Problème de distorsion du temps : quand 48 heures me semblent une semaine
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MrMerlin
Helhest
Laetitia_125
Ana1974
8 participants
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Problème de distorsion du temps : quand 48 heures me semblent une semaine
Bonjour,
De nouveau, j’ai besoin de votre aide pour me sentir dans la norme, une norme qui est différente mais qui est néanmoins celle d’un groupe.
J’essaye de faire comprendre à mon ami que ma perception du temps passé loin de lui est différente de la sienne.
Je lui explique que 48 heures loin de lui semblent une semaine pour moi… et qu’une semaine me semble un mois !
Je lui raconte comment, par bien des aspects, je ressens la vie comme ma fille de 8 ans. Par exemple, de quelle façon la petite me dit : « Oh ! C’est dans longtemps !!! », quand je lui réponds le jeudi soir que nous achèterons le jouet qu’elle me réclame le samedi !
Il pense que j’exagère volontairement, m’explique que deux jours sont deux jours… pour tout le monde. Peut-être croit-il à un « caprice » de ma part, un prétexte pour lui demander de passer me voir plus souvent ?
Donc, je vous pose la question :
Quand vous aimez, avez-vous ce problème de distorsion du temps ?
Ressentez-vous ce manque de l’être aimé alors qu’il vient à peine de vous quitter ?
Que lui diriez-vous pour qu’il accepte que nos perceptions du temps écoulé soient différentes ?
Bonne soirée et merci d’avance pour vos réponses.
Ana.
De nouveau, j’ai besoin de votre aide pour me sentir dans la norme, une norme qui est différente mais qui est néanmoins celle d’un groupe.
J’essaye de faire comprendre à mon ami que ma perception du temps passé loin de lui est différente de la sienne.
Je lui explique que 48 heures loin de lui semblent une semaine pour moi… et qu’une semaine me semble un mois !
Je lui raconte comment, par bien des aspects, je ressens la vie comme ma fille de 8 ans. Par exemple, de quelle façon la petite me dit : « Oh ! C’est dans longtemps !!! », quand je lui réponds le jeudi soir que nous achèterons le jouet qu’elle me réclame le samedi !
Il pense que j’exagère volontairement, m’explique que deux jours sont deux jours… pour tout le monde. Peut-être croit-il à un « caprice » de ma part, un prétexte pour lui demander de passer me voir plus souvent ?
Donc, je vous pose la question :
Quand vous aimez, avez-vous ce problème de distorsion du temps ?
Ressentez-vous ce manque de l’être aimé alors qu’il vient à peine de vous quitter ?
Que lui diriez-vous pour qu’il accepte que nos perceptions du temps écoulé soient différentes ?
Bonne soirée et merci d’avance pour vos réponses.
Ana.
Ana1974- Messages : 52
Date d'inscription : 18/10/2017
Age : 50
Localisation : PARIS
Re: Problème de distorsion du temps : quand 48 heures me semblent une semaine
Ana1974 a écrit: Quand vous aimez, avez-vous ce problème de distorsion du temps ?
Pour ma part oui, tout à fait! Ca m'a souvent posé problème aussi en couple, 1 journée = 1 semaine (alors que pour l'autre on dirait que 1 journée = 1 minute )
Ressentez-vous ce manque de l’être aimé alors qu’il vient à peine de vous quitter ?
Au début de la relation surtout, après ce n'est pas tellement du "manque", c'est juste que je perçois le temps différemment.
Que lui diriez-vous pour qu’il accepte que nos perceptions du temps écoulé soient différentes ?
J'explique à peu près la même chose que toi, que je ne vis pas le temps pareil et que c'est juste "comme ça" (= voilà les faits), qu'il est tout à fait libre de son propre temps à lui mais que j'aimerais qu'on trouve un équilibre, s'il est d'accord... S'il veut aussi que la relation se passe bien, on essaie de s'arranger avec ça pour que tout le monde soit content:)
J'ai aussi fini par comprendre que ça puisse être "oppressant" pour l'autre parfois, qui lui n'a pas le temps de ressentir le manque et donc peut avoir envie de laisser passer encore plus de temps pour que ça revienne... cercle vicieux quoi! Du coup je laisse couler, sauf que parfois, passé un laps de temps trop 'important' pour mon esprit, j'ai tendance à oublier complètement l'existence de la personne qui (forcément) ne comprend pas que j'agisse si froidement quand on se revoit et qui croit que je suis fâchée, alors que pas du tout, je l'ai juste "oublié" (mais là je crois que c'est moi qui ai un problème).
Bref ça peut créer de jolis malentendus, donc la seule chose à faire si vos perceptions sont différentes c'est de bien communiquer, à mon avis !
Laetitia_125- Messages : 20
Date d'inscription : 18/04/2018
Re: Problème de distorsion du temps : quand 48 heures me semblent une semaine
C'est vrai ! J'ai oublié cet autre mécanisme !!! Moi aussi, "loin des yeux, loin du cœur" et pof ! Une semaine sans le voir et je n'arrive même plus à croire qu'on est ensemble... et suis du coup d'une froideur incompréhensible pour lui quand on se revoit finalement.
Parfois, je l'utilise consciemment, ce mécanisme, pour mettre fin à la souffrance d'être séparée de lui. C'est un peu "tant pis pour lui, il n'avait qu'à venir me voir... Pas question que je souffre de ce qu'un autre ne me comprenne pas."
Mais, bien sûr, c'est dangereux. Car je pourrai bien en arriver à "l'oublier", comme tu dis...
Parfois, je l'utilise consciemment, ce mécanisme, pour mettre fin à la souffrance d'être séparée de lui. C'est un peu "tant pis pour lui, il n'avait qu'à venir me voir... Pas question que je souffre de ce qu'un autre ne me comprenne pas."
Mais, bien sûr, c'est dangereux. Car je pourrai bien en arriver à "l'oublier", comme tu dis...
Ana1974- Messages : 52
Date d'inscription : 18/10/2017
Age : 50
Localisation : PARIS
Re: Problème de distorsion du temps : quand 48 heures me semblent une semaine
J'ai appris à "maitriser" ma perception du temps il y a bien longtemps en prenant conscience de la citation "les jours sont longs, les années sont courtes".
En vidéo :
En pratique : ne pas avoir le temps de s'ennuyer, et certes les journées sont longues, mais le temps passe vite
En vidéo :
En pratique : ne pas avoir le temps de s'ennuyer, et certes les journées sont longues, mais le temps passe vite
Helhest- Messages : 348
Date d'inscription : 22/02/2018
Localisation : Auvergne
Re: Problème de distorsion du temps : quand 48 heures me semblent une semaine
Par contre cet aspect-là ("oublier" autant quelqu'un, comme si on passait sur "off") relèverait plus (pour moi) d'un trouble de l'attachement quelconque que d'un syndrome zèbre... (même s'il y a d'autres situations où le rapport au temps me semble différent).
Laetitia_125- Messages : 20
Date d'inscription : 18/04/2018
Re: Problème de distorsion du temps : quand 48 heures me semblent une semaine
Laetitia_125 a écrit:Par contre cet aspect-là ("oublier" autant quelqu'un, comme si on passait sur "off") relèverait plus (pour moi) d'un trouble de l'attachement quelconque que d'un syndrome zèbre... (même s'il y a d'autres situations où le rapport au temps me semble différent).
Quoique (j'adore me contredire moi-même ) mon premier copain et ma meilleure amie (tous deux THQI) font la même chose, en fait! On a souvent rigolé là-dessus d'ailleurs, c'est assez surprenant pour l'entourage.
Serait-ce quelque chose de typique??
Laetitia_125- Messages : 20
Date d'inscription : 18/04/2018
Re: Problème de distorsion du temps : quand 48 heures me semblent une semaine
On a tendance à confondre deux notions du temps : le temps mesuré (par une horloge) et le temps que l'on perçoit. Si l'on ne peut pas faire grand chose pour le premier, le second, lui, est lié à la conscience. Jadis, j'étais très impatient, je ne supportais pas les longues attentes, que ce soit chez le médecin, le garagiste ou la queue aux caisses des supermarchés. Le temps m'y semblait excessivement long. A l'inverse, dans les bons moments, il semblait passer trop vite.
Aujourd'hui, je ne vois plus le temps passer dans les salles d'attente, et je sais faire durer un bon moment. Tout est une question de direction des pensées. Dans les périodes d'attente, par exemple, on peut provoquer des "rêves éveillés", ou élaborer les plans de sa cabane de jardin, et on ne verra pas le temps passer. Lorsqu'on est bien, on peut "vivre dans l'instant", en adoptant des attitudes similaires à celle utilisée par la méditation ou la "pleine conscience" et d'une certaine manière "étirer le temps."
La perception du temps dépend de soi, mais nous avons tendance à laisser nos émotions s'en emparer. Avec un peu d'entraînement, ce n'est pas une fatalité. Dans ces grands moments d'absence de la personne qui vous manque, programmez-vous des activités inhabituelles qui vous distrairont, plongez-vous dans des bouquins captivants le soir, et chaque fois que vous ressentez le manque, profitez-en pendant quelques minutes (car c'est aussi une sensation agréable lorsqu'on réalise qu'elle est liée aux sentiments qu'on porte à l'autre) et redirigez vos pensées sur autre chose :)
Aujourd'hui, je ne vois plus le temps passer dans les salles d'attente, et je sais faire durer un bon moment. Tout est une question de direction des pensées. Dans les périodes d'attente, par exemple, on peut provoquer des "rêves éveillés", ou élaborer les plans de sa cabane de jardin, et on ne verra pas le temps passer. Lorsqu'on est bien, on peut "vivre dans l'instant", en adoptant des attitudes similaires à celle utilisée par la méditation ou la "pleine conscience" et d'une certaine manière "étirer le temps."
La perception du temps dépend de soi, mais nous avons tendance à laisser nos émotions s'en emparer. Avec un peu d'entraînement, ce n'est pas une fatalité. Dans ces grands moments d'absence de la personne qui vous manque, programmez-vous des activités inhabituelles qui vous distrairont, plongez-vous dans des bouquins captivants le soir, et chaque fois que vous ressentez le manque, profitez-en pendant quelques minutes (car c'est aussi une sensation agréable lorsqu'on réalise qu'elle est liée aux sentiments qu'on porte à l'autre) et redirigez vos pensées sur autre chose :)
MrMerlin- Messages : 613
Date d'inscription : 09/02/2016
Localisation : Près de Brocéliande (Bzh)
Re: Problème de distorsion du temps : quand 48 heures me semblent une semaine
(je passe par-là pour remercier Helhest de m'avoir fait découvrir Balade Mentale et notamment cette vidéo que je ne connaissais pas. Ça structure certaines évidences d'une manière vraiment cool Merci !)
L'homme qui Sait- Messages : 690
Date d'inscription : 25/10/2016
Age : 36
Localisation : Rôde autour de Paris
Re: Problème de distorsion du temps : quand 48 heures me semblent une semaine
Merci à vous pour vos idées
Personnellement la vie de couple , je connais pas.
Mais je vis cette "différence de temps" avec mes amis et ma famille.
Par exemple, j'ai un ami et ma grand mère à qui je manque tout le temps.
Genre, si je ne donne pas de nouvelles pendant 6 mois, pour moi ça va, c'est pas si grave.
Par contre pour eux, au bout d'une semaine c'est long !
Sachant qu'ils vont pas très bien, (ils se sentent seuls, etc) bah du coup je leur ai dit : je viens vous voir parce que j'ai envie de vous voir. Pas parce que j'en ai besoin.
Et ça les blesse. Mais c'est la vérité, et je n'aime pas mentir avec ces sujets là .
Après, ça n'a rien à voir avec la discussion ouverte ici.
Mais voilà, il faut de tout pour faire un monde.
Le drame c'est de
-soit ne rien dire, et laisser l'autre deviner ce qu'on attend de lui
-soit ne pas croire l'autre, quand il s'exprime.
Et franchement, je déteste ça
Après il faut aussi se rendre compte qu'on fonctionne d'une certaine manière, et si on ne comprend pas très bien, il faut essayer de l'observer et de l'accepter quand même.
C'est pas parce que 90% des couples vont "se manquer" au bout de 4 jours , que je n'ai pas le droit de ressentir , moi , ce manque au bout de 1 journée, ou une semaine... D'une c'est ma vie, je fais ce que je veux, et deux, bah j'ai pas décidé, je fonctionne comme ça.
Faire des efforts, c'est bien.
Mais faire semblant d'être quelqu'un d'autre, juste pour faire plaisir aux autres : jamais de la vie
Personnellement la vie de couple , je connais pas.
Mais je vis cette "différence de temps" avec mes amis et ma famille.
Par exemple, j'ai un ami et ma grand mère à qui je manque tout le temps.
Genre, si je ne donne pas de nouvelles pendant 6 mois, pour moi ça va, c'est pas si grave.
Par contre pour eux, au bout d'une semaine c'est long !
Sachant qu'ils vont pas très bien, (ils se sentent seuls, etc) bah du coup je leur ai dit : je viens vous voir parce que j'ai envie de vous voir. Pas parce que j'en ai besoin.
Et ça les blesse. Mais c'est la vérité, et je n'aime pas mentir avec ces sujets là .
Après, ça n'a rien à voir avec la discussion ouverte ici.
Mais voilà, il faut de tout pour faire un monde.
Le drame c'est de
-soit ne rien dire, et laisser l'autre deviner ce qu'on attend de lui
-soit ne pas croire l'autre, quand il s'exprime.
Et franchement, je déteste ça
Après il faut aussi se rendre compte qu'on fonctionne d'une certaine manière, et si on ne comprend pas très bien, il faut essayer de l'observer et de l'accepter quand même.
C'est pas parce que 90% des couples vont "se manquer" au bout de 4 jours , que je n'ai pas le droit de ressentir , moi , ce manque au bout de 1 journée, ou une semaine... D'une c'est ma vie, je fais ce que je veux, et deux, bah j'ai pas décidé, je fonctionne comme ça.
Faire des efforts, c'est bien.
Mais faire semblant d'être quelqu'un d'autre, juste pour faire plaisir aux autres : jamais de la vie
-Benoit-- Messages : 971
Date d'inscription : 30/10/2016
Age : 32
Localisation : Je travaille à cahors (46), mais je suis aussi là : 24, 31, 34, 84, 87, bref, toute la moitié sud du pays !
Re: Problème de distorsion du temps : quand 48 heures me semblent une semaine
Ana1974 a écrit:
Quand vous aimez, avez-vous ce problème de distorsion du temps ?
Oui, c'est lié à l'intensité des choses...
Mais je pense que ça peut arriver à tout le monde, zèbre ou pas, particulièrement quand il s'agit de sentiments.
Quand j'attends quelque chose, sur le coup, c'est long mais quand j'y pense, c'est passé vite.
Quand je n'attends rien c'est plutôt le contraire, je peux "oublier" de me manifester pendant des semaines qui m'auront paru courtes, sans que ce soit négatif vis à vis de la personne.
Lujan- Messages : 125
Date d'inscription : 08/11/2017
Re: Problème de distorsion du temps : quand 48 heures me semblent une semaine
S'occuper pour ne pas s'ennuyer, je connais aussi. Mais :
1/ Il y a un côté "hyperactif" qui ne me plaît pas. J'aime bien pouvoir me poser et le problème est que le manque se fait ressentir cruellement dans ces cas-là (parce que j'ai le temps d'y penser).
2/ ça reste une "technique". C'est un moyen de "gérer" ma différence. Le principe même me gonfle ! J'ai envie d'être moi !!! Si j'ai envie de voir celui que j'aime et bien alors, pourquoi est-ce que je ne le verrais pas tout simplement ??? Au lieu de se torturer l'esprit à vouloir faire sans lui ???
Toutes ces "techniques" (méthodes), ça ne fait qu'augmenter mon sentiment d'anormalité.
1/ Il y a un côté "hyperactif" qui ne me plaît pas. J'aime bien pouvoir me poser et le problème est que le manque se fait ressentir cruellement dans ces cas-là (parce que j'ai le temps d'y penser).
2/ ça reste une "technique". C'est un moyen de "gérer" ma différence. Le principe même me gonfle ! J'ai envie d'être moi !!! Si j'ai envie de voir celui que j'aime et bien alors, pourquoi est-ce que je ne le verrais pas tout simplement ??? Au lieu de se torturer l'esprit à vouloir faire sans lui ???
Toutes ces "techniques" (méthodes), ça ne fait qu'augmenter mon sentiment d'anormalité.
Ana1974- Messages : 52
Date d'inscription : 18/10/2017
Age : 50
Localisation : PARIS
Re: Problème de distorsion du temps : quand 48 heures me semblent une semaine
Mr Merlin, autre "technique" que les "rêves éveillée" (c'est marrant : moi aussi, je l'appelle comme ça...)... à laquelle je recours aussi, bien sûr, parce que j'ai aussi horreur d'attendre ! LOL
Je l'ai même enseignée à mes enfants !!!
Les autres techniques, je pratique également. J'ai toujours de quoi noter, pour pouvoir créer quelque chose dans mon esprit (j'adore écrire...). Sinon, je fais la liste pour l'hypermarché... Ou bien je médite.
J'adore ce site ! Il y a toujours quelqu'un pour fonctionner comme moi !!! LOL
Je l'ai même enseignée à mes enfants !!!
Les autres techniques, je pratique également. J'ai toujours de quoi noter, pour pouvoir créer quelque chose dans mon esprit (j'adore écrire...). Sinon, je fais la liste pour l'hypermarché... Ou bien je médite.
J'adore ce site ! Il y a toujours quelqu'un pour fonctionner comme moi !!! LOL
Ana1974- Messages : 52
Date d'inscription : 18/10/2017
Age : 50
Localisation : PARIS
Re: Problème de distorsion du temps : quand 48 heures me semblent une semaine
Benoit,
Tu es jeune mais tu résumes parfaitement mon sentiment :
Je suis comme je suis. Ce n'est pas de ma faute. Et je ne ferai rien pour le changer, comme je n'exige pas d'autrui qu'il change pour être plus conforme.
Faire semblant d'être ce que les autres veulent que je sois (ou pire encore, ce que je crois qu'ils veulent que je sois), je l'ai fait presque toute ma vie.
Maintenant, je suis divorcée et justement j'aspire à être moi.
Et je découvre tous ces gens qui m'aiment exactement telle que je suis. Et ça, c'est tout simplement merveilleux.
Lujan,
Bien sûr, tu as raison : l'intensité est en cause dans ce problème de perception.
Mais soyons clairs : l'intensité, le "trop" caractérise souvent les HP... donc la distorsion du temps me semble aller logiquement de paire avec cette particularité.
Et puis il y a aussi ce côté infantile, l'enfant en nous qui s’exprime comme si nous avions 8 ans :
"Oh, c'est dans longtemps !" est la réponse de mon gamin quand je lui dis que oui, il fera ci, ira là, ou aura ceci... après-demain !
Et cela également est assez typique des HP, cette immaturité affective, cette sensibilité exacerbée, cette impatience propre aux enfants.
Je dis souvent que je ne suis pas patiente (zéro patience, pour être honnête)... mais jamais je n'avoue la cause. Je laisse croire à un simple défaut, si on peut dire.
Tu es jeune mais tu résumes parfaitement mon sentiment :
Je suis comme je suis. Ce n'est pas de ma faute. Et je ne ferai rien pour le changer, comme je n'exige pas d'autrui qu'il change pour être plus conforme.
Faire semblant d'être ce que les autres veulent que je sois (ou pire encore, ce que je crois qu'ils veulent que je sois), je l'ai fait presque toute ma vie.
Maintenant, je suis divorcée et justement j'aspire à être moi.
Et je découvre tous ces gens qui m'aiment exactement telle que je suis. Et ça, c'est tout simplement merveilleux.
Lujan,
Bien sûr, tu as raison : l'intensité est en cause dans ce problème de perception.
Mais soyons clairs : l'intensité, le "trop" caractérise souvent les HP... donc la distorsion du temps me semble aller logiquement de paire avec cette particularité.
Et puis il y a aussi ce côté infantile, l'enfant en nous qui s’exprime comme si nous avions 8 ans :
"Oh, c'est dans longtemps !" est la réponse de mon gamin quand je lui dis que oui, il fera ci, ira là, ou aura ceci... après-demain !
Et cela également est assez typique des HP, cette immaturité affective, cette sensibilité exacerbée, cette impatience propre aux enfants.
Je dis souvent que je ne suis pas patiente (zéro patience, pour être honnête)... mais jamais je n'avoue la cause. Je laisse croire à un simple défaut, si on peut dire.
Ana1974- Messages : 52
Date d'inscription : 18/10/2017
Age : 50
Localisation : PARIS
Re: Problème de distorsion du temps : quand 48 heures me semblent une semaine
Elle me manque déjà. Calogero.
Re: Problème de distorsion du temps : quand 48 heures me semblent une semaine
Ana1974 a écrit:S'occuper pour ne pas s'ennuyer, je connais aussi. Mais :
1/ Il y a un côté "hyperactif" qui ne me plaît pas. J'aime bien pouvoir me poser et le problème est que le manque se fait ressentir cruellement dans ces cas-là (parce que j'ai le temps d'y penser).
2/ ça reste une "technique". C'est un moyen de "gérer" ma différence. Le principe même me gonfle ! J'ai envie d'être moi !!! Si j'ai envie de voir celui que j'aime et bien alors, pourquoi est-ce que je ne le verrais pas tout simplement ??? Au lieu de se torturer l'esprit à vouloir faire sans lui ???
Toutes ces "techniques" (méthodes), ça ne fait qu'augmenter mon sentiment d'anormalité.
Mas qu'est-ce que donc, être toi ? Tu dis toi même que tu as des différences, elles font partie de toi
Perso, je ne perds pas d'énergie sur certains points immuables ou presque. Je prends pour acquises mes différences et compose avec, car elles me définissent. Et de toutes façons, je n'ai pas vraiment envie de rentrer dans le moule. J'aime telle chose ? Je ne cherche pas trop à comprendre pourquoi, prends ça pour acquis et en profite.
Helhest- Messages : 348
Date d'inscription : 22/02/2018
Localisation : Auvergne
Re: Problème de distorsion du temps : quand 48 heures me semblent une semaine
Et bien, je suis entièrement d'accord avec toi !
Plus question de composer, de faire semblant, pour être conforme à la majorité !
Et puis il y a tellement de gens qui m'aiment comme je suis !
Il s'enfuira... mon petit-ami. Il s'enfuira parce qu'il n'arrivera jamais à me "gérer", à répondre à mes besoins - sa présence. D'abord, il n'en a pas envie : c'est un solitaire. Ensuite, c'est un homme, non HP, pas d'hypersensibilité et tout ça... juste la qualité n°1 des hommes (non HP) : l'égoïsme. Les hommes vivent pour eux.
Moi, je vis pour les autres autant que pour moi.
Plus question de composer, de faire semblant, pour être conforme à la majorité !
Et puis il y a tellement de gens qui m'aiment comme je suis !
Il s'enfuira... mon petit-ami. Il s'enfuira parce qu'il n'arrivera jamais à me "gérer", à répondre à mes besoins - sa présence. D'abord, il n'en a pas envie : c'est un solitaire. Ensuite, c'est un homme, non HP, pas d'hypersensibilité et tout ça... juste la qualité n°1 des hommes (non HP) : l'égoïsme. Les hommes vivent pour eux.
Moi, je vis pour les autres autant que pour moi.
Ana1974- Messages : 52
Date d'inscription : 18/10/2017
Age : 50
Localisation : PARIS
Re: Problème de distorsion du temps : quand 48 heures me semblent une semaine
Calogero, I am so sure, bien vu !
C'est tout à fait ça.
Il n'est juste pas question que j'apprivoise le vide...
Je suis ce que je suis. Soit il répond à mes besoins, soit il n'y répond pas. Mais moi je ne fais plus l'effort d'être autre chose que CE QUE JE SUIS.
C'est tout à fait ça.
Il n'est juste pas question que j'apprivoise le vide...
Je suis ce que je suis. Soit il répond à mes besoins, soit il n'y répond pas. Mais moi je ne fais plus l'effort d'être autre chose que CE QUE JE SUIS.
Ana1974- Messages : 52
Date d'inscription : 18/10/2017
Age : 50
Localisation : PARIS
Re: Problème de distorsion du temps : quand 48 heures me semblent une semaine
C'est sympa cette discussion, ça avance dans le bon sens.
D'un autre côté, quand on a du mal à se comprendre soi même, et à s'accepter soi même, il faut bien imaginer que ça va être beaucoup plus "compliqué" pour les autres : pourtant, la plupart du temps, ce sont les autres qui voient en nous des trucs qui (leur) vont pas.
Par exemple, je suis tête en l'air. Tout le monde me le reproche.
D'une ça ne me dit pas comment améliorer ce phénomène.
De deux, au lieu de se focaliser sur ce qu'on veut (que je sois attentif) , on va plutot focaliser sur le "ne pas être" (tête en l'air , par exemple)
Et de trois : bah quand on veut que les autres change , c'est mort.
On peut partager une idée, proposer un concept, échanger, dialoguer...
On peut faire ce que tu veux, mais le seul truc qui sera JAMAIS possible avec quelqu'un, c'est de vouloir qu'il change... Les bouquins de psychologie sont à l'appui ... Après , il y a des méthodes détournées pour "convaincre" quelqu'un de changer, comme les techniques de manipulation, l'hypnose, la télé (qui est une forme méconnue d'hypnose...)
Bref, en gros, faut juste ne rien attendre des autres.
Car si on attend que les autres changent, ou que les autres comprennent des trucs implicites, bah d'office c'est mort.
C'est par le dialogue et la confiance, que ça marche. Testé et approuvé.
Au contraire, si on joue dans la subtilité, si on n'attend rien de la part des gens, alors ils changeront peut être d'eux même, sans qu'on l'ai voulu .
C'est la règle...
C'est pas évident d'en parler.
Moi je sais que j'ai honte, souvent.
-Ceux que je laisse sans nouvelles pendant des années : je penses souvent à eux, j'ai envie de les appeler, mais j'oses pas. Parce que c'est pas mon truc. Et puis, faut être honnête : ils ne me manquent pas plus que ça...
ça ne veut pas dire que je ne les aime pas, simplement, je vis dans ma bulle, et c'est chiant pour tout le monde, moi le premier.
-Ceux que j'ai spontanément envie de voir, mais je sais pas si j'ai le droit ou pas :
Je ne comprendrais jamais les codes sociaux. Je ne fais que de l'imitation et de la déduction.
Par exemple, si je viens de voir un ami là, et bien je me sentir gêné d'aller le voir dans seulement quelques jours.
Parce que je sens comme un code implicite, je sens comme un "délai minimum" à laisser courir entre 2 visites chez le même ami.
Et c'est lourd, parce qu'à quelques exceptions près, je ne peux pas dire ouvertement : au fait, je suis légèrement autiste sur les bords, et je sais pas si j'ai "le droit" de te revoir
Je sais, c'est affreusement débile...
Du coup, avec les amis proches, même si la question ne se pose pas : la plupart sont au courant de ma "façon de fonctionner", et ils m'aident également à mieux me comprendre, et on avance ensemble.
Pourquoi as-tu du mal à parler de ce sujet à tête reposer avec ton "ami" ?
(demande de précision, parce qu'entre compagnon, copain, mari, ami, sex friend, moi je suis perdu, bordel )
D'un autre côté, quand on a du mal à se comprendre soi même, et à s'accepter soi même, il faut bien imaginer que ça va être beaucoup plus "compliqué" pour les autres : pourtant, la plupart du temps, ce sont les autres qui voient en nous des trucs qui (leur) vont pas.
Par exemple, je suis tête en l'air. Tout le monde me le reproche.
D'une ça ne me dit pas comment améliorer ce phénomène.
De deux, au lieu de se focaliser sur ce qu'on veut (que je sois attentif) , on va plutot focaliser sur le "ne pas être" (tête en l'air , par exemple)
Et de trois : bah quand on veut que les autres change , c'est mort.
On peut partager une idée, proposer un concept, échanger, dialoguer...
On peut faire ce que tu veux, mais le seul truc qui sera JAMAIS possible avec quelqu'un, c'est de vouloir qu'il change... Les bouquins de psychologie sont à l'appui ... Après , il y a des méthodes détournées pour "convaincre" quelqu'un de changer, comme les techniques de manipulation, l'hypnose, la télé (qui est une forme méconnue d'hypnose...)
Bref, en gros, faut juste ne rien attendre des autres.
Car si on attend que les autres changent, ou que les autres comprennent des trucs implicites, bah d'office c'est mort.
C'est par le dialogue et la confiance, que ça marche. Testé et approuvé.
Au contraire, si on joue dans la subtilité, si on n'attend rien de la part des gens, alors ils changeront peut être d'eux même, sans qu'on l'ai voulu .
C'est la règle...
C'est pas évident d'en parler.
Moi je sais que j'ai honte, souvent.
-Ceux que je laisse sans nouvelles pendant des années : je penses souvent à eux, j'ai envie de les appeler, mais j'oses pas. Parce que c'est pas mon truc. Et puis, faut être honnête : ils ne me manquent pas plus que ça...
ça ne veut pas dire que je ne les aime pas, simplement, je vis dans ma bulle, et c'est chiant pour tout le monde, moi le premier.
-Ceux que j'ai spontanément envie de voir, mais je sais pas si j'ai le droit ou pas :
Je ne comprendrais jamais les codes sociaux. Je ne fais que de l'imitation et de la déduction.
Par exemple, si je viens de voir un ami là, et bien je me sentir gêné d'aller le voir dans seulement quelques jours.
Parce que je sens comme un code implicite, je sens comme un "délai minimum" à laisser courir entre 2 visites chez le même ami.
Et c'est lourd, parce qu'à quelques exceptions près, je ne peux pas dire ouvertement : au fait, je suis légèrement autiste sur les bords, et je sais pas si j'ai "le droit" de te revoir
Je sais, c'est affreusement débile...
Du coup, avec les amis proches, même si la question ne se pose pas : la plupart sont au courant de ma "façon de fonctionner", et ils m'aident également à mieux me comprendre, et on avance ensemble.
Pourquoi as-tu du mal à parler de ce sujet à tête reposer avec ton "ami" ?
(demande de précision, parce qu'entre compagnon, copain, mari, ami, sex friend, moi je suis perdu, bordel )
-Benoit-- Messages : 971
Date d'inscription : 30/10/2016
Age : 32
Localisation : Je travaille à cahors (46), mais je suis aussi là : 24, 31, 34, 84, 87, bref, toute la moitié sud du pays !
Re: Problème de distorsion du temps : quand 48 heures me semblent une semaine
Pour ce qui est de me comprendre moi-même, je l'ai fait au travers des livres (c'est mon côté autiste à moi ). La révélation, quand j'ai compris que je n'étais pas folle ! Grâce à Marie-France Hirigoyen, "Le harcèlement moral". ça, c'était à 30 ans (il y a déjà 15 ans !)
Avec ça, je mets des mots sur quelque chose que j'avais perçu d'instinct : la force des mots. Les mots tuent ou élèvent...
Je te rejoins donc sur le fait que lorsqu'on dit quelque chose à quelqu'un, vrai ou faux, le quelqu'un a tendance à confirmer par son comportement lesdites affirmations.
"Tu es tête-en-l'air"... Pas de problème : je confirme. Si je ne le suis pas, je le deviens.
Magique !
Ensuite, fin 2014, là j'ai 40 ans, je découvre Jeanne Siaud-Faccin : "L'adulte surdoué, trop intelligent pour être heureux ?". Et je découvre d'un coup les "erreurs diagnostiques" (dépression, bipolarité, schizophrénie) et que je ne suis pas bête, au contraire !!!
Depuis, je m'habitue à ce type de fonctionnement et je me dis que ce n'est pas grave, je suis comme je suis.
Dans l'ensemble, tout est absolument merveilleux dans ma vie. Mais je ne suis jamais totalement heureuse. Sauf quand j'aime. Alors là, quelle puissance ! Comme j’irradie ! Et pan ! Distribution d'un bonheur éclatant autour de moi !
Le hic, c'est que j'ai 44 ans et perdu mes illusions. Je fais constamment les montagnes russes (bipolarité... qui n'en est pas ) : j'ai besoin d'être régulièrement rassurée, comme un petit enfant... Chose que mon ami ne comprend pas. J'ai besoin de sa présence, ses encouragements, ses yeux en cœur (comme le smiley)... J'ai besoin de le voir (très) souvent mais oups ! Lui est un grand solitaire, a toujours vécu seul et tient (plus que tout ?) à sa tranquillité.
Pourquoi sortir avec lui ??? Parce qu'il a des qualités que je n'ai trouvées chez personne d'autre : respect absolu (tout simplement, ça n'existe pas chez la plupart des hommes... ou plus justement : pas chez ceux que je fréquente) et autonomie (pas besoin de sa mère, sa femme, sa fille pour lui faire la bouffe, le linge, etc.).
Cartésien à mort, il n'envisage pas une façon de fonctionner différente. J'ai essayé de lui expliquer. Mais "surdoué" !!!! ça fait prétentieux, ça fait "capable de tout" (ce qui n'est pa mon cas), ça fait "hyper intelligent" (et bis repetita). Ce n'est pas moi, tout ça.
Lui, il est docteur en chimie, alors la secrétaire surdouée, quelle blague !
Et puis, nous nous voyons toujours si brièvement qu'il est très compliqué de trouver le bon moment.
Ah ! Et pendant que j'y pense : ce que tu racontes n'a rien de débile.
Mon ex-mari fonctionne comme ça. Un HP, bien sûr !
Il n'y a pas d'avenir possible pour mon ami et moi. Il n'est pas capable de comprendre. Je ne suis même pas sûre qu'il en ait envie.
En fait, je n'ai pas la moindre idée de ce que je représente pour lui.
Avec ça, je mets des mots sur quelque chose que j'avais perçu d'instinct : la force des mots. Les mots tuent ou élèvent...
Je te rejoins donc sur le fait que lorsqu'on dit quelque chose à quelqu'un, vrai ou faux, le quelqu'un a tendance à confirmer par son comportement lesdites affirmations.
"Tu es tête-en-l'air"... Pas de problème : je confirme. Si je ne le suis pas, je le deviens.
Magique !
Ensuite, fin 2014, là j'ai 40 ans, je découvre Jeanne Siaud-Faccin : "L'adulte surdoué, trop intelligent pour être heureux ?". Et je découvre d'un coup les "erreurs diagnostiques" (dépression, bipolarité, schizophrénie) et que je ne suis pas bête, au contraire !!!
Depuis, je m'habitue à ce type de fonctionnement et je me dis que ce n'est pas grave, je suis comme je suis.
Dans l'ensemble, tout est absolument merveilleux dans ma vie. Mais je ne suis jamais totalement heureuse. Sauf quand j'aime. Alors là, quelle puissance ! Comme j’irradie ! Et pan ! Distribution d'un bonheur éclatant autour de moi !
Le hic, c'est que j'ai 44 ans et perdu mes illusions. Je fais constamment les montagnes russes (bipolarité... qui n'en est pas ) : j'ai besoin d'être régulièrement rassurée, comme un petit enfant... Chose que mon ami ne comprend pas. J'ai besoin de sa présence, ses encouragements, ses yeux en cœur (comme le smiley)... J'ai besoin de le voir (très) souvent mais oups ! Lui est un grand solitaire, a toujours vécu seul et tient (plus que tout ?) à sa tranquillité.
Pourquoi sortir avec lui ??? Parce qu'il a des qualités que je n'ai trouvées chez personne d'autre : respect absolu (tout simplement, ça n'existe pas chez la plupart des hommes... ou plus justement : pas chez ceux que je fréquente) et autonomie (pas besoin de sa mère, sa femme, sa fille pour lui faire la bouffe, le linge, etc.).
Cartésien à mort, il n'envisage pas une façon de fonctionner différente. J'ai essayé de lui expliquer. Mais "surdoué" !!!! ça fait prétentieux, ça fait "capable de tout" (ce qui n'est pa mon cas), ça fait "hyper intelligent" (et bis repetita). Ce n'est pas moi, tout ça.
Lui, il est docteur en chimie, alors la secrétaire surdouée, quelle blague !
Et puis, nous nous voyons toujours si brièvement qu'il est très compliqué de trouver le bon moment.
Ah ! Et pendant que j'y pense : ce que tu racontes n'a rien de débile.
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Il n'y a pas d'avenir possible pour mon ami et moi. Il n'est pas capable de comprendre. Je ne suis même pas sûre qu'il en ait envie.
En fait, je n'ai pas la moindre idée de ce que je représente pour lui.
Ana1974- Messages : 52
Date d'inscription : 18/10/2017
Age : 50
Localisation : PARIS
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