Saut de classe...

Un petit truc en passant :

Sauter une/deux et + classe(s), c'est arriver dans un niveau d'études supérieurs en étant mineur.
C'est devoir apprendre à gérer des trucs de "grands" sans en avoir les moyens juridiques, ie, pas la majorité.
C'est chiant pour les parents, c'est pénible pour les étudiants qui en sont encore à ne pas pouvoir prendre leur décision sans l'aval de pôpa et môman. C'est encore et toujours être en décalage.

Il n'y a pas si longtemps la majorité était fixée à 21 ans. Je n'ai pas l'impression que cela posait tellement de problèmes. Il est vrai que je ne suis pas suffisamment vieux pour avoir connu cette situation. Personnellement, sans avoir sauté une classe, j'ai eu 18 ans alors que j'étais déjà en faculté. C'était un non-événement. La première fois que le fait d'être majeur a compté, c'était en 1984, alors que j'avais 20 ans, parce que mon père, très républicain, tenait à ce que ses deux grands garçons aillent voter avec lui...

Non, les principaux problèmes que j'ai remarqué, en tant qu'élève ou enseignant, concernaient des élèves plus jeunes que les autres qui n'avaient pas suffisamment de maturité émotionnelle. Mais c'est tout.

Sauter une classe, ça peut probablement bien se passer dans certains cas, mais il faut reconnaître qu'il y a des difficultés qui y sont liées.

Pour ma part, mon année d'avance a été très problématique au niveau des interactions sociales (vu mon profil atypique, j'aurais de toutes façons eu des difficultés, mais cette année de décalage les a accentuées).
J'ai très souvent été moqué pour être 'un bébé', les autres ne voulant pas jouer avec 'le bébé' et préférant jouer entre 'grands'.
Le problème ne venait pas de moi, mais des autres, les adolescents ne sont pas très doués pour tolérer la différence (et même une fois adultes, beaucoup ont encore du mal).

Je ne suis pas concerné par le décalage dû à un manque de maturité émotionnelle dont parle Pieyre, mes différences ne s'expliquent pas par l'âge mental (différence quantitative), mais par une mentalité différente (différence qualitative).
Si aujourd'hui, à 32 ans, mon esprit était transféré dans celui d'un enfant de 11 ans et que je devais retourner en classe de 6ème, je n'aurais toujours pas la maturité nécessaire (au sens courant du terme) pour m'intégrer à mes petits camarades.
J'aurais dû, pour bien faire au niveau des interactions sociales, faire un 'bond', passer directement du CM2 aux études supérieures (mais là c'est au niveau de la capacité à suivre les cours que ça aurait posé problème).

Par contre, je n'ai pas subi les difficultés exposées par Cuicui.
Arrivé à la FAC à 17 ans, j'ai eu le droit lors de ma première année à un traitement administratif un peu spécial (dont je ne me souviens plus d'ailleurs, il ne m'a pas marqué spécialement, ni posé de difficultés majeures, et ma mère a bien géré la situation sur ce point).

En tout cas, même si mes problèmes liés à la différence d'âge ne sont pas les mêmes que ceux exposés ici, je comprend tout à fait le décalage que le saut de classe peut engendrer.

Je pensais à des problèmes plus pragmatiques.
Autorisation parentale pour les sorties, pas de chéquier, accès à certains stages.

Je ne demandais pas d'autorisation à mes parents pour sortir (dans la journée) quand j'avais 10 ans. Ils savaient rarement où j'étais. Maintenant, s'il s'était agi d'un voyage, bien sûr qu'il m'aurait fallu leur autorisation. Mais cela ne me paraît pas une contrainte, sans doute parce que mes parents ne m'ont jamais imposé grand-chose. D'ailleurs je n'ai jamais bien admis que la majorité soit passée à 18 ans, sauf pour ceux qui avaient un travail ou un enfant bien sûr.

J'ai dû avoir un compte en banque pour la première fois (sinon à la Caisse d'Épargne, avec de petites sommes) à presque 21 ans. Et encore, c'est juste parce qu'il s'agissait de contracter un emprunt pour acheter un ordinateur et que mes parents n'étaient pas assez riches pour cela.

Ces problèmes (pour ma part tout du moins) n'ont posé aucun souci.
Pas de chéquier par exemple? Ma mère en a un, donc pas de problème.
Pour un étudiant mineur qui a coupé les ponts avec ses parents par contre, je pense que la situation risque d'être assez facilement compliquée.

Mon neveu est dans ce cas cette année. Première année d'école sup. et pour pas mal de truc, il doit demander une autorisation ou les parents doivent être contactés.
ex: il ne peut pas réserver un covoiturage pour rentrer, ma soeur a du être appelé à 3h du mat parce qu'il avait fait un malaise et que, comme il est mineur ne pouvait pas rentrer dans sa chambre sans que les parents soient prévenus

Pieyre : scuze moi, mais le monde a un peu changé en 30 ans et ses modalités pratiques aussi.
J'ai eu un chéquier à 16 ans. Aujourd'hui, ils ont droit à la carte bancaire mais pas au chéquier.
Je passe mon temps à envoyer de la paperasse à la con pour mes mômes avec une poste qui est de plus en plus longue et irrégulière pour les envois papiers alors que tout s'organise de plus en plus dans l'urgence, 3 j parfois pour fournir des documents et on a beau tout anticiper, il manque toujours quelque chose.
J'en suis à demander l'émancipation pour qu'on leur foute la paix et qu'ils puissent voyager librement, bénéficier de certains stages réservés aux majeurs...etc.
Les "Ah, non, tu peux pas cette année parce que t'es mineur(e)", on n'y avait pas pensé.
Si je soulève ce petit problème, c'est dans l'idée que les parents pensent à ça et s'organisent avant la rentrée à l'université de leurs enfants mineurs. C'est tout.

Bon, d'accord; mais tout ça, c'est parce que les lois sont mal faites. Je ne verrais aucun inconvénient à ce qu'on accorde une majorité différenciée (pour ceci ou pour cela) en fonction d'une évaluation de la maturité des jeunes et des responsabilités qu'ils ont.

@cuicui : Les chéquiers existent encore ? ! ! Moi qui croyais qu'il ne s'agissait que d'une pratique d'un autre temps destinée à faire s'allonger les files d'attente au supermarché...

Eh oui, et y'a encore des modalités d'organisation ou des organismes qui demandent des chèques...

Allo la Terre ?

J'ai sauté une classe et suis entrée mineure dans le supérieur et je n'ai rencontré aucun problème. J'avais une carte bancaire et un chéquier. De toute façon, qu'il ait 17 ou 18 ans, un étudiant reste dépendant de ses parents (sur le plan financier), donc non, ça ne change rien. Peut-être il y a quelques années, mais aujourd'hui, pas du tout.
Le seul problème que je peux voir, c'est pour le permis de conduire, puisqu'à 17 ans on ne peut pas le passer, alors que certains entrent à l'université et ont déjà leur permis et une voiture. Mais cela dépend aussi de la situation financière, et nombreux sont les étudiants qui n'ont ni permis ni voiture, majeurs ou non.
Enfin, avec les moyens d'aujourd'hui, même s'il faut la signature d'un parent pour un papier, il suffit de le scanner et de l'envoyer par mail, et en deux minutes le problème est réglé.

Je n'ai jamais rencontré de problème de maturité non plus, si ce n'est que j'étais plus mature que mes camarades en fait, alors que j'étais plus jeune...

Peur du saut de classe?

  http://lewebpedagogique.com/2016/05/08/peur-saut-de-classe/

Alors que les études et les chiffres abondent sur le redoublement, rares sont ceux sur le « raccourcissement de la durée du  cycle d’enseignement ». (L’expression est un peu longue mais c’est officiellement ainsi qu’on nomme maintenant le saut de classe.) On parle aussi d’accélération du cursus scolaire ou de passage anticipé.

 Là, je crois que j'ai "sauté" des infos .... Les chiffres abondent sur le redoublement ???? Et, les (études et chiffres) sur "le saut de classe" seraient "rares"??? Ah, bon ... Vous aviez remarqué???

Je n ai jamais saute de classe car les profs on jugée que je n y arriverais pas en sautant des classe et du coup aujourd hui je m ennuit tellement que j ai le temos de faire une sieste

Ah oui les profs jugent ...
Ils jugent de la maturité aussi ...
ils jugent parfois ausside la qualité d'éducation
Moi jadore cette phrase pour ma cadette
"Faut qu'elle arrête d'être mutique "
Yes !
Ça cest de l'info les gars