La peur de voyager seul
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La peur de voyager seul
Je suis actuellement dans une grande période de stagnation dans ma vie et le besoin de voyager est de plus en plus présent dans mon esprit. Je n'ai pas envie de partir dans le but de trouver mieux ailleurs, mais de me plonger le temps de quelques jours, quelques semaines dans un environnement inconnu. C'est aussi un défi que je veux me lancer, celui de me retrouver seul avec moi-même, sans personne, sans béquille pour m'accompagner. J'ai envie de créer une coupure dans mon quotidien monotone, de me ressourcer en me créant de nouvelles images, de nouvelles expériences.
Au delà de cette envie, je me pose tout un tas de questions qui amènent leur lot d'appréhensions. Pour vous aider à mieux comprendre le contexte, je dirais que je n'ai jamais voyagé seul. Je suis déjà parti plusieurs fois durant mon enfance avec ma famille en vacances. J'ai fait deux colonies aussi en tant qu'animateur, mais c'était dans le contexte d'un job. Il m'est arrivé également de faire une escapade de quelques jours à l'étranger avec des amis, mais jamais très loin de chez moi. J'habite pas très loin de la frontière belge donc le périmètre s'étalait de la Belgique, à l'Angleterre jusqu'aux Pays-Bas.
Je n'ai pas pris de vraies vacances depuis 6 ans maintenant et j'ai envie d'y remédier.
Accompagné, j'avais souvent la sensation de me restreindre pour respecter les envies du groupe. Et je me suis retrouvé plusieurs fois dans des positions opposées, soit je me contentais de suivre et je n'arrivais pas à apprécier le voyage, soit je me retrouvais à tout organiser et je devais faire face à des inconvénients : le manque de motivation, d'enthousiasme de mon entourage.
J'ai dû me résoudre plusieurs fois à abandonner des idées car le manque de moyens de mes amis ne nous permettait pas de partir. Je ne suis pas riche non plus, mais je ne suis pas dépensier. Je préfère épargner un peu plutôt que de claquer le peu d'argent que j'ai tous les mois dans des accessoires inutiles.
Et s'il y a bien une chose que j'ai appris, c'est qu'en attendant après les autres je m'empêche de réaliser mes envies.
Aujourd'hui, je suis solitaire, je ne fréquente plus personne et je vis plutôt bien ma solitude au quotidien. Mais j'ai envie de l'assumer pleinement en dehors de mon cocon. J'ai envie de sortir de ma tanière, apprécier la vie pour ce qu'elle est. J'ai un petit projet depuis 2 ans : faire un séjour itinérant aux Pays-Bas. J'aime ce pays, sa culture atypique, sa mentalité, sa propreté, son avancée. J'ai eu l'occasion de faire quelques week-ends là-bas mais toujours avec un goût de trop peu. Je me dis que choisir une destination qui ne m'est pas inconnue pour un premier voyage en solitaire pourrait être un bon point de départ. J'envisage deux parcours : Rotterdam-La Haye-Amsterdam en bus et en train. J'aime beaucoup l'aspect moderne et technologique de cette région et en même temps le côté historique et culturel. Ou alors aller du côté de la campagne avec un arrêt à Groningen, l'une des plus grandes villes du nord du pays. Le transport serait plus compliqué mais l'aventure pourrait être tout aussi intéressante. J'ai une voiture mais je souhaiterais ne pas la prendre.
Évidemment, j'ai peur. Je n'ai pas encore franchi le pas de l'organisation, du concret. Vais-je oser partir sans rebrousser le chemin ? Une fois sur place, j'ai peur de paniquer, de rester enfermé dans la chambre ou dans la tente que je louerai. Et dans les lieux publics, d'art, dans les cafés, dans les restaurants, vais-je réussir à apprécier l'ambiance sans subir la solitude ? Ne pas m'ennuyer, ne pas tourner en rond. Je ne parle également que le Français, avec quelques notions d'anglais dispersées par-ci, par là. Je comprends plutôt bien le message global dans une conversation écrite ou parlée, mais je ne sais pour le moment pas en engager une.
J'ai développé une phobie sociale, et je suis quelqu'un de très anxieux et introverti. Oser ce voyage serait pour moi un moyen de m'affirmer, de prendre davantage confiance en moi. J'ai conscience que c'est un travail à faire au quotidien, qu'il ne faut pas se rendre dans un autre pays et se mettre une pression monumentale, pour au final en tirer une expérience douloureuse.
Dernier petit point, j'ai vécu deux ans seul en appartement mais je suis retourné vivre chez mes parents. Ils me trouvent un peu fou d'avoir ce genre d'idée. Ils pensent que c'est une conséquence de plus de mon repli sur moi et de mon manque de perspective dans la vie, ils souhaiteraient pour moi une vie cadrée avec des envies "comme tout le monde". Ils sont vite inquiets, et je pense qu'en partant, je les laisserai dans une grande angoisse. Mais même si je n'ai pas les moyens de m'émanciper, j'aimerais arrêter de dépendre de leur avis, de m'accorder des petits moments seul, une "semi-émancipation" quelques semaines dans l'année.
Si vous avez des craintes similaires, ou que vous en avez eu, que vous avez connu un déclic, que vous avez osé, ou même si vous souhaitez partager votre première expérience ou vos expériences de voyage en solitaire, n'hésitez surtout pas
Au delà de cette envie, je me pose tout un tas de questions qui amènent leur lot d'appréhensions. Pour vous aider à mieux comprendre le contexte, je dirais que je n'ai jamais voyagé seul. Je suis déjà parti plusieurs fois durant mon enfance avec ma famille en vacances. J'ai fait deux colonies aussi en tant qu'animateur, mais c'était dans le contexte d'un job. Il m'est arrivé également de faire une escapade de quelques jours à l'étranger avec des amis, mais jamais très loin de chez moi. J'habite pas très loin de la frontière belge donc le périmètre s'étalait de la Belgique, à l'Angleterre jusqu'aux Pays-Bas.
Je n'ai pas pris de vraies vacances depuis 6 ans maintenant et j'ai envie d'y remédier.
Accompagné, j'avais souvent la sensation de me restreindre pour respecter les envies du groupe. Et je me suis retrouvé plusieurs fois dans des positions opposées, soit je me contentais de suivre et je n'arrivais pas à apprécier le voyage, soit je me retrouvais à tout organiser et je devais faire face à des inconvénients : le manque de motivation, d'enthousiasme de mon entourage.
J'ai dû me résoudre plusieurs fois à abandonner des idées car le manque de moyens de mes amis ne nous permettait pas de partir. Je ne suis pas riche non plus, mais je ne suis pas dépensier. Je préfère épargner un peu plutôt que de claquer le peu d'argent que j'ai tous les mois dans des accessoires inutiles.
Et s'il y a bien une chose que j'ai appris, c'est qu'en attendant après les autres je m'empêche de réaliser mes envies.
Aujourd'hui, je suis solitaire, je ne fréquente plus personne et je vis plutôt bien ma solitude au quotidien. Mais j'ai envie de l'assumer pleinement en dehors de mon cocon. J'ai envie de sortir de ma tanière, apprécier la vie pour ce qu'elle est. J'ai un petit projet depuis 2 ans : faire un séjour itinérant aux Pays-Bas. J'aime ce pays, sa culture atypique, sa mentalité, sa propreté, son avancée. J'ai eu l'occasion de faire quelques week-ends là-bas mais toujours avec un goût de trop peu. Je me dis que choisir une destination qui ne m'est pas inconnue pour un premier voyage en solitaire pourrait être un bon point de départ. J'envisage deux parcours : Rotterdam-La Haye-Amsterdam en bus et en train. J'aime beaucoup l'aspect moderne et technologique de cette région et en même temps le côté historique et culturel. Ou alors aller du côté de la campagne avec un arrêt à Groningen, l'une des plus grandes villes du nord du pays. Le transport serait plus compliqué mais l'aventure pourrait être tout aussi intéressante. J'ai une voiture mais je souhaiterais ne pas la prendre.
Évidemment, j'ai peur. Je n'ai pas encore franchi le pas de l'organisation, du concret. Vais-je oser partir sans rebrousser le chemin ? Une fois sur place, j'ai peur de paniquer, de rester enfermé dans la chambre ou dans la tente que je louerai. Et dans les lieux publics, d'art, dans les cafés, dans les restaurants, vais-je réussir à apprécier l'ambiance sans subir la solitude ? Ne pas m'ennuyer, ne pas tourner en rond. Je ne parle également que le Français, avec quelques notions d'anglais dispersées par-ci, par là. Je comprends plutôt bien le message global dans une conversation écrite ou parlée, mais je ne sais pour le moment pas en engager une.
J'ai développé une phobie sociale, et je suis quelqu'un de très anxieux et introverti. Oser ce voyage serait pour moi un moyen de m'affirmer, de prendre davantage confiance en moi. J'ai conscience que c'est un travail à faire au quotidien, qu'il ne faut pas se rendre dans un autre pays et se mettre une pression monumentale, pour au final en tirer une expérience douloureuse.
Dernier petit point, j'ai vécu deux ans seul en appartement mais je suis retourné vivre chez mes parents. Ils me trouvent un peu fou d'avoir ce genre d'idée. Ils pensent que c'est une conséquence de plus de mon repli sur moi et de mon manque de perspective dans la vie, ils souhaiteraient pour moi une vie cadrée avec des envies "comme tout le monde". Ils sont vite inquiets, et je pense qu'en partant, je les laisserai dans une grande angoisse. Mais même si je n'ai pas les moyens de m'émanciper, j'aimerais arrêter de dépendre de leur avis, de m'accorder des petits moments seul, une "semi-émancipation" quelques semaines dans l'année.
Si vous avez des craintes similaires, ou que vous en avez eu, que vous avez connu un déclic, que vous avez osé, ou même si vous souhaitez partager votre première expérience ou vos expériences de voyage en solitaire, n'hésitez surtout pas
Jo'- Messages : 170
Date d'inscription : 21/10/2015
Age : 32
Localisation : Nord
La peur de voyager seul
salut Brouillon (ton message est tout sauf ça )
ton message m'a interpellée parce que j'ai eu aussi ce type d'envie il y a quelques années - avec le même background que toi.
Je voulais alors me lancer sur Compostelle mais j'ai reculé devant l'ampleur du défi, le manque de temps, d'argent et pour une fille seule, c'est encore plus flippant (depuis j'ai pu appréhendé justement la facilité des rencontres et la solidarité sur le Chemin de Compostelle - donc je me faisais des idées ). Je me suis rabattue sur des voyages plus à ma mesure pour apprendre à les apprécier en soi.
Effectivement comme tu l'as pointé, partir ne vas pas résoudre ton problème d'anxiété sociale mais par contre, construire ton projet de voyage pas à pas est un moyen de gagner en estime de toi. Et c'est déjà une aventure en soi
Tu peux aussi concevoir ton périple avec des étapes où tu anticipes un repli possible : ne pas te mettre la pression de la réussite à tout prix.
Et ce ne sera pas un échec !! simplement, tu revoies tes priorités...
depuis, j'ai réalisé de "nombreux" voyages seule mais avec des destinations où vivaient des amis (jusqu'au Burkina Faso ).
J'aime beaucoup ça et régulièrement je projette sur de nouveaux horizons, même si je ne les concrétise pas tous, juste pour le plaisir de me dire que c'est possible, si je veux. Car rien n'est plus dur que vivre sans perspectives, au propre comme au figuré...
Pour finir, je t'invite à lire le livre de Josef Schovanec : Eloge du voyage à l'usage des autistes et de ceux qui ne le sont pas assez
Il voyage seul et est autiste Asperger. Il y a aussi des vidéos sur YouTube. C'est très encourageant, je trouve.
Je garde précieusement dans mon portefeuille la citation suivante :
"En route, le mieux c'est de se perdre. Lorsque l'on s'égare, les projets font place aux surprises et c'est alors, mais alors seulement que le voyage commence". Nicolas Bouvier, écrivain suisse.
bon voyage !
ton message m'a interpellée parce que j'ai eu aussi ce type d'envie il y a quelques années - avec le même background que toi.
Je voulais alors me lancer sur Compostelle mais j'ai reculé devant l'ampleur du défi, le manque de temps, d'argent et pour une fille seule, c'est encore plus flippant (depuis j'ai pu appréhendé justement la facilité des rencontres et la solidarité sur le Chemin de Compostelle - donc je me faisais des idées ). Je me suis rabattue sur des voyages plus à ma mesure pour apprendre à les apprécier en soi.
Effectivement comme tu l'as pointé, partir ne vas pas résoudre ton problème d'anxiété sociale mais par contre, construire ton projet de voyage pas à pas est un moyen de gagner en estime de toi. Et c'est déjà une aventure en soi
Tu peux aussi concevoir ton périple avec des étapes où tu anticipes un repli possible : ne pas te mettre la pression de la réussite à tout prix.
Et ce ne sera pas un échec !! simplement, tu revoies tes priorités...
depuis, j'ai réalisé de "nombreux" voyages seule mais avec des destinations où vivaient des amis (jusqu'au Burkina Faso ).
J'aime beaucoup ça et régulièrement je projette sur de nouveaux horizons, même si je ne les concrétise pas tous, juste pour le plaisir de me dire que c'est possible, si je veux. Car rien n'est plus dur que vivre sans perspectives, au propre comme au figuré...
Pour finir, je t'invite à lire le livre de Josef Schovanec : Eloge du voyage à l'usage des autistes et de ceux qui ne le sont pas assez
Il voyage seul et est autiste Asperger. Il y a aussi des vidéos sur YouTube. C'est très encourageant, je trouve.
Je garde précieusement dans mon portefeuille la citation suivante :
"En route, le mieux c'est de se perdre. Lorsque l'on s'égare, les projets font place aux surprises et c'est alors, mais alors seulement que le voyage commence". Nicolas Bouvier, écrivain suisse.
bon voyage !
Dernière édition par Elly le Mer 27 Jan 2016 - 18:25, édité 1 fois (Raison : insertion de lien)
Elly- Messages : 52
Date d'inscription : 10/11/2015
Localisation : Lyon
Re: La peur de voyager seul
Il y a quelques années, j'avais peur de voyager seule pour plein de bonnes (ou mauvaises) raisons : une femme à l'étranger, l'insécurité, la gestion de l'inconnu, la timidité, l'absence de partage, la peur "en général" ...
Puis les vies amoureuses font qu'à des moments (plus ou moins longs), il n'y a personne pour partir avec soi. Ca m'a donné l'occasion/forcé à partir seule. Un vieux rêve : New York pour mes 40 ans. Je suis partie très vite, quasiment sans réfléchir/préparer. J'ai faillit reculer à l'aéroport et un SMS m'a donné le bout de courage qui était en train de s'enfuir. J'ai passé 15 jours aux Etats-Unis, un très très bon souvenir ...
Il y a beaucoup d'avantages à partir seul(e) : tu fais ce que tu veux, dans le sens que tu veux, tu marches (ou pas), tu photographies, tu vas au musée (ou pas), tu discutes, tu manges (ou pas) à l'heure que tu veux ... Il n'y a personne à consulter, tu vis à ton rythme pendant ce temps.
Je suis partie vite, pas équipée (juste un petit guide de NY et un de Washington), je n'avais rien préparé. Comme je ne dormais pas, je regardais le soir/la nuit/le matin tôt ce que je voulais faire. J'ai eu peur 3 fois (a posteriori : pour rien). Ce voyage m'ai appris que je pouvais le faire, qu'il y a un certain nombre d'avantages. Et je l'ai refait plusieurs fois depuis.
En fonction de ce que je perçois de ton message :
- choisi plutôt un pays où la langue ne soit pas un problème (Francophone -ou en grande partie- dans ton cas),
- choisi une destination où les transports en commun marchent bien (train notamment),
- choisi un pays/coin sans problème de sécurité (ça sera toujours un souci de moins),
- le fait de préparer t'aidera à calmer tes peurs et l'enthousiasme aidera aussi à en vaincre quelques unes,
- tu peux choisir de conserver ton introversion et ne pas parler ou te forcer à aller vers les autres, tu pourras choisir à chaque moment, rien de t'oblige à l'un ou à l'autre,
- tu vas découvrir plein de choses, vivre à ton rythme, pas besoin de se forcer, la curiosité l'emportera,
- pour tes parents, un petit mail le soir et ça les apaisera (il y a du WIFI partout, c'est très pratique) ...
Courage, c'est une expérience positive !
Ouf- Messages : 20
Date d'inscription : 24/11/2015
Localisation : Provence
Re: La peur de voyager seul
Je vous remercie pour vos réponses, ça me conforte dans l'idée que mon envie n'est pas une folie comme mon entourage tente de me le faire croire mais un réel besoin de me dépasser, de sortir de ma zone de confort pour l'agrandir.
Je me suis un peu perdu sur Youtube avec des tas de vidéos sur le voyage seul, ça fait rêver, les gens sont dans un super état d'esprit également.
Je comprends tout à fait que pour une femme, la question de voyager seule amène tout un lot de questionnements et d'appréhensions. Pour un mec introverti, plutôt replié sur lui-même je dirais que la sécurité, le danger, la façon d'aborder les gens se pose aussi.
En ce qui concerne la langue, n'étant pas bilingue il serait effectivement préférable de choisir un pays francophone, je serais heureux de pouvoir visiter le Québec un jour par exemple, mais ce n'est pas la destination que j'envisage actuellement. Surtout que je n'ai pas de passeport.
Le fait de choisir les Pays-Bas, c'est parce que ce n'est pas une terre inconnue pour moi. Je connais les transports, je n'aurais pas de difficulté pour trouver un endroit où me loger et je n'ai jamais rencontré de grande difficulté pour accéder à une information.
Disons que le plus difficile pour moi, c'est d'être accompagné de quelqu'un parlant anglais, je me sens vite bloqué et tenté de me reposer sur lui et un peu humilié par la même occasion. Si je suis seul, j'aurai plus de facilité pour dialoguer et la personne face à moi sera bien obligée de s'adapter elle aussi. Si j'agace, tant pis, je passerai mon chemin. Un occidental qui se balade seul à l'étranger sans parler Anglais, ça peut être mal vu, mais bon, j'estime que ce n'est pas une raison pour m'empêcher de voyager. Et puis c'est de cette façon que je m'améliorerai.
Cela risque de poser problème pour me faire des connaissances, discuter avec des gens mais bon, même si j'aimerais m'ouvrir aux autres, ce n'est pas l'objectif absolu que je me mets en tête, si je n'y arrive pas ce n'est pas grave.
J'ai eu l'occasion de discuter avec une Australienne une fois qui venait visiter la France, elle ne parlait pas un mot de Français. J'ai réussi à tenir la conversation, à la comprendre et à me faire comprendre même si j'avais du mal par moment. C'était un exercice plutôt drôle et je pense que je pourrais vite m'améliorer si j'avais ce genre d'occasion plus souvent.
Ce qui me fait le plus peur, c'est la solitude. Même si je la vis plutôt bien au quotidien, j'ai peur de la recevoir en pleine face une fois en voyage. À l'étranger, je n'aurai pas accès à internet partout et à tout moment. Il faudra bien que je m'occupe autrement : un appareil photo, un carnet de dessin, de la musique, un bouquin, de quoi écrire… Ce sont des choses que j'aime faire mais que je ne pratique pas souvent car Sainte-Procrastination prend souvent le dessus. Est-ce que je ne risque pas de me lasser rapidement et de trouver le temps long avec ce type d'occupation ? Et puis dans un bar ou un restaurant, si je prends un verre ou à manger, vais-je bien supporter de rester seul avec mes pensées devant tout le monde ? Comment me comporter, m'occuper si je n'ai pas internet ? Comment lâcher prise et n'avoir aucun soucis pour me plonger dans mes pensées ?
J'en suis encore au stade où je vacille entre l'idéalisation "oui ce sera une expérience géniale, je me vois déjà faire telle ou telle chose, je n'aurai aucun problème" et l'inverse "c'est pas une bonne idée, ce sera la panique, je ne vais pas savoir profiter et souffrir de ma solitude". J'ai bien conscience que ce n'est pas un bon raisonnement mais bon, j'ai pas encore réussi à changer la mécanique en place dans ma tête.
Je me suis un peu perdu sur Youtube avec des tas de vidéos sur le voyage seul, ça fait rêver, les gens sont dans un super état d'esprit également.
Je comprends tout à fait que pour une femme, la question de voyager seule amène tout un lot de questionnements et d'appréhensions. Pour un mec introverti, plutôt replié sur lui-même je dirais que la sécurité, le danger, la façon d'aborder les gens se pose aussi.
En ce qui concerne la langue, n'étant pas bilingue il serait effectivement préférable de choisir un pays francophone, je serais heureux de pouvoir visiter le Québec un jour par exemple, mais ce n'est pas la destination que j'envisage actuellement. Surtout que je n'ai pas de passeport.
Le fait de choisir les Pays-Bas, c'est parce que ce n'est pas une terre inconnue pour moi. Je connais les transports, je n'aurais pas de difficulté pour trouver un endroit où me loger et je n'ai jamais rencontré de grande difficulté pour accéder à une information.
Disons que le plus difficile pour moi, c'est d'être accompagné de quelqu'un parlant anglais, je me sens vite bloqué et tenté de me reposer sur lui et un peu humilié par la même occasion. Si je suis seul, j'aurai plus de facilité pour dialoguer et la personne face à moi sera bien obligée de s'adapter elle aussi. Si j'agace, tant pis, je passerai mon chemin. Un occidental qui se balade seul à l'étranger sans parler Anglais, ça peut être mal vu, mais bon, j'estime que ce n'est pas une raison pour m'empêcher de voyager. Et puis c'est de cette façon que je m'améliorerai.
Cela risque de poser problème pour me faire des connaissances, discuter avec des gens mais bon, même si j'aimerais m'ouvrir aux autres, ce n'est pas l'objectif absolu que je me mets en tête, si je n'y arrive pas ce n'est pas grave.
J'ai eu l'occasion de discuter avec une Australienne une fois qui venait visiter la France, elle ne parlait pas un mot de Français. J'ai réussi à tenir la conversation, à la comprendre et à me faire comprendre même si j'avais du mal par moment. C'était un exercice plutôt drôle et je pense que je pourrais vite m'améliorer si j'avais ce genre d'occasion plus souvent.
Ce qui me fait le plus peur, c'est la solitude. Même si je la vis plutôt bien au quotidien, j'ai peur de la recevoir en pleine face une fois en voyage. À l'étranger, je n'aurai pas accès à internet partout et à tout moment. Il faudra bien que je m'occupe autrement : un appareil photo, un carnet de dessin, de la musique, un bouquin, de quoi écrire… Ce sont des choses que j'aime faire mais que je ne pratique pas souvent car Sainte-Procrastination prend souvent le dessus. Est-ce que je ne risque pas de me lasser rapidement et de trouver le temps long avec ce type d'occupation ? Et puis dans un bar ou un restaurant, si je prends un verre ou à manger, vais-je bien supporter de rester seul avec mes pensées devant tout le monde ? Comment me comporter, m'occuper si je n'ai pas internet ? Comment lâcher prise et n'avoir aucun soucis pour me plonger dans mes pensées ?
J'en suis encore au stade où je vacille entre l'idéalisation "oui ce sera une expérience géniale, je me vois déjà faire telle ou telle chose, je n'aurai aucun problème" et l'inverse "c'est pas une bonne idée, ce sera la panique, je ne vais pas savoir profiter et souffrir de ma solitude". J'ai bien conscience que ce n'est pas un bon raisonnement mais bon, j'ai pas encore réussi à changer la mécanique en place dans ma tête.
Jo'- Messages : 170
Date d'inscription : 21/10/2015
Age : 32
Localisation : Nord
Re: La peur de voyager seul
pour la peur de la solitude: c'est justement quand on part seul qu'on fait le plus de rencontres ! tu vas loger chez l'habitant ?
pareil pour les pensées, c'est pas un problème, au contraire: quand tu te retrouves à t'adapter en permanence à un nouvel environnement, pas le temps de ressasser du superflu, y'a trop de données nouvelles à ingurgiter avec voracité, de sensations à imprimer.
t'as le droit d'essayer, et de changer d'avis - quoiqu'il se passe, t'auras appris un truc sur toi, et c'est un des plus grands bénéfices des voyages.
pareil pour les pensées, c'est pas un problème, au contraire: quand tu te retrouves à t'adapter en permanence à un nouvel environnement, pas le temps de ressasser du superflu, y'a trop de données nouvelles à ingurgiter avec voracité, de sensations à imprimer.
t'as le droit d'essayer, et de changer d'avis - quoiqu'il se passe, t'auras appris un truc sur toi, et c'est un des plus grands bénéfices des voyages.
Kass- Messages : 6955
Date d'inscription : 26/03/2014
Re: La peur de voyager seul
J'ai trouvé une petite chambre 1 personne dans un camping, avec connexion internet pour 25€ la nuit, c'est abordable je trouve. Je n'ai pas encore réservé, j'attends d'être sûr de mon coup.
Je pourrai écrire, trier mes photos, publier. Pourquoi pas créer un blog d'ailleurs, cela me permettra de me donner un rôle et d'avoir un but le temps du séjour.
Je pourrai écrire, trier mes photos, publier. Pourquoi pas créer un blog d'ailleurs, cela me permettra de me donner un rôle et d'avoir un but le temps du séjour.
Jo'- Messages : 170
Date d'inscription : 21/10/2015
Age : 32
Localisation : Nord
Re: La peur de voyager seul
Kass a écrit:pour la peur de la solitude: c'est justement quand on part seul qu'on fait le plus de rencontres !
pareil pour les pensées, c'est pas un problème, au contraire: quand tu te retrouves à t'adapter en permanence à un nouvel environnement, pas le temps de ressasser du superflu, y'a trop de données nouvelles à ingurgiter avec voracité, de sensations à imprimer.
je plussoie. 2 fois plutot qu une
gwynplaine- Messages : 1274
Date d'inscription : 10/06/2013
Localisation : sous un pont, à la belle étoile... sinon le vinatier
Re: La peur de voyager seul
Salut,
je me réjouis de savoir que tu t'es lancé Brouillon, voyager seul est une expérience extraordinaire... que j'essaie de renouveler tous les ans.
Partir sans trop de préparation, ni d'a priori te permet de profiter à fond des rencontres, des paysages, de l'ambiance.
Tu te lèves quand tu veux, tu sors quand tu veux, tu manges où tu veux, tu choisis ton trajet comme tu veux, on t'invite plus facilement à manger, à dormir (sympa quand ton budget est short), aux fêtes, aux soirées etc.
Le seul souci rencontré en tant que femme voyageant seule, est d'avoir vu le doute dans les yeux des personnes croisées dans les hotels 5* (après des périples et crapahutes et avant un trajet de 18h, ça fait toujours un peu de bien) qui ne savaient pas si j'étais une prostituée ou un agent des renseignements... Sinon, dans les bidonvilles, sur les routes, aucun souci : l'attitude joue pour beaucoup.
Hâte de lire ton récit de voyage et tes impressions.
je me réjouis de savoir que tu t'es lancé Brouillon, voyager seul est une expérience extraordinaire... que j'essaie de renouveler tous les ans.
Partir sans trop de préparation, ni d'a priori te permet de profiter à fond des rencontres, des paysages, de l'ambiance.
Tu te lèves quand tu veux, tu sors quand tu veux, tu manges où tu veux, tu choisis ton trajet comme tu veux, on t'invite plus facilement à manger, à dormir (sympa quand ton budget est short), aux fêtes, aux soirées etc.
Le seul souci rencontré en tant que femme voyageant seule, est d'avoir vu le doute dans les yeux des personnes croisées dans les hotels 5* (après des périples et crapahutes et avant un trajet de 18h, ça fait toujours un peu de bien) qui ne savaient pas si j'étais une prostituée ou un agent des renseignements... Sinon, dans les bidonvilles, sur les routes, aucun souci : l'attitude joue pour beaucoup.
Hâte de lire ton récit de voyage et tes impressions.
Zelena- Messages : 26
Date d'inscription : 04/03/2016
Age : 42
Re: La peur de voyager seul
salut,
j'en suis un peu au même point là... une forte envie de bouger et ptete l'opportunité de le faire... partir seul est un peu flippant mais bon... s'il faut attendre les autres... on est pas arrivé (on est pas parti d'ailleurs ^^).
je n'ai pas encore de destination arrêtée. j'ai des critères un peu à la con ^^ mais si certains ont des conseils à me donner ou veulent juste échanger à ce sujet, mon mp est ouvert
j'en suis un peu au même point là... une forte envie de bouger et ptete l'opportunité de le faire... partir seul est un peu flippant mais bon... s'il faut attendre les autres... on est pas arrivé (on est pas parti d'ailleurs ^^).
je n'ai pas encore de destination arrêtée. j'ai des critères un peu à la con ^^ mais si certains ont des conseils à me donner ou veulent juste échanger à ce sujet, mon mp est ouvert
utilisateurdebase- Messages : 787
Date d'inscription : 30/04/2016
Re: La peur de voyager seul
J'ai voyagé 13 mois seul, partant en bus depuis Paris direction la Chine, via la Turquie l'Iran l'Afghanistan, l'asie centrale, la mongolie et retour par le transsibérien vers Moscou. J'ai parcouru une 40taine de pays seul.
N'ayez pas peur de partir seul, car vous ne voyagerez pas seul: vous rencontrerez d'autres routards, d'autres groupes, et vous passerez quelques instants ou quelques jours ensembles avant de vous séparer et d'en retrouver d'autres. Etant seul, les gens viendront spontanément vers vous car il n'est pas commun de voir un étranger seul. Ils voudront vous aider, vous conseiller... les étudiants viendront tester leur anglais avec vous, vous emmèneront en visite. Vous serez plus souvent invités à dormir chez les locaux ou à partager un repas, voire un mariage...
ce qui vous semblera des galères sur le moment se révèleront des opportunités à postériori. Restez vigilant mais souriant et ouvert, ayez confiance dans les gens, très rares sont les méchants.
Un grand principe en voyage: aide toi et le ciel t'aidera: tu rates un bus, pars à pied ou fais du stop, demande au gens ! change de destination. Ne négocier pas une demi heure le tarif d'un transport pour 10 centimes (une fois ramenée la monnaie locale à l'euro)
Voyagez seul c'est être libre, et la liberté est rare...
Voyagez seul c'est aussi n'avoir personne avec qui se rappeler et partager les moments merveilleux, c'est le seul souci peut-être mais l'écriture et la photo (et le web) compensent ce manque
N'ayez pas peur de partir seul, car vous ne voyagerez pas seul: vous rencontrerez d'autres routards, d'autres groupes, et vous passerez quelques instants ou quelques jours ensembles avant de vous séparer et d'en retrouver d'autres. Etant seul, les gens viendront spontanément vers vous car il n'est pas commun de voir un étranger seul. Ils voudront vous aider, vous conseiller... les étudiants viendront tester leur anglais avec vous, vous emmèneront en visite. Vous serez plus souvent invités à dormir chez les locaux ou à partager un repas, voire un mariage...
ce qui vous semblera des galères sur le moment se révèleront des opportunités à postériori. Restez vigilant mais souriant et ouvert, ayez confiance dans les gens, très rares sont les méchants.
Un grand principe en voyage: aide toi et le ciel t'aidera: tu rates un bus, pars à pied ou fais du stop, demande au gens ! change de destination. Ne négocier pas une demi heure le tarif d'un transport pour 10 centimes (une fois ramenée la monnaie locale à l'euro)
Voyagez seul c'est être libre, et la liberté est rare...
Voyagez seul c'est aussi n'avoir personne avec qui se rappeler et partager les moments merveilleux, c'est le seul souci peut-être mais l'écriture et la photo (et le web) compensent ce manque
DéBé- Messages : 29
Date d'inscription : 15/06/2016
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Localisation : Pour vivre heureux, vivons cachés
Re: La peur de voyager seul
utilisateurdebase a écrit:
je n'ai pas encore de destination arrêtée. j'ai des critères un peu à la con ^^ mais si certains ont des conseils à me donner ou veulent juste échanger à ce sujet, mon mp est ouvert
Si tu partages tes critères-un-peu-à-la-con, on pourra pitet te conseiller plus finement ?..
Sinon, personnellement, j'ai adoré atterrir à Dakar (j'avais une vague adresse d'une dame habitant à une heure de l'aéroport) pour aller à Kayes au Mali (deux points de chute). Fatigant mais sympa. On apprend la patience on fait des rencontres.
J'ai beaucoup aimé voyager au Québec, c'est très sympa en raison de la langue. Avant mon départ, j'avais pris des contacts sur Internet (forum québécois) et le guide du routard. Ca revient assez cher mais c'est une super destination pour se lancer dans les voyages. Les Etats-Unis (New York) sont à 8 heures de bus de Montréal.
J'ai beaucoup aimé mon trajet de Lhassa (Tibet) à Katmandou (Népal). J'espère un jour retourner au Népal pour des treks par exemple. Les habitants sont d'une très grande gentillesse et les paysages sont magnifiques.
Je conseille aussi Auroville comme point de chute "occidentalisé" si on veut découvrir tout doucement l'Inde. Ce n'est pas très loin de Pondicherry. Le trajet en avion revient cher bien sûr mais c'est hyper sécure sur place.
N'ayant pas un sens de l'orientation très développée, je me suis perdu dans toutes ces villes (mais toujours retrouvé, la preuve!), j'ai toujours fait des rencontres formidables et gardé de bons souvenirs à vie dans ma tête.
Je note que j'ai quand même "les pieds sur terre" (bonne préparation préalable qui me permet de me lâcher une fois sur place) mais mon fils est plus "tête dans les étoiles" et, à 20 ans, il accumule les voyages qu'il pratique seul.
Bonne route à tous...
Alaintuitif- Messages : 1159
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Re: La peur de voyager seul
Me concernant, ras le bol d'éponger les contraintes du groupe !
Je pars à 2/3 personnes et mon prochain grand voyage en Amérique Latine sera seule. (ou avec une personne de sûre sûre sûre)
Je pars à 2/3 personnes et mon prochain grand voyage en Amérique Latine sera seule. (ou avec une personne de sûre sûre sûre)
Invité- Invité
Re: La peur de voyager seul
Pour ma part, cela fait maintenant 3 ans que je me fais de petites vacances par-ci par-là. En fait, j'ai commencé après une douloureuse rupture, d'avec une zébrette, qui m'a amené chez le psychologue et avoir appris à 22 ans que j'étais également un zèbre. J'avais bien sûr voyagé avec des amis dans le cadre des études mais j'en ressortais toujours avec un plaisir très mitigé.
Il y a deux ans, j'ai fait mon premier roadtrip seul, le tour de la Baltique en voiture sur 6000 km pendant 2 semaines. Je pouvais enfin profiter de mes vacances, en étant libre de toute contrainte mais effectivement la solitude peut être parfois un peu présente.
Puis fort de cette expérience, j'ai effectué cet été un périple en moto de 11500km à travers toute l'Europe de "l'Est" à l'exception de la Russie. 5 semaines de rêve et la moto est un bon moyen de faire des rencontres et combattre son introversion.
Une chose est sûre, à présent je rêverais de partager ce genre d'expérience avec une chérie mais pour rien au monde je ne partirais en groupe.
Il y a deux ans, j'ai fait mon premier roadtrip seul, le tour de la Baltique en voiture sur 6000 km pendant 2 semaines. Je pouvais enfin profiter de mes vacances, en étant libre de toute contrainte mais effectivement la solitude peut être parfois un peu présente.
Puis fort de cette expérience, j'ai effectué cet été un périple en moto de 11500km à travers toute l'Europe de "l'Est" à l'exception de la Russie. 5 semaines de rêve et la moto est un bon moyen de faire des rencontres et combattre son introversion.
Une chose est sûre, à présent je rêverais de partager ce genre d'expérience avec une chérie mais pour rien au monde je ne partirais en groupe.
zebra1723- Messages : 8
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Localisation : Fribourg, Suisse
Re: La peur de voyager seul
Tu touches le point : je pars seule notamment parce que je n'ai pas de conjoint.
Invité- Invité
Re: La peur de voyager seul
zebra1723 a écrit: Je pouvais enfin profiter de mes vacances, en étant libre de toute contrainte mais effectivement la solitude peut être parfois un peu présente.
le meilleur moyen est encore le stop, je trouve... pour en avoir usé et abusé a travers toutes l'Europe, proche-moyen orient, afrique du nord et amérique du sud... bah au final.... t'es jamais seul... tu fais des rencontres tout les jours...
et quand t'en as ras le cul... tu marches... en dehors des sentiers battu, la ou il n'y a personnes... qu'est ce qu'on est tranquille
gwynplaine- Messages : 1274
Date d'inscription : 10/06/2013
Localisation : sous un pont, à la belle étoile... sinon le vinatier
Re: La peur de voyager seul
J'aimerais tant voyager seule moi aussi..
eryn- Messages : 40
Date d'inscription : 08/07/2014
Age : 37
Localisation : Arles
Re: La peur de voyager seul
J'ai fait mon premier voyage tout seul l'année dernière, à Londres. J'y vais plusieurs fois par an, mais curieusement c'était la première fois tout seul. Et j'appréhendais un peu. J'en ai profité pour faire un voyage bizarre, difficile à partager avec d'autres personnes. Pour moi c'était thème historique, surtout autour de la reine Victoria et du prince Albert, plus d'autres choses. Voici le détail pour comprendre ce que j'ai fait, seul :
- Victoria & Albert Museum
- Palais de Kensington
- déambulation dans Hyde Park, autour du monument Albert, du Royal Albert Hall
- bunkers de la guerre
- Handel & Hendrix museum
- marché de Noël (c'était en décembre)
- National Gallery
- Shopping : Regent Street, Camden...
Du coup, en voici le bilans, et les biais éventuels :
AVANTAGES:
- liberté totale, des lieux, des horaires, des choix de repas
- concentration 100% sur ce que je voyais, des fois les musées lorsque l'on est accompagné, on a pas le même rythme
- comme je suis une pipelette, très vite j'ai eu besoin de parler, au guichet, dans les salles des musées, aux commerçants, alors qu'accompagné en fait je parle pas tellement aux gens
- le sentiment d'avoir pu enfin voir tout ce qui n'intéressait pas mon entourage. Le genre de choses qui vous font râler de pas les avoir faites quand vous êtes plusieurs
- possibilité de faire des activités en fonction de votre niveau de langue : si vous parlez pas bien, vous ne risquez pas d'aller au cinéma. Et si vous parlez bien et que d'habitude vous êtes accompagné de gens qui parlent mal, là vous pouvez aller où vous voulez
INCONVÉNIENTS:
- repas tristes. Je m'ennuyais, par excès d'enthousiasme, j'aurais aimé discuter sur ce que je venais de voir
- prise de photo. J'aime bien avoir des photos de moi-même de temps en temps, et là il faut soit demander, soit faire des portraits
- soirée un peu triste. Balade au bord de la Tamise après le repas, mais du coup, pas envie de boire une bière tout seul
- Marché de Noël à Hyde Park qui a failli me mettre en dépression. Tout seul, je n'allais pas faire d'attraction, et je me demandais ce que je foutais là. Quand je voyais en plus des couples de garçons tous jeunes et tout mignons, j'étais jaloux et dégoûté
BIAIS:
- je connais bien Londres
- c'était un weekend de 3j, pas comparable je pense avec un long voyage
DIVERS:
Je voyage beaucoup seul en France. Bizarrement, je ne m'ennuie moins lors des repas (pourquoi???). Peut-être est-ce parce que les décisions vont plus vites, qu'il y a peu à réfléchir (tout en français, on connait les boutiques, les marques, les us et coutumes, etc...). Peut-être aussi car il n'y a pas le stress des transports, avions (du moins pour le 1/4 de la France pour lequel je n'ai pas besoin d'autre chose que ma voiture).
Du coup, il y a des soucis, mais franchement je recommande. Car à plusieurs il y a aussi des soucis. Ou alors il faut vraiment trouver la bonne personne. J'ai fait plein de voyages avec ma sœur et c'était génial car on avait faim à la même heure, on a les mêmes centre d'intérêt, on prend la même chambre (économies!), on co-voiture pour aller à l'aéroport et on s'arrange entre nous pour les diverses dépenses, etc...
Enfin, je dirais que certaines destinations peuvent rendre dépressif de les faire seul, lorsque l'on est hypersensible et célibataire. Ça m'ai arrivé à :
- Rome sur le monument Emmanuel Victor II, quand on voit le coucher de soleil sur les toits de Rome...
- Budapest, lors du feu d'artifice sur le Danube
- Londres au marché de Noël
- Victoria & Albert Museum
- Palais de Kensington
- déambulation dans Hyde Park, autour du monument Albert, du Royal Albert Hall
- bunkers de la guerre
- Handel & Hendrix museum
- marché de Noël (c'était en décembre)
- National Gallery
- Shopping : Regent Street, Camden...
Du coup, en voici le bilans, et les biais éventuels :
AVANTAGES:
- liberté totale, des lieux, des horaires, des choix de repas
- concentration 100% sur ce que je voyais, des fois les musées lorsque l'on est accompagné, on a pas le même rythme
- comme je suis une pipelette, très vite j'ai eu besoin de parler, au guichet, dans les salles des musées, aux commerçants, alors qu'accompagné en fait je parle pas tellement aux gens
- le sentiment d'avoir pu enfin voir tout ce qui n'intéressait pas mon entourage. Le genre de choses qui vous font râler de pas les avoir faites quand vous êtes plusieurs
- possibilité de faire des activités en fonction de votre niveau de langue : si vous parlez pas bien, vous ne risquez pas d'aller au cinéma. Et si vous parlez bien et que d'habitude vous êtes accompagné de gens qui parlent mal, là vous pouvez aller où vous voulez
INCONVÉNIENTS:
- repas tristes. Je m'ennuyais, par excès d'enthousiasme, j'aurais aimé discuter sur ce que je venais de voir
- prise de photo. J'aime bien avoir des photos de moi-même de temps en temps, et là il faut soit demander, soit faire des portraits
- soirée un peu triste. Balade au bord de la Tamise après le repas, mais du coup, pas envie de boire une bière tout seul
- Marché de Noël à Hyde Park qui a failli me mettre en dépression. Tout seul, je n'allais pas faire d'attraction, et je me demandais ce que je foutais là. Quand je voyais en plus des couples de garçons tous jeunes et tout mignons, j'étais jaloux et dégoûté
BIAIS:
- je connais bien Londres
- c'était un weekend de 3j, pas comparable je pense avec un long voyage
DIVERS:
Je voyage beaucoup seul en France. Bizarrement, je ne m'ennuie moins lors des repas (pourquoi???). Peut-être est-ce parce que les décisions vont plus vites, qu'il y a peu à réfléchir (tout en français, on connait les boutiques, les marques, les us et coutumes, etc...). Peut-être aussi car il n'y a pas le stress des transports, avions (du moins pour le 1/4 de la France pour lequel je n'ai pas besoin d'autre chose que ma voiture).
Du coup, il y a des soucis, mais franchement je recommande. Car à plusieurs il y a aussi des soucis. Ou alors il faut vraiment trouver la bonne personne. J'ai fait plein de voyages avec ma sœur et c'était génial car on avait faim à la même heure, on a les mêmes centre d'intérêt, on prend la même chambre (économies!), on co-voiture pour aller à l'aéroport et on s'arrange entre nous pour les diverses dépenses, etc...
Enfin, je dirais que certaines destinations peuvent rendre dépressif de les faire seul, lorsque l'on est hypersensible et célibataire. Ça m'ai arrivé à :
- Rome sur le monument Emmanuel Victor II, quand on voit le coucher de soleil sur les toits de Rome...
- Budapest, lors du feu d'artifice sur le Danube
- Londres au marché de Noël
Invité- Invité
Re: La peur de voyager seul
Voilà un bon moment que je ne suis pas retourné sur ce sujet, très heureux de voir du monde partager ses expériences.
Déjà près de 2 ans que j'ai ouvert le sujet, je n'ai pas encore franchi le pas d'un voyage en solo mais cela reste tout de même une obsession dans ma tête. Comme je l'ai écrit dans mon premier message, je suis quelqu'un de solitaire et au quotidien je vis plutôt bien le temps libre que j'ai à me consacrer. Il y a bien sûr des moments de mélancolie où je regrette de ne pas avoir plus de liens, de partager des choses diverses et variées avec des gens avec qui j'ai le feeling. Et dans ces choses bien sûr, il y a cette envie de voyage. Mais pourquoi passer ma vie à attendre les autres ? Pourquoi devrais-je me priver de grands espaces, d'inconnu, d'aventure sous-prétexte que je n'ai personne pour me suivre ? Ce sont des questions dont les réponses sont déjà toutes trouvées, le frein est seulement dans la tête.
J'ai eu l'occasion cet été de vivre une expérience en solo. Je suis parti en vacances avec mes parents, après 7 ans sans pouvoir me libérer à cause du travail, saisonnier la plupart du temps. L'inconvénient en partant avec eux, et je le savais, c'est que je n'ai pas du tout la même approche des vacances. Je me suis dit : tant pis, si l'envie m'en prend je ferai des activités par moi-même. Durant les 12 jours que j'ai passé en Espagne, je suis resté la plupart du temps avec eux. Les premiers jours c'était bien, voir un nouveau pays, des paysages à l'opposé de la grisaille et de la platitude du nord, puis je me suis lassé. Restos, marchés, plage, apéros, farniente, ça va bien un moment. À l'approche de la fin, j'ai eu ce moment de panique où je me suis dit : merde, je n'ai rien fait de ce que je voulais. J'ai l'impression d'être ce fils qui est incapable d'être indépendant. Alors j'ai pris mon courage à deux mains, j'ai fait un parc d'attractions en solitaire. Les parcs d'attractions sont une passion pour moi, et plus exactement les montagnes russes, j'aurais été déçu de ne pas en avoir fait un en rentrant des vacances, sachant que je n'avais que 10 minutes de route pour y aller.
J'ai vécu de très bons moments, j'ai apprécié pouvoir faire les choses à mon rythme, mais le fait de faire l'attente seul, au milieu d'une foule compacte pendant plusieurs dizaines de minutes, d'embarquer dans un wagon ou un bateau au milieu d'une famille, qui en plus ne parle pas français, quel sentiment d'étrangeté. Je n'étais pas à l'aise, je me sentais comme un intrus.
Le midi, j'ai dîné seul à la table d'un resto. J'avais envie d'une bonne bouffe, je ne me suis pas privé. Mais j'ai ressenti une certaine mélancolie. Je me sentais seul, j'avais besoin de me rappeler pourquoi j'avais choisi cette vie, ce qui m'avait amené là. Plusieurs fois. Le fait de me remémorer d'anciennes amitiés, avec qui je n'ai plus de contact, j'aurais été prêt à leur reparler juste pour ne pas être seul à la table de ce resto.
Je me suis senti jugé aussi, j'ai conscience qu'il s'agissait de mon propre jugement, de mon propre regard, que de toute façon j'étais dans un pays étranger, que je ne captais rien de ce qu'il pouvait se dire, j'ai quand même eu pitié de moi par moments.
Puis ce malaise est passé, durant l'après-midi j'ai vécu des moments d'enthousiasme, mais quelle torture de tout garder pour soi, de rester enfermé dans sa tête. J'étais là, je me comportais comme si j'étais muet, d'une très grande timidité par peur de devoir entrer en contact avec des gens, ce qui aurait été un fiasco puisque je ne parlais pas la langue.
Bref, j'en tire une expérience mitigée. Est-ce que je le referais ? Je ne sais pas... Peut-être qu'un parc d'attractions n'est pas l'endroit idéal pour débuter une expérience en solo. Je sais que je ne dois pas m'arrêter à ça, que dans d'autres lieux, d'autres contextes et circonstances je pourrais apprécier l'expérience autrement. J'ai toujours en tête cette idée de road-trip aux pays-bas et je suis persuadé que je le vivrai bien mieux, mais ces moments de mélancolie risquent de salir un peu l'expérience, et c'est très dur d'en sortir quand on est confronté à soi-même.
Je n'ai aucun mal à imaginer ce que tu as pu ressentir, c'est là qu'on voit les limites de la solitude. Elle a beau être confortable dans la vie de tous les jours, il y a des choses qu'elle ne permet pas. Quand tu as au fond de toi cette tendresse, cette envie d'amour, aller dans des lieux qui pourraient se vivre à deux c'est une torture...
Déjà près de 2 ans que j'ai ouvert le sujet, je n'ai pas encore franchi le pas d'un voyage en solo mais cela reste tout de même une obsession dans ma tête. Comme je l'ai écrit dans mon premier message, je suis quelqu'un de solitaire et au quotidien je vis plutôt bien le temps libre que j'ai à me consacrer. Il y a bien sûr des moments de mélancolie où je regrette de ne pas avoir plus de liens, de partager des choses diverses et variées avec des gens avec qui j'ai le feeling. Et dans ces choses bien sûr, il y a cette envie de voyage. Mais pourquoi passer ma vie à attendre les autres ? Pourquoi devrais-je me priver de grands espaces, d'inconnu, d'aventure sous-prétexte que je n'ai personne pour me suivre ? Ce sont des questions dont les réponses sont déjà toutes trouvées, le frein est seulement dans la tête.
J'ai eu l'occasion cet été de vivre une expérience en solo. Je suis parti en vacances avec mes parents, après 7 ans sans pouvoir me libérer à cause du travail, saisonnier la plupart du temps. L'inconvénient en partant avec eux, et je le savais, c'est que je n'ai pas du tout la même approche des vacances. Je me suis dit : tant pis, si l'envie m'en prend je ferai des activités par moi-même. Durant les 12 jours que j'ai passé en Espagne, je suis resté la plupart du temps avec eux. Les premiers jours c'était bien, voir un nouveau pays, des paysages à l'opposé de la grisaille et de la platitude du nord, puis je me suis lassé. Restos, marchés, plage, apéros, farniente, ça va bien un moment. À l'approche de la fin, j'ai eu ce moment de panique où je me suis dit : merde, je n'ai rien fait de ce que je voulais. J'ai l'impression d'être ce fils qui est incapable d'être indépendant. Alors j'ai pris mon courage à deux mains, j'ai fait un parc d'attractions en solitaire. Les parcs d'attractions sont une passion pour moi, et plus exactement les montagnes russes, j'aurais été déçu de ne pas en avoir fait un en rentrant des vacances, sachant que je n'avais que 10 minutes de route pour y aller.
J'ai vécu de très bons moments, j'ai apprécié pouvoir faire les choses à mon rythme, mais le fait de faire l'attente seul, au milieu d'une foule compacte pendant plusieurs dizaines de minutes, d'embarquer dans un wagon ou un bateau au milieu d'une famille, qui en plus ne parle pas français, quel sentiment d'étrangeté. Je n'étais pas à l'aise, je me sentais comme un intrus.
Le midi, j'ai dîné seul à la table d'un resto. J'avais envie d'une bonne bouffe, je ne me suis pas privé. Mais j'ai ressenti une certaine mélancolie. Je me sentais seul, j'avais besoin de me rappeler pourquoi j'avais choisi cette vie, ce qui m'avait amené là. Plusieurs fois. Le fait de me remémorer d'anciennes amitiés, avec qui je n'ai plus de contact, j'aurais été prêt à leur reparler juste pour ne pas être seul à la table de ce resto.
Je me suis senti jugé aussi, j'ai conscience qu'il s'agissait de mon propre jugement, de mon propre regard, que de toute façon j'étais dans un pays étranger, que je ne captais rien de ce qu'il pouvait se dire, j'ai quand même eu pitié de moi par moments.
Puis ce malaise est passé, durant l'après-midi j'ai vécu des moments d'enthousiasme, mais quelle torture de tout garder pour soi, de rester enfermé dans sa tête. J'étais là, je me comportais comme si j'étais muet, d'une très grande timidité par peur de devoir entrer en contact avec des gens, ce qui aurait été un fiasco puisque je ne parlais pas la langue.
Bref, j'en tire une expérience mitigée. Est-ce que je le referais ? Je ne sais pas... Peut-être qu'un parc d'attractions n'est pas l'endroit idéal pour débuter une expérience en solo. Je sais que je ne dois pas m'arrêter à ça, que dans d'autres lieux, d'autres contextes et circonstances je pourrais apprécier l'expérience autrement. J'ai toujours en tête cette idée de road-trip aux pays-bas et je suis persuadé que je le vivrai bien mieux, mais ces moments de mélancolie risquent de salir un peu l'expérience, et c'est très dur d'en sortir quand on est confronté à soi-même.
davidabricot a écrit:INCONVÉNIENTS:
- repas tristes. Je m'ennuyais, par excès d'enthousiasme, j'aurais aimé discuter sur ce que je venais de voir
- prise de photo. J'aime bien avoir des photos de moi-même de temps en temps, et là il faut soit demander, soit faire des portraits
- soirée un peu triste. Balade au bord de la Tamise après le repas, mais du coup, pas envie de boire une bière tout seul
- Marché de Noël à Hyde Park qui a failli me mettre en dépression. Tout seul, je n'allais pas faire d'attraction, et je me demandais ce que je foutais là. Quand je voyais en plus des couples de garçons tous jeunes et tout mignons, j'étais jaloux et dégoûté
Je n'ai aucun mal à imaginer ce que tu as pu ressentir, c'est là qu'on voit les limites de la solitude. Elle a beau être confortable dans la vie de tous les jours, il y a des choses qu'elle ne permet pas. Quand tu as au fond de toi cette tendresse, cette envie d'amour, aller dans des lieux qui pourraient se vivre à deux c'est une torture...
Jo'- Messages : 170
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Re: La peur de voyager seul
Je ne peux qu'être d'accord avec toi et tout particulièrement ta dernière phrase. Une véritable torture oui! Je pense que l'on peut améliorer ça en choisissant bien le voyage. Comme expliqué, moi j'étais content de revenir à Londres pour faire tout ce que mes accompagnants n'avaient pas voulu faire. Donc j'étais boosté par un sentiment de "enfin!!!!!".
Et comme c'était des musées, bon quand même, tu passes du temps à lire, à observer. Mais malgré, tout il reste l'envie de partager. Puis il y a des petits détails qui te flinguent, un couple, une activité, un truc génial que tu vois...etc... et dont l'effet semble plus puissant que les effets positifs.
Et pour les endroits romantiques, c'est clair que c'est affreux.
Je le compare aux voyages pro. J'ai fait beaucoup de voyages pro. J'auditais souvent en Italie, à Arenzano, non loin de Gênes. Plage, soleil couchant, resto sympa. C'est clair qu'après une journée de travail, ça offre un cadre plus qu'agréable. D'un côté, c'est super de vivre ça, mieux qu'un endroit nul, d'autant plus que c'est payé. Et d'un autre côté on a le sentiment de toucher du doigt un super voyage, sans pouvoir vraiment visiter. Chaque fois je me suis baigné, j'ai mangé, une bière avec les collègues, mais impossible de faire des excursions, des musées, etc...
Une fois j'ai fait un team building à Gênes, avec activité bateau, un truc trop bien. Mais fatalement à un moment tu te dis que tu aimerais le vivre en famille, avec des amis, en couple. Et en même temps c'est un super privilège aussi.
Du coup mitigé aussi. Car j'ai pas envie de me priver de voyage, mais à l'avenir je serais hyper vigilant. Et puis c'est question de contexte. Dès que je fais un entretien d'embauche, je m'arrange pour toujours visiter quelque chose à coté. Et là, j'ai l'impression que c'est que du plus, puisque ce n'était pas l'objectif du voyage.
Au final en y pensant, je crois que l'avion aussi me rend mal. Seul, voir tous ces gens qui vont et viennent. Je me demande toujours ce que je fais là. Pourquoi je suis venu. Bref, je cogite trop, alors qu'accompagné, ben je discute!
Et comme c'était des musées, bon quand même, tu passes du temps à lire, à observer. Mais malgré, tout il reste l'envie de partager. Puis il y a des petits détails qui te flinguent, un couple, une activité, un truc génial que tu vois...etc... et dont l'effet semble plus puissant que les effets positifs.
Et pour les endroits romantiques, c'est clair que c'est affreux.
Je le compare aux voyages pro. J'ai fait beaucoup de voyages pro. J'auditais souvent en Italie, à Arenzano, non loin de Gênes. Plage, soleil couchant, resto sympa. C'est clair qu'après une journée de travail, ça offre un cadre plus qu'agréable. D'un côté, c'est super de vivre ça, mieux qu'un endroit nul, d'autant plus que c'est payé. Et d'un autre côté on a le sentiment de toucher du doigt un super voyage, sans pouvoir vraiment visiter. Chaque fois je me suis baigné, j'ai mangé, une bière avec les collègues, mais impossible de faire des excursions, des musées, etc...
Une fois j'ai fait un team building à Gênes, avec activité bateau, un truc trop bien. Mais fatalement à un moment tu te dis que tu aimerais le vivre en famille, avec des amis, en couple. Et en même temps c'est un super privilège aussi.
Du coup mitigé aussi. Car j'ai pas envie de me priver de voyage, mais à l'avenir je serais hyper vigilant. Et puis c'est question de contexte. Dès que je fais un entretien d'embauche, je m'arrange pour toujours visiter quelque chose à coté. Et là, j'ai l'impression que c'est que du plus, puisque ce n'était pas l'objectif du voyage.
Au final en y pensant, je crois que l'avion aussi me rend mal. Seul, voir tous ces gens qui vont et viennent. Je me demande toujours ce que je fais là. Pourquoi je suis venu. Bref, je cogite trop, alors qu'accompagné, ben je discute!
Invité- Invité
Re: La peur de voyager seul
Je pense aussi qu'il y a une part d'idéalisation dans le fait de partir seul. On a tendance à anticiper, à se convaincre que tel endroit mérite d'être vu, telle expérience d'être vécue, à organiser des visites par peur de s'ennuyer ou de combler ce qu'on a pas pu faire avec un entourage. Et même si on essaie de se détendre une fois sur place, de se donner une certaine liberté il y a quelque chose qui nous échappe, une perte de contrôle. Des éléments extérieurs qui viennent résonner en nous. Et c'est un paradoxe, car vouloir la liberté en gardant le contrôle... Mais dans tout ça, on oublie juste de s'oublier. On emporte avec nous, dans nos bagages, nos obsessions, nos manques, en espérant les combler dans une quête de soi qui peut vite s'avérer déstabilisante.
Alors quelle est la recette miracle, est-ce un apprentissage ou un état d'esprit ? Peut-être les deux à la fois ? Quel est le but réel d'un voyage comme celui-ci, s'échapper ou se rencontrer ?
Il faut aussi prendre en compte le paramètre de la solitude, même si elle est choisie, elle est née d'une situation où il n'y avait pas beaucoup de choix justement. La solitude est vécue comme un compromis, c'est "mieux que de...". Il y a toujours cette comparaison seul/accompagné et forcément, il y a des choses qui peuvent nous frapper violemment l'esprit et donner à l'expérience son avis mitigé.
C'est pour ça que je m'interroge, sur internet il y a beaucoup de bloggeurs qui vantent le bien-fait du voyage seul. Mais sont-ils vraiment seuls ? Je veux dire, dans leur esprit. Ils partagent leur expérience à une communauté, et même si elle est virtuelle ils se sentent écoutés, soutenus. Ils organisent des activités dans le but de les partager. Il y a une forme de partage dans ce périple solitaire, est-ce qu'il est vraiment vécu en tant que solitaire ?
Alors quelle est la recette miracle, est-ce un apprentissage ou un état d'esprit ? Peut-être les deux à la fois ? Quel est le but réel d'un voyage comme celui-ci, s'échapper ou se rencontrer ?
Il faut aussi prendre en compte le paramètre de la solitude, même si elle est choisie, elle est née d'une situation où il n'y avait pas beaucoup de choix justement. La solitude est vécue comme un compromis, c'est "mieux que de...". Il y a toujours cette comparaison seul/accompagné et forcément, il y a des choses qui peuvent nous frapper violemment l'esprit et donner à l'expérience son avis mitigé.
C'est pour ça que je m'interroge, sur internet il y a beaucoup de bloggeurs qui vantent le bien-fait du voyage seul. Mais sont-ils vraiment seuls ? Je veux dire, dans leur esprit. Ils partagent leur expérience à une communauté, et même si elle est virtuelle ils se sentent écoutés, soutenus. Ils organisent des activités dans le but de les partager. Il y a une forme de partage dans ce périple solitaire, est-ce qu'il est vraiment vécu en tant que solitaire ?
Jo'- Messages : 170
Date d'inscription : 21/10/2015
Age : 32
Localisation : Nord
Re: La peur de voyager seul
Je pars régulièrement en longs week-end sur Paris, j'aime bien ça, ça ne me dérange pas d'y être seule, Paris est un endroit où on peut s'attabler seule sans avoir des regards étonnés. J'ai eu l'occasion d'aller à NYC deux fois avec mes fils, et j'envisage d'y retourner seule, maintenant que je connais la ville. Voyager seule ne me dérange pas, je ne suis jamais vraiment seule dans ma tête ;-) En ce qui concerne le partage, j'envoie des photos à mes fils et mes amis via Messenger ou FB, ça me convient.
Pour l'étranger, je pars en circuits organisés. Je trouve ça pratique, rassurant, et très reposant. En effet quand on vit seul on doit tout gérer tout seul, tout organiser, se préparer à bouffer, conduire, etc, or en voyage organisé, on pose son cul dans un bus et on s'occupe plus de rien. Bien sûr, ça limite la liberté de mouvement et c'est un peu frustrant de devoir se tenir à des horaires imposés, mais c'est une formule qui me convient bien.
Pour l'étranger, je pars en circuits organisés. Je trouve ça pratique, rassurant, et très reposant. En effet quand on vit seul on doit tout gérer tout seul, tout organiser, se préparer à bouffer, conduire, etc, or en voyage organisé, on pose son cul dans un bus et on s'occupe plus de rien. Bien sûr, ça limite la liberté de mouvement et c'est un peu frustrant de devoir se tenir à des horaires imposés, mais c'est une formule qui me convient bien.
Zorglub_33- Messages : 253
Date d'inscription : 30/08/2017
Re: La peur de voyager seul
J'ai remis ça. Je suis allé à Milan, pour un mix : championnats du monde de patinage artistique + visite de Milan.
Ce fut un énorme plaisir. Car le premier soir (arrivé dans l'après-midi), j'étais libre de ma soirée. Je me suis fait une virée au lac de Côme, à mon rythme, j'ai choisi mon resto, pas de souci pour le tarif, je me suis fait une super table, parce que l'envie m'en a pris.
Lendemain, patinage du matin jusqu'à la moitié de l'après-midi. Visite du centre de Milan en fin d'aprèm. Et comme j'avais garé la voiture à la patinoire (à côté du métro), en revenant à mon véhicule, j'ai eu le coup de folie de me prendre un billet à la sauvette pour l'épreuve du soir. Là j'étais content d'être seul. Car quand tu es mordu d'un truc, dur de l'imposer à quelqu'un qui aime peut-être, mais n'a pas la même endurance !
Le lendemain je repartais en début d'après-midi. Je me suis lamentablement viandé pour trouver des pompes à essence pour recharger la voiture de location. Avantage : personne ne m'a vu galéréer XD.
Bilan plus ou moins pareil :
- plaisir sur la spontanéité, les horaires, les choix de repas, les activités, etc...
- parfois pénible sur les repas
- toujours le même manque d'une personne pour partager l'enthousiasme
- toujours plus de contact en local, puisque seul. A deux, tu te replis quand même sur le duo
@Jo' intéressant la notion de solitude avec l'exemple des bloggeurs. Je vais y méditer.
@Zorglub_33 Je n'ai jamais fait de voyage organisé, mais je comprends tout à fait. J'ai le même sentiment dans le quotidien (lavage auto, restaurant...). Souvent il y a des choses que je peux faire moi-même, mais que je choisis de faire en sous-traitance, pour lâcher prise, et être au repos. Donc oui, le voyage organisé peut-être bien, si l'on a envie de profiter, même si on perd en mouvement. Mais dès lors que l'on en est conscient, on trouve aussi la formule adaptée, et on sait dans quoi on s'engage.
Ce fut un énorme plaisir. Car le premier soir (arrivé dans l'après-midi), j'étais libre de ma soirée. Je me suis fait une virée au lac de Côme, à mon rythme, j'ai choisi mon resto, pas de souci pour le tarif, je me suis fait une super table, parce que l'envie m'en a pris.
Lendemain, patinage du matin jusqu'à la moitié de l'après-midi. Visite du centre de Milan en fin d'aprèm. Et comme j'avais garé la voiture à la patinoire (à côté du métro), en revenant à mon véhicule, j'ai eu le coup de folie de me prendre un billet à la sauvette pour l'épreuve du soir. Là j'étais content d'être seul. Car quand tu es mordu d'un truc, dur de l'imposer à quelqu'un qui aime peut-être, mais n'a pas la même endurance !
Le lendemain je repartais en début d'après-midi. Je me suis lamentablement viandé pour trouver des pompes à essence pour recharger la voiture de location. Avantage : personne ne m'a vu galéréer XD.
Bilan plus ou moins pareil :
- plaisir sur la spontanéité, les horaires, les choix de repas, les activités, etc...
- parfois pénible sur les repas
- toujours le même manque d'une personne pour partager l'enthousiasme
- toujours plus de contact en local, puisque seul. A deux, tu te replis quand même sur le duo
@Jo' intéressant la notion de solitude avec l'exemple des bloggeurs. Je vais y méditer.
@Zorglub_33 Je n'ai jamais fait de voyage organisé, mais je comprends tout à fait. J'ai le même sentiment dans le quotidien (lavage auto, restaurant...). Souvent il y a des choses que je peux faire moi-même, mais que je choisis de faire en sous-traitance, pour lâcher prise, et être au repos. Donc oui, le voyage organisé peut-être bien, si l'on a envie de profiter, même si on perd en mouvement. Mais dès lors que l'on en est conscient, on trouve aussi la formule adaptée, et on sait dans quoi on s'engage.
Invité- Invité
Re: La peur de voyager seul
t'oublie une chose importante : il y a toute une "dark" communauté de voyageurs... qui n'ont pas de blog/site internet et qui voyage seul... j'en ai rencontré un certain nombre... et "bizarement" (bien que cela ne m'ai pas surpris reelement) c'etait soit dans des zones dites touristique mais carrement hors saison (genre iles grecques en plein hiver) ou dans des endroits perdu ou personne ne vaJo' a écrit:C'est pour ça que je m'interroge, sur internet il y a beaucoup de bloggeurs qui vantent le bien-fait du voyage seul. Mais sont-ils vraiment seuls ? Je veux dire, dans leur esprit. Ils partagent leur expérience à une communauté, et même si elle est virtuelle ils se sentent écoutés, soutenus. Ils organisent des activités dans le but de les partager. Il y a une forme de partage dans ce périple solitaire, est-ce qu'il est vraiment vécu en tant que solitaire ?
pas de blog/site internet car on est en voyage parcequ'on aime ça... j'aurais meme tendance a dire qu'on se raproche + du vagabond au sens noble du terme
gwynplaine- Messages : 1274
Date d'inscription : 10/06/2013
Localisation : sous un pont, à la belle étoile... sinon le vinatier
Re: La peur de voyager seul
J'imagine que le voyageur seul, du moins un certain nombre, est seul aussi parce que son voyage est considéré comme non intéressant. Dans mes voyages seuls, voici les raisons :
- Londres tout seul pour faire ce que je n'avais pas pu faire lorsque j'étais accompagné
- Milan à l'occasion des championnats du monde de patinage
- Mes déplacements pour des entretiens d'embauche, pour lesquels je profite du voyage pour découvrir le coin
- Voyages en marge d'un déplacement professionnel
- Personne pour m'accompagner
- Londres tout seul pour faire ce que je n'avais pas pu faire lorsque j'étais accompagné
- Milan à l'occasion des championnats du monde de patinage
- Mes déplacements pour des entretiens d'embauche, pour lesquels je profite du voyage pour découvrir le coin
- Voyages en marge d'un déplacement professionnel
- Personne pour m'accompagner
Invité- Invité
Re: La peur de voyager seul
Je ne sais pas si je peux apporter quelque chose à la conversation, sachant que, de base, je n'aime pas trop voyager, mais plutôt redécouvrir des endroits que j'aime déjà, parce qu'à chaque fois, je vois des détails que je n'avais pas vus précédemment. Il y a quand même des destinations qui me plairaient, mais je ne suis pas très "globe-trotter".
Donc, les voyages seule, pour moi, se limitent à la France, et quand c'est possible, je trouve une opportunité d'aller voir une copine d'une autre région. Ca qui peut donner: 3 jours seule à un endroit, 3 jours chez la copine à un autre endroit et 3 jours seule à un troisième endroit.
Quand je suis seule, je n'ai pas l'impression d'avoir beaucoup d'opportunités de rencontrer d'autres gens, peut-être y suis-je trop fermée, mais ça m'arrive de papoter un peu par ci par là (petit déj en chambre d'hôtes par exemple).
Les promenades seule, à mon rythme me conviennent parfaitement. Pour les repas, j'ai plus de mal. Chez moi, ça va, je me fais ma petite dinette tranquillou, ça me va. Mais au resto, je n'aime pas. J'ai l'impression que tout le monde me regarde (ils n'ont qu'à m'inviter à leur table, s'ils ont pitié). Et puis, pour moi, le resto n'est pas synonyme de simple sustentation mais bien de conversation et convivialité. Du coup, les chambres d'hôtes avec table d'hôtes sont une bonne solution pour parler. Bon, là, je suis hors budget, mais si je pouvais, je ferais ça.
Sinon, il y a les auberges de jeunesse. La seule année où j'avais pris cette option, c'était il y a très longtemps et on était quatre jeunes femmes, on a eu l'occasion de papoter avec pas mal de gens.
Donc, les voyages seule, pour moi, se limitent à la France, et quand c'est possible, je trouve une opportunité d'aller voir une copine d'une autre région. Ca qui peut donner: 3 jours seule à un endroit, 3 jours chez la copine à un autre endroit et 3 jours seule à un troisième endroit.
Quand je suis seule, je n'ai pas l'impression d'avoir beaucoup d'opportunités de rencontrer d'autres gens, peut-être y suis-je trop fermée, mais ça m'arrive de papoter un peu par ci par là (petit déj en chambre d'hôtes par exemple).
Les promenades seule, à mon rythme me conviennent parfaitement. Pour les repas, j'ai plus de mal. Chez moi, ça va, je me fais ma petite dinette tranquillou, ça me va. Mais au resto, je n'aime pas. J'ai l'impression que tout le monde me regarde (ils n'ont qu'à m'inviter à leur table, s'ils ont pitié). Et puis, pour moi, le resto n'est pas synonyme de simple sustentation mais bien de conversation et convivialité. Du coup, les chambres d'hôtes avec table d'hôtes sont une bonne solution pour parler. Bon, là, je suis hors budget, mais si je pouvais, je ferais ça.
Sinon, il y a les auberges de jeunesse. La seule année où j'avais pris cette option, c'était il y a très longtemps et on était quatre jeunes femmes, on a eu l'occasion de papoter avec pas mal de gens.
Invité- Invité
Re: La peur de voyager seul
davidabricot a écrit:J'imagine que le voyageur seul, du moins un certain nombre, est seul aussi parce que son voyage est considéré comme non intéressant.
t'en fais a ce point la des voyages ininterressant
gwynplaine- Messages : 1274
Date d'inscription : 10/06/2013
Localisation : sous un pont, à la belle étoile... sinon le vinatier
Re: La peur de voyager seul
Tout le monde dénigrees voyages. Angleterre, Ecosse, Londres et Milan en hiver. Quand beaucoup de gens ne cherchent que les îles. Quand j'ai fait un week-end à Londres sur le thème de la reine Victoria, ça a intéressé personne dans mon entourage. Pas plus que La Rochelle pour visiter le bunker ou visiter Cambrai/Arras. Chez moi tout le monde rêve de la mer et de l'Espagne.
Invité- Invité
Re: La peur de voyager seul
L'Ecosse, c'est magnifique, et il y a des îles aussi. Et si tout le monde y allait, ça perdrait de son charme.
Invité- Invité
Re: La peur de voyager seul
C'est pas faux. Surtout que l'on y va pas a priori pour faire un bain de foule. Mais je confirme c'est extraordinaire comme endroit.
Invité- Invité
Re: La peur de voyager seul
apres c'est une question d'approche personnelle... je voyage là ou j'ai envie d'aller... pas forcement là ou les autres (amis, familles) aimeraient aller
si je parle par exemple Bielorussie (ou Belarus), une grande majorité auront come reflexion : qu'est ce que j"irais foutre la bas
alors qu'il ya (pour ne parler que de ça) la derniere foret primaire d'europe la bas (bon avec une partie en polonge aussi). Et ca m'etonnerait que dans ceux qui ont eue une image a priori négative de la bas, aucun n'aiment la foret...
apres j'ai une impression, en France en tout cas, que beaucoup voit le voyage comme des vacances... et qui dit vacances dit : plage (soleil, chaud, sud)
si je parle par exemple Bielorussie (ou Belarus), une grande majorité auront come reflexion : qu'est ce que j"irais foutre la bas
alors qu'il ya (pour ne parler que de ça) la derniere foret primaire d'europe la bas (bon avec une partie en polonge aussi). Et ca m'etonnerait que dans ceux qui ont eue une image a priori négative de la bas, aucun n'aiment la foret...
apres j'ai une impression, en France en tout cas, que beaucoup voit le voyage comme des vacances... et qui dit vacances dit : plage (soleil, chaud, sud)
gwynplaine- Messages : 1274
Date d'inscription : 10/06/2013
Localisation : sous un pont, à la belle étoile... sinon le vinatier
Re: La peur de voyager seul
une alternative au voyage seul :
le voyage organisé.
Je voulais faire un trek au Népal en avril dernier (mais blessée au genoux en travaillant mon endurance j'ai laissé tomber ...)
Je voulais partir avec Terre d'Aventure, c'est un site de voyage pour ceux qui aiment la marche à pied, on est dans la nature, on mange de la nourriture locale, on rencontre des locaux, et on a un guide francophone accompagnateur en montagne pour nous accompagner, nous guider, nous expliquer... Il y a plusieurs niveau de difficulté, différente durée... On ne tombe pas avec des papy mamy qui se plaignent tout le temps car ils veulent se reposer après la moindre visite et manger dans des restau gastronomiques...
J'avais déja testé en 2015 pour la Norvège. On était un groupe de 12 et il y avait 4 personnes qui venaient tout seul. On aimait tous la nature et la marche à pied il y avait une très bonne ambiance (mais là encore c'est au petit bonheur la chance ...)
L'avantage c'est une certaine sécurité, on va etre pris en charge par des gens qui connaissent, qui sont pro, et il n'y a pas de barrière de la langue... l'inconvénient c'est le prix, on peut rajouter 30 /40 % du prix du voyage avec +/- les mêmes activités mais en se débrouillant tout seul.
https://www.terdav.com/
le voyage organisé.
Je voulais faire un trek au Népal en avril dernier (mais blessée au genoux en travaillant mon endurance j'ai laissé tomber ...)
Je voulais partir avec Terre d'Aventure, c'est un site de voyage pour ceux qui aiment la marche à pied, on est dans la nature, on mange de la nourriture locale, on rencontre des locaux, et on a un guide francophone accompagnateur en montagne pour nous accompagner, nous guider, nous expliquer... Il y a plusieurs niveau de difficulté, différente durée... On ne tombe pas avec des papy mamy qui se plaignent tout le temps car ils veulent se reposer après la moindre visite et manger dans des restau gastronomiques...
J'avais déja testé en 2015 pour la Norvège. On était un groupe de 12 et il y avait 4 personnes qui venaient tout seul. On aimait tous la nature et la marche à pied il y avait une très bonne ambiance (mais là encore c'est au petit bonheur la chance ...)
L'avantage c'est une certaine sécurité, on va etre pris en charge par des gens qui connaissent, qui sont pro, et il n'y a pas de barrière de la langue... l'inconvénient c'est le prix, on peut rajouter 30 /40 % du prix du voyage avec +/- les mêmes activités mais en se débrouillant tout seul.
https://www.terdav.com/
Luw- Messages : 148
Date d'inscription : 02/05/2018
Age : 35
Localisation : Nantes
Re: La peur de voyager seul
Après il y a plein de solutions c'est clair. Je pense que les voyages organisés souffrent de l'image d'avant, des "bus de retraités" ou des croisièrs. Mais c'est clair qu'en fait il y a des voyages organisé pour des profils plus spécifiques.
Auriez-vous des idées pour combler les 2 manques suivants, lors d'un voyage solo ?
- repas tout seul, triste, personne à qui parler, sensation d'être observé, du coup malaise
- personne avec qui partager l'enthousiasme d'une visite, d'un truc que l'on découvre, etc...
@gwynplaine
Oui, je suis d'accord, beaucoup pensent que vacances = soleil, plage, etc... Moi j'aime bien mixer et avoir de tout, du repos, de la visite, du culturel, etc...
Auriez-vous des idées pour combler les 2 manques suivants, lors d'un voyage solo ?
- repas tout seul, triste, personne à qui parler, sensation d'être observé, du coup malaise
- personne avec qui partager l'enthousiasme d'une visite, d'un truc que l'on découvre, etc...
@gwynplaine
Oui, je suis d'accord, beaucoup pensent que vacances = soleil, plage, etc... Moi j'aime bien mixer et avoir de tout, du repos, de la visite, du culturel, etc...
Invité- Invité
Re: La peur de voyager seul
Chambre d'hôtes avec table d'hôtes ou auberge de jeunesse pour les repas.
Sinon... rien..
Sinon... rien..
Invité- Invité
Re: La peur de voyager seul
J'ai fait une seule fois chambre d'hôtes. Je n'ai pas spécialement aimé. Trop chez les gens, trop pas propre. J'ai besoin du standing des hôtels et d'avoir tout un tas de garanties. Ou alors outre-Manche, les B&B sont plutôt pas mal (enfin en Ecosse surtout).
Je ne suis pas trop camping, bref! Ouais, ou alors accepter que voyager seul ne soit pas parfait aussi...
Je ne suis pas trop camping, bref! Ouais, ou alors accepter que voyager seul ne soit pas parfait aussi...
Invité- Invité
Re: La peur de voyager seul
Le camping en tente, en Ecosse, c'est moyennement conseillé, de toutes façons.
Accepter que ça ne soit pas parfait est une excellente option. Tant pis pour celui qui aurait mieux fait d'être à tes côtés et qui ne t'a pas encore rencontré ou qui t'a croisé sans te voir.
Accepter que ça ne soit pas parfait est une excellente option. Tant pis pour celui qui aurait mieux fait d'être à tes côtés et qui ne t'a pas encore rencontré ou qui t'a croisé sans te voir.
Invité- Invité
Invité- Invité
Re: La peur de voyager seul
... le camping en Ecosse, ça se fait assez bien. Il ne pleut jamais très longtemps en fait. Bon, ok, il ne fait jamais beau très longtemps non plus.
Bizarrement, ma peur de voyager seule a disparu (ou presque) à partir du moment où j'ai commencé à partir à moto. Je pourrais difficilement m'en passer désormais...
Et c'est vrai que malgré mon naturel réservé, j'ai plus facilement tendance à parler aux gens que si je voyageais en duo ou pire, en groupe. Ils sont plus ouverts (moi aussi, d'ailleurs) et parfois aussi curieux de voir débarquer une motarde seule, donc ça aide.
Bizarrement, ma peur de voyager seule a disparu (ou presque) à partir du moment où j'ai commencé à partir à moto. Je pourrais difficilement m'en passer désormais...
Et c'est vrai que malgré mon naturel réservé, j'ai plus facilement tendance à parler aux gens que si je voyageais en duo ou pire, en groupe. Ils sont plus ouverts (moi aussi, d'ailleurs) et parfois aussi curieux de voir débarquer une motarde seule, donc ça aide.
ªr¿Zeb- Messages : 140
Date d'inscription : 22/11/2014
Age : 45
Re: La peur de voyager seul
r¿Zeb, la moto est effectivement un merveilleux moyen d'échange et "ouvre" plus sur le monde que la voiture. Elle provoque la curiosité et l'absence de carrosserie permet le contact direct.
fift- Messages : 8882
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 48
Localisation : Paris
Re: La peur de voyager seul
Si tu es débrouillard et un minimum courageux, c’est tout ce qu’il faut. J’ai fait deux gros voyages seule. Le premier à 25 ans à Bali (2010), petite île facile à parcourir en scooter, je n’avais même pas réservé ma première nuit, j’avoue le premier jour est difficile car tu prends 13 h de vol + 2-3 h en train + une escale. J’ai marché pour ne pas me faire happer par les taxis et compagnie, avec mon sac à dos, tout ce que je visitais sur mon chemin était en piteux état, jusqu'à ce que full fatigue j’accepte de monter à l’arrière d’un scooter et le gars m’a trouvée une chambre. G dormi treeeeees longtemps. La ville à côté de l’aéroport est terriblement laide (kuta) comme c’est souvent le cas. Le temps de trouver un shuttle bus puis tout a été mieux.
Second voyage en 2016, le plus beau et trop contente de l’avoir fait entre mes deux cdi’s. Premier arrêt à Perth (ouest Australie) pour une semaine, là j’avais réservé mes deux premières nuits dans ... une ancienne prison hum. J’y ai vu des quokkas sur une île pas loin (rottnest) et g pu savourer la douleur horrible des fourmis géantes (geant bull ants) lors d’une petite balade en forêt. Trois piqûres synchrones, ça fait 10 fois plus mal qu’une piqure de guêpe. Comme en Australie y’a pas mal d’animaux dangereux. G demandé aux habitués ce que je risquais... ça a juste gonflé pendant une semaine ouf. J’y ai vu d’énormes raies noires qui venaient sur la plage pour chercher la nourriture. Puis direction la nouvelle Zélande pour deux mois, magique, c’est la plus belle destination que j’ai pu faire car il suffisait de faire qqes km pour voir tout autre chose, des volcans, une terre volcanique (je me suis d’ailleurs brûlé le pied bien méchamment dans une rivière), montagnes, geyser, arbres fougères, dauphins, otaries, manchot à yeux jaunes, forêt fossilisée, glaciers, oiseau kiwi,etc etc j’en ai eu plein les yeux. Ah et j’ai même fait du sand Board (dévaler des immenses dunes de sable avec une planche). C’était incroyable et ce dont je suis la plus fière, c’est que j’ai vu toutes ces choses par moi même, aucunement un voyage organisé, au gré du moment, j’ai choisi et me suis adaptée. J’ai aidé trois familles en help x pour leur donner un coup de main et loger gratos + nourriture. (3 semaines au total). J’étais accompagnée d’une francaise le premier mois et on a fait une randonnée de 19 km magnifique en passant à côté du Mordor avec des paysages de malade ! C’était vraiment magique. C’est très fatigant de voyager seul car il faut tjrs penser à l’après, deux jours d’avance pour le logement, je bougeais tous les deux-trois jours et trois fois une semaine de répit. Mais c’était intense et c’est ce que j’aime, les vacances pour moi c’est fait pour découvrir, pas pour se reposer. J’ai de toute façon cette soif de découvrir. Cela dit, en étant seule, femme de surcroît, il y a quelques dangers par les tentatives de séduction qui peuvent parfois être assez insistantes... deux cas que j’ai eu... il faut rester ferme et refroidir direct car ça peut potentiellement filer en viol si on ne calme pas direct les ardeurs de l’autre.
Ensuite, après ces deux mois neo zélandais je suis revenue en Australie pour trois semaine autour de Melbourne, évidemment j’ai vu des wallabies, kangourou (de loin) et un échidné plus rare, puis aussi des pélicans qui venaient pour avaler les reste des pêcheurs. La ville de Melbourne même je n’aime pas, je n’ai de toute façon jamais apprécié les villes. Mais on trouve des choses sympas un peu plus loin. Et puis retour casa.
Mon prochain voyage : Costa Rica. Ohleeeeeeeeee
Second voyage en 2016, le plus beau et trop contente de l’avoir fait entre mes deux cdi’s. Premier arrêt à Perth (ouest Australie) pour une semaine, là j’avais réservé mes deux premières nuits dans ... une ancienne prison hum. J’y ai vu des quokkas sur une île pas loin (rottnest) et g pu savourer la douleur horrible des fourmis géantes (geant bull ants) lors d’une petite balade en forêt. Trois piqûres synchrones, ça fait 10 fois plus mal qu’une piqure de guêpe. Comme en Australie y’a pas mal d’animaux dangereux. G demandé aux habitués ce que je risquais... ça a juste gonflé pendant une semaine ouf. J’y ai vu d’énormes raies noires qui venaient sur la plage pour chercher la nourriture. Puis direction la nouvelle Zélande pour deux mois, magique, c’est la plus belle destination que j’ai pu faire car il suffisait de faire qqes km pour voir tout autre chose, des volcans, une terre volcanique (je me suis d’ailleurs brûlé le pied bien méchamment dans une rivière), montagnes, geyser, arbres fougères, dauphins, otaries, manchot à yeux jaunes, forêt fossilisée, glaciers, oiseau kiwi,etc etc j’en ai eu plein les yeux. Ah et j’ai même fait du sand Board (dévaler des immenses dunes de sable avec une planche). C’était incroyable et ce dont je suis la plus fière, c’est que j’ai vu toutes ces choses par moi même, aucunement un voyage organisé, au gré du moment, j’ai choisi et me suis adaptée. J’ai aidé trois familles en help x pour leur donner un coup de main et loger gratos + nourriture. (3 semaines au total). J’étais accompagnée d’une francaise le premier mois et on a fait une randonnée de 19 km magnifique en passant à côté du Mordor avec des paysages de malade ! C’était vraiment magique. C’est très fatigant de voyager seul car il faut tjrs penser à l’après, deux jours d’avance pour le logement, je bougeais tous les deux-trois jours et trois fois une semaine de répit. Mais c’était intense et c’est ce que j’aime, les vacances pour moi c’est fait pour découvrir, pas pour se reposer. J’ai de toute façon cette soif de découvrir. Cela dit, en étant seule, femme de surcroît, il y a quelques dangers par les tentatives de séduction qui peuvent parfois être assez insistantes... deux cas que j’ai eu... il faut rester ferme et refroidir direct car ça peut potentiellement filer en viol si on ne calme pas direct les ardeurs de l’autre.
Ensuite, après ces deux mois neo zélandais je suis revenue en Australie pour trois semaine autour de Melbourne, évidemment j’ai vu des wallabies, kangourou (de loin) et un échidné plus rare, puis aussi des pélicans qui venaient pour avaler les reste des pêcheurs. La ville de Melbourne même je n’aime pas, je n’ai de toute façon jamais apprécié les villes. Mais on trouve des choses sympas un peu plus loin. Et puis retour casa.
Mon prochain voyage : Costa Rica. Ohleeeeeeeeee
Invité- Invité
Re: La peur de voyager seul
Moi c'est plutôt la peur de voyager à plusieurs. (comme écrivait Sartre "l'enfer, c'est les autres")
Je pense que voyager seul est super notamment dans ce que je préfère, c'est à dire la découverte totale avec juste un plan des villes à pied. S'il faut voyager en groupe il faut le même objectif de découverte pure avec des gens avec qui il n'y a pas de grosse différence de rythme, de vision de la vie. En plus tu risques de perdre des copains si tu t'engueules avec eux. C'est pour ça que c'est difficile et dangereux pour moi.
Je pense que voyager seul est super notamment dans ce que je préfère, c'est à dire la découverte totale avec juste un plan des villes à pied. S'il faut voyager en groupe il faut le même objectif de découverte pure avec des gens avec qui il n'y a pas de grosse différence de rythme, de vision de la vie. En plus tu risques de perdre des copains si tu t'engueules avec eux. C'est pour ça que c'est difficile et dangereux pour moi.
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: La peur de voyager seul
nikoku74 a écrit:Moi c'est plutôt la peur de voyager à plusieurs. (comme écrivait Sartre "l'enfer, c'est les autres")
Je pense que voyager seul est super notamment dans ce que je préfère, c'est à dire la découverte totale avec juste un plan des villes à pied. S'il faut voyager en groupe il faut le même objectif de découverte pure avec des gens avec qui il n'y a pas de grosse différence de rythme, de vision de la vie. En plus tu risques de perdre des copains si tu t'engueules avec eux. C'est pour ça que c'est difficile et dangereux pour moi.
A fond, c’est trop difficile de s’entendre... et on perd un temps fou à plusieurs. En plus, en solo on est jamais seul, les gens viennent toujours te parler ou bien de moi même, je suis sociable mais aucunement sociale.
Qd j’ai été au Canada en 2014, j’ai pris l’avion avec un de mes profs d’histologie, ça faisait genre 7-8 ans et on a papoté ensemble avec son frère et sa femme, j’aurais pas fait ça si j’avais été accompagnée. Toujours son humour légendaire qui punche bien avec le mien, jadoooooore taquiner même la prétendue hiérarchie qui a vu la neige avant moi.
Vive les vacances d’aventure solo, les seules qui me gravent des souvenirs ad vitam.
Invité- Invité
Re: La peur de voyager seul
Je vous envie.
J'ai aimé
vivre à mon rythme, sans me soucier de l'autre.
Faire ce que j'aime comme j'aime quand j'aime, sans me soucier de l'autre.
Regarder des visages, surprendre une conversation, m'immiscer parfois dedans, croiser un regard, jamais le même, danser dans une foule, seule au milieu d'inconnus.
A aucun moment, je n'ai eu peur.
Mais j'ai détesté
Vivre les choses dont l'autre ne ferait jamais que de rêver
Ces moments perdus à ne parler de rien à des visages sitôt oubliés
Cette solitude qu'on ne ressent qu'au milieu d'une foule d'étrangers
Tous ces mets délicieux qu'on ne peut pas faire goûter à l'autre
Toutes ces photos souvenirs sans personne dessus qui ressemblent à toutes celles qu'on trouve sur google.
Quand ma fille m'a rejointe au bout de 9 jours, je n'étais plus en Thaïlande, j'étais au paradis.
J'ai aimé
vivre à mon rythme, sans me soucier de l'autre.
Faire ce que j'aime comme j'aime quand j'aime, sans me soucier de l'autre.
Regarder des visages, surprendre une conversation, m'immiscer parfois dedans, croiser un regard, jamais le même, danser dans une foule, seule au milieu d'inconnus.
A aucun moment, je n'ai eu peur.
Mais j'ai détesté
Vivre les choses dont l'autre ne ferait jamais que de rêver
Ces moments perdus à ne parler de rien à des visages sitôt oubliés
Cette solitude qu'on ne ressent qu'au milieu d'une foule d'étrangers
Tous ces mets délicieux qu'on ne peut pas faire goûter à l'autre
Toutes ces photos souvenirs sans personne dessus qui ressemblent à toutes celles qu'on trouve sur google.
Quand ma fille m'a rejointe au bout de 9 jours, je n'étais plus en Thaïlande, j'étais au paradis.
Invité- Invité
Re: La peur de voyager seul
Oui c vrai que le bonheur prend une dimension différente lorsqu’il est partagé. Ne faire que voyager finit par envahir d’un besoin d’enracinement. Le dilemme entre l’envie de pirogue et l’envie d’enracinement. Passer de l’un à l’autre me semble une bonne alternative (je me fais un beau voyage solo tous les 5 ans).
Invité- Invité
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