J'aime l'histoire
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J'aime l'histoire
Après tout l'histoire est une science.
Ou en tout cas il me semble, sauf erreur ?
Je suis désolé de "polluer" dès le 1er fil : Je cherche désespérément l'année et le Président du Conseil (Clémenceau ?) qui a mis fin au privilège des officiers militaires d'être placés à des rangs devants des élus lors d'inauguration de bâtiments ou monuments officiels.
Je l'ai lu un jour dans un article (de sociologie ?) et je n'arrive pas à remettre la main dessus dans Google. rhââ !
Etait-ce en 1907 ? 1908 ?
Si quelqu'un sait ça ? Avec un lien vers un texte ou un article ?
Merci beaucoup par avance,
Ou en tout cas il me semble, sauf erreur ?
Je suis désolé de "polluer" dès le 1er fil : Je cherche désespérément l'année et le Président du Conseil (Clémenceau ?) qui a mis fin au privilège des officiers militaires d'être placés à des rangs devants des élus lors d'inauguration de bâtiments ou monuments officiels.
Je l'ai lu un jour dans un article (de sociologie ?) et je n'arrive pas à remettre la main dessus dans Google. rhââ !
Etait-ce en 1907 ? 1908 ?
Si quelqu'un sait ça ? Avec un lien vers un texte ou un article ?
Merci beaucoup par avance,
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: J'aime l'histoire
Abonné absent a écrit:Après tout l'histoire est une science.
Ou en tout cas il me semble, sauf erreur ?
Effectivement, je crois que c'en est une...
Invité- Invité
Re: J'aime l'histoire
Il s'agit du décret du 16 juin 1907, sous la Présidence du Conseil de Georges Clemenceau en effet (sans accent).
Normalement, il devrait être ici : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000296125&categorieLien=cid
Mais peut le trouver là : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6567304x/texteBrut (annexe 1, dans le milieu du texte).
Normalement, il devrait être ici : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000296125&categorieLien=cid
Mais peut le trouver là : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6567304x/texteBrut (annexe 1, dans le milieu du texte).
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: J'aime l'histoire
Merveilleux ! Merci énormément !
(c'est incroyable comme on trouve réponse à tout sur ZC !)
(c'est incroyable comme on trouve réponse à tout sur ZC !)
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: J'aime l'histoire
Abonné absent a écrit:Après tout l'histoire est une science.
Ou en tout cas il me semble, sauf erreur ?
Ça aussi c'est une question interessante.... hahaha Pour ma part il me semble que l'Histoire devrait être une science, pourtant ce ne semble pas l'avis général des historiens et des philosophes des sciences. L'Histoire comme discipline aurait renoncé à rechercher des Théories permettant de fournir des explications (i.e. des mécanismes ) et d'énoncer des prédictions (ne serait-ce que qualitatives ), pour plutôt se contenter de seulement formuler des narrations interprétatives pour comprendre les événements à partir de la subjectivité des actants.
En fait, j'ai un peu peur qu'en réduisant l 'histoire à des interprétations subjectives on ne sache plus sur quoi fonder sa vérité clairement, et que répondre alors à (par exemple) des négationnistes des chambres à gaz ?
Donc deux questions :
1) Est-il possible pour l'Histoire de se doter de théories scientifiques ?
2) Même sans théorie scientifique, une discipline ne se ramène pas pour autant à du grand n'importe quoi: Les savoirs non-scientifiques sont importants, mais quelle est exactement la valeur épistémologique de ces approches narratives ( interprétative ) (Peut on vraiment appuyer la Vérité de l'Histoire sur une compréhension subjectiviste, sans risquer de dérapage "obscurantiste" qui donnerait du gaz à des négationnistes des chambres ? )
Badak- Messages : 1230
Date d'inscription : 02/12/2011
Localisation : Montréal
Re: J'aime l'histoire
@Bapak-Badak : Je vais retourner tes questions, puisque tu en poses de bonnes concernant le champ épistémologique.
Une Science n'est pas nécessairement prédictive, mais elle cherche à comprendre les phénomènes en les mesurant et les analysant.
Or je trouve que l'Histoire est un peu comme du "journalisme" qui s'intéresserait à des faits du passé et aurait un regard comparable aux Sciences Politiques.
Tout en étant influencée (comme le journalisme) par certains aspects plutôt que par d'autres.
Un historien 'neutre' (Suisse ? Suédois ?) aura probablement un récit neutre sur la 2e GM, mais pas un historien d'un pays belligérant. Et c'est le pays vainqueur qui rédige l'histoire.
Ensuite il y a une affaire de 'lectorat'. On étudie et enseigne généralement que l'histoire qui concerne l'auditoire. Alors qu'étudier l'histoire d'un autre peuple aide à mieux le cerner, à être plus tolérant.
Quant à l'aspect prédictif, en regardant ce qui s'est passé, on peut imaginer ce qui peut arriver.
Une Science n'est pas nécessairement prédictive, mais elle cherche à comprendre les phénomènes en les mesurant et les analysant.
Or je trouve que l'Histoire est un peu comme du "journalisme" qui s'intéresserait à des faits du passé et aurait un regard comparable aux Sciences Politiques.
Tout en étant influencée (comme le journalisme) par certains aspects plutôt que par d'autres.
Un historien 'neutre' (Suisse ? Suédois ?) aura probablement un récit neutre sur la 2e GM, mais pas un historien d'un pays belligérant. Et c'est le pays vainqueur qui rédige l'histoire.
Ensuite il y a une affaire de 'lectorat'. On étudie et enseigne généralement que l'histoire qui concerne l'auditoire. Alors qu'étudier l'histoire d'un autre peuple aide à mieux le cerner, à être plus tolérant.
Quant à l'aspect prédictif, en regardant ce qui s'est passé, on peut imaginer ce qui peut arriver.
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: J'aime l'histoire
Abonné absent a écrit:@Bapak-Badak : Je vais retourner tes questions, puisque tu en poses de bonnes concernant le champ épistémologique.
Une Science n'est pas nécessairement prédictive, mais elle cherche à comprendre les phénomènes en les mesurant et les analysant. .....
Quant à l'aspect prédictif, en regardant ce qui s'est passé, on peut imaginer ce qui peut arriver.
Pour être honnête, disons qu'il y a deux définitions de la science. Selon une des deux, il y a les sciences empirico-déductives (qui doivent être prédictives: c'est le principe d'une théorie scientifique ) et les "sciences" historico-herméneutiques qui essaient de comprendre le sens des choses en construisant un narratif etc. Une bonne partie des sciences humaines font partie de la seconde catégorie, mais il y a aussi des théories scientifiques en sciences humaines. ( en sociologie, en psychologie , il y a beaucoup d'empiricisme. ) .
L'autre définition de la science est que pour éviter la confusion entre les deux types de sciences ci-dessus, on choisisse de n'appeler science que les sciences empirico-déductives. C'est bien sûr cette approche que je prends, mais ça n'exclus pas les sciences sociales apriori. Cependant il y a des gens en sciences sociales qui refusent que leur disciplines deviennent une science, (c'est le débat sur les postmodernes ). Et "normalement" quand on dit "science" sans plus de précision, on se réfère aux sciences au sens moderne (en prenant la physique comme modèle . )
Quand on dit prédiction aussi, plus le phénomène étudié est complexe, moins on va exigé d'être précis dans la prédiction. Les prédictions peuvent être qualitatives, comme c'est le plus souvent le cas en biologie d'ailleurs. Et il est toujours plus facile aussi de prédire le passé que le futur, et c'est comme cela qu'on construit l'explication. Si on considère la biologie comme scientifique lorsqu'elle cherche à expliquer l'évolution des êtres vivants, l'histoire qui retrace les causes des transformations des sociétés doit pouvoir être vue de la même façon. La biologie non plus n'a pas encore de théories explicatives bien établies, mais on pense pouvoir y parvenir.
L'aspect journalisme, c'est ce que j'appelais "narratif". Il y a plusieurs narrations de l'histoire suivant les vaincus, et les vainqueurs, et ça c'est le sens des événements. C'est parfois à la limite de la propagande. Mais l'explication des événements, leurs causes, doivent bien quant même pouvoir s'étudier le plus objectivement possible, et cela est différent du sens que chacune des parties y accordent.Abonné absent a écrit:
Or je trouve que l'Histoire est un peu comme du "journalisme" qui s'intéresserait à des faits du passé et aurait un regard comparable aux Sciences Politiques.
Tout en étant influencée (comme le journalisme) par certains aspects plutôt que par d'autres.
Un historien 'neutre' (Suisse ? Suédois ?) aura probablement un récit neutre sur la 2e GM, mais pas un historien d'un pays belligérant. Et c'est le pays vainqueur qui rédige l'histoire.
Ensuite il y a une affaire de 'lectorat'. On étudie et enseigne généralement que l'histoire qui concerne l'auditoire. Alors qu'étudier l'histoire d'un autre peuple aide à mieux le cerner, à être plus tolérant.
On doit quand même pouvoir comparer les récits des uns et des autres pour en extraire des données plus claires . Mais en même temps, je ne pense pas qu'on doive expurger la construction du sens dams une discipline comme l'histoire, ce serait absurde, les événements sociaux sont aussi beaucoup plus complexes que des événements étudiés par la physique, je sais bien.
Badak- Messages : 1230
Date d'inscription : 02/12/2011
Localisation : Montréal
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