Nouvelle : l'arbre et l'enfants
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Nouvelle : l'arbre et l'enfants
Bonsoir,
J'ai écris une nouvelle pour un concours, nous devions placer cette citation : "si tu es pressé fais un détour". J'aimerai avoir votre avis. (attention zèbre à fleur de peau)
L’arbre et l’enfant
Je ne suis pas tout jeune, si quelqu’un s’intéresse au nombre de mes années, il viendra
dénombrer mes cernes. Il y en a une…une pour chaque année.
Je n’intéresse personne, ou presque, je vous regarde vivre. Je vous vois passer dans un sens,
dans l’autre, je vous vois faire des ronds, des ovales pour les moins conventionnels. Je ne
vous comprends pas, et ce, depuis des décennies, voire même des siècles.
Je suis un arbre. Fait d’un coeur, de veines et de cernes comme vous.
Je suis un arbre. Je croîs comme vos enfants. Je me multiplie comme vous. Je laisse les fruits
de mes entrailles partir pour qu’eux aussi se mettent à croître et se multiplie, comme vous.
Nous sommes pareils.
Je vous ai vu créer la vie, au creux de mes racines. Je vous ai vu la donner, mais aussi la
perdre. Je vous ai vu aimer sans raison et tuer à déraison. Je vous ai vu me confier vos corps
inertes après les avoir vus s’étreindre. J’ai voulu vous comprendre, avec tout l'espoir de ma
jeunesse, hélas, je vous ai trouvé sans raison, mais si attachants. J’ai fait confiance au temps
qui passe, j’ai grandi, j’ai grossi, j’ai mûri, accompli mes cycles de vie encore et encore, je me
suis endurci, car c’est là le sens de ma vie. J’ai disséminé mes descendants pour qu’eux aussi
croissent et s’épanouissent là où le vent les portera.
Je vous observe donc depuis des siècles et je ne fais pas partie de votre Monde. Nous avons
quelques différences…Je suis devenu spectateur : vous êtes mon écran, ma série préférée,
mon thriller le plus excitant, ma comédie la plus romantique, mais je ne comprends pas le
sens de votre vie.
Je ne comprends pas vos déplacements, vos conflits, vos relations, vos objectifs. Je suis un
étranger et pourtant moi aussi j’ai les pieds sur terre. Beaucoup d’entre vous ne me voient
même plus, je fais partie du paysage, du décor, c’est mieux ainsi. D’autres s’arrêtent,
s’adossent, se posent, se reposent comme sur l’un de vos murs inertes.
Mais récemment, un bout de votre Monde m’a interpellé. Au détour de son chemin, il m’a
aperçu. Oui, c’était un tout petit bout, sa marche était vacillante, il s’est approché, m’a enlacé,
a posé sa joue sur mon écorce rappeuse. Ce jour-là j’ai senti son coeur et compris que le mien
ne battait pas, j’ai senti ses veines et compris que les miennes étaient froides.
Puis, au détour de son chemin, il est revenu. Lui aussi s’est adossé, lui aussi s’est assis, mais il
était unique. Alors fidèle à moi-même, je l’ai observé, il s’est laissé regarder grandir. Je
sentais ses pas de plus en plus lourd au fil du temps et sa course plus rapide. J’écoutais son
sang circuler de haut en bas en passant par ses mains, par ses doigts qui me caressaient avec
tant d'assurance. Je sentais ses joues chaudes et tendres se poser délicatement. J’ai vu ses
pensées, ses premières visions du Monde alors qu’il ne savait pas communiquer, puis la mise
en place de son discernement et ses questionnements permanents.
Puis un jour, j’ai écouté ses larmes, celles que je ne pouvais pas sécher, que je ne pouvais pas
sentir, ni comprendre. J’ai déjà vu tant de larmes sans jamais vous comprendre. Mais ce petit
bout d’homme, haut comme mes jeunes pousses, je l’ai entendu. Oui, il m’a parlé. Ce n’était
pas le premier à tâcher de me parler. Mais ce petit d’homme là, je l’ai entendu. Il a dit « ma
maîtresse a déchiré ma feuille ».
Je l’ai même compris. Moi aussi vous me déchirez les feuilles, moi aussi j’y fais de beaux
dessins, une ligne debout et des lignes couchées, certes toujours les mêmes dessins, mais
pourtant chacune de mes feuilles est unique. Alors je l’ai vu, je l’ai entendu, je l’ai compris,
mais je suis resté là à l’observer.
Mon petit d’homme a grandi, il a continué ses détours, il a continué à venir me câliner, il ne
m’a plus jamais reparlé ou peut être n’ai-je jamais su l’entendre à nouveau. Par contre, j’ai
continué à ressentir sa peine, ses joies furtives et surtout ses questions. Toujours les mêmes,
elles me faisaient écho, car j’avais eu les mêmes interrogations, il y a de ça presque 300 ans.
Où est le sens de votre vie ? Pourquoi les gens m’ignorent-ils? Pourquoi étiez-vous si
violents, dans vos mots, vos actes, vos relations. Pourquoi le soleil ne suffit-il pas à réchauffer
vos coeurs, pourquoi l’eau du ciel ne suffit-elle pas à laver vos rancoeurs, pourquoi ne faitesvous
pas confiance aux brises légères pour vous mener vers demain ? Je pensais être comme
vous, de coeur, de veines et de cernes puis j’ai compris que j’étais différent.
Mon petit d’homme a grandi. Il était des vôtres lui, alors il a décidé de vous ressembler. Il a
imité vos codes, suivi vos règles, il a construit sa vie.
Il a fourni des efforts pour apprendre à obéir aux règles de l’apprentissage. Bon petit soldat, il
a fait des feuilles de lignes couchées, puis debout, des feuilles de ronds et de vagues puis des
feuilles de lettres et de mots et enfin de pages entières. Il a fait tout cela sans fin, sans relâche,
sans satisfaction aucune de votre Monde.
Alors, il a redoublé d’effort, il est venu dénombrer mes glands, estimer leur âge, peser leur
masse. Il a classé mes feuilles, étudier mes bois, tracer mes belles courbes de croissance. Puis,
il a mis des chiffres sur mes courbes, des lettres sur mes branches, des nombres sur mes
cycles, il a construit mon modèle de croissance, mais aussi affiné ceux de mes proches voisins
et de mes lointaines voisines. Il nous a étudié et a compris aisément le sens de notre vie.
Sans relâche, il a cherché et travaillé, mais toujours sans reconnaissance.
Alors, il a pris son courage avec toutes ses mains et il est parti à votre rencontre. Malgré votre
méchanceté innée, malgré votre indifférence génétiquement inscrite, il est retourné vers vous.
Nous n’avions pas pu répondre à ses questions lancinantes. Quel était le sens de sa vie ? Il
avait trouvé le sens de la nôtre, mais pas de la sienne.
Il a soufflé sur les terribles souvenirs de sa petite enfance, il a lavé à l’eau de pluie ses
rancoeurs d’enfance puis il a séché au soleil ses plaies encore vives de l’adolescence. Il s’est
mêlé à vous, il s’est fait petit, discret. Il a fait taire ses questions et a accepté de vivre votre
vie.
Moi qui l’avais toujours compris, nous avions plus qu’un coeur en commun… Je l’ai vu vous
ressembler. Vous aviez gagné, je m’étais trompé.
Il n’est plus venu poser sa joue contre moi, je ne l’ai plus ressenti. Malgré mes cernes par
centaines je me suis laissé duper par cet humain. Néanmoins, il a continué à venir me voir,
certes rarement, mais il s’adossait, se posait, se reposait à mes pieds.
Il a suivi vos rituels, il a aimé, il s’est multiplié, il a construit, il a pollué. Il est passé par ici
puis par là, il a fait des ronds, des noeuds de plus en plus complexe, de plus en plus solide. Il a
crié, insulté, blessé, rabaissé. Vous lui aviez même appris la méchanceté et l’indifférence. Que
d’efforts et de renoncements pour vous comprendre. Il était vous. Alors, il a espéré
comprendre le sens de sa vie. Il a fait confiance au temps qui passe, il a grandi, il a grossi, il a
mûri, accompli son cycle de vie, il s’est endurci, mais il n’a pas trouvé le sens de sa vie.
Alors, il a persévéré, il a fait plus, plus vite, plus fort, plus loin. Il est devenu pressé, de plus
en plus pressé de comprendre. Hélas, il n’a jamais compris, car il a fini pressé, trituré,
écrabouillé. Vous me l’aviez mis en morceau, en copeau « mon petit d’homme ».
Puis il a refait ses détours, il est revenu de plus en plus souvent, il a choisi d’être moins
pressé. Il a recommencé à poser ses mains sur mon écorce, à me parcourir de ses doigts
devenus fragiles. Puis, il a posé à nouveau sa joue contre mon bois. J’ai ressenti ses peines,
ses joies furtives et toujours ses questions.
Enfin, il a choisi de se taire, de ne plus communiquer, de ne plus vouloir vous ressembler, de
ne plus attendre satisfaction et reconnaissance. Il a commencé à vous regarder, à vous
observer. Ça m’a rappelé des souvenirs, lorsque moi aussi je suis devenu spectateur. Il n’avait
pas compris le sens du Monde, mais il espérait enfin comprendre le sens de sa vie. Il a arrêté
de courir après ses réponses. Il s’est isolé de votre violence, il est devenu un étranger du
Monde. Il est monté sur mes branches et nous nous sentions en communion, nous nous étions
compris. Il n’appartient pas à votre Monde, il aurait dû être une de mes graines. Moi j’aurais
donné du sens à sa vie et cela sans souffrance.
Alors un jour, nous fûmes surpris lorsqu'un souvenir commun fut ravivé.
Un petit d’homme est venu pleurer à mes pieds. Je l’ai observé, il m’a parlé et je l’ai même
entendu, il a dit « ma maîtresse a déchiré ma feuille ». Ce n’était pas n’importe quel petit
d’homme, c’était le sien. Lorsque tu es descendu de ta branche, tu as posé ta joue contre la
sienne, et tu as senti toutes ses questions. Tu lui as dit ce que j’aurais dû te dire, ce que je
savais de mes siècles d’observation, mais je m’étais tu.
Tu as dit « tu grandiras, la nature t’a fait ainsi, tu te multiplieras et accompliras le cycle de ta
vie. Tâche de trouver des réponses à tes questions, mais ne te renie pas, ne te pervertis pas, ne
leur ressemble pas. Ce n’est pas dans la ressemblance que tu trouveras tes réponses. Ils
finiraient par t’écraser comme un marron, te triturer comme un oléagineux, te presser comme
un agrume, ne les laisse pas t’écrabouiller. Sache que si tu es pressé, tu peux faire un détour
par le vieux chêne. Nous serons là pour toi, car nous te ressentons et nous savons que tu ne
trouveras pas le sens de ta vie en donnant un sens au Monde, car il n’en a pas ».
J'ai écris une nouvelle pour un concours, nous devions placer cette citation : "si tu es pressé fais un détour". J'aimerai avoir votre avis. (attention zèbre à fleur de peau)
L’arbre et l’enfant
Je ne suis pas tout jeune, si quelqu’un s’intéresse au nombre de mes années, il viendra
dénombrer mes cernes. Il y en a une…une pour chaque année.
Je n’intéresse personne, ou presque, je vous regarde vivre. Je vous vois passer dans un sens,
dans l’autre, je vous vois faire des ronds, des ovales pour les moins conventionnels. Je ne
vous comprends pas, et ce, depuis des décennies, voire même des siècles.
Je suis un arbre. Fait d’un coeur, de veines et de cernes comme vous.
Je suis un arbre. Je croîs comme vos enfants. Je me multiplie comme vous. Je laisse les fruits
de mes entrailles partir pour qu’eux aussi se mettent à croître et se multiplie, comme vous.
Nous sommes pareils.
Je vous ai vu créer la vie, au creux de mes racines. Je vous ai vu la donner, mais aussi la
perdre. Je vous ai vu aimer sans raison et tuer à déraison. Je vous ai vu me confier vos corps
inertes après les avoir vus s’étreindre. J’ai voulu vous comprendre, avec tout l'espoir de ma
jeunesse, hélas, je vous ai trouvé sans raison, mais si attachants. J’ai fait confiance au temps
qui passe, j’ai grandi, j’ai grossi, j’ai mûri, accompli mes cycles de vie encore et encore, je me
suis endurci, car c’est là le sens de ma vie. J’ai disséminé mes descendants pour qu’eux aussi
croissent et s’épanouissent là où le vent les portera.
Je vous observe donc depuis des siècles et je ne fais pas partie de votre Monde. Nous avons
quelques différences…Je suis devenu spectateur : vous êtes mon écran, ma série préférée,
mon thriller le plus excitant, ma comédie la plus romantique, mais je ne comprends pas le
sens de votre vie.
Je ne comprends pas vos déplacements, vos conflits, vos relations, vos objectifs. Je suis un
étranger et pourtant moi aussi j’ai les pieds sur terre. Beaucoup d’entre vous ne me voient
même plus, je fais partie du paysage, du décor, c’est mieux ainsi. D’autres s’arrêtent,
s’adossent, se posent, se reposent comme sur l’un de vos murs inertes.
Mais récemment, un bout de votre Monde m’a interpellé. Au détour de son chemin, il m’a
aperçu. Oui, c’était un tout petit bout, sa marche était vacillante, il s’est approché, m’a enlacé,
a posé sa joue sur mon écorce rappeuse. Ce jour-là j’ai senti son coeur et compris que le mien
ne battait pas, j’ai senti ses veines et compris que les miennes étaient froides.
Puis, au détour de son chemin, il est revenu. Lui aussi s’est adossé, lui aussi s’est assis, mais il
était unique. Alors fidèle à moi-même, je l’ai observé, il s’est laissé regarder grandir. Je
sentais ses pas de plus en plus lourd au fil du temps et sa course plus rapide. J’écoutais son
sang circuler de haut en bas en passant par ses mains, par ses doigts qui me caressaient avec
tant d'assurance. Je sentais ses joues chaudes et tendres se poser délicatement. J’ai vu ses
pensées, ses premières visions du Monde alors qu’il ne savait pas communiquer, puis la mise
en place de son discernement et ses questionnements permanents.
Puis un jour, j’ai écouté ses larmes, celles que je ne pouvais pas sécher, que je ne pouvais pas
sentir, ni comprendre. J’ai déjà vu tant de larmes sans jamais vous comprendre. Mais ce petit
bout d’homme, haut comme mes jeunes pousses, je l’ai entendu. Oui, il m’a parlé. Ce n’était
pas le premier à tâcher de me parler. Mais ce petit d’homme là, je l’ai entendu. Il a dit « ma
maîtresse a déchiré ma feuille ».
Je l’ai même compris. Moi aussi vous me déchirez les feuilles, moi aussi j’y fais de beaux
dessins, une ligne debout et des lignes couchées, certes toujours les mêmes dessins, mais
pourtant chacune de mes feuilles est unique. Alors je l’ai vu, je l’ai entendu, je l’ai compris,
mais je suis resté là à l’observer.
Mon petit d’homme a grandi, il a continué ses détours, il a continué à venir me câliner, il ne
m’a plus jamais reparlé ou peut être n’ai-je jamais su l’entendre à nouveau. Par contre, j’ai
continué à ressentir sa peine, ses joies furtives et surtout ses questions. Toujours les mêmes,
elles me faisaient écho, car j’avais eu les mêmes interrogations, il y a de ça presque 300 ans.
Où est le sens de votre vie ? Pourquoi les gens m’ignorent-ils? Pourquoi étiez-vous si
violents, dans vos mots, vos actes, vos relations. Pourquoi le soleil ne suffit-il pas à réchauffer
vos coeurs, pourquoi l’eau du ciel ne suffit-elle pas à laver vos rancoeurs, pourquoi ne faitesvous
pas confiance aux brises légères pour vous mener vers demain ? Je pensais être comme
vous, de coeur, de veines et de cernes puis j’ai compris que j’étais différent.
Mon petit d’homme a grandi. Il était des vôtres lui, alors il a décidé de vous ressembler. Il a
imité vos codes, suivi vos règles, il a construit sa vie.
Il a fourni des efforts pour apprendre à obéir aux règles de l’apprentissage. Bon petit soldat, il
a fait des feuilles de lignes couchées, puis debout, des feuilles de ronds et de vagues puis des
feuilles de lettres et de mots et enfin de pages entières. Il a fait tout cela sans fin, sans relâche,
sans satisfaction aucune de votre Monde.
Alors, il a redoublé d’effort, il est venu dénombrer mes glands, estimer leur âge, peser leur
masse. Il a classé mes feuilles, étudier mes bois, tracer mes belles courbes de croissance. Puis,
il a mis des chiffres sur mes courbes, des lettres sur mes branches, des nombres sur mes
cycles, il a construit mon modèle de croissance, mais aussi affiné ceux de mes proches voisins
et de mes lointaines voisines. Il nous a étudié et a compris aisément le sens de notre vie.
Sans relâche, il a cherché et travaillé, mais toujours sans reconnaissance.
Alors, il a pris son courage avec toutes ses mains et il est parti à votre rencontre. Malgré votre
méchanceté innée, malgré votre indifférence génétiquement inscrite, il est retourné vers vous.
Nous n’avions pas pu répondre à ses questions lancinantes. Quel était le sens de sa vie ? Il
avait trouvé le sens de la nôtre, mais pas de la sienne.
Il a soufflé sur les terribles souvenirs de sa petite enfance, il a lavé à l’eau de pluie ses
rancoeurs d’enfance puis il a séché au soleil ses plaies encore vives de l’adolescence. Il s’est
mêlé à vous, il s’est fait petit, discret. Il a fait taire ses questions et a accepté de vivre votre
vie.
Moi qui l’avais toujours compris, nous avions plus qu’un coeur en commun… Je l’ai vu vous
ressembler. Vous aviez gagné, je m’étais trompé.
Il n’est plus venu poser sa joue contre moi, je ne l’ai plus ressenti. Malgré mes cernes par
centaines je me suis laissé duper par cet humain. Néanmoins, il a continué à venir me voir,
certes rarement, mais il s’adossait, se posait, se reposait à mes pieds.
Il a suivi vos rituels, il a aimé, il s’est multiplié, il a construit, il a pollué. Il est passé par ici
puis par là, il a fait des ronds, des noeuds de plus en plus complexe, de plus en plus solide. Il a
crié, insulté, blessé, rabaissé. Vous lui aviez même appris la méchanceté et l’indifférence. Que
d’efforts et de renoncements pour vous comprendre. Il était vous. Alors, il a espéré
comprendre le sens de sa vie. Il a fait confiance au temps qui passe, il a grandi, il a grossi, il a
mûri, accompli son cycle de vie, il s’est endurci, mais il n’a pas trouvé le sens de sa vie.
Alors, il a persévéré, il a fait plus, plus vite, plus fort, plus loin. Il est devenu pressé, de plus
en plus pressé de comprendre. Hélas, il n’a jamais compris, car il a fini pressé, trituré,
écrabouillé. Vous me l’aviez mis en morceau, en copeau « mon petit d’homme ».
Puis il a refait ses détours, il est revenu de plus en plus souvent, il a choisi d’être moins
pressé. Il a recommencé à poser ses mains sur mon écorce, à me parcourir de ses doigts
devenus fragiles. Puis, il a posé à nouveau sa joue contre mon bois. J’ai ressenti ses peines,
ses joies furtives et toujours ses questions.
Enfin, il a choisi de se taire, de ne plus communiquer, de ne plus vouloir vous ressembler, de
ne plus attendre satisfaction et reconnaissance. Il a commencé à vous regarder, à vous
observer. Ça m’a rappelé des souvenirs, lorsque moi aussi je suis devenu spectateur. Il n’avait
pas compris le sens du Monde, mais il espérait enfin comprendre le sens de sa vie. Il a arrêté
de courir après ses réponses. Il s’est isolé de votre violence, il est devenu un étranger du
Monde. Il est monté sur mes branches et nous nous sentions en communion, nous nous étions
compris. Il n’appartient pas à votre Monde, il aurait dû être une de mes graines. Moi j’aurais
donné du sens à sa vie et cela sans souffrance.
Alors un jour, nous fûmes surpris lorsqu'un souvenir commun fut ravivé.
Un petit d’homme est venu pleurer à mes pieds. Je l’ai observé, il m’a parlé et je l’ai même
entendu, il a dit « ma maîtresse a déchiré ma feuille ». Ce n’était pas n’importe quel petit
d’homme, c’était le sien. Lorsque tu es descendu de ta branche, tu as posé ta joue contre la
sienne, et tu as senti toutes ses questions. Tu lui as dit ce que j’aurais dû te dire, ce que je
savais de mes siècles d’observation, mais je m’étais tu.
Tu as dit « tu grandiras, la nature t’a fait ainsi, tu te multiplieras et accompliras le cycle de ta
vie. Tâche de trouver des réponses à tes questions, mais ne te renie pas, ne te pervertis pas, ne
leur ressemble pas. Ce n’est pas dans la ressemblance que tu trouveras tes réponses. Ils
finiraient par t’écraser comme un marron, te triturer comme un oléagineux, te presser comme
un agrume, ne les laisse pas t’écrabouiller. Sache que si tu es pressé, tu peux faire un détour
par le vieux chêne. Nous serons là pour toi, car nous te ressentons et nous savons que tu ne
trouveras pas le sens de ta vie en donnant un sens au Monde, car il n’en a pas ».
Fobeul- Messages : 156
Date d'inscription : 12/05/2013
Re: Nouvelle : l'arbre et l'enfants
euh, j'aurai pas du mettre "zébre a fleur de peau" car il n'y a pas de commentaire. Je suis prête à la critique , c'est juste que pour moi une bonne critique est constructive et pas destructrice. Le but c'est de faire mieux la prochaine fois.
Fobeul- Messages : 156
Date d'inscription : 12/05/2013
Re: Nouvelle : l'arbre et l'enfants
Hello Fo,
Déjà (désolée ça me saute aux yeux) il y a des fautes
Ensuite un gros bloc comme ça c'est rébarbatif, tu ne voudrais pas faire quelques alinéas ?
Après j'ai lu le début seulement et j'attends de l'action !
Si tu veux une correction gratis, envoie-la moi en mp je suis correctrice
Déjà (désolée ça me saute aux yeux) il y a des fautes
Ensuite un gros bloc comme ça c'est rébarbatif, tu ne voudrais pas faire quelques alinéas ?
Après j'ai lu le début seulement et j'attends de l'action !
Si tu veux une correction gratis, envoie-la moi en mp je suis correctrice
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 55
Re: Nouvelle : l'arbre et l'enfants
Merci pour la proposition, j'accepte.
J'ai fait un copier/coller d'un texte Word la mise en place n'a pas suivi...j'aurai peut être dû la refaire
J'ai fait un copier/coller d'un texte Word la mise en place n'a pas suivi...j'aurai peut être dû la refaire
Fobeul- Messages : 156
Date d'inscription : 12/05/2013
Re: Nouvelle : l'arbre et l'enfants
Un arbre il parle peut-être un second chapitre un dialogue et avec toutes ses branches cet arbre sait manier un clavier d'ordi
A toute vitesse... Woah j'aime les arbres!
A toute vitesse... Woah j'aime les arbres!
dedezhu- Messages : 2163
Date d'inscription : 12/02/2013
Age : 69
Localisation : sud-ouest pyrénées
Re: Nouvelle : l'arbre et l'enfants
c long à lire mais c vraiment passionnant et instructif
Invité- Invité
Re: Nouvelle : l'arbre et l'enfants
L'idée des branches des branches qui conversent germe doucement...
En ce qui concerne la longueur, je trouve aussi que c'est un peu lent. Je pense qu'il faudrait que j'ote 1/3 a peut prés.
En tous car merci pour votre lecture et votre commentaire
En ce qui concerne la longueur, je trouve aussi que c'est un peu lent. Je pense qu'il faudrait que j'ote 1/3 a peut prés.
En tous car merci pour votre lecture et votre commentaire
Fobeul- Messages : 156
Date d'inscription : 12/05/2013
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