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Moi ce qui me gave le plus c'est les gens qui exigent que je change de look.

Ceux qui te questionnent, tu peux leur demander s'ils sont de la police, l'effet est garanti ils ne vont pas aimer.

Il y a aussi les «alors ça va ?» quand on sait très bien que l'autre ne fera rien si «ça va pas».

C'est l'histoire d'une goutte d'eau qui veut remonter l'océan
De tout côté il s'étend sans s'agiter sur les rivages étire ses bras
Petite goutte d'eau dans son voyage croise Roqual bleu Épaulard et même
Dans les abysses Cachalot et grand Megalodon
Médusée par ce beau voyage et tout aussi émerveillée
Petite goutte ira conter son voyage extraordinaire
Sourirs placides et regards creux l'accueillent "Tu auras des souvenirs" lui dit-on
L'innatention de ceux là même qu'elle voulait donner à plaire
Provoqua en elle non pas rage froide mais colère brûlante
Si brûlante qu'en son sein tout s'échauffa et que petit à petit
Brûlante de sa fièvre la Petite Goutte d'eau remonta vers la surface
De son propre excès elle perça le film de l'eau
Qui la retenait prisonnière
En une seule (très) petite nuée de vapeur remonta vers le firmament
Sans le savoir, elle sera la goutte qui fera se déverser l'orage.

🧐🧐🧐 #Insoutenable

Pas la première fois que je pointe vers cette vidéo, mais dans ton cas, elle me parait indispensable : 

Si tous les surdoués ne sont pas comme ça, d'aucuns (dont moi, en grande partie, et toi, de toute évidence), le sont. Le rapport à la normalité est complexe pour nous parce que nous avons d'autres outils pour donner du sens à notre vie/gérer sa peur de la mort (les autistes encore autrement, mais je ne vais pas m'étendre là-dessus).

Le "normal", lui, va gérer tout ça d'une manière fort simple : il se place dans un rôle qui le transcende. Rôle qui peut être très simple : un diplôme, un job, une famille, un hobby. Et tenir son rôle sur ces dimensions va lui donner l'apaisement dont il a besoin. Il va mourir un jour, mais c'est pas grave, sa vie à un sens, que lui donne sa place dans le récit collectif. Pour ça, il faut juste que le récit collectif soit sans faille.

Manque de pot, nous, les zèbres, on fonctionne autrement. Le récit collectif, on en a rien à foutre. Donc, sans vouloir de mal à personne, on fait du mal à tous ces normaux par le simple fait d'exister en dehors de se récit collectif. Les gens qui te demandent quand tu vas te marier (je me sens indirectement concerné, ma belle-sœur et mon beau-frère prennent ça dans la gueule régulièrement) le font dans une perspective simple : inscrire le récit collectif comme un absolu indépassable qui leur permette d'apaiser leurs peurs les plus profondes, de donner du sens à leurs vies. Si tout le monde marche dans la combine, alors ils seront heureux.

Et nous, on ne marche pas, dans la combine.

Dis-toi bien, donc, que l'extrême souffrance que tu ressens quand tu est exposé à ces banalités (je connais aussi bien que toi) a son miroir chez eux : le fait d'être confronté à des gens qui ne se retrouvent pas dans le récit collectif remet en cause le bien fondé dudit récit collectif, et par conséquent tout le socle sur lequel ils ont construit leur vie, lui donnent du sens, et gèrent leurs angoisses les plus profondes. Et ils souffrent autant que toi. C'est pourquoi d'aucuns vont réagir violemment quand tu négliges de répondre d'une manière attendue - leur souffrance est immense à ce moment précis. Tu n'as pas l'impression d'être violent, tu est poli, tu dis des choses d'une grande banalité (genre "ben c'est pas prévu", ou "ce n'est pas ma priorité"), mais eux ressentent une grande violence quand même.

De même que quand on demande à ma belle sœur "et tu te maries quand?", c'est quand même pas si méchant que ça, mais elle part se réfugier dans le jardin jouer avec le gamin de sa cousine plutôt que de répondre tellement elle est secouée. Parce qu'elle a un fonctionnement similaire au tien (et au mien, d'ailleurs), et que la seule réponse possible pour elle, à savoir "quand le moment sera venu", lui a valu trop de remontrances pour qu'elle ose encore la sortir. Donc elle fuit au lieu de répondre.

La réponse à ton "pourquoi" est la suivante : "la souffrance et l'incompréhension sont des deux cotés". Ca ne soulage pas beaucoup, mais ça donne des pistes sur comment y échapper. Une solution est d'éviter ces gens là, tout simplement, mais ce n'est pas toujours possible. Une autre est de se bricoler un faux self qu'on sert dans ce genre d'occasions - on fait semblant d'être dans le moule, on part du principe que la question qu'ils posent n'est pas ce qu'elle a l'air d'être (ce n'est pas une question, c'est un moyen de se rassurer), et on attend que ça passe.

Mais si tu attends d'eux qu'ils changent ce qui est la base de leur identité, de leur vie, tu vas attendre longtemps; et souffrir longtemps. Eviter ou s'adapter sont les seules possibilités. S'adapter en surface est bien moins couteux, d'ailleurs, que de faire un travail en profondeur qui n'aurait pas plus d'intérêt.

conclusion : ce ne sont pas de mauvais gens. Ils ont juste une autre nature. Les insulter ne les changera pas. Autant les ignorer, ou faire semblant d'être comme eux.

Faut l'encadrer, ce dernier post

+1
Moi, cette connerie m'a emmener loin. Depuis çà va mieux et je peux enfin sortir et passer de bons moments.

moi aussi je suis révoltée !!! ma petite cuillère en bois vient de se péter dans mon yaourt brassé !!

ouais les ongulés de fabricants nous font rêver sur le no-platic/so-green et ... et prout de merde !! la cuillère au fond du pot et en ce moment, non vraiment quelle chienlit, qui a envie de fourrer ses jolis petits doigts boudinés dans son yaourt brassé sucré aux Fruits ?? oui qui ??
J'ai envie de leur dire : mais j'en ai rien à foutre de vos conneries qui nous foutent plus dans le yaourt que dans le confort !

Voilà. Merci de m'avoir lu.
Je me sens tout de suite hypra-top-bien

Bisous
J'espère que vous allez bien et que le taf se passe bien que la voiture n'a pas trop de problèmes de bielles et bien sûr (!!!) la santé avant tout et les enfants aussi, l'école toussa toussa

Et je suis révolté que des âmes sensibles, au verbe doux et courtois, puissent employer des mots plus violents que « fichtre ! » envers leur semblables humains empreints du même pathétique vital.

Où va le monde, bordel de sac à chiasse ?!?

PS : Merci pour ton message Ronald.
Et à Patate qui m'a arraché un sourire également.

non mais pour être tout à fait franche, je m'en tape tellement des conventions que les suivre ne me pose aucun problème... idem les hiérarchies, etc.
voilà voilà
et comme le dit si bien Ronald, penser/demander à l'autre ce qu'il ne peut pas faire c'est avant tout se faire du mal à soi-même !

Wouahhhh... Vous êtes chaud comme de la braise

Godzilla a écrit:Faut l'encadrer, ce dernier post

ça, c'est gentil. Mais Ce bon vieux Carlos a fait plus de 90% du boulot. Moi, j'ai juste adapté un peu, pour cibler plus précisément sur la problématique soulevée.

@Patate : 

merci à Ronald aussi.

première fois que je regarde cette vidéo.

me reviennent avec une boule dans la gorge les souvenirs des dîners mensuels avec 3 autres couples en alternance chez les uns et les autres, où chaque couple apportait avec une rotation parfaitement organisée : entrée / plat / dessert / vin. (et chaque fois sans se concerter pour obtenir un effet de surprise obligatoire, que je trouvais débile, parce que cela ne garantissait pas l'équilibre du repas global)

j'ai tenu une dizaine d'années, sans jamais être dans le ton, silencieuse, puis j'ai fini par renoncer, au prétexte que le vendredi soir, j'avais besoin d'aller dormir. immédiatement après notre séparation, mon ex mari a repris avec bonheur ces soirées, auxquelles s'est jointe sa nouvelle compagne beaucoup plus douée que moi pour ça et que tout le monde doit adorer.

Ronald et Charv aussi, je vais acheter les bouquins de Tinoco, je crois. j'espère qu'il vous fera une petite rétrocession financière...

Tu peux oublier le premier, qui n'est qu'un brouillon du deuxième.

ok, merci pour le conseil, pour l'instant, je regarde ses autres vidéos.

@Ronald : j'aime bien quand Tinoco parle de foot et de sa façon d'aimer le foot. c'est pareil pour le hockey pour moi. quand je vais à la patinoire Charlemagne, j'applaudis tous les buts et toutes les belles passes, quelque soit l'équipe, parce que j'aime le beau jeu.

je vais donc m'asseoir avec les supporters du club invité, avec mon bonnet du club lyonnais. ils trouvent sympa que j'applaudisse leur équipe aussi alors que du côté des supporters lyonnais, ils me regardent vraiment d'un sale œil si je le fais !

fantôme gris a écrit:Tout ces inconnus qui viennent te poser des questionnaires complètement malsains et manipulatoire,le questionnaire du genre=
Qu'est-ce que tu deviens? t'as une petite amis/t'es marié/t'as des gosses? tu travail? t'habite ou? ça va? (mais le genre rien à foutre de toi)
J'AI ENVIE DE HURLER MA RAGE.PUTAIN MAIS QU'EST-CE QUE çA PEUT TE FOUTRE SALE CON JE NE TE CONNAIS PAS ET J'AI PAS ENVIE DE TE CONNAITRE
je suis à fleur de peau,un écorché vif,j'en peux plus de ces GENS formaté qui me réduise à un travail/une maison/une bagnole/un couple...(bref toute la panoplie de l'idéal normalité à la con)

Salut,

Je trouve qu'il y a beaucoup d'interprétation dans ton discours. N'as-tu pas pensé que peut-être que ces personnes s'intéressaient réellement à toi, voulaient faire connaissance ?
Pourquoi interprètes tu le fait de te poser ces questions comme une réduction ? Souvent quand on fait connaissance avec une personne on part de choses de base et c'est petit à petit qu'on voit si on se trouve des terrains d'entente, des choses à partager, à approfondir.

Comment fais-tu connaissance ? Tu vas voir un inconnu et tu lui demande d'emblée ce qu'il pense de la mécanique quantique et de la théorie des cordes ? Sans connaître son nom, son état d'esprit («ça va ?», c'est du tact, tu t’enquiers de l'état de ton interlocuteur afin de voir si il va être réceptif, éviter de foncer dans ton sujet de conversation sans faire attention à l'autre).

toute la panoplie de l'idéal normalité à la con

Il y a beaucoup de colère derrière tout ça, je connais bien cette sensation d'être différent, mais avec l'age j'ai appris que la normalité n'était pas forcément une tare, bien au contraire, et que courir toujours derrière la différence était juste de la réactance.

Il y a une chose qui m'a beaucoup aidé, ce sont les accords toltèques et notamment et principalement, l'accord qui dit de ne pas faire de supposition:

Le troisième accord toltèque porte sur une forte tendance que chacun de nous, à savoir : faire des suppositions. Les suppositions sont du même ordre que la médisance. On pourrait même dire que dans la plupart des cas la médisance prend racine dans nos suppositions. Nous en faisons sans arrêt, sans y faire attention tant l’habitude d’en faire est ancrée en nous, et pourtant elles sont à l’origine de beaucoup de peine :

« Cette femme a dix ans de moins que lui, elle n’est intéressée que par son argent »

«Il a oublié mon anniversaire, il n’en a rien à faire de moi »

« Cette fille est trop bien pour moi, je n’ai aucune chance ! »

Le problème c’est qu’à force faire des suppositions nous finissons par les croire.

En faisant des suppositions nous interprétons des évènements en leur donnant le sens que nous pensons qu’ils ont. Ensuite, nous nous convainquons que ces interprétations sont le reflet de la réalité. Au final, nous prêtons des intentions aux autres sur la seule base de suppositions, souvent erronées, auxquelles nous nous sommes convaincus de croire.

Voila, petite pensée en passant