Différence
+2
ElectronLibre
Mabac
6 participants
Forum ZEBRAS CROSSING :: Prairie :: Nos passions :: J'écris
Page 1 sur 1
Différence
J'ai pondu ça un soir très tard et j'avais envie de le partager, me disant que ça fera peut-être écho chez quelqu'un ici bas.
"La différence marque celui qui ne ressemble pas aux autres. Elle se marque, elle se voit, elle s'identifie. Ma différence n'est pas visible. Elle est ancrée en moi comme une vérité qui ne sort pas, prisonnière des angoisses qui me tenaillent. Elle me cloue au lit dans les moments les plus sombres ou réveille en moi une joie immense frôlant l'hystérie. Ma différence est un fardeau dont personne ne voudra s'émouvoir. Pourtant, elle me fait mal et me divise de ce monde. Elle m'empêche de connaître le bonheur certain de ces âmes heureuses que jamais la lucidité ne semble frapper. Elle me conduit dans des affres de douleur auxquels personne ne peut mettre fin. Elle me torture lentement, plantant ça et là ses graines, me laissant parfois en roue libre et d'autre fois dans un contrôle ascétique. Elle ne connaît pas l'équilibre ni la tempérance. Elle me donne des envies d'en finir, souvent. Elle rend la mort douce, comme une délivrance sournoise et fantasmée. Ma différence me rend fragile et forte à la fois, m'offrant une perspective unique sur le monde qui m'entoure. Elle me fait souvent croire que je peux voler et que mon idéalisme est légitime d'exister dans ce bas monde. Puis elle sait me rappeler à la médiocrité de ce monde qui met tord les tripes en me collant une nausée lancinante. Elle me donne des envies de dégueuler l'humanité ou d'hurler à la mort. Ma différence m'oblige a me heurter contre des murs abjectes d'ignorance et de bêtise, me démontrant que l'incompétence n'a ni hiérarchie ni loi. Elle me pousse chaque jour dans les recoins d'une dépression assurée ou d'une urgence de vivre. Elle m'offre une vie d'excès qui me soulage et me transcende, me rendant enfin vivante et entière. Elle me confine dans le mensonge et les faux-semblants, passant sous silence mon particularisme et m'isolant des autres. Elle ne peut s'affirmer haut et fort, elle se tait pour ne froisser l'environnement. Ma différence m'oblige surtout à vivre dans une souffrance sempiternelle entre intensité et froideur."
"La différence marque celui qui ne ressemble pas aux autres. Elle se marque, elle se voit, elle s'identifie. Ma différence n'est pas visible. Elle est ancrée en moi comme une vérité qui ne sort pas, prisonnière des angoisses qui me tenaillent. Elle me cloue au lit dans les moments les plus sombres ou réveille en moi une joie immense frôlant l'hystérie. Ma différence est un fardeau dont personne ne voudra s'émouvoir. Pourtant, elle me fait mal et me divise de ce monde. Elle m'empêche de connaître le bonheur certain de ces âmes heureuses que jamais la lucidité ne semble frapper. Elle me conduit dans des affres de douleur auxquels personne ne peut mettre fin. Elle me torture lentement, plantant ça et là ses graines, me laissant parfois en roue libre et d'autre fois dans un contrôle ascétique. Elle ne connaît pas l'équilibre ni la tempérance. Elle me donne des envies d'en finir, souvent. Elle rend la mort douce, comme une délivrance sournoise et fantasmée. Ma différence me rend fragile et forte à la fois, m'offrant une perspective unique sur le monde qui m'entoure. Elle me fait souvent croire que je peux voler et que mon idéalisme est légitime d'exister dans ce bas monde. Puis elle sait me rappeler à la médiocrité de ce monde qui met tord les tripes en me collant une nausée lancinante. Elle me donne des envies de dégueuler l'humanité ou d'hurler à la mort. Ma différence m'oblige a me heurter contre des murs abjectes d'ignorance et de bêtise, me démontrant que l'incompétence n'a ni hiérarchie ni loi. Elle me pousse chaque jour dans les recoins d'une dépression assurée ou d'une urgence de vivre. Elle m'offre une vie d'excès qui me soulage et me transcende, me rendant enfin vivante et entière. Elle me confine dans le mensonge et les faux-semblants, passant sous silence mon particularisme et m'isolant des autres. Elle ne peut s'affirmer haut et fort, elle se tait pour ne froisser l'environnement. Ma différence m'oblige surtout à vivre dans une souffrance sempiternelle entre intensité et froideur."
Mabac- Messages : 69
Date d'inscription : 16/12/2016
Age : 36
Localisation : Nantes
Re: Différence

J'avais envie de faire une mind map. En noir j'ai résumé ton message. Et en rouge, j'apporte ma réponse.
Mes réflexions en ce moment c'est se retirer d'une partie du monde pour ne plus avoir à le subir. Et se servir de notre différence pour tirer le meilleur parti de la vie. Le principale problème, tu te reconnaîtra peut-être, comme je me suis reconnu dans ton message, c'est que j'ai la flemme de le faire. Je ne sais pas par ou commencer, je ne sais pas comment me protéger.
ElectronLibre- Messages : 245
Date d'inscription : 18/03/2013
Age : 34
Localisation : Lyon
Re: Différence
J'aime bien l'idée d'une mind map pour résumer ce petit texte et surtout, l'apport d'une réponse
.
L'ambiguïté est peut être d'osciller entre cet état de profiter de la vie et d'être profondément déprimé. Quant à se retirer du monde et de sa folie, c'est une envie constante, pour ne plus subir sa violence et éviter ce fameux ennui. Curieusement, je lâche peu à peu l'idée d'utiliser cette différence au-delà de ma sphère intérieure. Je suis lasse de me battre contre les gens, le système et les rouages de la société. Je cultive mon jardin secret, c'est ici ma protection. A défaut de se retirer du monde, je choisis de fonder mon univers intime et de m'entourer d'autres porteurs de cette différence pour avoir ces moments de répit. Puis je repars dans les méandres du monde regonflée à bloc avant de repartir dans mon univers. Cela peut être une clé pour commencer

L'ambiguïté est peut être d'osciller entre cet état de profiter de la vie et d'être profondément déprimé. Quant à se retirer du monde et de sa folie, c'est une envie constante, pour ne plus subir sa violence et éviter ce fameux ennui. Curieusement, je lâche peu à peu l'idée d'utiliser cette différence au-delà de ma sphère intérieure. Je suis lasse de me battre contre les gens, le système et les rouages de la société. Je cultive mon jardin secret, c'est ici ma protection. A défaut de se retirer du monde, je choisis de fonder mon univers intime et de m'entourer d'autres porteurs de cette différence pour avoir ces moments de répit. Puis je repars dans les méandres du monde regonflée à bloc avant de repartir dans mon univers. Cela peut être une clé pour commencer

Mabac- Messages : 69
Date d'inscription : 16/12/2016
Age : 36
Localisation : Nantes
Sakai- Messages : 18
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 29
Localisation : 83
Re: Différence
Quelle différence? C'est un facteur d'échelle, car au niveau de la matière, nous sommes tous semblables, et même semblables à la terre sous nos pieds.
Séparer c'est souffrir de cette séparation, on s'invente une souffrance qui justifie l'existence, je suis différent donc j'existe...mais se pencher vers soi, être soi ce n'est pas une séparation, c'est une réunion, d'abord en soi, pour soi, puis avec les autres et enfin avec tout le reste.
Car on est autant différent de l'autre qu'il est différent de nous, ce relativisme est réciproque et si nous apportons un jugement l'autre ne pourra qu'en faire de même.
Cependant accepter ce n'est pas forcément être d'accord, c'est juste ne pas souffrir de cet extérieur, de cette différence...mais laquelle...toutes...aucunes.
Que faisons-nous avec ce que nous somme, que faisons nous de nous-même.
Séparer c'est souffrir de cette séparation, on s'invente une souffrance qui justifie l'existence, je suis différent donc j'existe...mais se pencher vers soi, être soi ce n'est pas une séparation, c'est une réunion, d'abord en soi, pour soi, puis avec les autres et enfin avec tout le reste.
Car on est autant différent de l'autre qu'il est différent de nous, ce relativisme est réciproque et si nous apportons un jugement l'autre ne pourra qu'en faire de même.
Cependant accepter ce n'est pas forcément être d'accord, c'est juste ne pas souffrir de cet extérieur, de cette différence...mais laquelle...toutes...aucunes.
Que faisons-nous avec ce que nous somme, que faisons nous de nous-même.
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: Différence
Mabac a écrit:J'ai pondu ça un soir très tard et j'avais envie de le partager, me disant que ça fera peut-être écho chez quelqu'un ici bas.
"La différence marque celui qui ne ressemble pas aux autres. Elle se marque, elle se voit, elle s'identifie. Ma différence n'est pas visible. Elle est ancrée en moi comme une vérité qui ne sort pas, prisonnière des angoisses qui me tenaillent. Elle me cloue au lit dans les moments les plus sombres ou réveille en moi une joie immense frôlant l'hystérie. Ma différence est un fardeau dont personne ne voudra s'émouvoir. Pourtant, elle me fait mal et me divise de ce monde. Elle m'empêche de connaître le bonheur certain de ces âmes heureuses que jamais la lucidité ne semble frapper. Elle me conduit dans des affres de douleur auxquels personne ne peut mettre fin. Elle me torture lentement, plantant ça et là ses graines, me laissant parfois en roue libre et d'autre fois dans un contrôle ascétique. Elle ne connaît pas l'équilibre ni la tempérance. Elle me donne des envies d'en finir, souvent. Elle rend la mort douce, comme une délivrance sournoise et fantasmée. Ma différence me rend fragile et forte à la fois, m'offrant une perspective unique sur le monde qui m'entoure. Elle me fait souvent croire que je peux voler et que mon idéalisme est légitime d'exister dans ce bas monde. Puis elle sait me rappeler à la médiocrité de ce monde qui met tord les tripes en me collant une nausée lancinante. Elle me donne des envies de dégueuler l'humanité ou d'hurler à la mort. Ma différence m'oblige a me heurter contre des murs abjectes d'ignorance et de bêtise, me démontrant que l'incompétence n'a ni hiérarchie ni loi. Elle me pousse chaque jour dans les recoins d'une dépression assurée ou d'une urgence de vivre. Elle m'offre une vie d'excès qui me soulage et me transcende, me rendant enfin vivante et entière. Elle me confine dans le mensonge et les faux-semblants, passant sous silence mon particularisme et m'isolant des autres. Elle ne peut s'affirmer haut et fort, elle se tait pour ne froisser l'environnement. Ma différence m'oblige surtout à vivre dans une souffrance sempiternelle entre intensité et froideur."
Perso', je trouve que la différence n'est que positive en soi. C'est ce qui nous distingue de tous les autres en tant qu'individu et de se penser "plus" différent que la moyenne (implicitement "trop") n'est que mieux fondamentalement.
Je comprends cependant ce que tu exprime dans ton texte mais moi, comme je fonctionne, je peux m'exonérer assez des autres pour qu'ils ne me touchent pas tant par leur réaction viscérales de rejet... après, j'ai fait "ma route" aussi, et elle a été tout de même assez longue pour que je parvienne à cette sorte d'auto-suffisance même si elle était inscrite dans mon bagage de départ dans ce monde.
Ce sont également nos différences qui nous rendent intéressant à certains et pas à d'autre... et cette même spécificité qui permet de laisser place à un étonnement ou à des découvertes (toujours enrichissantes) chez "nos semblables".
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 58
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Différence
Dans cette différence que je voulais nommer, c'est surtout ce décalage qui je ressens quasi constamment. C'est cette lutte permanente pour s'intégrer et faire taire son cerveau qui pourtant, note bien inlassablement les points qui séparent malgré tout.
Sincèrement, je ne crois pas qu'il y ait eu recherche de souffrance pour exister de mon côté mais plutôt un sentiment de fatalité et d'incompréhension. Le "Pourquoi moi, ça fonctionne pas comme pour tout le monde ?", "Pourquoi je n'arrive pas à faire ceci ou cela mais que c'est si aisé pour les autres ?". Et c'est finalement cette réunion avec moi-même qui accentue le sentiment de différence puisque j'arrête de faire semblant, j'arrête de me forcer à tout prix pour me sentir "normale", de me fondre. Et si c'est d'un reposant incroyable, cela créer inévitablement une sorte de fossé que je n'ai aujourd'hui plus le courage de résorber. Cela reviendra peut-être un peu plus tard...
Oui, ça l'est
. Jusqu'à présent, je n'en étais pas capable. Je refusais ce monde intérieur qui signifiait tourments et angoisses. Je me suis épuisée à vivre "à l'extérieur" et pour les autres depuis trop longtemps. Aujourd'hui, petit à petit, je renoue avec moi-même et le plaisir de la solitude. Une découverte !
Je ne sais pas si c'est mieux. Sincèrement. Après avoir enfin poser un "diagnostic" sur cette souffrance lancinante, je ne me sens pas positivement bien. Ce "trop" n'a fait que me faire sentir en décalage et devenir parfois presque une bête de foire pour les gens. Et comme je le nomme dans ce texte, personne n'a envie de s'émouvoir lorsque l'on découvre que finalement, ce sentiment d'ajustement permanent ou de vivre sur le fil de rasoir n'est qu'une histoire de "douance/surefficicence/mettez-ce-que-vous-voulez". J'ai ressenti davantage de compassion, de compréhension et une forme d'intégration auprès de mon entourage lorsque j'ai émis l'idée d'être bipolaire ou bordeline...
Séparer c'est souffrir de cette séparation, on s'invente une souffrance qui justifie l'existence, je suis différent donc j'existe...mais se pencher vers soi, être soi ce n'est pas une séparation, c'est une réunion, d'abord en soi, pour soi, puis avec les autres et enfin avec tout le reste
Sincèrement, je ne crois pas qu'il y ait eu recherche de souffrance pour exister de mon côté mais plutôt un sentiment de fatalité et d'incompréhension. Le "Pourquoi moi, ça fonctionne pas comme pour tout le monde ?", "Pourquoi je n'arrive pas à faire ceci ou cela mais que c'est si aisé pour les autres ?". Et c'est finalement cette réunion avec moi-même qui accentue le sentiment de différence puisque j'arrête de faire semblant, j'arrête de me forcer à tout prix pour me sentir "normale", de me fondre. Et si c'est d'un reposant incroyable, cela créer inévitablement une sorte de fossé que je n'ai aujourd'hui plus le courage de résorber. Cela reviendra peut-être un peu plus tard...
Je pense beaucoup aux autres mais penser à soi c'est aussi très important, je dirai même le plus important.
Oui, ça l'est

Perso', je trouve que la différence n'est que positive en soi. C'est ce qui nous distingue de tous les autres en tant qu'individu et de se penser "plus" différent que la moyenne (implicitement "trop") n'est que mieux fondamentalement.
Je ne sais pas si c'est mieux. Sincèrement. Après avoir enfin poser un "diagnostic" sur cette souffrance lancinante, je ne me sens pas positivement bien. Ce "trop" n'a fait que me faire sentir en décalage et devenir parfois presque une bête de foire pour les gens. Et comme je le nomme dans ce texte, personne n'a envie de s'émouvoir lorsque l'on découvre que finalement, ce sentiment d'ajustement permanent ou de vivre sur le fil de rasoir n'est qu'une histoire de "douance/surefficicence/mettez-ce-que-vous-voulez". J'ai ressenti davantage de compassion, de compréhension et une forme d'intégration auprès de mon entourage lorsque j'ai émis l'idée d'être bipolaire ou bordeline...
Mabac- Messages : 69
Date d'inscription : 16/12/2016
Age : 36
Localisation : Nantes
Re: Différence
On pourrait également aborder le problème de la différence sous un angle positif. Si on trouve dans quels domaines on est différent, on peut utiliser ces domaines pour se séparer des autres, pour faire apparaître la frontière entre surdoué et personnes normales.
Un exemple tout bête c'est les études. Dans de bonnes conditions un surdoué va se distinguer des personnes normales en allant dans des écoles prestigieuses.
Je vois aussi cette différence dans les centres d'intérêts. Alors que je m'intéresse à la géopolitique et à l'économie, d'autres s'intéressent à des jeux et à des discussions futiles. Cela créer un problème d'intégration entre moi et les autres. Pourtant cela me permet d'accroître la différence de culture générale entre moi et les autres.
Donc, dans quels domaines ressens-tu cette différence, et est-ce que ces domaines permettent de marquer un avantage pour les surdoués par rapport aux personnes normales ?
Un exemple tout bête c'est les études. Dans de bonnes conditions un surdoué va se distinguer des personnes normales en allant dans des écoles prestigieuses.
Je vois aussi cette différence dans les centres d'intérêts. Alors que je m'intéresse à la géopolitique et à l'économie, d'autres s'intéressent à des jeux et à des discussions futiles. Cela créer un problème d'intégration entre moi et les autres. Pourtant cela me permet d'accroître la différence de culture générale entre moi et les autres.
Donc, dans quels domaines ressens-tu cette différence, et est-ce que ces domaines permettent de marquer un avantage pour les surdoués par rapport aux personnes normales ?
ElectronLibre- Messages : 245
Date d'inscription : 18/03/2013
Age : 34
Localisation : Lyon
Re: Différence
Mais es-tu effectivement bipolaire ou borderline ?... si tu ne l'es pas, tu éprouves à ce point le besoin d'obtenir un genre de "reconnaissance" quelconque de la part d'autre pour trouver une justification à ce travestissement de ton être fusse en instillant cette idée dans leur esprit ?
Dis-toi que "les gens" sont tous des bêtes de foire les uns pour les autres et que c'est pour cela même qu'ils cherchent à se rassembler... par peur de leur propres différences. Ils se cherchent un dénominateur commun souvent minimaliste et réducteur. Non, franchement, tu ne pourras jamais trouver une relative sérénité en masquant ta personnalité vraie et seuls (des étrangers) ceux qui l'accepterons ou qui seront capable de la comprendre mériterons que tu t'arrête sur eux.
Dis-toi que "les gens" sont tous des bêtes de foire les uns pour les autres et que c'est pour cela même qu'ils cherchent à se rassembler... par peur de leur propres différences. Ils se cherchent un dénominateur commun souvent minimaliste et réducteur. Non, franchement, tu ne pourras jamais trouver une relative sérénité en masquant ta personnalité vraie et seuls (des étrangers) ceux qui l'accepterons ou qui seront capable de la comprendre mériterons que tu t'arrête sur eux.
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 58
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Différence
Mabac,
non pas une recherche de souffrance mais une création de souffrance, il y a le fossé, il y a l'image du fossé, quel est le plus réel?
non pas une recherche de souffrance mais une création de souffrance, il y a le fossé, il y a l'image du fossé, quel est le plus réel?
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: Différence
Je pense que n'importe quelle personne intelligente qui s'est confrontée à plusieurs reprises à des murs d'incompréhension ne peut qu'être sensible à ton texte. Au niveau du thème, ça me rappelle "Bénédiction" ou "L'Albatros" de Baudelaire. C'est plus objectif, clinique, moins poétique, mais fort bien écrit.
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: Différence
@ Cartman : La différence peut tout à fait être positive. Dans mon cas, elle ressort sur ma façon d'aborder le monde. Mon cynisme dérange, mon humour déconcerte, mes analyses froides de la géopolitique heurte, mon franc-parler hébète, etc. Parallèlement, ma conception des relations amoureuses peut déranger (j'ajouterais qu'être une femme avec une vision non conventionnelle des relations à deux pose encore davantage de difficultés de compréhension. Finalement, je vis cette différence comme un décalage entre le carcan sociétal que je ressens et mes émotions/envies/perceptions. Ceci dit, cette sensation générale ne me plombe pas l'existence en permanence. Mais parfois, j'ai le sentiment de me la prendre en pleine tronche renvoyée par le regard incrédule, désapprobateur ou surpris de mon interlocuteur.

@ Marie.Henderson : Merci, c'était un peu l'idée de ce post finalement. Balancer ce que j'avais rédigé un soir tardivement dans la nuit. Ravie que cela te parle.

J'ai le sentiment de saisir du bout des doigts ce que tu tentes de m'expliquer mais que j'y peine un peu... Peux-tu revenir dessus ?non pas une recherche de souffrance mais une création de souffrance, il y a le fossé, il y a l'image du fossé, quel est le plus réel?

@ Marie.Henderson : Merci, c'était un peu l'idée de ce post finalement. Balancer ce que j'avais rédigé un soir tardivement dans la nuit. Ravie que cela te parle.
Mabac- Messages : 69
Date d'inscription : 16/12/2016
Age : 36
Localisation : Nantes
Re: Différence
Mabac,
Il y a ce qui est, il y a ce que j'en perçoit, et l'image que je m'en projette dans la conscience. Les émotions que l'on éprouve sont souvent liées a la projection, on souffre de la projection mais qui la crée?
Éprouver un réel qui se présente (ou au présent...) à nous c'est je crois s'affranchir de cette projection, alors la perception devient "inclusive" (on est plus séparé de cet extérieur), le jugement disparait, et peu à peu le pendant négatif s'allège.
Comme si chacun(e) était responsable de son (mal)être, commence par regarder la chose telle qu'elle est sans y rattacher de pensée, on veut tout penser, conceptualiser mais on peut aussi se libérer de ce fonctionnement pour ne l'utiliser qu'à bon escient.
Je souffre donc je ne suis pas, je ne suis pas dans l'instant présent, je ne suis pas présent (à moi.).
Il y a ce qui est, il y a ce que j'en perçoit, et l'image que je m'en projette dans la conscience. Les émotions que l'on éprouve sont souvent liées a la projection, on souffre de la projection mais qui la crée?
Éprouver un réel qui se présente (ou au présent...) à nous c'est je crois s'affranchir de cette projection, alors la perception devient "inclusive" (on est plus séparé de cet extérieur), le jugement disparait, et peu à peu le pendant négatif s'allège.
Comme si chacun(e) était responsable de son (mal)être, commence par regarder la chose telle qu'elle est sans y rattacher de pensée, on veut tout penser, conceptualiser mais on peut aussi se libérer de ce fonctionnement pour ne l'utiliser qu'à bon escient.
Je souffre donc je ne suis pas, je ne suis pas dans l'instant présent, je ne suis pas présent (à moi.).
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Forum ZEBRAS CROSSING :: Prairie :: Nos passions :: J'écris
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum