Solitude stéréotypée ; Suis-je le problème ?

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Message par Faceless Ven 10 Juin 2011 - 13:56

Salut à vous tous Smile

Mon hésitation mensuelle a finalement eu le penchant préférentiel d'énoncer mon état d'âme rongeant, ici, parmi vous tous, en espérant être comprise, puis initialement, considérée.
Cela va faire quelques mois que je prends conscience d'être seule. Je ne peux entretenir de dialogue avec personne, (dialogue ou débat avec divers nombre de personnes). Je me dis que je dois être responsable a 90% de ce soucis, mais est-ce vrai ? J'ai ma part de défauts, je suis assez têtue et je défends avec ardeur mes idées, j'aime avoir raison (mais tout le monde a cette caractéristique, ne nous voilons pas la face) et aller loin dans mes raisonnements. Je sais que, certaines choses renvoient aux autres leurs propres défauts, néanmoins .. Personne ne me tient vraiment tête dans ce que je dis :S Tantôt je parlerais à un ami, de raisonnements, ou exposerait des questions existentielles, celui-ci me donnera raison à tout point de vue, sans chercher à déblatérer ^^' tantôt, mon père à qui je parle de choses telles quel aussi, ne me suivra pas, ou acquiescera d'un air distrait. Alors en communauté, je suis considérée comme la bizarre, l'arrogante o_o et tant d'autres qualificatifs basés sur le paraître .. Tout simplement car je me sens d'avance "rejetée" en quelque sorte, et donc, n'approche pas ou rarement les autres, par crainte. Je tente tout de même d'être en bons termes, je garde une certaine politesse sans pour autant me mêler à eux, et ceux-ci considèrent ça tel de l'arrogance, de la méprise ^^'
J'ai tenté tout de même, d'aborder mon entourage sur certains sujets ou de prendre par aux leurs, mais, là aussi, je m'emporte dans mes réflexions-remarques, corrige en quelque sorte leurs propos accompagné du cliché physique du Suspect

Bon j'entame la synthèse -___- Pardon.
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Grossièrement, je ne suis pas à l'aise dans certaines conversations alors que je tente de m'insérer dans la société, mon côté farouche reprend donc, je me renferme sur moi, puis passe mal aux yeux des autres. Je me retrouve seule puis marine dans mes ténèbres. Je constate aussi que les personnes avec lesquelles j'avais la joie de discuter de sujets passionnants, et avec qui je débattais des heures durant, me fuient aussi en quelque sorte .. Je ne citerais pas les termes "de rejet" employés au risque de passer pour une orgueilleuse, prétentieuse, ou autre. J'oublie aussi le fait que, je me remets constamment en question ^^' chose légèrement douloureuse quand on y inclus le temps qui passe, puis, l'impression d'être une grosse égoïste à parler de mes petits soucis ..

Merci de m'avoir lue, si des témoignages se présentaient j'en prendrais plaisir à les lire Smile Témoignages, avis, conseils, bref tout est le bienvenu, tant que je n'ai pas encore eu l'illusion de la joie d'une considération ^^'


Dernière édition par Faceless le Jeu 16 Juin 2011 - 11:34, édité 1 fois
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Message par vertus Ven 10 Juin 2011 - 20:32

impression d'égoïsme, j'ai la même (la preuve même avec le "j'")
du coup il faut essayer de parler de soi le moins possible, ce n'est pas facile d'éviter les phrases qui se rapportent à notre sujet
et sinon parler calmement, doucement, écouter les autres, un points de vue à défendre ? faut le dire doucement et avec un peu d'humour ca passe mieux, après ca dépend des personnes chez certaines ca continuera a les irriter...
et s'intéresser à ces personnes, leur poser des questions sur eux ou sur des choses qu'ils connaissent, qu'ils aiment... et si il y a différence d'opinion partir sur l'humour pour pas que ca finisse avec une engueulade...
là encore ca peut en gêner certains, ceux par exemples qui aiment pas parler d'eux ca peut les mettre mal à l'aise...(j'en fais partis, paradoxal pour un sentiment d'égoïsme de ne pas aimer parler de soi)
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Message par Invité Sam 11 Juin 2011 - 12:17

S'adapter au rythme en face est une bonne option proposée par vertus.

Sinon on les "perd".



Après, va à ton rythme dans tes propres trucs, en solo. Continue en solo quand ce n'est pas en duo ni en groupe. C'est très bien aussi, en attendant de retrouver avec qui discuter "pour de vrai".

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Message par Phil.Smith Lun 13 Juin 2011 - 12:04

Je comprends bien ce que tu veux dire Faceless...

J'ai découvert ma zébritude il y a quelques semaines à présent. Ça m'a fait du bien, ça m'a rassuré, ça m'a enthousiasmé, et je me suis senti reparti de plus belle affronter le monde et les gens.
Puis, au fil des semaines qui ont passé, j'ai compris quelque chose.
J'ai toujours été seul, et je le serai peut-être toujours.

Je suis allé voir "the prodigies" hier au cinéma. et j'ai pris une petite claque.
Non pas par l'animation, qui, même si elle est belle, déshumanise l'histoire.
Non pas par la qualité d'adaptation de l’œuvre dont le scénario est inspiré, car beaucoup de choses ont été dénaturées.
J'ai reçu une claque en voyant ces enfants brimés, frappés, abusés, puis en colère. J'ai pris une claque en voyant ces enfants se raccrocher désespérément au fait qu'ils se sont "trouvés".
Je me suis dit, voilà ce qu'il me faut, trouver le bon zèbre (enfin... La bonne zèbrette...). Car certes oui, il y a le forum, où foisonnent les zèbres, mais je passe ici plusieurs fois par semaine, et si sur le plan de l'histoire personnelle ou de la façon de vivre les choses je trouve des millions de similitudes, même parmi vous je me sens en décalage. J'ai parfois l'impression que certains posts sont des concours de savoir, et j'ai toujours trouvé ridicule les "la mienne est plus grosse que la tienne". (ne vous énervez pas, je ne fais pas de généralités, je parle ici de quelques posts, et puis... Comment en vouloir a un zèbre de vouloir se mettre en avant après s'être senti si longtemps à l'écart ?)

J'ai l'impression de n'avoir personne à qui parler, pourtant, j'attire facilement la sympathie des gens, vous savez cette sympathie superficielle dont sont capables les gens de notre entourage quand ils nous écoutent poliment en attendant leur tour de parler... Je les écoute, et je vois toutes leurs intentions cachées derrière les mots, je devine leur petit côté "rat", et je suis automatiquement déçu. Parfois je me dis que je suis trop exigeant, que j'ai placé la barre trop haut... Mais la stupidité m'exaspère, surtout dans la bouche de gens qui veulent me juger ou me faire la leçon....

J'ai la chance d'avoir un bon entourage, qui m'aime et qui me soutient, à qui j'ai tout expliqué me concernant, mais même si je tiens beaucoup à eux, je n'ai personne avec qui débattre et avoir ces grandes conversations. Alors je fais des monologues, à la limite du one man show, devant une huitaine d'amis assis dans mon canap'. Et je crois que ce qui fait qu'ils m’écoutent est que je mets une énorme dose d'humour dans ce que je dis. Mais je n'ai aucune impression d'échange, plutôt l'impression d'être un prof devant une classe à demi réceptive...

Personne ne me contredit, personne ne me tient tête, personne n'a d'avis étayé et argumenté sur la plupart des choses. En fait, tout le monde s'en fout. Leurs préoccupations vont avec l'embrigadement culturel que l'on subit tous pour nous garder dociles et simples d'esprit : leurs fringues, leur apparence, leur voiture, leur possessions, la dernière quotidienne de secret story, etc....

J'ai l'impression de voir le monde des "autres" s'effondrer peu à peu, je vois l'humanité rivaliser de bêtise et d'intolérance, je repense au prodigies, et au fait que j'ai passé mon adolescence à dire que si un jour j'avais accès au bouton rouge de frappe nucléaire, j'appuierais dessus comme un parkinsonien névrosé sur le buzzer de question pour un champion.

Je développe, moi le gentil bisounours, une frustration en forme de colère et de mépris, parce que j'aimerais que les gens m'écoutent autant que je les écoute (pas en quantité d'écoute, mais en qualité d'écoute), parce que j'en ai assez qu'on soit d'accord avec moi à l'avance par préjugé, ou qu'on me donne tort à l'avance pour la même raison, parce que j'aimerais que lorsqu'on me juge, ce soit avec tous les paramètres qui constitue ma personnalité, bref je suis en colère parce que les gens sont ce qu'ils sont : égoïstes, stupides, bas de plafond, enfermés qu'ils sont dans leur mode de vie, persuadés qu'il n'y en a pas d'autre car tout le monde vit comme ça.
J'ai l'impression de regarder un troupeau de mouton où chacun essaie de nous faire croire qu'il n'en est pas un.

Je ne cherche pas à participer aux rencontres de zèbres, et c'est surement un tort, mais c'est parce qu'au fond j'ai peur. Peur d'être en décalage, peur d'être déçu, peur de décevoir les autres...
Je ne me sens pas prêt, d'autant qu'à chaque rencontre, même de non-zèbre, je pars avec deux choses à l'esprit : pourvu qu'on m'aime, et pourvu qu'on ne m'évalue pas (car je ne crois qu'un humain soit capable d'évaluer un autre humain, pas dans toute son ampleur et sa complexité.). Et puis j'ai peur de la dépendance... Je suis très sensible aux addictions, et toute chose que je fais plus de trois fois devient un rituel. Si je trouve ce que je cherche parmi les zèbres, je ne pourrai plus m'en passer, pas même une journée, sans me sentir encore plus mal.

Mais le fait est que ça me ronge. Je vais avoir 31 ans, et je n'ai jamais trouvé quelqu'un avec qui être vraiment MOI-MÊME... Juste un ersatz de moi, un faible pourcentage de moi, une version atténuée, édulcorée, diminuée... (bonjour, je voudrais un paquet de Phil Smith "light"...)

Amitié, travail, famille... Personne ne me connait vraiment, même si beaucoup le croient et se gaussent de m'avoir cerné comme le mégalo misanthrope que je suis à leurs yeux.

Mais une petite part de moi se refuse totalement au désespoir, et je me dis qu'à un moment ou un autre, quelqu'un dans la même situation que moi croisera ma route, et nous nous apporteront enfin l'un à l'autre ce qu'on aura passé notre vie à distribuer au monde sans le moindre retour.

Ce jour là, je n'aurait peut-être enfin plus l'impression d'hurler face un mur (d'incompréhension...).

Bon courage faceless, et si tu as envie ou besoin de parler, même de la pluie et du beau temps, n'hésite pas
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Message par Invité Lun 13 Juin 2011 - 15:36

Kara a écrit:S'adapter au rythme en face est une bonne option proposée par vertus.

Sinon on les "perd".



Après, va à ton rythme dans tes propres trucs, en solo. Continue en solo quand ce n'est pas en duo ni en groupe. C'est très bien aussi, en attendant de retrouver avec qui discuter "pour de vrai".


Y a pas d'autres solutions Sad ?
Ça me saoule le rythme des autres. Pourquoi eux ne font ils pas l'effort de se mettre au nôtre ? Ceci dit sans prétention lol c'est du second degré..

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Message par Invité Lun 13 Juin 2011 - 15:45

Phil.Smith a écrit:Je comprends bien ce que tu veux dire Faceless...

J'ai découvert ma zébritude il y a quelques semaines à présent. Ça m'a fait du bien, ça m'a rassuré, ça m'a enthousiasmé, et je me suis senti reparti de plus belle affronter le monde et les gens.
Puis, au fil des semaines qui ont passé, j'ai compris quelque chose.
J'ai toujours été seul, et je le serai peut-être toujours.

Je suis allé voir "the prodigies" hier au cinéma. et j'ai pris une petite claque.
Non pas par l'animation, qui, même si elle est belle, déshumanise l'histoire.
Non pas par la qualité d'adaptation de l’œuvre dont le scénario est inspiré, car beaucoup de choses ont été dénaturées.
J'ai reçu une claque en voyant ces enfants brimés, frappés, abusés, puis en colère. J'ai pris une claque en voyant ces enfants se raccrocher désespérément au fait qu'ils se sont "trouvés".
Je me suis dit, voilà ce qu'il me faut, trouver le bon zèbre (enfin... La bonne zèbrette...). Car certes oui, il y a le forum, où foisonnent les zèbres, mais je passe ici plusieurs fois par semaine, et si sur le plan de l'histoire personnelle ou de la façon de vivre les choses je trouve des millions de similitudes, même parmi vous je me sens en décalage. J'ai parfois l'impression que certains posts sont des concours de savoir, et j'ai toujours trouvé ridicule les "la mienne est plus grosse que la tienne". (ne vous énervez pas, je ne fais pas de généralités, je parle ici de quelques posts, et puis... Comment en vouloir a un zèbre de vouloir se mettre en avant après s'être senti si longtemps à l'écart ?)

J'ai l'impression de n'avoir personne à qui parler, pourtant, j'attire facilement la sympathie des gens, vous savez cette sympathie superficielle dont sont capables les gens de notre entourage quand ils nous écoutent poliment en attendant leur tour de parler... Je les écoute, et je vois toutes leurs intentions cachées derrière les mots, je devine leur petit côté "rat", et je suis automatiquement déçu. Parfois je me dis que je suis trop exigeant, que j'ai placé la barre trop haut... Mais la stupidité m'exaspère, surtout dans la bouche de gens qui veulent me juger ou me faire la leçon....

J'ai la chance d'avoir un bon entourage, qui m'aime et qui me soutient, à qui j'ai tout expliqué me concernant, mais même si je tiens beaucoup à eux, je n'ai personne avec qui débattre et avoir ces grandes conversations. Alors je fais des monologues, à la limite du one man show, devant une huitaine d'amis assis dans mon canap'. Et je crois que ce qui fait qu'ils m’écoutent est que je mets une énorme dose d'humour dans ce que je dis. Mais je n'ai aucune impression d'échange, plutôt l'impression d'être un prof devant une classe à demi réceptive...

Personne ne me contredit, personne ne me tient tête, personne n'a d'avis étayé et argumenté sur la plupart des choses. En fait, tout le monde s'en fout. Leurs préoccupations vont avec l'embrigadement culturel que l'on subit tous pour nous garder dociles et simples d'esprit : leurs fringues, leur apparence, leur voiture, leur possessions, la dernière quotidienne de secret story, etc....

J'ai l'impression de voir le monde des "autres" s'effondrer peu à peu, je vois l'humanité rivaliser de bêtise et d'intolérance, je repense au prodigies, et au fait que j'ai passé mon adolescence à dire que si un jour j'avais accès au bouton rouge de frappe nucléaire, j'appuierais dessus comme un parkinsonien névrosé sur le buzzer de question pour un champion.

Je développe, moi le gentil bisounours, une frustration en forme de colère et de mépris, parce que j'aimerais que les gens m'écoutent autant que je les écoute (pas en quantité d'écoute, mais en qualité d'écoute), parce que j'en ai assez qu'on soit d'accord avec moi à l'avance par préjugé, ou qu'on me donne tort à l'avance pour la même raison, parce que j'aimerais que lorsqu'on me juge, ce soit avec tous les paramètres qui constitue ma personnalité, bref je suis en colère parce que les gens sont ce qu'ils sont : égoïstes, stupides, bas de plafond, enfermés qu'ils sont dans leur mode de vie, persuadés qu'il n'y en a pas d'autre car tout le monde vit comme ça.
J'ai l'impression de regarder un troupeau de mouton où chacun essaie de nous faire croire qu'il n'en est pas un.

Je ne cherche pas à participer aux rencontres de zèbres, et c'est surement un tort, mais c'est parce qu'au fond j'ai peur. Peur d'être en décalage, peur d'être déçu, peur de décevoir les autres...
Je ne me sens pas prêt, d'autant qu'à chaque rencontre, même de non-zèbre, je pars avec deux choses à l'esprit : pourvu qu'on m'aime, et pourvu qu'on ne m'évalue pas (car je ne crois qu'un humain soit capable d'évaluer un autre humain, pas dans toute son ampleur et sa complexité.). Et puis j'ai peur de la dépendance... Je suis très sensible aux addictions, et toute chose que je fais plus de trois fois devient un rituel. Si je trouve ce que je cherche parmi les zèbres, je ne pourrai plus m'en passer, pas même une journée, sans me sentir encore plus mal.

Mais le fait est que ça me ronge. Je vais avoir 31 ans, et je n'ai jamais trouvé quelqu'un avec qui être vraiment MOI-MÊME... Juste un ersatz de moi, un faible pourcentage de moi, une version atténuée, édulcorée, diminuée... (bonjour, je voudrais un paquet de Phil Smith "light"...)

Amitié, travail, famille... Personne ne me connait vraiment, même si beaucoup le croient et se gaussent de m'avoir cerné comme le mégalo misanthrope que je suis à leurs yeux.

Mais une petite part de moi se refuse totalement au désespoir, et je me dis qu'à un moment ou un autre, quelqu'un dans la même situation que moi croisera ma route, et nous nous apporteront enfin l'un à l'autre ce qu'on aura passé notre vie à distribuer au monde sans le moindre retour.

Ce jour là, je n'aurait peut-être enfin plus l'impression d'hurler face un mur (d'incompréhension...).

Bon courage faceless, et si tu as envie ou besoin de parler, même de la pluie et du beau temps, n'hésite pas

Tu dis que tu ne souhaites pas de rencontre mais tu n'as découvert ton état (si j'ose dire Wink ) que depuis 3 semaines. Donc tu es encore sous le choc, en train de te dire "c'est donc ça", d'ouvrir les yeux sur plein de situations où tu t'étais demandé pourquoi ceci ou cela. Ensuite tu vas te rendre compte que rien ne change et que tu es tjs le même, les autres aussi, un peu plus lucide encore peut-être..

Moi j'ai mis 1 an à accepter de me reconnaitre dans les caractéristiques, je commence seulement à me dire que je vais passer le test devant un vrai psy spécialisé etc (parce que mon psy actuel ne sait pas tout ça :s) et c'est seulement à présent que j'ai envie de rencontrer des gens doués en vrai. Parce que je te rejoins, à qui parler sinon ? J'avais mon ex ami, cependant nous sommes séparés et s'il me manque encore c'est pour cette raison : les échanges. La plupart des échanges autour de moi sont ultra superficiels et c'est ennuyant même si parfois c'est marrant aussi (j'ai un côté superficiel, j'aime la mode, TF1 et délirer sur des bêtises).

J'aime bien le cinéma (entre autres choses) et bien je n'ai personne avec qui parler d'un film qui m'a interpellé ou touché. Soit les autres voient le film et rentrent chez eux, soit ils n'ont pas été touché et interpellés ou encore cela ne les intéresse pas d'aller plus loin. (Moi d'office je cherche tout sur le film, l'auteur, les acteurs, ou je creuse le sujet, parce que j'aime bien).

Bref c'est juste pour l'exemple...

J'ai aussi constamment l'impression de ne penser qu'à moi et de ne parler que de moi, ma petite vie et mes petits soucis relationnels, et d'être au final ultra chiante. Alors que je m'intéresse à plein de choses, aux autres aussi, et que je suis prête à discuter de plein de choses. Donc je te rejoins dans ta frustration même si ça ne doit pas t'aider bcp Wink

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Message par Lanza Lun 13 Juin 2011 - 16:05

cramique a écrit:J'ai aussi constamment l'impression de ne penser qu'à moi et de ne parler que de moi, ma petite vie et mes petits soucis relationnels,
Et si c'était un signal d'alarme de ton inconscient pour te dire "Bon, et penser à moi pour de vrai, tu vas t'y mettre ?" Wink
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Message par lectrice Mar 14 Juin 2011 - 22:08

Phil.Smith a écrit:

Mais le fait est que ça me ronge. Je vais avoir 31 ans, et je n'ai jamais trouvé quelqu'un avec qui être vraiment MOI-MÊME... Juste un ersatz de moi, un faible pourcentage de moi, une version atténuée, édulcorée, diminuée... (bonjour, je voudrais un paquet de Phil Smith "light"...)


cheers
Idem. Moi aussi je suis dans le light.
J'ai l'impression de ne jamais pouvoir être moi. Ou alors je pense pouvoir l'être pendant un moment. Et au bout d'un moment, je me rends compte qu'il y a un point où je dois me taire, où je dois m'arrêter parce que ça y est, on m'a regardée avec étonnement (je dis ça, mais j'ai participé à une rencontre Z où on était quatre, et j'ai eu l'impression d'être enfin moi, toute l'aprem; j'ai pas eu besoin de m'arrêter dans ce que je disais) Mais de façon générale, dans ma vie de tous les jours, je fractionne ce que je suis. Telle personne connait tel aspect de ce que je suis. Et telle autre connait un autre aspect. J'essaie de recoller un peu les morceaux et de m'assumer un peu plus, quitte à être bizarre, mais y a des limites. La question que je me pose la plupart du temps, ce n'est pas "puis je être moi", mais "quel côté de moi puis-je être". J'exagère un peu en écrivant ça, mais c'est pour schématiser.

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Message par Invité Mar 14 Juin 2011 - 23:11

Lectrice j'aurais pu l'écrire !
Du coup j'ai la réponse à la question que je me posais en lisant que tu étais sociable et appréciée. oui mais pas toi-même. Être juste soi-même sans soulever des questions, des étonnements sur soi, sans devoir se surveiller, quel bien être.

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Message par lectrice Mer 15 Juin 2011 - 6:34

Non, je ne suis pas moi même.
Mais comme je suis pleine de contradiction, je change d'avis sur le sujet constamment.
Mais je n'ai jamais été autant moi même qu'actuellement.
J'accepte en partie d'être trop enthousiaste, trop enjouée, trop passionnée. C'est déjà énorme.
Oui je me surveille mais je m'autorise beaucoup plus de choses qu'avant. Et ça me rend encore plus sociable d'ailleurs.

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Message par Fata Morgana Mer 12 Oct 2011 - 9:25

je me renferme sur moi, puis passe mal aux yeux des autres. Je me retrouve seule puis marine dans mes ténèbres. Je constate aussi que les personnes avec lesquelles j'avais la joie de discuter de sujets passionnants, et avec qui je débattais des heures durant, me fuient aussi en quelque sorte

A la suite de quelques anicroches sur Zebra (au passage j'ignore la rancune) j'ai vécu deux trois semaines de cette rumination douloureuse et muette, durant laquelle j'ai retrouvé cette morsure - selon le mot de JSF- de la solitude. Solitude qui est double, l'une causée par la vitesse des rapprochements que je fais entre les évènements, les mots, les inputs, et qui sont trop rapides ou intrusifs pour que j'ose les formuler et le fait que j'ai un jour vécu une expérience intérieure radicale qui surmultiplie mon atypisme, y compris IRL, dans ma vie de tous les jours. J'en souffre terriblement. La dureté apparente de mon ton vient bien plus d'un désarroi causé par une incompréhension qui devient rapidement inextricable qu'à un caractère authentiquement cassant et dur, qui ne me correspond pas.
Ceux qui me connaissent connaissent ma douceur. Bref, je me retrouve au "placard" à ruminer sur le milliard de choses que je pourrais dire, au point d'en rester muet, de sentir dans mes tripes le feu du désir de crier, et dans mon esprit un abattement causé par la tempête des choses que j'aurais à dire, abattement qui m'empêche de les exprimer, car je sais pertinemment que, 1 elles ne seront pas reçues pour ce qu'elles sont, et que 2, elles vont beaucoup trop loin pour être perçues telle que moi je les perçois et comprises comme je les comprends. C'est cela qui cause chez moi un énervement viscéral. Pour finir, une fois cette grosse souffrance calmée (au bout de trois semaines parfois plus) je culpabilise comme un malade de n'avoir pas su exprimer clairement ce qui me traversait. La solitude est une tombe que l'on porte en soi...Voilà, je n'ai pas de solution. J'avais juste envie de poser ça là.
TIPEH page 202.
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Message par bepo Mer 12 Oct 2011 - 9:45

Merci pour cette pensée Fata.
Le forum et les autres sont comme un fil de rasoir......(et je suis maladroit)
Je vais relire la page tiens !
En te lisant je me dis d'ailleurs que ce genre d'idée est peut être la clef. Bon la serrure est peut être rouillée aussi.

Est ce qu'on peut espérer tout exprimer ? Du coup est ce qu'on peut s'attendre à être compris ?
Jusqu'où un prof doit il en vouloir a son élève de ne pas comprendre, jusqu'où doit il s'en vouloir à lui, jusqu'où doit il en vouloir tout court.

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Message par Fata Morgana Mer 12 Oct 2011 - 11:25

Précédemment, je ne posais pas tant une théorie qu'une constatation autobiographique. Cette perspicacité (maladive?) qui fait que l'on sent une fracture de relation infime comme pouvant être à l'origine d'une déchirure irrécupérable entraine une sorte de panique. On a l'impression que la relation se délite comme une boule de sable humide tenue au creux de la main, qui en séchant finit par se dissoudre et s'écouler sans qu'on y puisse rien. Jeanne Siaud Facchin et moi même (!) constatons que la personne qui produit cette imperceptible scission n'en n'est absolument pas consciente. Du coup, en voulant récupérer le coup, on agrandit chez elle un doute, car elle tombe de haut. C'est là l'une des modalités de cette solitude extrêmement cruelle qui pour moi est l'un des signes les plus certains d'une authentique douance. Et le fait est que c'est une maigre consolation que de conclure à ce diagnostic puisqu'il ne s'accompagne d'aucune solution de continuité.
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Message par bepo Mer 12 Oct 2011 - 11:58

Je n'arrive pas à obtenir la même certitude.
Je pourrais me reconnaitre complètement ou pas du tout dans les chapitres environnants de TIPEH.
Et la bascule ne tient a rien. La valeur de quelques adjectifs qualificatifs, quelques superlatifs.
J'ai aussi du mal à connecter cette candeur avec ce que je sais de la douance.
En bref le caractère éclairant de ces chapitres me semble ne tenir qu'à ma propre volonté de croire en une douance, ou(excluusif) d'accorder aux dires de JSF une confiance (foi) aveugle.
J'éspère que tu le prendra pas mal. L'état résultant étant douloureux pour moi, tu pourrais le croire érigée dans ma vision en une généralité applicable à d'autres. Ce qui est forcément un peu le cas. Personne de non psychotique n'a un don de multiplicité absolu.

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Message par Fata Morgana Mer 12 Oct 2011 - 12:11

Personnellement, j'ai été alerté par la douance sur la base devenue pour moi littéralement mythologique de ce texte: http://gappesm.net/Ressources/Articles/Arielle-Adda/Adulte-Doue/
C'est l'auto-portrait le plus fidèle qui a jamais été fait de moi. La façon (avec un petit copiage d'ailleurs ?) dont JSF reprend cette constatation ME correspond pleinement, absolument, au mot près et totalement.
Avant de lire ces articles, la seule interprétation que j'avais de mes difficultés relationnelles était une phobie sociale héritée des 20 ans de maltraitance qui constituèrent ma jeunesse. Mais comme le dit Lanza,il y a eu la "révélation". Oui je sens les gens avant qu'ils ne se sentent eux-mêmes, analyse tout, perçois tout et suis involontairement la ligne de fuite que dessine sous mes yeux l'expression de leur pensées et de leur états d'âme. Ce pressentiment perpétuel qui me fait m'écrier "je le savais" participe d'un isolement intérieur quotidien et pénible. En l'occurrence, c'est mon cas, et je le répète, j'ai posé cela ici parce que j'ai mal et non pas pour valider quoi que ce soit de théorique. Ce n'est pas une opinion plus qu'un coup de marteau sur les doigts n'est une opinion.

En bref le caractère éclairant de ces chapitres me semble ne tenir qu'à ma propre volonté de croire en une douance
Chacun son truc. Cela dit, cela vaut et peut être étendu à quelque lecture que ce soit, ce qui aurait pour conséquence l'inutilité absolue de toute forme de communication verbale livresque ou autre...
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Message par bepo Mer 12 Oct 2011 - 13:17

Ben dans le mille. J'ai effectivement renoncé ou presque à la lecture.
Alors que fut un temps ....
Maintenant je me dis à quoi bon...

Sinon Le texte d'Arielle Ada a aussi été mon point de départ. C'est celui qui m'a fait commencer a suivre la piste qui bien que présente n'allait pas plus loin que "petit génie". Je fais partie des naïfs qui ont versé quelques larmes d'ailleurs.

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Message par bepo Mer 12 Oct 2011 - 13:19

Mince non mon article initiatique était : http://gappesm.net/Ressources/Articles/Arielle-Adda/Enfants-Doues-Devenus/

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Message par Fata Morgana Mer 12 Oct 2011 - 13:23

Oui ces deux textes sont complémentaires. Cette femme montre un réel talent d'écriture et une empathie de bon aloi.
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Message par Colibri Mer 12 Oct 2011 - 21:03

Pour moi, il me semble que ce sentiment de solitude vient de ce que je ne reçois pas ce que m'envoient les gens, mais je reçois quelque chose filtrée par mon hypersensibilité, qui ressent et ajoute des tas de choses à une base qui devait être simple...... et qui déclenche en moi des tas de sentiments et pensées qui compliquent tout.
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Message par enzèbrée Mer 12 Oct 2011 - 21:57

merci pour ce texte (le 1er) d'Arielle Adda que j'avais zappé. Ca fait du bien ! Ce soir particulièrement, j'en avais besoin !

Colibri : je comprends tout à fait ce que tu exprimes, ça me fait ça tout le temps, mais je suis sûre que ce n'est pas vraiment la raison de la (ma) solitude. C'est ce qui fait que je me sens encore plus mal... alors que l'autre ne s'en souviendra sûrement même pas...

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Message par Colibri Jeu 13 Oct 2011 - 9:11

Enzèbrée : merci de comprendre, j'ai toujours l'impression de ne pas arriver à traduire ma pensée en mots !
Mais je suis d'accord avec toi, ce n'est pas la seule raison de la (ma, notre) solitude.
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Message par enzèbrée Jeu 13 Oct 2011 - 10:08

Colibri a écrit:Enzèbrée : merci de comprendre, j'ai toujours l'impression de ne pas arriver à traduire ma pensée en mots !
Mais je suis d'accord avec toi, ce n'est pas la seule raison de la (ma, notre) solitude.

lol, ça me semblait très clair. Very Happy

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