Traits autistiques dans l'enfance
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Traits autistiques dans l'enfance
Plus jeune j'avais à l'école un comportement assez associale (pas le moindre amis avant 10 ans et je passais tout mon temps seul) .
Mes parents mettaient ça sur le dos d'une grande timidité mais je n'ai jamais eu le souvenir de n'avoir ne fusse que songer à/eu envie de rejoindre d'autres enfants. J'ai passé toutes ces années à rêver, m'inventer des histoires pendant le temps de l'école et les gens présents n'étaient pour moi que des éléments de décor.
Ce comportement particulier me fait fort penser à une forme d'autisme mais bien qu'un peu particulier je ne rendre pas vraiment dans cette case aujourd'hui (même pas asperger). Je me demandais donc si quelqu'un a vécu une expérience semblable ou si vous saviez si des traits autistiques peuvent disparaître avec le temps et pourquoi .
Mes parents mettaient ça sur le dos d'une grande timidité mais je n'ai jamais eu le souvenir de n'avoir ne fusse que songer à/eu envie de rejoindre d'autres enfants. J'ai passé toutes ces années à rêver, m'inventer des histoires pendant le temps de l'école et les gens présents n'étaient pour moi que des éléments de décor.
Ce comportement particulier me fait fort penser à une forme d'autisme mais bien qu'un peu particulier je ne rendre pas vraiment dans cette case aujourd'hui (même pas asperger). Je me demandais donc si quelqu'un a vécu une expérience semblable ou si vous saviez si des traits autistiques peuvent disparaître avec le temps et pourquoi .
Torchibald- Messages : 4
Date d'inscription : 31/10/2016
Re: Traits autistiques dans l'enfance
Hello Torchibald
Je te rejoins aussi car j'ai connu cela
Jusqu'au début du lycée j'ai été... indifférente aux autres
Bon certes il y a eu une période typique de l'adolescence où je me détestais et donc, détestais les autres.
Mais même enfant. J'ai aimé les mots que tu as utilisé. " je n'ai jamais eu le souvenir de n'avoir ne fusse que songer à/eu envie de rejoindre d'autres enfants. J'ai passé toutes ces années à rêver, m'inventer des histoires pendant le temps de l'école et les gens présents n'étaient pour moi que des éléments de décor"
Décor, c'est cela.
Je ne considérais pas les autres.
Je me rappelle avoir dit à une amie au collège, lorsque je mangeais avec elle à la cantine
"Tu vois ces gens autour ?
Pour moi, ce sont tous des parasites"
Des parasites, du bruit, une masse, rien de plus.
Même avec mes amis j'étais très distante. Une amitié formelle. Je ne demandais jamais "ça va ?" ni à ma famille, ni à mes amis. Rien d'agressif, c'est juste que ça ne me traversait même pas l'esprit. Ils étaient là, comme tous les jours, c'est tout.
Je créais mon monde, mes oeuvres. J'observais les étoiles, j'imaginais des théories. J'écrivais des histoires, souvent. Je me questionnais sur le monde. Je dessinais.
Et je ne m'ennuyais jamais.
Quand j'étais plus petite, avant 10 ans, j'avais peur du contact avec l'autre, ça me stressait, je savais pas ce que l'autre attendait, j'avais peur des relations sociales
J'avais même peur d'inviter mes amis parce que je ne savais pas comment "les distraire"
Mais depuis le lycée, j'ai appris à prêter attention aux autres
Les expressions du visage, les mouvements, les discussions, le "small talk", comme on l'appelle
Et j'ai connu de belles expériences
Mais c'est aussi depuis cela que j'ai connu le véritable ennui. Car j'ai remarqué que pour être intelligente socialement, je dois mettre de côté toute une partie de ma personnalité, donc je me sens vide.
Le truc, c'est que dès que je suis parfaitement moi-même, j'ai des traits autistiques. Je suis dans ma bulle et je n'accorde pas l'attention nécessaire aux autres. Je m'en rends même pas compte jusqu'à ce qu'on me le dise.
Je me suis souvent demandée si je n'avais pas des traits autistiques depuis le début, que j'essaye de "guérir" pour ne pas avoir l'air anormale.
Parce que lorsque je ne fais pas d'efforts pour avoir l'air "chaleureuse" je peux réellement avoir l'air d'un robot.
Et ce, malgré moi. Et même quand je fais ces efforts de "caméléon" je vois bien que certaines personnes me trouvent solitaire/froide/étrange.
bref y a toujours un moment où je me redis que j'ai des traits autistiques. Sauf que comme toi je ne connais pas beaucoup de témoignages sur ça
Je suis contente de voir que ça arrive à quelqu'un d'autre
Je te rejoins aussi car j'ai connu cela
Jusqu'au début du lycée j'ai été... indifférente aux autres
Bon certes il y a eu une période typique de l'adolescence où je me détestais et donc, détestais les autres.
Mais même enfant. J'ai aimé les mots que tu as utilisé. " je n'ai jamais eu le souvenir de n'avoir ne fusse que songer à/eu envie de rejoindre d'autres enfants. J'ai passé toutes ces années à rêver, m'inventer des histoires pendant le temps de l'école et les gens présents n'étaient pour moi que des éléments de décor"
Décor, c'est cela.
Je ne considérais pas les autres.
Je me rappelle avoir dit à une amie au collège, lorsque je mangeais avec elle à la cantine
"Tu vois ces gens autour ?
Pour moi, ce sont tous des parasites"
Des parasites, du bruit, une masse, rien de plus.
Même avec mes amis j'étais très distante. Une amitié formelle. Je ne demandais jamais "ça va ?" ni à ma famille, ni à mes amis. Rien d'agressif, c'est juste que ça ne me traversait même pas l'esprit. Ils étaient là, comme tous les jours, c'est tout.
Je créais mon monde, mes oeuvres. J'observais les étoiles, j'imaginais des théories. J'écrivais des histoires, souvent. Je me questionnais sur le monde. Je dessinais.
Et je ne m'ennuyais jamais.
Quand j'étais plus petite, avant 10 ans, j'avais peur du contact avec l'autre, ça me stressait, je savais pas ce que l'autre attendait, j'avais peur des relations sociales
J'avais même peur d'inviter mes amis parce que je ne savais pas comment "les distraire"
Mais depuis le lycée, j'ai appris à prêter attention aux autres
Les expressions du visage, les mouvements, les discussions, le "small talk", comme on l'appelle
Et j'ai connu de belles expériences
Mais c'est aussi depuis cela que j'ai connu le véritable ennui. Car j'ai remarqué que pour être intelligente socialement, je dois mettre de côté toute une partie de ma personnalité, donc je me sens vide.
Le truc, c'est que dès que je suis parfaitement moi-même, j'ai des traits autistiques. Je suis dans ma bulle et je n'accorde pas l'attention nécessaire aux autres. Je m'en rends même pas compte jusqu'à ce qu'on me le dise.
Je me suis souvent demandée si je n'avais pas des traits autistiques depuis le début, que j'essaye de "guérir" pour ne pas avoir l'air anormale.
Parce que lorsque je ne fais pas d'efforts pour avoir l'air "chaleureuse" je peux réellement avoir l'air d'un robot.
Et ce, malgré moi. Et même quand je fais ces efforts de "caméléon" je vois bien que certaines personnes me trouvent solitaire/froide/étrange.
bref y a toujours un moment où je me redis que j'ai des traits autistiques. Sauf que comme toi je ne connais pas beaucoup de témoignages sur ça
Je suis contente de voir que ça arrive à quelqu'un d'autre
Geai Moqueur- Messages : 21
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 26
Localisation : Au soleil
Re: Traits autistiques dans l'enfance
Voici mon eau sur cette question.
J'aimais être à la maison, dans mon royaume à m'occuper de mes sujets (une ville inventée avec 250 individus, des soldats starlux, des playmobils, qu'il fallait gérer suivant des valeurs mises en ondes au travers de discours électoraux que nous rédigions mon frère et moi suivis d'élections que nous organisions aussi -un clin d'œil ici à l'actualité).
Ma ville cosmopolite me préoccupait également à l'école de même que la musique qui m'assaillait dans ma tête. Aussi aller vers les autres ne me paraissait pas nécessaire et vital. Je ne souffrais pas de rejet vu que je me retirais du monde. Je ne refusais cependant pas les contacts. mais j'avais un petit coté sauvage.
Ainsi, j'ai fais une année de crèche que j'ai passée sans dire un seul mot. Ce mutisme était la conséquence d'un petit fait à mon égard : les adultes m'avaient en effet retiré mon nounours. J'ai d'ailleurs une photo de moi à cette époque qui me fait sourire, on me voit les yeux mi-clos le dos droit, assise, les mains ramenées sur les genoux. N'étant pas pénible ce comportement a été signalé très tardivement à mes parents qui m'ont retirée de cet établissement.
Sortir m'était pénible ; je faisais la tête (sic), sans être ronchonne.
Je pouvais faire des efforts (dire bonjour, sourire un peu).
A l'école j'avais quelques copines et copains mais leurs chamailleries (je suis plus ta copine etc etc) m'épuisaient. Souvent de retour à la maison je me balançais. J'ai conservé depuis un petit restant, je le fais quand je suis fatiguée ou concentrée.
Bref quelques traits, qui ne m'ont pas incommodés. Mais là encore, je suis d'humeur égale, comme si rien ne me touchait. Cette particularité me concerne encore aujourd'hui. Aussi, je n'ai jamais été mal, y compris petite.
Voila mon témoignage.
J'aimais être à la maison, dans mon royaume à m'occuper de mes sujets (une ville inventée avec 250 individus, des soldats starlux, des playmobils, qu'il fallait gérer suivant des valeurs mises en ondes au travers de discours électoraux que nous rédigions mon frère et moi suivis d'élections que nous organisions aussi -un clin d'œil ici à l'actualité).
Ma ville cosmopolite me préoccupait également à l'école de même que la musique qui m'assaillait dans ma tête. Aussi aller vers les autres ne me paraissait pas nécessaire et vital. Je ne souffrais pas de rejet vu que je me retirais du monde. Je ne refusais cependant pas les contacts. mais j'avais un petit coté sauvage.
Ainsi, j'ai fais une année de crèche que j'ai passée sans dire un seul mot. Ce mutisme était la conséquence d'un petit fait à mon égard : les adultes m'avaient en effet retiré mon nounours. J'ai d'ailleurs une photo de moi à cette époque qui me fait sourire, on me voit les yeux mi-clos le dos droit, assise, les mains ramenées sur les genoux. N'étant pas pénible ce comportement a été signalé très tardivement à mes parents qui m'ont retirée de cet établissement.
Sortir m'était pénible ; je faisais la tête (sic), sans être ronchonne.
Je pouvais faire des efforts (dire bonjour, sourire un peu).
A l'école j'avais quelques copines et copains mais leurs chamailleries (je suis plus ta copine etc etc) m'épuisaient. Souvent de retour à la maison je me balançais. J'ai conservé depuis un petit restant, je le fais quand je suis fatiguée ou concentrée.
Bref quelques traits, qui ne m'ont pas incommodés. Mais là encore, je suis d'humeur égale, comme si rien ne me touchait. Cette particularité me concerne encore aujourd'hui. Aussi, je n'ai jamais été mal, y compris petite.
Voila mon témoignage.
Invité- Invité
Re: Traits autistiques dans l'enfance
Pour ma part, dans mon enfance:
- Pas d'amis quand j'étais en maternelle (et jamais eu beaucoup d'amis ensuite), récréations passées à déambuler seul dans la cour, à imaginer des trucs.
- Répulsion des contacts physiques (être touché, être embrassé). Ou seulement avec des animaux.
- Tendance à courir en alternant sauts à cloche-pied (avec des "motifs" répétés), sans raison.
- Tendance à rire seul, face à des choses absurdes pas comprises par les autres, à rire en repensant à ces choses.
- Balancements, surtout la nuit. Anecdotiquement, je me souviens de voyage en train-couchette quand j'avais environ 6 ans: j'adorais cette sensation du train en mouvement, au point ne pas vouloir m'endormir pour y goûter.
- Mal à supporter chemises, ceintures (jusqu'à l'adolescence).
- Problèmes pour me coiffer (cheveux denses, épis).
J'ai demandé à être diagnostiqué Asperger (ayant récemment entendu parler de ce syndrome). On verra...
- Pas d'amis quand j'étais en maternelle (et jamais eu beaucoup d'amis ensuite), récréations passées à déambuler seul dans la cour, à imaginer des trucs.
- Répulsion des contacts physiques (être touché, être embrassé). Ou seulement avec des animaux.
- Tendance à courir en alternant sauts à cloche-pied (avec des "motifs" répétés), sans raison.
- Tendance à rire seul, face à des choses absurdes pas comprises par les autres, à rire en repensant à ces choses.
- Balancements, surtout la nuit. Anecdotiquement, je me souviens de voyage en train-couchette quand j'avais environ 6 ans: j'adorais cette sensation du train en mouvement, au point ne pas vouloir m'endormir pour y goûter.
- Mal à supporter chemises, ceintures (jusqu'à l'adolescence).
- Problèmes pour me coiffer (cheveux denses, épis).
J'ai demandé à être diagnostiqué Asperger (ayant récemment entendu parler de ce syndrome). On verra...
Invité- Invité
Re: Traits autistiques dans l'enfance
Les traits autistiques plus présents à l'enfance qu'à l'âge adulte, c'est parfaitement normal chez un autiste, certains autistes paraissant totalement 'normaux' à l'âge adulte.
Je ne dis pas que vous l'êtes forcément, mais le fait que les symptômes que vous constatiez enfant ne soient plus visible ne signifie pas nécessairement que vous n'êtes pas autistes.
Bonne chance pour tes diagnostics LePoulpe.
Je ne dis pas que vous l'êtes forcément, mais le fait que les symptômes que vous constatiez enfant ne soient plus visible ne signifie pas nécessairement que vous n'êtes pas autistes.
Bonne chance pour tes diagnostics LePoulpe.
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: Traits autistiques dans l'enfance
Tout comme toi izo, je me coupais du monde en me plongeant dans mes histoires qui provenaient de mon imagination comme des livres que je lisais.
Ce que je trouve particulier c'est que dans mon cas (et c'est peut-être le votre aussi ?) j'ai également par certain côté un comportement cognitif à l'opposé des "autistes". Par exemple on dit qu'ils se focalisent sur les détails d'une situation,image... avec des difficultés à voir l'ensemble comme un tout. Dans mon cas je lis assez bien entre les lignes et ne prête aucune attention aux détails (ça doit être également lié à mon tda). Quelqu'un plus haut disait que ses particularités lui permettaient de ne pas souffrir et bien moi cette "capacité à souffrir" m'est apparue plus tard mais elle est plutôt plus élevée que chez la plupart des autres individus. Comme je sais que plus jeune j'avais terriblement honte de ma différence vis à vis de ma famille où personne n'a ce genre de problème, je me demande dans quelle mesure je me conforme comme geai moqueur, et dans quelle mesure le temps m'a plus profondément transformé.
Ce que je trouve particulier c'est que dans mon cas (et c'est peut-être le votre aussi ?) j'ai également par certain côté un comportement cognitif à l'opposé des "autistes". Par exemple on dit qu'ils se focalisent sur les détails d'une situation,image... avec des difficultés à voir l'ensemble comme un tout. Dans mon cas je lis assez bien entre les lignes et ne prête aucune attention aux détails (ça doit être également lié à mon tda). Quelqu'un plus haut disait que ses particularités lui permettaient de ne pas souffrir et bien moi cette "capacité à souffrir" m'est apparue plus tard mais elle est plutôt plus élevée que chez la plupart des autres individus. Comme je sais que plus jeune j'avais terriblement honte de ma différence vis à vis de ma famille où personne n'a ce genre de problème, je me demande dans quelle mesure je me conforme comme geai moqueur, et dans quelle mesure le temps m'a plus profondément transformé.
Torchibald- Messages : 4
Date d'inscription : 31/10/2016
Re: Traits autistiques dans l'enfance
je pense que si tu étais autiste tu ne serais pas indifférent aux autres parce que tu ne le pourrais pas, tu aurais cherché à t'en isoler, à éviter l'agression ambiante, dans ton témoignage tu sembles être d'avantage non affecté par tout ça, et je ne pense pas que ça puisse coller avec un diagnostique autistique
Hakaan- Messages : 1062
Date d'inscription : 30/06/2015
Age : 40
Localisation : Avec google map en général
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