pris le temps de chercher à être édité.
Quand je te lis, et c'est agréable quoi que tu penses de ton style, j'ai l'impression que tu écris derrière une vitre polarisée. Tu sais, pas une vitre transparente, une vitre qui cache un peu, déforme, ne montre que des ombres.
Tu réfléchis à ta façon d'écrire. Encore une fois, j'imagine que c'est une bonne idée pour un écrivain.
De mon expérience, je sais que quand j'écris pour être lu, je trouve ça nul. Je le fais parfois, pour essayer d'expliquer. Comme ce lexique donné à ma compagne. Je devrais dire ex compagne maintenant. Ou ce vieux livre écrit il y a une vingtaine d'années.
Je sais aussi que quand j'écris, comme si je n'écrivais que pour moi, en me laissant aller à être moi...je fais souvent couler des larmes, ou fait naître des sourires, c'est selon...écrire en écoutant ma musique intérieure, mes rythmes, mes divagations...l'inconvénient, c'est que pour garder un fil c'est compliqué...avec des humeurs, des sentiments changeants.
Drôle d'idée, mais ce n'est pas qu'une idée, de savoir que quand j'ai tant pleuré en écrivant certaines lignes...les larmes se transmettront...
Tu as encore pas mal de numéros dans ton compte à rebours pour libérer ton style, ou après tout ne pas te poser cette question.
Voili, voilou.
Quant à lire, voilà quelques mois que je ne lis guère. Enfin pas pour le plaisir de lire. Compliqué de trouver un bouquin qui t'arrête pour le lire lentement mot à mot, sans le lire en diagonale et avoir tout compris rien qu'en le feuilletant, ou cru tout comprendre.
Mais oui j'ai beaucoup lu. Avec des périodes...histoire médiéviale...SF...sociologie...philosophie...management...littérature russe...polar US...politique...etc...
Mais là...calme plat. Je pourrais me mettre à lire sur les zèbres mais quelque chose me freine...pas envie.
Je reviendrais dans le week end te donner encore quelques mots si tu permets.
D'ici là, lâche ton style et oublie toi dans l'écriture !
Amocore...je n'arrive pas encore à savoir ce que je ressens derrière ce nom...un truc connu, j'en vois les contours mais sans savoir en dire le nom...comme quand tu cherche un truc que tu as sur le bout de la langue mais ça te revient pas. Bref...ce n'est pas le sujet.
Je n'ai pas de doute que tu ne deviendras pas muette dans ton compte à rebours, il faut d'ailleurs que je reprenne, j'ai peut-être raté quelques numéros.
Muette tu ne l'es pas et ne pourras jamais l'être.
Quant à ton style, je ne suis pas écrivain, je ne pourrai malheureusement guère t'aider.
Tu en as un dans tes écrits.
Que tu le trouves raplapla, anecdotique, chiant...ne signifie peut-être seulement que ce n'est pas ton style.
Tu trouves en fait que ce n'est pas toi, peut-être.
Ne prends pas mal ce que je vais écrire, je t'en prie.
J'ai l'impression que tu écris avec l'idée que tu dois mettre un style pour être lue.
c'est probablement nécessaire pour être lue, éditée, je ne sais pas, je n'ai jamais pris le temps de chercher à être édité.
Quand je te lis, et c'est agréable quoi que tu penses de ton style, j'ai l'impression que tu écris derrière une vitre polarisée. Tu sais, pas une vitre transparente, une vitre qui cache un peu, déforme, ne montre que des ombres.
Tu réfléchis à ta façon d'écrire. Encore une fois, j'imagine que c'est une bonne idée pour un écrivain.
De mon expérience, je sais que quand j'écris pour être lu, je trouve ça nul. Je le fais parfois, pour essayer d'expliquer. Comme ce lexique donné à ma compagne. Je devrais dire ex compagne maintenant. Ou ce vieux livre écrit il y a une vingtaine d'années.
Je sais aussi que quand j'écris, comme si je n'écrivais que pour moi, en me laissant aller à être moi...je fais souvent couler des larmes, ou fait naître des sourires, c'est selon...écrire en écoutant ma musique intérieure, mes rythmes, mes divagations...l'inconvénient, c'est que pour garder un fil c'est compliqué...avec des humeurs, des sentiments changeants.
Drôle d'idée, mais ce n'est pas qu'une idée, de savoir que quand j'ai tant pleuré en écrivant certaines lignes...les larmes se transmettront...
Tu as encore pas mal de numéros dans ton compte à rebours pour libérer ton style, ou après tout ne pas te poser cette question.
Voili, voilou.
Quant à lire, voilà quelques mois que je ne lis guère. Enfin pas pour le plaisir de lire. Compliqué de trouver un bouquin qui t'arrête pour le lire lentement mot à mot, sans le lire en diagonale et avoir tout compris rien qu'en le feuilletant, ou cru tout comprendre.
Mais oui j'ai beaucoup lu. Avec des périodes...histoire médiéviale...SF...sociologie...philosophie...management...littérature russe...polar US...politique...etc...
Mais là...calme plat. Je pourrais me mettre à lire sur les zèbres mais quelque chose me freine...pas envie.
Je reviendrais dans le week end te donner encore quelques mots si tu permets.
D'ici là, lâche ton style et oublie toi dans l'écriture !
Shadow Boxeur- Messages : 1530
Date d'inscription : 22/04/2022
Age : 53
Localisation : Marseille
Re: J'avais l'air presque normale
Le Shadow Boxeur, toujours un plaisir de te lire. Tu m'écris si tu veux, quand tu veux, peux. Je comprends, moi-même j'étais très occupée. Et puis il me faut un certain temps aussi pour réfléchir, prendre de la distance et laisser tourner en arrière plan avant de pouvoir formuler une réponse. Je me rends compte que cela peut aussi créer une distance émotionnelle avec l'autre, involontairement, ou inconsciemment. J'aime la temporalité plus lente du forum.
Merci beaucoup pour ton feedback, j'en ai besoin. Quelle prévenance à ménager ma sensibilité ! C'est drôle que tu parles de vitre polarisée, je pensais à du verre cannelé pour ma part...
Figure-toi que j'ai relu les derniers épisodes, mais cette fois-ci de mon téléphone portable et l'expérience était tout autre. Le regard neuf, je me suis dit que si j'étais mon lecteur idéal, ultime, l'homme qui me fait écrire, si je recevais cette longue histoire d'amour, même écrite avec les pieds, j'en serais touchée.
L'essentiel est là. Car elle est écrite avec le coeur, un coeur cannelé et polarisé, certes ! Mais la chape de béton a explosé, le silence a été brisé, on avance. Doucement...
Voilà tous les stratagèmes des peurs, de l'ego, pour me faire arrêter d'écrire. La critique acerbe.
Bien évidemment que je cache ! Pourquoi je me suis embarquée là dedans ? Pourquoi je me soumets à cet exercice si difficile de montrer ? Car je suis venue ici dire ma vérité. Mais c'est tellement périlleux...
D'ailleurs, je voulais te demander sur ton fil du lexique : n'as-tu pas froid ? De te montrer à nu comme tu le fais ? j'y ai pensé en te lisant... Je commence à me sentir déjà tellement vulnérable... Et je suis frileuse, toujours un châle, une veste sous la main, et émotionnellement aussi. Comment fais-tu pour te sentir à l'aise ?
On se rejoint, tu me dis que tu trouvais ton lexique écrit pour être lu nul, mais quel merveilleux cadeau pour ton ex compagne, quelle marque d'amour !
C'est aussi ce que je tente de faire, un mode d'emploi a posteriori : pourquoi je me suis comportée ainsi, ce qu'il s'est réellement passé de mon côté. Non pas pour me justifier, je reconnais le mal que j'ai fait et je le regrette, mais pour expliquer, donner des clés permettant de comprendre et de pardonner. Mon histoire est une grande demande de pardon, une longue déclaration d'amour.
J'ai envie de lui écrire des lettres d'amour. Les poster ici car il faut bien les envoyer quelque part. Ma morale m'en empêche, me fait souffrir... ça n'est pas correct, il faut ronger mon frein et attendre d'être une situation qui ne me causerait plus de cas de conscience. Ma vie actuellement est une attente. Attente de la machine administrative, attente du feu vert, attente de me jeter dans le vide.
Concernant le fait d'écrire sans vouloir être lue. Quelques anciens épisodes ont été écrits ainsi... sinon j'ai énormément écrit en secret, ça relève du journal intime, je trouve cela beaucoup moins intéressant pour ma part.
Je reviendrais dans le week end te donner encore quelques mots si tu permets.
D'ici là, lâche ton style et oublie toi dans l'écriture !
Tu sais bien que ton apport est bienvenu et apprécié.
Merci pour les encouragements
Edit : pour moi tu es écrivain et il serait bon de te prendre un peu plus au sérieux.
N'as-tu jamais songé à te faire éditer ?
Invité- Invité
Re: J'avais l'air presque normale
.
Dernière édition par Amocore le Jeu 12 Jan 2023 - 0:30, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: J'avais l'air presque normale
Amocore a écrit: Comment expliquer le refus acharné de l'amour pour ne pas faire face au désamour tragique de sa vie ?
Parce que souvent, certain(e)s ont peur. Peur de quelque chose qui les dépasse, peur de n'être pas à la hauteur, ou simplement peur de ne pas pouvoir donner autant que ce qu'ils(elles) reçoivent.
Je parle en connaissance de cause, j'ai eu 3 compagnes atteintes de ce "malaise". Qui n'est pas facile à identifier, et encore moins à reconnaître....
Mentounasc- Messages : 2284
Date d'inscription : 16/01/2019
Age : 68
Localisation : Autour de Monaco
Re: J'avais l'air presque normale
Bonjour Amocore,
Tic toc tic toc tic toc....
Ce que tu écris me fait un peu peur d'une bombe à retardement que tu ferais et regarderais exploser.
Je crois que je préférerais un désamorçage, ou un déminage !
On s'approche de la bombe à retardement, avec des protections.
On la regarde sous toute les coutures, sans trop toucher.
Et quand on a compris son mécanisme, on trouve le fil qu'il faut couper pour la neutraliser.
Alors on peut la déplacer et aller la poser dans un coin où on la fera exploser en toute sécurité, à bonne distance, sans blesser personne.
A bonne distance, ça me semble important ça, maintenant que j'y pense.
Bonne journée, et bonne écriture "secure" !
Tic toc tic toc tic toc....
Ce que tu écris me fait un peu peur d'une bombe à retardement que tu ferais et regarderais exploser.
Je crois que je préférerais un désamorçage, ou un déminage !
On s'approche de la bombe à retardement, avec des protections.
On la regarde sous toute les coutures, sans trop toucher.
Et quand on a compris son mécanisme, on trouve le fil qu'il faut couper pour la neutraliser.
Alors on peut la déplacer et aller la poser dans un coin où on la fera exploser en toute sécurité, à bonne distance, sans blesser personne.
A bonne distance, ça me semble important ça, maintenant que j'y pense.
Bonne journée, et bonne écriture "secure" !
Shadow Boxeur- Messages : 1530
Date d'inscription : 22/04/2022
Age : 53
Localisation : Marseille
Re: J'avais l'air presque normale
Mentounasc a écrit:Amocore a écrit: Comment expliquer le refus acharné de l'amour pour ne pas faire face au désamour tragique de sa vie ?
Parce que souvent, certain(e)s ont peur. Peur de quelque chose qui les dépasse, peur de n'être pas à la hauteur, ou simplement peur de ne pas pouvoir donner autant que ce qu'ils(elles) reçoivent.
Je parle en connaissance de cause, j'ai eu 3 compagnes atteintes de ce "malaise". Qui n'est pas facile à identifier, et encore moins à reconnaître....
Merciiiiii
Ce sentiment d'urgence d'un coup. Tic toc tic toc. Le temps tu l'étires, tu le rallonges, tu l'accélères, tu le fais tourbillonner. Quelle idée de vouloir chercher midi à quatorze heures dans un autre espace temps !!
Tu me rappelles que j'ai voulu aller trop vite, taper dans le dur trop tôt, j'ai omis cette couche-ci. Les peurs, les mécanismes de défense egotique, la construction fragile... J'ai cinquante épisodes pour explorer la question.
Comme j'aimerais parler ton language, précis, net, droit au but. Mais je n'aurais plus d'histoire à écrire, à développer...
@ Shadow Boxeur : surtout ne t'inquiète pas pour moi, niveau déminage, j'ai de l'expérience haha à la place cette nuit, j'ai écrit une lettre d'amour, douce, très douce.... Belle journée sous le soleil de Marseille
Invité- Invité
Re: J'avais l'air presque normale
.
Dernière édition par Amocore le Jeu 12 Jan 2023 - 0:30, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: J'avais l'air presque normale
Bonjour Amocore,
ta réflexion m'a un peu tourné dans la tête, elle m'a donné une intuition immédiate mais il fallait que des morceaux se mettent en place, se connectent.
Pas encore très simple à expliquer.
Ce n'est pas de la méthode d'écriture, juste quelques idées.
Sur ta thématique centrale, je me dis que la résumer à un mot n'est peut-être pas suffisant, même si cela est nécessaire pour en fixer le coeur.
Peut-être une courte phrase qui commence par c'est l'histoire de...
Une phrase qui en elle même pose question, et à laquelle tu n'as pas forcément la réponse quand tu commences à écrire. En tout cas, qui pose question aussi au lecteur. Mais comment ça va se passer cette histoire ? Je suis curieux de lire ça.
Qu'est-ce que je pourrais imaginer comme phrase, par exemple ?
C'est l'histoire...
C'est l'histoire d'une jeune femme qui après bien des combats, découvre en devenant écrivain que le non-dit n'est pas le tû mais l'à-venir et rencontre son destin. (au début le non-dit la tue, à la fin elle l'a vaincu, mais comment, c'est toute l'histoire, mais pas seulement en le disant, ça serait une histoire ordinaire, peut-être même sans le dire)
Ce n'est probablement pas très clair, mais j'espère que tu vois l'idée de l'intérêt de cette petite réflexion avec cette phrase "C'est l'histoire de...".
De la une idée sur tes péripéties aussi. Tu les vois comme obstacles sur le chemin d'un dénouement.
C'est une de leurs dimensions mais je pense qu'il peut y en avoir d'autres.
Dans le sens où elles...font l'histoire.
Comment dire...péripétie au sens de revirement.
L'histoire prenait une direction...le lecteur se pensait entraîné dans une direction...péripétie...fin de chapitre...et là, nouveau chapitre, c'est dans une autre direction que l'histoire l'emmène, le surprenant, le captivant pour le coup.
Ca m'est arrivé d'écrire comme ça. En me demandant à chaque péripétie se qui pourrait se passer ensuite. Et faire le tri des options. Dans la vraie vie ça se passerait comme ça...mais là on est dans une histoire, dans quelque chose d'extra-ordinaire, donc trouver une autre voie.
Il y a un autre truc, mais moins clair à expliciter, lié au revirement.
Comment l'écrire. Un histoire de tiers exclu et de tiers inclus.
Tu as l'histoire "de base", celle du narrateur, ton personnage. Tout ne sera pas écrit de son histoire.
Tu as l'histoire écrite par l'écrivain, qui avec de la technique, sélectionne ce qu'il va écrire de l'histoire du personnage et le met en forme, en style.
Et il y a ce tiers, inclus ou exclus, qu'est l'auteur, toi.
C'est pas très clair...je peux écrire un polar moyen en restant tiers exclu, il suffit d'appliquer quelques recettes qui fonctionnent. D'ailleurs, si tu lis beaucoup de polars, tu finis par repérer ces recettes et ils finissent par t'ennuyer.
Jusqu'à ce que tu tombe sur un polar "tiers inclus" avec un auteur qui invente une nouvelle recette, la sienne.
J'aimais bien cette façon d'écrire. Dans laquelle tu es tiers-inclus, tu te surprends toi-même en écrivant l'histoire. (tiers exclu, tu t'observes, tu observes tes personnages mais c'est eux qui ont la main sur l'histoire).
Face à cette péripétie, qu'est-ce que je ferais ? qu'est-ce que j'ai toujours fait ? mais là c'est une histoire extra-ordinaire que j'écris (à moins que tu n'écrives une bio), donc qu'est-ce que je pourrais faire d'extra-ordinaire ?
Ce qui, parfois, peut changer ta façon de penser, te fait te découvrir, et va savoir, t'apprend à faire des trucs extraordinaires.
Tu me diras si c'est trop énigmatique ce truc de tiers inclus/exclus...
Bonne écriture ou bonne cuisine pour inventer ta recette !
ta réflexion m'a un peu tourné dans la tête, elle m'a donné une intuition immédiate mais il fallait que des morceaux se mettent en place, se connectent.
Pas encore très simple à expliquer.
Ce n'est pas de la méthode d'écriture, juste quelques idées.
Sur ta thématique centrale, je me dis que la résumer à un mot n'est peut-être pas suffisant, même si cela est nécessaire pour en fixer le coeur.
Peut-être une courte phrase qui commence par c'est l'histoire de...
Une phrase qui en elle même pose question, et à laquelle tu n'as pas forcément la réponse quand tu commences à écrire. En tout cas, qui pose question aussi au lecteur. Mais comment ça va se passer cette histoire ? Je suis curieux de lire ça.
Qu'est-ce que je pourrais imaginer comme phrase, par exemple ?
C'est l'histoire...
C'est l'histoire d'une jeune femme qui après bien des combats, découvre en devenant écrivain que le non-dit n'est pas le tû mais l'à-venir et rencontre son destin. (au début le non-dit la tue, à la fin elle l'a vaincu, mais comment, c'est toute l'histoire, mais pas seulement en le disant, ça serait une histoire ordinaire, peut-être même sans le dire)
Ce n'est probablement pas très clair, mais j'espère que tu vois l'idée de l'intérêt de cette petite réflexion avec cette phrase "C'est l'histoire de...".
De la une idée sur tes péripéties aussi. Tu les vois comme obstacles sur le chemin d'un dénouement.
C'est une de leurs dimensions mais je pense qu'il peut y en avoir d'autres.
Dans le sens où elles...font l'histoire.
Comment dire...péripétie au sens de revirement.
L'histoire prenait une direction...le lecteur se pensait entraîné dans une direction...péripétie...fin de chapitre...et là, nouveau chapitre, c'est dans une autre direction que l'histoire l'emmène, le surprenant, le captivant pour le coup.
Ca m'est arrivé d'écrire comme ça. En me demandant à chaque péripétie se qui pourrait se passer ensuite. Et faire le tri des options. Dans la vraie vie ça se passerait comme ça...mais là on est dans une histoire, dans quelque chose d'extra-ordinaire, donc trouver une autre voie.
Il y a un autre truc, mais moins clair à expliciter, lié au revirement.
Comment l'écrire. Un histoire de tiers exclu et de tiers inclus.
Tu as l'histoire "de base", celle du narrateur, ton personnage. Tout ne sera pas écrit de son histoire.
Tu as l'histoire écrite par l'écrivain, qui avec de la technique, sélectionne ce qu'il va écrire de l'histoire du personnage et le met en forme, en style.
Et il y a ce tiers, inclus ou exclus, qu'est l'auteur, toi.
C'est pas très clair...je peux écrire un polar moyen en restant tiers exclu, il suffit d'appliquer quelques recettes qui fonctionnent. D'ailleurs, si tu lis beaucoup de polars, tu finis par repérer ces recettes et ils finissent par t'ennuyer.
Jusqu'à ce que tu tombe sur un polar "tiers inclus" avec un auteur qui invente une nouvelle recette, la sienne.
J'aimais bien cette façon d'écrire. Dans laquelle tu es tiers-inclus, tu te surprends toi-même en écrivant l'histoire. (tiers exclu, tu t'observes, tu observes tes personnages mais c'est eux qui ont la main sur l'histoire).
Face à cette péripétie, qu'est-ce que je ferais ? qu'est-ce que j'ai toujours fait ? mais là c'est une histoire extra-ordinaire que j'écris (à moins que tu n'écrives une bio), donc qu'est-ce que je pourrais faire d'extra-ordinaire ?
Ce qui, parfois, peut changer ta façon de penser, te fait te découvrir, et va savoir, t'apprend à faire des trucs extraordinaires.
Tu me diras si c'est trop énigmatique ce truc de tiers inclus/exclus...
Bonne écriture ou bonne cuisine pour inventer ta recette !
Shadow Boxeur- Messages : 1530
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Re: J'avais l'air presque normale
Ah si dernier truc, sur le non-dit, ça m'a fait penser à Dennis LEHANE.
Dans des styles différents, il écrit beaucoup sur des non-dits, je ne sais pas si tu connais cet auteur.
Un style profond, peut-être mélancolique, dans Mystic River (excellent adaptation au ciné), Ils vivent la nuit par exemple.
Un style plus habillé, non pas habillé, fictionnel, avec de l'humour, dans la série Kenzie et Gennaro, avec Sacré, Ténèbres prenez moi la main ou Gone Baby gone (très mauvaise adaptation au ciné) par exemple.
Dans des styles différents, il écrit beaucoup sur des non-dits, je ne sais pas si tu connais cet auteur.
Un style profond, peut-être mélancolique, dans Mystic River (excellent adaptation au ciné), Ils vivent la nuit par exemple.
Un style plus habillé, non pas habillé, fictionnel, avec de l'humour, dans la série Kenzie et Gennaro, avec Sacré, Ténèbres prenez moi la main ou Gone Baby gone (très mauvaise adaptation au ciné) par exemple.
Shadow Boxeur- Messages : 1530
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Re: J'avais l'air presque normale
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Dernière édition par Amocore le Jeu 12 Jan 2023 - 0:31, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: J'avais l'air presque normale
Bonjour Amocore,
oui je crois qu'il faut simplifier dans la complexité.
L'histoire et sa simple petite phrase devraient y aider, je pense.
Tiers inclus/exclu, c'est dur à expliquer. Je ne sais pas si ça correspond à quelque théorie existante en écriture, certainement.
C'est le mots qui me viennent pour répondre à tes questions.
Ils doivent me venir d'ailleurs comme d'habitude, d'un autre domaine. Je me demande si ça ne vient pas de la sociologie. Comme ça je dirais, peut être Habermas avec sa théorie de l'agir communication...ou la théorie des conventions, Boltanski et Thévenot, des trucs lus il y a bien longtemps. Mais ce n'est pas le sujet.
Comme je le vois ici en écriture :
- tu as toi, l'écrivain avec sa propre histoire personnelle
- tu as ta narratrice dans ton livre
Un premier tiers inclus ou exclu est peut-être l'auteur. Le deus ex machina qui tire les ficelles de l'histoire, fabrique une histoire.
Il n'est peut-être pas besoin de lui dans un récit strictement autobiographique.
Mais de ce que j'ai compris, tu avais une volonté qui va au-delà de l'autobiographique dans ton projet.
Autre tiers inclus ou exclu : une histoire, ou une fiction. Avec écrivain/narratrice, pas forcément besoin d'une histoire, tu as la tienne et c'est celle la que tu racontes.
Autre tiers inclus ou exclu : des personnages. Dans ton cas, s'il y a bien des personnages, ils ne sont pas actifs, et il n'existent que par ce que la narratrice en dit, se souvient. Ils prennent parfois vie dans certaines de tes scènes, mais c'est en fait "dans la tête" de la narratrice. Pas dans l'histoire.
Peut-être aussi dans les tiers : passé/présent/futur. Il doit y a avoir quelque chose à réfléchir sur ça.
Si je me mettais en position d'écrire avec ton "matériau", ce que tu as déjà écrit, en sachant que nous ne parlons de ton projet à toi là, qu'est-ce que j'inventerai comme histoire ??
Une femme a longtemps écrit des carnets intimes douloureux. Un évènement de la vie (à trouver...accident, tentative de suicide) lui fait perdre la mémoire. Elle retrouve une vie différente, légère, avec ses ami(e)s, ses parents...et un homme mystérieux dont elle ne se souvient pas. Dans cette relation avec cet homme mystérieux, parallèlement à ses carnets intimes qui refont surface (comment à inventer), va s'écrire une autre version de son passé, qui va profondément changer sa trajectoire de vie.
Ou alors, dans sa mémoire perdue, elle tombe sur un carnet intime qui se diffuse sur un forum par morceaux, sans savoir que c'est le sien, et entame une discussion avec un inconnu détenteur/rice de ses carnets intimes.
Bref, un tiers inclu, en plus de écrivain/narratrice, ce qui n'enlève rien à ton histoire propre dont tu voulais faire le matériau.
Juste un grain de sable cosmique choisi par l'auteur qui fait une histoire qui n'a jamais existé.
Ca doit pas être beaucoup plus clair...
Je réessaierai après y avoir un peu plus réfléchi, il faut que ça se décante en fait.
Dans la complexité que tu affrontes, c'est peut-être ce tiers auteur à inclure qui t'aidera. Cette complexité est je pense celle de ta propre histoire et tu ne vois qu'elle en restant sur le duo écrivain/narratrice. Des personnages actifs peut-être aussi, pour moins te centrer sur cette narratrice hyper complexe (il paraît qu'il a des gens qui font tout "hyper" ).
Bonne écriture !
oui je crois qu'il faut simplifier dans la complexité.
L'histoire et sa simple petite phrase devraient y aider, je pense.
Tiers inclus/exclu, c'est dur à expliquer. Je ne sais pas si ça correspond à quelque théorie existante en écriture, certainement.
C'est le mots qui me viennent pour répondre à tes questions.
Ils doivent me venir d'ailleurs comme d'habitude, d'un autre domaine. Je me demande si ça ne vient pas de la sociologie. Comme ça je dirais, peut être Habermas avec sa théorie de l'agir communication...ou la théorie des conventions, Boltanski et Thévenot, des trucs lus il y a bien longtemps. Mais ce n'est pas le sujet.
Comme je le vois ici en écriture :
- tu as toi, l'écrivain avec sa propre histoire personnelle
- tu as ta narratrice dans ton livre
Un premier tiers inclus ou exclu est peut-être l'auteur. Le deus ex machina qui tire les ficelles de l'histoire, fabrique une histoire.
Il n'est peut-être pas besoin de lui dans un récit strictement autobiographique.
Mais de ce que j'ai compris, tu avais une volonté qui va au-delà de l'autobiographique dans ton projet.
Autre tiers inclus ou exclu : une histoire, ou une fiction. Avec écrivain/narratrice, pas forcément besoin d'une histoire, tu as la tienne et c'est celle la que tu racontes.
Autre tiers inclus ou exclu : des personnages. Dans ton cas, s'il y a bien des personnages, ils ne sont pas actifs, et il n'existent que par ce que la narratrice en dit, se souvient. Ils prennent parfois vie dans certaines de tes scènes, mais c'est en fait "dans la tête" de la narratrice. Pas dans l'histoire.
Peut-être aussi dans les tiers : passé/présent/futur. Il doit y a avoir quelque chose à réfléchir sur ça.
Si je me mettais en position d'écrire avec ton "matériau", ce que tu as déjà écrit, en sachant que nous ne parlons de ton projet à toi là, qu'est-ce que j'inventerai comme histoire ??
Une femme a longtemps écrit des carnets intimes douloureux. Un évènement de la vie (à trouver...accident, tentative de suicide) lui fait perdre la mémoire. Elle retrouve une vie différente, légère, avec ses ami(e)s, ses parents...et un homme mystérieux dont elle ne se souvient pas. Dans cette relation avec cet homme mystérieux, parallèlement à ses carnets intimes qui refont surface (comment à inventer), va s'écrire une autre version de son passé, qui va profondément changer sa trajectoire de vie.
Ou alors, dans sa mémoire perdue, elle tombe sur un carnet intime qui se diffuse sur un forum par morceaux, sans savoir que c'est le sien, et entame une discussion avec un inconnu détenteur/rice de ses carnets intimes.
Bref, un tiers inclu, en plus de écrivain/narratrice, ce qui n'enlève rien à ton histoire propre dont tu voulais faire le matériau.
Juste un grain de sable cosmique choisi par l'auteur qui fait une histoire qui n'a jamais existé.
Ca doit pas être beaucoup plus clair...
Je réessaierai après y avoir un peu plus réfléchi, il faut que ça se décante en fait.
Dans la complexité que tu affrontes, c'est peut-être ce tiers auteur à inclure qui t'aidera. Cette complexité est je pense celle de ta propre histoire et tu ne vois qu'elle en restant sur le duo écrivain/narratrice. Des personnages actifs peut-être aussi, pour moins te centrer sur cette narratrice hyper complexe (il paraît qu'il a des gens qui font tout "hyper" ).
Bonne écriture !
Shadow Boxeur- Messages : 1530
Date d'inscription : 22/04/2022
Age : 53
Localisation : Marseille
Re: J'avais l'air presque normale
Faudrait que je prépare mes posts...toujours d'autres idées qui viennent...
Sur le tiers, il y en a un dernier (après j'arrête, promis ).
Qui revient sur une discussion au départ sur le lecteur.
Entre l'écrivain/écrivant et le livre, il doit bien y avoir ce tiers lecteur.
Avec une convention. En choisissant ce livre, par convention, le lecteur doit trouver ce qui lui est promis : poésie, reportage, roman, méthode de développement personnel, thèse, et que sais-je encore.
Dans ton cas, je n'ai pas l'impression que ce soit une autobiographie, ni un témoignage brut. J'ai le sentiment que tu veux y mettre du roman, mais je me trompe peut-être, avec une forme d'édification du lecteur (lui apprendre un truc ou deux).
Et donc dans ce cas, il doit bien y avoir cette histoire que le lecteur vient chercher. La tienne personnelle est ton matériau, ton expérience de vie, mais pas l'histoire que tu racontes.
Si je devais "m'amuser" à écrire avec ton matériau (pardons pour le terme, mais derrière il y a cette question de jeu quand même, au sens théâtral peut-être)....
C'est l'histoire d'une jeune femme qui tague régulièrement les murs de Paris la nuit, adressant des messages à un certain Pierre, avec des tags artistiques. Ça lui vaut régulièrement de drôles d'aventures (la porte est ouverte à plein de scènes possibles avec des personnages, plein de registres possibles). Un autre tagueur la piste, intrigué et ils vont faire connaissance, petit à petit (un personnage à construire, actif dans l'histoire). La jeune femme va lui dévoiler petit à petit sa vie. Lui va lui révéler quelques pans de la sienne aussi. Ce qu'elle ne sait pas, c'est que le tagueur lit sur un forum un curieux journal intime, et qu'au fil des rencontres des fils vont se croiser, révélant une terrible leçon de vie.
Bonne journée !
Sur le tiers, il y en a un dernier (après j'arrête, promis ).
Qui revient sur une discussion au départ sur le lecteur.
Entre l'écrivain/écrivant et le livre, il doit bien y avoir ce tiers lecteur.
Avec une convention. En choisissant ce livre, par convention, le lecteur doit trouver ce qui lui est promis : poésie, reportage, roman, méthode de développement personnel, thèse, et que sais-je encore.
Dans ton cas, je n'ai pas l'impression que ce soit une autobiographie, ni un témoignage brut. J'ai le sentiment que tu veux y mettre du roman, mais je me trompe peut-être, avec une forme d'édification du lecteur (lui apprendre un truc ou deux).
Et donc dans ce cas, il doit bien y avoir cette histoire que le lecteur vient chercher. La tienne personnelle est ton matériau, ton expérience de vie, mais pas l'histoire que tu racontes.
Si je devais "m'amuser" à écrire avec ton matériau (pardons pour le terme, mais derrière il y a cette question de jeu quand même, au sens théâtral peut-être)....
C'est l'histoire d'une jeune femme qui tague régulièrement les murs de Paris la nuit, adressant des messages à un certain Pierre, avec des tags artistiques. Ça lui vaut régulièrement de drôles d'aventures (la porte est ouverte à plein de scènes possibles avec des personnages, plein de registres possibles). Un autre tagueur la piste, intrigué et ils vont faire connaissance, petit à petit (un personnage à construire, actif dans l'histoire). La jeune femme va lui dévoiler petit à petit sa vie. Lui va lui révéler quelques pans de la sienne aussi. Ce qu'elle ne sait pas, c'est que le tagueur lit sur un forum un curieux journal intime, et qu'au fil des rencontres des fils vont se croiser, révélant une terrible leçon de vie.
Bonne journée !
Shadow Boxeur- Messages : 1530
Date d'inscription : 22/04/2022
Age : 53
Localisation : Marseille
Re: J'avais l'air presque normale
Merci beaucoup Shadow Boxeur pour ces explications. Ca m'a fait beaucoup réfléchir ces derniers jours. Et je n'ai pas trouvé de réponses. Encore plus de questions. Pourquoi j'écris tout ça ? Pour aller où ? Pour montrer quoi ? Pour qui ? Pour quoi faire ?
Cette phrase de résumé est une super idée, mais quand je crois qu'elle est fixée, elle se défixe, papillon volatile. Elle changera encore après quelques épisodes. Essayons tout de même.
C'est l'histoire d'une femme qui affiche une toute relative réussite d'une vie plutôt banale. Elle reçoit un jour une petite question intriguante "est-ce que tes choix de vie ont porté ses fruits?" d'un homme d'un passé lointain, d'un passé qu'elle voulait révolu, d'un passé qu'elle pensait avoir vaincu et enterré. Cette question la pousse à écrire une rétrospective de sa vie qui déclenche une profonde crise existentielle dans laquelle elle découvre le lien particulier qui la lie à cet homme et également à quel point elle s'est fourvoyée toute sa vie. Le lecteur découvre au fur et à mesure la place centrale que joue le mensonge/déni/silence pour elle et son combat passé et présent pour en sortir.
Très juste. Je l'avais oublié celui-là ! Je n'écris plus pour moi seulement (au début si, il fallait que ça sorte haha). J'ai dit que j'écrivais pour l'homme central de mon histoire, mais non en fait (si un peu toujours quand même hihi). Mon plan à un moment était de lui envoyer tout ça, comme un roman d'excuses. J'ai pensé à ton mode d'emploi avec ton ex, je trouve cette démarche tellement belle ! Dans les faits, j'écris pour une poignée de Z qui passent par là.
Très juste de me rappeler qu'ils viennent chercher quelque chose, la fameuse "promesse". Je crois qu'il y a une forte teneur spirituelle dedans, du psychologique, et une histoire d'amour. Donc là j'ai trois éléments/axes, ça fait sûrement trop.
Ce sera une histoire d'amour et de malheur, d'abus et de pardon. Une histoire sur Dieu et les démons, sur le pire qui côtoie le meilleur, une histoire nuancée pour effleurer la complexité de l'humanité.
C'était il y a un an et demi, bien loin d'imaginer qu'elle allait prendre forme. Ici et maintenant.
Oui j'ai lu ça aussi, le vécu brut diffère du récit. Il y a un gros tri sélectif à faire.
Pour revenir au lecteur, j'ai envie de le plonger dans un autre monde parallèle. La porte qui mène à une aventure spirituelle est là, à portée de main. C'est peut-être ça la promesse faite au lecteur. Le plus intéressant dans cette histoire serait ce prisme qui, je l'espère, est original et ferait appréhender ce récit différemment. Qu'en dis-tu ? Dis moi si j'ai tout faux haha
Wahoo comme je ne suis pas sortie de l'auberge. Je continue à lire et à relire ton post sur le tiers exclu/inclus, je fais bien finir par comprendre et avoir un déclic
Quelle imagination tu as ! J'adore les différentes déclinaisons possibles ! C'est un jeu, j'admire ta capacité à jouer, à lancer en l'air les élements avec d'autres pour qu'ils retombent en formant un scénario différent. C'est un jeu, prenons les choses avec légèreté. Même si c'est dur, je dois reconnaître que ça m'éclate pas mal. Merci de t'amuser avec moi
Cette phrase de résumé est une super idée, mais quand je crois qu'elle est fixée, elle se défixe, papillon volatile. Elle changera encore après quelques épisodes. Essayons tout de même.
C'est l'histoire d'une femme qui affiche une toute relative réussite d'une vie plutôt banale. Elle reçoit un jour une petite question intriguante "est-ce que tes choix de vie ont porté ses fruits?" d'un homme d'un passé lointain, d'un passé qu'elle voulait révolu, d'un passé qu'elle pensait avoir vaincu et enterré. Cette question la pousse à écrire une rétrospective de sa vie qui déclenche une profonde crise existentielle dans laquelle elle découvre le lien particulier qui la lie à cet homme et également à quel point elle s'est fourvoyée toute sa vie. Le lecteur découvre au fur et à mesure la place centrale que joue le mensonge/déni/silence pour elle et son combat passé et présent pour en sortir.
Et donc dans ce cas, il doit bien y avoir cette histoire que le lecteur vient chercher. La tienne personnelle est ton matériau, ton expérience de vie, mais pas l'histoire que tu racontes.
Très juste. Je l'avais oublié celui-là ! Je n'écris plus pour moi seulement (au début si, il fallait que ça sorte haha). J'ai dit que j'écrivais pour l'homme central de mon histoire, mais non en fait (si un peu toujours quand même hihi). Mon plan à un moment était de lui envoyer tout ça, comme un roman d'excuses. J'ai pensé à ton mode d'emploi avec ton ex, je trouve cette démarche tellement belle ! Dans les faits, j'écris pour une poignée de Z qui passent par là.
Très juste de me rappeler qu'ils viennent chercher quelque chose, la fameuse "promesse". Je crois qu'il y a une forte teneur spirituelle dedans, du psychologique, et une histoire d'amour. Donc là j'ai trois éléments/axes, ça fait sûrement trop.
Ce sera une histoire d'amour et de malheur, d'abus et de pardon. Une histoire sur Dieu et les démons, sur le pire qui côtoie le meilleur, une histoire nuancée pour effleurer la complexité de l'humanité.
C'était il y a un an et demi, bien loin d'imaginer qu'elle allait prendre forme. Ici et maintenant.
Oui j'ai lu ça aussi, le vécu brut diffère du récit. Il y a un gros tri sélectif à faire.
Pour revenir au lecteur, j'ai envie de le plonger dans un autre monde parallèle. La porte qui mène à une aventure spirituelle est là, à portée de main. C'est peut-être ça la promesse faite au lecteur. Le plus intéressant dans cette histoire serait ce prisme qui, je l'espère, est original et ferait appréhender ce récit différemment. Qu'en dis-tu ? Dis moi si j'ai tout faux haha
Wahoo comme je ne suis pas sortie de l'auberge. Je continue à lire et à relire ton post sur le tiers exclu/inclus, je fais bien finir par comprendre et avoir un déclic
Quelle imagination tu as ! J'adore les différentes déclinaisons possibles ! C'est un jeu, j'admire ta capacité à jouer, à lancer en l'air les élements avec d'autres pour qu'ils retombent en formant un scénario différent. C'est un jeu, prenons les choses avec légèreté. Même si c'est dur, je dois reconnaître que ça m'éclate pas mal. Merci de t'amuser avec moi
Invité- Invité
Re: J'avais l'air presque normale
Bonjour Amocore,
tu finiras par trouver ta phrase en t'amusant à ce jeu/je.
Juste, tu m'excusera j'en suis sûr, une petite remarque qui devrait te mettre le cerveau en ébullition (c'est pour ça que je prends la précaution des excuses). Et peut-être t'éclairer sur le papillon volatile.
"est-ce que tes choix de vie ont porté ses fruits?"
Tu n'as rien remarqué ?
Pourquoi n'est-ce pas : "est-ce que tes choix de vie ont porté leurs fruits?"
Tout plein d'histoires à inventer avec ce "lapsus".
Bonne journée !
tu finiras par trouver ta phrase en t'amusant à ce jeu/je.
Juste, tu m'excusera j'en suis sûr, une petite remarque qui devrait te mettre le cerveau en ébullition (c'est pour ça que je prends la précaution des excuses). Et peut-être t'éclairer sur le papillon volatile.
"est-ce que tes choix de vie ont porté ses fruits?"
Tu n'as rien remarqué ?
Pourquoi n'est-ce pas : "est-ce que tes choix de vie ont porté leurs fruits?"
Tout plein d'histoires à inventer avec ce "lapsus".
Bonne journée !
Shadow Boxeur- Messages : 1530
Date d'inscription : 22/04/2022
Age : 53
Localisation : Marseille
Re: J'avais l'air presque normale
hello,
tu dis « Cette phrase de résumé est une super idée, mais quand je crois qu'elle est fixée, elle se défixe, papillon volatile »
… je crois que je te lis parce que je m'intéresse justement à ce cheminement, cette transformation de ton point de vue : à la rigueur, je lirais toutes ces 'phrases de résumé' pour comprendre comment le réexamen des faits, des émotions pour le travail d'écriture transforme ta perspective sur ton projet / sur la période de vie dont tu parles
et je pourrais réécrire cette phrase en parlant de toi qui vis, toi qui l'a vécu, toi qui écris, de la narratrice de ton texte, de la protagoniste de ton texte ; et même avec les variations d'observateur tiers exclu, ou instance narratrice incluse si j'y parvenais…
ton histoire n'est pas la mienne, mais cette obligation de la revoir autrement, en faisant 'muter' ma perspective pour y retrouver ou construire (illusoirement ?) un peu de sens est proche de mon effort — constamment en tâche de fond — de récit intérieur
bref, proximité illusoire ou non, compréhension superficielle ou pas, je continue à te lire
('suis-je en cheminement avec une intention, malgré les détours inévitables… ou ne suis-je qu'une singularité illusoire en errance chaotique ?', c'est peut-être ça, ma question implicite)
tu dis « Cette phrase de résumé est une super idée, mais quand je crois qu'elle est fixée, elle se défixe, papillon volatile »
… je crois que je te lis parce que je m'intéresse justement à ce cheminement, cette transformation de ton point de vue : à la rigueur, je lirais toutes ces 'phrases de résumé' pour comprendre comment le réexamen des faits, des émotions pour le travail d'écriture transforme ta perspective sur ton projet / sur la période de vie dont tu parles
et je pourrais réécrire cette phrase en parlant de toi qui vis, toi qui l'a vécu, toi qui écris, de la narratrice de ton texte, de la protagoniste de ton texte ; et même avec les variations d'observateur tiers exclu, ou instance narratrice incluse si j'y parvenais…
ton histoire n'est pas la mienne, mais cette obligation de la revoir autrement, en faisant 'muter' ma perspective pour y retrouver ou construire (illusoirement ?) un peu de sens est proche de mon effort — constamment en tâche de fond — de récit intérieur
bref, proximité illusoire ou non, compréhension superficielle ou pas, je continue à te lire
('suis-je en cheminement avec une intention, malgré les détours inévitables… ou ne suis-je qu'une singularité illusoire en errance chaotique ?', c'est peut-être ça, ma question implicite)
an.a.co.lu.the- Messages : 764
Date d'inscription : 02/06/2010
Re: J'avais l'air presque normale
Merci énormément an.a.co.lu.the. Ca me touche de savoir que tu me lis encore ton retour m'est precieux.
Je note faire muter la perspective pour retrouver du sens, et le sens profond d'une vie dans ce qui peut paraître être une errance chaotique.
Les pièces du puzzle sont collectées et remises en ordre une à une... Je vois mieux cette recherche de sens en filigramme que tu pointes et qui fait écho à ta question implicite. Tu me donnes matière à réflexion. Merci !
Le travail d'écriture tranforme radicalement la perpective et la vie émotionnelle. C'est comme ça que je me suis soignée, par un travail d'écriture titanesque que je n'ai pas encore fini. Je vais parler de ces gens qui m'ont appris ça justement dans le prochain épisode qui parle de changement de perspective. Synchro !
Je note faire muter la perspective pour retrouver du sens, et le sens profond d'une vie dans ce qui peut paraître être une errance chaotique.
Les pièces du puzzle sont collectées et remises en ordre une à une... Je vois mieux cette recherche de sens en filigramme que tu pointes et qui fait écho à ta question implicite. Tu me donnes matière à réflexion. Merci !
pour comprendre comment le réexamen des faits, des émotions pour le travail d'écriture transforme ta perspective sur ton projet / sur la période de vie dont tu parles
Le travail d'écriture tranforme radicalement la perpective et la vie émotionnelle. C'est comme ça que je me suis soignée, par un travail d'écriture titanesque que je n'ai pas encore fini. Je vais parler de ces gens qui m'ont appris ça justement dans le prochain épisode qui parle de changement de perspective. Synchro !
Invité- Invité
Re: J'avais l'air presque normale
Coucou, l'heure des confessions intimes de l'écriture.
Haha j'avais écrit un long pavé qui s'est effacé (à moitié, j'ai effacé l'autre moitié). Je me justifiais de ma bizarrerie, de la tournure bizarroïde que vont prendre les prochains épisodes. J'ai peur, je la sens dans mon ventre. En écrivant j'ai eu mes réponses, comme Gaski avec son Mandala générateur d'énigmes à décrypter : faire le grand plongeon avec ma lectrice.
Il y a toutes ces angoisses qui remontent, ces complications, ces prises de conscience qui font changer le cours du récit. Je pensais aller dans une direction, ça prend la direction opposée. Je rêve d'envoyer tel texte, d'écrire sur tel sujet. Je rêve de ZC. Je rêve d'avoir repris la route aussi, le grand voyage retour.
Ca fait dix jours que je n'ai pas vraiment avancé, ça m'inquiète un peu, j'aime garder une marge. J'ai les thèmes clairs de certains épisodes, j'ai fait mes recherches, mais je sèche. Je ressens l'intuition fortement, elle est magnifique et je me bloque parce que je sais pertinemment que mes pâtés ne rendront pas compte de sa beauté. Qu'est-ce que c'est frustrant.
Je sais, mon job c'est d'écrire, pas de faire un truc de fou. C'est déjà un truc de fou. Mais ça n'est pas de la folie. Arrêter de cacher ma bizarrerie derrière une pseudo folie. C'est ce qui m'est demandé. D'assumer ce regard singulier sur la vie, de l'assumer pleinement, de l'exposer, de m'exposer à cette critique qui m'a blessé continuellement, la critique fondamentale. Juste écrire. Le reste viendra.
Haha j'avais écrit un long pavé qui s'est effacé (à moitié, j'ai effacé l'autre moitié). Je me justifiais de ma bizarrerie, de la tournure bizarroïde que vont prendre les prochains épisodes. J'ai peur, je la sens dans mon ventre. En écrivant j'ai eu mes réponses, comme Gaski avec son Mandala générateur d'énigmes à décrypter : faire le grand plongeon avec ma lectrice.
Il y a toutes ces angoisses qui remontent, ces complications, ces prises de conscience qui font changer le cours du récit. Je pensais aller dans une direction, ça prend la direction opposée. Je rêve d'envoyer tel texte, d'écrire sur tel sujet. Je rêve de ZC. Je rêve d'avoir repris la route aussi, le grand voyage retour.
Ca fait dix jours que je n'ai pas vraiment avancé, ça m'inquiète un peu, j'aime garder une marge. J'ai les thèmes clairs de certains épisodes, j'ai fait mes recherches, mais je sèche. Je ressens l'intuition fortement, elle est magnifique et je me bloque parce que je sais pertinemment que mes pâtés ne rendront pas compte de sa beauté. Qu'est-ce que c'est frustrant.
Je sais, mon job c'est d'écrire, pas de faire un truc de fou. C'est déjà un truc de fou. Mais ça n'est pas de la folie. Arrêter de cacher ma bizarrerie derrière une pseudo folie. C'est ce qui m'est demandé. D'assumer ce regard singulier sur la vie, de l'assumer pleinement, de l'exposer, de m'exposer à cette critique qui m'a blessé continuellement, la critique fondamentale. Juste écrire. Le reste viendra.
Invité- Invité
Re: J'avais l'air presque normale
Bonjour Amocore.
Juste écrire, comme tu l'écris.
Je crois à ça.
"Je ressens l'intuition... mais je me bloque parce que je sais..."
Oublie peut-être que tu sais, totalement.
Ma façon d'écrire, sur laquelle je ne pose pas de question, sur laquelle je ne pose pas de regard critique, est la suivante, si elle peut t'inspirer en essayant.
J'ai un thème en tête, ou une photo, parfois un simple mot.
Je laisse tourner.
Je me laisse aller à ressentir.
Quelques mots viennent s'agréger.
Et j'écris, comme ça vient.
Pour être exact, au début de cette écriture, c'était un peu différent.
Avec les mots qui m'étaient venus en tête, je partais rimer, pas de la poésie, juste rimer.
Le mot à mettre en fin de phrase, et la phrase sortait presque en mode automatique.
Et de mot en mot, je mettais des mots sur ce que je ressentais.
Sans volonté d'écrire.
Oui c'est cela, sans JE VEUX.
Sans je veux, autre que partir d'une sensation, d'une intuition, et découvrir, se mettre à découvert.
Je ne crois pas que ton job soit d'écrire.
"L'heure des confessions ....".
Je ne choisis pas l'heure d'écrire tel ou tel truc.
J'écris ce qui me vient en tête.
Mais je pense que cela ne correspond pas à l'objectif que tu t'es fixé.
Ou alors, tu as peur, ce que je peux parfaitement comprendre, de perdre le contrôle.
Je me demande si tu n'écris pas déjà ainsi, parallèlement, en le gardant pour toi, et en en dérivant ensuite tes épisodes.
On réfléchit trop !
Mais ça on le savait déjà !
Juste écrire, comme tu l'écris.
Je crois à ça.
"Je ressens l'intuition... mais je me bloque parce que je sais..."
Oublie peut-être que tu sais, totalement.
Ma façon d'écrire, sur laquelle je ne pose pas de question, sur laquelle je ne pose pas de regard critique, est la suivante, si elle peut t'inspirer en essayant.
J'ai un thème en tête, ou une photo, parfois un simple mot.
Je laisse tourner.
Je me laisse aller à ressentir.
Quelques mots viennent s'agréger.
Et j'écris, comme ça vient.
Pour être exact, au début de cette écriture, c'était un peu différent.
Avec les mots qui m'étaient venus en tête, je partais rimer, pas de la poésie, juste rimer.
Le mot à mettre en fin de phrase, et la phrase sortait presque en mode automatique.
Et de mot en mot, je mettais des mots sur ce que je ressentais.
Sans volonté d'écrire.
Oui c'est cela, sans JE VEUX.
Sans je veux, autre que partir d'une sensation, d'une intuition, et découvrir, se mettre à découvert.
Je ne crois pas que ton job soit d'écrire.
"L'heure des confessions ....".
Je ne choisis pas l'heure d'écrire tel ou tel truc.
J'écris ce qui me vient en tête.
Mais je pense que cela ne correspond pas à l'objectif que tu t'es fixé.
Ou alors, tu as peur, ce que je peux parfaitement comprendre, de perdre le contrôle.
Je me demande si tu n'écris pas déjà ainsi, parallèlement, en le gardant pour toi, et en en dérivant ensuite tes épisodes.
On réfléchit trop !
Mais ça on le savait déjà !
Shadow Boxeur- Messages : 1530
Date d'inscription : 22/04/2022
Age : 53
Localisation : Marseille
Re: J'avais l'air presque normale
Coucou Shadow Boxeur, merci beaucoup pour ton retour.
Je vois ce que tu veux dire, écrire intuitivement, je le vois quand je te lis, comme une fleur qui s'ouvre et c'est sublime à voir.
Je n'ai pas ta maîtrise. Je fais un premier jet, et je le laisse reposer. Ensuite viennent les relectures. Je passe, je repasse, je rerepasse, à chaque fois je coupe, je reformule, en général le texte était en désordre et je joue à remettre les paragraphes dans l'autre et faire les jonctions. Au début c'était léger, maintenant j'ai la main ultra lourde.
C'est pourquoi j'aime garder une marge de temps parce que j'ai remarqué ne pas être satisfaite quand je le poste trop frais. Je crois que c'est l'inverse de ta démarche, je te trouve très courageux pour ça. C'était une démarche de journal intime pour moi, et ça ne donnait pas du tout le même résultat hahaha
Peur de perdre le contrôle ? Si je contrôlais encore je n'aurais rien posté ! RIEN. J'aurais raconté tout ça au téléphone avec mes amies, j'aurais utilisé l'artillerie lourde pour vite étouffer la flamme dans mon coeur avant qu'elle n'enflamme tout, que ma maison ne prenne feu, que je me retrouve à me réfugier ici pour ne pas aller me jeter dans le feu ardent haha mais il est vrai que j'exerce un certain contrôle sur moi en utilisant ZC comme échappatoire et réceptable détourné.
C'est autre chose que du contrôle. Je suis sous pression, intérieure, extérieure, réelle et imaginaire. J'investis ce projet d'écriture comme ultime recours je crois, car je n'ai plus grand chose à quoi me raccrocher. C'est très important pour moi, je ne saurai pas comment t'expliquer. Ca faisait quelques années que j'attendais ce moment. Je ne veux pas rater le virage.
Pour répondre à ta question sur mon fil, ça part en vrille hahaha j'ai peur de montrer ça, car c'est très étrange et c'est ma vie. Et puis il manque des chaînons, des marches, et vu que j'écris dans le désordre et que j'ai cheminé entre temps, ça crée un décalage, ma chère lectrice a besoin de faire le rapprochement !! Comme j'ai pas vraiment produit, je ne les ai pas écrit ces étapes intermédiaires, et le tapis roulant continuer à avancer, comme dans un jeu vidéo, avec la prochaine plaquette à envoyer. C'est stressant mais excitant en même temps.
Tu parlais d'objectifs, lesquels ? Je crois avoir un cap, il coule, un autre là bas, mirage. Le seul objectif qui persiste est de ne pas envoyer de mails, de tourner ces mails qui me brûlent vive en épisodes. Je me suis remise à pleurer, je me retrouve à quatre heures du mat' pliée en deux, on dirait une camée en manque, la douleur me défonse de l'intérieur. Les vagues de regrets qui se brisent sur moi et des tourbillons de désespoir qui menacent de m'emporter. Alors j'écris pour tenter de maîtriser les éléments, et j'envoie des chansons d'amour à l'univers.
Je n'ai toujours pas compris le tiers inclu/exclu mais ce serait cela : l'héroïne qui est par terre ravagée, tu la vois se faire malmener par l'adversité et en tant que narratrice, en écrivant, trouve les clés et ouvre des portes, fait des rapprochements et créé une cohésion d'ensemble où tout prend sa place. Du chaos voir l'émergence d'un Plan. Merci Gaski.
Rajout : ce que je garde pour moi ce sont des déjections égotiques (apitoiement etc) et des sortes de poèmes de manque qui n'ont pas leur place dans le récit. Ca commence à me titiller fort. Je crois que je ne vais pas tarder à atteindre le pic de manque/souffrance/impuissance nécessaire pour les lâcher. Tu as raison, je contrôle en fait
Je vois ce que tu veux dire, écrire intuitivement, je le vois quand je te lis, comme une fleur qui s'ouvre et c'est sublime à voir.
Je n'ai pas ta maîtrise. Je fais un premier jet, et je le laisse reposer. Ensuite viennent les relectures. Je passe, je repasse, je rerepasse, à chaque fois je coupe, je reformule, en général le texte était en désordre et je joue à remettre les paragraphes dans l'autre et faire les jonctions. Au début c'était léger, maintenant j'ai la main ultra lourde.
C'est pourquoi j'aime garder une marge de temps parce que j'ai remarqué ne pas être satisfaite quand je le poste trop frais. Je crois que c'est l'inverse de ta démarche, je te trouve très courageux pour ça. C'était une démarche de journal intime pour moi, et ça ne donnait pas du tout le même résultat hahaha
Peur de perdre le contrôle ? Si je contrôlais encore je n'aurais rien posté ! RIEN. J'aurais raconté tout ça au téléphone avec mes amies, j'aurais utilisé l'artillerie lourde pour vite étouffer la flamme dans mon coeur avant qu'elle n'enflamme tout, que ma maison ne prenne feu, que je me retrouve à me réfugier ici pour ne pas aller me jeter dans le feu ardent haha mais il est vrai que j'exerce un certain contrôle sur moi en utilisant ZC comme échappatoire et réceptable détourné.
C'est autre chose que du contrôle. Je suis sous pression, intérieure, extérieure, réelle et imaginaire. J'investis ce projet d'écriture comme ultime recours je crois, car je n'ai plus grand chose à quoi me raccrocher. C'est très important pour moi, je ne saurai pas comment t'expliquer. Ca faisait quelques années que j'attendais ce moment. Je ne veux pas rater le virage.
Pour répondre à ta question sur mon fil, ça part en vrille hahaha j'ai peur de montrer ça, car c'est très étrange et c'est ma vie. Et puis il manque des chaînons, des marches, et vu que j'écris dans le désordre et que j'ai cheminé entre temps, ça crée un décalage, ma chère lectrice a besoin de faire le rapprochement !! Comme j'ai pas vraiment produit, je ne les ai pas écrit ces étapes intermédiaires, et le tapis roulant continuer à avancer, comme dans un jeu vidéo, avec la prochaine plaquette à envoyer. C'est stressant mais excitant en même temps.
Tu parlais d'objectifs, lesquels ? Je crois avoir un cap, il coule, un autre là bas, mirage. Le seul objectif qui persiste est de ne pas envoyer de mails, de tourner ces mails qui me brûlent vive en épisodes. Je me suis remise à pleurer, je me retrouve à quatre heures du mat' pliée en deux, on dirait une camée en manque, la douleur me défonse de l'intérieur. Les vagues de regrets qui se brisent sur moi et des tourbillons de désespoir qui menacent de m'emporter. Alors j'écris pour tenter de maîtriser les éléments, et j'envoie des chansons d'amour à l'univers.
Je n'ai toujours pas compris le tiers inclu/exclu mais ce serait cela : l'héroïne qui est par terre ravagée, tu la vois se faire malmener par l'adversité et en tant que narratrice, en écrivant, trouve les clés et ouvre des portes, fait des rapprochements et créé une cohésion d'ensemble où tout prend sa place. Du chaos voir l'émergence d'un Plan. Merci Gaski.
Rajout : ce que je garde pour moi ce sont des déjections égotiques (apitoiement etc) et des sortes de poèmes de manque qui n'ont pas leur place dans le récit. Ca commence à me titiller fort. Je crois que je ne vais pas tarder à atteindre le pic de manque/souffrance/impuissance nécessaire pour les lâcher. Tu as raison, je contrôle en fait
Invité- Invité
utile ou inutile, je te laisse en juger !
Dernière édition par an.a.co.lu.the le Sam 2 Juil 2022 - 14:53, édité 1 fois (Raison : une syntaxe extraterrestre à clairfier...)
an.a.co.lu.the- Messages : 764
Date d'inscription : 02/06/2010
Re: J'avais l'air presque normale
Bonjour Amocore,
ton cheminement est étonnant à suivre.
Insaisissable.
C'est curieux pour moi ce côté insaisissable.
Tu prend différents visages, tu virevoltes, tu vas de hauts en bas, de bas en hauts.
Tu essaie d'échapper à la préhension, à la tienne peut-être.
Tu tournes autour.
Une chose que je comprends.
S'approcher en cercles concentriques, doucement.
Curieux tes rêves de boxeur dans un sous-sol.
Cela me fait penser à un film...zut le nom...je l'avais tout à l'heure...
Ca y est...Fight club...
On a peut-être notre club !
Synchronicité, je ne sais pas, peut-être.
Des échos, oui, certainement.
Des "ping" envoyés dans le vide qui résonnent sans raisonner.
Cela certainement.
Qui font vibrer un truc mystérieux, qui réveillent une vibration, ou en rappellent une.
Ton avatar est décidemment bien choisi, sur un fil en équilibre.
A l'occasion, tu devrais lire KESSEL, avec les alcooliques anonymes.
Indépendamment de l'alcoolisme, cela me parle de plein d'autres choses.
C'est d'un alcoolisme "à l'américaine" dont il parle, qui te submerge et t'emmène au fond du trou.
Et parle d'en revenir.
JUNG est dans le bouquin.
Il pensait que dans certains cas, seule la création d'une divinité, à même de produire une révélation, pouvait "sauver" certaines personnes.
J'attends avec impatience la suite de l'essor de ta religion pierriste et l'heure de ta révélation qui te rendra pleine et entière à toi même, libre.
En te souhaitant un chemin pas trop douloureux.
Curieux que tu rêves maintenant.
J'ai fais un chemin de rêves nocturnes l'an passé.
Etonnant...douloureux à un moment de révélation.
Comme toucher le fond.
Il fallait peut être le toucher pour pouvoir mettre un coup de pied et revenir vers la surface.
Rêve bien, écris bien, et prends soin de toi.
ton cheminement est étonnant à suivre.
Insaisissable.
C'est curieux pour moi ce côté insaisissable.
Tu prend différents visages, tu virevoltes, tu vas de hauts en bas, de bas en hauts.
Tu essaie d'échapper à la préhension, à la tienne peut-être.
Tu tournes autour.
Une chose que je comprends.
S'approcher en cercles concentriques, doucement.
Curieux tes rêves de boxeur dans un sous-sol.
Cela me fait penser à un film...zut le nom...je l'avais tout à l'heure...
Ca y est...Fight club...
On a peut-être notre club !
Synchronicité, je ne sais pas, peut-être.
Des échos, oui, certainement.
Des "ping" envoyés dans le vide qui résonnent sans raisonner.
Cela certainement.
Qui font vibrer un truc mystérieux, qui réveillent une vibration, ou en rappellent une.
Ton avatar est décidemment bien choisi, sur un fil en équilibre.
A l'occasion, tu devrais lire KESSEL, avec les alcooliques anonymes.
Indépendamment de l'alcoolisme, cela me parle de plein d'autres choses.
C'est d'un alcoolisme "à l'américaine" dont il parle, qui te submerge et t'emmène au fond du trou.
Et parle d'en revenir.
JUNG est dans le bouquin.
Il pensait que dans certains cas, seule la création d'une divinité, à même de produire une révélation, pouvait "sauver" certaines personnes.
J'attends avec impatience la suite de l'essor de ta religion pierriste et l'heure de ta révélation qui te rendra pleine et entière à toi même, libre.
En te souhaitant un chemin pas trop douloureux.
Curieux que tu rêves maintenant.
J'ai fais un chemin de rêves nocturnes l'an passé.
Etonnant...douloureux à un moment de révélation.
Comme toucher le fond.
Il fallait peut être le toucher pour pouvoir mettre un coup de pied et revenir vers la surface.
Rêve bien, écris bien, et prends soin de toi.
Shadow Boxeur- Messages : 1530
Date d'inscription : 22/04/2022
Age : 53
Localisation : Marseille
Re: J'avais l'air presque normale
.
Dernière édition par Amocore le Jeu 12 Jan 2023 - 0:31, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: J'avais l'air presque normale
Bonjour Amocore,
sur le fil schizoïde nous nous rejoignons peut-être.
J'en avais eu l'envie hier, je ne l'ai écris que ce matin.
D'une autre façon que toi, qui remonte le temps dans les Amo 4.0, 3.0 et 2.0.
Par une correspondance entre les différentes versions de Shadow, non pas dans le temps, mais un Shadow dissocié qui ferait parler ses différentes parties.
"elle pleure tellement qu'elle remplit un lac avec ses larmes et ensuite elle prendra sa barque pour aller aux Etats-Unis y chercher le bonheur."
Cela me fait penser à un rêve nocturne.
A la fin de ce rêve, j'étais dans ma maison, dans laquelle l'eau montait façon océan. Les murs s'abattaient pour permettre de partir. Le toit était transparent sous un ciel étoilé.
J'étais enfant, dans une espèce de baquet/baignoire.
J'urinais par dessus le bord du baquet et je me disais....mais c'est toi qui rempli l'océan !
N'importe quoi les rêves !
En tout cas mes rêves nocturnes...ils feraient le régal d'un psy tellement ils ont parfois été étranges.
J'attends de lire l'Amothéisme ! Sûr que tu vas t'amuser à l'écrire...peut-être pas le mot...écrire différemment avec un tiers inclus sans t'en rendre compte
sur le fil schizoïde nous nous rejoignons peut-être.
J'en avais eu l'envie hier, je ne l'ai écris que ce matin.
D'une autre façon que toi, qui remonte le temps dans les Amo 4.0, 3.0 et 2.0.
Par une correspondance entre les différentes versions de Shadow, non pas dans le temps, mais un Shadow dissocié qui ferait parler ses différentes parties.
"elle pleure tellement qu'elle remplit un lac avec ses larmes et ensuite elle prendra sa barque pour aller aux Etats-Unis y chercher le bonheur."
Cela me fait penser à un rêve nocturne.
A la fin de ce rêve, j'étais dans ma maison, dans laquelle l'eau montait façon océan. Les murs s'abattaient pour permettre de partir. Le toit était transparent sous un ciel étoilé.
J'étais enfant, dans une espèce de baquet/baignoire.
J'urinais par dessus le bord du baquet et je me disais....mais c'est toi qui rempli l'océan !
N'importe quoi les rêves !
En tout cas mes rêves nocturnes...ils feraient le régal d'un psy tellement ils ont parfois été étranges.
J'attends de lire l'Amothéisme ! Sûr que tu vas t'amuser à l'écrire...peut-être pas le mot...écrire différemment avec un tiers inclus sans t'en rendre compte
Shadow Boxeur- Messages : 1530
Date d'inscription : 22/04/2022
Age : 53
Localisation : Marseille
Re: J'avais l'air presque normale
Mais le Shadow Boxeur
Tu parles de dissociation avec différentes parties qui parlent. On peut appeler cela fragmentation de l'être. Jung, le bouddhisme, l'Eglise où j'allais, tous parlent de l'unification intérieure, de réintégration de l'ombre, de développer un sentiment d'unité. Ca fait des connexions dans mon cerveau, j'aimerais aborder ce sujet-là, psycho-spirituel, car il en est question dans cette histoire, de retrouver son unité. Ca a l'air d'être aussi le coeur de ta démarche.
Tu as une vie onirique très riche, quelle chance ! La mienne s'est calmée après six mois intenses...
Hahaha en effet je m'amuse, j'ai un premier jet, j'ai tout de suite su quel clip utiliser. L'Amothéisme est une mouvance d'envergure en pleine expansion, une religion du futur qui va révolutionner le monde. Les Amos sont des extraterrestres d'une autre dimension. Donc an.a.co.lu.the je comprends ta syntaxe sans souciiiii
Et il faut croire que j'aime vivre dangereusement, je voudrais vous faire passer de l'autre côté dans le prochain épisode (prévu pour aujourd'hui), mais je ne vois pas encore le chemin derrière. Du coup je vais attendre de voir et en parallèle je déploie les 'poèmes' du cyberespace. Je sens que ça part en vrille ce truc, c'est plaisant mais flippant en même temps. Oser libérer sa créativité, la bête sauvage survoltée.
Il y a d'autres soucis, d'écriture, de style, d'organisation, de répétition d'éléments... Je vous épargne les détails, c'est casse-gueule, je le savais.
Tu parles de dissociation avec différentes parties qui parlent. On peut appeler cela fragmentation de l'être. Jung, le bouddhisme, l'Eglise où j'allais, tous parlent de l'unification intérieure, de réintégration de l'ombre, de développer un sentiment d'unité. Ca fait des connexions dans mon cerveau, j'aimerais aborder ce sujet-là, psycho-spirituel, car il en est question dans cette histoire, de retrouver son unité. Ca a l'air d'être aussi le coeur de ta démarche.
Tu as une vie onirique très riche, quelle chance ! La mienne s'est calmée après six mois intenses...
Hahaha en effet je m'amuse, j'ai un premier jet, j'ai tout de suite su quel clip utiliser. L'Amothéisme est une mouvance d'envergure en pleine expansion, une religion du futur qui va révolutionner le monde. Les Amos sont des extraterrestres d'une autre dimension. Donc an.a.co.lu.the je comprends ta syntaxe sans souciiiii
Et il faut croire que j'aime vivre dangereusement, je voudrais vous faire passer de l'autre côté dans le prochain épisode (prévu pour aujourd'hui), mais je ne vois pas encore le chemin derrière. Du coup je vais attendre de voir et en parallèle je déploie les 'poèmes' du cyberespace. Je sens que ça part en vrille ce truc, c'est plaisant mais flippant en même temps. Oser libérer sa créativité, la bête sauvage survoltée.
Il y a d'autres soucis, d'écriture, de style, d'organisation, de répétition d'éléments... Je vous épargne les détails, c'est casse-gueule, je le savais.
Invité- Invité
Re: J'avais l'air presque normale
Révolutionne le monde !
Quelle énergie nouvelle !
Surfe la vague !
Grand sourire et éclat de rire en te lisant.
Shadow Boxeur- Messages : 1530
Date d'inscription : 22/04/2022
Age : 53
Localisation : Marseille
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