Timbrée ou équili(zé)brée ?
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
- Spoiler:
- Basilice !!
contexte :
ce matin réveil calme posé profond
premier café… ouverture du navigateur, son rafraichissement
tiens un message
après avoir lu un mp posté à 5h ce matin, dégradant pour la personne qui me l'a envoyé et pour ma confiance en l'intelligence pour construire une réflexion haut niveau sur ce forum,
vient s'ajouter la page de bas les masques,
une autre sur les messages agressif…
"le cul malade" social, la culture fesse de bouc, les lois du mensonge, la valse des illusions…
retournant sur la page "afficher les messages postés en votre absence"
je parcours la liste
je vois basilice à gauche sous le titre d'un sujet,
un "chouette!! la voilà!" résonne en moi
tout content d'échapper à ce que je procrastine de faire depuis un bon moment :
rechercher ton message de présentation pour te causer
mon "Mentalou" exprime cette phrase dans ma tête redonnant à mes glandes un message de confiance et de joie
confiante en tes goût je met la vidéo
commençant à lire ton message
mes yeux allant des mots aux images en écoutant les paroles
tout à coup mn 1:35
la librairie du petit pont ! "Shakspeare and co" !!! Un pan initiatique de ma vie à Paris à 23 ans...
STOP !
mise en état de vigilance éveillée
arrêt rapide du défilé de la bande
lecture concentrée de tes mots écrits
souvenirs, ressentis, débuts de réaction n'arrivent pas à troubler une attention qui pourtant commence à être assaillie de pensées qui veulent s'arborer
j'arête doucement ma lecture avant la fin
aperçoit l'avatar de vivie la confiance règne en moi alors je met :
"et le petit chinois là haut te répond te saluant souriant à la manière orientale :
"respect"
et mon contexte en spoiler
vais aller dehors dans le froid piquant avec ma combinaison de ski déjà enfilée
vais dire aux grands chêne :
les humains se réveillent merci de nous aider…
reviendrai plus centrée
le petit chinois là haut te répond te saluant souriant à la manière orientale :
"respect"
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Effectivement Wow! Je n'aime pas Noël mais je n'avais pas pensé au terme Gourou. Ca lui va très bien à ce Monsieur
Invité- Invité
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Savoir dire les choses, leur donner une intensité, une consistance
j'admire
j'admire
Invité- Invité
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Merci, Semama.
Mardi : Aveugle, tel est mon nom
Il faisait doux se laisser bercer, ce dimanche-là, dans la voiture,
Par le souvenir des voix, les images, les pensées qui naviguaient, qui dansaient avec les émotions.
Il faisait doux, et pourtant.
Au fond, tout au fond, la lame d'un couteau luisait par instants.
Comme un reflet sur la vitre, qui nous fait fermer les yeux,
Qui nous aveugle.
Aveugle.
C'est ainsi que mes parents m'ont baptisée.
Et la première fois que j'ai croisé l'ami Oedipe, au cours d'une lecture, j'ai bien ri de mon sort.
Aucune ironie là-dedans, j'ai bien ri pour de bon.
J'aime mon prénom, j'aime ma cécité.
Elle est à double-sens :
- l'aveugle avance sans voir qu'il est sur un champ de bataille, il ignore tout des tirs qui se préparent et qui pourraient le toucher parce qu'il a perdu la vue ;
- l'aveugle a perdu la vue, il se guide avec ses sens et son coeur, il voit plus loin ; il est à l'épreuve des balles, comme un enfant : s'il ne voit pas les tirs, les tirs ne le voient pas.
En bon caméléon, je mélange les couleurs,
Je travaille à concilier les deux versants de ma cécité.
Aveugle, tel est mon nom.
Aveugle, tel est mon cadeau.
A condition que je le décide.
Ce dimanche-là, alors que la nuit avançait, mes yeux refusaient de se fermer.
La lame du couteau luisait, les tirs se préparaient sur le champ de bataille,
Et malgré cela mes yeux restaient grands ouverts.
Alors je me suis levée, je me suis dirigée vers la bibliothèque, et j'ai choisi avec mon coeur, ceci :
http://bd.casterman.com/albums_detail.cfm?Id=1923
Je suis parvenue au chapitre 2, et la phrase que j'étais venue chercher m'est apparue.
"Si comme moi parfois la nuit, vous craignez qu'il y ait un monstre tapi sous votre lit, soyez rassuré... Il y en a effectivement un !"
Il y en a toujours un.
Un monstre, une lame de couteau qui luit, une peur, une ombre.
Et à mesure que j'avance sur mon chemin, je m'efforce de garder les yeux ouverts pour accueillir.
Parfois, je prends encore des reflets en pleine poire.
Je clos les mirettes parce que, oh, ce monstre-là, il est bien trop effrayant !
Plus brièvement qu'avant.
J'ai aimé la spéléologie, sous la couette, comme l'enfant Aveugle que je suis.
Aujourd'hui j'y retourne, moins longuement.
Je me demande encore si je dois garder la barbe au dessus ou en dessous et,
Comme le Capitaine Haddock,
Je finis par rejeter la couverture.
C'est si bon de dormir nue,
De vivre nue,
De rire nue,
De plonger nue,
De me défaire de mes entraves.
On ne s'aime pas soi-même lorsqu'on se fait caca dessus, comme un enfant,
On ne se fait pas aimer des autres en leur chiant dans les bottes, en gardant le couteau caché dedans,
Comme un enfant qui n'a pas grandi et qui ne s'est pas pardonné de s'être fait caca dessus.
"La confiance ne se mérite pas, elle se donne", voilà une belle phrase que j'avais pêchée sur le fil d'Aethos.
Cela vaut aussi pour l'amour : il ne se mérite pas, il se donne,
A soi d'abord.
C'est la condition pour ne pas avoir à l'exiger des autres.
Aveugle, tel est mon nom.
Aveugle, tel est mon cadeau.
A condition que je le décide.
La sagesse, ce n'est pas d'ignorer qu'il y a des monstres tapis sous le lit.
C'est de le savoir et de vivre quand même,
Avec son coeur,
Avec soi et les autres.
Tous les autres.
Mardi : Aveugle, tel est mon nom
Il faisait doux se laisser bercer, ce dimanche-là, dans la voiture,
Par le souvenir des voix, les images, les pensées qui naviguaient, qui dansaient avec les émotions.
Il faisait doux, et pourtant.
Au fond, tout au fond, la lame d'un couteau luisait par instants.
Comme un reflet sur la vitre, qui nous fait fermer les yeux,
Qui nous aveugle.
Aveugle.
C'est ainsi que mes parents m'ont baptisée.
Et la première fois que j'ai croisé l'ami Oedipe, au cours d'une lecture, j'ai bien ri de mon sort.
Aucune ironie là-dedans, j'ai bien ri pour de bon.
J'aime mon prénom, j'aime ma cécité.
Elle est à double-sens :
- l'aveugle avance sans voir qu'il est sur un champ de bataille, il ignore tout des tirs qui se préparent et qui pourraient le toucher parce qu'il a perdu la vue ;
- l'aveugle a perdu la vue, il se guide avec ses sens et son coeur, il voit plus loin ; il est à l'épreuve des balles, comme un enfant : s'il ne voit pas les tirs, les tirs ne le voient pas.
En bon caméléon, je mélange les couleurs,
Je travaille à concilier les deux versants de ma cécité.
Aveugle, tel est mon nom.
Aveugle, tel est mon cadeau.
A condition que je le décide.
Ce dimanche-là, alors que la nuit avançait, mes yeux refusaient de se fermer.
La lame du couteau luisait, les tirs se préparaient sur le champ de bataille,
Et malgré cela mes yeux restaient grands ouverts.
Alors je me suis levée, je me suis dirigée vers la bibliothèque, et j'ai choisi avec mon coeur, ceci :
http://bd.casterman.com/albums_detail.cfm?Id=1923
Je suis parvenue au chapitre 2, et la phrase que j'étais venue chercher m'est apparue.
"Si comme moi parfois la nuit, vous craignez qu'il y ait un monstre tapi sous votre lit, soyez rassuré... Il y en a effectivement un !"
Il y en a toujours un.
Un monstre, une lame de couteau qui luit, une peur, une ombre.
Et à mesure que j'avance sur mon chemin, je m'efforce de garder les yeux ouverts pour accueillir.
Parfois, je prends encore des reflets en pleine poire.
Je clos les mirettes parce que, oh, ce monstre-là, il est bien trop effrayant !
Plus brièvement qu'avant.
J'ai aimé la spéléologie, sous la couette, comme l'enfant Aveugle que je suis.
Aujourd'hui j'y retourne, moins longuement.
Je me demande encore si je dois garder la barbe au dessus ou en dessous et,
Comme le Capitaine Haddock,
Je finis par rejeter la couverture.
C'est si bon de dormir nue,
De vivre nue,
De rire nue,
De plonger nue,
De me défaire de mes entraves.
On ne s'aime pas soi-même lorsqu'on se fait caca dessus, comme un enfant,
On ne se fait pas aimer des autres en leur chiant dans les bottes, en gardant le couteau caché dedans,
Comme un enfant qui n'a pas grandi et qui ne s'est pas pardonné de s'être fait caca dessus.
"La confiance ne se mérite pas, elle se donne", voilà une belle phrase que j'avais pêchée sur le fil d'Aethos.
Cela vaut aussi pour l'amour : il ne se mérite pas, il se donne,
A soi d'abord.
C'est la condition pour ne pas avoir à l'exiger des autres.
Aveugle, tel est mon nom.
Aveugle, tel est mon cadeau.
A condition que je le décide.
La sagesse, ce n'est pas d'ignorer qu'il y a des monstres tapis sous le lit.
C'est de le savoir et de vivre quand même,
Avec son coeur,
Avec soi et les autres.
Tous les autres.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
C'est superbe tes mots, leur rythme, le vécu que j'en ressent...
en cliquant sur ce lien tu verra un autre aveugle, il a 80 ans, et il fait danser les cerfs-volants, comme tu fais danser les mots,
pour ceux qui voient tout simplement
Quand les monstres s'envolent
en cliquant sur ce lien tu verra un autre aveugle, il a 80 ans, et il fait danser les cerfs-volants, comme tu fais danser les mots,
pour ceux qui voient tout simplement
Quand les monstres s'envolent
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
"La sagesse, ce n'est pas d'ignorer qu'il y a des monstres tapis sous le lit.
C'est de le savoir et de vivre quand même,
Avec son coeur,
Avec soi et les autres.
Tous les autres."
Moi je voudrais bien que les monstres soient comme celui-ci
C'est de le savoir et de vivre quand même,
Avec son coeur,
Avec soi et les autres.
Tous les autres."
Moi je voudrais bien que les monstres soient comme celui-ci
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 54
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Ise !
Pour dire autrement ma pensée, j'ai constaté qu'il y a des moustiques, qui piquent.
Je peux :
- faire comme la boulangère m'a dit et me laisser piquer parce que "c'est comme ça" et qu'il vaut mieux se laisser piquer que de les tuer (parce qu'en plus ça veut dire que j'ai le sang bon) ;
- faire comme le boucher m'a dit et les buter un par un jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus ;
- faire comme le coiffeur m'a dit et appliquer une pommade apaisante à chaque fois que je me fais piquer ;
- faire comme l'esthéticienne m'a dit et acheter une moustiquaire dans un magasin de moustiquaires ;
- faire comme l'institutrice m'a dit et engager un tueur de moustiques professionnel ;
- faire comme le garagiste m'a dit et boire une potion magique anti-moustiques garantie zéro piqures jusqu'à la fin de mes jours ;
- faire autrement, à ma façon, mais comment ?
Pour le moment, je me suis décidée à fabriquer mes outils afin d'obtenir une moustiquaire sur mesure et adaptable (avec des roulettes en cas de déplacement, même et plein d'autres options délirantes ).
Parce que comme je l'ai dit plus haut, dormir nue et sur mes deux oreilles, c'est une idée qui m'enchante.
Et lumière allumée si je veux, non mais !
Merci de ton mot, Mag, je vais regarder ta vidéo de ce pas.
LE !
Pour dire autrement ma pensée, j'ai constaté qu'il y a des moustiques, qui piquent.
Je peux :
- faire comme la boulangère m'a dit et me laisser piquer parce que "c'est comme ça" et qu'il vaut mieux se laisser piquer que de les tuer (parce qu'en plus ça veut dire que j'ai le sang bon) ;
- faire comme le boucher m'a dit et les buter un par un jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus ;
- faire comme le coiffeur m'a dit et appliquer une pommade apaisante à chaque fois que je me fais piquer ;
- faire comme l'esthéticienne m'a dit et acheter une moustiquaire dans un magasin de moustiquaires ;
- faire comme l'institutrice m'a dit et engager un tueur de moustiques professionnel ;
- faire comme le garagiste m'a dit et boire une potion magique anti-moustiques garantie zéro piqures jusqu'à la fin de mes jours ;
- faire autrement, à ma façon, mais comment ?
Pour le moment, je me suis décidée à fabriquer mes outils afin d'obtenir une moustiquaire sur mesure et adaptable (avec des roulettes en cas de déplacement, même et plein d'autres options délirantes ).
Parce que comme je l'ai dit plus haut, dormir nue et sur mes deux oreilles, c'est une idée qui m'enchante.
Et lumière allumée si je veux, non mais !
Merci de ton mot, Mag, je vais regarder ta vidéo de ce pas.
LE !
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
je viens de la regarder encore depuis hier je ne m'en lasse pas...
surtout loupe pas la fin, jusqu'au dernier !
et pi je me suis trompée il n'est pas aveugle mais sourd...
ça le fait quand même? heing?
surtout loupe pas la fin, jusqu'au dernier !
et pi je me suis trompée il n'est pas aveugle mais sourd...
ça le fait quand même? heing?
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Mag a écrit:et pi je me suis trompée il n'est pas aveugle mais sourd...
ça le fait quand même? heing?
Oh oui, ça marche quand même !
Merci pour ce cadeau Mag.
Je viens de regarder la vidéo à nouveau, c'était un beau petit-déjeuner.
J'aime l'air d'opéra aussi, il me rappelle une époque de ma vie, un femme que j'ai rencontrée...
Elle te plairait.
Elle est grande et belle, sa voix résonne fort et clair lorsqu'elle rit, c'est une mezzo-soprano au grand coeur.
Dans mon souvenir, elle est aussi liée à cet air d'Offenbach et à ce film :
On ne chasse pas la vie si facilement, il ne suffit pas de l'envoyer se coucher pour qu'elle obéisse ; c'est ce qui me vient ce matin, et je souris à cette idée.
ViVie :
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Merci de cette richesse d'émotion que tu m'offre à traverser,
m'en vais dans ma journée mon coeur plein de vie
Belle jour née
( l'est vraiment débile ce smyley avec ses fleurs
mais bon c'est tout ce que j'ai sous la main là maintenant pour illustrer mon intention de t'offrir ces fleurs de mots sauvages)
m'en vais dans ma journée mon coeur plein de vie
Belle jour née
( l'est vraiment débile ce smyley avec ses fleurs
mais bon c'est tout ce que j'ai sous la main là maintenant pour illustrer mon intention de t'offrir ces fleurs de mots sauvages)
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Oh, mon chien !
Mercredi : Devinette
Quelle est la différence entre une fourmi et une mule ?
La mulânerie est-elle compatible avec la zébritude ?
Et où est donc passée la fourmi, dans ce zoo ?
Mercredi : Devinette
Quelle est la différence entre une fourmi et une mule ?
- Réponse A:
- Ce n'est pas la taille.
- Réponse B:
- Ni le revêtement.
- Réponse C:
- Ce n'est pas non plus la cigale.
- Réponse D:
- La persévérance est une vertu, l'entêtement : une ânerie ?
La mulânerie est-elle compatible avec la zébritude ?
Et où est donc passée la fourmi, dans ce zoo ?
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
C'est évident très chère.
- Desnos:
- Une fourmi de dix-huit mètres
Avec un chapeau sur la tête
Ça n'existe pas, ça n'existe pas
Une fourmi traînant un char
Plein de pingouins et de canards
Ça n'existe pas, ça n'existe pas
Une fourmi parlant français
Parlant latin et javanais
Ça n'existe pas, ça n'existe pas
Et pourquoi… pourquoi pas
Texte : Robert Desnos
Invité- Invité
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
D c'est toujours la réponse D
Carla de Miltraize VI- Messages : 5789
Date d'inscription : 10/07/2012
Age : 103
Localisation : Toulouse *** Se guérir de nos malaises de l’âme implique souvent une bonne dose d’humilité, d’accueil de la nature humaine et de sympathie envers autrui et surtout envers nous-mêmes. Daniel Desbiens
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Merci pour ton passage, Carla.
Samedi : Réponse D
Samedi : Réponse D
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Mardi : Je ne vous souhaite pas un joyeux Noel...
...Je souhaite que vous viviez au mieux ce que vous avez décidé de vivre, aujourd'hui et demain !
Pour ceux qui veulent garder les yeux ouverts en dépit des trêves, il y a ceci, qui est assez croustillant :
Pour ceux qui ont envie de douceur et de glaçage au sucre, je partage les sablés de Nowel :
Kiss !
...Je souhaite que vous viviez au mieux ce que vous avez décidé de vivre, aujourd'hui et demain !
Pour ceux qui veulent garder les yeux ouverts en dépit des trêves, il y a ceci, qui est assez croustillant :
Pour ceux qui ont envie de douceur et de glaçage au sucre, je partage les sablés de Nowel :
Kiss !
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Merci pour vos passages en images.
Lundi : Que disent vos mains ?
Quand je ne sais plus que faire de ma tête et de tout ce qui s'y noue, je laisse faire mes mains.
Pour dire aussi, quand je suis malhabile avec les mots à cause des émotions, je laisse faire mes mains.
Ce matin, j'ai demandé à mes mains de tourner les pages d'un livre qui parle des sourds.
Extraits.
"Bafouille-t-on avec les mains ?
Ment-on avec les mains ?
Les mains sont-elles poètes ?"
"J'ai 11 ans et je suis sourd.
Papa et maman sont entendants.
J'essaye de leur apprendre les signes, je les aide mais papa a du mal.
J'essaye aussi d'apprendre la langue des signes à mes frères et soeurs.
Tous ne connaissent pas bien la langue des signes, mais plus tard ils vont réussir.
A la maison, je m'ennuie souvent, alors je joue aux petites voitures et je me construis des circuits.
Quand je serai grand, je veux être cordonnier.
Dans beaucoup de métiers, il faut communiquer avec les entendants : c'est un problème.
Si je suis cordonnier, les gens viendront me donner leurs chaussures à réparer et je verrai ce qu'il faut faire.
Ils seront contents de ne pas jeter leurs vieilles chaussures.
Cordonnier, c'est un bon métier pour les sourds.
J'aime beaucoup les histoires : les histoires de navettes spatiales et les histoires d'avions, de vieux avions avec des pilotes à lunettes, casqués, les cheveux et l'écharpe au vent.
Les histoires me font rêver.
J'aime aussi fabriquer des navettes spatiales.
Je me suis fait un mobile en plastique et j'y ai collé des images de personnages.
J'ai envie de partir en fusée mais ce n'est pas possible pour les sourds parce qu'on ne peut pas entendre ce qui se dit sur terre.
C'est dommage."
"A l'occasion d'une rencontre avec des entendants apprenant la langue des signes, j'ai pris la mesure de leur timidité.
J'ai décidé de créer un effet de synergie entre sourds et entendants, en montant un service baptisé O.S.E (Ouverture Sourds Entendants) pour que chaque communauté ose rencontrer l'autre.
Nous organisons des réunions mensuelles autour d'activités communes.
Il faudrait que les entendants saisissent la situation des sourds pour se permettre de les aider le cas échéant, et que les sourds s'ouvrent en retour à la culture des entendants.
Les boîtes de nuit ne sont pas l'apanage exclusif des entendants.
Trop de sourds hésitent à s'y rendre, oubliant qu'ils sont sensibles aux vibrations.
Ce service établira un pont entre les deux communautés, à condition d'oser.
"La langue des signes n'est pas totalement unifiée sur le territoire français, on y trouve des accents régionaux.
C'est une langue vivante qui évolue avec le temps.
Les jeunes s'inventent des codes langagiers inconnus de leurs aînés pour s'en distinguer et être incompris des adultes.
Lorsque je rencontre un signe plus esthétique que celui que j'utilise d'ordinaire, je l'utilise et j'essaie de le diffuser.
Il faut aussi enrichir le lexique de la langue des signes car il y a de nouvelles nécessités liées aux formations auxquelles les sourds ont désormais accès.
La création de néologismes prendra du temps mais se fera... un jour ou l'autre."
"Il est aussi important de se battre pour que la L.S.F soit officiellement reconnue.
Il ne s'agit pas d'un codage puéril mais d'une véritable langue.
Ce combat, comme bien d'autres, sera long mais il faut le mener."
Ils signent - Face à face sourds et écrivains - photographie (et diffusion) de Richard Bruston.
L'ouvrage est paru en 2002, je me demande où en sont toutes ces mains.
Sont-elles encore suffisamment indignées ?
Je demande à mes mains ce qu'elles pensent de tout ça, elles tapotent sur le clavier pour trouver des infos.
Je crois qu'elles ont envie d'apprendre, encore et encore.
Et de transmettre, et de toucher, et de serrer fort.
Et les vôtres, que disent-elles ?
Lundi : Que disent vos mains ?
Quand je ne sais plus que faire de ma tête et de tout ce qui s'y noue, je laisse faire mes mains.
Pour dire aussi, quand je suis malhabile avec les mots à cause des émotions, je laisse faire mes mains.
Ce matin, j'ai demandé à mes mains de tourner les pages d'un livre qui parle des sourds.
Extraits.
"Bafouille-t-on avec les mains ?
Ment-on avec les mains ?
Les mains sont-elles poètes ?"
"J'ai 11 ans et je suis sourd.
Papa et maman sont entendants.
J'essaye de leur apprendre les signes, je les aide mais papa a du mal.
J'essaye aussi d'apprendre la langue des signes à mes frères et soeurs.
Tous ne connaissent pas bien la langue des signes, mais plus tard ils vont réussir.
A la maison, je m'ennuie souvent, alors je joue aux petites voitures et je me construis des circuits.
Quand je serai grand, je veux être cordonnier.
Dans beaucoup de métiers, il faut communiquer avec les entendants : c'est un problème.
Si je suis cordonnier, les gens viendront me donner leurs chaussures à réparer et je verrai ce qu'il faut faire.
Ils seront contents de ne pas jeter leurs vieilles chaussures.
Cordonnier, c'est un bon métier pour les sourds.
J'aime beaucoup les histoires : les histoires de navettes spatiales et les histoires d'avions, de vieux avions avec des pilotes à lunettes, casqués, les cheveux et l'écharpe au vent.
Les histoires me font rêver.
J'aime aussi fabriquer des navettes spatiales.
Je me suis fait un mobile en plastique et j'y ai collé des images de personnages.
J'ai envie de partir en fusée mais ce n'est pas possible pour les sourds parce qu'on ne peut pas entendre ce qui se dit sur terre.
C'est dommage."
"A l'occasion d'une rencontre avec des entendants apprenant la langue des signes, j'ai pris la mesure de leur timidité.
J'ai décidé de créer un effet de synergie entre sourds et entendants, en montant un service baptisé O.S.E (Ouverture Sourds Entendants) pour que chaque communauté ose rencontrer l'autre.
Nous organisons des réunions mensuelles autour d'activités communes.
Il faudrait que les entendants saisissent la situation des sourds pour se permettre de les aider le cas échéant, et que les sourds s'ouvrent en retour à la culture des entendants.
Les boîtes de nuit ne sont pas l'apanage exclusif des entendants.
Trop de sourds hésitent à s'y rendre, oubliant qu'ils sont sensibles aux vibrations.
Ce service établira un pont entre les deux communautés, à condition d'oser.
"La langue des signes n'est pas totalement unifiée sur le territoire français, on y trouve des accents régionaux.
C'est une langue vivante qui évolue avec le temps.
Les jeunes s'inventent des codes langagiers inconnus de leurs aînés pour s'en distinguer et être incompris des adultes.
Lorsque je rencontre un signe plus esthétique que celui que j'utilise d'ordinaire, je l'utilise et j'essaie de le diffuser.
Il faut aussi enrichir le lexique de la langue des signes car il y a de nouvelles nécessités liées aux formations auxquelles les sourds ont désormais accès.
La création de néologismes prendra du temps mais se fera... un jour ou l'autre."
"Il est aussi important de se battre pour que la L.S.F soit officiellement reconnue.
Il ne s'agit pas d'un codage puéril mais d'une véritable langue.
Ce combat, comme bien d'autres, sera long mais il faut le mener."
Ils signent - Face à face sourds et écrivains - photographie (et diffusion) de Richard Bruston.
L'ouvrage est paru en 2002, je me demande où en sont toutes ces mains.
Sont-elles encore suffisamment indignées ?
Je demande à mes mains ce qu'elles pensent de tout ça, elles tapotent sur le clavier pour trouver des infos.
Je crois qu'elles ont envie d'apprendre, encore et encore.
Et de transmettre, et de toucher, et de serrer fort.
Et les vôtres, que disent-elles ?
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
l'indignation mène à deux choses : la révolte (sous une forme ou une autre) et/ou la résignation.
et/ou car les forces qui nous portent peuvent être de complexes combinaisons des deux.
Tu pourrais toujours me répondre que la résignation n'existe pas, ce n'est qu'une absence de révolte.
La lumière n'est-elle pas moins un manque d'obscurité ? La chaleur un manque de froid.
Il n'y a pas de référentiel universel et absolu qui puisse raisonnablement être imposé à quiconque.
Sous ta vidéo du 22/12, il y a le commentaire suivant :
« Le mot Dieu n'est pour moi rien de plus que l'expression et le produit des faiblesses humaines, la Bible un recueil de légendes, certes honorables mais primitives qui sont néanmoins assez puériles. Aucune interprétation, aussi subtile soit-elle peut selon moi changer cela » Albert Einstein, lettre à Eric Gutkind, 3 janvier 1954 (EA 59-897)
Rappel, Einstein se disait panthéiste...
et/ou car les forces qui nous portent peuvent être de complexes combinaisons des deux.
Tu pourrais toujours me répondre que la résignation n'existe pas, ce n'est qu'une absence de révolte.
La lumière n'est-elle pas moins un manque d'obscurité ? La chaleur un manque de froid.
Il n'y a pas de référentiel universel et absolu qui puisse raisonnablement être imposé à quiconque.
Sous ta vidéo du 22/12, il y a le commentaire suivant :
« Le mot Dieu n'est pour moi rien de plus que l'expression et le produit des faiblesses humaines, la Bible un recueil de légendes, certes honorables mais primitives qui sont néanmoins assez puériles. Aucune interprétation, aussi subtile soit-elle peut selon moi changer cela » Albert Einstein, lettre à Eric Gutkind, 3 janvier 1954 (EA 59-897)
Rappel, Einstein se disait panthéiste...
Free- Messages : 1257
Date d'inscription : 24/07/2012
Localisation : Tardis.XLII
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Bonjour Free
Je n'ai pas compris ce que tu souhaites soulever, j'aimerais bien que tu m'expliques si tu le souhaites et quand tufer à repasseras par ici.
Mardi : J'Y suis J'Y reste
Je le poste à nouveau, ici, en préambulle de savon : Merlin l'enchanteur en version intégrale.
Parce quemobylette tel est mon bon plaisir.
Merlin a dit : "L'intelligence vous donne la vraie puissance".
J'ai eu beau me le répéter hier, en grimpant la colline sur mon petit vélo, ça ne m'a pas empêché de frôler l'infarctus.
Pourtant, je m'étais servie de mon intelligence au préalable pour étudier le trajet et faire en sorte qu'il soit le plus facile possible.
Vu que je me remets tout juste au sport, et que je ne fume plus depuis 21 jours seulement...
(Même si : http://www.jolpress.com/derriere-mort-cerebrale-cerveau-fonctionnerait-encore-activite-electrique-article-821889.html )
Bref.
On ne peut pas tout avoir, à ce qui paraît.
Et sur le chemin, y'avait un obstacle.
Une portion de route ultra-pentue.
Je l'ai sentie arriver, je l'ai attaquée en douceur.
Et puis, quelques mètres plus tard, ça a commencé.
Je me suis sentie vieille.
J'ai commencé à ralentir.
Puis j'ai zigzagué mollement.
Puis j'ai ralenti encore.
J'ai respiré mais pas trop,
Desfois que les automobilistes me verraient et qu'ils se diraient :
"Ah, celle-là est en train de galérer sa mémé, parole ; si c'est pas triste, à son âge !"
J'ai commencé à en baver sérieusement.
La courbe du zigzag s'amplifiait.
La nuit tombait.
Je n'avais même pas de casque.
Ni de gilet.
Ni de lumières.
L'issue de l'expédition s'annonçait défavorable.
La petite fille qui passait tout son temps libre dans les arbres,
Qui courait allègrement dans les collines,
Qui plongeait tête la première dans les rivières,
Qui voltigeait sur les barres asymétriques,
Qui lançait son bicloune dans les pistes de vélo-cross sans réfléchir,
Cette petite fille a eu de la peine, en me regardant pédaler dans la semoule.
Si bien que j'ai failli descendre de ma monture pour marcher à côté, tellement je me sentais pathétique.
Et puis, finalement, NON.
J'ai mieux observé la petite fille : elle n'avait pas de peine, elle me souriait sans malice.
Je l'ai écoutée, elle me racontait un souvenir.
- "Tu te rappelles la fois de la plus grande côte du monde ?"
- "Oui, c'était dans la Drôme."
- "Oui ! Et tu te rappelles qu'on a failli descendre de cheval au moins dix fois ?"
- "Oui. Ce n'était pas un cheval, c'était un vélo. Et puis la plus grande côte du monde, ça ne peut pas se trouver dans la Drôme."
- "N'empêche, il y passe le tour de France dans la Drôme. Et n'empêche, on n'a pas posé le pied par terre."
- "C'est vrai. Et cette fois-là aussi on a cru qu'on allait y passer."
- "Oui, on a même cru qu'on allait redescendre toute la pente en marche arrière, tellement qu'on faisait du sur-place."
- "Oui, c'est vrai."
- "Et finalement on était vivante et fière et on s'était sentie drôlement bien ensuite."
- "C'est vrai. Et en plus y'avait un de ces soleils... ça dorait tout partout."
La figure de la petite fille s'est illuminée.
Elle avait mis son chapeau bleu à paillettes, pour rien, juste parce qu'elle l'aimait.
Elle portait son pull en laine tout couleur et son caleçon mickey, ça jurait un peu mais elle s'en fichait.
Parce qu'elle aimait ces deux choses-là, et que ces deux choses-là iraient forcément ensemble.
Elle avait un trou immense entre les deux dents, et ça lui faisait plaisir.
Parce que, à ce qu'on lui avait dit, elle avait les dents du bonheur.
J'ai souri à mon tour.
J'ai passé ma langue contre mes dents de devant, pour sentir le petit espace qui est resté.
Puis j'ai constaté le miracle : j'avais atteint le haut de la colline, sans même m'en rendre compte.
Je vous dit pas la descente que je me suis payée, avec la chanson de Didier Wampass dans la tête et les papillons dans le ventre.
Et le sourire qui ne m'a plus quitté ensuite, malgré mon genou en moins,
Et la patate que ça m'a mis pour le reste de la soirée.
C'était tellement bien que, la petite fille et moi, on a décidé de recommencer aujourd'hui.
Et les jours d'après.
Peut-être que ça ne vous paraît pas grand-chose, mais y'a un truc qu'il faut bien avoir à l'esprit.
De huit à vingt-huit ans j'ai fait des études, j'ai rencontré des tas de gens, j'ai déménagé, j'ai bossé, appris, fait, voyagé, eu plein d'amourettes...
...Tout un tas de choses.
Mais en vrai, je n'étais pas là.
En vrai, tout ce temps-là, j'ai marché à côté de ma monture.
Hier, j'étais là.
Aujourd'hui, je suis là.
Maintenant, je suis là.
J'y suis, j'y reste, bordel.
Et je vous souhaite la même chose.
Je n'ai pas compris ce que tu souhaites soulever, j'aimerais bien que tu m'expliques si tu le souhaites et quand tu
Mardi : J'Y suis J'Y reste
Je le poste à nouveau, ici, en préambulle de savon : Merlin l'enchanteur en version intégrale.
Parce que
Merlin a dit : "L'intelligence vous donne la vraie puissance".
J'ai eu beau me le répéter hier, en grimpant la colline sur mon petit vélo, ça ne m'a pas empêché de frôler l'infarctus.
Pourtant, je m'étais servie de mon intelligence au préalable pour étudier le trajet et faire en sorte qu'il soit le plus facile possible.
Vu que je me remets tout juste au sport, et que je ne fume plus depuis 21 jours seulement...
- Spoiler:
(Même si : http://www.jolpress.com/derriere-mort-cerebrale-cerveau-fonctionnerait-encore-activite-electrique-article-821889.html )
Bref.
On ne peut pas tout avoir, à ce qui paraît.
Et sur le chemin, y'avait un obstacle.
Une portion de route ultra-pentue.
Je l'ai sentie arriver, je l'ai attaquée en douceur.
Et puis, quelques mètres plus tard, ça a commencé.
Je me suis sentie vieille.
J'ai commencé à ralentir.
Puis j'ai zigzagué mollement.
Puis j'ai ralenti encore.
J'ai respiré mais pas trop,
Desfois que les automobilistes me verraient et qu'ils se diraient :
"Ah, celle-là est en train de galérer sa mémé, parole ; si c'est pas triste, à son âge !"
J'ai commencé à en baver sérieusement.
La courbe du zigzag s'amplifiait.
La nuit tombait.
Je n'avais même pas de casque.
Ni de gilet.
Ni de lumières.
L'issue de l'expédition s'annonçait défavorable.
La petite fille qui passait tout son temps libre dans les arbres,
Qui courait allègrement dans les collines,
Qui plongeait tête la première dans les rivières,
Qui voltigeait sur les barres asymétriques,
Qui lançait son bicloune dans les pistes de vélo-cross sans réfléchir,
Cette petite fille a eu de la peine, en me regardant pédaler dans la semoule.
Si bien que j'ai failli descendre de ma monture pour marcher à côté, tellement je me sentais pathétique.
Et puis, finalement, NON.
J'ai mieux observé la petite fille : elle n'avait pas de peine, elle me souriait sans malice.
Je l'ai écoutée, elle me racontait un souvenir.
- "Tu te rappelles la fois de la plus grande côte du monde ?"
- "Oui, c'était dans la Drôme."
- "Oui ! Et tu te rappelles qu'on a failli descendre de cheval au moins dix fois ?"
- "Oui. Ce n'était pas un cheval, c'était un vélo. Et puis la plus grande côte du monde, ça ne peut pas se trouver dans la Drôme."
- "N'empêche, il y passe le tour de France dans la Drôme. Et n'empêche, on n'a pas posé le pied par terre."
- "C'est vrai. Et cette fois-là aussi on a cru qu'on allait y passer."
- "Oui, on a même cru qu'on allait redescendre toute la pente en marche arrière, tellement qu'on faisait du sur-place."
- "Oui, c'est vrai."
- "Et finalement on était vivante et fière et on s'était sentie drôlement bien ensuite."
- "C'est vrai. Et en plus y'avait un de ces soleils... ça dorait tout partout."
La figure de la petite fille s'est illuminée.
Elle avait mis son chapeau bleu à paillettes, pour rien, juste parce qu'elle l'aimait.
Elle portait son pull en laine tout couleur et son caleçon mickey, ça jurait un peu mais elle s'en fichait.
Parce qu'elle aimait ces deux choses-là, et que ces deux choses-là iraient forcément ensemble.
Elle avait un trou immense entre les deux dents, et ça lui faisait plaisir.
Parce que, à ce qu'on lui avait dit, elle avait les dents du bonheur.
J'ai souri à mon tour.
J'ai passé ma langue contre mes dents de devant, pour sentir le petit espace qui est resté.
Puis j'ai constaté le miracle : j'avais atteint le haut de la colline, sans même m'en rendre compte.
Je vous dit pas la descente que je me suis payée, avec la chanson de Didier Wampass dans la tête et les papillons dans le ventre.
Et le sourire qui ne m'a plus quitté ensuite, malgré mon genou en moins,
Et la patate que ça m'a mis pour le reste de la soirée.
C'était tellement bien que, la petite fille et moi, on a décidé de recommencer aujourd'hui.
Et les jours d'après.
Peut-être que ça ne vous paraît pas grand-chose, mais y'a un truc qu'il faut bien avoir à l'esprit.
De huit à vingt-huit ans j'ai fait des études, j'ai rencontré des tas de gens, j'ai déménagé, j'ai bossé, appris, fait, voyagé, eu plein d'amourettes...
...Tout un tas de choses.
Mais en vrai, je n'étais pas là.
En vrai, tout ce temps-là, j'ai marché à côté de ma monture.
Hier, j'étais là.
Aujourd'hui, je suis là.
Maintenant, je suis là.
J'y suis, j'y reste, bordel.
Et je vous souhaite la même chose.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Ca c'est parleré !
La première côte est la plus dure
Celle de la petite fille t'a aidée mardi, celle de mardi va t'aider pour la prochaine et ainsi de suite
La première côte est la plus dure
Celle de la petite fille t'a aidée mardi, celle de mardi va t'aider pour la prochaine et ainsi de suite
- Spoiler:
- Merlin pour merci !
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 54
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Basilice a écrit:Merci pour ton passage, Carla.
Samedi : Réponse D
Erik Satie, Gnossienne en fond sonore, j'adore =D
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Salut vous, merci de vos passages.
Ise, j'ai assuré comme une bête tout le reste de la semaine (c'est pô hebdromadaire, la côte, c'est 4 fois par semaine !!)
Je crois que le train est bien rôdé.
Ise, j'ai assuré comme une bête tout le reste de la semaine (c'est pô hebdromadaire, la côte, c'est 4 fois par semaine !!)
Je crois que le train est bien rôdé.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Basilice :
J'y suis, j'y reste, bordel.
Et je vous souhaite la même chose.
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Basilice a écrit:
Peut-être que ça ne vous paraît pas grand-chose, mais y'a un truc qu'il faut bien avoir à l'esprit.
De huit à vingt-huit ans j'ai fait des études, j'ai rencontré des tas de gens, j'ai déménagé, j'ai bossé, appris, fait, voyagé, eu plein d'amourettes...
...Tout un tas de choses.
Mais en vrai, je n'étais pas là.
En vrai, tout ce temps-là, j'ai marché à côté de ma monture.
Hier, j'étais là.
Aujourd'hui, je suis là.
Maintenant, je suis là.
J'y suis, j'y reste, bordel.
Et je vous souhaite la même chose.
Ca me parle bien tout ça. Moi, c'est de 6 à 27 ans, mais c'est tout comme!
Invité- Invité
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Mais comment que j'ai aimé te lire, Basilice !
Merci. Merci. Merci.
Merci. Merci. Merci.
Zenji- Messages : 393
Date d'inscription : 07/11/2013
Age : 58
Localisation : Orange 84
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Merci pour vos passages, une bise à vous les filles...
...Et bienvenue à toi Zenji - il est bô, ton batô !
...Et bienvenue à toi Zenji - il est bô, ton batô !
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Lundi : Au revoir les copains !
"Pourquoi certains zèbres quittent-ils zebras crossing ?"
Pour ma part : "Parce qu'il est temps pour moi de m'en aller".
Je souhaite une belle route à chacun de vous, merci pour vos partages, et bye bye !
Re.
"Pourquoi certains zèbres quittent-ils zebras crossing ?"
Pour ma part : "Parce qu'il est temps pour moi de m'en aller".
Je souhaite une belle route à chacun de vous, merci pour vos partages, et bye bye !
Re.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
A bientôt dans la vraie vie alors...
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 54
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Un énorme bisou au saut du lit, en te souhaitant une magnifique journée, pleine d'amour et de bonne choses !
JOYEUX ANNIVERSAIRE CECILOU
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 54
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Joyeux Anniversaire Basilice !!
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
J'ai trouvé ça je me suis dit que peut être ça pourrait te plaire.
Carla de Miltraize VI- Messages : 5789
Date d'inscription : 10/07/2012
Age : 103
Localisation : Toulouse *** Se guérir de nos malaises de l’âme implique souvent une bonne dose d’humilité, d’accueil de la nature humaine et de sympathie envers autrui et surtout envers nous-mêmes. Daniel Desbiens
Carla de Miltraize VI- Messages : 5789
Date d'inscription : 10/07/2012
Age : 103
Localisation : Toulouse *** Se guérir de nos malaises de l’âme implique souvent une bonne dose d’humilité, d’accueil de la nature humaine et de sympathie envers autrui et surtout envers nous-mêmes. Daniel Desbiens
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