Présentation or not présentation ?

Tout d'abord, bonjour à tous ceux et celles qui me liront

Je me suis retourné la cervelle quelques temps en me demandant ce que je pourrai bien mettre dans ma présentation, je ne sais pas pourquoi, même s'il n'y a rien d'obligatoire, j'y voyais un premier tremplin pour me sentir à l'aise et m'approprier un peu cet espace virtuel. J'avais besoin de le "toucher".

Donc, j'en viens maintenant au fait :

Je suis assez jeune mais pourtant j'ai l'impression d'avoir loupé le coche, j'ai l'impression que ma chance est passée.
Actuellement, je suis en deuxième de psychologie : domaine qui m'a toujours plu énormément mais depuis quelques temps je ne m'y sens vraiment pas bien déjà, à cause des personnes qui sont dans ma promo avec lesquelles pour la grande majorité je ne partage pas grand chose et où pour beaucoup d'entre elles, se moquent royalement en fait de ce qui est enseigné. Mais aussi parce que le contenu qui y est enseigné me gêne profondément : je n'aime pas le tournant purement scientifique et cognitif que l'enseignement prend. Je n'ai rien contre ces aspects qui sont indispensables à la matière et à l'étude de l'homme mais, j'y ai perdu toute matière réflexive en fait dans mes études. Apprendre des pages et des pages par cœur pour les recracher ensuite lors des partiels et les oublier 6 mois plus tard : je n'y vois aucun enrichissement.

Je me retrouve donc au point de départ : qu'est-ce que je veux faire ? Mon problème majeur est que je suis toujours dans un aspect strictement pluridisciplinaire, ainsi je me suis déjà fait quelques expériences notamment en politique, et un peu en journalisme. Mais je suis incapable de me positionner parce que très vite, tout perd de son intérêt. C'est un peu la malédiction de De Vinci...

Sinon, j'en reviens à la première phrase de l'avant dernier paragraphe : "Je suis assez jeune mais pourtant j'ai l'impression d'avoir loupé le coche, j'ai l'impression que ma chance est passée.". Bien-sûr que je n'ai sûrement pas loupé ma chance mais je le ressens vraiment comme ça. Dès que la barre fatidique de l'obtention du bac, j'ai cru que j'avais joué ma dernière partie. L'avenir me prouvera sûrement le contraire...

Pour être la plus transparente possible avec vous comme nous dirait nos merveilleux politiques ( ) j'aimerai partir à l'assaut de Sciences Po à la fin de ma L3 mais pas pour faire uniquement de la politique parce que c'est un vil monde la politique. Mais l'allier avec un domaine plus humain et SP me donnerait l'occasion d'allier les deux.
Et de gagner ne crédit aussi dans cette société : la macronie va devenir de plus en plus élitiste et j'essaye au mieux de me dépatouiller au mieux dans ce vaste océan. Parce que c'est vrai que parfois j'ai un peu peur de ce qu'il se passe autour de moi et me sens profondément impuissante.

Voilà, j'ai pas l'impression que ça soit à proprement parler une présentation mais je trouve que dans ce petit récit, on m'y retrouve un peu... Sinon je peins, j'écris, je suis une grande mélomane et même si parfois je ne sais pas trop ce que je ressens, la plupart du temps je suis subjuguée par l'émotion que me provoque toute sorte de création artistique (Sauf le blues avec des guitares très aiguës, sorry, ça me fait mal aux oreilles)


PS : je n'aurai jamais pensé écrire un pavé aussi long sur moi

Sois la bienvenue!
Parviens-tu à identifier ce qui te fait croire que tu as loupé le coche?
J'espère que tu t'apercevras rapidement que la vie est remplie de "coches"

Je ne sais pas trop... J'ai l'impression d'avoir fait un choix et de savoir pertinemment que ce n'est pas le bon. Parce que ce n'est pas ce que j'espérais pour moi bien que ça paraisse extrêmement bizarre et prétentieux

Le domaine d'étude, je pense que même si sous certains aspects m'intéresse largement, je vais quand même voir ailleurs et les domaines extérieurs prennent le dessus

Aaah oui, je vois, comme un besoin de tout connaitre, tout essayer et que très rapidement on a l'impression d'avoir "fait le tour".
C'est assez caractéristique du zèbre, ça

Bienvenue à toi !

Tu as un point de vue très proche du mien sur les études générales. J'y ajouterai qu'on n'y apprend pas à réfléchir mais à imiter, sans la moindre consistance derrière. Personnellement, j'ai clôturé assez vite mes études pour cette raison et d'autres proches, même si ce n'est probablement pas la meilleure idée, la culture du "pas le diplôme = pas de talent" étant bien trop présente.
Pour le reste, je pense comme Zarbitude que tu trouvera tout un tas de coches dans ta vie, et de l'avis de quelqu'un d'encore jeune j'en ai déjà croisé plus que je ne l'imaginais il y a dix ans. Rien n'est perdu

RoyJade : C'est cela qui me rend dingue : on ne nous demande pas de réfléchir, enfin si, il faut réfléchir quand on nous le demande. On m'a fait sortir du secondaire le plus vite possible en me faisant sauter la classe de 1ère pour que je puisse m'épanouir dans le supérieur mais je me retrouve devant une grande désillusion et que je ne l'avais d'ailleurs même pas prévu ce qui rend la baffe encore plus puissante.

Zarbitude : Oui, j'ai besoin de connaître un peu dans tous les domaines que j'aime mais le problème c'est qu'il y en a tellement que je ne peux même pas les compter.

Après je me dis que particulièrement en France, le diplôme est primordial mais à l'étranger moins... Je pense que c'est un poids que l'on porte en plus par rapport à d'autres pays plus "cools" D'un côté, je suis gênée à me dire que je vais devenir potentiellement un diplôme mais derrière j'ai comme un instinct de "survie" au final que je n'arrive pas à rationaliser qui me dit de faire mes études et de tenter les grandes écoles parce que c'est sûrement là que je m'enrichirai le plus, surtout du point de vue social.

J'ai un peu honte de penser comme ça au fond... Me dire qu'il faut que je sauve d'abord ma peau et ma situation pour ensuite venir en aide aux autres mais cela veut dire que je me pose d'une certaine manière sur un piédestal et que ça se résume à "Venez pigeons, venez picorer dans ma main". Ainsi, je remets énormément en cause ma bienveillance à cet égard parce que mon besoin de me protéger socialement et financièrement me rend en fin de compte, égoïste ?

(Je crois que j'ai pas mal digressé et je ne sais pas si je suis compréhensible ?)

Totalement compréhensible. On est beaucoup à être habitués à de telles digressions ici :p

L'idée de sauver ta peau en premier est fiable sur un point : l'efficacité. Si tu es instable, tu n'es pas fiable pour ceux que tu aides. Bien entendu il y a le risque d'effet pervers "moi je vaux plus", mais tu peux parfaitement atteindre un milieu où tu te retrouve à la fois stable et fiable tout en restant celle que tu es, sans écraser les autres, toujours au même niveau.
Par contre c'est dur à mettre en place, et j'en sais quelque chose ^^


Quand aux cours, je n'ai réussi à sortir de ce modèle biaisé qu'avec des études assez spécialisé en compagnie de formateurs assez particuliers. Ma dernière année d'étude, qui m'a mine de rien donné un diplôme solide, a été faite à ma façon autant que possible : tant que je faisais acte de présence (formation rémunérée) et que je n'empêchais pas les autres de bosser, je pouvais faire ce que je voulais, aka dormir ou dessiner quand j'avais compris. Les deux formatrices me laissaient faire, quelques collègues étaient un peu surpris mais sans plus, j'étais dans les trois têtes de classe, j'aidais les autres à comprendre, j'ai fait cours deux fois à la place d'une formatrice en extinction de voix et on m'a même élu délégué. Si la formation avait pris place dans une zone plus agréable (j'aime pas Paris et ses zones limitrophes) et qu'il n'y avait pas cette obligation de présence alors que j'avais entièrement fini mon boulot, ça aurait été une année de rêve.

ça va alors, je sens que je vais me sentir bien ici si on ne me reproche pas mes digressions x)

Je pense que je ferai tout mon possible pour ne pas écraser les autres parce que, consciemment cela me serai insupportable. Mais je ne peux pas avoir la certitude que la moi future trouvera ça aussi insupportable.

Voilà, c'est exactement ça qu'il faudrait ! Un peu plus de liberté ! Juste par curiosité qu'est-ce que tu as fait comme étude ? J'avais un peu la même chose en cours d'informatique l'année dernière, je pouvais me balader au milieu des élèves pour les aider et le prof me laissait faire parce qu'il savait que je maitrisais déjà tout. Et pour le coup c'était enrichissant pour tout le monde et le prof était soulagé dans les demandes des élèves.

Les reprocher ? Ha, c'est une richesse, pas un problème !

Je pensais la même chose auparavant. Depuis, j'ai eu l'occasion pour écraser d'autres personnes pour avancer. Résultat : rien que le début de l'idée me rend toujours aussi malade, et mon esprit se retrouve étonnamment débrouillard pour trouver des solutions alternes pour pouvoir éviter cette extrémité, voir avancer en synergie en utilisant le mieux de nos compétences pour s'entre-aider.
Je ne dis quasiment pas "jamais", c'est l'un des rares cas où j'arrive à le penser.

J'ai commencé par de la bio, avant de faire cette année d'étude en chimie analytique. Je l'ai fait à l'AFPA, pas en cursus classique. Avant, j'étais en fac, j'étais plus libre sur l'assiduité mais sur le contenu… sauf pour les cours de programmation, où mon petit jeu était de finir le plus tôt possible mes cours de trois heures. Mon record est de trente neuf minutes.

Jiothis a écrit:

Zarbitude : Oui, j'ai besoin de connaître un peu dans tous les domaines que j'aime mais le problème c'est qu'il y en a tellement que je ne peux même pas les compter.

Et dans ta tête, vois-tu un chemin ?
Moi, c'est ainsi que je fonctionne : je calme mes pensées et puis "je vois" se dessiner un chemin.

Oui, je sais qu'il y a de la lumière au bout du tunnel si je puis dire. J'ai l'impression de savoir qu'il y a un moment où je vais faire un choix et que c'est celui-là qui va m'amener à un certain équilibre. La sociologie ou la politique se dessine dans ma tête mais c'est bizarre x) Mais comment joindre les deux bouts ?

De manière imagée, on pourrait dire : en introduisant l'un dans l'autre.

Il faudrait que je trouve le savant mélange à faire mais pour cela, je ne sais pas comment m'y prendre ? Laisser mûrir mes pensées ? Laisser le temps au temps tout simplement ?
J'ai prévu de participer à quelques conférences et quelques ateliers lors de la O21 qui se déroule à Paris dans deux semaines, même si je n'y porte pas un grand espoir, on ne sait jamais...

Jiothis a écrit:Il faudrait que je trouve le savant mélange à faire mais pour cela, je ne sais pas comment m'y prendre ? Laisser mûrir mes pensées ? Laisser le temps au temps tout simplement ?
J'ai prévu de participer à quelques conférences et quelques ateliers lors de la O21 qui se déroule à Paris dans deux semaines, même si je n'y porte pas un grand espoir, on ne sait jamais...

Disons alors "que tu ne sais pas encore).
Mais que si tel est ton désir intense, alors tu vas bien trouver le moyen.
C'est important d'écouter ses désirs, bien souvent, ce sont eux qui nous guident.
Moi, j'appelle ça des "en-vie", tu sais, ce qui nous tient vraiment à coeur et qui nous fait "bouger".
Et puis aussi déployer nos "petites antennes" pour bien capter les opportunités.
Je remercie bien souvent la Vie, pour tout ce qu'elle va m'envoyer. J'ai confiance :-))
C'est un état d'esprit important qui permet de se détendre, ça, je l'ai souvent remarqué. On "voit" mieux quand on est détendus.

Merci pour cette positivité, ça me fait du bien de l'entendre (Bien que je ne sois pas négative et que je fasse confiance un minimum à la vie et à moi-même pour m'en sortir)

J'ai un peu de mal à me détendre en ce moment, je verrai après ma vague de partiels si j'y vois plus clair

C'est bien naturel!
Je vais croiser les doigts pour toi