J'ai mal... Est-ce que j'en ai le droit ?

Bonsoir à toi qui t'apprêtes à me lire...

J'ai juste envie de coucher mes mots, là, au milieu de tout le monde alors que ça me terrifie, en fait...

Alors si t'as pas envie, ne lis pas surtout... C'est juste presque pour moi... Ma douleur, mes larmes, mon "j'en peux plus".

Et je pense que je ne vais même pas réussir à mettre mon texte en forme... Alors je balance...

Je ne sais pas qui je suis ni ce que je suis... Je ne sais pas si je crois être HP parce que deux psys me l'ont dit (sans me faire passer de test) ou parce qu'on est finalement tous humains et que donc HP ou pas, on a finalement beaucoup de traits communs (j'en ai pas des masse avec mes c*ns de voisins qui des heures durant font des plaidoyers sur les groseilles mais bon....).

Pas d'amis... Personne... Toujours en décalage... Toujours choquée par ce que j'appelle le manque de savoir être, le manque de valeurs humaines acquises normalement en maternelle... Un esprit binaire (le bien / le mal; les bons / les méchants) débile, sûrement...

Je fais comment pour trouver ma place dans ce monde de dingues où je n'ai pas un cerveau assez HP pour être heureuse ? Heureux les simples d'esprits, le royaume des dattes, du lait et du miel leur est ouvert...

Je voudrais juste retourner dans le ventre rouge et chaud de ma mère... Le seul endroit où j'ai pas eu mal...

La femme que j'aimais m'a manipulée et en moi, c'est comme un champ de ruines...

HP mes c**i**es ! Je suis qu'une pauvre naze même pas fo*tue de vivre sur cte planète et j'arrêterai la lumière si mes filles n'avaient pas encore besoin de moi...

Divergente, oui... Sans faction, du coup...

En ce monde, il y a place pour tout le monde.

Un tit coup de main ?

Parce que j'ai de plus en plus envie de me f**tre sous un bus, moi....

Tu lui as demandé au bus ce qu'il en pense ?

Le paradoxe actuel, quand le mal se déguise en bien et qu'il dit au bien que c'est lui le mal...
Tu vois j'aime profondément l'homme, malgré ses travers, son insuffisance (sa suffisance?), ses actes manqués, et la liste serait longue.
Le boulot que je fais (prof) m'est difficile à supporter en ce moment, entre trop d'élèves cyniques, violents verbalement (et même physiquement!), l'administration qui devient une entité psychopathique, et les collègues qui pour beaucoup se cachent de leurs valeur humaine.

Trouver de l'amour en nous c'est essentiel, arrêter de regarder les médias qui propagent la violence (et soit on se l'approprie, soit on déprime), faire des petites choses pour nous et pour ceux que nous pouvons aider.
Au plaisir de discuter.

ajout: plus de télé depuis 10 ans
on a le droit d'aller mal, on peut s'autoriser à un peu de joie, et ceci entraîne cela.

jo

Je ne suis pas sûre de pouvoir dire quelque chose de rassurant, parce que je suis nulle en rassurage, mais je peux dire que je te comprends.

Cela dit, avec tes filles ou sans, te mettre sous un bus ne changera pas grand chose. Surtout que tu risques de rater le coup, laisse tomber (petite note humour noir d'une ex dépressive à tendance suicidaire).

Comme dit jolindien, les medias sont une plaie en ce qui concerne la violence, quotidienne ou pas. Quelle que soit l'émission, il y a plus de violence, gueulante, râlerie que de trucs beaux, sympas, réjouissants, rassurants (et les chaînes qui se disent "positives" sont souvent un poil chiantes, faut dire ce qui est). Perso, je n'ai plus de télé depuis deux ans, j'ai juste mon PC et ça me suffit, je choisis ce que je veux voir. ça ne m'empêche pas d'être au courant des actualités grâce aux flux rss mais je me contente généralement de regarder le titre de l'article.
J'ai trois-quatre amis qui font pareil et franchement, ça ne nous manque pas du tout, la téloche ^^

Après, il reste toujours une souffrance, celle de constater que notre monde n'est pas comme on aurait aimé qu'il soit. Que les gens ne sont pas comment il serait chouette qu'ils soient (compréhensifs, calmes, aidants...). Là ben... on peut faire à notre niveau. Etre soi-même compréhensif, calme, aidant, mais sans se faire prendre pour une truffe ! Cicatriser des blessures qu'on nous a infligées est difficile, mais faisable. Promis juré.

Faire à notre niveau. Les petites BA du jour, le mot gentil, ne pas s'énerver contre un abruti parce que de toute façon ça ne sert à rien (à part 1) nous faire dépenser de l'énergie pour des prunes et 2) nous gâcher la journée). Petit à petit on s'y fait, on n'oublie pas qu'il y a des choses pas cool mais on va mieux, parce qu'on fait des choses chouettes.

... J'ai la vague impression d'être hors sujet et totalement sans intérêt mais... bon, c'est ce que ça m'inspirait

@Lyanah, ton post présente un grand intérêt, merci pour ce que tu as écris

@Jolindien, idem pour ta réponse, j’apprécie la plupart de tes posts

@Hashtag, pour le moment je ne peux dire grand-chose car moi-même je suis....mais je me pousse à aller mieux avec de petites choses.
On est souvent son propre médecin mais il ne faut pas laisser le côté le médical qui aide à aller mieux. Si tu veux tu peux me mp ça me fera
plaisir de discuter avec toi. Pour aujourd’hui je t’offre ceci :

Il y a des passages "obligés" dans le retour vers qui nous sommmes réellement.

Manifestement, tu es dans un de ces passages...

Un phénomène que d'aucuns appellent mystique s'appelle "la nuit noire de l'âme"...

La durée de cette traversée est variable pour les uns ou les autres.

Ce n'est pas par hasard si tu es si seule parce que c'est un passage qu'on  ne peut faire que seul. Par contre, un accompagnement est possible. Vois qu'en écrivant ces mots, tu autorises l'accompagnement.

Il y a au centre de nous-mêmes un "espace" particulier, au centre du Centre, où règne la paix. Lorsque la conscience s'ancre dans cet espace, elle touche à une autre force qui fait que tu arrives à traverser ce qu'il y a à traverser dans une neutralité bienveillante.

Les HP, de par leur utilisation des deux hémisphères cérébraux, sont plus enclins à vivre ce passage car ils ne peuvent pas se voiler la face par rapport à la réalité du monde (c'est ce qui dérange les autres qui préfèrent "ne pas voir") mais ils ont la possibilité de le transcender.
La difficulté est que tant que ta conscience se situe au niveau de ton cerveau, ce que tu traverses t'emporte et la souffrance se nourrit d'elle-même.

Lorsque tu fais tendre ta conscience vers le Centre (le thymus est un bon point de repère) et que tu ne nourris plus l'électricité du cerveau, tu l'ancres dans ta propre terre, tu deviens autonome. C'est comme lorsqu'une barque n'est pas amarée, elle est emportée par le courant, alors que lorsqu'elle est bien ancrée, même s'il y a de la houle (des difficultés, des émotions) elle ne se perd pas.

Tourne ta conscience vers l'intérieur, cherche ton point d'appui en toi... plus le temps passe, plus il y a de personnes qui vivront cette traversée. Une fois trouvé cet ancrage, tu es un point de repère pour les autres.

Je disais que la durée de cette "nuit noire" pouvait varier, elle varie notamment suivant la résistance que nous offrons à la douleur. Plus nous la rejetons, plus c'est long. Plus nous l'acceptons, plus nous permettons au processus en cours de se poursuivre et donc de tendre vers sa résolution.

Je ne dis pas que c'est facile, je ne dis pas que tout sera beau et merveilleux, je propose simplement de vivre ce qu'il y a à vivre de la manière la moins souffrante possible. Pour ce qui est de ce qu'il y a à vivre, c'est différent pour chacun d'entre nous, puisqu'effectivement chacun d'entre nous a une place particulière.

Ancre-toi, fais confiance à tes intuitions et tes ressentis parce qu'il n'y a que toi qui trouveras TA place. Personne ne le sais pour toi. Mais ce n'est pas ta tête qui te le dira, cela se mettra en place NATURELLEMENT à partir du moment où tu t'écoutes, où tu lâches ce que les autres disent, pensent, croient, et que tu lâches aussi tes propres croyances. Seul ce que tu "vis" est réel. Lorsque tu lâches les points de repères mentaux et que tu autorises l'inconnu à faire irruption dans ta vie, cela se met en place, doucement, à la mesure de tes lâchers-prise..

Oui des mots... et pendant ce temps, tu souffres... je sais... laisse les mots te traverser sans les prendre avec ta tête, ne les retiens pas... accueille-les et laisse-les faire leur oeuvre...

Sois douce avec toi... très douce et aimante...
Belle.. très belle journée, Hashtag..

Tu as l'air d'être dans un sombre passage en ce moment camarade. Je te souhaite tout le courage possible pour traverser cette mauvaise passe, qu'elle dure depuis 3 jours ou 30 ans.

Courage !