Ca flippe un peu, mais bon allons-y

Salut,

C'est avec une flippe bien présente et bien différente que ce que j'ai pu connaitre auparavant que j'écris ce petit posting.

En décembre dernier, j'ai finalement fini par lire ce satané bouquin, "Je pense trop" par Christel Petitcollin. Oui, parce que je pense trop. Et vous pouvez pas vous imaginer (enfin si, VOUS, vous le pouvez certainement) à quel point j'ai été soulagé d'un poids.

Ah, je ne suis pas anormal alors. Je ne suis pas bi-polaire. C'est normal que j'arrête pas d'oublier ce que je suis venu faire dans cette §*$%@& de cuisine (ah si, le beurre). C'est normal que mon cerveau se remplisse et je me perde dans les données de mes réflexions. C'est normal que je vois les détails que je ne veux pas voir, et que je ne sache pas pourquoi je sais ce que je sais ; que je n'arrête pas de m'analyser ; que j'ai besoin de trouver le mot précis pour expliquer ce que je ressens, ou la situation actuelle ; que je ne comprenne pas les messages subliminaux que comprendrait n'importe qui parce que c'est dans la norme ou dans le code...

Je ne voulais pas le lire ce bouquin : l'introduction parlait de surdoués. Merde, j'ai dépensé des sous pour rien, ça ne me concerne pas... Mais après une autre cure de trop penser à se jeter par la fenêtre, une cure de ne pas savoir comment m'arrêter et me perdre là dedans, (plus l'appel du pied d'une amie qui m'encourage fortement à le lire) je m'y suis mis. Et là : les larmes aux yeux.

Ca y est... je vais pouvoir m'en sortir. Il y a une carte, là, du territoire. C'est étudié, connu. Il y a des outils pour aller mieux.

C'est la première fois que je me sens faire partie d'un groupe de personnes différentes. Comme des exilés avec qui je peux me relater. Des différents qui ont quelque chose en commun. Ca fait bizarre. Ca fait du bien.

J'ai hate de partager, de vous connaitre, de savoir comment c'est pour vous et comment vous faites pour vivre avec.

A bientôt donc, quelque part.

Em

PS : je n'ai pas encore passé le test (prévu en avril), mais à la limite, je m'en fou. Je pense avoir suffisamment des caractéristiques décrites dans le bouquin (et dans "Trop intelligent pour être heureux") pour savoir que partager fera du bien.

Salutation,
En tant que Emem, je m'incline bien bas. J'espère que tu vas trouver ce que tu veux ici. Mais de grâce n'attend pas trop. Non, qu'il n'y ait rien ou autre mais au contraire pour pouvoir profiter de ce qu'il y a de présent.
Par contre tu dis que c'est connu, et là par contre c'est moins clair. Il y a des routes mais elles sont faiblement balisées. Ce n'est pas un GR.
Mais à défaut, tu devrais pouvoir rencontrer de belles personnes qui te feront du bien auxquelles tu pourras toi même apporter des choses.
La vie, à mes yeux, reste avant tout une expérience d'échange humain.
à bientôt Oh grandEm

Bienvenue dans ta tribu, GrandEm

@Emem: une bonne carte avec un vraie boussole, même sans chemin balisé, ce sera dans tout les cas bien mieux qu'une fausse carte et une boussole truquée à l'aimant.
Et avec quelques compagnons de voyage ce sera quand même mieux.

Je suis tout à fait d'accord sur ce point là. C'est d'ailleurs tout ce que je voulais signifier, faut plus s'attendre à une carte et une boussole que plusieurs routes balisées.
Car après tout, il y a à peu près autant de choses qui nous rapproche que de choses qui nous sépare. Nous sommes après tout humain. Ce qui est une bonne nouvelle, pour moi en tout cas j'en venais à douter.
Quant aux compagnons, y a suffisamment de caractères différents et tout pour que tu trouves un plus ou moins grand troupeau (si on parle de zèbres) ou autres, si tu veux bien donner la chance aux gens.
Certains ne sont pas forcément évident à cerner, mais après tout c'est le bonheur de l'aventure humaine !

Je suis d'accord avec vous doux, Emem et GrandEm!
J'ai eu le meme genre de réaction que toi GrandEm, comme une révélation, les larmes aux yeux : je suis pas dans une impasse remplie de pensée noire, il y a une sortie là bas. C'était y'a un peu plus d'un an. Maintenant, j'ai eu largement le temps de me rendre compte que c'était pas si facile, et qu'il y avait peut-etre pas vraiment de "sortie", de même qu'il n'y a pas de chemin! Plutôt comme une lampe poche pour éviter de se manger les murs! ^^
Je compatis aussi avec le "je flippe un peu", et avec le "à la limite je m'en fous (du test de QI)" (même si pour ce dernier je suis revenue assez vite sur ma décision de pas le faire)

Bienvenue en tout cas et à bientot sur un autre fil!

Merci Eisblume,
Ayant déjà fait pas mal de développement personnel, je sais que ce n'est pas si facile, que nous sommes en partie des machines avec des automatismes qu'il faut tanner mais aussi d'autres que l'on peut créer à notre avantage. Il n'y a pas une sortie mais des sorties. Et sans lampe de poche, non seulement on se prend les murs, mais on se prend toujours les mêmes!
Peut-être une meilleure image est que j'ai maintenant une carte des océans, et que si j'utilise bien boussole et compas, j'ai plus de chances de me trouver quelque part sur un continent qui me va bien, sans me prendre autant de rochers en route et ni me noyer aussi souvent.
Au moins, il y a pas mal plus d'espoir de maîtrise du navire et de sa destinée !

Je suis curieuse, de quel genre d'automatisme parles tu? Tu peux me donner des exemple?

GrandEm a écrit: non seulement on se prend les murs, mais on se prend toujours les mêmes

Exactement! Tu as un océan à parcourir avant le continent qui te plait, j'avais une petite pièce toute noire dont j'étais incapable de trouve la porte!

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"Faites que le rêve dévore votre vie, afin que la vie ne dévore pas votre rêve" Philippe Chatel, dans Emilie Jolie

Eisblume a écrit:Je suis curieuse, de quel genre d'automatisme parles tu? Tu peux me donner des exemple?

Un exemple simple, bien qu'il soit lié au physique, mais tout à fait transposable au psychique.
Quand on apprend la guitare sans y avoir joué auparavant, c'est pas facile pour deux raisons: on n'a pas les muscles et on n'a pas les mouvements.
Les mouvements (comme les muscles) se créent au fur et à mesure qu'on s'exerce. Ce qu'il se passe en fait, c'est que des connexions se font entre des neurones de notre cerveau pour apprendre ces mouvements et pouvoir les reproduire. Au bout d'un moment, (certes après quelques heures de travail) nos doigts vont se positionner automatiquement sur les bons emplacements des cordes lorsque nous voulons faire un accord.
Pour certains de nos comportements et habitudes, c'est pareil, sauf que souvent, on ne choisit pas consciemment l'accord qu'on joue. On a aussi automatisé le choix de l'accord à jouer.
Avec la bonne carte, on peut voir quels comportements et choix on a automatisés.
Avec les bons outils, on peut désapprendre la sélection de ces comportements et choix, et les remplacer par d'autres qui nous conviennent mieux et nous font du bien.
Parfois, il faut arrêter de penser (une fois qu'on a bien pensé), et juste appliquer l'outil !

Eisblume a écrit: Exactement! Tu as un océan à parcourir avant le continent qui te plait, j'avais une petite pièce toute noire dont j'étais incapable de trouve la porte!

Toi aussi tu as un océan à ta portée maintenant.

Je vois, je connaissais cette histoire de neurones qui s'habituent, mais j'avais jamais pensée à la transposition à des comportements! Et effectivement, ça explique bien ce qui se passe quand on apprend qu'on est surdoué! Merci pour cette explication!

Bienvenue !