Une arrivée typique, une vision du monde elle, atypique.

Bonjour, bonsoir,

Je n'ai aucun formalisme pour faire cette candidature donc elle sera relativement rapide.

Je suis AlDuelz, je possède 20 années de vie et je suis diagnostiqué Autiste Asperger et TDAH. Je suis également alexithymique qui fait en sorte que je ne ressens pas les émotions mentalement, servant dépendemment de la situation, d'handicap ou de force. Je suis de ce fait incapable de pouvoir définir si je suis heureux ou si je suis triste, je me base sur mes ressentis physiques qui me disent ouvertement quelle émotion j'ai en fonction de mes symptômes. Je suis venu sur ce forum afin que nous échangions tous ensemble nos connaissances, nos vécus, nos expériences d'une manière générale. Je suis également né prématurément. (1 mois en avance)

J'ignore les codes sociaux n'arrivant pas à comprendre les fondements effectués qui sont arrivés à la conclusion de devoir les assimiler, de ce fait il m'arrive souvent de ne pas comprendre le second degré, ou de manquer certaines expressions ou locutions.

Ayant déjà cottôyé pas mal de personnes HPI / THPI dans ma vie, dont une virtuellement que j'ai éduqué tel un père qui éduque son enfant à l'âge de 14 ans quand elle en avait 11, j'ai été très intéressé dans sa vision du monde, de l'introspection effectuée, de la conscience et du ressenti de celle-ci, rejoignant sur une majorité de points mes anciennes conclusions, et l'ayant rencontré dans la vraie vie 4 ans après.

Déjà enfant, on me faisait la réflexion que j'étais "trop mature" ou que j'étais assez "Psychorigide" face aux erreurs et aux fautes d'autrui, je suis également perfectionniste, servant de point positif comme négatif. La vérité est que j'ai juste de grandes attentes vis-à-vis des personnes qui veulent tenter de devenir des "amis", sachant que j'ai vite compris que le concept de l'amitié et de l'union est éphémère et arrivera, comme tout, à une fin tôt ou tard.

Introverti, ayant préféré la réflexion que le "bon temps", ne connaissant pas l'envie ou les motivations d'aller "sortir en boîte", "se promener", tous ces "plaisirs de la vie" comme certaines personnes peuvent mentionner et n'ayant pas eu d'amis dans la vraie vie, j'estime également ne pas avoir connu l'adolescence, de l'avoir sauté, d'être passé d'enfant à adulte. (Je le conçois, cette pensée semble floue)  

Je semble également avoir une très bonne intuition, pouvant comprendre l'état mental d'une personne à partir de sa voix, ayant un don de cold reading assez avancé (ce qui est rare pour une personne TSA), je peux ressentir quand une personne ne va pas bien, mais également à l'écrit à partir d'une simple déduction logique et d'un petit indice. (Différence de ponctuation, de mots, etc)

Me questionnant sur un possible haut potentiel intellectuel me concernant, un bilan Psychologique a été effectué avec ma psychologue, il s'agissait d'une période de shutdown autistique que je surmontais lorsque je l'ai effectué, ayant "biaisé le résultat" d'après elle et que celui-ci ne révélait pas "mon véritable potentiel". (C'est à partir de ce mot que je me suis rappelé des personnes à hauts potentiels) J'ai obtenu un QI dans la moyenne avec un QI supérieur dans la Compréhension Verbale (118).

En espérant partager au mieux avec vous, analyser vos personnalités, vos ressentis et trouver des réponses à mes interrogations, n'hésitez pas à poser des questions si vous en possédez. Le cas échéant, merci d'avoir lu et bonne journée / soirée.

Bienvenue Alduez.

bienvenue,

et quand tu écoutes de la musique, ça se passe comment pour les émotions ?
musiques gaies musiques tristes...

Bonjour et bienvenue.

Bonjour et bienvenue.

Merci de votre accueil.

isadora a écrit:bienvenue,

et quand tu écoutes de la musique, ça se passe comment pour les émotions ?
musiques gaies musiques tristes...

C'est une bonne question, je fais en fonction des symptômes de mon corps, certaines musiques me font frissonner me permettant de savoir si j'apprécie ou non celle-ci et si elle me procure des émotions ou non, mon style de musique est souvent sans paroles, ou avec des paroles très profondes qui remettent en doute pas mal de choses "acquises" qui ne devraient pas l'être. Pour moi il n'y a pas réellement de musiques qui pourraient être qualifiées de "gaies" ou "tristes", il n'y a que des musiques, qui, en fonction de leur tempo, leur BPM, les instruments utilisés etc, peuvent altérer / modifier un état d'esprit ou une humeur.

Voilà comment ça marche avec les musiques, il est agréable pour ma part d'écouter d l'EDM ou des musiques assez atypiques qu'une majorité auraient mal aux oreilles en l'écoutant ou se retrouveraient confus rien qu'à l'idée de l'entendre.

Bienvenue sur le forum, AlDuelz.

Je ne sais pas si tu le connais déjà, mais il y a aussi cet autre forum https://forum.asperansa.org/index.php qui est susceptible de pouvoir t'intéresser...

Nicoco a écrit:
Bienvenue sur le forum, AlDuelz.

Je ne sais pas si tu le connais déjà, mais il y a aussi cet autre forum [Ne pouvant mettre de liens externes dans ma réponse cette citation m'empêche de citer le lien du forum.] qui est susceptible de pouvoir t'intéresser...

Merci de l'accueil, Nicoco !
Je connais déjà et suis actif sur le forum, j'y échange et accueille / aide les nouveaux arrivants, merci tout de même d'y avoir pensé.

My_illusion a écrit:

Bonjour Alduez,

Connais-tu l’origine de ton alexithymie?
En théorie tu ressens donc les émotions, les identifies mal et tu as un mal de chien à les verbaliser. Tu es le parfait exemple que ça n’empêche pas d’avoir une forte empathie. Le jugement de l’être insensible étant rapidement fait.
Concept que je découvre depuis peu sur moi-même. Je verbalise très très mal mes émotions, et j’en cherche la cause et son « traitement ».
Quand l’émotion triste devient physique et facilement reconnaissable, il n’y a jamais de pleurs en sanglot, quelques larmes s’échappent discrètement. Et pour que ça en arrive là, c’est que vraiment à l’intérieur la tristesse est +++. Comme pour certaines pathologies, la gravité n’est pas toujours reliée à l’intensité des symptômes.
Ça demande tout un apprentissage. Car socialement, il est nécessaire d’exprimer ses émotions verbalement pour ne pas se prendre régulièrement la remarque qu’on est insensible, non-empathique voire une déception pour l’autre. J’y travaille. Je ne peux pas dire « je suis triste » ça reste coincé. Comme toi je vais préférer parler de moi comme si j’étais à l’extérieur et que je décrivais un patient. Je vais plutôt dire « je suis un être triste » et la psychiatre m’a fait comprendre que « être un être triste », « être triste »  et « se sentir triste » ne voulaient pas dire la même chose. J’ai du réfléchir par la suite pour comprendre la différence… et même pas sûre d’avoir bien compris les nuances.

Tu penses que les diagnostics qu’on a posés sur toi sont bien corrects? Pour le TSA et TDAH? Parler en pourcentage de troubles n’est pas plus utile?  Ou juste en termes de symptômes?

Je te rejoins sur pas mal de points (perfectionnisme, difficulté à comprendre les codes sociaux (je les trouve cons), certains implicites, intolérance à l’erreur, détecteur à failles…)

Je trouve ça cool les atypiques (et non délirants lol)

Bonjour My_Illusion, (j'apprécie ton pseudo)

J'ai mon alexithymie depuis ma naissance, je me suis questionné sur le fait que je sois né prématurément 1 mois avant ma date prévue comme pouvant avoir été un facteur de cause de celle-ci, cette hypothèsesemble être la seule de possible. Je me concentre à trouver une stabilité et vivre avec celle-ci.

Je ressens les émotions uniquement physiquement, mes émotions n'interfèrent pas avec ma tête et mon mental, de ce fait je ne peux réussir à les comprendre que par raisonnement logique, il me manque des émotions comme le remord, le regret, le manque car il s'agit d'émotions qui font de l'action mentalement, ce que je n'ai pas. Et tu as raison, on m'a souvent assimilé à une personne impassible, qui ne sourit jamais, toujours neutre de bouche. Le problème est que je n'en fait pas exprès, je ne vois pas pour ma part ce que je devrais changer. J'ai ma propre façon d'avoir de l'empathie, il s'agit d'une empathie séléctive en fonction des personnes, de leurs vécus, etc.

Exactement pour la tristesse, je n'ai que 2-3 larmes qui s'échappent maximum dans un délai de 3s, c'est ma manière à moi de comprendre que je pleure, donc que je ressens une émotion négative. Heureusement que le physique sert également à comprendre un peu comment on va sinon, je pense que j'aurais été incapable de pouvoir m'autoanalyser, et de ce fait, de me comprendre. Tu as mentionné la cause, l'alexithymie peut très bien en être une, des troubles du spectre Autistique aussi peuvent ammener cette commorbidité d'alexythimie. Cependant pas de panique pour toi, il y'a + de personnes alexithymiques que tu ne le penses, mais rares sont ceux qui arrivent à un niveau qui nécessite physique pour que le mental comprenne.

En effet, j'ai remarqué que pour être accepté socialement il faut savoir montrer ses émotions envers autrui, ce que je ne fait pas. Ce qui a sû d'ailleurs, susciter l'attention de certains anciens camarades de classe lorsque j'étais encore en millieu scolaire. De ce constat et comme d'habitude, sociabiliser n'est pas une partie importante ou intéressante, je suis totalement désintéressé d'avoir un contact IRL avec un Être Humain, la raison de pourquoi je n'ai pas eu d'amis. Bonne chance pour le travail que tu effectues, se forcer te coûteras + d'efforts que tu ne le penses, tout ça pour "sembler relativement normal", pour ne pas te faire voir comme un "robot".

Également, tu as de la chance de connaître ton état mental, je suis incapable de dire mon humeur. Je fonctionne par cause-conséquence, telle cause va forcément apporter telle conséquence, c'est ainsi que ça a été défini.

Je pense que le Diagnostic est correct dans le sens ou, quand j'étais plus jeune, j'avais été testé Hyperactivité motrice qui avait été négatif car je me retenais pour ne pas avoir le diagnostic, j'ai toujours eu de nombreux troubles depuis ma jeunesse. Frère aîné Asperger avec commorbidités, il était relativement facile pour les 2 Psys (Psychiatre & Psychologue) de confirmer que je l'étais bel et bien, après des entretiens et un bilan Psychnologique. Je ne pense pas que nous pouvons définir un %, même en se basant sur les symptômes et les "spécialités" des troubles, car il faudrait définir tel symptôme comme tel %. En terme de symptômes, je me reconnais bien dans les symptômes des deux troubles neurodéveloppementaux que l'on m'a diagnostiqué.

Au vu de ton témoignage je m'en suis douté que tu me rejoignes sur des points, ta manière de chercher la solution notamment m'a mis la puce à l'oreille que cela te concernait également directement ou indirectement, ou qu'une personne de ta famille avait peut-être quelque chose.

La neurodiversité est de loin incroyable, je ne fréquente que des neuroatypiques depuis pas mal de temps et j'ai beaucoup appris sur la Psychologie médicale, obtenu pas mal de réponses eta ider des personnes en difficulté(s), "Ensemble, tous unis pour la différence" si nous pouvions mettre une phrase à la situation, car elle montre ici le microcosme de nos lieux d'échange, nos intentions, et nos recherches.