As Close As The Feet
3 participants
Forum ZEBRAS CROSSING :: Prairie :: Nos passions :: J'écris
Page 1 sur 1
As Close As The Feet
Un texte écrit vers mars/avril dans le cadre d'un concours créatif pour un jeu vidéo nommé As Far As The Eye :
Il n'y a plus de temps, la vague approche.
Cela n'inquiète nullement Chéchu, le temps ne peut lui manquer, il suffit de le prendre.
Un antique menhir se dresse devant lui. Bien que d'une taille colossale, il est dissimulé par de majestueux arbres aux feuilles pourpres : des timmeums, dont il aurait volontiers prélevé de l'écorce parfumée, car une fois séchée et mélangée à de l'haublin elle forme une pâte aux propriétés cicatrisantes remarquables. Néanmoins il ne veut point profaner ce lieu mystique.
Cette impressionnante pierre aux teintes cobalt dégage une odeur métallique envoûtante. Ses contours irréguliers tranchent avec des dessins intriguant finement gravés. Il est incapable de les déchiffrer, mais cela ne fait qu'amplifier son désir d'analyser ce vestige, savoir quel secret y est dissimulé.
Alors il s'assied en tailleur sur une herbe dense et orangée, respire profondément, puis se concentre intensément. Ils défaient les limites entre son corps et le monde, les différentes énergies se mélangent. Il n'est plus, il n'est qu'une tâche diffuse parmi l'apparent chaos des flux énergétiques. Comme toujours lors de ses transes, il perçoit la présence de l'Oeil. Quelque part. Si loin de son essence physique. Et pourtant si proche de lui.
Un vent modéré souffle depuis l'ouest, quelques feuilles s'envolent et lentement atteignent le sol. La douce lumière des deux étoiles réchauffent la fourrure de Chéchu ainsi que la foisonnante végétation environnante. De mélodieux chants d'oiseaux se propagent dans ce milieu pittoresque.
Il continue d'explorer, il discerne quelques esprits errant aux alentours, puis se focalise sur les émissions provenant de la roche.
Il commence à ressentir quelque chose d'atypique. De menaçant. Tout à coup une brusque manifestation apparait, elle s'approche. Il est perplexe car elle semble familière et amicale.
"Chéchooouuuu!"
Il ouvre les yeux, réveillé par cet impromptu appel télépathique.
Encore abasourdi, il tourne la tête et discerne Littana et son sourire bienveillant déjà à son contact. Une surprenante rafale lui rend sa lucidité.
Elle vient lui annoncer que la brise s'est levée vers l'ouest et qu'ils lèvent le camp, les bouroubs étant déjà chargés. Alors elle remarque l'admirable menhir et s'excuse prestement de l'interruption.
Chéchu répond qu'il n'y a aucuns soucis. Ensuite que les mystères de cette structure doivent probablement ne pas être découverts. Les tumultes entropiques en émanant sont inquiétants, sûrement un avertissement de lointains aïeux. Il la remercie d'être venue le chercher.
Tandis qu'ils se mettent en route, elle lui raconte : "Les larmas ont dévoré la moitié du stock de poivrouilles! Les coquins! Champou prétend que c'est parce que la terre est acide dans le coin et cela entraine une herbe peu savoureuse, puis en même temps comment leur en vouloir c'est si délicieux les poivrouilles! D'ailleurs..."
Il ne prête plus attention aux pensées de Littana. D'un regard curieux il observe l'étrange monument se faire submerger par l'ahurissant raz-de-marée.
Le vent a tourné, il semble accompagner le singulier binôme vers leurs compères.
...
Ils attendent patiemment leur retour. Certains flânent tranquillement, profitant du splendide panorama du haut de la colline. Un groupe s'est assis en cercle, leurs clochettes tintillent harmonieusement dans un débat jovial sur les prochaines offrandes. Un des bouroubs trépigne et renâcle sans cesse. Pour l'apaiser, Champou essaie de lui insuffler sa propre quiétude. Hélas le résultat n'étant point convaincant, il décide d'examiner le pelage de l'immense bête à la recherche de parasites. Il règne encore dans l'air une agréable odeur de pain de la fournée du matin, le four en pierre construit à cet effet restera d'ailleurs un des témoins de leur passage.
Lorsque la paire arrive au camp, tout le monde s'active gaiement. Champou sort des poils touffus et lévite jusqu'au sol, dans son ballon niche maintenant quelques chauve-souris friandes de sang de bétail qu'il va délicatement libérer plus loin dans la forêt. Avant de s'empresser de rejoindre les autres déjà rassemblés.
Enfin le départ! L'excitation est à son paroxysme. Le chemin semble interminable et périlleux. Qu'importe, armés de persévérance et de bravoure, rien ne les empêchera d'atteindre l'Oeil. Ensemble, ils commencent un nouveau périple, soutenu par une brise revigorante.
Dans un dernier moment solennel, les membres de la tribu regardent vers l'horizon teinté d'espoirs, aussi loin que les yeux le peuvent.
Il n'y a plus de temps, la vague approche.
Cela n'inquiète nullement Chéchu, le temps ne peut lui manquer, il suffit de le prendre.
Un antique menhir se dresse devant lui. Bien que d'une taille colossale, il est dissimulé par de majestueux arbres aux feuilles pourpres : des timmeums, dont il aurait volontiers prélevé de l'écorce parfumée, car une fois séchée et mélangée à de l'haublin elle forme une pâte aux propriétés cicatrisantes remarquables. Néanmoins il ne veut point profaner ce lieu mystique.
Cette impressionnante pierre aux teintes cobalt dégage une odeur métallique envoûtante. Ses contours irréguliers tranchent avec des dessins intriguant finement gravés. Il est incapable de les déchiffrer, mais cela ne fait qu'amplifier son désir d'analyser ce vestige, savoir quel secret y est dissimulé.
Alors il s'assied en tailleur sur une herbe dense et orangée, respire profondément, puis se concentre intensément. Ils défaient les limites entre son corps et le monde, les différentes énergies se mélangent. Il n'est plus, il n'est qu'une tâche diffuse parmi l'apparent chaos des flux énergétiques. Comme toujours lors de ses transes, il perçoit la présence de l'Oeil. Quelque part. Si loin de son essence physique. Et pourtant si proche de lui.
Un vent modéré souffle depuis l'ouest, quelques feuilles s'envolent et lentement atteignent le sol. La douce lumière des deux étoiles réchauffent la fourrure de Chéchu ainsi que la foisonnante végétation environnante. De mélodieux chants d'oiseaux se propagent dans ce milieu pittoresque.
Il continue d'explorer, il discerne quelques esprits errant aux alentours, puis se focalise sur les émissions provenant de la roche.
Il commence à ressentir quelque chose d'atypique. De menaçant. Tout à coup une brusque manifestation apparait, elle s'approche. Il est perplexe car elle semble familière et amicale.
"Chéchooouuuu!"
Il ouvre les yeux, réveillé par cet impromptu appel télépathique.
Encore abasourdi, il tourne la tête et discerne Littana et son sourire bienveillant déjà à son contact. Une surprenante rafale lui rend sa lucidité.
Elle vient lui annoncer que la brise s'est levée vers l'ouest et qu'ils lèvent le camp, les bouroubs étant déjà chargés. Alors elle remarque l'admirable menhir et s'excuse prestement de l'interruption.
Chéchu répond qu'il n'y a aucuns soucis. Ensuite que les mystères de cette structure doivent probablement ne pas être découverts. Les tumultes entropiques en émanant sont inquiétants, sûrement un avertissement de lointains aïeux. Il la remercie d'être venue le chercher.
Tandis qu'ils se mettent en route, elle lui raconte : "Les larmas ont dévoré la moitié du stock de poivrouilles! Les coquins! Champou prétend que c'est parce que la terre est acide dans le coin et cela entraine une herbe peu savoureuse, puis en même temps comment leur en vouloir c'est si délicieux les poivrouilles! D'ailleurs..."
Il ne prête plus attention aux pensées de Littana. D'un regard curieux il observe l'étrange monument se faire submerger par l'ahurissant raz-de-marée.
Le vent a tourné, il semble accompagner le singulier binôme vers leurs compères.
...
Ils attendent patiemment leur retour. Certains flânent tranquillement, profitant du splendide panorama du haut de la colline. Un groupe s'est assis en cercle, leurs clochettes tintillent harmonieusement dans un débat jovial sur les prochaines offrandes. Un des bouroubs trépigne et renâcle sans cesse. Pour l'apaiser, Champou essaie de lui insuffler sa propre quiétude. Hélas le résultat n'étant point convaincant, il décide d'examiner le pelage de l'immense bête à la recherche de parasites. Il règne encore dans l'air une agréable odeur de pain de la fournée du matin, le four en pierre construit à cet effet restera d'ailleurs un des témoins de leur passage.
Lorsque la paire arrive au camp, tout le monde s'active gaiement. Champou sort des poils touffus et lévite jusqu'au sol, dans son ballon niche maintenant quelques chauve-souris friandes de sang de bétail qu'il va délicatement libérer plus loin dans la forêt. Avant de s'empresser de rejoindre les autres déjà rassemblés.
Enfin le départ! L'excitation est à son paroxysme. Le chemin semble interminable et périlleux. Qu'importe, armés de persévérance et de bravoure, rien ne les empêchera d'atteindre l'Oeil. Ensemble, ils commencent un nouveau périple, soutenu par une brise revigorante.
Dans un dernier moment solennel, les membres de la tribu regardent vers l'horizon teinté d'espoirs, aussi loin que les yeux le peuvent.
Âm'Ours- Messages : 72
Date d'inscription : 05/07/2020
Localisation : Un peu plus près
Re: As Close As The Feet
Et après, qu'est-ce qui arrive à Chéchu ?
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
Localisation : Ici et maintenant
J043947.08+163415.7- Messages : 4396
Date d'inscription : 01/08/2019
Age : 49
Localisation : La tête dans les étoiles
Forum ZEBRAS CROSSING :: Prairie :: Nos passions :: J'écris
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum