NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)

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Message par Philin (varna) Ven 30 Aoû 2013 - 21:28

Tu ne dis rien ? M'est avis que l'antre s'est faite sqatter par le varne ..
- et tu laisses faire ?
(hihi)

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Message par Fata Morgana Ven 30 Aoû 2013 - 21:36

Je suis préoccupé. Désolé. Smile 
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Message par Fata Morgana Sam 31 Aoû 2013 - 17:11

Nombre de mes colères d'antan (pas si vieilles d'ailleurs) trouvaient leur origine dans le fait que victime d'un passé destructeur et marginalisant, je ne voyais pas le monde s'adapter aux moyens que j'avais de le maîtriser. Il me semblait que l'hérésie sociale, politique, économique qui caractérise notre époque me menaçait en face. Non qu'il en aille autrement aujourd'hui, mais la nature de ma relation avec moi-même, profondément modifiée par la compréhension de mon fonctionnement, et dans la dynamique d'une guérison providentielle, font que JE ne me perçois plus sous le même jour. Une certaine acceptation de mon évidente vulnérabilité, un renoncement à masquer mes fragilités par une attitude de matamor ont fini par arrondir les angles d'une personnalité jusque là agressive et maladroite.
Le mal-être est à mes yeux la source première d'un comportement social déréglé. C'est enfoncer une porte ouverte. Mais le savoir et le vivre sont des choses distinctes...Mais il y a plus.
J'arrive à un âge où seul le pire (lol) est possible Very Happy. D'autant qu'on ne peut pas dire que dans ma jeunesse j'ai économisé ma santé...Je sens en moi un abandon, une attitude de déprise, comme si préparant mon voyage, j'avais achevé mes préparatifs. Je suis en paix, et même curieux de voir ce que l'avenir, au delà de cette vie, me réserve. Comme l'a dit Chopin sur son lit de mort: "Me voici à la source du bonheur". Je n'en suis pas là, coups de gueule en faisant foi, mais je ressens une paisible indifférence, comme si au fond les choses ne m'appartenaient plus et que le sort du monde (en exagérant à peine, lol) avait changé de main. Je suis très curieux de savoir quel j'ai été réellement...
Je ne connais pas la vérité sur moi-même. Je n'en connais que des bribes, j'emets des hypothèses, je fais des évaluations, mais par exemple, dans la profondeur je ne sais parfois pas dire si je suis bon ou mauvais. Au regard d'autrui je puis être qualifié par l'un ou l'autre terme, mais quelle est la crédibilité de ce regard ? Non, il n'y a que dans LA vérité que je pourrais enfin connaître la vérité de ce que je suis.
Je me détourne désormais du monde, sans haine ni rancune, comme quelqu'un qui se retourne et monte dans son train. Tous les combats que je vois autour de moi me deviennent peu à peu étrangers. Je voyais ce soir une femen Ukrainienne coupant une grande croix en bois avec une tronçonneuse pour, une fois la croix coupée mettre ses seins à nus. Je vois des combats politiques devenir des dialogues de sourds, des causes sans nombre concernant tous les sujets, et aucun ne me plait, plus aucun ne m'attire. Je trouve au fond tout cela vain et tout ce bruit préjudiciable aux beaux idéaux et à la méditation féconde.
Devenir un homme âgé, cela peut se faire en quelques mois. On se replie soudainement sur ce qui pour nous est essentiel, après un long ecrêmage qui a duré toute la vie, de manière dépassionnée, lointaine. On est là un peu comme convalescent d'une existence chaotique et dangereuse, à ne plus éprouver ce que l'on éprouvait et à ne même plus s'agacer de ce qui nous rendait furieux. On passe la main. On quitte la salle agitée où les invités se jettent les plats à la tête, on s'enfonce dans le soir, et le silence, la fraîcheur retrouvée et le murmure des étoiles nous rendent à nous-mêmes. La corde d'argent s'étire, les lueurs de ce lieu en folie s'éloignent, et quelque chose nous incite à nous allonger sur le talus, et à fermer les yeux.
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Message par Lyade Lun 2 Sep 2013 - 11:26

Bonjour Fata,

Courbette 

Nombre de mes colères d'antan (pas si vieilles d'ailleurs) trouvaient leur origine dans le fait que victime d'un passé destructeur et marginalisant, je ne voyais pas le monde s'adapter aux moyens que j'avais de le maîtriser. Il me semblait que l'hérésie sociale, politique, économique qui caractérise notre époque me menaçait en face. Non qu'il en aille autrement aujourd'hui, mais la nature de ma relation avec moi-même, profondément modifiée par la compréhension de mon fonctionnement, et dans la dynamique d'une guérison providentielle, font que JE ne me perçois plus sous le même jour. Une certaine acceptation de mon évidente vulnérabilité, un renoncement à masquer mes fragilités par une attitude de matamor ont fini par arrondir les angles d'une personnalité jusque là agressive et maladroite.
J'ai survolé rapidement tes présentations, en te préservant d'une quelconque analyse, afin que nos échanges ne puissent se charger de ce que l'un sait de l'autre, comme je suis naturellement beaucoup plus réservé sur la révélation des évènements de ma jeune vie.

En survol, et ici, dans ce passage, oui, ton passé est chargé. A 55ans, si tu es arrivé jusqu'à cet âge, c'est que tu as du vivre beaucoup de choses. Cela me paraît clair comme de l'eau de roche.

Tu parles aussi d'aujourd'hui. Et d'un changement de perception, vis-à-vis de toi-même, et donc du monde qui t'entoure.
Vulnérabilité et fragilité sont des attributs communs, et en prendre pleinement conscience et possession, selon moi, est d'une valeur inestimable. Car dès lors, sans barrière, armes ni bunker pour se protéger, nous devenons mobiles et quasiment insaisissable, à l'image de l'eau.

Accepter sa vulnérabilité et démasquer ses fragilités est pour moi un acte de force et de courage, qui amène à un respect de soi indescriptible, suivit de près par une confiance impalpable, tranquille et mesurée.

Le mal-être est à mes yeux la source première d'un comportement social déréglé. C'est enfoncer une porte ouverte. Mais le savoir et le vivre sont des choses distinctes...Mais il y a plus.
Entièrement.
Et quelle merveille pour les jeunes générations de pouvoir "profiter" de l'expérience des aînés qui ont compris ces choses simples, et sans forcer, partagent sagement leurs expériences et des pistes de réflexion, afin que leur mal-être puisse se transformer, pas-à-pas, au rythme de chacun.

J'arrive à un âge où seul le pire (lol) est possible Very Happy. D'autant qu'on ne peut pas dire que dans ma jeunesse j'ai économisé ma santé...Je sens en moi un abandon, une attitude de déprise, comme si préparant mon voyage, j'avais achevé mes préparatifs. Je suis en paix, et même curieux de voir ce que l'avenir, au delà de cette vie, me réserve. Comme l'a dit Chopin sur son lit de mort: "Me voici à la source du bonheur". Je n'en suis pas là, coups de gueule en faisant foi, mais je ressens une paisible indifférence, comme si au fond les choses ne m'appartenaient plus et que le sort du monde (en exagérant à peine, lol) avait changé de main. Je suis très curieux de savoir quel j'ai été réellement...
Quand je lis cela, je ressens allégresse et humilité. Le doute, pour moi, c'est l'ouverture à la paix, avec soi-même et en soi-même.
Et je partage ta curiosité de "savoir", mais si je l'ignore, c'est surement pour une raison. Je suis en vie, alors au delà de cette curiosité, acceptée et aimée, je vis maintenant comme si j'ignorais tout du tout, avec les connaissances que j'ai acquis au cours de tous mes "hier"... sachant que tous mes "demain", naturellement, sans peur, je les vivrai quand demain sera aujourd'hui... Wink

Je ne connais pas la vérité sur moi-même. Je n'en connais que des bribes, j'emets des hypothèses, je fais des évaluations, mais par exemple, dans la profondeur je ne sais parfois pas dire si je suis bon ou mauvais. Au regard d'autrui je puis être qualifié par l'un ou l'autre terme, mais quelle est la crédibilité de ce regard ? Non, il n'y a que dans LA vérité que je pourrais enfin connaître la vérité de ce que je suis.
Je pense que nous sommes tous dans le même cas, a différents degrés. Se connaître soi-même est le travail de toute une vie, et une étude de tous les instants. Comme toi, je connais des bribes, je fais des hypothèses, j'évalue, en me gardant désormais de m'attacher à ces hypothèses et évaluations, car le doute m'amène à me dire que je peux, évidemment, toujours me tromper.... pour continuer d'avancer.

On se juge soi-même, bon ou mauvais, pauvre ou riche, bête ou malin...
Le regard des gens a toujours été, pour moi, depuis tout petit (je bégayais albino ), une réelle source de désœuvrement.
Jusqu'au jour, moins d'un an, où, seul dans ma chambre, sur mon bureau, j'écrivis, calmement, minutieusement, mon QPJQ :

Qui Peut Juger Qui ?

Depuis, j'ai l'air bête aux yeux de mon propre regard lorsqu'un insignifiant jugement me traverse l'esprit. J'en ris aussitôt, et cet insignifiant pas de coté devient un rappel que je suis encore à l'école de la vie.
Depuis, quand le jugement des autres me sifflent les oreilles, ou s'épand devant moi pour juger Intel, ils ont l'air bête aux yeux de mon regard. J'en ris aussi, en fonction de la nature du jugement, ou je remets la/les personnes à leur place, avec humour, dérision, double langage, image, métaphore, et autre figure de style (afro ), parce que mon cerveau va vite, et que je serai bête de ne pas l'utiliser pour arroser les arroseurs inconscients ou maladroits.

Ouais...
Enfin de compte, on sait que peu de choses des uns des autres, alors...
Qui peut juger qui ?  Wink

Je me détourne désormais du monde, sans haine ni rancune, comme quelqu'un qui se retourne et monte dans son train. Tous les combats que je vois autour de moi me deviennent peu à peu étrangers. Je voyais ce soir une femen Ukrainienne coupant une grande croix en bois avec une tronçonneuse pour, une fois la croix coupée mettre ses seins à nus. Je vois des combats politiques devenir des dialogues de sourds, des causes sans nombre concernant tous les sujets, et aucun ne me plait, plus aucun ne m'attire. Je trouve au fond tout cela vain et tout ce bruit préjudiciable aux beaux idéaux et à la méditation féconde.
Oui, la folie dans ce monde prolifère encore.
De mon train, je descends chaque jour (boulot, sortie, ...), histoire de me rappeler que tout reste encore à faire. Et puis, si je peux donner un coup de baguette (sourire, rire, aide, ...), ici et là, incognito, et remonter dans mon train que je décore quotidiennement, alors c'est tout benef pour les autres, et pour moi, enfin, pour tout le monde quoi. Wink

Devenir un homme âgé, cela peut se faire en quelques mois. On se replie soudainement sur ce qui pour nous est essentiel, après un long ecrêmage qui a duré toute la vie, de manière dépassionnée, lointaine. On est là un peu comme convalescent d'une existence chaotique et dangereuse, à ne plus éprouver ce que l'on éprouvait et à ne même plus s'agacer de ce qui nous rendait furieux. On passe la main. On quitte la salle agitée où les invités se jettent les plats à la tête, on s'enfonce dans le soir, et le silence, la fraîcheur retrouvée et le murmure des étoiles nous rendent à nous-mêmes. La corde d'argent s'étire, les lueurs de ce lieu en folie s'éloignent, et quelque chose nous incite à nous allonger sur le talus, et à fermer les yeux.
Parfois, mieux vaut se retirer un peu du brouhaha pour mieux y revenir. C'est ce que je fais avec ma famille, en ce moment. Depuis que je suis revenu d'un autre voyage, ben j'ai changé encore un peu. Dur il est parfois de s'accorder après que des changements aient eu lieu. Ce n'est ni de leur faute, ni de la mienne, si nous ne nous tenons vraiment pas sur les mêmes ondes. Mais si c'est ainsi que va la vie, alors ainsi va la vie.
Je ferme les yeux souvent, ça m'apaise de ces tensions, qui me laisse souvent le goût amère des interrogations sans réponses. Mais je les garde bien ouverts, parce que je suis encore là, bien vivant, et que si je suis là, bien vivant, c'est que j'ai encore du temps pour construire ma maison, l'entretenir, l'améliorer, de jour en jour, pour un jour, je le souhaite profondément, transmettre tout ça à mes marmailles.

Enfin voilà... king 
Petit message en ce matin plus ou moins ensoleillé dans le nord.

A plus l'ancien.
Bonne reprise à toi.
And don't forget,
Young generation need help.

Approuve 
Courbette 

Pé a ou.

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Message par Fata Morgana Lun 2 Sep 2013 - 11:37

Young generation need help.
On fait ce qu'on peut , mais ils n'écoutent rien ! Very Happy 

You're welcome.
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Message par Lyade Lun 2 Sep 2013 - 12:00

Ils n'écoutent pas tout, grand bien leur en fasse. Wink

Allez, sur ces jolies notes, comme on peut aussi les faire, je vais m'occuper des plantes, au soleil, c'est un bon cocktail pour s'enraciner, en gardant ses ailes déployées. Papy 

Je laisse ton antre à ton antre Fata, des fois, je me fais juste furtif. Wink

Atchao.
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Message par Fata Morgana Lun 2 Sep 2013 - 17:21

Que faire quand on est entouré de gens qui ne comprennent apparement rien ? Se taire. Il y a des personnes pour lesquelles c'est la vie dans son ensemble qui se déroule sous le signe de ce silence. De loin en loin une rélexion, une remarque, une attitude laisse supposer une complicité possible. L'ébauche d'une rencontre envisageable. Pourtant, la solitude réelle, tangible mais aussi protectrice, recueuillie, existe belle et bien comme un voile toujours porté sur un front certes caché, mais attentif.
Tant d'imbéciles croient "s'exprimer" en ne faisant que du bruit...Tant d'imbéciles ne sont que les parfaits objets d'une programmation scolaire intéressée, qu'il faudra aller chercher dans des recoins reculés une âme qui ne s'est pas suicidée en se lobotomisant volontaitrement pour pouvoir ignorer les questions de son enfance, et pour simplement paraître, y compris à ses propres yeux.
Mais bien que seuls, d'une solitude irrémissible et infrangible, ceux qui n'ont pas renoncé à cet émerveillement en face du spectacle du monde et le mystère de leur propre être accomplissent leur travail de fourmi en eux-mêmes. Point n'est besoin pour cela d'argent, de laboratoires: leur cœur seul est leur laboratoire.
Il passe inaperçu, ou bien on le lapide sous les quolibets quand il laisse apercevoir le contenu de ses pensées. (Mais c'est leur insignifiance qui sauva les petits mammifères quand les dinosaures dominaient le monde)
La lassitude devant les mauvais procès, la litanie des lieux communs contribue à cet isolement. Mais l'amitié de l'espoir et de la confiance- malgré -tout  vaut bien celle des personnes superficielles et des fiers à bras tonitruants.
On se replie, voire même plutôt se recollige, sur son œuvre, comme un patient insecte tissant discrêtement sa toile, élaborant point par point la structure d'une cohérence intérieure qui se passe de publicité. Dans le brouhaha du nombre c'est ce qui est criard et conforme aux idées insufflées à la masse qui se fait entendre. Le retrait devient une retraite. Une spélonque. Le capharnaum ambiant est stérile. On se contente de s'embrasser entre clones, de se féliciter de la norme adoptée ensemble pour éprouver ce sentiment grégaire d'appartenance où l'on festoie en braillant des "nous autres ceci, nous autres cela".
Le surdoué tel que je le conçois répugne à ces embrassades. Il est l'homme préoccupé. L'homme habité. Hanté même par des questions qui touchent à l'essentiel et seulement à lui - celles que se posent les enfants ! Les mots "Pourquoi et comme / comme" sont les piliers de sa dialectique. Il ne désire pas de réponses rassurantes, mais la vérité. Il ne veut pas que cette dernière le flatte...Il n'en choisit pas les aspects favorables.
C'est pourquoi il est perpétuellement porté en avant par ces questions sans fin qui ouvrent sur des réponses sans fin. Le surdoué tel que je le conçois accorde à la sincérité bien plus d'importance qu'au fait de sembler l'emporter dans une épreuve. Il n'aime pas le parasitage du tape à l'œil, des effets de manche et fonde son discours sur le simple bon sens.
Bon sens dont on fait si souvent l'économie en faveur de dérobades empreintes de dérision et de mauvaise foi rarement conscientes.

Le surdoué tel que je le conçois ne se satisfait pas de demies réponses. Il ne recherche que la plénitude de l'intuition. Il est d'une certaine manière un "initié". Toute fausse satisfaction l'irrite, toute distraction l'agace. Son but qu'il ne fait qu'entrevoir loin au-dessus des soucis quotidiens l'obsède. Il renonce à toutes distractions disjonctives - qui ne l'intéressent pas - à tout faux semblant, à toute dispersion inefficiente. Il n'a pas de temps à perdre, Il veut résoudre l'énigme des énigmes. A la question totale il répond par une quête obstinée de la réponse totale. Il vit maigrement dans l'ombre des matamors publics qui haranguent des foules écervelées et loin des hourras qui lui cassent les oreilles. Il n'a sa carte nulle part, car il ne peut s'engager que pour un absolu.
Il ne veut pas entretenir de relations mondaines qui compromettraient son travail sur cette "pierre philosophale" de l'accès à la plénitude. Plénitude de son identité, mais plus encore d'une plénitude ontologique qui engloberait le monde et l'histoire, davantage que SON monde et SON histoire.
Le surdoué tel que je l'entends connait des souffrances et des joies que lui seul peut connaître. Ses drames sont des horreurs et ses joies des extases. Et tout ce qui est inférieur à ces deux extrêmes, n'est, n'a été et ne sera pour lui qu'ennui et perte de temps.
Il ne veut pas tout connaître. Mais il veut connaître le biais par lequel tout est connaissable, connaissable parce que réuni dans un tout devenu ordonné, cohérent, accompli, unifié. Il ne veut pas tirer gloire de ses conclusions, mais explorer la vie, le monde, son propre être avec persévérance, étonnement, et rigueur. Et la plupart des  "merveilleuses réalisations de l'esprit humain" ne lui semblent être que des encombrements...
Et à mes yeux le surdoué qui a réussi -qui est allé en fait au bout de la logique des choses - est celui qui a compris que la clé de la vie (de  sa vie aussi) c'est l'amour.
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Message par Fata Morgana Mar 3 Sep 2013 - 10:05

Je ne pourrai pas ne pas aller chercher des aliments dans je ne sais quel livre, même illisible. Aller encore et toujours vers la formule magique qui contiendra la substantifique moëlle de ce qui cherche à se dire. La Synthèse, le Signe, le Dit concentré et définitif dont la puissance d'évocation ouvrira des portes dans les esprits. "Donner à penser". Voilà bien ce que j'espère de ces échanges et de ces livres, de ces lectures et de ces méditations. Donner à penser pour donner à voir.
Seule la foudre d'une soudaine révélation pourrait me sortir de ma langueur, de ma somnolence. La chaleur d'une fraternisation autour d'un texte lu et compris ensemble, l'éclair tonnant d'une prise de conscience éclairante. Ou la caresse mentale d'une fluide amitié qui en quelques mots échangera nos souffles intérieurs de manière quasiment télépathique.
Devenir un murmure. Une silhouette qui s'éloigne de la fête: trop d'éclats, trop de chahut. La fin des enfantillages, une double portion de solitude. De la ronde dont chaque danseur se pense être le meneur.
Déjà quelque chose m'attire aux lisières obscures au delà desquelles m'a t'on dit s'ouvre une clairière blanche d'étoiles. C'est sans doute la voix de la mort - une sirène en vérité - qui m'incline à prendre mes distances et à choisir le chemin dérobé. Je ne m'identifie plus à ce temps et à ces gens. J'ai une dernière mue à vivre. J'écarte de la main quelques broussailles épaisses, et entre dans ce cercle secret. De la maison en folie des échos me parviennent. Ce n'est plus là pour moi que les choses se passent. Je déserte le manège du monde, sa course au pompom. Quelque chose me dit que pour moi maintenant, dans cette marge choisie et assumée, que c'est là que les choses commencent.
Il est très ardu de mettre des mots sur la manière dont notre fors intérieur peu à peu se désengage des passions et discussions de son temps, sur cette lassitude blasée qui nous éloigne de nos contemporains. C'est un ressenti léger mais entêtant qui nous pousse à ne plus nous mêler de tout cela dont on fait les gorges chaudes et plutôt à partir à la rencontre de nous-mêmes, de nous-mêmes non pas tels que nous sommes, mais tels que nous serons. On a pris part aux combats, on a lutté pour respirer dans cette bacchanale en folie, pour exister aux yeux des autres - caractéristique de la jeunesse - mais le temps en est passé. Désormais seuls le silence et la solitude pensifs peuvent alimenter une âme qui laisse là la bataille et s'engage sur le chemin du retour. Une fois de plus il y a une rupture, un renoncement, le renoncement à être compris et au-delà aimé. De ce coté là, de ce monde en ébullition où les égos se fracassent les uns les autres comme des particules collisionnées, il n'y a plus rien à attendre. Les choses essentielles se passent ailleurs. Dans un monde très intérieur d'intuitions transparentes, de non-dits éloquents, de murmures aperceptibles. La voix de nos désirs est devenue la voix de la vraie soif. La voix en nous, ce dictamen qui murmure au fond de nous - à condition d'avoir établi le silence du reccueillement - nous invite, pareil à un charme qui sans violence nous possèderait, à rompre avec les voix de surface pour, pas à pas, entrer dans la gravité ascentionnelle...de la mort.

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Message par Fata Morgana Mar 3 Sep 2013 - 11:08

Les diamants de cette oasis - un monde de perles ! sont durables. Les palmes y vont de leurs mouvements orchestraux. La caresse de la mer, la terre caressant les vagues, le plaisir au bruit d'eau et de bulles.
Sur leurs socles de nuages les montagnes dérivent dans l'azur. Tenons-nous ici, quiets et contemplants quand les forces s'harmonisent pour engendrer un monde qui veut se croire paradis.
J'adore les étincelles des libellules, le zinzinulement insituable et les grandes bouffées d'air chorégraphe échevelant les arbres dormeurs.
Les pieds dans l'herbe soulèvent des nuées de goutelettes surfines. Un flottement galactique minuscule.
Allongé sur le dos dans la clairière inconnue je flotte parmi les étoiles et la révérence des ramures semble soulever des univers de brume.
Tout n'est qu'étoiles. Tout n'est aussi que mouvements de tourmaline. Je fume de l'air bleu. Partout des étoiles et de la lumière, de l'espace et du temps, partout la poussière se fait belle.
J'aime en tant que vieil homme m'avancer sur ce chemin frais qui longe le lac volcanique. La peau imbue de ces odeurs essentielles. J'aime à penser que mon pas me dirige vers une mort souriante.
Une poignée de fleurs dodeline sur la rive. Puis de grandes brassées de vent lancent en tous lieux de vibrants frissonnements.
La magie suprême révélée aux yeux du tout venant.
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Message par Lyade Mar 3 Sep 2013 - 16:52

Seule la foudre d'une soudaine révélation pourrait me sortir de ma langueur, de ma somnolence.

La chaleur d'une fraternisation autour d'un texte lu et compris ensemble, l'éclair tonnant d'une prise de conscience éclairante.

Ou la caresse mentale d'une fluide amitié qui en quelques mots échangera nos souffles intérieurs de manière quasiment télépathique.


Bonne fin de journée Fata.
Et si je puis me permettre un conseil, ce serait de prendre le temps de calmer les échanges, afin de digérer tout ce qu'il se passe depuis plus d'une semaine maintenant.  

Enfin, à ton vouloir, bien sur.
Ces chansons sont magiques, pour qui prend le temps de les respirer, de les sentir, de les ressentir.
Parce que la vie, c'est ça, de la magie.
Wink

Pé a ou, vieux rabougri.

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Message par Fata Morgana Mar 3 Sep 2013 - 22:33

Penser par soi-même ? Allons donc ! Comme si l'on ne se forgeait pas ses convictions par des rencontres, des lectures.

Non, il faudrait définir l'expression par ces mots: "Être fidèle à soi-même au point de ne pas s'autoriser en présence de la pensée d'autrui la plus petite once de parti pris et de mauvaise foi. La vérité seule, aussi crue serait-elle, est en soi un bien plus désirable que celui qui nous viendrait en usant de ruse de manière à ce que tous acquièsent à nos propos."
Je n'ai de compte à rendre en dernier ressort qu'à moi-même. Et nul doute que je serai le juge le plus implacable et le plus renseigné. Avoir fait illusion, ce serait un échec tel qu'il dévaluerait l'ensemble de mon existence. Car je me retrouverais les mains vides, ou pire, pleines de biens dérobés.
Je VEUX qu'il me soit demandé compte, car quoi de plus précieux à mes yeux d'homme qu'une lumière impartiale sur celui que j'ai été, me libérant de celui que j'ai cru être ?
Je veux dans ce "jugement" être fait...moi-même ! Je veux que le fond de ma nature ressorte dans ces rayons et que soit mis en lumière ce qui fait vraiment un homme: l'orientation de sa volonté.
Je veux sur l'homme que je suis une lumière OBJECTIVE. Je ne veux PAS être mon propre juge parce les tromperies de la subjectivé et de l'illusion, s'insinuant, je demeurerais fatalement captif d'une part de mensonge. La parole dernière sur moi ne peut être prononcé que par un autre sans quoi je n'obtiendrai jamais aucune certitude. Qui alors est assez fiable pour poser sur ma vie un regard PUR ? Que deviendrions-nous sans ce regard, sinon des pantins entre nos propres mains ? Ôtée l'image, que restera t-il ?
Il me souvient qu'il fut commandé à Adam dans le jardin de "cultiver et de garder" ce dernier. Par parabole je conçois ma conscience comme étant ce jardin. Alors, quel fruit apporterai-je avec moi ? Quel bien sera né de mes efforts ? Quelle en sera la valeur OBJECTIVE ?
... Je ne fais pas d'effort ici pour être compris comme à l'accoutumée...
Sur ce point métaphysique, sans cette OBJECTIVITÉ - dont on me dit sans le savoir qu'elle n'existe pas - quelle serait la valeur réelle de mon être ? Sans cette objectivité pourrai-je jamais devenir réellement sujet ?
Je serais indéfiniment condamné à errer d'hypothèses en hypothèses, sans pouvoir établir mon identité sur d'autres bases que des suppositions, des leurres, des dérobades elles-mêmes se dérobant, des opinions versatiles et fuyantes, et des flatteries trompeuses.
Alors que valons-nous sans vérité ONTOLOGIQUE ? Rien que ne vaille un astre errant qui ne trouve aucun monde qu'il puisse appeler chez lui. C'est bien parce que cette vérité VAUT que nous avons quelque valeur.
Je vois fort bien les liens, les tenants et aboutissants d'une telle proposition. Ses joies et ses périls.
Mais indiscutablement, hors du jugement objectif d'une vérité impartiale (et bienveillante) je serai comme n'étant pas. A la fois in-sensé, sans substance, sans histoire, sans identité, sans cause et fin. En un mot, oui, je serais comme n'existant pas.
Quel je suis, au tréhaut de cette question, ne peut être aperçu que par le biais d'une révélation. Il n'y a que dans la lumière de la perfection que je puis corriger mes imperfections, en elle seule je puis enfn, en toute légitimité, dire: "Moi" sans mentir et sans me mentir.
Il me semble que l'homme fait par ses propres mains n'est qu'un golem vacillant qui erre sans autre consolation que les illusions qu'il sème et dont il se repait. Un fantôme vide revêtu des atours ridicules que son orgueil lui a tissé ou les oripeaux dont d'autres l'ont affublé.
j'admets ma profonde ignorance, y compris au sujet des choses qui me sont les personnelles et les plus intimes. Ignorant de mon bien comme de mon mal, comment pourrais-je me satisfaire d'un pis-aller quand ce que j'espère c'est être en toute plénitude celui que je suis ?
Où trouverai-je un miroir fidèle dans lequel je me verrai tel que je suis, affranchi ou serve de mes leurres et de mes faux-semblants, sinon dans celui de la vérité toute entière ?
Que serait la personne sans un étalon superpersonnel ?


Dernière édition par Fata Morgana le Jeu 5 Sep 2013 - 16:08, édité 1 fois
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Message par Fata Morgana Mer 4 Sep 2013 - 10:15

Lire svp mes 5 textes précédents.

Il y a un abîme à sonder quand on se pose la question de savoir pourquoi les conditions spatio-temporelles ne sont pas suffisantes à la satisfaction des hommes.
Tu as l'eau, l'air et la terre. Tu as la dimension et la durée. Tu as tes sens et le cerveau qui les synthétise. Tu as la libido et l'accès aux aliments. Qu'est-ce qui te manque donc ? Pourquoi parmi les animaux te faut-il chercher la vérité ? Pourquoi elle seule semble t-elle te satisfaire pleinement ? Pourquoi, ô homme, t'ennuies-tu ? Pourquoi t'interroges-tu sur la question du sens (et cela même quand tu déduis qu'il n'y en a point, il t'a fallu au préalable t'en poser la question.)
C'est bien cela qui fait des hommes des êtres paradoxaux. Et les implications de la présence d'un tel paradoxe, qui peut les sonder ?
Le plus grand prédateur une fois repu s'allonge dans l'herbe et se repose. Mais toi, homme, te voici sans repos, inquiet, bien que repu te voici conquérant et plein d'appétits de conquête, te voici soucieux à constamment rechercher une expansion de soi sans limites. Cette perpétuelle inadéquation entre toi et toi, où trouve t-elle sa source ? Et surtout, vers quoi t'incline t-elle ? Certes des réalisations magnifiques, mais aussi vers des drames inconcevables. Le cœur des hommes est inquiet, tout repos leur semble interdit. Et pour un qui se suicide au moyen du nihilisme, combien, le sachant ou non, se sont lancés dans une quête sans fin ?
Quel est donc cet aiguillon ? Ce refus ? Cette altérité vis à vis de la réalité spatio-temporelle ? Comme si ces réalités spacio temporelles n'étaient pas ton père et ta mère ! Ta source et ton origine !
En serait-il autrement si la durée et l'étendue étaient tout simplement insuffisants pour abreuver ces êtres aux convoitises inassouvissables ? Alors je vois l'homme comme un être au désir infini, et dont seul l'infini est le désir. Et j'en prends acte.
Si le temps et l'espace ne peuvent suffire à combler tes désirs, de quel monde es-tu tombé ?
Dans tout ce que tu es et fais tu ne cesses de professer que cette réalité est insuffisante. Ne peux-tu faire l'effort minime de te demander alors ce qu'il y a à conclure d'un tel état de fait ?
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Message par Fata Morgana Jeu 5 Sep 2013 - 11:09

Quand sous les arbres tordes et courts je me promène, je ressens l'âme d'un mystère bourdonnant qui m'observe. Les êtres du monde ne sont pas comme moi languissants à la périphérie d'eux-mêmes. Mais, homme, je ne peux pas ne pas désirer être à la source, en compagnie du Soi des sois. Qu'est-ce qui s'est rompu pour que je me sente si artificiel dans un milieu sans question qui sait n'être que lui-même ?
Là où la volonté des hommes n'a pas plié le monde à sa guise pour en faire une réserve de biens consommables, je cherche, corps et âme à l'affut, à entendre le dit originel qui me réconcilierait avec ma propre origine.
Je me sais hors de moi et par là hors du monde, en orbite autour de la vanité de mon égo et de mon sensorium survolté. Ontologiquement insatisfait et mis en quarantaine de la vie, de l'être, et de mon être.
J'acquièse alors à cette image de l'âme et de l'époux. Je suis à la fois veuve d'un monde perdu et fiancée d'un monde à venir. Entre deux instances de l'être, exilé et intérieurement malnutri, sans monde.
Alors je me mets à l'écoute, et je fais allégeance à ces entités, les arbres, les animaux, le vent pour tenter d'y percevoir le sens survivant.
La nature est là écrite devant moi comme un livre de symboles scéllé.
"Qui nous fera voir le bonheur ?"
Plus loin là-bas continue l'activité humaine: engranger, soumettre, tirer du monde des substances consommables, quitte à le défigurer, le dénaturer, l'appauvrir jusqu'à l'os. Eux aussi sont en exil, mais forcent les choses de manière à ce qu'elles se plient à leurs désidératas. Et pour eux la voie du mystère s'est tue tout à fait. La vie même n'est ne leur est plus qu'un matériau. Ils s'installent dans ce desert entre deux mondes, les pauvres !
Mais moi ? Moi qui sinue sous ces ramures énigmatiques, tout vibrant de faim et de soif spirituelle, avide d'entendre le murmure du sens, puis-je faire mieux qu'eux ? Puis-je revenir de cette plongée dans le vivant plus vivant ? Plus accordé à mes tréfonds ?
J'ai chuté dans cette contingence. Je "marche sur mon ventre" parce que les ailes de ma conscience ont été rognées.
Je ne participe plus à la vie que par le biais de la nécessité, c'est à peine si ma pensée poète ne m'apparaît pas comme la forme décadente d'un aveu d'échec sans issue.
Ô Soi des sois, merveille éperdue dans la lumière qu'elle produit, chant de la conscience sans ombre, ne me feras-tu pas entendre la crécelle argentine de l'harmonie perdue ?
Moi pour qui tout est sujet - signe paticipant du Mystère, note sur la partition du vrai  - comment nouerai-je des amitiés avec ceux pour lesquels tout n'est qu'objet ?
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Message par Invité Sam 7 Sep 2013 - 10:03

Fata, je me jette à tes pieds
Toi dont la voix porte ici bas
Que ne défends tu pas la cause de notre camarade mort au con bât
je suis sur qu'il te rendra la dignité que tu lui as prêté

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Message par Fata Morgana Sam 7 Sep 2013 - 10:47

En terrain ennemi: dans la rue.
Je me déplace sûrement avec l'air d'un traître en fuite. Je suis penché sur le trottoir qui défile sous mes pas, lançant de temps à autre, par-dessous, un regard pour éviter les agglomérats humains et choisir la trajectoire qui me permettra de passer au large des groupes. D'un coup d'œil encore je photographie des attitudes et analyse/scanne les gens que je croise. Trois cent mêtres à faire en évitant soigneusement les ruelles où le marché s'étale. Ils sont imprévisibles, et j'ai horreur de ça. Un lieu typqiue peut être populeux sans être convivial. A quoi pensè-je déjà ? Ah oui, aux différentes définitions de l'homme selon qu'on admet ou non le sacré...Question lourde de sens.
Je suis vêtu de manière quasiment invisible ne laissant rien voir de ma personnalité. Je file sans un bruit, couleur de muraille.
Au plus court.
J'ai réfléchi hier aux mystères de la communication, cependant je me sens gauche, décalé, crispé et artificiel, "livresque" dans ce réel envahissant de la promiscuité urbaine. Supposons que quelqu'un pour quelque raison que ce soit m'adresse la parole, je n'émettrais probablement qu'un bafouillis.
Je n'ai pas envie d'être pris dans cette nasse du regard d'autrui.
Se faire oublier, se faire transparent, en terrain ennemi. Ce n'est qu'un jeu d'infiltration.
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Message par Fata Morgana Dim 8 Sep 2013 - 12:16

j'ai mis:

p2m
dessein
Lyade
ⓗⓞⓤⓢⓔ
Uccen
North Atlantic Tracks NAT
Petitagore
gimli
chapi... en ignorés. (suite au prochain épisode)

Essayer (z) cette technique, c'est l'adopter.
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Message par dessein Dim 8 Sep 2013 - 12:21

le clonage marche bien aussi.
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Message par Fata Morgana Dim 8 Sep 2013 - 12:32

Dieu n'existe pas. je suis entièrement déterminé. Ainsi traîter quelqu'un de crétin n'est pas une insulte, c'est le fonctionnement normal d'un organisme tel que le mien voué par la loi des causes et des effets incontrounables à fonctionner ainsi. Tant pis pour vos gueules.
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Message par Fata Morgana Lun 9 Sep 2013 - 14:31

Bien. Ce mois-ci j'ai 56 ans. Je suppose que ce forum aura été ma dernière tentative de socialisation, enfin disons d'apparenance à un groupe humain déterminé. Comme d'habitude, ça aura été sur ce point décevant. Mais désormais ce n'est plus un effort que je fournirai. Je ne voterai plus, qu'ils se démerdent, je n'irai probablement pas plus à l'église qu'avant, je regarderai enfin ce monde s'éloigner dans son bruit de fête foraine et ses odeurs de baraques à frites, en compagnie de mes livres. Comme toujours je tourne le dos. Je pense qu'exister vraiment implique vraiment la solitude. Les petits coups de cafard de l'incompréhension épisodique n'ont rien à voir avec la solitude comme VOCATION. C'est ce mot, solitude, qui m'a conduit ici. C'est ce mot qui me fait partir. Encore une porte fermée ? Très bien, forçons le pas.
Salut.
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Message par Philin (varna) Lun 9 Sep 2013 - 17:13

Allez, allez, tu sais très bien qu'on peut avoir partout un pied dedans et un pied dehors. Je crois même que les deux pieds dehors on peut jeter de temps à autre un oeil dedans. Et même quelques paroles ... :-)
BONNE NOUVELLE ANNEE, Fata !! (oui, c'est ainsi que je souhaite les anniversaires - ça me paraît tout à fait logique de personnaliser toute année puisque, pour chacun de nous, n'en déplaise au Christ et à Napoléon, l'année a commencé un tel jour d'un tel mois :-)
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Message par Philin (varna) Lun 9 Sep 2013 - 17:15

Et d'ailleurs, à qui dis-tu ce salut d'adieu, vu que tu as fermé (si j'ai bien compris) l'accès ici à un certain nombre de personnes ?
Alors, on continue ou quoi !
N'a pas que ça à faire !!Wink 
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Message par Philin (varna) Lun 9 Sep 2013 - 17:16

Et puis encore, moi être fan de la fille à côté ... Tu vas tout de même pas me l'enlever !!
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Message par fleurblanche Mar 10 Sep 2013 - 0:11

Fata Morgana a écrit:Bien. Ce mois-ci j'ai 56 ans. Je suppose que ce forum aura été ma dernière tentative de socialisation, enfin disons d'apparenance à un groupe humain déterminé. Comme d'habitude, ça aura été sur ce point décevant. Mais désormais ce n'est plus un effort que je fournirai. Je ne voterai plus, qu'ils se démerdent, je n'irai probablement pas plus à l'église qu'avant, je regarderai enfin ce monde s'éloigner dans son bruit de fête foraine et ses odeurs de baraques à frites, en compagnie de mes livres. Comme toujours je tourne le dos. Je pense qu'exister vraiment implique vraiment la solitude. Les petits coups de cafard de l'incompréhension épisodique n'ont rien à voir avec la solitude comme VOCATION. C'est ce mot, solitude, qui m'a conduit ici. C'est ce mot qui me fait partir. Encore une porte fermée ? Très bien, forçons le pas.
Salut.
Salut Fata !

A propos de solitude, essaie de trouver et de lire le livre "Solitaire mais jamais seul" de Nicky Cruz. Une expérience de vie qu'il a eu la bonne intuition de partager. (pour info : Nicky Cruz est l'ancien adolescent rebelle membre d'un gang dont il est question dans le livre "La Croix et le poignard", et qui par la suite a changé radicalement de direction pour devenir à son tour "pêcheur d'homme") Smile
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Message par Fata Morgana Mer 11 Sep 2013 - 14:20

Ce n'est rien d'autre qu'un tête à tête avec un livre. Un dialogue entre des soifs et des promesses. Peu à peu s'instillent des bribes de conscience nouvelle. Quelque chose en moi spontanément adhère, mais sans doute hors des conventions qui recouvrent ces dits de morale mégoteuse ou de spéculations sordides. Je regarde EN MOI ce qui répond positivement à ces paroles, dont beaucoup semblent impénétrables aux regards inquisiteurs. Je n'y vois rien de ce qu'on m'en a dit. Je n'y vois rien pour assoir un pouvoir ou une domination. Je n'y vois rien de temporel sinon les conditions d'une espérance qui perdure contre toute espérance. Je ne sais pas comment des gens ont pu entendre des tambours là où ne chantent que des oiseaux, des harpes et des flûtes. Sans doute leur amertume a t-elle déformé leur capacité de percevoir au point que d'un bien ils font un mal. Au nom de LEUR bien ils font du mal. Cette distorsion entre ce qui est écrit et ce qui est perçu est encore sous l'ombre d'un maudissement. C'est encore la chair qui se pare des atours de l'esprit pour justifier la première dans un effort lamentable pour paraître pie, tout en assouvissant une méchanceté de brutes inintelligentes. On reste dans les forces de mort en les affublant d'une science dévoyée. On ne comprend rien, et on est militant de son ignorance ! On appelle cette tromperie, cette trahison, "piété ! Comme si je ne savais pas cela ! Et la haine gagne ainsi jusqu'au cœur de l'amour. Les salauds ! Purifiée des palabres séculaires pourtant cette parole ouvre dans toutes les directions des horizons infinis. "Vous n'entrez pas vous-mêmes et ceux qui veulent entrer vous les en empêchez !"
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Message par Invité Mer 11 Sep 2013 - 15:36

Je ne sais pas comment des gens ont pu entendre des tambours là où ne chantent que des oiseaux, des harpes et des flûtes.
C'est marrant, il y a peu j'écrivais ceci :
Tambour, tambour, tambour.
Marche militaire, funéraire, le tambour est rarement joyeux.
Tambour, tambour et tambour.
"Vous n'entrez pas vous-mêmes et ceux qui veulent entrer vous les en empêchez !"


J’exècre la musique militaire...

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Message par Fata Morgana Mer 11 Sep 2013 - 15:46

Le choix des pseudos est le mystère le plus profond de zebra crossings.
Bienvenue à toi.
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Message par Invité Mer 11 Sep 2013 - 17:59

Mis en Pate =) Parce que j'étais comme ça quand je suis arrivé sur ce site.


Ugly Brad =) Je suis comme les pokemon, j'évolue... cela veut dire 'sale gosse' en anglais.
Accessoirement, c'étais le surnom de Cantona à Manchester United.








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Message par Fata Morgana Mer 11 Sep 2013 - 18:18

J'ignorais tout ça...
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Message par Philin (varna) Mer 11 Sep 2013 - 18:20

T'as un truc pour mis en tropes ? Smile
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Message par Invité Mer 11 Sep 2013 - 18:22

Sous le soleil des tropiques... (mais le chanteur est aveugle... pour faire du vélo, c'est ballot.)

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Message par Fata Morgana Jeu 12 Sep 2013 - 9:54

"Ce n'est que parce qu'il y a des objets qu'il peut y avoir une forme fixe du monde." Wittgenstein.

C'est la pensée au départ de laquelle ce matin j'ai été amené à cogiter.
On la verra probablement reparaître sous peu sous d'autres formes...

"L'objet de la science est ce qui se mesure". Et que mesure t-on sinon des objets ? Et surtout, tout n'est-il qu'objet ?
La mesure Crée l'objet !
L'objet de la science est ce qui est fixe (dans une mesure). La vitesse même est un objet car elle supporte la mesure.
La vitesse est toujours vitesse de quelque chose. La vitesse est une relation entre objets.
Ce qui induit: ce qui ne se mesure pas n'est pas l'objet de la science.
Alors j'emets l'hypothèse d'un monde hors du mesurable, hors de la science, hors de la fixité des lois. Et par là hors des "preuves".
Le nombre rend tangible. Par exemple la lumière.
Mais déjà la quantique aborde des objets i-mesurables.
Ce qui se passe hors du temps et de l'espace semble libre mouvement, ubiquité, à la fois être et non être.
Potentialité non-informée. La mesure transforme l'objet.
La quantique l'admet: au plus bas du monde est le chaos.
Faut-il descendre dans les brumes paradoxales ?
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Message par Philin (varna) Jeu 12 Sep 2013 - 10:32

Tu peux compléter, stp ? :-)
"Ce n'est pas parce qu'il y a des identités humaines fixées par leur communication (des moi) que ... "
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Message par Fata Morgana Jeu 12 Sep 2013 - 10:48

C'est à toi de préciser ta pensée; je n'envisageais pas des personnes... ?
J'ai bien peur que ce boulot t'incombe.
(C'est vrai que mon avatar est vachement mieux que le tien ! lol)

*
Il n'y a de preuves possibles que concernant le mesurable, c'est à dire l'objet. Demander des preuves, c'est vouloir object- tiver.
Fixer comme tu le dis.
Or justement il est même dans la nature des objets qui finissent par échapper à toute objectivation ou mesure, sans lesquels pourtant rien ne serait. Comme si le dicible, le mesurable, l'objet, l'objet de la science même, n'était que l'émergence d'une réalité elle i-mesurable, insaisissable et inobjectivable. La croute des choses nous échoit. L'origine fuit dans le paradoxe. La condition de la musique est le silence. Et le silence est sa mesure. Nous observons des phénomènes. Nous voyons la vie s'exprimer à travers des phénomènes. Mais la vie elle-même, hors de la mesure de l'être qu'elle anime est toujours ailleurs. Nous avons le Phénomène, la vie et ses épi-phénomènes, les vivants. Et pourtant bien que tangibles, les vivants ne sont que des effets seconds. Au phénomène il faut une source. Nous pouvons objectiver, mesurer les vivants sous une foule d'angles. Mais le vivifiant est en deça.
C'est en somme une folie de vouloir prouver ce qui est par ce qui paraît. " Notre intelligence ne se représente que le discontinu". Bergson
Autrement dit, le mouvement "pur" échappe à nos mesures. Ainsi le temps nous semble succession. Mais c'est une commodité mentale qui nous incline à le concevoir ainsi.
Si donc je dis "éternel", "infini", je ne peux le prouver par un langage qui est celui de l'objet, de la mesure, de l'enclos intellectuel. Bref, par le langage tout court. Il me faut passer par des métaphores.
La véritable altérité est celle qui échappe au langage, qui lui, repose sur des mêmes.
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Message par Fata Morgana Ven 13 Sep 2013 - 11:50

Nous avons mis l'accent sur les moyens de vivre, au détriment des raisons de vivre. Nous avons investit toute notre âme en une vie naturelle forcément passagère en faisant l'impasse sur une vie surnaturelle qui ne l'est pas. Nous avons déterminé faussement que Dieu n'était pas nécessaire en oubliant qu'il peut ne pas l'être mais seulement pour ce temps de vie naturelle. Et que c'est le fait qu'il soit qui compte, et non pas - déformation consumériste - parce qu'il serait "utile". Nous avons estimé que la surnature n'existe pas tout en nous comportons en tout comme si nous étions éternels... Ce manque d'ambition est un manque d'ambition concernant le bonheur, et rien d'autre. Nous sommes ramollis. Nous nous contentons de peu et en faisons un dogme. Un athéisme de bienséance, sociologique, conformiste, une irreligion d'état.  Mais certains n'ont pas cru que la vie n'était que cela, ce dont la pub nous assomme, ce dont la société nous prive, ce dont le matérialisme nous détourne en nous ravalant au rang de bêtes consuméristes. Cet homme déshonoré parce que réduit à de l'utilitaire, cette nature détruite pour les même raisons ne peuvent être que le jouet d'un commerce qui fait fond sur des angoisse métaphysiques et auxquelles il ne répond par des distractions débiles, aliénantes, des gadgets, et la fièvre de la production irréfléchie. Avons-nous besoin de tout ce toc pour répondre aux questions qui nous hantent et que nous rejettons dans l'ombre de crainte qu'elles ne nous deviennent un inconfort ? Un peu de courage face au mystère de votre être ! Le fuirez-vous jusqu'à vous divertir jusqu'au délire ? Ou prendrez-vous à bras le corps les questions obsédantes de votre enfance ? N'assisterons-nous pas un jour prochain à un retour du refoulé où à défaut de réponses solides sur lesquelles construire un destin, une quête de soi qui aille au bout de sa logique, nous serons enfermés dans des devoirs et des rites paganisés onéreux ou sous la tutelle de religions sans dieu devenues vengeresses ? L'économie comme religion est-elle moins mortelle que la religion comme fanatisme ? Et l'économiste comme prêtre vous ouvre-t-il un horizon NOUVEAU ou bien la sempiternelle resçusée de la lutte des forts contre les faibles ? La nature a horreur du vide.
"Nous avons un système de vérités à croire PARCE QUE nous avons une vie surnaturelle à vivre."

Je suis surdoué ? Ah ça me fait une belle jambe si au final je n'ai fais que suivre le troupeau et ses conceptions populaires ! Si je ne suis que le porte-voie sophistiqué des démissions ontologiques devenues obligatoires, de la dictature de la médiocrité ! A quoi bon si c'est seulement pour rendre plus compliquées des idées populeuses, ignoreuses, simplistes et sans substance ! Je ne serais alors que la part décadente d'une norme évanescente qui n'explique sa présence au monde que par un agrégat de molécules incapables de la moindre liberté. C'est à dire de la moindre personnalité ! A qu'il est bon pour le marché de trouver pour relayer ses inepties grandioses tout un parterre de soumis qui renoncent à l'une en renonçant à l'autre ! Pieds et poings liés au fatalisme économico-politique qui ne supporte pas les embardées d'âmes aventureuses et libres hors du cercle d'un donné - une conception décapitée, écervelée, du réel -  falsifié pour ses intérêts.
C'est la révolte de ce qui pourrait être contre ce qui est qui porte des cœurs à déjouer les sornettes insomnieuses que vend la machine à déshumaniser les hommes pour en faire des clients essorables à loisir. Des greluches vendent leurs miches retouchées, des crétins coiffés comme des chiots à leur mémères émettent leurs opinions sur tout et de ce fatras d'idées reçues, de dogmatisme scolaire, de critiques ignorantes de ce qu'elles refusent, de suivisme dissimulé sous un vocabulaire de charlatans "éclairés" ... et l'homme meurt de cette vulgarité, de cette étroitesse, de cette aliénation généralisée dans laquelle tombent même les plus gros QI.
Pinaillez donc, et la vie se fait sans vous !
Il n'y a pas là la moindre "idée". Tout au plus des revendications petites bourgeoises d'égos gâtés qui se sont laissé séduire par des "je m'occupe de tout " qui les caresse dans le sens du poil: des opinions construites de bric et de broc, des opinions: ce que n'importe qui pense de n'importe quoi... Quitte à se déculpabiliser en les compléxifiant à l'extrême, faire des thèses sur l'art de tourner en rond.
Comment ne pas mépriser les agents, qu'ils en soient conscients ou non, de ce "paradigme" de cruches et de gogos arrogants ?

Qui nous fera entendre enfin une autre voix/voie ? Celle pour qui la responsabilité a un enjeu, la personnalité une noblesse intrinsèque, où l'homme n'est pas qu'un tas de boue voué au culte de ses penchants, mais aussi un être capable d'aimer, d'être libre, et de répondre de ses actes devant une vérité qui ne connait pas les minauderies, les apitoiements, les jeux de séduction puérils, les chantages à la tendresse ?
Qui rendra compte, qu'il le veuille ou pas, de ce qu'il a fait de sa grandeur d'être à l'image et à la ressenblance de Dieu plus qu'à l'image des chiens, des hyènes et des porcs qui nous sont présentés comme modèles de réussite !
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Message par Fata Morgana Sam 14 Sep 2013 - 0:31

Si je n'avais pas crains les incontourables ironies auxquelles ma question aurait donné lieu concernant mon narcissisme supposé ou réel, j'aurais aimé créer un fil où je me serais contenté de demander:

Pour toi, qui suis-je ?

Il aurait fallu alors que je ne réponde pas un mot, que j'attende l'adéquation entre ce qui m'est dit et le ressenti intime que cela aurait suscité en moi, agréable ou pas.
Surdoué ? Il me semble que c'est totalement insuffisant, et que c'est bien loin de tout expliquer... Fanatique ou passionné ? Intéressant, fécond ou bavard et barbant ? Cultivé, ou ratiocineur ?
Je l'ignore, je l'ignore complêtement...
Parfois ici, j'ai l'impression d'être à la maternelle, je l'avoue. D'autres fois une remarque me met une claque: je ne peux pas passer outre.
Mais de réponse sur ce que je suis, je ne peux en apporter aucune...
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Message par Fata Morgana Sam 14 Sep 2013 - 17:55

Mon ami Dom ce matin, grand zèbre parmi les zèbres:

Moi -" Pourquoi les gens éprouvent-ils comme ça le besoin de courir de partout ? Ils ne peuvent pas se et nous foutre la paix en restant tranquillement chez eux à étudier ?"
Dom - "Pour moi, un livre et de quoi écrire, c'est la polynésie."
lol.
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Message par Philin (varna) Sam 14 Sep 2013 - 20:08

Fata Morgana a écrit:Mon ami Dom ce matin, grand zèbre parmi les zèbres:

Moi -" Pourquoi les gens éprouvent-ils comme ça le besoin de courir de partout ? Ils ne peuvent pas se et nous foutre la paix en restant tranquillement chez eux à étudier ?"
Dom - "Pour moi, un livre et de quoi écrire, c'est la polynésie."
lol.
1) Si les "gens" comme tu dis restaient chez eux à étudier, tu serais des plus frustrés.
2) (réponse à ton message précédent). Franchement, je ne crois pas que tu sois prêt à entendre ce que les autres pensent de toi.
3) Qu'à cela tienne ! Je saisis l'occasion de ton échange avec Dom pour te dire ce que je me disais récemment de toi : TU ES MÛR POUR ECRIRE UN LIVRE.
Souviens-toi : "Mets-toi au travail". Tu t'y es mis. Maintenant, c'est l'heure, toujours selon moi, de "transformer" ton heureux essai jusque-là.

J'espère que tu ne m'en voudras pas de te parler ainsi. Si c'est le cas - et comme je ne peux m'empêcher de mêler le sérieux au sourire : eh bien, lis mon point 2)

PS/ Bien sûr, si tu t'y mets cela nous privera de toi. Mais bon, "puisqu'il est heureux on s'endormira". (Encore un sérieux en lol majeur)
G.
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Message par Fata Morgana Dim 15 Sep 2013 - 13:34

J'espère que tu ne m'en voudras pas de te parler ainsi.
Meuh non, tu sais très bien que je t'écoute.

Pour les gens qui "courent" il y a un contexte: je vis dans une rue où passent tout l'été les pélerins du chemin de St Jacques, il y a plein de magasins et de bars et de jeunes qui mettent de la techno à fond qui dans leurs apparts, qui dans leurs bagnoles. De même toutes les fêtes, marchés, activités locales se déroulent dans le quartier. Du coup "l'animation" est perpétuelle, et j'avoue que j'attends l'hiver, bien froid, pour que le calme revienne.

"Au moment où l'œuvre se détache de son auteur, tout son être est recueilli par la signification que l'autre lui accorde." (Paul Ricœur)

Pour ce qui est d'un livre, on me dit qu'il y faut un plan. Ce n'est pas tant peut-être écrire qui me gène, que de devoir ordonner ce bastringue et ce désordre qui m'habitent. Sur ce point je n'ai jamais trouvé jusque là le moindre fil d'ariane pour entrer dans le labyrinthe.

Franchement, je ne crois pas que tu sois prêt à entendre ce que les autres pensent de toi.
Personne ne l'est, pas plus toi qui quiconque d'autre. Et moi au moins, je m'expose au reflêt sans erreur de la vérité elle-même.
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Message par Fata Morgana Mar 17 Sep 2013 - 4:50

La haine du religieux embrasse l'Agneau aussi bien que les pharisiens qui l'ont conduit à la mort, indistinctement. Un peu comme les libéraux haïssent les fonctionnaires, indistinctement, et par principe. Parmi ces haïsseurs certains sont réputés savants. Il semblent ignorer que la foi dans le savoir lui aussi relève d'une croyance. Mais là n'est pas le sujet.
Dans ma bienveillance spontanée - qu'on appelle aussi naïveté quand on veut se montrer désagréable – j'ai longtemps pensé qu'il y avait une solidarité implicite entre tous ceux qui veulent « libérer l'homme ». Mais non, la méthode et surtout "MA" méthode, chez les hommes, prime le but. C'est sans doute la principale raison pour laquelle celui-ci demeure esclave de toutes les aliénations fomentées par les guildes commerçantes ou idéologiques qui empuantent la terre.
Il importe pour ces gens – de tous horizons et confessions politiques ou religieuses - de se montrer fort, croient-ils, en se montrant incapables d'aimer. Mais cela ne doit pas se voir. On s'enveloppera pour nuire du manteau de la « justice » ou de la « vérité » ou parfois d'une méchanceté stérile grimée en humour – toutes sciences matérielles ou immatérielles confondues – pour justifier ce fait:  Mon autre ne peut qu'être mon ennemi. Il ne peut qu'en vouloir à mon trône, fut-il de pacotille. Cet état d'esprit, ou plus justement cet état de l'esprit, est sans doute la raison première de toutes les divisions qui empêchent l'avènement de la liberté et assure la perpétuation des crimes que de l'autre main ils condamnent ardemment.
Il est NATUREL – et donc pas si humain finalement – que celui qui pense autrement que moi ne le fasse qu'en vu d'assombrir le règne de ma certitude. L'opinion selon laquelle on peut au passage parvenir à une certitude, hormis l'extase, est une croyance. Qu'à cela ne tienne, nous sommes les enfants de la raison, toute entière engloutie dans la matière de nos origines, fils de la boue et de la poussière, nous en revendiquons le règne.

Soit, on vous le laisse !

Si tu te tais, tu consens, si tu  parles, tu endoctrines et si tu te mets en colère tu apportes la preuve (laquelle ?) de motifs inavouables. Ainsi blindée dans son système-camisole la certitude (de quoi ?) fait tout ce qu'elle sait faire: se pavaner et paraître.
Les maîtres de la censure interne veulent t'apprendre la parole; le but n'est jamais de dire quelque chose, mais uniquement de faire taire, quitte même pour cela à simuler un échange. Mais bientôt sous le miel paraît le fiel.
Ces règles psychologisantes concernent le dialogue mondanisé, mondifié;  mais pourquoi y obéir ?
Ainsi que celles qui recommandent cinq fruits et cinq légumes par jour pour régir ton alimentation, (j'attends l'heure de la bonne santé obligatoire...) elles prétendent régenter TA parole ! (Dieu sait pourtant que mon « va te faire foutre » est sincère et unique !) C'est une sorte de virus qu'on t'introduit dans la tête. Et de fait, télévision faisant foi, plus personne ne se parle, et tout le monde s'observe, prêt à se précipiter sur la moindre anicroche à la sacro-sainte règle dont l'auteur est d'ailleurs depuis longtemps un fantôme. Nul ce sait au juste quel automate grammairien a inventé une telle castration inquisitrice, qui affecte jusqu'à l'expression même de soi. Une fois la parole normée, le discours devient forcément exangue, et fondamentalement, cela explique que seuls les impertinents de service qui lisent leurs sketches sur les plateaux de télé pour d'jeuns (et être jeune que je sache n'est la garantie de rien) semblent encore avoir quelque chose à dire, même si c'est vain et vide, tant la police de la l'hypocrisie courtoise a placé de radars à nos commissures. Et surprise, ce sont des quasi-libertaires dévergondés, dévergondés à la manière de, comme il se doit, qui sont prêts, à les en croire, à tous les sacrifices pour la liberté, qui se font les gendarmes les plus féroces pour faire appliquer cette loi... à leur endroit !
Comme s'ils pressentaient qu'être traités tout bêtement de cons arrogants et fiets de l'être serait finalement le plus poli de tous les compliment qu'on pourrait leur faire !
Prescience surprenante.
Mais bref, quand il s'agit de sauver les apparences, qu'importe le fond ! Quand « Je » est en péril toutes les indignations sont bonnes... Surtout si de leurs  braiments elles couvrent des silences hélas bien loin d'être habités ou leurs éructations de parvenus, pourquoi pas ?
Il y a nuance entre être remarquable par sa pensée et remarquable par sa grande gueule, et toujours ce sont les gogos qui tombent dans le piège.

Parce qu'au fond, on en revient à ça: l'autre, mon autre,  est forcément l'ennemi à abattre - il ose, par exemple, avoir des idées que je n'ai pas, auxquelles je ne connais rien, et dont je n'ai rien à dire, par conséquent, je vais lui imposer mon système de valeur, on ne sait jamais ! Si sa science humiliait mon ignorance ! Pire, la rendait publique ! Quand je dis « valeur » il faut s'entendre, je veux dire que je vais lui imposer un langage, un vocabulaire et des prérequis qui ne sont que les miens. A défaut d'être intelligent, il fait absolument passer pour tel, au moins aux yeux des suiveurs superficiels et des « glousseuses » de service. Il ne faut jamais oublier l'audimat, n'est-ce pas ? Se faire un nom sur du vent vaut mieux que se faire oublier derrière son œuvre... Car dans ce cas bien entendu, patatras les oubliettes et finies les groupies.

Ces gens sont du reste perpétuellement entourés « d'autres ». S'il le faut, il s'en créent. Ils ne se nourrissent que de l'énergie du talent d'autrui. Viendrais-tu à te taire que soudain, on ne les voit ni ne les entend plus. Il hibernent d'un œil en attendant dans l'ombre quelque lueur à étouffer de leurs fumées.
Puis quand le soir devant le miroir ils se sentent tout à coup vides et seuls, et ils se demandent pourquoi.

Tu me demandes pourquoi ? Et bien parce que !

L'important n'est jamais d'être savant, mais seulement de faire mine de distribuer des notes. A défaut d'inventeur, déguisons-nous en professeur.
Cherche une idée, une seule dont ils seraient l'auteur, tu seras renseigné sur le savant qu'ils sont.
Pourquoi sont-ce toujours ceux qui disent penser par eux-mêmes qui lisent le plus de livres ? Et d'ailleurs, tous les mêmes ?

Puis on fraternise un moment avec des « nous autres romains » autour de la victime ensanglantée. Puis on se rendort, incapable d'être à l'origine d'une pensée animatrice, seulement de se gorger de son sang. Comme toujours les lâches le font quand ils sont en nombre.
Mais alors que faire ? Se taire ! Se taire parce que si le silence est long, pour la plus grande joie des personnes réfléchies, ils en viendront tout simplement à s'entre tuer. Pour une femelle, un sandwich, une virgule. Ce sont des croque-mort par nature: sans cadavres, ils dépérissent, et puis mieux vaut être vu officiant dans la brume d'un cimetière que demeurer inexistant dans la grotte où les confine leur manque d'imagination et d'initiative chronique.

J'oubliais, en général cet archétype est jeune. Avec le temps ils trouvera tôt ou tard quelqu'un pour lui claquer le groin. Par exemple ses propres enfants. Il n'en apprendra rien, mais au moins, nous serons vengés.
Il n'y a qu'en politique que cette fâcheuse manie adolescente perdure: avoir le dernier mot, suprême satisfaction de ceux qui n'ont strictement rien à dire ! S'exprimer en leur présence ou jeter un os au chien, c'est tout comme.
Chaque génération doit supporter de ces jeunes doctes à peine sortis des jupes de leur maîtresse qui se mettent en demeure de passer pour le nouvel bel esprit impertinent. Mais bien sûr pour le savoir, encore faut-il avoir vu défiler des générations. D'une décennie à l'autre, ce sont des mêmes. Mais sans le recul nécessaire, ils se croient uniques. Privilège de la jeunesse ou de l'inculture ? Je pense des deux. Trop jeunes ils manquent d'éléments de comparaison, trop prétentieux, ils ignorent leurs aînés.

Toute ressemblance avec des personnes ou des événement connus tient essentiellement au fait que cette espèce tend hélas à pulluler de partout.
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Message par Fata Morgana Mar 17 Sep 2013 - 6:16


Moi, mystique, je suis devant un texte. Pas devant une cathédrale ou dans une chorale, devant un texte. Et ce texte répond à tout. Il n'est pas un point de la métaphysique qu'il n'éclaire pas, pas un ainsi  éclairé qui ne s'en trouve transcendé. Chaque mot qu'on y trouve est une poupée gigogne qui en contient d'autres à l'infini. Ce texte est la porte ouverte sur tous les abîmes de tout l'infini. De chaque lecture je sors ébloui échevelé et comme fou. Comment transmettre ce que j'ai vu ? Comment ne pas hurler ce que j'ai entendu ? Qu'y aurait-il de plus cruel que de laisser mes contemporains dans l'ignorance de ce miracle ? Quelque soit l'issue que tu cherches, elle est ici.
Ta maladie, ton deuil, ta solitude, ta peur, ta faim intime, ontologique, trouvent ici leur consolation. Ce n'est pas une vague consolation: cette parole a un pouvoir, cette parole, en disant, produit ce qu'elle dit !
La mort ici commencée, dans cette vie même que tu vis et qui œuvre jusque dans l'éclat de ta joie, perd de son empire sur toi. Une bonne nouvelle que tu ne te contentes pas de lire mais qu'il t'est donné d'éprouver (l'éprouver c'est l'approuver) lui fait perdre tout son venin, son tranchant, sa froideur inflexible. Elle devient, de tombe, une porte.
Ce qui s'ouvre alors en toi n'a pas les limites de la plus belle aurore. Imagine que ton sang devienne de la joie ! Imagine que ton sang devienne du sourire qui coule dans tes veines, et de tes veines à ton esprit, nourrisse chacune de tes fibres d'un miel impondérable et lumineux. Imagine que la vie EN PERSONNE baise ton cœur. Lui qui peut-être flétri par la haine infligée ou reçue, lui qui piétiné par l'indifférence glacée des hommes sans vie a peiné dans un tunnel de fer où ne roulaient que des menaces terribles, le voici rempli tout à coup de la sève d'un printemps inconnu. Dont le soleil  serait la joie et la rosée l'amour. Dont la brise serait la paix et la prairie l'innocence retrouvée ! Que les mots sont infirmes, que la réalité est belle !
Je ne peux pas me taire, je ne peux pas taire ce cri dévorant qui me brûle. Je ne veux plus de secs arguments, je ne veux plus me fatiguer à passer pour crédible aux yeux des incrédules. M'entende qui m'entend.
Je ne te parle pas ici de satisfaction intellectuelle, d'un frisson de plaisir aussi noble soit-il, mais je te parle de l'irruption dans les profondeurs de ton être d'un amour et d'un bonheur tels que soudain ta vie en devient éternelle. Éternelle en terme d'intensité.


Dernière édition par Fata Morgana le Mar 17 Sep 2013 - 7:40, édité 1 fois
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Message par siamois93 Mar 17 Sep 2013 - 6:34

Bonjour Fata Morgana
Oui il est souvent bien plus agréable, pour soi et nos lecteurs, que l'on parle de ce que l'on aime plutôt que de ce que l'on n'aime pas.

De ce et de ceux que l'on aime.



Dernière édition par siamois93 le Mar 17 Sep 2013 - 6:56, édité 1 fois
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Message par Fata Morgana Mar 17 Sep 2013 - 6:50

Vu que j'ai passé une nuit blanche, je ne te dis pas bonjour, ou alors en redisant le bonjour d'hier !
*
Que vaut un amour que tu peux ne pas crier ?
Si déjà il est beau de contempler de ses yeux le lever de l'aurore sur des sommets embrasés, que dire de cette aurore vivante quand elle se lève du dedans de toi pour répandre dans tout ton être son rayonnement de vie ?
Ton corps flamboie d'une joie sans mots. La paix te sert de voile contre les griffes des pensées indésirables, l'amour enfin inonde toute ton âme. Et c'est d'ailleurs à cela que tu reconnais d'expérience que tu as une âme.
Parfois il m'est arrivé que des sanglots montent du fond de moi, de profondeurs inconnues. O Combien j'ai espéré dans ces instants que mon âme s'échappe enfin emportée par tous mes soupirs ! C'était alors comme si j'étais sur le point d 'accoucher d'un ange qui serait demeuré blotti au plus profond des sanctuaires inexplorés de mon cœur. J'aurais tout donné pour partir avec ce souffle ! Mes larmes n'étaient à mes pleurs que l'émanation visible des larmes de feu que pleurait mon âme. La mort alors me semblait me promettre le plus libre des envols. Le souffle de vie retournant à la vie elle-même. Absolument épanoui dans un infini d'amour. Chez moi. Chez toi. Chez nous.
Dieu est bleuté. Mais d'un bleu que les yeux ne voient pas.
Il brille d'éclats légers et invisibles.
On dirait un éther formé de joie.
...La demeure de mon souffle.

Je pleurais et j'ose le dire, je me vomissais presque hors de mon corps, parce que j'étais aimanté par l'amour. Par un amour qui aspirait mon souffle depuis le fond de moi. Mon amour - insupportable – devait supporter l'entrave de mon corps. Qu'il tombe enfin là comme une chiffe et me laisse rejoindre ma vie et mon amour !
Je repensais alors à la dureté indifférente de mon cœur au long des jours. Cet organe sans vie, insensible surtout, qui espérait comme dans un coma qu'enfin l'amour-vie lui revienne ! Qui voulait encore qu'on le ravisse et le libère de cette ancre grise et froide qu'est notre corps.
Je suis un homme au bord de l'explosion. De la conflagration.
Si je soupire après l'extase ce n'est pas pour éprouver un vain plaisir ou pour
connaître ce que si peu ont connu, mais c'est juste pour souffler un peu.
Pour un instant encore une fois revoir la porte de Ton seuil.
Fata Morgana
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Message par Fata Morgana Lun 23 Sep 2013 - 19:12

Quelque chose bleue comme la vérité ou son parfum

le cœur respire et se soulève, on ne sait pas jusqu'où il portera sa faim, sa soif,

jusqu''où son éclat est visible dans l'invisible. Croyez-le ou non parfois il me semble

qu'il veut partir sans moi. Et je le sais cela se fera.

en un grand "ouf !"

je voudrais dormir - une vraie nuit sera un luxe milliardaire- sur un nuage d'étoiles

inconscient de là et conscient de là-bas

dans la brume des soleils épars

qui poudrera mes cils.

Quelque chose n'en finit de naître en ce cœur

flamme sur flamme il semble se dilater,

il veut épouser quoi ? le feu qui pense chante et danse,

la ferveur pure, l'amour enfin

qui l'a pétri.
Fata Morgana
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Message par Fata Morgana Mer 25 Sep 2013 - 9:54

Un langage s'ébauche, un récitatif,

composé des diverses textures du silence.

Il semble alors que l'esprit est sous l'ombre protectrice

d'une grande aile douce qui enveloppe les perceptions et les tamise.

Des mots se forment, écume d'un cri informulé, chacun empreint d'une densité inusitée.

tandis que la pensée se déroule sous le voile de la paix.



Il en va de ce silence comme du chant d'une rivière

harmonique et doux mais qui recouvre les rumeurs de la campagne environnante.

Ce silence est un souffle qui ceint la conscience, la maintient en lui,

la visite et l'approfondit.

Un murmure intérieur qui nous garde des criailleries de l'agitation extérieure

et nous polarise sur l'essentiel, concentre notre attention

sur la "hauteur, la longuer la hauteur et la profondeur"

nous tient à l'écart des disjonctions et des suggestions superficielles.

On appelle cela paix, on appelle cela recueillement,

j'appelle cela demeurer sur le seuil.


Et parfois on se sent dans la profondeur de cette stase

comme incliné sur un cœur invisible qui bat

au plus profond de la vie même.

Certains ressentent même dans ces instants

comme la vaporisation d'un pollen liquide et picotant qui octroit la jubilation.
Fata Morgana
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Message par Fata Morgana Ven 27 Sep 2013 - 16:14

Aujourd'hui j'ai posé l'armure et me suis présenté tout nu devant les écrits de kiss, parce qu'après l'échec retentissant de ma croisade, j'avais bien besoin de rigoler un bon coup. Ce fut fait.
Je ne me suis soumis qu'au jeu de style, étant donné qu'une fois le style posé, les idées ne comptent plus.
Toutes griffes dehors, on est moins beaux, et surtout on passe pour un con, et c'est déshonneur que seul le sang peut laver.
Non ! Je ne me suis pas scarifié devant ces écrits, mais j'ai fait défiler mentalement dans mon esprit tous ce que certains d'ici laissent entrevoir d'eux-mêmes: une fumée spectrale, sur laquelle je me suis évertué à souffler.
Rien n'a autant besoin de maîtres que la liberté. Les écoliers qui mettent leurs pas hésitants et gauches dans l'empreinte décidée du maître ne font que la brouiller. Quelle perte ! C'est un palimpseste multiplement massacré.
Et je me suis dis alors qu'on reconnait essentiellement la bête à ses parasites.
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Message par Fata Morgana Jeu 17 Oct 2013 - 21:34

On suppose que la vérité n'existe pas, parce que tout change.
Mais voilà ma pensée: ce qui change, c'est, ce qui n'est pas encore la vérité.
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Message par Fata Morgana Ven 18 Oct 2013 - 8:48

Il y a un amour entre les mots et mes neurones. Les mots les excitent. Les titillent. Neurones clitoridiens ? Quoi qu'il en soit certains mots sont bien comme des pochettes surprises, ils contiennent des quantités d'images et de sens, ils sont des pelotes à dévider, multicolores, multisémiques...
On n'en fait jamais vraiment le tour car ils s'agrêgent à d'autres mots et composent ainsi des strucutures mouvantes, en étoile, en abyme.
Ils sont correlés, se répondent, s'entréclairent. Est-il possible que leurs réseaux dessinent mon réseau neuronal, devenu ainsi directement perceptible ?
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Message par Fata Morgana Ven 18 Oct 2013 - 11:14

Toute ma difficulté réside, en matière de réflexion, à la tension entre subjectivité (poésie) et objectivité (raison, intérêt pour la science, etc).

Je ne veux renoncer à aucune. Mais si je devais sacrifier l'une des deux, se serait sans doute la subjectivité, parce qu'elle est capable de mirages, de déformations et de dérives émotionnelles.

D'autant que je crois que ce qui EST (ce que nous connaissons comme ce que nous ne connaissons pas encore) - dans le monde, la nature, l'homme - dépasse en poésie (source d'émerveillement ) tout ce que nous pouvons imaginer.

J'admets donc que la nature, la vie, sont de meilleurs poètes que tous les auteurs les plus mirifiques de toute la littérature poétique.

L'arbitraire (tout est possible) en littérature (dans le cas d'une pure imagination) n'est pas une expression de liberté, mais d'indifférence, ou plutôt, d'indifférenciation. On aboutit ainsi à un chaos subjectif dont le psychisme lui-même risque de finir par faire les fraîs.
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Message par Fata Morgana Sam 19 Oct 2013 - 10:36

La solitude de ce fil illustre à merveille deux solitudes: celle du mystique dont la parole autre crée un malaise, et celle du surdoué qui a vécu une expérience mystique et qui se débat comme un beau diable pour essayer en vain et malgré lui de mettre des mots sur cette trop belle lumière dont il s'est délecté et qui a fait de lui, non seulement un solitaire, mais un double solitaire. Dans solitaire, il y a "taire". Pourtant l'incommunicable, l'indicible ne se tait pas. Il hurle, il vagit, il rue. C'est mon lot. C'est le prix de la béatitude d'une EMI vécue tout vivant.
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Message par Fata Morgana Sam 19 Oct 2013 - 11:22

Devant l'envahissement des problèmes issus de nos solutions même (pollution, disparition des espèces, troubles politiques, nationalistes, racistes, économique et financiers, incertitudes, angoisses, violence, oppression, chantage de masse, individualisme destructeur, etc, etc) on a tendance à vouloir régler les problèmes un à un, chaque solution entraînant de nouveaux problèmes. Dans ce cas ne serait-il pas plus simple, plus rationnel, plus efficace de considérer enfin que le problème global qui est posé au monde est celui du matérialisme pur et dur ?
Plus on avance et plus l'univers ressemble à une vaste pensée plutôt qu'à une vaste machine. D'autre part, à mes yeux, le matérialisme n'est même pas intéressant. Il ne me donne pas spécialement envie de vivre, de m'émerveiller ou tout simplement d'évoluer vers ce qu'il me dit être son horizon: la connaissance exacte de la matière. Au fond, quant à ce projet, je m'éprouve aucun intérêt. Tout cela me fait finalement baîller.
Je laisse cela aux personnes superficielles.
"Il y a une anxiété latente de l'échec de l'humanisme athée. Au cours du XXe siècle, les régimes politiques athées sont parvenus à un niveau horrifiant (et jamais atteint) de violence. L'humanisme athée n'a pas réussi à concevoir un discous populaire convaincant, ni une téhqie de ce que cela signifie d'être humain et de notre place dans le cosmos; là où la religion s'es retirée, le fossé a été combleé par le consumérisme, le football, strictly come dancing (star académie) et une fascination abêtissante pour des désirs passagers". Madeleine Bunting, du Gardian (quotidien britanique de gauche)
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Message par Philin (varna) Sam 19 Oct 2013 - 19:35

Fata Morgana a écrit:Toute ma difficulté réside, en matière de réflexion, à la tension entre subjectivité (poésie) et objectivité (raison, intérêt pour la science, etc).

Je ne veux renoncer à aucune. Mais si je devais sacrifier l'une des deux, se serait sans doute la subjectivité, parce qu'elle est capable de mirages, de déformations et de dérives émotionnelles..
Et pourtant ! Et pourtant si chacun de nous - et chaque chose au monde - est à TOUT moment TOUT ce qu'il PEUT être, alors là réside à coup sûr une OBJECTIVITE de l'être au monde ... - n'en déplaise à une "objectivité" prétendue simplement réflexive mais en définitive totalitaire, à savoir postulée valable pour tous. Mais quelle est donc cette partie de chacun qui peut faire que tous y croient et adhèrent ? Réponse : celle-là même qui est préalablement éduquée en chacun ... Cqfd ?
Si je croyais devoir sacrifier entre subjectivité et objectivité, je me rirais au nez de croire devoir m'imposer pareille confusion : si je SUIS subjectif (et sans doute le suis-je, comme chacun de nous, par définition), l'objectivité n'est en effet plus que réflexion "pure", le fameux immaculé Concept auquel aucun être au monde ne peut prétendre en tant que tel. L'objectivité, seul un Dieu (hypothétique ou postulé, c'est égal) est en mesure de la penser.
Et si on en déduisait, sous cet angle-là précis, que Dieu c'est nous tous qui réfléchissons comme tu le dis (réflexion) EN MEME TEMPS ? Là, il y aurait en effet une piste. Mais c'est pas gagné pour autant ! :-)
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