A Choual
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Chuna
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A Choual
Pourquoi le cheval ?
Parce que c’est grand, c’est beau, c’est doux, c’est chaud.
Parce que ça représente beaucoup de choses, la force, la tranquillité, l’esprit de liberté, l’espoir, l’apaisement, le lien avec la nature.
Parce qu’il communique, tout le temps.
Parce qu’il est le reflet de ton âme.
Parce qu’il te pousse à aller plus loin, toujours plus loin, à sortir de ta zone de confort.
Parce qu’il est source de réflexions sans fin.
Parce qu’il t’apprend à faire confiance, et surtout à avoir confiance en toi.
Parce qu’il te rend responsable. Et qu’en même temps tu lui confies ta vie.
Bref, parce que c’est un vrai moteur de développement personnel.
Le bonheur, il est là, dans le pré, à côté de lui, sur son dos.
Plus encore qu’avec une autre bête. Et dieu sait ce qu’il y en a eu, des bêtes, plus ou moins grosses, à poils ou à plumes, qui t’ont brisé le cœur en traversant le rainbow bridge.
Pour ceux qui le veulent, cavaliers, piétons ou simples observateurs, venez partager vos réflexions sur les chevaux.
Parce que c’est grand, c’est beau, c’est doux, c’est chaud.
Parce que ça représente beaucoup de choses, la force, la tranquillité, l’esprit de liberté, l’espoir, l’apaisement, le lien avec la nature.
Parce qu’il communique, tout le temps.
Parce qu’il est le reflet de ton âme.
Parce qu’il te pousse à aller plus loin, toujours plus loin, à sortir de ta zone de confort.
Parce qu’il est source de réflexions sans fin.
Parce qu’il t’apprend à faire confiance, et surtout à avoir confiance en toi.
Parce qu’il te rend responsable. Et qu’en même temps tu lui confies ta vie.
Bref, parce que c’est un vrai moteur de développement personnel.
Le bonheur, il est là, dans le pré, à côté de lui, sur son dos.
Plus encore qu’avec une autre bête. Et dieu sait ce qu’il y en a eu, des bêtes, plus ou moins grosses, à poils ou à plumes, qui t’ont brisé le cœur en traversant le rainbow bridge.
Pour ceux qui le veulent, cavaliers, piétons ou simples observateurs, venez partager vos réflexions sur les chevaux.
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: A Choual
C’est assez étrange, je ne me rappelle pas de la toute première fois où j’ai vu un cheval. Comme si j’étais née en les aimant déjà. Dès que j’ai su tenir un crayon, j’ai commencé à les dessiner. Un carré pour le ventre, un trait pour l’encolure et les pattes, un ovale pour la tête, une cloche pour les sabots…
Je me suis toujours demandé si ce n’était pas simplement inscrit dans les gènes. Mon arrière-grand-père était éleveur de chevaux et maréchal ferrant. Il a suivi ses chevaux début du siècle dernier dans les campagnes en Afrique du Nord. Il est ensuite revenu ici s’installer dans ma maison, continuer à les élever. Mon grand-père a fait naitre des purs sangs de course, dont un qui a gagné quelques prix. Impossible de retrouver quelqu’information dans les archives de France Galop, alors que je suis certaine qu’il y a aujourd’hui de la descendance de cet étalon. Ça serait vraiment chouette de faire un jour rentrer dans mon écurie, la même qui l’a vue naître, un arrière arrière arrière… petit fils de ce cheval.
Mon père a peur des chevaux, il les trouve imprévisible. Oui, et non. Ça serait trop long à développer maintenant. Il en a peur mais les aime quand même. Surtout sa ponette. Une jument cob, avec « du poil au pattes ». Que j’ai prise pour lui. Il est en fou.
Et puis ya moi. Passionnée depuis toujours. Il n’y a jamais eu que les chevaux. Aujourd’hui ils sont ma motivation pour travailler. Mon handicap en même temps. C’est autour d’eux que j’ai construit mal vie, à cause d’eux que j’ai renoncé à un travail intéressant, et qu’aujourd’hui je galère à trouver chaussure à mon pied.
L’équitation, c’est autre chose. Ça va avec les chevaux, forcément, mais il y a mille façon de le vivre.
On peut aimer l’équitation sans être réellement passionné par les chevaux. D’ailleurs, peut-être est-on meilleur cavalier dans ce cas-là, lorsque l’émotionnel ne perturbe pas l’envie de performance. Lorsque l’on ne s’attache pas au point de renoncer à l’excellence, et lorsqu’on accepte que les chevaux sont interchangeables.
Mais tout de même, c’est rare, un cavalier de longue date qui n’aime pas les chevaux, ou s’en moque. Et si certains comme moi sont paralysés par la peur de mal faire et d’abimer le cheval et choisissent de monter moins, d’autres au contraire deviennent encore plus performants grâce à cette pression, afin de monter au mieux leur cheval, et épargner leur santé (connaissance pointue de la biomécanique).
Donc voilà, pour moi, le cheval, c’est avant tout un animal de compagnie, puis une monture.
Beaucoup de stress (gestion de la santé), et surtout beaucoup de bonheur.
Et pour toi, un cheval, c’est quoi ?
Je me suis toujours demandé si ce n’était pas simplement inscrit dans les gènes. Mon arrière-grand-père était éleveur de chevaux et maréchal ferrant. Il a suivi ses chevaux début du siècle dernier dans les campagnes en Afrique du Nord. Il est ensuite revenu ici s’installer dans ma maison, continuer à les élever. Mon grand-père a fait naitre des purs sangs de course, dont un qui a gagné quelques prix. Impossible de retrouver quelqu’information dans les archives de France Galop, alors que je suis certaine qu’il y a aujourd’hui de la descendance de cet étalon. Ça serait vraiment chouette de faire un jour rentrer dans mon écurie, la même qui l’a vue naître, un arrière arrière arrière… petit fils de ce cheval.
Mon père a peur des chevaux, il les trouve imprévisible. Oui, et non. Ça serait trop long à développer maintenant. Il en a peur mais les aime quand même. Surtout sa ponette. Une jument cob, avec « du poil au pattes ». Que j’ai prise pour lui. Il est en fou.
Et puis ya moi. Passionnée depuis toujours. Il n’y a jamais eu que les chevaux. Aujourd’hui ils sont ma motivation pour travailler. Mon handicap en même temps. C’est autour d’eux que j’ai construit mal vie, à cause d’eux que j’ai renoncé à un travail intéressant, et qu’aujourd’hui je galère à trouver chaussure à mon pied.
L’équitation, c’est autre chose. Ça va avec les chevaux, forcément, mais il y a mille façon de le vivre.
On peut aimer l’équitation sans être réellement passionné par les chevaux. D’ailleurs, peut-être est-on meilleur cavalier dans ce cas-là, lorsque l’émotionnel ne perturbe pas l’envie de performance. Lorsque l’on ne s’attache pas au point de renoncer à l’excellence, et lorsqu’on accepte que les chevaux sont interchangeables.
Mais tout de même, c’est rare, un cavalier de longue date qui n’aime pas les chevaux, ou s’en moque. Et si certains comme moi sont paralysés par la peur de mal faire et d’abimer le cheval et choisissent de monter moins, d’autres au contraire deviennent encore plus performants grâce à cette pression, afin de monter au mieux leur cheval, et épargner leur santé (connaissance pointue de la biomécanique).
Donc voilà, pour moi, le cheval, c’est avant tout un animal de compagnie, puis une monture.
Beaucoup de stress (gestion de la santé), et surtout beaucoup de bonheur.
Et pour toi, un cheval, c’est quoi ?
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: A Choual
La vision du cheval.
Très important pour le cavalier de comprendre comment le cheval voit.
Ses yeux sont placés latéralement sur la tête, avec une pupille horizontale qui laisse passer beaucoup de lumière, ce qui implique une bonne vision nocturne, mais difficulté à s’adapter aux changements brusques de luminosité (attention donc lorsque l’on passe d’un bois ombragé à une plaine ensoleillée, le cheval peut être ébloui et met plus de temps que nous à s’y habituer).
Le cheval a une vision très large de son environnement : différentes sources, 325° pour l’une, 340° pour l’autre… . Il a une vision monoculaire sur les côtés et derrière lui (vision moyenne, il perçoit surtout les mouvements sans grande précision sur les formes vers l’arrière, d’où l’intérêt de toujours prévenir le cheval quand on passe derrière lui, et éviter une réaction de peur qui le ferait botter et vous esquinter gravement), et une vision binoculaire devant (d’où le fait qu’il tourne la tête vers vous quand il est attentif à vous).
Le cheval ne vous voit pas très bien lorsque vous êtes sur son dos, vu qu’il y a une zone morte. Mais dès qu’il tourne la tête, il peut vous percevoir.
C’est quelque chose à prendre en compte lors du débourrage (période où on dresse le cheval à accepter le cavalier sur le dos). En effet, lorsque le cavalier monte sur le dos du cheval, il va changer d’œil. C’est-à-dire qu’il vous voit de l’œil gauche quand vous êtes à côté, et que vous mettez le pied dans l’étrier, et ensuite vous apparaissez brusquement côté œil droit lorsque vous passez votre jambe droite de l’autre côté de la selle. Cette apparition brutale peut être perçue comme un danger, et le cheval peut s’emballer de peur.
Les solutions :
- La mécanique : il suffit de tourner la tête du cheval du côté où vous êtes avant de monter. Le gros avantage est que l’encolure ainsi incurvée, le cheval a mécaniquement moins de puissance pour partir en rodéo si l’envie lui prend (ce qui arrive régulièrement quand il reçoit un cavalier sur le dos pour les premières fois). Le souci est que l’on ne règle pas réellement le souci par un apprentissage réfléchi, le cheval subit une habituation, il n’apprend pas à prendre sur lui dans cette situation. Il peut ainsi rester des fantômes dans sa mémoire, et tôt ou tard la peur ressurgira, lorsqu’un cavalier peu agile grimpera dessus sans préliminaires.
- Il est donc intéressant de coupler la méthode mécanique à un travail de désensibilisation au préalable. C’est très bête : on apprend au cheval à ne pas bouger lorsqu’on lui lance un truc sur le dos. On peut utiliser la longe, que l’on lance de manière rythmée par dessus le garrot (la zone un peu moins sensible pour débuter, et éviter de déclencher une peur panique et un cheval qui part en mégaflip et se met et vous met en danger), en arrêtant le lancer dès que le cheval cesse de bouger (« j’arrête de bouger, le truc désagréable cesse mieux vaut ne pas bouger quand y un truc qui s’agite, et que mon humain est à côté de moi »).
Ce travail sur le changement d’œil est essentiel en équitation, il est pourtant souvent ignoré des méthodes classiques, qui ont tendance à exiger du cavalier qu’il ait une bonne assiette pour tenir en cas de rodéo, sans forcément travailler en amont à éviter les futures réactions intempestives de l’animal.
N’ayant pas une très bonne assiette, et ayant perdu de ma souplesse, je choisis de sécuriser au maximum mes actions au sol afin de ne pas risquer une gamelle désagréable le jour où je dois monter sur la bourrique. Et je me sécurise également en tournant la tête vers moi au montoir.
Courageuse mais pas téméraire !...
Je te dévisage, je lis en toi comme dans un livre. Chaque contraction de ton corps m'en apprend un peu plus sur toi. Je sais au premier regard où tu en es avec toi-même, et si je peux te donner ma confiance et mon respect.
Et toi ? Te crois tu digne de moi ?
Très important pour le cavalier de comprendre comment le cheval voit.
Ses yeux sont placés latéralement sur la tête, avec une pupille horizontale qui laisse passer beaucoup de lumière, ce qui implique une bonne vision nocturne, mais difficulté à s’adapter aux changements brusques de luminosité (attention donc lorsque l’on passe d’un bois ombragé à une plaine ensoleillée, le cheval peut être ébloui et met plus de temps que nous à s’y habituer).
Le cheval a une vision très large de son environnement : différentes sources, 325° pour l’une, 340° pour l’autre… . Il a une vision monoculaire sur les côtés et derrière lui (vision moyenne, il perçoit surtout les mouvements sans grande précision sur les formes vers l’arrière, d’où l’intérêt de toujours prévenir le cheval quand on passe derrière lui, et éviter une réaction de peur qui le ferait botter et vous esquinter gravement), et une vision binoculaire devant (d’où le fait qu’il tourne la tête vers vous quand il est attentif à vous).
Le cheval ne vous voit pas très bien lorsque vous êtes sur son dos, vu qu’il y a une zone morte. Mais dès qu’il tourne la tête, il peut vous percevoir.
C’est quelque chose à prendre en compte lors du débourrage (période où on dresse le cheval à accepter le cavalier sur le dos). En effet, lorsque le cavalier monte sur le dos du cheval, il va changer d’œil. C’est-à-dire qu’il vous voit de l’œil gauche quand vous êtes à côté, et que vous mettez le pied dans l’étrier, et ensuite vous apparaissez brusquement côté œil droit lorsque vous passez votre jambe droite de l’autre côté de la selle. Cette apparition brutale peut être perçue comme un danger, et le cheval peut s’emballer de peur.
Les solutions :
- La mécanique : il suffit de tourner la tête du cheval du côté où vous êtes avant de monter. Le gros avantage est que l’encolure ainsi incurvée, le cheval a mécaniquement moins de puissance pour partir en rodéo si l’envie lui prend (ce qui arrive régulièrement quand il reçoit un cavalier sur le dos pour les premières fois). Le souci est que l’on ne règle pas réellement le souci par un apprentissage réfléchi, le cheval subit une habituation, il n’apprend pas à prendre sur lui dans cette situation. Il peut ainsi rester des fantômes dans sa mémoire, et tôt ou tard la peur ressurgira, lorsqu’un cavalier peu agile grimpera dessus sans préliminaires.
- Il est donc intéressant de coupler la méthode mécanique à un travail de désensibilisation au préalable. C’est très bête : on apprend au cheval à ne pas bouger lorsqu’on lui lance un truc sur le dos. On peut utiliser la longe, que l’on lance de manière rythmée par dessus le garrot (la zone un peu moins sensible pour débuter, et éviter de déclencher une peur panique et un cheval qui part en mégaflip et se met et vous met en danger), en arrêtant le lancer dès que le cheval cesse de bouger (« j’arrête de bouger, le truc désagréable cesse mieux vaut ne pas bouger quand y un truc qui s’agite, et que mon humain est à côté de moi »).
Ce travail sur le changement d’œil est essentiel en équitation, il est pourtant souvent ignoré des méthodes classiques, qui ont tendance à exiger du cavalier qu’il ait une bonne assiette pour tenir en cas de rodéo, sans forcément travailler en amont à éviter les futures réactions intempestives de l’animal.
N’ayant pas une très bonne assiette, et ayant perdu de ma souplesse, je choisis de sécuriser au maximum mes actions au sol afin de ne pas risquer une gamelle désagréable le jour où je dois monter sur la bourrique. Et je me sécurise également en tournant la tête vers moi au montoir.
Courageuse mais pas téméraire !...
Je te dévisage, je lis en toi comme dans un livre. Chaque contraction de ton corps m'en apprend un peu plus sur toi. Je sais au premier regard où tu en es avec toi-même, et si je peux te donner ma confiance et mon respect.
Et toi ? Te crois tu digne de moi ?
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: A Choual
J'y connais que dalle, aux chevaux.
Et j'ai jamais voulu connaître.
D'abord, j'ai des a priori aussi tenaces que puérils.
D'un côté, j'associe le cheval à un produit de luxe, un signe extérieur de richesse, une marque de statut social, et je mets dans le même paquet la rolex, le yacht, la jaguar,...
D'un autre côté, j'associe le cheval à un objet de convoitise et un sujet de connivence de petites meufs auxquelles je ne comprends rien, et je mets dans le même paquet la barbie, les fringues, la coiffure,...
Ensuite, les images qui me viennent en premier ne sont ni inspirantes, ni fun, ni glamour,...
-un ou deux canassons désoeuvrés, errant au grand air (dans les grands jours) dans un espace boueux du format d'une piste de cirque, pas plus (dans le coin où j'ai grandi)
- des pauvres bêtes ayant à supporter en haute saison toute la bêtise humaine sur leur dos, y compris la mienne (dégoutée d'avancer moins vite perchée sur un de ces trucs que si on m'avait laissée marcher, même pieds nus sur les sentiers caillouteux d'alors).
Mais...
Depuis quelques années, dès que je prends de la vitesse sur un engin non motorisé, je vois tout l'intérêt pour l'être humain d'avoir eu des bêtes robustes et puissantes à chevaucher, ou à exploiter comme force de traction, avant l'invention de la machine à vapeur, du moteur à explosion,...
Et, depuis que je te lis, Chuna, j'associe le cheval à "toi", que j'apprécie beaucoup. Et j'ai beaucoup de plaisir à en apprendre sur le cheval grâce à toi (depuis la leçon de génétique liée aux robes, en particulier).
Par ailleurs, avant même de "faire ta connaissance", j'en étais venue à adorer le mot "cheval", qui me fait automatiquement penser au film d'animation "Panique au village", dont je suis totalement fan. Avant de le mentionner ici, je me le suis remise, et moi ça me fait toujours autant marrer. Mais j'ai vraiment un humour à la con.
Pour toi, Chuna.
Et j'ai jamais voulu connaître.
D'abord, j'ai des a priori aussi tenaces que puérils.
D'un côté, j'associe le cheval à un produit de luxe, un signe extérieur de richesse, une marque de statut social, et je mets dans le même paquet la rolex, le yacht, la jaguar,...
D'un autre côté, j'associe le cheval à un objet de convoitise et un sujet de connivence de petites meufs auxquelles je ne comprends rien, et je mets dans le même paquet la barbie, les fringues, la coiffure,...
Ensuite, les images qui me viennent en premier ne sont ni inspirantes, ni fun, ni glamour,...
-un ou deux canassons désoeuvrés, errant au grand air (dans les grands jours) dans un espace boueux du format d'une piste de cirque, pas plus (dans le coin où j'ai grandi)
- des pauvres bêtes ayant à supporter en haute saison toute la bêtise humaine sur leur dos, y compris la mienne (dégoutée d'avancer moins vite perchée sur un de ces trucs que si on m'avait laissée marcher, même pieds nus sur les sentiers caillouteux d'alors).
Mais...
Depuis quelques années, dès que je prends de la vitesse sur un engin non motorisé, je vois tout l'intérêt pour l'être humain d'avoir eu des bêtes robustes et puissantes à chevaucher, ou à exploiter comme force de traction, avant l'invention de la machine à vapeur, du moteur à explosion,...
Et, depuis que je te lis, Chuna, j'associe le cheval à "toi", que j'apprécie beaucoup. Et j'ai beaucoup de plaisir à en apprendre sur le cheval grâce à toi (depuis la leçon de génétique liée aux robes, en particulier).
Par ailleurs, avant même de "faire ta connaissance", j'en étais venue à adorer le mot "cheval", qui me fait automatiquement penser au film d'animation "Panique au village", dont je suis totalement fan. Avant de le mentionner ici, je me le suis remise, et moi ça me fait toujours autant marrer. Mais j'ai vraiment un humour à la con.
Pour toi, Chuna.
LaArchiMadOldR- Messages : 817
Date d'inscription : 09/03/2014
Re: A Choual
Pour moi, un animal qui symbolise bien mon rapport ambigu à la nature, mélange d'immense respect, admiration, et de crainte (animal coupé en grande partie de la réalité naturelle, comme une majorité d'humains, j'ai systématiquement peur de mal faire/mal interpréter avec les autres animaux... y compris les autres humains d'ailleurs ^^).
A mon grand regret, je ne les approche donc jamais de trop près (j'en ai pourtant vu assez souvent dans le 92 de ma jeunesse, ou pullule le monde de l'équitation "snob" - d'ailleurs bien loin, à mon avis de la vérité nue d'un cheval "non humanisé" ou traité décemment)
Celles et ceux qui y parviennent (dans un authentique respect), comme Chuna, ça me laisse baba
A mon grand regret, je ne les approche donc jamais de trop près (j'en ai pourtant vu assez souvent dans le 92 de ma jeunesse, ou pullule le monde de l'équitation "snob" - d'ailleurs bien loin, à mon avis de la vérité nue d'un cheval "non humanisé" ou traité décemment)
Celles et ceux qui y parviennent (dans un authentique respect), comme Chuna, ça me laisse baba
Invité- Invité
Re: A Choual
Cavalière depuis plus de 10 ans, j'ai commencé comme tout les enfants, les clubs, les poneys, les mors, les fers, sans me poser la question du ressenti du cheval, sans savoir qu'ils souffraient pour nous. Sans me rendre compte que tout ces gentils poneys finissaient blasés et démoralisé de cette vie sans écoute et sans pauses jusqu'à qu'on n'ai plus besoin d'eux et que beaucoup fini dans l'assiette.
Préparation des championnats de France, CSO intensif, et une chute. Failli mourir, failli perdre ma jambe. Quelque chose en moi s'est brisé, je ne voulais plus monter. J'ai pris peur, j'étais dégoûtée et fatiguée de cette équitation qui pousse autant les chevaux que les cavaliers à bout.
Et puis un jour, la redécouverte, deux années plus tard, d'un endroit différent, ici pas de mors ou de fers, pas de coup dans la gueule, pas de coup sur la croupe. On ne les force pas, et on ne te force pas à être performant, juste à travailler, à pied, monté aussi. Dans le respect, le calme. J'ai appris à ouvrir les yeux, voir leur langage, entendre leur corps, leur signes, leur volonté. Apprendre à travailler avec eux et non contre eux, voir de jolies choses, reprendre confiance en moi, retomber amoureuse des chevaux. Retrouver ma voie, apprendre à gérer mon calme, avoir une patience infinie car l'impatience et la colère n'apportent rien pour eux. Tomber amoureuse d'une ponette, petite et ronde, douce, généreuse et battante à la fois. Tombé amoureuse d'un poulain, fier et filou, entier et pétillant, l'acheté.
Avoir pris conscience que ma vie ne se ferait plus jamais sans eux. Vouloir les rendre aussi heureux que tout ce qu'ils m'apportent au quotidien.
Préparation des championnats de France, CSO intensif, et une chute. Failli mourir, failli perdre ma jambe. Quelque chose en moi s'est brisé, je ne voulais plus monter. J'ai pris peur, j'étais dégoûtée et fatiguée de cette équitation qui pousse autant les chevaux que les cavaliers à bout.
Et puis un jour, la redécouverte, deux années plus tard, d'un endroit différent, ici pas de mors ou de fers, pas de coup dans la gueule, pas de coup sur la croupe. On ne les force pas, et on ne te force pas à être performant, juste à travailler, à pied, monté aussi. Dans le respect, le calme. J'ai appris à ouvrir les yeux, voir leur langage, entendre leur corps, leur signes, leur volonté. Apprendre à travailler avec eux et non contre eux, voir de jolies choses, reprendre confiance en moi, retomber amoureuse des chevaux. Retrouver ma voie, apprendre à gérer mon calme, avoir une patience infinie car l'impatience et la colère n'apportent rien pour eux. Tomber amoureuse d'une ponette, petite et ronde, douce, généreuse et battante à la fois. Tombé amoureuse d'un poulain, fier et filou, entier et pétillant, l'acheté.
Avoir pris conscience que ma vie ne se ferait plus jamais sans eux. Vouloir les rendre aussi heureux que tout ce qu'ils m'apportent au quotidien.
MissJeanne- Messages : 13
Date d'inscription : 15/06/2017
Re: A Choual
La pluie, le vent, la tempête...
Toute cette eau s'abat sur lui, roule sur le pelage épaissi par l'hiver, l'humidifiant. Le vent s'engouffre dans les poils pourtant dressés sur la peau pour former une couche isolante d'air destinée à limitée les pertes d'énergie.
Il refroidit, se met à trembler, pour se réchauffer.
Dos aux intempéries, il sait trouver l'endroit dans le pré où ce satané vent n'est pas aussi mordant. Il ne s'abrite pas forcément, il sait qu'il est adapté pour résister.
Il engrange un maximum de fibres qui fermenteront dans son caecum, appendice de son gros intestin, le réchauffant ainsi de l'intérieur.
Il apprécie cependant le confort momentané du box, tant qu'il peut entrer sortir à sa guise.
Il a besoin de bouger, tout le temps. Pour son système digestif avant tout. Il doit aussi pouvoir se sentir en sécurité, ou bien garder la possibilité de fuir.
Dans un box, on ne peut pas fuir. On ne peut pas dépenser toute cette énergie qui s'accumule dans les muscles, d'autant plus si la ration est copieuse et chargée d'hydrates de carbone (orge, et le pire, avoine, dont une protéine, l'avénine, serait excitante, bien qu'à priori cela n'aie jamais été prouvé scientifiquement, selon certains livres).
S'il se sent en sécurité, il se couchera, quelques dizaines de minute. Dans un endroit totalement sécuritaire, tout le groupe sera couché. Sinon, il restera debout pour veiller sur ses congénères.
Lorsque le froid devient piquant mais sec, il se sent de suite mieux. C'est l'humidité qu'il déteste le plus, après la chaleur et les mouches qui viennent avec.
De temps en temps, il lui prendra un coup de folie, un galop effréné, un coup de cul, jouer à se faire peur, souffler fort comme un dragon...
Dès qu'il y aura un brin de soleil, ce sera un bain paisible, à moitié endormi, un postérieur au repos, la lèvre pendante.
L'hiver, au final, c'est chouette...
Toute cette eau s'abat sur lui, roule sur le pelage épaissi par l'hiver, l'humidifiant. Le vent s'engouffre dans les poils pourtant dressés sur la peau pour former une couche isolante d'air destinée à limitée les pertes d'énergie.
Il refroidit, se met à trembler, pour se réchauffer.
Dos aux intempéries, il sait trouver l'endroit dans le pré où ce satané vent n'est pas aussi mordant. Il ne s'abrite pas forcément, il sait qu'il est adapté pour résister.
Il engrange un maximum de fibres qui fermenteront dans son caecum, appendice de son gros intestin, le réchauffant ainsi de l'intérieur.
Il apprécie cependant le confort momentané du box, tant qu'il peut entrer sortir à sa guise.
Il a besoin de bouger, tout le temps. Pour son système digestif avant tout. Il doit aussi pouvoir se sentir en sécurité, ou bien garder la possibilité de fuir.
Dans un box, on ne peut pas fuir. On ne peut pas dépenser toute cette énergie qui s'accumule dans les muscles, d'autant plus si la ration est copieuse et chargée d'hydrates de carbone (orge, et le pire, avoine, dont une protéine, l'avénine, serait excitante, bien qu'à priori cela n'aie jamais été prouvé scientifiquement, selon certains livres).
S'il se sent en sécurité, il se couchera, quelques dizaines de minute. Dans un endroit totalement sécuritaire, tout le groupe sera couché. Sinon, il restera debout pour veiller sur ses congénères.
Lorsque le froid devient piquant mais sec, il se sent de suite mieux. C'est l'humidité qu'il déteste le plus, après la chaleur et les mouches qui viennent avec.
De temps en temps, il lui prendra un coup de folie, un galop effréné, un coup de cul, jouer à se faire peur, souffler fort comme un dragon...
Dès qu'il y aura un brin de soleil, ce sera un bain paisible, à moitié endormi, un postérieur au repos, la lèvre pendante.
L'hiver, au final, c'est chouette...
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: A Choual
https://www.facebook.com/HORSE.TRIBUTE/videos/436887783361852/
Chevaux sauvages des états unis. Les fameux mustangs.
Chevaux échappés des espagnols lors de la conquête du continent.
Ils vivent dans des endroits splendides, adaptés à leur physiologie, plus que les plaines normandes regorgeant d'herbe riche créant tout un tas de maladies.
La scène ici montre une jument ayant pouliné quelques instants auparavant.
Les juments s'éloignent généralement pour mettre bas. Elles ont besoin de tranquillité, et cette scène nous fait bien comprendre pourquoi.
Le poulain sort généralement rapidement, en 20 minute c'est plié. Il tente de suite de se lever. Il doit être levé dans l'heure suivant sa naissance, et être de suite capable de suivre la mère et le troupeau en cas de fuite. Il doit avoir tété dans les 3h. Il doit prendre le premier lait essentiel à sa survie : le colostrum, riche en immunoglobulines (anticorps), tandis que son intestin est encore perméable à ces molécules salvatrices. Il doit également expulser le méconium, premier crottin. L'aventure de la vie peut alors débuter.
Dans cette vidéo, la mère est dérangée par ce que je pense être l'étalon de son troupeau. Elle protège courageusement son petit qui n'a pas encore eu le temps de se remettre de sa naissance et se lever. On ne sait pas depuis combien de temps il est né.
Je pense que l'étalon est aussi excité car il y a aux alentours un groupe de jeunes étalons, qui pourraient lui voler ses juments.
C'est terrible de voir ces idiots se battre à proximité de ce tout jeune petit, qui ne comprend pas ce qui se passe, et qui risque de se prendre un mauvais coup.
La mère tente de les éloigner, elle est virulente, et ses coups doivent faire mal.
Mais un coup de pied ne fait pas peur à un étalon, qui est une machine de guerre, prévu pour se battre et encaisser les coups. Cependant, un coup mal placé, un membre brisé, et c'est la mort...
Les étalons entre eux sont d'une terrible violence.
Finalement, le petit finit par se lever et suivre sa mère, qui a été rejointe par les autres juments du troupeau (j'en vois 2, dont une suitée).
Magnifique vidéo, témoignant de la dureté de la vie sauvage.
Chevaux sauvages des états unis. Les fameux mustangs.
Chevaux échappés des espagnols lors de la conquête du continent.
Ils vivent dans des endroits splendides, adaptés à leur physiologie, plus que les plaines normandes regorgeant d'herbe riche créant tout un tas de maladies.
La scène ici montre une jument ayant pouliné quelques instants auparavant.
Les juments s'éloignent généralement pour mettre bas. Elles ont besoin de tranquillité, et cette scène nous fait bien comprendre pourquoi.
Le poulain sort généralement rapidement, en 20 minute c'est plié. Il tente de suite de se lever. Il doit être levé dans l'heure suivant sa naissance, et être de suite capable de suivre la mère et le troupeau en cas de fuite. Il doit avoir tété dans les 3h. Il doit prendre le premier lait essentiel à sa survie : le colostrum, riche en immunoglobulines (anticorps), tandis que son intestin est encore perméable à ces molécules salvatrices. Il doit également expulser le méconium, premier crottin. L'aventure de la vie peut alors débuter.
Dans cette vidéo, la mère est dérangée par ce que je pense être l'étalon de son troupeau. Elle protège courageusement son petit qui n'a pas encore eu le temps de se remettre de sa naissance et se lever. On ne sait pas depuis combien de temps il est né.
Je pense que l'étalon est aussi excité car il y a aux alentours un groupe de jeunes étalons, qui pourraient lui voler ses juments.
C'est terrible de voir ces idiots se battre à proximité de ce tout jeune petit, qui ne comprend pas ce qui se passe, et qui risque de se prendre un mauvais coup.
La mère tente de les éloigner, elle est virulente, et ses coups doivent faire mal.
Mais un coup de pied ne fait pas peur à un étalon, qui est une machine de guerre, prévu pour se battre et encaisser les coups. Cependant, un coup mal placé, un membre brisé, et c'est la mort...
Les étalons entre eux sont d'une terrible violence.
Finalement, le petit finit par se lever et suivre sa mère, qui a été rejointe par les autres juments du troupeau (j'en vois 2, dont une suitée).
Magnifique vidéo, témoignant de la dureté de la vie sauvage.
Chuna- Messages : 22222
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Re: A Choual
Sciencestips a écrit:Aujourd'hui : "Calcul hippique"
Où l'on rencontre un cheval qui sait compter.
12 septembre 1904, Allemagne. Wilhelm von Osten est fier comme un coq ! Son cheval fétiche, Hans, vient d’être jugé digne de "la plus haute respectabilité et importance scientifique".
Hans est, en effet, un pro des chiffres ! Il sait résoudre des calculs simples, épeler des mots, reconnaître des notes de musique, dire l’heure…
Presque tout ce que l’on veut, tant que la réponse peut être convertie en nombre de coups de sabot (il tape 4 coups pour répondre à combien font 2+2, tape 2/5/2/5 coups pour épeler "bébé", etc.). Eh oui, Hans a beau être intelligent, il ne sait quand même pas parler !
Vraiment ? Le psychologue Oscar Pfungst, lui, n’est pas convaincu. Après une série de tests, il se rend compte de quelque chose d’étrange. Lorsque celui qui pose la question ne connaît pas la réponse, Hans… se trompe. Et il se trompe également lorsqu’il ne peut pas voir le public.
Eh oui, Hans n’est pas un cheval savant (du moins pas en mathématiques) ! Il est juste extrêmement doué pour lire le langage corporel des gens, c’est-à-dire tous ces changements de postures parfois microscopiques qui reflètent notre état d’esprit.
Plus Hans approche de la bonne réponse, plus les gens se tendent par anticipation, avant de se détendre d’un coup quand il atteint le bon chiffre. Pour Hans, c’est signe qu’il a bien fait son exercice, et qu’il va avoir sa récompense.
Savant, peut-être pas. Mais malin ? Très clairement !
Une petite annecdote que connaissent bien les cavaliers s'étant penchés sur l'éthologie ^^
Chuna- Messages : 22222
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Re: A Choual
J'avais vu cette histoire. Quelque part, ces facultés de lire les attitudes m’impressionnent encore plus que si le cheval était "matheux" ^^
Invité- Invité
Re: A Choual
Je suis venu aux écuries avec mon frère. Il est reparti seul. J’ai encore des chevaux à monter.
Le dernier pote qui pouvait me ramener je l’ai laissé partir aussi. Un cheval encore; pouvais pas le laisser au placard. Pas sûr que, lui, ça le passionne, de se faire, à force d’exercices raisonnés, une musculature d'athlète adaptée à la danse aux figures imposées, à franchir des obstacles au radada dans la campagne et tout le tremblement. Dans ses yeux, profonds comme des gouffres plongeant au monde primitif, on devine plutôt des rêves de steppes immenses où brouter, paisible mais l'oreille aux aguets, et d’effrénées galopades en horde, cuir contre cuir, quand le meneur détale pour fuir le prédateur. Enfinbon; ce n'est pas le sujet ! Il s'agit de composer sans se compromettre pour gagner la pitance. Il y trouve son compte à s’employer avec moi sur son dos. Ce qui le rend nerveux c’est de rester cloîtré deux journées entières derrière les barreaux.
Fallait que je le sorte ; et pas que 5mn lâché dans un manège, comme un prisonnier la cour la promenade (les mots quand on y pense ! ce qu’on en fait ! pour truquer ; et la bonne conscience qui fait des révoltés), pour qu'ils jette son feu et ensuite rentrer, fumant mais anxieux. Le regard du dedans me surveille. Les règles, la plupart, -de celles sur les doigts, quand il est plus facile de punir que convaincre, parce que convaincre c'est pas sûr qu'on y arrive, et que ça montre un peu qui c'est le patron, surtout si le patron, rapport à la légitimité, il est un peu limite-, ces règles-là donc, j’ai appris à m’en affranchir avec un front serein, et buté si besoin ; mais celle-là est de celles que je respecte ; avec celle-là je peux pas transiger, mon frère des profonds, même une fois pour mon petit confort ; je sais qu’après, sinon, ça va me ronger l'âme ; le regard du dedans il va pas me lâcher
Quand il faut il faut ! elle disait ma grand-mère qui avait eu la vie rude.
Le dernier pote, sa voiture pour me ramener à la gamelle, là où il faut que je sois au matin, je l’ai laissé partir. Tant pis. Je savais et j’ai dit tant pis. Il fallait.
Plus une âme qui vive ; que les chevaux au box qui mâchonnent la paille et la forêt autour.
Alors après, la nuit, courir sur la route déserte, toute droite, et longue comme un jour sans pain, sous un ciel sans lune, la campagne autour, tapie dans le noir profond, qu'on imagine immense et soi tout petit mais volontaire, la conscience sereine du travail accompli, ce trajet qu'en voiture 3 bons quarts d'heure si on ne traîne pas ; la pensée excitante qu'on en a rien à foutre, que, soi, ces choses là, s'il le faut et alors ? les jambes qu'on a du mal à suivre tellement elles se grisent. Et puis, après, la ville, et ce boulevard sans fin, qu'on connaît d'habitude, comme un lieu étranger, ainsi, à la longueur du pas; les halos de lumière, pointillés réguliers pour rythmer la foulée, comme on aimait le faire sur la piste cendrée, et comme la sienne à lui, aussi, sous la selle ; le souffle inépuisable, en faveur pour ce moment précis, alors que des gens s’assoupissent derrière les volets fermés. Les passants, des ombres qu'on ignore -ce qu’ils doivent se dire !- lorsque les rues s'animent en approchant du cœur, palpitant encore à cette heure, parce que s’y rassemblent ceux qui n'aiment pas dormir, ou qui veulent du rab avant de tirer le rideau. Pour ça je leur ressemble ; alors c’est bien, finir la course là. Palpitant cet autre territoire, comme il nous plaît; ce territoire autre où on se sent vivant aussi, à cette heure, après la course de la parole tenue, après la route dans la campagne immense, le noir profond, après l’odeur sur l’encolure dont les veines saillissent et après la forêt. La parole tenue.
Qui peut te prendre ce que tu as dansé ?
De la provende pour les heures de misère.
Ces moments ça se fête ! 35 bornes tout de même ! un petit marathon avec des bottes aux pieds, même si fractionné. Pour toi, mon ami des profonds ; joyeusement. Une bière en terrasse, et un hot-dog ; comme quand on venait aux temps du doute et de l'hésitation, à la sortie des cours, aux temps du frein insupportable, aux temps avant de refuser, quoiqu'il en coûte, la peur de tracer une croix définitivement.
La vie ça vaut rien mais rien ne vaut la vie
Et un taxi pour le dernier kilomètre ! C'est bon comme ça, le monde ordinaire ; en revenant d'ailleurs, en revenant d'un rêve, avant de repartir. Un ailleurs domestique et secret mais un ailleurs quand même.
Pas besoin que les autres le sachent ; ils me prendraient pour un fou. Ce sera bien, malgré tout, de les retrouver tout à l'heure. Pour partager, chacun sur sa monture, un bonheur en commun.
C’est sûr qu’ils n’auraient pas compris. Tu parles d’une affaire ! un jour de plus au placard ; ça lui aurait pas changé la vie.
On peut le voir comme ça. C’est vrai que le Cheval il en a vu d’autres. Aller face au canon au milieu du tumulte, ou au taureau avec les yeux bandés, ou traîner des cadavres jusqu’à ce qu’il en crève, à son tour, au bord des tranchées, parce que le picotin, walou !, il pouvait s’en passer. Juste quelques exemples. Lui qui est toujours le même, la tête aux premiers âges, malgré les croisements, inbreedings, linebreedings, et toute la cuisine pour lui faire le jarret bien orienté et le front équanime.
On peut le voir comme ça, mais autrement aussi. Et, dès que tu le vois autrement, tu as les points pour passer à l’étage, dans l’autre monde. Et, zèbre, pour ça, c’est un avantage.
Le cheval, qu’il ait le front comme ci et le jarret comme ça, le zèbre il le détecte ; comme il détecte l’enfant ou l’handicapé mental. Pas besoin de lui expliquer en long en large et en travers. Il a une intelligence du fonds des âges, il n’a et n’aura que celle-là ; c’est pas la 2.0, ni 3 ni 4 je pense, parce que, il me semble, c’est pas par là qu’on cherche. Elle est pas discursive et il va rien t’expliquer au tableau. Mais plus vive que ça? Il comprend et s’adapte illico, pile-poil, alors que, toi, tu vois même pas comment tu aurais pu lui expliquer. Ni où ni comment il les capte, les informations sur le zigue. Comme il sent le danger pendant que tu sifflotes. Cette intelligence là on l’a ptêtben aussi, un bout, ou une qui lui ressemble, et les zèbres souvent plus développée. Ça pourrait expliquer qu’on souffre, pour certains, qu’elle soit négligée dans la grande machine. Ptêtben qu’on l’a aussi et qu’on s’assoit dessus.
Enfin, tout ça pour dire que le cheval il sait pas que j’ai c’est ridicule usé mes bottes en courant à pas d’heure comme un fondu sur des kilomètres le ventre creux au lieu de rentrer peinard à la maison en bagnole pour qu’il ne reste pas à tourner dans son box. Ouf. Et il n’a pas besoin de le savoir. Il sait, va t-en comprendre, que je suis le genre de mec à faire ce genre de choses-là. Alors les kilomètres il me les rend faut voir ! Impensable ! Je te raconte pas ; des heures il faudrait si t’en pas idée. Il est là l’autre monde. Et c’est lui, le cheval, qui octroie le ticket, qui t’y emporte si tu l’as mérité. En confiance il fera, généreux, plus généreux tu meurs, ce que tu lui demandes, avant que tu demandes. Là où, avec un autre, il ferait pas un pas, il ira, parce que le mec ces choses là. Dur dur à oublier ce monde quand tu y as séjourné.
Dans l’autre, tant de fois où tu t’y tiens, et même si ça pique, parce qu’il faut tu te dis, tes raisons elles sont bonnes, imparables, et il n’y a pas que toi qui compte, sinon où on va ? Il faut tu te dis, tu t’y tiens ; et à la fin, c’est vrai, les autres ils s’y retrouvent ; et toi tu t’en retournes, une main devant et une main derrière. Par la loi du nombre c’est eux qui ont raison.
J’arrête ! parce que, déjà qu’aujourd’hui, pour un sourire en merci quand j’ai cédé le passage sur la chaussée, je sens la larme poindre, ….
il est où le bonheur il est où
Le dernier pote qui pouvait me ramener je l’ai laissé partir aussi. Un cheval encore; pouvais pas le laisser au placard. Pas sûr que, lui, ça le passionne, de se faire, à force d’exercices raisonnés, une musculature d'athlète adaptée à la danse aux figures imposées, à franchir des obstacles au radada dans la campagne et tout le tremblement. Dans ses yeux, profonds comme des gouffres plongeant au monde primitif, on devine plutôt des rêves de steppes immenses où brouter, paisible mais l'oreille aux aguets, et d’effrénées galopades en horde, cuir contre cuir, quand le meneur détale pour fuir le prédateur. Enfinbon; ce n'est pas le sujet ! Il s'agit de composer sans se compromettre pour gagner la pitance. Il y trouve son compte à s’employer avec moi sur son dos. Ce qui le rend nerveux c’est de rester cloîtré deux journées entières derrière les barreaux.
Fallait que je le sorte ; et pas que 5mn lâché dans un manège, comme un prisonnier la cour la promenade (les mots quand on y pense ! ce qu’on en fait ! pour truquer ; et la bonne conscience qui fait des révoltés), pour qu'ils jette son feu et ensuite rentrer, fumant mais anxieux. Le regard du dedans me surveille. Les règles, la plupart, -de celles sur les doigts, quand il est plus facile de punir que convaincre, parce que convaincre c'est pas sûr qu'on y arrive, et que ça montre un peu qui c'est le patron, surtout si le patron, rapport à la légitimité, il est un peu limite-, ces règles-là donc, j’ai appris à m’en affranchir avec un front serein, et buté si besoin ; mais celle-là est de celles que je respecte ; avec celle-là je peux pas transiger, mon frère des profonds, même une fois pour mon petit confort ; je sais qu’après, sinon, ça va me ronger l'âme ; le regard du dedans il va pas me lâcher
Quand il faut il faut ! elle disait ma grand-mère qui avait eu la vie rude.
Le dernier pote, sa voiture pour me ramener à la gamelle, là où il faut que je sois au matin, je l’ai laissé partir. Tant pis. Je savais et j’ai dit tant pis. Il fallait.
Plus une âme qui vive ; que les chevaux au box qui mâchonnent la paille et la forêt autour.
Alors après, la nuit, courir sur la route déserte, toute droite, et longue comme un jour sans pain, sous un ciel sans lune, la campagne autour, tapie dans le noir profond, qu'on imagine immense et soi tout petit mais volontaire, la conscience sereine du travail accompli, ce trajet qu'en voiture 3 bons quarts d'heure si on ne traîne pas ; la pensée excitante qu'on en a rien à foutre, que, soi, ces choses là, s'il le faut et alors ? les jambes qu'on a du mal à suivre tellement elles se grisent. Et puis, après, la ville, et ce boulevard sans fin, qu'on connaît d'habitude, comme un lieu étranger, ainsi, à la longueur du pas; les halos de lumière, pointillés réguliers pour rythmer la foulée, comme on aimait le faire sur la piste cendrée, et comme la sienne à lui, aussi, sous la selle ; le souffle inépuisable, en faveur pour ce moment précis, alors que des gens s’assoupissent derrière les volets fermés. Les passants, des ombres qu'on ignore -ce qu’ils doivent se dire !- lorsque les rues s'animent en approchant du cœur, palpitant encore à cette heure, parce que s’y rassemblent ceux qui n'aiment pas dormir, ou qui veulent du rab avant de tirer le rideau. Pour ça je leur ressemble ; alors c’est bien, finir la course là. Palpitant cet autre territoire, comme il nous plaît; ce territoire autre où on se sent vivant aussi, à cette heure, après la course de la parole tenue, après la route dans la campagne immense, le noir profond, après l’odeur sur l’encolure dont les veines saillissent et après la forêt. La parole tenue.
Qui peut te prendre ce que tu as dansé ?
De la provende pour les heures de misère.
Ces moments ça se fête ! 35 bornes tout de même ! un petit marathon avec des bottes aux pieds, même si fractionné. Pour toi, mon ami des profonds ; joyeusement. Une bière en terrasse, et un hot-dog ; comme quand on venait aux temps du doute et de l'hésitation, à la sortie des cours, aux temps du frein insupportable, aux temps avant de refuser, quoiqu'il en coûte, la peur de tracer une croix définitivement.
La vie ça vaut rien mais rien ne vaut la vie
Et un taxi pour le dernier kilomètre ! C'est bon comme ça, le monde ordinaire ; en revenant d'ailleurs, en revenant d'un rêve, avant de repartir. Un ailleurs domestique et secret mais un ailleurs quand même.
Pas besoin que les autres le sachent ; ils me prendraient pour un fou. Ce sera bien, malgré tout, de les retrouver tout à l'heure. Pour partager, chacun sur sa monture, un bonheur en commun.
C’est sûr qu’ils n’auraient pas compris. Tu parles d’une affaire ! un jour de plus au placard ; ça lui aurait pas changé la vie.
On peut le voir comme ça. C’est vrai que le Cheval il en a vu d’autres. Aller face au canon au milieu du tumulte, ou au taureau avec les yeux bandés, ou traîner des cadavres jusqu’à ce qu’il en crève, à son tour, au bord des tranchées, parce que le picotin, walou !, il pouvait s’en passer. Juste quelques exemples. Lui qui est toujours le même, la tête aux premiers âges, malgré les croisements, inbreedings, linebreedings, et toute la cuisine pour lui faire le jarret bien orienté et le front équanime.
On peut le voir comme ça, mais autrement aussi. Et, dès que tu le vois autrement, tu as les points pour passer à l’étage, dans l’autre monde. Et, zèbre, pour ça, c’est un avantage.
Le cheval, qu’il ait le front comme ci et le jarret comme ça, le zèbre il le détecte ; comme il détecte l’enfant ou l’handicapé mental. Pas besoin de lui expliquer en long en large et en travers. Il a une intelligence du fonds des âges, il n’a et n’aura que celle-là ; c’est pas la 2.0, ni 3 ni 4 je pense, parce que, il me semble, c’est pas par là qu’on cherche. Elle est pas discursive et il va rien t’expliquer au tableau. Mais plus vive que ça? Il comprend et s’adapte illico, pile-poil, alors que, toi, tu vois même pas comment tu aurais pu lui expliquer. Ni où ni comment il les capte, les informations sur le zigue. Comme il sent le danger pendant que tu sifflotes. Cette intelligence là on l’a ptêtben aussi, un bout, ou une qui lui ressemble, et les zèbres souvent plus développée. Ça pourrait expliquer qu’on souffre, pour certains, qu’elle soit négligée dans la grande machine. Ptêtben qu’on l’a aussi et qu’on s’assoit dessus.
Enfin, tout ça pour dire que le cheval il sait pas que j’ai c’est ridicule usé mes bottes en courant à pas d’heure comme un fondu sur des kilomètres le ventre creux au lieu de rentrer peinard à la maison en bagnole pour qu’il ne reste pas à tourner dans son box. Ouf. Et il n’a pas besoin de le savoir. Il sait, va t-en comprendre, que je suis le genre de mec à faire ce genre de choses-là. Alors les kilomètres il me les rend faut voir ! Impensable ! Je te raconte pas ; des heures il faudrait si t’en pas idée. Il est là l’autre monde. Et c’est lui, le cheval, qui octroie le ticket, qui t’y emporte si tu l’as mérité. En confiance il fera, généreux, plus généreux tu meurs, ce que tu lui demandes, avant que tu demandes. Là où, avec un autre, il ferait pas un pas, il ira, parce que le mec ces choses là. Dur dur à oublier ce monde quand tu y as séjourné.
Dans l’autre, tant de fois où tu t’y tiens, et même si ça pique, parce qu’il faut tu te dis, tes raisons elles sont bonnes, imparables, et il n’y a pas que toi qui compte, sinon où on va ? Il faut tu te dis, tu t’y tiens ; et à la fin, c’est vrai, les autres ils s’y retrouvent ; et toi tu t’en retournes, une main devant et une main derrière. Par la loi du nombre c’est eux qui ont raison.
J’arrête ! parce que, déjà qu’aujourd’hui, pour un sourire en merci quand j’ai cédé le passage sur la chaussée, je sens la larme poindre, ….
il est où le bonheur il est où
Anglemort- Messages : 146
Date d'inscription : 13/10/2021
Re: A Choual
Dans le pré, bien sûr... ^^
merci
merci
Chuna- Messages : 22222
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Re: A Choual
Faut que je te raconte !
Hier j'ai vu MimiDa monter un cheval et ce n'est pas croyable ! Bon, il faut savoir que, MimiDa, c'est une super cavalière, super intelligente; et super belle, ce qui ne gâche rien. Encore que, belle, ce n'est pas un exploit, tout au plus une conséquence. Il faut être bien bête pour ne pas savoir que ça ne tient ni à longueur ni à la circonférence ni même, pour les filles, à la taille du bonnet ; quelques expériences te font vite entrevoir que c'est ce qui anime qui rend beau ce qui est animé. On parle des choses vivantes, pas des porte-manteaux. Bref, elle montait Ossun.
Ossun c’est une claquette, un petit pur-sang réformé des courses ; probablement réformé avant même d’entrer dans la carrière à laquelle le destinait son papier. À voir l’âge et le modèle ! Vite fait mal fait débourré, certainement par un apprenti et pas le plus adroit ni le plus motivé. Vas-y que je te boucle, les mains bien vissées au garrot, 2 ou 3 tours de piste sur le sable au milieu d’un lot ; peut-être une ou deux courses à réclamer, sur un hippodrome de campagne, et c’est même pas sûr. Comme il ne pouvait prétendre payer sa pension, même pas rembourser la saillie, le proprio a dû le céder, grand cœur, en dessous du prix de la viande, pour ne pas qu’il finisse au couteau.
Comme tous les chevaux arrivés au club à l’essai pour la « meule », pour dégrossir les prétendants cavaliers, on l’a collé d’abord à un stagiaire qui s’est foutu des ampoules aux mains en tentant de tenir le guidon sans résultat probant. Jusqu'à ce que l'instructeur vienne imposer sa science « vous allez voir ce que vous allez voir ». On a pas vu grand chose et pas bien longtemps. "Collez-lui un enrênement et du kilomètre dans les pattes pour le raboter !" C'est comme ça que ça s'est terminé. Sans résultat notoire, non plus, au bout d’une semaine. La petite mobylette n’a jamais renoncé à battre la mesure avec son museau comme un furieux. Je sais que MimiDa elle aime bien suivre tout ça du coin de l’œil ; parce que, généralement, quand ils jettent l’éponge, les uns après les autres, ça lui fait un cheval de plus au piquet avec qui bavarder.
Il faisait bon au soleil de printemps, alors je m'étais accoudé à la barrière de la carrière pour regarder les couples évoluer ; et j'ai pu l’observer, MimiDa. J'aime bien parce que c'est une super cavalière super intelligente. Et super belle aussi, j'ai failli oublier ! Ossun elle l'avait embouché tout simple tout doux, un filet à olives et une muserolle française même pas ajustée, une paire de rênes et basta. Elle l'avait conduit en main au terrain et, dès qu'elle l'a mis au pas après être montée dessus, à peine les rênes ajustées, il s'est mis à encenser comme un malade à lui arracher le cuir des mains; on aurait dit qu'il essorait un panier à salade tenu entre ses dents ! Au trot, ensuite, il ne cessait pas de battre à la main à grands coups de nez. Elle n'a pas insisté bien longtemps. Un tour de piste au plus avant de l'arrêter. Ils sont bien restés 5 mn comme ça, plantés, elle pensive et lui l'air abattu, l'œil inquiet, au milieu des autres qui tournicotaient. D'un coup elle l'a conduit, en godillant patiemment, vers la lisière du bois à proximité, et ils ont disparu.
Quand ils sont ressortis, une demi heure plus tard à la louche, Ossun s'en allait guilleret, bien droit au trot, et posé sur la main sans moufter. L'un après l'autre les copains ont sorti la tête du guidon et se sont arrêtés pour les regarder, ahuris, tracer comme à la parade cercles et huits de chiffre, la cavalière et son nouvel ami, mains tranquilles et oreilles quillées. Jusqu'à ce qu'il y en ait un pour gueuler "Putain, MimiDa, t'es une sorcière !?!?"
À l'écurie, pendant qu'elle dessellait, elle m'a dévoilé le secret. Tu vas voir: la magie ce n'est jamais qu'un tour de passe-passe tout simple pendant que le public regarde ailleurs ! Je te raconterai demain.
Hier j'ai vu MimiDa monter un cheval et ce n'est pas croyable ! Bon, il faut savoir que, MimiDa, c'est une super cavalière, super intelligente; et super belle, ce qui ne gâche rien. Encore que, belle, ce n'est pas un exploit, tout au plus une conséquence. Il faut être bien bête pour ne pas savoir que ça ne tient ni à longueur ni à la circonférence ni même, pour les filles, à la taille du bonnet ; quelques expériences te font vite entrevoir que c'est ce qui anime qui rend beau ce qui est animé. On parle des choses vivantes, pas des porte-manteaux. Bref, elle montait Ossun.
Ossun c’est une claquette, un petit pur-sang réformé des courses ; probablement réformé avant même d’entrer dans la carrière à laquelle le destinait son papier. À voir l’âge et le modèle ! Vite fait mal fait débourré, certainement par un apprenti et pas le plus adroit ni le plus motivé. Vas-y que je te boucle, les mains bien vissées au garrot, 2 ou 3 tours de piste sur le sable au milieu d’un lot ; peut-être une ou deux courses à réclamer, sur un hippodrome de campagne, et c’est même pas sûr. Comme il ne pouvait prétendre payer sa pension, même pas rembourser la saillie, le proprio a dû le céder, grand cœur, en dessous du prix de la viande, pour ne pas qu’il finisse au couteau.
Comme tous les chevaux arrivés au club à l’essai pour la « meule », pour dégrossir les prétendants cavaliers, on l’a collé d’abord à un stagiaire qui s’est foutu des ampoules aux mains en tentant de tenir le guidon sans résultat probant. Jusqu'à ce que l'instructeur vienne imposer sa science « vous allez voir ce que vous allez voir ». On a pas vu grand chose et pas bien longtemps. "Collez-lui un enrênement et du kilomètre dans les pattes pour le raboter !" C'est comme ça que ça s'est terminé. Sans résultat notoire, non plus, au bout d’une semaine. La petite mobylette n’a jamais renoncé à battre la mesure avec son museau comme un furieux. Je sais que MimiDa elle aime bien suivre tout ça du coin de l’œil ; parce que, généralement, quand ils jettent l’éponge, les uns après les autres, ça lui fait un cheval de plus au piquet avec qui bavarder.
Il faisait bon au soleil de printemps, alors je m'étais accoudé à la barrière de la carrière pour regarder les couples évoluer ; et j'ai pu l’observer, MimiDa. J'aime bien parce que c'est une super cavalière super intelligente. Et super belle aussi, j'ai failli oublier ! Ossun elle l'avait embouché tout simple tout doux, un filet à olives et une muserolle française même pas ajustée, une paire de rênes et basta. Elle l'avait conduit en main au terrain et, dès qu'elle l'a mis au pas après être montée dessus, à peine les rênes ajustées, il s'est mis à encenser comme un malade à lui arracher le cuir des mains; on aurait dit qu'il essorait un panier à salade tenu entre ses dents ! Au trot, ensuite, il ne cessait pas de battre à la main à grands coups de nez. Elle n'a pas insisté bien longtemps. Un tour de piste au plus avant de l'arrêter. Ils sont bien restés 5 mn comme ça, plantés, elle pensive et lui l'air abattu, l'œil inquiet, au milieu des autres qui tournicotaient. D'un coup elle l'a conduit, en godillant patiemment, vers la lisière du bois à proximité, et ils ont disparu.
Quand ils sont ressortis, une demi heure plus tard à la louche, Ossun s'en allait guilleret, bien droit au trot, et posé sur la main sans moufter. L'un après l'autre les copains ont sorti la tête du guidon et se sont arrêtés pour les regarder, ahuris, tracer comme à la parade cercles et huits de chiffre, la cavalière et son nouvel ami, mains tranquilles et oreilles quillées. Jusqu'à ce qu'il y en ait un pour gueuler "Putain, MimiDa, t'es une sorcière !?!?"
À l'écurie, pendant qu'elle dessellait, elle m'a dévoilé le secret. Tu vas voir: la magie ce n'est jamais qu'un tour de passe-passe tout simple pendant que le public regarde ailleurs ! Je te raconterai demain.
Anglemort- Messages : 146
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Re: A Choual
Vivement demain !…
Chuna- Messages : 22222
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Re: A Choual
- Ah tiens, j'entends sa voiture, elle est déjà là ?
- Oui, c'est bien elle, c'est tôt pour la gamelle...
- Ah non ! Elle a son appareil photo, elle va encore nous faire courir...
- En effet, elle prend la chambrière.
- On va devoir faire des allers-retours pendant qu'elle nous suit ridiculement avec ses petites pattes en criant "il est beau le kiki ! Il est beau le kiki !"
- Mais c'est vrai, je suis beau quand je cours !
- Avec ta queue sur le dos ? Non, t'es juste ridicule avec tes allures étriquées, on dirait un cabri ! Moi je suis puissante, je suis belle !
- Oui mais je suis plus rapide !
- Yehaaaaa!!!!!!!
...
...
...
- Bon, ça y est ? J'en ai marre, là !
- Wouahouuuuu !!!!! Je suis beau ! je suis beau !!!!
-...
...
...
- Ah tiens... déjà fini ?
- On dirait qu'elle n'a plus de place sur sa carte. Ouf ! Viens, on va manger...
- Oké.
- Oui, c'est bien elle, c'est tôt pour la gamelle...
- Ah non ! Elle a son appareil photo, elle va encore nous faire courir...
- En effet, elle prend la chambrière.
- On va devoir faire des allers-retours pendant qu'elle nous suit ridiculement avec ses petites pattes en criant "il est beau le kiki ! Il est beau le kiki !"
- Mais c'est vrai, je suis beau quand je cours !
- Avec ta queue sur le dos ? Non, t'es juste ridicule avec tes allures étriquées, on dirait un cabri ! Moi je suis puissante, je suis belle !
- Oui mais je suis plus rapide !
- Yehaaaaa!!!!!!!
...
...
...
- Bon, ça y est ? J'en ai marre, là !
- Wouahouuuuu !!!!! Je suis beau ! je suis beau !!!!
-...
...
...
- Ah tiens... déjà fini ?
- On dirait qu'elle n'a plus de place sur sa carte. Ouf ! Viens, on va manger...
- Oké.
- Spoiler:
Chuna- Messages : 22222
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Re: A Choual
Chouette, un cheval pour jouer aux indiens, un autre pour la fantasia!
Anglemort- Messages : 146
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Re: A Choual
Ya de ça ^^ (bon, faudrait que je monte dessus, déjà...)
- Elle est belle ma pépète:
(j'espère que ça va passer, c'est hébergé sur facebook)
- Le mélange des deux donne ça :
Chuna- Messages : 22222
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Re: A Choual
tacaclop!!!
RonaldMcDonald- Messages : 11854
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Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: A Choual
Ossun, elle m’a dit : c’est tout simple, il suffit de comprendre au lieu de radoter. Et de réfléchir au sens des actes que l’on reproduit en routine en perdant l’intention. Pour revenir sur la trace il y a les mots qui désignent et éclairent, et gaffe à ceux qui induisent en erreur. Savoir faire le tri.
En préalable toujours s’assurer qu’il n’existe pas une cause pathologique au problème, question locomotion, poids sur le dos, blessure, …. et, si le conflit apparaît prendre sa source au niveau de la bouche, vérifier les dents, les commissures, la langue et le palais.
D’un cheval qui bat à la main on dit qu’il « se défend » ; quand est-ce que tu te défends, toi ?
Ben voilà ! le cheval qui bat à la main c’est qu’il subit une agression.
Et qui peut bien l’agresser si ce n’est, avec ses mains, le clampin qui est juché sur son dos ?
Le problème s’enkyste du fait qu’il n’en est pas conscient, le clampin, et qu’il inverse les rôles dans la rixe. Qui c’est-y qui a commencé à emmerder l’autre ?
Et pourquoi il fait ça le clampin qui n’est pas mal intentionné ?
Peut-être bien parce qu’on lui a appris comme, moi, j’aime pas qu’on m’apprenne : en lui faisant coller des lettres les unes aux autres avant de lui donner l’idée que recouvrira le mot. Et quand tu penses qu’avec les mots, ensuite, on fait des phrases … , tu peux imaginer comment ça part en vrille.
Je précise que c’est une métaphore que je développe ; parce que là ….. j’ai l’impression que je te perd !
En fait on lui appris à conduire un cheval de bois au cavalier en herbe. Un cheval mécanique. On trouve plein d’explications à cette déviance mais ce n’est pas le sujet.
Par exemple on lui a dit qu’en écartant la main vers la droite il attire le bout du nez du cheval (oublions la rêne opposée ; ça ne change pas le sens du propos) et qu’alors l’animal, déterminé dans le mouvement en avant par les jambes ou la badine, suit son bout de nez et tourne dans la direction indiquée. Ouaip ! Évidemment ça marche avec un cheval « manégé », "routiné", tel que celui sur lequel on l’a collé pour faire ses premières armes (malin comme je suis, « armes » je ne l’ai pas glissé là par hasard). Ben oui, parce que, le cheval, il est pas venu au monde avec ce petit attirail tout prêt à fonctionner, comme un kit Ikea ! Au départ c’est même le contraire, et la petite action pour « lui amener le nez dans la direction » c’est d’abord, pour lui, cause de désagrément. Si tu n’y prends pas garde, la main, la rêne, le mors dans la bouche, cela devient bien vite une arme par destination. (malin je suis, tu vois!). Et c’est alors que le combat s’engage.
Le petit désagrément, le cheval tout neuf, dont tu auras, dans le calme propice, suscité l’attention, il faut qu’il lui trouve un sens, qu’il l’interprète, qu’il y décèle une intention, la tienne, de tourner à droite. Auquel cas, n’étant pas mauvais bougre, il va consentir. Sinon il s’oppose, il résiste, c’est dans sa nature. Il se défend.
Pour en revenir à notre petit Ossun, dès lors, tu prends en compte que le bazar qu’il fait ce n’est pas pour te causer du souci, ce n’est pas dans sa psychologie, et que ce n’est pas lui qui a pris l’initiative du conflit. Il suffit, à la lumière des développements précédents, de remonter l’histoire pour y voir plus clair.
L’apprenti jockey qui l’ a débourré à la va-comme-je-te-pousse, ce petit vélo sans avenir, comment c’est que c’est-y qu’il lui a pris la gueule pour pas s’éterniser ? et pour le coller au cul des autres pour qu’il suive sans emmerder son monde ? parce qu’au prix qu’on le paye pour curer les boxes avant que le jour se lève, s’il faut en plus se farcir cette raclure, ça commence à bien faire d’être pris pour un con. On va pas se prendre la tête pour le carrer au milieu du paquet d’un réclamer de merde.
Voila voila !
A la suite de cette délicate entrée en matière, tu peux toujours, au petit cheval, les injonctions mécanistes, les lui gueuler de plus en plus fort, en lui bloquant la tête de tes bras musclés pour la lui fixer, ou en lui collant un enrênement bien ajusté « avec ça il va comprendre ». Et bien non, justement, il comprendra pas mieux l’incompréhensible. D’une torture sans issue tu ne fais qu’augmenter la violence ; tu pousses le courant de la gégène sans qu’il puisse savoir ce qu’on attend de lui.
C’est mortel pour un cheval de ne pas comprendre, ça le stresse, et il se débat. Il est malheureux et si tu dépasses les bornes et qu’il abandonne, qu’il cesse de se rebeller, c’est que, « la plus belle conquête de l’homme » tu l’auras éteinte, détruite, laminée.
Tout ça c’est long à dire mais pas long à penser. Les lettres, les mots, les phrases …. ; les injonctions mécanistes et la compréhension globale. C’est pas pour rien que MimiDa elle est super belle, d’être super intelligente et super cavalière !
Alors qu’est-ce qu’elle a fait MimiDa, plantée au milieu de la carrière sur le petit cheval qu’elle aimait déjà, avec son air abattu et son œil anxieux, passé le constat que, dès qu’elle ajustait ses rênes, il remontait ses manches d’animal courageux qui ne se résigne pas à subir ? Comment entamer une discussion détendue et constructive alors qu’il se met à jouer du free jazz dès qu’elle veut en placer une ? elle s’est demandé.
Trouver un terrain « d’entente ». Reprendre au début. Le petit désagrément à la commissure, lui donner le sens qu’il n’a jamais eu, l’associer à une intention. Commencer par ça. Créer un langage commun en place de la confrontation. MimiDa, elle sait qu’au petit cheval ça lui ira, que les chevaux ils sont prêts à collaborer dès l’instant qu’ils comprennent et ne souffrent pas, qu’ils sont par nature bien disposés.
Elle a eu une idée.
Ils sont entrés dans la forêt. On est au printemps, alors les herbes ont envahi les chemins ; ce qui lui a simplifié la vie pour pénétrer sans difficulté le sous-bois. Parce que dans le sous-bois pas de direction toute tracée et des arbres partout, ce qui convient à sa petite idée. En avançant, forcément, le cheval sur ses gardes, il se trouve nez à nez avec un arbre à contourner; alors il choisit de le contourner par la gauche ou la droite, comme il le sent. Une fois, deux fois. Puis à la troisième MimiDa, au moment ou il va hésiter avant de choisir, elle exerce, la rêne limite flottante, de petites actions intermittentes, discrètes et douces, la main bien écartée à droite avec l’intention qu’il choisisse ce côté-là. Ça marche ! Encore un coup, à droite. Puis un autre, à gauche. Puis à droite. Puis à gauche ….. Alors le petit cheval il se met à attendre, à l’écoute, l’indication suivante. Le début du bonheur. Au point que, quand elle ajuste légèrement ses deux rênes ensemble, un peu écartées, elle s’aperçoit qu’il ne s’agite plus. Il semble que le petit jeu ensemble ça lui plaît aussi. Ils ont joué encore et encore ; une demi-heure, tous les deux ; dans le sous-bois. Et puis le chemin, au petit trot, tout droit ; Ossun toujours attentif à une intention à venir, par ces pressions douces et légères sur ses commissures qui ne sont plus des agressions dénuées de sens. Il accepte le mors ; il ne lutte plus contre la main.
Sur la carrière il n’ y a plus les arbres, mais il reste la confiance et le langage établi, la bouche de l’un et la main de l’autre qui restent en contact, gentiment, pour tracer, le jeu ensemble, des cercles et des huits de chiffre qui laissent les autres babas. Ossun sur la main. Jusqu’à ce qu’il y en ait un pour gueuler « Putain, MimiDa ! t’es une sorcière ! »
Pour finir elle m’ a dit, MimiDa, que, la nuit suivante, elle a bien dormi.
En préalable toujours s’assurer qu’il n’existe pas une cause pathologique au problème, question locomotion, poids sur le dos, blessure, …. et, si le conflit apparaît prendre sa source au niveau de la bouche, vérifier les dents, les commissures, la langue et le palais.
D’un cheval qui bat à la main on dit qu’il « se défend » ; quand est-ce que tu te défends, toi ?
Ben voilà ! le cheval qui bat à la main c’est qu’il subit une agression.
Et qui peut bien l’agresser si ce n’est, avec ses mains, le clampin qui est juché sur son dos ?
Le problème s’enkyste du fait qu’il n’en est pas conscient, le clampin, et qu’il inverse les rôles dans la rixe. Qui c’est-y qui a commencé à emmerder l’autre ?
Et pourquoi il fait ça le clampin qui n’est pas mal intentionné ?
Peut-être bien parce qu’on lui a appris comme, moi, j’aime pas qu’on m’apprenne : en lui faisant coller des lettres les unes aux autres avant de lui donner l’idée que recouvrira le mot. Et quand tu penses qu’avec les mots, ensuite, on fait des phrases … , tu peux imaginer comment ça part en vrille.
Je précise que c’est une métaphore que je développe ; parce que là ….. j’ai l’impression que je te perd !
En fait on lui appris à conduire un cheval de bois au cavalier en herbe. Un cheval mécanique. On trouve plein d’explications à cette déviance mais ce n’est pas le sujet.
Par exemple on lui a dit qu’en écartant la main vers la droite il attire le bout du nez du cheval (oublions la rêne opposée ; ça ne change pas le sens du propos) et qu’alors l’animal, déterminé dans le mouvement en avant par les jambes ou la badine, suit son bout de nez et tourne dans la direction indiquée. Ouaip ! Évidemment ça marche avec un cheval « manégé », "routiné", tel que celui sur lequel on l’a collé pour faire ses premières armes (malin comme je suis, « armes » je ne l’ai pas glissé là par hasard). Ben oui, parce que, le cheval, il est pas venu au monde avec ce petit attirail tout prêt à fonctionner, comme un kit Ikea ! Au départ c’est même le contraire, et la petite action pour « lui amener le nez dans la direction » c’est d’abord, pour lui, cause de désagrément. Si tu n’y prends pas garde, la main, la rêne, le mors dans la bouche, cela devient bien vite une arme par destination. (malin je suis, tu vois!). Et c’est alors que le combat s’engage.
Le petit désagrément, le cheval tout neuf, dont tu auras, dans le calme propice, suscité l’attention, il faut qu’il lui trouve un sens, qu’il l’interprète, qu’il y décèle une intention, la tienne, de tourner à droite. Auquel cas, n’étant pas mauvais bougre, il va consentir. Sinon il s’oppose, il résiste, c’est dans sa nature. Il se défend.
Pour en revenir à notre petit Ossun, dès lors, tu prends en compte que le bazar qu’il fait ce n’est pas pour te causer du souci, ce n’est pas dans sa psychologie, et que ce n’est pas lui qui a pris l’initiative du conflit. Il suffit, à la lumière des développements précédents, de remonter l’histoire pour y voir plus clair.
L’apprenti jockey qui l’ a débourré à la va-comme-je-te-pousse, ce petit vélo sans avenir, comment c’est que c’est-y qu’il lui a pris la gueule pour pas s’éterniser ? et pour le coller au cul des autres pour qu’il suive sans emmerder son monde ? parce qu’au prix qu’on le paye pour curer les boxes avant que le jour se lève, s’il faut en plus se farcir cette raclure, ça commence à bien faire d’être pris pour un con. On va pas se prendre la tête pour le carrer au milieu du paquet d’un réclamer de merde.
Voila voila !
A la suite de cette délicate entrée en matière, tu peux toujours, au petit cheval, les injonctions mécanistes, les lui gueuler de plus en plus fort, en lui bloquant la tête de tes bras musclés pour la lui fixer, ou en lui collant un enrênement bien ajusté « avec ça il va comprendre ». Et bien non, justement, il comprendra pas mieux l’incompréhensible. D’une torture sans issue tu ne fais qu’augmenter la violence ; tu pousses le courant de la gégène sans qu’il puisse savoir ce qu’on attend de lui.
C’est mortel pour un cheval de ne pas comprendre, ça le stresse, et il se débat. Il est malheureux et si tu dépasses les bornes et qu’il abandonne, qu’il cesse de se rebeller, c’est que, « la plus belle conquête de l’homme » tu l’auras éteinte, détruite, laminée.
Tout ça c’est long à dire mais pas long à penser. Les lettres, les mots, les phrases …. ; les injonctions mécanistes et la compréhension globale. C’est pas pour rien que MimiDa elle est super belle, d’être super intelligente et super cavalière !
Alors qu’est-ce qu’elle a fait MimiDa, plantée au milieu de la carrière sur le petit cheval qu’elle aimait déjà, avec son air abattu et son œil anxieux, passé le constat que, dès qu’elle ajustait ses rênes, il remontait ses manches d’animal courageux qui ne se résigne pas à subir ? Comment entamer une discussion détendue et constructive alors qu’il se met à jouer du free jazz dès qu’elle veut en placer une ? elle s’est demandé.
Trouver un terrain « d’entente ». Reprendre au début. Le petit désagrément à la commissure, lui donner le sens qu’il n’a jamais eu, l’associer à une intention. Commencer par ça. Créer un langage commun en place de la confrontation. MimiDa, elle sait qu’au petit cheval ça lui ira, que les chevaux ils sont prêts à collaborer dès l’instant qu’ils comprennent et ne souffrent pas, qu’ils sont par nature bien disposés.
Elle a eu une idée.
Ils sont entrés dans la forêt. On est au printemps, alors les herbes ont envahi les chemins ; ce qui lui a simplifié la vie pour pénétrer sans difficulté le sous-bois. Parce que dans le sous-bois pas de direction toute tracée et des arbres partout, ce qui convient à sa petite idée. En avançant, forcément, le cheval sur ses gardes, il se trouve nez à nez avec un arbre à contourner; alors il choisit de le contourner par la gauche ou la droite, comme il le sent. Une fois, deux fois. Puis à la troisième MimiDa, au moment ou il va hésiter avant de choisir, elle exerce, la rêne limite flottante, de petites actions intermittentes, discrètes et douces, la main bien écartée à droite avec l’intention qu’il choisisse ce côté-là. Ça marche ! Encore un coup, à droite. Puis un autre, à gauche. Puis à droite. Puis à gauche ….. Alors le petit cheval il se met à attendre, à l’écoute, l’indication suivante. Le début du bonheur. Au point que, quand elle ajuste légèrement ses deux rênes ensemble, un peu écartées, elle s’aperçoit qu’il ne s’agite plus. Il semble que le petit jeu ensemble ça lui plaît aussi. Ils ont joué encore et encore ; une demi-heure, tous les deux ; dans le sous-bois. Et puis le chemin, au petit trot, tout droit ; Ossun toujours attentif à une intention à venir, par ces pressions douces et légères sur ses commissures qui ne sont plus des agressions dénuées de sens. Il accepte le mors ; il ne lutte plus contre la main.
Sur la carrière il n’ y a plus les arbres, mais il reste la confiance et le langage établi, la bouche de l’un et la main de l’autre qui restent en contact, gentiment, pour tracer, le jeu ensemble, des cercles et des huits de chiffre qui laissent les autres babas. Ossun sur la main. Jusqu’à ce qu’il y en ait un pour gueuler « Putain, MimiDa ! t’es une sorcière ! »
Pour finir elle m’ a dit, MimiDa, que, la nuit suivante, elle a bien dormi.
Anglemort- Messages : 146
Date d'inscription : 13/10/2021
Re: A Choual
Ya des gens qui savent s'adresser au cerveau du cheval...
C'est ce que m'a appris mon pote chuchoteur québécois.
C'est ce que m'a appris mon pote chuchoteur québécois.
Chuna- Messages : 22222
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Localisation : Landes
Re: A Choual
Petit Poulain Lancelot est né de maman Poponette, Gypsy Cob de son état, et de papa Faroah, petit arabe flamboyant.
Maman est une jument plantureuse arrivée il y a 15 ans en France, élevée en Angleterre. Jument maligne, mais probablement bousculée dans sa jeunesse. Les éleveurs de "gros" manquent parfois de finesse. On attrape, on brusque, ça doit filer droit point barre. Quand elle est arrivée à la maison, elle était inapprochable. J'ai beaucoup travaillé dessus, mais elle garde son esprit libre, et si en main elle est juste parfaite, si elle a été débourrée en moins de deux et pu participer à un spectacle dans la foulée (bruit, monde, lumières étranges...) dans le plus grand calme, elle déteste se faire attraper dans le pré. Elle est maligne, j'ai dit. Et elle sait quand je veux l'attraper. Elle voit le licol, et n'aime pas le licol. Lorsque je travaille très régulièrement, rapidement, le souci s'envole. Dès que j'arrête de la manipuler, les mauvaises manies reviennent au bout de quelques jours.
Mon mentor disait "Le cheval a un petit carnet où il note les évènements et ce qu'il a fait pour y répondre. Et lorsqu'il panique, il va reprendre la première page et s'y référer".
Poponnette, c'est ça : "L'humain veut m'attraper. Ce qui marche : fuir".
Si la première fois est loupée, on peut travailler dessus. Mais il pourra arriver des cas où le stress sera tel que le cheval retournera vers ses mauvaises réponses. Mauvaises pour l'humain, il s'entend. Pour le cheval, ça peut être une solution très rentable. Des fois non...
Et donc voilà. Ma vie compliquée, surchargée, mon mental branlant, je ne la manipule pas assez pour ce qu'elle demande. Puis j'aime bien les laisser vivre leur vie de cheval. Mais surtout, je n'ai pas le temps.
Alors Poponette reste méfiante, ma chipie.
Ya qu'avec son papa qu'elle n'a pas de souci. Il en est fou. C'est d'ailleurs pour lui que je l'ai prise, et que je la garde. Bon. Je l'aime bien, et ça me peinerait de la voir partir. Mais quand même, son papa, c'est quelque chose. Parce qu'il sait lui parler. Lui chuchoter à l'oreille. "Bout de pain, bout de pain". Et ça marche ! Il va la voir, les poches remplies de pain sec, et demande le câlin avant de lui glisser un morceau dans la bouche. Et le secret parmi les secrets de chouals, il ne tente jamais de l'attraper ! Jamais jamais. Pas de travail, pas de contrainte, il ne va pas lui faire les pieds ni la brosser, il la laisse vivre et il lui donne du pain.
Mais moi, je n'ai pas le choix, je dois parfois l'attraper, la contraindre. Et elle n'aime pas vraiment. Si bien qu'elle a tendance à m'éviter.
Et son petit bout... Et bien il fait comme maman, il m'évite.
Mais ça ne m'arrange pas vraiment. Il est fort possible qu'il ne reste pas chez moi, et qu'il aille vivre sa vie dans une famille aimante, j'espère. Et certains voudront monter dessus. Et même avant tout ça. Il faudra l'attraper et le mener en main, pour le changer de pré, lui donner à manger séparé des autres chevaux, il faudra le vacciner ou lui faire des soins s'il se blesse. Et bien d'autres choses.
Alors mon petit bout, tu ne vas pas avoir le choix, je vais devoir te toucher, te manipuler, te mettre le licol, et te vacciner et poser la puce d'identification.
Mes autres bébés ont été bien plus faciles. Les mamans sont en totale confiance avec moi, et montrent l'exemple. Dès quelques jours de vie, je commence à gratouiller le popotin tout doudouneux. Très vite les poulains apprécient, et me présentent eux même leur arrière train. Puis on remonte doucement, le dos, l'épaule, la crinière, la tête. On descend sur les jambes, on va gratter le bidou, les mamelles des filles, l'entre-cuisse, l'arrière de la fesse...
Lancelot a fui comme maman, et je n'ai pas eu le temps. Et à 3 mois, ce coquin refuse que je m'approche.
Mais le temps presse, il doit être identifié avant le 31 décembre... Alors je dois forcer les choses. Je n'aime pas ça, et c'est de ma faute, car je me laisse déborder et je m'organise trop mal pour trouver le temps de manipuler maman, et donc de gagner la confiance de bébé.
Alors je fais ce que j'aime peu : je prends des raccourcis.
Je ne vais pas le coincer à plusieurs et le forcer. Si j'empêche toute fuite, je ne vais pas lui apprendre qu'il a le choix de rester près de moi, mais qu'il ne peut faire autrement.
Impuissance acquise. Je n'aime pas trop. Je préfère que le cheval choisisse.
Alors oui, bien entendu, je le mets dans une situation où il n'aura pas d'autre choix que de choisir ce que je veux. Mais il croira le contraire. Et surtout, je lui laisserai une porte de secours s'il ne veut vraiment pas.
Là, je fais le choix du box. Maman est en sécurité dans le box, en train de manger sa gamelle. Elle ne me fuit plus. Poulain peut indéfiniment fuir dans le box en tournant autour d'elle. Je restreins l'espace, ça accélère le processus.
Donc voilà. Je m'approche et petit s'en va. Dès qu'il ralentit, je m'arrête. Il comprend que la chose désagréable (moi qui m'avance vers lui) cesse quand lui le décide : quand il arrête ses pieds. Petit à petit, je réduis l'écart entre lui et moi, jusqu'à pouvoir le toucher. Et là, je lance l'attaque ultime : le gratter de cul blanc moelleux de poulain.
Ah, il aime bien. Il va grimacer, et finir par gratter maman.
Une fois, deux fois, aujourd'hui je veux pouvoir arrêter et revenir gratter le cul sans qu'il ne s'enfuie.
Et demain on recommence. Jusqu'à remonter doucement à la tête, au fil des jours.
Sa sœur, elle, a accepté que je mette le licol pour la première fois dans le box sans broncher. Dans le calme le plus total. Comme si elle avait toujours su le faire.
Soyons honnête : le box qui limite les possibilités de fuir, ça facilite les choses.
Mais je doute tout de même : n'est-ce pas aller à l'encontre de mon éthique ? Est-ce que me faciliter les choses, si je garde le cheval dans le plus grand calme et sans stress, est vraiment à éviter ?
Cette fois, je n'ai pas le choix, le temps presse. A voir l'année prochaine ce que je fais de ça.
Maman est une jument plantureuse arrivée il y a 15 ans en France, élevée en Angleterre. Jument maligne, mais probablement bousculée dans sa jeunesse. Les éleveurs de "gros" manquent parfois de finesse. On attrape, on brusque, ça doit filer droit point barre. Quand elle est arrivée à la maison, elle était inapprochable. J'ai beaucoup travaillé dessus, mais elle garde son esprit libre, et si en main elle est juste parfaite, si elle a été débourrée en moins de deux et pu participer à un spectacle dans la foulée (bruit, monde, lumières étranges...) dans le plus grand calme, elle déteste se faire attraper dans le pré. Elle est maligne, j'ai dit. Et elle sait quand je veux l'attraper. Elle voit le licol, et n'aime pas le licol. Lorsque je travaille très régulièrement, rapidement, le souci s'envole. Dès que j'arrête de la manipuler, les mauvaises manies reviennent au bout de quelques jours.
Mon mentor disait "Le cheval a un petit carnet où il note les évènements et ce qu'il a fait pour y répondre. Et lorsqu'il panique, il va reprendre la première page et s'y référer".
Poponnette, c'est ça : "L'humain veut m'attraper. Ce qui marche : fuir".
Si la première fois est loupée, on peut travailler dessus. Mais il pourra arriver des cas où le stress sera tel que le cheval retournera vers ses mauvaises réponses. Mauvaises pour l'humain, il s'entend. Pour le cheval, ça peut être une solution très rentable. Des fois non...
Et donc voilà. Ma vie compliquée, surchargée, mon mental branlant, je ne la manipule pas assez pour ce qu'elle demande. Puis j'aime bien les laisser vivre leur vie de cheval. Mais surtout, je n'ai pas le temps.
Alors Poponette reste méfiante, ma chipie.
Ya qu'avec son papa qu'elle n'a pas de souci. Il en est fou. C'est d'ailleurs pour lui que je l'ai prise, et que je la garde. Bon. Je l'aime bien, et ça me peinerait de la voir partir. Mais quand même, son papa, c'est quelque chose. Parce qu'il sait lui parler. Lui chuchoter à l'oreille. "Bout de pain, bout de pain". Et ça marche ! Il va la voir, les poches remplies de pain sec, et demande le câlin avant de lui glisser un morceau dans la bouche. Et le secret parmi les secrets de chouals, il ne tente jamais de l'attraper ! Jamais jamais. Pas de travail, pas de contrainte, il ne va pas lui faire les pieds ni la brosser, il la laisse vivre et il lui donne du pain.
Mais moi, je n'ai pas le choix, je dois parfois l'attraper, la contraindre. Et elle n'aime pas vraiment. Si bien qu'elle a tendance à m'éviter.
Et son petit bout... Et bien il fait comme maman, il m'évite.
Mais ça ne m'arrange pas vraiment. Il est fort possible qu'il ne reste pas chez moi, et qu'il aille vivre sa vie dans une famille aimante, j'espère. Et certains voudront monter dessus. Et même avant tout ça. Il faudra l'attraper et le mener en main, pour le changer de pré, lui donner à manger séparé des autres chevaux, il faudra le vacciner ou lui faire des soins s'il se blesse. Et bien d'autres choses.
Alors mon petit bout, tu ne vas pas avoir le choix, je vais devoir te toucher, te manipuler, te mettre le licol, et te vacciner et poser la puce d'identification.
Mes autres bébés ont été bien plus faciles. Les mamans sont en totale confiance avec moi, et montrent l'exemple. Dès quelques jours de vie, je commence à gratouiller le popotin tout doudouneux. Très vite les poulains apprécient, et me présentent eux même leur arrière train. Puis on remonte doucement, le dos, l'épaule, la crinière, la tête. On descend sur les jambes, on va gratter le bidou, les mamelles des filles, l'entre-cuisse, l'arrière de la fesse...
Lancelot a fui comme maman, et je n'ai pas eu le temps. Et à 3 mois, ce coquin refuse que je m'approche.
Mais le temps presse, il doit être identifié avant le 31 décembre... Alors je dois forcer les choses. Je n'aime pas ça, et c'est de ma faute, car je me laisse déborder et je m'organise trop mal pour trouver le temps de manipuler maman, et donc de gagner la confiance de bébé.
Alors je fais ce que j'aime peu : je prends des raccourcis.
Je ne vais pas le coincer à plusieurs et le forcer. Si j'empêche toute fuite, je ne vais pas lui apprendre qu'il a le choix de rester près de moi, mais qu'il ne peut faire autrement.
Impuissance acquise. Je n'aime pas trop. Je préfère que le cheval choisisse.
Alors oui, bien entendu, je le mets dans une situation où il n'aura pas d'autre choix que de choisir ce que je veux. Mais il croira le contraire. Et surtout, je lui laisserai une porte de secours s'il ne veut vraiment pas.
Là, je fais le choix du box. Maman est en sécurité dans le box, en train de manger sa gamelle. Elle ne me fuit plus. Poulain peut indéfiniment fuir dans le box en tournant autour d'elle. Je restreins l'espace, ça accélère le processus.
Donc voilà. Je m'approche et petit s'en va. Dès qu'il ralentit, je m'arrête. Il comprend que la chose désagréable (moi qui m'avance vers lui) cesse quand lui le décide : quand il arrête ses pieds. Petit à petit, je réduis l'écart entre lui et moi, jusqu'à pouvoir le toucher. Et là, je lance l'attaque ultime : le gratter de cul blanc moelleux de poulain.
Ah, il aime bien. Il va grimacer, et finir par gratter maman.
Une fois, deux fois, aujourd'hui je veux pouvoir arrêter et revenir gratter le cul sans qu'il ne s'enfuie.
Et demain on recommence. Jusqu'à remonter doucement à la tête, au fil des jours.
Sa sœur, elle, a accepté que je mette le licol pour la première fois dans le box sans broncher. Dans le calme le plus total. Comme si elle avait toujours su le faire.
Soyons honnête : le box qui limite les possibilités de fuir, ça facilite les choses.
Mais je doute tout de même : n'est-ce pas aller à l'encontre de mon éthique ? Est-ce que me faciliter les choses, si je garde le cheval dans le plus grand calme et sans stress, est vraiment à éviter ?
Cette fois, je n'ai pas le choix, le temps presse. A voir l'année prochaine ce que je fais de ça.
Chuna- Messages : 22222
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Localisation : Landes
Re: A Choual
Pourquoi elle le tape ? Elle devrait être contente de retrouver son Jules.
L'amour chez les chevaux c'est spé ...
Lui s'en tape du poulain il ne le regarde même pas.
L'amour chez les chevaux c'est spé ...
Lui s'en tape du poulain il ne le regarde même pas.
Confiteor- Messages : 9195
Date d'inscription : 01/04/2017
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Localisation : Drôme
Re: A Choual
Il arrive comme un gros relou bruyant, et la sauterait bien. Et elle, ben c'est pas le moment, et elle lui fait comprendre. Il sait désormais que c'est pas la peine d'insister, mais ne peut s'empêcher de bruyamment manifester ses envies mais également ses émotions (il est content et excité).
Elle, elle est plutôt contente de le voir, mais elle est qd même protectrice envers bébé, et elle a pas envie de niquer.
Les étalons c'est ça, démonstratifs, bruyants. Quand on ne connaît pas, on peut être impressionnée. Désormais, je n'en suis plus, surtout parce que je connais mes chevaux. Mais il est certain qu'avec un cheval moins cool que mon gars, ça pourrait mal tourner (saillie de force, pouliche bousculée et abîmée - les étalons ne sont normalement pas agressifs avec les poulains - ou coup de pied qui tombe mal - tous les ans des étalons meurent sous les coups de pieds de jument, je pense que le risque est plus grand pour eux car ils tentent forcément de se mettre derrière, ceci dit ça arrive également qu'un étalon mal sociabilisé défonce une jument ; lors de la monte, il a tendance à se tenir en mordant au garrot et donc peut blesser)
Des fois, il suffit que je sorte la jument et la remette une demi heure plus tard, ou bien le contraire, que je sorte l'étalon, et les retrouvailles sont moins agitées que là, mais ça couine fort quand même. ça me fait toujours rire.
Elle, elle est plutôt contente de le voir, mais elle est qd même protectrice envers bébé, et elle a pas envie de niquer.
Les étalons c'est ça, démonstratifs, bruyants. Quand on ne connaît pas, on peut être impressionnée. Désormais, je n'en suis plus, surtout parce que je connais mes chevaux. Mais il est certain qu'avec un cheval moins cool que mon gars, ça pourrait mal tourner (saillie de force, pouliche bousculée et abîmée - les étalons ne sont normalement pas agressifs avec les poulains - ou coup de pied qui tombe mal - tous les ans des étalons meurent sous les coups de pieds de jument, je pense que le risque est plus grand pour eux car ils tentent forcément de se mettre derrière, ceci dit ça arrive également qu'un étalon mal sociabilisé défonce une jument ; lors de la monte, il a tendance à se tenir en mordant au garrot et donc peut blesser)
Des fois, il suffit que je sorte la jument et la remette une demi heure plus tard, ou bien le contraire, que je sorte l'étalon, et les retrouvailles sont moins agitées que là, mais ça couine fort quand même. ça me fait toujours rire.
Laelia- Messages : 2911
Date d'inscription : 23/02/2022
Re: A Choual
Conférence du lundi 3 juin avec avec Ludovic Orlando, directeur de recherche en archéologie moléculaire, spécialiste de l’étude des ADN anciens et directeur fondateur du Centre d’anthropobiologie et de génomique de Toulouse.
La domestication du cheval représente un véritable point de bascule dans l'histoire des civilisations, après lequel toute la dynamique des échanges entre les peuples, leurs biens, leurs langues et leurs cultures changea profondément.
Pourtant, cette domestication, c'est-à-dire aussi bien son berceau, que ses effets profonds sur la biologie du cheval, est longtemps restée un mystère que seul le voyage paléogénétique a su percer.
Une conférence organisée en partenariat avec la Société des Amis du Musée de l'Homme.
Bimbang- Messages : 6445
Date d'inscription : 31/07/2016
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