Usage libéral de la virgule et autres emplois inopportuns de la ponctuation

Bonjour,

Comme Carotte Fondeurenfersson du regretté Terry Pratchett, il m'arrive assez souvent d'avoir un usage très personnel de la virgule. Et en me relisant je dois assez souvent la retirer entre un verbe et son complément, ou constater qu'une subordonnée n'est pas fermée, ce qui rend mes écrits parfois difficilement compréhensibles si je ne prenais pas la peine de me corriger. Heureusement je me relis et je perfectionne ainsi le filet effilé de mes mots afin de lâcher mes phrases léchées aussi lapidaires que limpides bien que je me demande à l'entame un peu terne de son terme si cette phrase ne serait pas mieux aérée de une ou deux respirations structurelles.

Je me demandais si c'était une pathologie, non c'est trop fort, une mimique disons plutôt, commune chez vous autres animaux à poils et à rayures et autres tétrapodes de nature plus ou moins complexe ? On peut voir par ailleurs et toujours sans virgule à la ponctuation que j'ai utilisé spontanément (ce qui achève de faire de cette proposition un immonde galimatias, voire un salmigondis pour qui tient à garder le dernier mot) et ai pour le besoin de la démonstration non corrigé que j'ai aussi un usage assez étrange et démarqué des marques du questionnement : il est assez fréquent ainsi que j'achève de cette façon une affirmation, même interrogative, par un point d'interrogation quand une interrogation sera affirmée sans celui-ci et donc marquée par un point qu'évidemment je ne marque pas dans votre échelle de notation de compréhensibilité.

Et donc pour vous, ces virgules, ces points, ces capitales accentuées (je ne parle pas de Bruxelles ou Milan Rome, évidemment), funambules et coquins, sont ils aussi chez vous l'illustration d'une alchimie aléatoire et toute personnelle de l'expression où, dans l'usage de la ponctuation, vous trahissez l'essence insoumise en vous de ces idées mort-nées, inexprimées, remplacées avant d'êtres dites, induites par cette erreur de dextérité ou ce petite errement cognitif qui révèle ce que vous avez oublié que vous aviez pensé ? Alors, vous et ce mal, cela vous émeut-il aussi de mal cadenasser vos mots ?

J'espère avoir été clair dans ma démonstration et vous remercie de votre écoute, écoute que je vous prêterai évidemment en retour et en contrepartie si vous avez à réagir autrement que par la consternation.

Eh bien pour tout dire, virgules, points de tous poils, etc.. peuvent autant être l'expression de la concaténation d'idées autrement non linéaires avant que d'être couchées, mais tout autant que leur absence, souvent constatée ici, parce-que poser un point final (exemple) serait trahir notre désir d'aller jusqu'au bout

Ainsi pathologiquement deviennent absentes ces marques

tout autant respiration

brisons les chaînes de la ponctuation

affranchissons nous de leurs limites imposées

!

(Oui je viens de placer un point d'exclamation sans phrase)









Et que dire des sauts à la ligne.






Peut-être aussi, qu'en plaçant nos virgules, nous écrivons un peu comme nous parlons, la virgule n'étant plus qu'une respiration, ce qu'est le 'stop' au télégramme.

Finalement je ne trouve pas cela pathologique... Plutôt esthétique, bordélique, signalétique, anti-classique, panoramique, athlétique, Et je pense que Vimaire ne s'en preoccuperai pas non plus, affairé qu'il serait à plutôt voir où sont nos mains plutôt que nos capitales et nos virgules ?

En bref,, spa grave.

le filet effilé de mes mots afin de lâcher mes phrases léchées aussi lapidaires que limpides

Belles allitérations !

Ce sujet est très intéressant. Il est plaisant à lire. Merci à son auteur et aux participants de prendre le temps de s'exprimer. Ce sujet me parle.

En tant que psychorigide : le Bled, rien que le Bled... et l’espace après la virgule s’il vous plaît.

Si tu vire Gule, t'es envoyé au bled ??!

SeA* a écrit:Si tu vire Gule, t'es envoyé au bled ??!

Seulement si tu rasas l'Gule.

Spoiler:

Alala vous m' en faite faire des blagues






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Pour info : on nomme également "virgule" l'élégante trace laissée par l'utilisateur sur le mur des toilettes publiques qui sont généralement dépourvues de papier hygiénique. Fort dépourvu, celui-ci en est réduit à utiliser un doigt habile qu'il essuie d'un geste rageur sur une surface verticale.