Avez-vous tout le temps envie de poser des questions ?

Le fantomas du PN !

Je débarque, et je me permet de relancer ce topic, parce qu'il m'interpelle comme disent les gens savants.

J'ai toujours posé tout un tas de questions qui gênent les gens, mais je suis surtout spécialisée dans la question à la réponse impossible, ou du moins invérifiable.
Je me suis interrogée très tôt sur les limites de l'amour inconditionnel, donc ça a commencé avec des questions à mes parents, si ils m'aimeraient toujours autant si j’étais lesbienne (je devais avoir sept ans la première fois que je leur ai demandé, ils ont pensé que j’étais peut-être lesbienne pendant des années  ), et ça a rapidement dégénéré vers les cas absurdes.
"Vu que vous nous aimez ma sœur et moi plus que tout au monde, si je tue ma sœur, qu'est ce que ça changera sur la façon dont vous m'aimez ? Celle que vous aimez le plus au monde a tué celle que vous aimez le plus au monde ? Alors ?".

Et toutes les questions sur le mode "qu'est ce que vous feriez si ...?", si vous êtes nés grâce à la seconde guerre mondiale, et que vous avez l'opportunité de retourner dans le passé tuer Hitler, donc sauver des millions de gens mais du coup disparaitre pour n'avoir jamais existé, vous feriez quoi ? (bon faut oublier l’énorme paradoxe que ça crée du coup, passons ^^)

Parce que je crois qu'on est défini par nos choix, et ça me fascine/désespère de savoir que je ne saurai jamais comment je réagirais dans ces cas absurdes, alors que savoir me permettrait de me connaître tellement mieux... je sais pas si je me fais bien comprendre, c'est un peu fouillis tout ça !

Oui , bien entendu et cela de toujours , d'aussi loin que me souvenirs puissent me le rappeler .
J'ai eu la chance d'avoir des parents qui ont toujours tenté de me répondre et si cela n'était pas possible de me dire qu'ils ne savaient pas et de m'expliquer pourquoi il n'avaient pas de réponse à me donner.
Alors je n'hésite jamais à dire mon ignorance et pose encore plus de questions ...
Mais chaque question ouvre de nouveaux champs de réflexion et donc de nouvelles questions ...
D'autre part , comme je saisi rapidement le sens, le contexte d'une recherche, d'une réflexion, d'une question j'en appréhende aussi les écueils et donc je suis tenté de poser des questions non pour répondre directement à la question mais pour en éclaircir le sens et ainsi redéfinir le contexte d'origine, ce qui doit amener à reformuler la question pour lui obtenir la bonne réponse ( si elle existe ) ou même à s'apercevoir que la réponse n'a plus de sens car la réponse est déjà connue ...
De plus je suis très souvent tenté de répondre par des questions pour que la personne trouve " seule " la réponse , je veux dire pour qu'elle trouve Sa réponse , je guide la réflexion , car la/les réponses que je pourrais donner seraient les miennes (fonction de mes connaissances , savoirs , expériences, etc ...), peut-être justes , certes , mais personnelles ...
Je suis de ceux qui pense que l'expérience des autres peut m'être utile et transmissible , ce que beaucoup pense impossible, alors je questionne beaucoup sur l'expérience et le vécu et intègre énormément de données qui enrichissent ma propre expérience .
Enfin , je doute de tout , non pas que je sois irrésolu , je peux décider , affirmer , prendre position sur tel ou tel sujet à l'instant T , mais je sais pertinemment que le temps que je fasse cette affirmation ou prenne cette décision mon intellect aura peut-être déjà trouvé une autre vérité plus adaptée, plus cohérente , cela est en perpétuelle évolution .
Non pas que je change d'avis continuellement , mais mon avis évolue perpétuellement , il est toujours en construction .
Aussi suis-je toujours surpris de lire sur ZC , des avis et/ou réflexions qui semblent définitifs ...
Certains sujets me font froid dans le dos ... quand j'y lis des affirmations péremptoires , définitives et non discutables ... Une foultitude de questions me vient à l'esprit que je ne saurais poser car elles ne peuvent qu'être comprises que comme du Flood , du "trollisme(?)" , et même de la provocation ,
alors même qu'il ne s'agit que de curiosité ...
Dans tous les cas , et d'une manière générale , j'essaie de poser mes questions avec le plus de diplomatie possible , primo pour ne pas sembles inquisiteur , farfelu mais surtout par grand respect des sensibilités , des susceptibilités personnelles , le pire étant souvent d'être incompris dans ma démarche et sembler "à côté de la plaque" , par manque de vision "stratégique(?)" de mes interlocuteurs (courant avec les NP mais pas uniquement ...  )
La bonne réaction , question pour moi sont et seront toujours :
POURQUOI ?

Ta réponse me fait penser à une phrase de Byron, que j'ai faite mienne, "Nous savons si peu ce que nous faisons en ce monde que je doute même si le doute est vraiment l'action de douter".
Je n'ai jamais de réponse définitive, et je ne Sais rien, je pense, je crois et je tâte, du coup les questions sont infinies. Ça doit être reposant les certitudes.

Amelia Pond a écrit: Ça doit être reposant les certitudes.

Je ne suis pas sûr parce qu'une fois qu'on est sûr, que fait on si on n'a plus de questions à se poser.
Franchement je m'ennuie dans ces moments là.

Je suis d'accord avec toi Le Voyageur, mais avoir quelques réponses, de temps en temps, ça doit faire du bien aussi. C'est pour ça que j'ai toujours adoré la littérature, mais que j'avais besoin de faire des maths à côté, parce qu'avec la littérature il n'est question que d'opinion, c'est des sables mouvants, chacun voit les choses différemment et il n'y a pas de vérité. Mais à côté de ça, les maths me permettaient d'avoir des réponses, parce que c'est logique, c'est indiscutable, c'est comme ça.
L'omniscience me parait être terrible, parce qu'une fois qu'on sait tout, on fait quoi ? Mais quelques réponses de temps en temps, quelques certitudes sur lesquelles se reposer, ça je dirais pas non...

Les certitudes me feraient plutôt peur ; elles sont comme une mauvaise image de la mort ...

Coucou.
moi aussi je pose des questions chelou des fois. un jour un ami de mon mec (marié, sans enfant) et venu seul a la maison et a la fin de la soiree, comme on parlait de sa maladie (grave), je lui ai demandé si ca l'empechait d'avoir des enfant. il a pas trop mal pris mais par contre mon mec a halluciné. bon? moi je trouvais ca normal, parce que je l'aime bien et que je trouv qu'il fait un beau couple avec sa femme, mais bon faut croire que c'etait "deplacé".
Pourquoi ce sont souvent les femmes qui regardent par terre...
Ma théorie: (fake theory) celles qui ont des talons ne peuvent pas faire tellement autrement. En tout cas, perso ça va beaucoup mieux depuis que je laisse mes escarpins au bureau et que je marche a plat. Je regarde le ciel, ou les mur de ma ville s'il fait gris.
Pourquoi nos questions choquent?
Ma theorie: (un peu plus sérieuse)
Selon moi, Parce que nous brisons les codes établis, et que ces derniers forgent la symbiose d'une société, un ensemble de repères, de normes qui permettent aux gens de vivre ensemble sans avoir a dépenser une énergie intellectuelle pour parer aux éventuels chocs contre leur mini bulles. Un peu comme quand le véhicule de devant déboite sans mettre son clignotant. Même s'il y a pas eu d'accident car vous avez les réflexes pour l'éviter, ça ne vous fait pester, parce que la personne n'a pas respecté le code, et que vous avez eu a fournir un effort pour vous protéger. Moi je pose plus trop de question sérieuse aux inconnus ou aux connaissances. A moins d'avoir détecté des zébrures ou au moins des tâches.

Ah ça oui ! Il y a même des fois où les autres ont l'air d'avoir compris ce que l'on vient de leur expliquer, et moi, je n'ai pas compris, enfin, je manque de détails pour comprendre. Ce que les autres ont compris, je l'ai compris, mais quand il manque des éléments, je trouve qu'ils ont compris superficiellement.
Alors je passe pour quelqu'un qui se pose trop de questions. Des fois, on peut se dire : "je dois être trop lente, je comprends moins vite, je passe pour une bêbête". Mais non, quand on me pose une question, on pourrait s'attendre à ce que je réponde en deux mots, mais je développe ou alors je parle, je parle, et je vais trop loin dans mes raisonnements pour les autres, qui ne me suivent plus.