Une expression qui vous horripile

et bien moi aussi , je croyais que c'était "autant pour moi".
je ne vois pas ce qu'il y a d'horippilant dans le fait de reconnaitre une erreur.
je ne vois pas ce qu'il y a d'affecté dans l'expression. En anglais, je dirais, "sorry , my mistake".

enfin, bon chacun peut être agacé par toutes sortes d'expressions.

Pieyre a écrit:Mais je n'adopterai ni l'une ni l'autre, sinon de façon ironique ou décalée.

   

 

Je crois qu'il y a un petit malentendu.
Ce qu'il y a d'horripilant c'est l'expression elle-même...
Pas le fait de reconnaître son erreur.

Je dirais pour ma part que c'est surtout sa fréquence d'utilisation qui m'horripile. Je n'entends qu'elle...

Ce "au temps pour moi" au lieu de "désolé".
En fait ça me ramène à un ex... qui avait à disposition une tripotée d'expressions toutes faites.
Oui, oui, oui,... ça doit être ça.

Pour ce qui est de l'erreur, eh bien je l'ai faite aussi. Et pourtant, dans mon métier, je suis censée être irréprochable en langue française. Il n'y a donc aucune arrogance dans l'horripil'attitude.

  

La première fois que je me souviens d'avoir lu la forme "au temps pour moi", dans une traduction avec un style que je trouvais approximatif, je me suis exclamé "mais c'est quoi, ce traducteur pourri qui ne sait même pas écrire en français ?". Une amie qui était à côté m'a regardé, surprise, et je lui ai expliqué le sujet de mon énervement. Elle m'a dit que c'était la bonne graphie. Je ne l'ai pas crue et je suis allé chercher un dictionnaire qui a confirmé ses propos. Qu'est-ce que j'ai eu honte. Je lui ai dit : "bon, ben, aut... au temps pour moi".

Sinon, un mot qui m'agace, c'est le verbe "horripiler"...

Mais oui !!!
S'horripiler comme ça... ce que ça peut être agaçant. 

Badin'attitude (ça aussi ça m'agace d'ailleurs.... le "trucmuche'attitude".

 

S'horripiler ? ça m'insupporte !

(ndlr : c'est évidemment ironique, les deux expressions son abominables !)

horripiler, d'après un de mes dicos, c'est faire dresser les poils , hérisser ...
faire dresser les poils, au sens propre, j'aime plutôt bien, en général c'est dans des situations agréables (qui peuvent même faire dresser autre chose que les poils).

hérisser au sens figuré, ben oui , il y a des expression qui hérissent non par elles mêmes, mais par les gens qui les emploient.

Ainsi, je me souviens d'avoir été mis en colère par les "tout à fait", dits à répétition par des gens de la bourgeoisie ...
j'ai utilisé cette expression par la suite, mais je pense sans te ton surfait d'un milieu social dont on sent tout de suite qu'il se sent supérieur.

les expressions peuvent être agaçantes, le ton sur lequel on les prononce encore davantage.

Et, au contraire, certaines peuvent être amusantes... jusqu'à un certain point :

C'est pas faux.

Qu'est ce que tu n'as pas compris ?

explicitation pour les nuls (dont moi avant):
pour ceux qui ne connaissent pas la référence, c'est la série Kameloot :
les deux toquards, perceval et karadoc (bon karadoc est doué pour la bouffe, et perceval est un asperger, mais enfin, le scénario en fait de sacrés crétins) sont à l'auberge, et karadoc dit à perceval : "j'ai un truc, quand je ne comprends pas un mot, je dis : c'est pas faux".
Plus tard dans l'épisode, Perceval : "j'ai pas été terrible" (ou quelque chose d'approchant) et un autre chevalier lui dit "c'est pas faux".
Perceval lui demande alors : "c'est quel mot que vous n'avez pas compris ?"

sur le coup, je n'ai pas trouvé le gag hillarant,
mais finalement, si, plutôt
comme ça m'arrivait de dire spontanément au travail : "c'est pas faux".
J'ai eu droit à pas mal de "c'est quel mot que t'as pas compris"

... j'ai fini par intégrer le gag.
au début, je ne comprenais pas la référence, je ne connaissais pas la série

imram a écrit:comme ça m'arrivait de dire spontanément au travail : "c'est pas faux".
J'ai eu droit à pas mal de "c'est quel mot que t'as pas compris"

... j'ai fini par intégrer le gag.
au début, je ne comprenais pas la référence, je ne connaissais pas la série

Tout pareil.  

Tiens et en voilà une autre qui me    

"pendant qu'y font ça, y font pas de bêtises dans la rue"... 

Quant aux références culturelles... dans le droit fil de "c'est pas faux", les fans reconnaîtront "fourrrrchette hohoho" qui me fait mourir de rire  

"On ne fait pas d'omelette sans casser des œufs"
                                  ...surtout quand elle est utilisée pour se justifier !

Sans vouloir le/la nommer; et apres on nomme la personne:o 

le "coucou ça va" balancé tout les matins par les gens lorsqu'ils vous font la bise est non seulement hypocrite mais également inutile ( en réalité on s'en fout totalement comment va la personne en face en général, et on le demande que la personne ait un grand sourire collé au visage ou pleure.) . Idem pour le "ça va" quand tu te fais mal : inutile ! Il faudrait trouver une expression plus adaptée.

Après y'a aussi le " au jour d'aujourd'hui" qu'est un pléonasme.

Moi, il y a deux choses qui me font dresser les poils (que j'ai blancs et fournis et striés).
Le mot "sociétal", qu'on trouve distingué (ça fait universitaire branché) au lieu du bon vieux "social".
L'expression "pas de souci", "y a pas de souci" les soucis ayant remplacé les bons vieux problèmes dans l'imaginaire collectif.

imram a écrit:Qu'est ce que tu n'as pas compris ?

explicitation pour les nuls (dont moi avant):
pour ceux qui ne connaissent pas la référence, c'est la série Kameloot :
les deux toquards, perceval et karadoc (bon karadoc est doué pour la bouffe, et perceval est un asperger, mais enfin, le scénario en fait de sacrés crétins) sont à l'auberge, et karadoc dit à perceval : "j'ai un truc, quand je ne comprends pas un mot, je dis : c'est pas faux".
Plus tard dans l'épisode, Perceval : "j'ai pas été terrible" (ou quelque chose d'approchant) et un autre chevalier lui dit "c'est pas faux".
Perceval lui demande alors : "c'est quel mot que vous n'avez pas compris ?"

sur le coup, je n'ai pas trouvé le gag hillarant,
mais finalement, si, plutôt
comme ça m'arrivait de dire spontanément au travail : "c'est pas faux".
J'ai eu droit à pas mal de "c'est quel mot que t'as pas compris"

... j'ai fini par intégrer le gag.
au début, je ne comprenais pas la référence, je ne connaissais pas la série

L'épisode s'appelle la botte secrète... et me fait toujours mourir de rire...



J'avais besoin de rire un peu, d'où l'envie d'en remettre une couche.

Tiens, ça me fait penser que je... comprends côtelette... mais toujours pas ontologique   

delia a écrit:"je dis ça pour ton bien"

Facile, rarement vrai, souvent pour justifier la saloperie que l'on vient de dire...

+++++++

Je ne suis pas raciste mais ...

"que du bonheur" ou "c'est génial"

"Au jour d'aujourd'hui"
"A l'heure d'aujourd'hui" (WTF  )
"Je ne suis pas raciste, mais..."
"On ne peut pas accueillir toute la misère du monde"
"Bien ou quoi?"
"Hein? Hein? Hein?" (ma copine est bouchée...)

On en voit de plus en plus

"Avoir la chair de poule"

Beaucoup de termes et d'expressions du monde de l'entreprise :
- budgétiser
- manager (le verbe. Le nom ne me dérange pas trop, allez savoir pourquoi)
- je me rapproche de toi
- on va échanger sur le sujet
- etc.

Ainaelin a écrit:je me rapproche de toi

et son corollaire : "n'hésitez pas à revenir vers moi"   

M'enfin... j'dis ça, j'dis rien  

Y a pas d'soucis

On peut remarquer que cette expression remplace le « pas de problème ! » qui était monnaie courante avant que cette autre, plus horripilante encore, la chasse, selon un mécanisme de mode bien connu.

Si elle est plus horripilante selon moi, ce n'est pas seulement parce qu'elle représente une façon non réfléchie de s'exprimer sur tout et sur rien, mais parce que le terme de souci est employé de façon fautive. Un souci, c'est ce qui rend soucieux (comme une maladie dont on ne connait pas l'évolution), alors qu'un problème (dont on peut certes se soucier), c'est une réalité considérée d'un point de vue extérieur, à laquelle on est susceptible d'apporter une solution.
Ainsi on entend : « j'ai un souci avec l'imprimante » alors qu'on a un simple problème, ou, pire encore, selon une autre perspective : « l'imprimante a un souci » !

"Il faut gagner sa vie"

L'existence je l'ai reçue comme "cadeau" à la naissance, à partir de ce constat il y a une forte probabilité que cette expression désigne ma soumission à un système que je n'ai pas choisi.

Petite anecdote au sujet du remplacement de "problème" par "souci", juste pour ces problèmes informatiques. Quand j'ai commencé en hotline il y a 13 ans, j'ai subi (oui, le terme est choisi à dessein ) des formations de "communication". En gros, les choses à dire et à ne pas dire au téléphone avec les clients qu'on dépannait. On nous interdisait l'utilisation du terme "problème", soi-disant trop connoté dans l'esprit des gens, et nous devions employer le mot "souci", plus léger. Nous étions sur écoute potentielle et aléatoire lors de nos prises d'appel, et certains ont été rappelés à l'ordre pour des écarts de langage.

Oui, j'ai remarqué cela aussi. On peut trouver étrange que le souci soit considéré comme plus léger que le problème, alors que le sens des mots correspond davantage au contraire. C'est sans doute le fait que le problème est susceptible d'être exprimé et de nécessiter un traitement, notamment dans un groupe, en famille ou au travail, qui le rend plus présent et plus pesant. Au contraire, les soucis, bien que plus intérieurs, peuvent passer, comme des nuages dans la conscience. Et puis la sonorité plus douce du souci doit jouer aussi.

Je pencherais plutôt pour l'hypothèse qu'un "problème" désigne une réalité identifiable, objectivable, là où le "souci" relève de l'état émotionnel de demandeur d'aide. Une manière habile de dire que la difficulté n'est pas dans la matière/ le matériel, mais dans l'esprit de celui qui appelle, et donc d'en reporter au moins une partie de la responsabilité sur lui - ce qui le dissuade d'avoir l'idée saugrenue de se plaindre du dysfonctionnement constaté.

Et puis un souci c'est aussi une fleur ou un papillon.


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Logiciel et son emploi hors du champ informatique, y compris par les hommes politiques qui ont fait leur ce néologisme porté par les médias (à ce propos une question me taraude Cher Maître Capelo...euh Pieyre, pardon : comment accorde-t-on média au pluriel, et doit-on mettre l'accent).


En face le...

régionalisme ?

J'adore les circonvolutions des médecins pour éviter de dire "Damned, je me suis vautré en beauté là"

"Je n'ai pas cette notion"
"Il n'y a pas de consensus"
"Oui, certains défendent cette hypothèse"
"En effet, on peut voir les choses comme ça"
"Cela a peut-être évolué depuis que j'ai lu sur le sujet"
"Tous les auteurs ne sont pas d'accord"

Etc...

Uccen a écrit:comment accorde-t-on média au pluriel, et doit-on mettre l'accent).

Pour moi, c'est un medium, des media*. Cependant, le terme est rentré dans la langue française et les graphies média/médias sont également valides en français aujourd'hui, si je ne m'abuse.

* et encore. A vrai dire, j'utilise les deux variantes selon comment ça vient.

.

Et oui..
Et on dit même un média..


Ce qui a le don d'irriter mes amis imravden

Prof. Dougou
Les plus grands

expressions..


être au taquet
pour le coup

ⓗⓞⓤⓢⓔ a écrit:J'adore les circonvolutions des médecins pour éviter de dire "Damned, je me suis vautré en beauté là"

"Je n'ai pas cette notion"
"Il n'y a pas de consensus"
"Oui, certains défendent cette hypothèse"
"En effet, on peut voir les choses comme ça"
"Cela a peut-être évolué depuis que j'ai lu sur le sujet"
"Tous les auteurs ne sont pas d'accord"

Etc...

  

Y a pas que les médecins...

"il y en a des biens" (?)
"t'inquiète pas" (j'm'inquiète si j'veux)
"ça va?" (tu tiens vraiment à le savoir?)
On s'fait la bise! (c'est une question? ah non..suis obligée alors...)
"j'te connais va!" (ah bon?)
"Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent" (salaud!)
"ah, vous, les jeunes..".."C'est un truc de vieux!" (Ben..faut vous mettre d'accord)
"ça, c'est encore un vieux, un jeune, une femme, un chômeur, un fonctionnaire, un machin..." (ça c'est encore un con!)

apu a écrit:.


A 15h46 Apu dulebi qui est idiot d'uccan avait dit



car, quand un mot d'origine étrangère est intégré à la langue française, il cesse d'être soumis aux règles grammaticales de son pays d'origine pour être soumis aux règles grammaticales françaises (rapport du Conseil supérieur de la langue française publié dans les documents administratifs du Journal officiel du 6 décembre 1990).

Ce qui est vachement important de tout de même

Uccen a écrit:comment accorde-t-on média au pluriel, et doit-on mettre l'accent

C'est amusant, justement j'ai défendu pendant des années l'idée d'écrire médiat. C'est un mot qui existe comme adjectif en des sens plus ou moins en rapport, mais c'est surtout sur les formes médiatisé, médiatisation, etc. que je me basais. On aurait écrit en conséquence : un médiat, des médiats. Je dis : on aurait, parce que je n'avais aucune chance d'imposer un usage à moi seul. Sans logique, c'est n'importe quoi; qu'on écrive donc n'importe comment...

Pour paraphraser un n'importe qui notoire, c'est en écrivant n'importe comment que ça en devient n'importe quoi...

"j'ai envie de dire"

"nécessairement"

Plus sérieusement...
Quelqu'un(e) / quelques-un(e) pour écrire un texte avec tout ça ?
Une pièce de théâtre peut-être ?
A jouer quelque part entre zèbres ?

Je suis partante pour jouer !

il faut ce qu'il faut ...

"Vous avez une belle plume". Où ça ?

rhooo galliiii
je n'avais pas senti l'odeur, à te lire... sans vouloir être obséquieux...

Je sais, c'est pas bien...  

L'odeur de quoi ?

oups, interprétation abusive de ce dont tu sers comme encrier... au temps pour moi...

"Bien ou quoi?"

Pieyre a écrit: On aurait écrit en conséquence : un médiat

un médiat c'est un médiator.
Pas le coupe-faim des labos Servier, mais un truc pour faire bling-bling sur une tegra  (autrement dit, un plectre)

ah, il y a un "j'espère que tu te portes au mieux" qui a failli me faire gerber, récemment.

Et pourtant, Porto, c'est mieux, Lisbonne n'est plus ce qu'il était.