De l'ode à la dépendance affective....

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Message par Aethos Lun 26 Jan 2015 - 16:28

Ben voui.... vous avez bien lu...

On va ruer un peu dans les(b)rancarts...

On nous assène quotidennement que:

- un enfant doit devenir indépendant.... ok, sur le fond on comprend bien le pitch.... mais seulement indépendant ca veut dire quoi? Cela ne veut dire qu'une chose...ne plus avoir besoin du sein maternel pour vivre...cela s'arrête là. Or on nous a fait savamment croire qu'accumuler, carrière colo, argent solo, voiture solo, enfants solo, idées solo...c'était ça l'indépendance.

- Que finalement le client est roi...en spéculent sur la valeur du bien ou du service qu'il achète, en omettant cruellement que se cache derrière cette réalisation huit heures à minima d'une vie égale ou équivalent à la notre.

- Nous avons donc cru être indépendant en cédant toutes les compétences qui nous auraient permis de vivre par nous même à d'autre, compétences que nous jugeons quotidiennement et sans aménité afin d'obtenir la substantifique moelle de la vie foutue de ces gens qui se crève pour nous. Cela va du fils, en passant par l'oncle et en se terminant par le petit chinois inconnu.

- L'apogée de cette réussite conceptuelle se trouve dans le couple d'aujourd'hui, multiforme et polyusage, indépendant...envers et contre tous...mais jamais avec...surtout jamais avec. Mieux vaut un plaisir solitaire caché et rapide en trois minute sous la douche que de tenter de partager et de découvrir soi et l'autre durant des heures..parce que le temps c'est de l'argent....et l'argent c'est la vie des autres...leur temps.... qui file...
.
-Un couple aujourd'hui divisé si bien par toutes les théories de développement personnel qui ont fait miroiter jusqu'à l'indépendance affective.... merveilleux. Quoi de mieux pour faire des armée d'automates, dont même le deuil de l’être aimé sera un lâcher prise... plus aucune émotion, plus rien à partager....la sinistre angoisse de donner quelque chose de peur de le perdre.... C'est risible.. ridicule, petit et insidieux.... oui insidieux, car en pensant gagner en indépendance les gens ce coupent les uns des autres à un point encore jamais atteint dans 'humanité. Diviser pour mieux régner...une illustration parfaite d'une bonne stratégie martiale ayant pour vocation la surconsommation et le gaspillage d’âmes et de vie entière sur l'autel du profit.


L'indépendance, je le crie haut et fort n'existe pas. L'interdépendance oui.... et je réclame ma dépendance affective, j'y ai droit... un droit inaliénable d'avoir besoin de l'autre pour l'aimer lui.... je n'ai pas besoin de l'autre pour m'aimer moi. Je suis capable de me penser seul.... mais lui... elle.... que serait ma relation s'il n’était là... n'aurais-je donc besoin de personne pour ne pas avoir de relation.... Une horreur indicible et sans nom, un mal innommable qui a fini par ruiner les familles elles-mêmes... les enfants, aussi sont écrasés par ce fardeau titanesque d'une injonction inventée de toute pièce...

On ne peut pas aimer l'autre sans l'autre.... je suis donc dépendant affectivement et le revendique. Et à l’image de tout besoin, je respect celui qui en est le porteur. Quand je tue une truite pour me nourrir je respecte la vie prise à des fins différentes et remercie au passage la pacha mamma pour son présent. L'autre est un présent de qui je dépend pour tisser une relation avec lui ou elle...donc je le respecte et je l'aime cet autre qui n'est pas moi...qu'il est bon d'être dépendant. Cela fait mal, cela blesse, cela rend triste....mais quand le bonheur partager, quand les râles de plaisir se mêlent, quand le sueur se mélange....toujours deux,,,,mais plus fort que s’ils étaient seuls...car alors ils le savent... ils ne sont pas seuls et ne le seront plus jamais.

J'ai besoin....
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Message par ShineFlower Dim 1 Fév 2015 - 13:49

Aethos a écrit:Ben voui.... vous avez bien lu...

On va ruer un peu dans les(b)rancarts...

On nous assène quotidennement que:

- un enfant doit devenir indépendant.... ok, sur le fond on comprend bien le pitch.... mais seulement indépendant ca veut dire quoi? Cela ne veut dire qu'une chose...ne plus avoir besoin du sein maternel pour vivre...cela s'arrête là. Or on nous a fait savamment croire qu'accumuler, carrière colo, argent solo, voiture solo, enfants solo, idées solo...c'était ça l'indépendance.

- Que finalement le client est roi...en spéculent sur la valeur du bien ou du service qu'il achète, en omettant cruellement que se cache derrière cette réalisation huit heures à minima d'une vie égale ou équivalent à la notre.

- Nous avons donc cru être indépendant en cédant toutes les compétences qui nous auraient permis de vivre par nous même à d'autre, compétences que nous jugeons quotidiennement et sans aménité afin d'obtenir la substantifique moelle de la vie foutue de ces gens qui se crève pour nous. Cela va du fils, en passant par l'oncle et en se terminant par le petit chinois inconnu.

- L'apogée de cette réussite conceptuelle se trouve dans le couple d'aujourd'hui, multiforme et polyusage, indépendant...envers et contre tous...mais jamais avec...surtout jamais avec. Mieux vaut un plaisir solitaire caché et rapide en trois minute sous la douche que de tenter de partager et de découvrir soi et l'autre durant des heures..parce que le temps c'est de l'argent....et l'argent c'est la vie des autres...leur temps.... qui file...
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-Un couple aujourd'hui divisé si bien par toutes les théories de développement personnel qui ont fait miroiter jusqu'à l'indépendance affective.... merveilleux. Quoi de mieux pour faire des armée d'automates, dont même le deuil de l’être aimé sera un lâcher prise... plus aucune émotion, plus rien à partager....la sinistre angoisse de donner quelque chose de peur de le perdre.... C'est risible.. ridicule, petit et insidieux.... oui insidieux, car en pensant gagner en indépendance les gens ce coupent les uns des autres à un point encore jamais atteint dans 'humanité. Diviser pour mieux régner...une illustration parfaite d'une bonne stratégie martiale ayant pour vocation la surconsommation et le gaspillage d’âmes et de vie entière sur l'autel du profit.


L'indépendance, je le crie haut et fort n'existe pas. L'interdépendance oui.... et je réclame ma dépendance affective, j'y ai droit... un droit inaliénable d'avoir besoin de l'autre pour l'aimer lui.... je n'ai pas besoin de l'autre pour m'aimer moi. Je suis capable de me penser seul.... mais lui... elle.... que serait ma relation s'il n’était là... n'aurais-je donc besoin de personne pour ne pas avoir de relation.... Une horreur indicible et sans nom, un mal innommable qui a fini par ruiner les familles elles-mêmes... les enfants, aussi sont écrasés par ce fardeau titanesque d'une injonction inventée de toute pièce...

On ne peut pas aimer l'autre sans l'autre.... je suis donc dépendant affectivement et le revendique. Et à l’image de tout besoin, je respect celui qui en est le porteur. Quand je tue une truite pour me nourrir je respecte la vie prise à des fins différentes et remercie au passage la pacha mamma pour son présent. L'autre est un présent de qui je dépend pour tisser une relation avec lui ou elle...donc je le respecte et je l'aime cet autre qui n'est pas moi...qu'il est bon d'être dépendant. Cela fait mal, cela blesse, cela rend triste....mais quand le bonheur partager, quand les râles de plaisir se mêlent, quand le sueur se mélange....toujours deux,,,,mais plus fort que s’ils étaient seuls...car alors ils le savent... ils ne sont pas seuls et ne le seront plus jamais.

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Bravo ! Impec ! ce texte.
Aimer l'autre n'empêche pas d'être independant. Tout miser sur l'autre, faire dependre sa réussite et son bonheur de l'autre ne me paraît pas très sain. En effet que se passe t'il si l'autre, pour une raison ou une autre, met fin à la relation?
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Message par Pola Dim 1 Fév 2015 - 13:52

Aethos a écrit:Ben voui.... vous avez bien lu...

On va ruer un peu dans les(b)rancarts...

On nous assène quotidennement que:

- un enfant doit devenir indépendant.... ok, sur le fond on comprend bien le pitch.... mais seulement indépendant ca veut dire quoi? Cela ne veut dire qu'une chose...ne plus avoir besoin du sein maternel pour vivre...cela s'arrête là. Or on nous a fait savamment croire qu'accumuler, carrière colo, argent solo, voiture solo, enfants solo, idées solo...c'était ça l'indépendance.

- Que finalement le client est roi...en spéculent sur la valeur du bien ou du service qu'il achète, en omettant cruellement que se cache derrière cette réalisation huit heures à minima d'une vie égale ou équivalent à la notre.

- Nous avons donc cru être indépendant en cédant toutes les compétences qui nous auraient permis de vivre par nous même à d'autre, compétences que nous jugeons quotidiennement et sans aménité afin d'obtenir la substantifique moelle de la vie foutue de ces gens qui se crève pour nous. Cela va du fils, en passant par l'oncle et en se terminant par le petit chinois inconnu.

- L'apogée de cette réussite conceptuelle se trouve dans le couple d'aujourd'hui, multiforme et polyusage, indépendant...envers et contre tous...mais jamais avec...surtout jamais avec. Mieux vaut un plaisir solitaire caché et rapide en trois minute sous la douche que de tenter de partager et de découvrir soi et l'autre durant des heures..parce que le temps c'est de l'argent....et l'argent c'est la vie des autres...leur temps.... qui file...
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-Un couple aujourd'hui divisé si bien par toutes les théories de développement personnel qui ont fait miroiter jusqu'à l'indépendance affective.... merveilleux. Quoi de mieux pour faire des armée d'automates, dont même le deuil de l’être aimé sera un lâcher prise... plus aucune émotion, plus rien à partager....la sinistre angoisse de donner quelque chose de peur de le perdre.... C'est risible.. ridicule, petit et insidieux.... oui insidieux, car en pensant gagner en indépendance les gens ce coupent les uns des autres à un point encore jamais atteint dans 'humanité. Diviser pour mieux régner...une illustration parfaite d'une bonne stratégie martiale ayant pour vocation la surconsommation et le gaspillage d’âmes et de vie entière sur l'autel du profit.


L'indépendance, je le crie haut et fort n'existe pas. L'interdépendance oui.... et je réclame ma dépendance affective, j'y ai droit... un droit inaliénable d'avoir besoin de l'autre pour l'aimer lui.... je n'ai pas besoin de l'autre pour m'aimer moi. Je suis capable de me penser seul.... mais lui... elle.... que serait ma relation s'il n’était là... n'aurais-je donc besoin de personne pour ne pas avoir de relation.... Une horreur indicible et sans nom, un mal innommable qui a fini par ruiner les familles elles-mêmes... les enfants, aussi sont écrasés par ce fardeau titanesque d'une injonction inventée de toute pièce...

On ne peut pas aimer l'autre sans l'autre.... je suis donc dépendant affectivement et le revendique. Et à l’image de tout besoin, je respect celui qui en est le porteur. Quand je tue une truite pour me nourrir je respecte la vie prise à des fins différentes et remercie au passage la pacha mamma pour son présent. L'autre est un présent de qui je dépend pour tisser une relation avec lui ou elle...donc je le respecte et je l'aime cet autre qui n'est pas moi...qu'il est bon d'être dépendant. Cela fait mal, cela blesse, cela rend triste....mais quand le bonheur partager, quand les râles de plaisir se mêlent, quand le sueur se mélange....toujours deux,,,,mais plus fort que s’ils étaient seuls...car alors ils le savent... ils ne sont pas seuls et ne le seront plus jamais.

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Message par Invité Dim 1 Fév 2015 - 14:41

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Dernière édition par ASPERGE le Mer 4 Fév 2015 - 22:05, édité 1 fois

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Message par Aethos Mer 4 Fév 2015 - 8:49

Pour celles et ceux qui me lisent depuis que je fréquente ce forum, ils/elles savent que j'écris souvent sous le coup d'une impulsion, de quelque chose d'impérieux...les sentiments, les émotions, qui me meuvent et m'émeuvent quotidiennement.

Il y a en nous toutes et tous ce besoin fondamental d'appartenir, d'aimer et de reconnaître en l'autre un "support" de vie. Ceci est lié à la modalité même de notre naissance et à la modalité de notre fonctionnement cérébral qui distingue pur saisir. On ne peut rendre une chose intelligible qui ne soit différente. Et par delà les différence souvent retrouver le semblable voire l'identique. Car alors aimer et s'attacher devient une question d'identité. Le self esteem est essentiel, une bonne construction de l'égo aussi, mais celle-ci dépend en partie de ce que notre environnement nous renvoie de notre réalité comportementale, psychique et affective.

Il y a nécessité de ces liens qui relient et non qui nouent, ceux qui étreignent mais qui rien n'entravent. Je passe pour un ahuri, un utopiste et un faible quand je dis cela au yeux de bien des gens. Je n'ai aucun scrupule à faire des choses seul, pour autant, j'ai beaucoup de plaisir à faire avec et non contre. On a réduit le lien social à son expression embryonnaire utilitariste, de co-subsistance et non d'édification. La mécanisation de la pensée humaine, sa réduction statistique et pour finir son apathie émotionnelle ont bientôt terminé de remplacer les humains par des machines. La ou l'émotions et les sentiments sont les moteurs de la pensée, il ne reste bientôt plus qu'une pensée désincarnée et libérée de toutes ces choses qui font le relief, la saveur, la texture de l'existence terrestre.

On préfère aujourd'hui renoncer au lien plutôt que de le considérer dans sa dimension formellement temporelle et en jouir pleinement, de manière bienveillante et si belle. On préfère s'autonomiser totalement, par le biais de mensonges savamment distillés, qui nous font croire à notre autonomie.

L'indépendance affective, s'il devait y en avoir une, serait celle qui autorise le dialogue nu entre deux être bienveillant et soucieux de bien être de chacun autant que du leur, conscient que leur bien être à un instant donné dépendra nécessairement du bien être de leur prochain.

Reconnaître que j'ai besoin de l'autre, c'est reconnaître que j'ai besoin de moi, sans égalité aucune, mais en stricte équivalence, de valeur identique, avec une identité partagée, celle qui fait la relation et l'échange, le partage et finalement la substance même de notre condition humaine d'animaux sociaux voués à l'interaction.

J'aime reconnaître en l'autre, non mon égal, mais mon identique, mon semblable par delà les différence et les affects, émotions et sentiments sont garants de ma bonne compréhension de l'autre. J'ai donc besoin....
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Message par Invité Mer 4 Fév 2015 - 11:12

Aethos a écrit:On ne peut pas aimer l'autre sans l'autre....

On ne peux pas mieux dire. Je n'avais jamais réfléchis à ça, mais c'est vrai qu'aujourd'hui on loue l'indépendance affective, la réussite individuelle, L Homme individuel.
Voilà ce qui fait la fierté, Je suis indépendant, J ai réussi seul par ma Seule volonté, je sais resté seul etc.. Et feront même après l'observation "qu'est ce que les gens sont égoïste".
C'est intéressant, y'aurais beaucoup à dire, non seulement en amour mais aussi dans bien des domaines.

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Message par Aethos Mer 4 Fév 2015 - 17:22

L'égoïsme possède ceci en propre de nous "confirmer"notre propre existence. En lui-même, il n'a pas à être jugé ou bon ou mauvais. C'est son expression ou application au quotidien, en son sens d'intensité et de fréquence, qui, une fois encore permet de distinguer le bon grain de l'ivraie et en matière d'ivraie on se pose là ;-)

Le fait est qu'après 35 ans d'observation assidue du monde, de ses phénomènes, de mes semblables, de la nature, j'ai bien l'impression que l'expression "normale" de l'égoïsme" relève pour moi du pathologique. En effet, nous avons atteint des degré d'autocentrisme jamais égalés à ce jour. Comme si le fait de se pincer le nombril lui donnait plus d'existence... Je vois quotidiennement des gens qui passent leur temps à justifier leur comportements... c'est complètement ahurissant. Comme s'ils pressentaient au fond d'eux-même une immense dissonance mais qu'ils s'obstinaient à appliquer sagement des préceptes hérités et appris, comme à des chiens à qui l'on sonne une cloche et chez qui l'on observe une sécrétion salivaire massive annonçant l'arrivée prochaine d'un repas. JE suis extrêmement cynique me diront certaines et certains, a raisons... pourtant, cet HUMAIN je l'aime du plus profond de mon âme, j'ai vu le bien en lui et la beauté qu'il peut dégager, irradier même...

C'est cet amour précisément, que j'ai eu reçu et donné, qui malgré mes observation me pousse à croire et croire encore à la "dépendance" affective. Et pour réponde à Shine FLower, si la personne met fin à la relation, d'une manière volontaire ou non (rupture, décès, départ précipité, enlèvement, disparition, j'en passe et des meilleures), alors il reste une chose fondamentale à réaliser...que l'autre ne nous à jamais appartenu...et que la relation à lui ou elle était temporellement définie, d'où sa valeur intrinsèque, et qu'il est temps , non de renoncer l'amour que l'on avait pour l'autre, mais d'accepter que l'on peut vivre sans cette relation pour en construire d'autre.... Voilà ma dépendance affective. De mon vivants les aimés le resteront, de leur vivant et de leur mort il le resteront, mais je n'aimerai jamais plus un mort qu'un vivant, pas plus que je ne lui montrerai plus ou moins de respect.

J'ai besoin, c'est ma condition humaine qui veut cela, de l'autre, pour réaliser ce que je deviens, ce qu'il deviens, qui je tends à être, qui il est.... Et rien de plus cadeau que l'amour partagé, que cette acceptation de cette dépendance, qui amène alors bienveillance, paix, et sécurité.

La dépendance affective n'est pas synonyme de besoin vital au sens propre du terme, mais de besoin cognitvo affectif fondamental permettant la construction d'un individu sain et bien portant dans un monde ou l'altérité règne en maîtresse et où la différence indique le semblable.

Il m'a fallu 30 ans pour réaliser cela... c'est l'aboutissement de tant de questions... sans réponses souvent, qui ont parfois amené de la violence à mon endroit, de la colère, du rejet....et pourtant, toujours cette lueur magistrale qui jaillit alors... des êtres et des choses qui relient et tissent, des liens auxquels pour rien au monde je ne renoncerai à m'attacher, de mon propre chef, quitte à en payer un prix, qui vaudra largement toute les joies et les plaisirs partagés... car rien alors ne remplace qui je suis, ni qui tu es.... unique et pourtant si si semblables.... dans nos différences et nos errances, nos doutes et nos certitudes passagères...

Rien ne remplace rien... et cela est bon... car alors toute chose à une valeur...et aucun prix...

L'amour, l'amitié, la tendresse, la douceur, le partage ne valent absolument pas la peine.... ils valent le plaisir...la joie et le bonheur.... pas la peine....

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Message par surfer Lun 9 Fév 2015 - 13:36

juste superbe....
je partage totalement!

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Message par ShineFlower Sam 14 Fév 2015 - 15:14

Aethos a écrit:l'amour, l'amitié ... la douceur, la tendresse...le partage ne valent pas la peine. Ils valent le plaisir... mais pas la peine
Je suis bien d'accord avec toi Aethos Amis Un ange
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Message par Invité Sam 28 Fév 2015 - 10:34

Peut-être devrais tu dissocier dépendance, besoin, plaisir et désir. Perso suis addict. A la clope en l'occurrence. C'est une dépendance. Elle ne m'apporte rien, me nuit. Idem de la dépendance affective. Je dépends par addiction, pas par besoin, désir ou plaisir. Du coup je suis capable de dépendre même (surtout?) d'une saloperie toxique. Pas de besoin, de désir, ni de plaisir là-dedans. Nada. Par contre, j'ai besoin de manger pour vivre. Suis pas dépendante. Je veux sauter un repas. Satisfaire ce besoin est du plaisir. J'ai des besoins relationnels. Des besoins d'amour. Si je n'ai pas d'amour je meurs. Les satisfaire procure du plaisir. Prendre conscience de ce qui me nourrit bien et de ce qui me nourrit mal. Soit je m'empoisonne, soit je réponds à des besoins internes et je m'épanouis. Besoins et plaisirs sont corrélés. Pas l'addiction. L'addiction va avec la pulsion de mort. Enfin, à part, à l'extérieur, et au-delà, ton désir. Et là c'est de cet objet transcendental absent qu'il s'agit. Tes relations le nourrissent sans le combler, ou ne le nourrissent pas. Un poème de Rumi parfois le nourrit mieux qu'une nuit de baise endiablée. Sur ce, je vais me fumer une clope ahahah!

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Message par Invité Sam 28 Fév 2015 - 12:22

Ô Aethos , comme prendre le temps de te lire est agréable!
J'apprécie toujours autant tes écrits.
Les mots et les actes "amour" SONT la "Vie", ce que tu développes clairement.
Pour avoir bénéficié un jour d'un mail de ta part, je sens que tu ES en grande partie ce que tu écris.

J'aime cette image de reconnaissance de l'autre comme de soi en "support de vie"...
Rien n'empêche  ces piliers de se rapprocher et de s'étreindre, un simple sourire peut être étreinte entre cœurs !


BIG UP à ce fil !

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Message par Invité Sam 28 Fév 2015 - 15:04

Lau-lorelei a écrit:Peut-être devrais tu dissocier dépendance, besoin, plaisir et désir. Perso suis addict. A la clope en l'occurrence. C'est une dépendance. Elle ne m'apporte rien, me nuit. Idem de la dépendance affective. Je dépends par addiction, pas par besoin, désir ou plaisir. Du coup je suis capable de dépendre même (surtout?) d'une saloperie toxique. Pas de besoin, de désir, ni de plaisir là-dedans. Nada. Par contre, j'ai besoin de manger pour vivre. Suis pas dépendante. Je veux sauter un repas. Satisfaire ce besoin est du plaisir. J'ai des besoins relationnels. Des besoins d'amour. Si je n'ai pas d'amour je meurs. Les satisfaire procure du plaisir. Prendre conscience de ce qui me nourrit bien et de ce qui me nourrit mal. Soit je m'empoisonne, soit je réponds à des besoins internes et je m'épanouis. Besoins et plaisirs sont corrélés. Pas l'addiction. L'addiction va avec la pulsion de mort. Enfin, à part, à l'extérieur, et au-delà, ton désir. Et là c'est de cet objet transcendental absent qu'il s'agit. Tes relations le nourrissent sans le combler, ou ne le nourrissent pas. Un poème de Rumi parfois le nourrit mieux qu'une nuit de baise endiablée. Sur ce, je vais me fumer une clope ahahah!
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la dépendance affective est celle qui t'amène à oublier ce qui te fais. tu deviens ce que l'autre te demande d'être ou tu joues la girouette en fonction de ce que tu crois que l'autre veut que tu sois. par peur d'abandon, par manque de respect pour soi-même, par manque de connaissance et confiance en soi ou parce que tu es tombé-e sur un pervers ou manipulateur qui sait comment te faire perdre pieds. elle est donc toxique.

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Message par Invité Sam 28 Fév 2015 - 16:39

Un arbre a besoin de soleil, d'eau, et d'un peu de décomposition à ses racines...d'autres carrément de fumier et porteront de beau fruits...d'autres encore seront porteurs d'espèces parasites envahissantes...

Et alors ?

Le voir, c'est une chose, l'accepter en est une autre.

Des branches meurent, d'autres repoussent...
"Toxique" est ce dont la nature n'a pas besoin...
"Toxique" peut être recyclé !

à vous de voir :
En quoi sommes nous si différents de l'arbre pilier de lui même ?
Voyez-vous à vos racines du "toxique" non recyclé ?
Que pouvez-vous y faire ?
C'est certain qu'à rester la cime tournée vers son fumier c'est difficile d'accepter sa dépendance au soleil !

à tous, plein d'amour !

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Message par Invité Sam 28 Fév 2015 - 16:54

un arbre s'épanouit sur le fumier ou sur la terre, celui qui est envahit de gui finit par mourir... je ne comprends pas la comparaison. le but dans une vie est de pouvoir se connaitre soi même, se respecter au mieux pour une vie qui s'épanouit au fil du temps. rencontrer du gui sur sa route ralentit l'épanouissement, peut même étouffer l'individu, on peut être gui pour soi même à certains stades de sa vie.
des racines toxiques on en a tous, elles ne nous empêchent normalement pas tte une vie de nous épanouir, on fait avec, ça peut même nous aider à grandir. mais se sont des racines, pas un parasite ....

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Message par Invité Sam 28 Fév 2015 - 17:14

Effectivement se connaitre soi même peut être le but d'une vie.
D'accepter de vivre et de mourir , oui .
Et oui l'arbre envahi par des parasites finit par mourir.
Oui rencontrer du Gui sur sa route peut étouffer l individus " soi-arbre "...

Et rencontrer du Gui sur sa route :
Nous pouvons le trouver beau puisqu'on s'y embrasse dessous Wink !
A la différence de l'arbre, nos "branches-bras" peuvent enlever ce qui nous étouffe si nous reconnaissons ce "gui" comme étouffant.

Connaitre et reconnaitre le parasitage de notre être peut-il alors être perçu comme apprentissage , une porte ( en bois , humooour ! Wink ) à ouvrir pour continuer notre épanouissement ?

Au sujet des "Racines toxiques", tu peux relire mon post (con-post) précédent ainsi que le tien pour situer de quel côté de la Berge elles se situent...
Merci encore à Aethos qui nous prète  son "l'Eau de " Smile

Au passage, si nos racines sont proches de nos membres inférieurs, je vous rappelle que nous avons la possibilité d'aller nous " planter ailleurs " ( oups grand fou rire !)

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Message par Pascartes Sam 14 Mar 2015 - 20:01

Je pense que la "dépendance affective" est la déformation excessive du besoin d'appartenance, que je reconnais comme essentiel. Pourquoi se concentrer sur une personne déjà? Pour l'intensité de la chose? Peut-être mais c'est au prix d'une grande fermeture au reste je trouve. On peut aimer ses chaines, mais cela reste des chaines. Au final, l'équilibre entre égoïsme et besoin d'appartenance est bien subtil. Car l’égoïsme a aussi ses vertus : il faut aussi s'aimer soi-même et pouvoir exprimer sa puissance, sous peine d'être écrasé par les autres ou bien aliéné. A l'inverse, la solitude excessive n'est pas tenable, sous peine de s'écraser cette fois sous son propre poids.
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Message par Evinrude Mer 29 Avr 2015 - 18:02

Aethos a écrit:
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L'indépendance, je le crie haut et fort n'existe pas. L'interdépendance oui.... et je réclame ma dépendance affective, j'y ai droit... un droit inaliénable d'avoir besoin de l'autre pour l'aimer lui.... je n'ai pas besoin de l'autre pour m'aimer moi. Je suis capable de me penser seul.... mais lui... elle.... que serait ma relation s'il n’était là... n'aurais-je donc besoin de personne pour ne pas avoir de relation.... Une horreur indicible et sans nom,

J'ai besoin, c'est ma condition humaine qui veut cela, de l'autre, pour réaliser ce que je deviens, ce qu'il deviens, qui je tends à être, qui il est.... Et rien de plus cadeau que l'amour partagé, que cette acceptation de cette dépendance, qui amène alors bienveillance, paix, et sécurité.

La dépendance affective n'est pas synonyme de besoin vital au sens propre du terme, mais de besoin cognitvo affectif fondamental permettant la construction d'un individu sain et bien portant dans un monde ou l'altérité règne en maîtresse et où la différence indique le semblable.
L'amour, l'amitié, la tendresse, la douceur, le partage ne valent absolument pas la peine.... ils valent le plaisir...la joie et le bonheur.... pas la peine..

L'indépendance affective, s'il devait y en avoir une, serait celle qui autorise le dialogue nu entre deux être bienveillant et soucieux de bien être de chacun autant que du leur, conscient que leur bien être à un instant donné dépendra nécessairement du bien être de leur prochain.

Reconnaître que j'ai besoin de l'autre, c'est reconnaître que j'ai besoin de moi, sans égalité aucune, mais en stricte équivalence, de valeur identique, avec une identité partagée, celle qui fait la relation et l'échange, le partage et finalement la substance même de notre condition humaine d'animaux sociaux voués à l'interaction.

Merci et bravo! Au delà du fait que j’adhère au propos global, je trouve la forme agréable, et le sens pétrit d'un humanisme certain.

A priori, notre société, moderne et productive, dont les us et coutumes évoluent à une vitesse assez impressionnante, n'a plus vraiment de place pour ce genre d'interaction. On nous rabâche que l'indépendance, sur tous les plans, est la clé et en même temps l'accomplissement d'une vie bien menée, juste, ordonnée.
Une sorte de dogme apparaît dans la bouche des gens sur l'importance et la prépondérance de l'individualité et des choix personnels, par delà l'aspect sensible et fragile de la vie.

Alors que l'Autre intervient. De mon point de vue, comment prétendre exister si je ne perçois mon existence qu'à travers mes seuls yeux et mon seul esprit?  Comment estimer mon importance si je ne suis important aux yeux de personne? De cette façon, je suis forcement dépendant de l'autre.

Le fait est qu'on peut très bien survivre, et même vivre d'une certaine façon, sans se lier particulièrement avec personne. C'est sans doute la forme la plus pure d'indépendance (si on fait abstraction des biens matériels de consommation quotidienne).

En caricaturant :"Tu dois être fort, intègre, indépendant et autonome, le travail de ta vie, c'est te comprendre et te construire, peu importe ce que tu partages sur la route ou ce que tu laisses derrière toi. Les choses que tu accomplis te servent toutes, et ont le mérite d'exister parce qu'elles viennent combler la vacuité du temps que tu disperses seul."

On entend souvent répéter que ce n'est pas sain d'éprouver une forme de dépendance à l'autre, certains y voient des chaînes, pour soi comme pour l'autre. D'autres y voient une sorte de complexe mal soigné, une déviance qui nuirait au bonheur de l'autre, et au final à l'équilibre du monde. Serais ce qu'alors, si tu as la force de caractère pour faire valoir ton besoin d’égoïsme, tu suis de facto la "bonne" voie, et peux revendiquer ton indépendance en portant fièrement l'étendard du self made (Hu)man ?....

Question plus légère: Vaut il mieux protéger ses trois courgettes dans son potager plutôt que de cultiver des brassées de navets bras-dessus bras-dessous avec le/la voisin(e), dans un potager commun? Au risque de devenir dépendant de ces navets... Wink
Evinrude
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