Timbrée ou équili(zé)brée ?
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:03, édité 1 fois
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
(Texte sans aucun intérêt, retiré car plus d'actualité...)
Dernière édition par Instant Noodles le Ven 21 Déc 2012 - 16:53, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Instant Noodles a écrit:
Ici Radio Zèbre... (son)
Les zèbres parlent aux zèbres...
D'après nos dernières sources et je dis bien de source sûre !
L'objet non identifié hier soir qui aurait entrainé un vent de panique générale dans un quartier de Toulouse... ne serait autre que....
(Pause messagère)
Je disais donc, ne serait autre qu'une mobylette
Oui ! Vous avez bien lu, une mobylette
Mais alors pourquoi ce vent de panique
Voici à l'instant, envoyée par notre envoyé spécial... dépéché sur place chers auditeurs... au mépris des risques... une photo !!
Mais qu'est-ce donc ????
.... un oeuf Corse sur une mobylette...........
....
(son)
Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
oh.
"Andromaque se parfume à la lavande." mais... mais je veux des publicités de ce genre sur nos ondes dès aujourd'hui !
"Andromaque se parfume à la lavande." mais... mais je veux des publicités de ce genre sur nos ondes dès aujourd'hui !
Broutille- Messages : 138
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Age : 32
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:03, édité 1 fois
Basilice- Messages : 1936
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Bliss- Messages : 12125
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
(Texte sans aucun intérêt, retiré car plus d'actualité...)
Dernière édition par Instant Noodles le Ven 21 Déc 2012 - 16:58, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:04, édité 2 fois
Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Tu m'as vraiment l'air, et de plus en plus, d'être quelqu'un de bien.
Je voulais te le dire, que je t'apprécie. bise.
Je voulais te le dire, que je t'apprécie. bise.
Broutille- Messages : 138
Date d'inscription : 14/11/2012
Age : 32
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Merci Broutillou.
"Une autre des clés de la santé psychique est d'être en mouvement et en alerte, donc en recherche. Il s'agit de ne pas nous asseoir sur nos certitudes, de ne pas nous figer dans nos habitudes, de ne pas nous laisser pétrifier par ce que nous croyons, de ne pas nous amollir dans le confort du convenu, mais d'être en action : de passer de l'état (inerte) au processus (fluide), qui est le signe du vivant.
Françoise Dolto le signifiait clairement lorsqu'elle parlait de l'allant-devenant du désir : l'être humain est en marche, devant lui, il va et devient selon ses aspirations profondes, selon sa sensibilité propre.
Il ne s'agit donc pas de contraindre, de brimer ou de censurer sa sensibilité, même particulièrement forte : il s'agit de l'écouter, de lui faire de la place et de l'exprimer au plus juste. Il n'est pas question d'empêcher toute manifestation émotionnelle, mais de vivre ses émotions sans les subir. Comment ? En créant de l'espace, en laissant un espace ouvert pour soi et pour l'autre : pour que puisse exister la sensibilité des uns et des autres, comme elle apparaît, au détour des surprises de la relation.
Devenir humain est une conquête quotidienne. Celle-ci passe par la fierté d'être sensible, puisque la sensibilité caractérise l'humain et que chaque être est spécifique. Ma liberté m'engage donc à ne permettre à rien ni personne de me démolir, ce qui rejoint cette belle maxime de Frederick Mattias Alexander : Ne se laisser rétrécir par rien, par personne et surtout pas par soi-même."
Saverio Tomasella - Hypersensibles - Eyrolles 2012.
"Une autre des clés de la santé psychique est d'être en mouvement et en alerte, donc en recherche. Il s'agit de ne pas nous asseoir sur nos certitudes, de ne pas nous figer dans nos habitudes, de ne pas nous laisser pétrifier par ce que nous croyons, de ne pas nous amollir dans le confort du convenu, mais d'être en action : de passer de l'état (inerte) au processus (fluide), qui est le signe du vivant.
Françoise Dolto le signifiait clairement lorsqu'elle parlait de l'allant-devenant du désir : l'être humain est en marche, devant lui, il va et devient selon ses aspirations profondes, selon sa sensibilité propre.
Il ne s'agit donc pas de contraindre, de brimer ou de censurer sa sensibilité, même particulièrement forte : il s'agit de l'écouter, de lui faire de la place et de l'exprimer au plus juste. Il n'est pas question d'empêcher toute manifestation émotionnelle, mais de vivre ses émotions sans les subir. Comment ? En créant de l'espace, en laissant un espace ouvert pour soi et pour l'autre : pour que puisse exister la sensibilité des uns et des autres, comme elle apparaît, au détour des surprises de la relation.
Devenir humain est une conquête quotidienne. Celle-ci passe par la fierté d'être sensible, puisque la sensibilité caractérise l'humain et que chaque être est spécifique. Ma liberté m'engage donc à ne permettre à rien ni personne de me démolir, ce qui rejoint cette belle maxime de Frederick Mattias Alexander : Ne se laisser rétrécir par rien, par personne et surtout pas par soi-même."
Saverio Tomasella - Hypersensibles - Eyrolles 2012.
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:05, édité 1 fois
Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:05, édité 1 fois
Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Dansons!
⚡ Foxy Charlie ⚡- Messages : 1143
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Age : 41
Localisation : Sur son terril
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Basilice, je t'aime
Tout ce que tu écris résonne en moi, me touche, me fait fondre...
Ta petite soeur de coeur a de la chance de t'avoir, je suis heureuse pour elle.
Je lui souhaite qu'un jour, elle puisse se dire: "j'étais là et je m'en suis sortie, j'ai réussi à partir".
Belle âme Basilice délice, je suis heureuse pour moi de t'avoir dans ma vie. Je t'aime
Tout ce que tu écris résonne en moi, me touche, me fait fondre...
Ta petite soeur de coeur a de la chance de t'avoir, je suis heureuse pour elle.
Je lui souhaite qu'un jour, elle puisse se dire: "j'étais là et je m'en suis sortie, j'ai réussi à partir".
Belle âme Basilice délice, je suis heureuse pour moi de t'avoir dans ma vie. Je t'aime
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
(Texte sans aucun intérêt, retiré car plus d'actualité...)
Dernière édition par Instant Noodles le Mer 26 Déc 2012 - 4:04, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
@ Foxy : Oui, dansons !
@ lafeelicite : Rhô. Ta déclaration me touche.
@ Instant Noodles : Oui, heureusement les nuances existent.
Evidemment... Evidemment.
@ lafeelicite : Rhô. Ta déclaration me touche.
@ Instant Noodles : Oui, heureusement les nuances existent.
Evidemment... Evidemment.
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:06, édité 1 fois
Basilice- Messages : 1936
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Bliss- Messages : 12125
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Coucou Bliss,
Je ne désespère pas de le revoir un jour, faut juste que je bosse encore un peu sur moi avant.
Et pour la maxime, oeuf corse que tu peux, c'est fait pour.
Je ne désespère pas de le revoir un jour, faut juste que je bosse encore un peu sur moi avant.
Et pour la maxime, oeuf corse que tu peux, c'est fait pour.
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:06, édité 1 fois
Basilice- Messages : 1936
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Bliss- Messages : 12125
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
B'jour
Bliss : je comprends tout ce que tu me racontes là (Arnold, sors de ce corps).
Je te tiendrai au jus de mes avancées.
Broutille : je pense à toi, même quand je ne réponds pas, je te contacte bientôt.
Contre-coup de la phase maniaque des derniers jours, du gras sous les yeux (belles cernes), je laisse cette chanson* et je repars m'enfermer dans ma grotte.
Bises ici !
Bliss : je comprends tout ce que tu me racontes là (Arnold, sors de ce corps).
Je te tiendrai au jus de mes avancées.
Broutille : je pense à toi, même quand je ne réponds pas, je te contacte bientôt.
Contre-coup de la phase maniaque des derniers jours, du gras sous les yeux (belles cernes), je laisse cette chanson* et je repars m'enfermer dans ma grotte.
Bises ici !
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:06, édité 1 fois
Basilice- Messages : 1936
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Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Ne t'en fais pas, j'ai appris que tu étais partie en vadrouille - et c'est très bien comme ça. Défoncer les murs de conventions, prendre le temps.
Je souhaite, donc, que tu aies passé un chouette week-end. On se contacte dans la semaine si tu as le temps, ou plus tard. J'attends ta proposition. Une bise pleine d'attention et d'affection, pas à pas.
Je souhaite, donc, que tu aies passé un chouette week-end. On se contacte dans la semaine si tu as le temps, ou plus tard. J'attends ta proposition. Une bise pleine d'attention et d'affection, pas à pas.
Broutille- Messages : 138
Date d'inscription : 14/11/2012
Age : 32
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:08, édité 2 fois
Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Mog*why a écrit:
Merci my wog.
Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Chic ! Des coeurs, des câlins et des bisous.
"O elle dont je dis le nom sacré dans mes marches solitaires, et mes rondes autour de la maison où elle dort, et je veille sur son sommeil, et elle ne le sait pas, et je dis son nom aux arbres confidents, et je leur dis, fou des longs cils recourbés, que j'aime et j'aime celle qui m'aimera, car je l'aime comme nul autre ne le saura, et pourquoi ne m'aimerait-elle pas, celle qui peut d'amour aimer un crapaud, et elle m'aimera, m'aimera, m'aimera, la non-pareille m'aimera, et chaque soir j'attendrai tellement l'heure de la revoir et je me ferai beau pour lui plaire, et je me raserai, me raserai, me raserai de si près pour lui plaire, et je me baignerai, et je me baignerai, me baignerai longtemps pour que le temps passe plus vite, et tout le temps penser à elle, et bientôt ce sera l'heure, ô merveille, ô chants dans l'auto qui vers elle me mènera, vers elle qui m'attendra, vers les longs cils étoilés..."
Albert Cohen, Belle du seigneur, Gallimard, 1968.
"O elle dont je dis le nom sacré dans mes marches solitaires, et mes rondes autour de la maison où elle dort, et je veille sur son sommeil, et elle ne le sait pas, et je dis son nom aux arbres confidents, et je leur dis, fou des longs cils recourbés, que j'aime et j'aime celle qui m'aimera, car je l'aime comme nul autre ne le saura, et pourquoi ne m'aimerait-elle pas, celle qui peut d'amour aimer un crapaud, et elle m'aimera, m'aimera, m'aimera, la non-pareille m'aimera, et chaque soir j'attendrai tellement l'heure de la revoir et je me ferai beau pour lui plaire, et je me raserai, me raserai, me raserai de si près pour lui plaire, et je me baignerai, et je me baignerai, me baignerai longtemps pour que le temps passe plus vite, et tout le temps penser à elle, et bientôt ce sera l'heure, ô merveille, ô chants dans l'auto qui vers elle me mènera, vers elle qui m'attendra, vers les longs cils étoilés..."
Albert Cohen, Belle du seigneur, Gallimard, 1968.
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:09, édité 1 fois
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Pardon, alors, pour cette lecture.
Et parce qu'un Cohen en appelle un autre, peut-être, j'ai pensé à son homonyme, Leonard. Frissons.
https://www.youtube.com/watch?v=otJY2HvW3Bw
Et parce qu'un Cohen en appelle un autre, peut-être, j'ai pensé à son homonyme, Leonard. Frissons.
https://www.youtube.com/watch?v=otJY2HvW3Bw
Broutille- Messages : 138
Date d'inscription : 14/11/2012
Age : 32
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Broutille a écrit:Pardon, alors, pour cette lecture.
Et parce qu'un Cohen en appelle un autre, peut-être, j'ai pensé à son homonyme, Leonard. Frissons.
https://www.youtube.com/watch?v=otJY2HvW3Bw
Ah non, pas de pardon qui tienne.
J'aime te lire, je t'embrasse.
A tout bientôt pour la balade.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Un petit coucou sur une aire d'autoroute, pour dire que ce Belle du seigneur est une véritable splendeur ! Vous en voulez de l'amour ? Et bien lisez ce Cohen là !
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Salut Harpo.
Buon viaggio.
"On ne peut pas demander au désert d'incarner une liberté qu'on n'a pas d'abord organisée soi-même dans sa chambre à coucher ou dans son salon. C'est cette exigence que je trouve parfaitement déplacée dans presque tous les livres qui nous parlent de la nature. Les gens déversent dans l'univers naturel toutes leurs doléances mesquines et démesurées, puis ils se remettent à se plaindre de leurs éternels griefs dès que la sensation de nouveauté a disparu. Nous détruisons le monde sauvage chaque fois que nous voulons lui faire incarner autre chose que lui-même, car cette autre chose risque toujours de se démoder. Pour la fanatique du véhicule tout terrain, pour les sociétés qui exploitent les mines, le pétrole ou le bois, cette liberté a toujours signifié une totale latitude pour se livrer à leurs exactions, tandis que le terme d' « héritage » sert invariablement aux politiciens désireux d'en appeler à une vertu dont ils ont oublié la signification. Le seul héritage repérable dans notre rapport à la terre, c'est l'exploitation et l'épuisement des sols.
- Tu veux dire que tu te sens aussi libre sur la cuvette de tes chiottes que dans la Baranca del Cobre où nous sommes allés ?
Les lobes des oreilles de Fred arboraient une rougeur dont il espérait cacher le sens par son trait d'esprit.
- Dans ces deux situations je me sens aussi libre – pour ma part, je ne dirais pas cela ainsi –, bien que le plaisir ne soit pas le même. Quand on voit le désert pour la première fois – et je crois que c'est vrai de n'importe quelle région sauvage –, ça n'est qu'un désert, la somme de toutes les bribes d'informations que l'on a entendues sur le désert. Puis on se met à l'étudier, à marcher, à camper dans le désert pendant des années, ce que nous avons fait tous les deux ; alors, comme tu l'as dit, il devient insondable, mystérieux, stupéfiant, plein de fantômes et de mirages, au point que l'on entend les voix de ceux qui y ont vécu quand on examine le moindre dessin ou un fragment de poterie. Il faut ensuite laisser le désert redevenir le désert, sinon c'est l'aveuglement qui nous guette. Bien sûr, on pourrait dire par métaphore que le désert est une prison d'une complexité infinie, ce qui donne aussitôt envie de jouer avec cette évidence pour la comparer à sa propre vie. Mais chaque fois que nous demandons aux lieux d'être autre chose qu'eux-mêmes, nous manifestons le mépris que nous avons pour eux. Nous les enterrons sous des couches successives de sentiments, puis, d'une manière ou d'une autre, nous les étouffons jusqu'à ce que mort s'ensuive. Je peux réduire à néant tant le désert Art moderne de New York en les écrasant sous tout un monceau d'associations qui me rendront aveugle à la flore, à la faune et aux tableaux. D'habitude, les enfants trouvent plus facilement des champignons ou des pointes de flèche, pour cette simple raison qu'ils projettent moins de choses sur le paysage."
Jim Harrison, Dalva, Éditions 10/18, traduction de l'anglais (Etats-unis) par Brice Matthieussent.
Buon viaggio.
"On ne peut pas demander au désert d'incarner une liberté qu'on n'a pas d'abord organisée soi-même dans sa chambre à coucher ou dans son salon. C'est cette exigence que je trouve parfaitement déplacée dans presque tous les livres qui nous parlent de la nature. Les gens déversent dans l'univers naturel toutes leurs doléances mesquines et démesurées, puis ils se remettent à se plaindre de leurs éternels griefs dès que la sensation de nouveauté a disparu. Nous détruisons le monde sauvage chaque fois que nous voulons lui faire incarner autre chose que lui-même, car cette autre chose risque toujours de se démoder. Pour la fanatique du véhicule tout terrain, pour les sociétés qui exploitent les mines, le pétrole ou le bois, cette liberté a toujours signifié une totale latitude pour se livrer à leurs exactions, tandis que le terme d' « héritage » sert invariablement aux politiciens désireux d'en appeler à une vertu dont ils ont oublié la signification. Le seul héritage repérable dans notre rapport à la terre, c'est l'exploitation et l'épuisement des sols.
- Tu veux dire que tu te sens aussi libre sur la cuvette de tes chiottes que dans la Baranca del Cobre où nous sommes allés ?
Les lobes des oreilles de Fred arboraient une rougeur dont il espérait cacher le sens par son trait d'esprit.
- Dans ces deux situations je me sens aussi libre – pour ma part, je ne dirais pas cela ainsi –, bien que le plaisir ne soit pas le même. Quand on voit le désert pour la première fois – et je crois que c'est vrai de n'importe quelle région sauvage –, ça n'est qu'un désert, la somme de toutes les bribes d'informations que l'on a entendues sur le désert. Puis on se met à l'étudier, à marcher, à camper dans le désert pendant des années, ce que nous avons fait tous les deux ; alors, comme tu l'as dit, il devient insondable, mystérieux, stupéfiant, plein de fantômes et de mirages, au point que l'on entend les voix de ceux qui y ont vécu quand on examine le moindre dessin ou un fragment de poterie. Il faut ensuite laisser le désert redevenir le désert, sinon c'est l'aveuglement qui nous guette. Bien sûr, on pourrait dire par métaphore que le désert est une prison d'une complexité infinie, ce qui donne aussitôt envie de jouer avec cette évidence pour la comparer à sa propre vie. Mais chaque fois que nous demandons aux lieux d'être autre chose qu'eux-mêmes, nous manifestons le mépris que nous avons pour eux. Nous les enterrons sous des couches successives de sentiments, puis, d'une manière ou d'une autre, nous les étouffons jusqu'à ce que mort s'ensuive. Je peux réduire à néant tant le désert Art moderne de New York en les écrasant sous tout un monceau d'associations qui me rendront aveugle à la flore, à la faune et aux tableaux. D'habitude, les enfants trouvent plus facilement des champignons ou des pointes de flèche, pour cette simple raison qu'ils projettent moins de choses sur le paysage."
Jim Harrison, Dalva, Éditions 10/18, traduction de l'anglais (Etats-unis) par Brice Matthieussent.
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Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Ajout hurlant
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Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
(Texte sans aucun intérêt, retiré car plus d'actualité...)
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Invité- Invité
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
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Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
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Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
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Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Coucou Basilice
Contente d' avoir fait ta connaissance
A une prochaine
Contente d' avoir fait ta connaissance
A une prochaine
Aerienne- Messages : 1063
Date d'inscription : 11/03/2012
Age : 66
Localisation : GOLFE JUAN
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Salut Aérienne,
Je suis heureuse de t'avoir rencontrée moi aussi.
Tu es la douceur incarnée.
Au plaisir de te recroiser et d'échanger davantage avec toi.
Je suis heureuse de t'avoir rencontrée moi aussi.
Tu es la douceur incarnée.
Au plaisir de te recroiser et d'échanger davantage avec toi.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
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Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Tsé quoi Basilice ? Je lis tout ce que tu écris et j'aime énormément ta façon de partager avec nous, les mots que tu choisis, ta façon de les faire danser entre eux, merci pour tes partages virevoltants et touchants
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Merci my wog.
(I forget you not, au fait. )
(I forget you not, au fait. )
Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
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Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
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Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Dimanche : extraits zhétéroclites
"J'ai fini les gâteaux, Monsieur de Bergerac."
Eh bien lisez les vers imprimés sur le sac."
Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac - Cyrano excédé, qui cherche désespérément à se débarrasser de la duègne de sa cousine Roxane.
"Ce qui chagrine, ce n'est pas de quitter la vie mais de quitter ce qui lui donne un sens."
Raymond Radiguet, Le diable au corps.
"L'histoire de ma vie n'existe pas. ça n'existe pas. Il n'y a jamais de centre. Pas de chemin, pas de
ligne. Il y a de vastes endroits où l'on fait croire qu'il y avait quelqu'un, ce n'est pas vrai il n'y
avait personne."
Marguerite Duras, L' Amant.
"Il comprit tout à coup le caractère fastidieux de la vie où tout sentier représente l'imprévu et dont une part importante se passe à surveiller ses pas."
William Golding, Sa majesté des mouches.
"Je suis une bonne mère. Je pense à tout ce qui peut leur arriver. Tous les accidents qu'ils risquent, j'y pense d'avance. Et je ne parle pas des dangers qu'ils courront lorsqu'ils seront plus grands. Ou lorsqu'ils sortiront du jardin. Non. Ceux-là, je les garde en réserve. J'ai dit que j'y penserais par la suite. J'ai le temps. Il y a déjà tant de catastrophes à imaginer. Tant de catastrophes. Je les aime puisque je pense à ce qui peut leur arriver de pire. Pour le prévoir. Pour le prévenir, je ne me complais pas dans ces évocations sanglantes. Elles s'imposent à moi. Ceci prouve que je tiens à eux. J'en suis responsable. Ils dépendent de moi. Ce sont mes enfants. Je dois faire tout ce qui est en mon pouvoir pour leur éviter les calamités innombrables qui les guettent. Ces anges. Incapables de se défendre, de savoir ce qui est bon pour eux. Je les aime. C'est pour leur bien que je pense à tout cela. cela ne me fait aucun plaisir. Je frémis à l'idée, qu'ils peuvent manger des baies empoisonnées, s'asseoir dans l'herbe humide, recevoir une branche sur la tête, tomber dans le puits, rouler du haut de la falaise, avaler des cailloux, se faire piquer par les fourmis, les abeilles, par les les scarabées, les ronces, les oiseaux, ils peuvent respirer des fleurs, les respirer trop fort, une pétale leur entre par la narine, ils ont le nez obstrué, cela remonte au cerveau, ils meurent, ils sont si petits, ils tombent dans le puits, ils se noient, la branche s'écroule sur leur tête, le carreau cassé, le sang, le sang...
Elle n'en pouvait plus. Sans faire de bruit, elle se leva, et regagna à pas feutrés la chambre des enfants. Elle s'assit sur une chaise. De sa place elle les voyait tous les trois. Ils dormaient d'un sommeil sans rêves. Peu à peu elle s'assoupit à son tour, crispée, inquiète. Elle tressaillait parfois dans son sommeil comme un chien qui songe à la harde."
Boris Vian, L' Arrache-coeur.
"Petit être ou grand être, là n'est point la question !...
En nous quittant, la vie nous laisse à tous le même masque dérisoire.
Une petite coquille vide, ouverte ça et là au vent de nos questions, mais dont l'unique réponse est, à jamais, silence !"
Bourgeon, Les compagnons du crépuscule, "Le sortilège du bois des brumes - le chevalier, brisant un crâne dans ses mains.
"Comme autrefois et différent d'autrefois. Les paysages sont à mon image. Comme autrefois et différents d'autrefois. Le jeune homme est mort et l'homme esseulé se rappelle les tremblements d'une échelle des années passées. C'est toujours la même souffrance mais ce n'est plus le même homme et le bonheur n'a plus le même goût. Pourquoi suis-je soudain triste comme un poète éconduit ? Ce n'est pas ma vocation, je méprise cette attitude pusillanime, lâche, prétentieuse. Mais cette femme sans nom, sans visage, me manque. Il faut que j'aille au hameau de Hà, que je regarde pour une fois la figure de la femme qui m'a donné du bonheur."
Duong Thu Huong, Terre des oublis.
"J'avais cette boulimie qu'on a, à vouloir tout donner parce qu'on se dit que ce ne sera jamais assez à côté de ce qu'on a reçu. J'avais sa présence dans la maison. Moi, je voulais être ce qui lui faisait défaut, être ce qui lui manquait comme lui parfois, avant, quand il me manquait et que je croyais que je ne pourrais jamais plus respirer, ni mordre dans un fruit sans risquer de m'étouffer, comme ça, avalant sans saveur des salades, des soupes lyophilisées, des morceaux de sucre dans la journée, et puis, à la place du café, de la chicorée qui me restait.
Etre pour lui comme l'appui que son corps refusait d'être et de libérer un peu, un tout petit peu de cette prison-là, de son ennui aussi qui le tenait si fort, et puis de la fatigue, de ce sentiment de n'être plus bon à rien et puis aussi de cette idée qu'il avait peut-être, je ne sais pas, de se reprocher sa colère, sa folie ce soir-là qui l'avait mené ici, dans l'immobilité. Comme si maintenant il retournait contre lui la férocité, contre sa honte, un repli. Ou bien qu'il n'avait plus la force de jeter sur moi sa haine, que le droit lui en avait été retiré, le droit à la haine, à la colère, comme le reste, comme si maintenant tout devait se passer entre lui et lui."
Laurent Mauvignier, Apprendre à finir.
"J'ai fini les gâteaux, Monsieur de Bergerac."
Eh bien lisez les vers imprimés sur le sac."
Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac - Cyrano excédé, qui cherche désespérément à se débarrasser de la duègne de sa cousine Roxane.
"Ce qui chagrine, ce n'est pas de quitter la vie mais de quitter ce qui lui donne un sens."
Raymond Radiguet, Le diable au corps.
"L'histoire de ma vie n'existe pas. ça n'existe pas. Il n'y a jamais de centre. Pas de chemin, pas de
ligne. Il y a de vastes endroits où l'on fait croire qu'il y avait quelqu'un, ce n'est pas vrai il n'y
avait personne."
Marguerite Duras, L' Amant.
"Il comprit tout à coup le caractère fastidieux de la vie où tout sentier représente l'imprévu et dont une part importante se passe à surveiller ses pas."
William Golding, Sa majesté des mouches.
"Je suis une bonne mère. Je pense à tout ce qui peut leur arriver. Tous les accidents qu'ils risquent, j'y pense d'avance. Et je ne parle pas des dangers qu'ils courront lorsqu'ils seront plus grands. Ou lorsqu'ils sortiront du jardin. Non. Ceux-là, je les garde en réserve. J'ai dit que j'y penserais par la suite. J'ai le temps. Il y a déjà tant de catastrophes à imaginer. Tant de catastrophes. Je les aime puisque je pense à ce qui peut leur arriver de pire. Pour le prévoir. Pour le prévenir, je ne me complais pas dans ces évocations sanglantes. Elles s'imposent à moi. Ceci prouve que je tiens à eux. J'en suis responsable. Ils dépendent de moi. Ce sont mes enfants. Je dois faire tout ce qui est en mon pouvoir pour leur éviter les calamités innombrables qui les guettent. Ces anges. Incapables de se défendre, de savoir ce qui est bon pour eux. Je les aime. C'est pour leur bien que je pense à tout cela. cela ne me fait aucun plaisir. Je frémis à l'idée, qu'ils peuvent manger des baies empoisonnées, s'asseoir dans l'herbe humide, recevoir une branche sur la tête, tomber dans le puits, rouler du haut de la falaise, avaler des cailloux, se faire piquer par les fourmis, les abeilles, par les les scarabées, les ronces, les oiseaux, ils peuvent respirer des fleurs, les respirer trop fort, une pétale leur entre par la narine, ils ont le nez obstrué, cela remonte au cerveau, ils meurent, ils sont si petits, ils tombent dans le puits, ils se noient, la branche s'écroule sur leur tête, le carreau cassé, le sang, le sang...
Elle n'en pouvait plus. Sans faire de bruit, elle se leva, et regagna à pas feutrés la chambre des enfants. Elle s'assit sur une chaise. De sa place elle les voyait tous les trois. Ils dormaient d'un sommeil sans rêves. Peu à peu elle s'assoupit à son tour, crispée, inquiète. Elle tressaillait parfois dans son sommeil comme un chien qui songe à la harde."
Boris Vian, L' Arrache-coeur.
"Petit être ou grand être, là n'est point la question !...
En nous quittant, la vie nous laisse à tous le même masque dérisoire.
Une petite coquille vide, ouverte ça et là au vent de nos questions, mais dont l'unique réponse est, à jamais, silence !"
Bourgeon, Les compagnons du crépuscule, "Le sortilège du bois des brumes - le chevalier, brisant un crâne dans ses mains.
"Comme autrefois et différent d'autrefois. Les paysages sont à mon image. Comme autrefois et différents d'autrefois. Le jeune homme est mort et l'homme esseulé se rappelle les tremblements d'une échelle des années passées. C'est toujours la même souffrance mais ce n'est plus le même homme et le bonheur n'a plus le même goût. Pourquoi suis-je soudain triste comme un poète éconduit ? Ce n'est pas ma vocation, je méprise cette attitude pusillanime, lâche, prétentieuse. Mais cette femme sans nom, sans visage, me manque. Il faut que j'aille au hameau de Hà, que je regarde pour une fois la figure de la femme qui m'a donné du bonheur."
Duong Thu Huong, Terre des oublis.
"J'avais cette boulimie qu'on a, à vouloir tout donner parce qu'on se dit que ce ne sera jamais assez à côté de ce qu'on a reçu. J'avais sa présence dans la maison. Moi, je voulais être ce qui lui faisait défaut, être ce qui lui manquait comme lui parfois, avant, quand il me manquait et que je croyais que je ne pourrais jamais plus respirer, ni mordre dans un fruit sans risquer de m'étouffer, comme ça, avalant sans saveur des salades, des soupes lyophilisées, des morceaux de sucre dans la journée, et puis, à la place du café, de la chicorée qui me restait.
Etre pour lui comme l'appui que son corps refusait d'être et de libérer un peu, un tout petit peu de cette prison-là, de son ennui aussi qui le tenait si fort, et puis de la fatigue, de ce sentiment de n'être plus bon à rien et puis aussi de cette idée qu'il avait peut-être, je ne sais pas, de se reprocher sa colère, sa folie ce soir-là qui l'avait mené ici, dans l'immobilité. Comme si maintenant il retournait contre lui la férocité, contre sa honte, un repli. Ou bien qu'il n'avait plus la force de jeter sur moi sa haine, que le droit lui en avait été retiré, le droit à la haine, à la colère, comme le reste, comme si maintenant tout devait se passer entre lui et lui."
Laurent Mauvignier, Apprendre à finir.
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:17, édité 1 fois
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:16, édité 2 fois (Raison : J'avais oublié le principal : la flemme aigue, on se demande bien pourquoi...)
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Aaah la place de déléguée de classe ! J'y étais tellement habituée que la première fois que je n'ai pas été élue (j'avais 20 ans...), je me suis sentie... moins que rien, exclue, dé-gradée, incomprise,... Je me revois fumer une clope appuyée sur le bord du Velux ouvert de ma chambre mansardée, regardant la pluie tomber, triste, si triste... Tout un parcours d'hyper-adaptabilité venait de s'écrouler : cette fois, je n'avais pas fait illusion, l'imposture n'avait pas fonctionné, un autre avait été plus fort que moi à ce jeu-là...
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Je vomis à l'envie des humeurs si noires
Que l'esprit à l'envers semble une baignoire
Où se vautrent nuées aux contours déchirés.
Où cette eau turbide au cours désespéré
Vogue à l'infini. Aux fracas des murailles
Se joint le frottement qui les sens torture.
Se râpe là l'armure de nos vies qu'enfouraillent
Les envies, les passions, nombre tessitures
Des êtres et des choses qui nous sont apposées.
Et chanter à l'envie le spleen de Baudelaire
Est ce qui reste de nous. A l'endroit, à l'envers.
Ne serait-ce qu'un instant, ou bien billevesées ?
Les mots qui se glissent ne sont-ils que glaires
Ou saveurs d'un être au détour des croisées ?
Que l'esprit à l'envers semble une baignoire
Où se vautrent nuées aux contours déchirés.
Où cette eau turbide au cours désespéré
Vogue à l'infini. Aux fracas des murailles
Se joint le frottement qui les sens torture.
Se râpe là l'armure de nos vies qu'enfouraillent
Les envies, les passions, nombre tessitures
Des êtres et des choses qui nous sont apposées.
Et chanter à l'envie le spleen de Baudelaire
Est ce qui reste de nous. A l'endroit, à l'envers.
Ne serait-ce qu'un instant, ou bien billevesées ?
Les mots qui se glissent ne sont-ils que glaires
Ou saveurs d'un être au détour des croisées ?
Invité- Invité
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
@ L'Ane cuité : merci pour ce partage.
@ Mog : Oui, rien de pire que l'imposture qui se confirme... Des jours de honte et de tourments ?
@ Mog : Oui, rien de pire que l'imposture qui se confirme... Des jours de honte et de tourments ?
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:18, édité 2 fois
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Juste un petit mot pour m’abonner enfin à ce fil, parce que depuis le début je squatte par ici, silencieusement. Plaisir d'y découvrir plein de nouvelles images flottantes. Parait-il que je devrai même revivre quelques trucs, mais les décalages pixellisés et moi... alors, au cas où ils raconteraient pas que des conneries et que c'est bientôt la fin de tout (ben merde alors, juste au moment où ça devenait cool), je me décide à laisser une trace, en espérant que les plus belles rencontres IRL que j’ai pu faire par ici se renouvellent quand même un petit peu encore, voire souvent. Très.
(privées les IRL, oui je sais c’est un scandale ).
Gros bisous
(privées les IRL, oui je sais c’est un scandale ).
Gros bisous
Invité- Invité
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:18, édité 1 fois
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Bah tu dors pas toi ?
(ah oui tiens, moi non plus...)
S'abonner aux IRL privées par faim de tout
(Sous-titre) Traces - Images flottantes - Décalages pixellisés
Allez zou ! et
(ah oui tiens, moi non plus...)
S'abonner aux IRL privées par faim de tout
(Sous-titre) Traces - Images flottantes - Décalages pixellisés
Allez zou ! et
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
*Sales bêtes, de Roald Dahl, lisez-le donc.
http://www.ricochet-jeunes.org/auteurs/refid/1429
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:18, édité 1 fois
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
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