La quête de l'absolu

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Message par TmichelT Dim 12 Juil 2009 - 12:03

Arrêtons, peut-être, de le chercher l'Absolu qu'il nous vienne de l'exterieur... a l'interieur...d'abord...
Il nous faudrait ensuite un "nouveau" Logos...
Un nouveau mode de communication...pour faire danser nos Galaxies intérieures...
A haut débit...
Une telle solution si elle est trouvée nous ouvrirait tous les horizons...

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Message par Scarbo Dim 12 Juil 2009 - 15:05

Mon absolu, je crois que ce serait: "Ne plus jamais me cacher toujours." (OK, OK, la syntaxe est étrange... mais je ne sais pas le dire plus simplement)
Ce qui est étrange, c'est que cette quête d'absolu prend l'autre en compte, mais pour que son regard puisse me permettre de mener ma quête à son terme. Un absolu qui nécessiterait une forme de relativisme pour ensuite s'en affranchir. Comme l'impulsion électrique qui démarrerait un générateur qui serait ensuite capable de produire sa propre énergie.
Quant à la dialectique de l'absolu ou du relativisme, la question est de savoir qui de moi, ou de l'autre fera le premier pas.
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Message par À trop vouloir en savoir Dim 12 Juil 2009 - 15:17

Les deux histoires de ma vie, réunis dans un seul message! Suspect
Ce sont les histoires de nos vies…
snif…
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Message par mariel1978 Lun 13 Juil 2009 - 14:05

TmichelT a écrit:
Un nouveau mode de communication...pour faire danser nos Galaxies intérieures...

Jolie image... Wink
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Message par mariel1978 Lun 13 Juil 2009 - 14:09

Scarbo a écrit:
Quant à la dialectique de l'absolu ou du relativisme, la question est de savoir qui de moi, ou de l'autre fera le premier pas.

Oh j'aimerais que tu développe... encore cette impression de presque comprendre! Je suis intriguée je sens que ça va être intéressant! Wink
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Message par À trop vouloir en savoir Lun 13 Juil 2009 - 14:22

J'ai découvert ça cette nuit et je vous le retransmet pèle mêle mais dais le topic le plus approprié!
Désolé, il était tard et j'étais sur mon portable!
J'ai découvert un truc de fou a propos d'angoisse/questionnement!
Je sais ce qui fait que nous sommes attirés vers l'absolu !!!
Par contre la je suis depuis mon tel portable donc je vous en réparlerai vers 8h.
En très gros, aux alentours de nos 7-11 ans notre cortex prefrontal évolue de manière anormale.cette partie du cerveau semble être celle qui gère toutes les notions abstraites... Et dire qu'il a suffit d'un simple coup d'oeil sur Wikipédia pour cette révélation!...enfin moi en tout cas,ça m'apporte beaucoup...
bon eh bien bonne nuit! Désolé pour cette explication sommaire :s
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Message par éden Lun 13 Juil 2009 - 14:41

"l'absolu" ... c'est plus un mode de pensé qu'une quête, non ?. En faite je vois l'absolu comme l'infinité de l'univers... donc une quête permanente. Je préfère les thermes sagesses, clairvoyance , savoir.
J'ai trop peur de me perdre dans un tout à ce moment précis...
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Message par éden Lun 13 Juil 2009 - 16:12

en quête de paix ...


avec moi même
avec les autres
avec le passé et l'avenir
avec l'espace et le temps

avec vous ?
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Message par Scarbo Lun 13 Juil 2009 - 23:41

mariel1978 a écrit:
Scarbo a écrit:
Quant à la dialectique de l'absolu ou du relativisme, la question est de savoir qui de moi, ou de l'autre fera le premier pas.

Oh j'aimerais que tu développe... encore cette impression de presque comprendre! Je suis intriguée je sens que ça va être intéressant! Wink

En fait, je considère l'absolu comme cet état d'autarcie émotionnelle, n'excluant pas l'autre, ni l'environnement, mais me permettant de "trier" et de choisir ou non de recevoir ces émotions (ne serais-ce pas d'ailleurs ma version de ce fameux bouton OFF ?). Bref, je me rends compte que pour arriver à cet état de complétude, il va me falloir prendre l'autre en compte. Mon cheminement, je pense, dois passer par là... après, est-ce pour faire la paix, la guerre, pardonner, être compris, être seul (qui nécessite tout de même "l'absence" de l'autre). Ce qui me tracasse, c'est que ma quête de l'absolu est relativiste, en ce sens que sa résolution passe par le relation à l'autre.
Mon absolu ne l'est pas... appelez cela de la prétention, mais j'aimerais qu'il le soit ! (nom d'une pipe)
Mon Deus Ex Machina est tombé en panne... est-ce que j'appelle la dépanneuse (mais ça m'est très difficile... affraid ) ou est-ce que j'attends qu'elle passe par hasard (mais prends un bon bouquin, ça peut être long... study ). Mon questionnement, mes difficultés, j'ai l'impression d'avoir déjà fait tellement de "premiers pas"... Ma manière de toucher à l'absolu serait de pouvoir tout prendre en main et appeler cette bon dieu de dépanneuse sans que chaque seconde à l'attendre soit un nouveau coup de poignard dans le cœur (et les tripes, et la tête, alouette...)... Je voudrais être un singe, je pourrai aussi me servir de mes pieds.
Voilà, c'était pas vraiment une grande théorie... c'est même plutôt un peu couillon Very Happy
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Message par mariel1978 Mar 14 Juil 2009 - 2:21

Donc, du moment où l'autre entre dans cette quête, tout devient relatif... puisque des éléments incontrôlable peuvent l'influencer?

-+-

Et l'amour absolu?
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Message par Scarbo Mar 14 Juil 2009 - 2:57

Ouais, un truc comme ça... donc la question, dans ce cas, de la possibilité, pour moi, d'atteindre cet absolu malgré ces influences (dont j'ai besoin et dont j'ai peur).
Comment les limiter ou les contrôler? Par la volonté... malheureusement, je n'en suis pas encore là. En comptant sur les autres... malheureusement, je n'en suis plus là.
Aïe...

Quant à l'amour absolu, total, inconditionnel... je dirais que je suis un pratiquant non-croyant...
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Message par mariel1978 Mar 14 Juil 2009 - 5:58

Scarbo a écrit: d'atteindre cet absolu malgré ces influences (dont j'ai besoin et dont j'ai peur).
Comment les limiter ou les contrôler? Par la volonté... malheureusement, je n'en suis pas encore là. En comptant sur les autres... malheureusement, je n'en suis plus là.

Et si, sans essayer de contrôler les influence ni te baser sur les autres, tu essayais de prendre ce qu'il a à prendre et ignorer ce que tu dois ignorer? Accepter les autres, leur différence et l'influence qu'ils peuvent avoir sur toi.
Oui je sais... c'est très prêcheur et moraliste et tout... désolée

Et pour le pratiquant non-croyant: Twisted Evil
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Message par Scarbo Mar 14 Juil 2009 - 12:28

oui, prendre ce qu'il y a à prendre et laisser le reste, c'est ce que je désigne par "contrôler les influences". Mais c'est difficile, très difficile, je sens que j'ai besoin de la relation mais je suis pour l'instant bien incapable de m'abriter de la vague d'émotion qui s'abat parfois sur moi, souvent sans raison. Je suis encore trop dépendant (à sa merci ?) de l'autre... heureusement, certains sont bienveillants (ouf!).
Mais j'avance...
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Message par Lilou Mer 29 Juil 2009 - 21:23

Eh ben... moi l'absolu, je suis tombée dedans petite je crois Razz Si c'est pas ça, c'est que c'est lui qui m'est tombé dedans!
Perfectionniste, perfectionniste, perfectionniste +++++++ eh oui! moi aussi! Je m'en suis d'ailleurs rendue malade. Il y a quelques années, les examens approchaient et j'ai commencé les révisions. Petit à petit, j'augmentais la durée des révisions, je me mettais la pression, je plaçais la barre de plus en plus haut (sachant qu'elle ne partait déjà pas de bas avec moi Neutral ), et au bout d'un moment, j'en étais arrivée à réviser de 7H du mat' à 3H du mat'! Vous voyez le genre? Et j'avais encore l'impression de ne pas en faire assez! Résultat? On a tous des limites, j'étais épuisée et j'ai craqué : 3 jours à pleurer non-stop! Quand j'ai eu fini j'ai filé chez le toubib qui m'a dit : "surmenage intellectuel! Tu ne touches plus tes bouquins jusqu'à l'examen!". Depuis cette expérience, je n'ai jamais refait ça, je gère mieux, j'ai retenu la leçon. Cela a été un déclencheur pour moi, j'ai appris (commencé à apprendre) l'indulgence envers moi, c'est du boulot! Razz
Sinon, je crois que pour pas mal de choses je fonctionne au "tout ou rien", c'est toujours "entier". Je pourrais vous expliquer mais là j'ai pas le courage je suis un peu fatiguée ce soir, et puis je pense que vous savez tous de quoi je parle Wink
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Message par Pascartes Mar 26 Mar 2013 - 19:06

en quête de paix ...


avec moi même
avec les autres
avec le passé et l'avenir
avec l'espace et le temps

C'est très beau et très juste ça.
Je dirai que la recherche d'absolu est l'une de mes principales caractéristiques depuis mon plus jeune age. J'ai toujours souhaité quelque chose de plus grand, de plus fort, de plus beau et, tel Caligula dans la pièce de Camus, je me suis dit : "Le monde tel qu'il est ne me satisfait pas".Cette quête semble malheureusement impossible, ou en tout cas pas dans ce monde. Au fond de moi il reste un espoir, une croyance comme on pourrait croire en Dieu, mais le doute est là lui aussi. Au final, de toute façon ce n'est pas moi qui trouvera la réponse à la question de savoir si cet absolu existe, mais je sais que c'est le but de mon existence.
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Message par Zarbitude Mer 27 Mar 2013 - 8:03

Je vois deux plans de l'existence humaine.
Le plan de ce qui est relatif et le plan de l'absolu.

En ce qui me concerne, j'ai commencé par expérimenter le plan du relatif.
J'aime une chose si....J'aime mieux ceci que cela.....

Et puis un jour j'ai vu que je savais aimer sans condition.

Pour moi, c'est ca, l'absolu. J'aime absolument.

Mais je vis vraiment sur les deux plans en une sorte d'alternance.
C'est quand je conscientise que "j'aime si", que je sens que j'aime absolument.
Cet absolu là, est en moi, comme une capacité que longtemps je n'avais pas soupconnée.

Et dans cet inconditionnel, je place l'amour de la vie.

La mort faisant partie de la vie, un jour j'acceuillerai la mort avec amour.
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Message par Anna-Logie Mar 16 Avr 2013 - 19:42

Bonsoir
Je sais par avance que ma réponse ne te nourrira que très peu mais je te donne qd même les quelques expériences que j'ai pu analyser et les conclusions tirées ...
À ton âge j étais également tiraillée par des questions existentielles et une quête de sens interminable ... Je suis également passeé une inhibition intellectuelle et j ai énormément bridé mon fonctionnement cérébral pour faciliter une adaptation ou sur adaptation arrassante (comme toujours lorsque l'organisme dépense bcp trop pr sadapter) ...

Je crois que les qlq années qui arrivent ne seront pas toujours simple et que personne ne peut les,vivre à ta place et je vois via tes derniers posts que tu es sur les bons rails. Le plus difficile est de lâcher prise par rapport au train de la vie. La hauteur de vue et les questionnement sont toujours bénéfiques mais en trop grands nombres ils paralysent aussi. Ce qui peut apaiser : le sport, la thérapie, la clémence envers soi même, la psychologie intergenerationnelle si tu t intéresses au passé(à manier avec bcp de précaution!), voyager ...et VIVRE

Puis vient le jour ou l on sort de la tête puissance et accepte ses limites ainsi que l inexplicable et on se libère .
Bon courage pr la suite Smile
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Message par Paulie Akov Mer 23 Juil 2014 - 17:43

Ah VOILA, ça c'est un topic pour moi.

Je ne me sépare plus de cette quête de l'absolu. J'ai envie de tout vivre, et en même temps je suis paralysée par la certitude que je ne pourrai pas.
Ma perpétuelle question : suis-je en train de me gourer de vie, ou bien est ce que je demande la Lune et ne pourrai pas trouver mieux que ce que j'ai déjà ?
Je suis heureuse, mais ai-je le bonheur ?

La merde, là.
^^
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Message par Kodiak Jeu 24 Juil 2014 - 13:02

mariel1978 a écrit:Je fais large... J'aimerais savoir comment vous ressentez la quête de l'absolu...
L'émotion absolue, l'amour absolu, la compréhension absolue, la sensation absolue, l'absolue vérité, l'intégrité complète, vivre entièrement ou disparaître...
je voudrais savoir si ce que je vous dit vous interpelle...


Non seulement cette quête de l'amour absolu me parle, mais elle a constitué un fil conducteur de toute ma vie sentimentale, sans succès probant (ou formulé plus positivement sans découverte de plénitude) à ce jour.

La palette que tu énumères des joies procurées par ce Graal affectif recoupe bien le triptyque communion des âmes, des cœurs et des corps que je me représente comme l'accomplissement de l'amour absolu.

Si un seul de ces trois ingrédients manque, j'éprouve rapidement un sentiment de frustration et d'incomplétude, puis un détachement progressif vis à vis de ma partenaire, ce qui a rendu ma vie affective chaotique et décevante jusqu'ici.

La fusion des corps, j'ai (très rarement) réussi à l’atteindre. La fusion des cœurs, tout aussi rarement. La conjonction de ces deux prérequis a constitué le fil rouge de la relation passionnelle, pulsionnelle, névrotique, fusionnelle et hystérique que j'ai vécue durant 15 ans avec la mère de mes enfants. J'en suis ressorti essoré et vidé.

Le manque le plus criant concerne la fusion des esprits et des âmes. Durant 30 ans de ma vie d'adulte, j'avais mis ma douance (pourtant connue et validée depuis ma petite enfance) sous le boisseau, je ne la considérais pas comme un paramètre porteur de discordance avec l'immense majorité de l'espèce, et j'attribuais cette absence de mise en phase spirituelle et mentale avec autrui à ma personnalité abrupte et écorchée vive.

Les années 2012 et 2013, durant lesquelles j'ai vécu de violents conflits sur mon lieu de travail, m'ont fait réévaluer l'importance de mes rayures dans mon a-normalité et ma difficulté d'adhésion et d'adaptation à de nombreuses règles sociales auxquelles s'adaptait et se soumettait le troupeau. Je remercie au passage vivement le thérapeute qui m'a orienté sur cette piste fort éclairante.

Muni de cette grille de lecture affinée, j'ai trouvé un épanouissement relationnel grâce à Mensa et à ZC, structures au sein desquelles j'ai pu nouer des liens conviviaux et amicaux avec des personnes dont le fonctionnement cognitif permettait de partager des échanges féconds et approfondis.

Tout naturellement, j'ai alors pensé que cette facilité communicationnelle que j'éprouvais avec les HP pourrait se transposer aisément sur le plan amoureux, et c'est là que les désillusions commencèrent.

PauluZ a écrit:La quête de l'absolu m'est une quête toujours plus insatisfaite...


Avec sur l'épaule mon éternel idéalisme, père de la naïveté et de la candeur, je m'étais donc imaginé que la séduction d'une zébrette parviendrait à étancher ma soif d'amour absolu. Quel(s) désenchantement(s) m’attendai(en)t au tournant !!!

J'étais à mille lieues d'envisager qu'une femme HQI, nantie de la sensibilité exacerbée, de l'hyper-empathie, de la rectitude morale, du sens de la justice, et de l'intelligence aiguë ; qualités volontiers attribuées à notre espèce, puisse se comporter comme une gourgandine de base. Et bien, je n'ai pas été déçu du voyage (charmante antiphrase au demeurant...).

Il m'a suffi de croiser la route d'une Madame Bovary 2.0, volage, amorale, et cynique, avide de distractions fugaces tout en n'étant prête à aucun prix, tel un Harpagon féminin, à lâcher la rente de situation que lui offre le confort petit-bourgeois d'une vie conjugale fût elle dénuée de tout sentiment résiduel, et celle d'une post-ado immature sur le retour (retour d'âge quasi achevé) se prenant toujours pour l'égérie capricieuse de la (basse) cour d'hommes dont elle aime s'entourer, jouant la Diva offensée (et y consacrant un post) lorsque elle reçoit la photo de son interlocuteur mais diffusant sans retenue la sienne sur le fil ad-hoc, pour que la luxuriante savane dans laquelle j'étais persuadé de m'ébattre sans trop de difficultés en compagnie d'une semblable cède la place à un aride Sahel de solitude.



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Message par ou-est-la-question Mar 29 Juil 2014 - 17:56

bonsoir
pour moi la quête de l'absolu n'est ni dans l'action ni dans le sentiment
la quête de l'absolu est dans l'idée dans la pensée

exemple si un tiers ou moi-même émettons une idée sans faire valoir notre connaissance , une idée comprise par le plus grand nombre
de gens possible alors là pour moi on frôle l'absolu

ma quête de l'absolu c'est donc plutôt lorsqu'il y a une universalité des idées émises , une vérité absolue en somme car les avis sont communs






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Message par Invité Jeu 4 Sep 2014 - 3:04

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Message par Subrisio Saltat. Jeu 4 Sep 2014 - 7:54

Connaissez-vous cet excellent passage d'Aurélien de Louis Aragon (à recommander d'ailleurs dans son intégralité) ?

Louis Aragon a écrit:Il y a une passion si dévorante qu’elle ne peut se décrire. Elle mange qui la contemple. Tous ceux qui s’en sont pris à elle s’y sont pris. On ne peut l’essayer, et se reprendre. On frémit de la nommer : c’est le goût de l’absolu. On dira que c’est une passion rare, et même les amateurs frénétiques de la grandeur humaine ajouteront : malheureusement. Il faut s’en détromper. Elle est plus répandue que la grippe, et si on la reconnaît mieux quand elle atteint des cœurs élevés, elle a des formes sordides qui portent ses ravages chez les gens ordinaires, les esprits secs, les tempéraments pauvres. Ouvrez la porte, elle entre et s’installe. Peu lui importe le logis, sa simplicité. Elle est l’absence de résignation. S’il l’on veut, qu’on s’en félicite, pour ce qu’elle a pu faire faire aux hommes, pour ce que ce mécontentement a su engendrer de sublime. Mais c’est ne voir que l’exception, la fleur monstrueuse, et même alors regardez au fond de ceux qu’elle emporte dans les parages du génie, vous y trouverez ces flétrissures intimes, ces stigmates de la dévastation qui sont tout ce qui marque son passage sur des individus moins privilégiés du ciel.




Qui a le goût de l’absolu renonce par là même à tout bonheur. Quel bonheur résisterait à ce vertige, à cette exigence toujours renouvelée ? Cette machine critique des sentiments, cette vis a tergo du doute, attaque tout ce qui rend l’existence tolérable, tout ce qui fait le climat du cœur. Il faudrait donner des exemples pour être compris, et les choisir justement dans les formes basses, vulgaires de cette passion pour que par analogie on pût s’élever à la connaissance des malheurs héroïques qu’elle produit.

[…] Il brisera la voix du chanteur, jettera de maigreur le jockey à l’hôpital, brûlera les poumons du coureur à pied ou lui forcera le cœur. Il mènera par une voie étrange la ménagère à l’asile des fous, à force de propreté, par l’obstination de polir, nettoyer, qu’elle mettra sur un carreau de sa cuisine, jamais parfait, tandis que le lait file, la maison brûle, ses enfants se noient. Ce sera aussi, sans qu’on la reconnaisse, la maladie de ceux qui n’aiment rien, qui à toute beauté, toute folie opposent le non inhumain, qui vient de même du goût de l’absolu. […] Ils sont ceux pour qui rien n’est jamais assez quelque chose.

Le goût de l’absolu… Les formes cliniques de ce mal sont innombrables, ou trop nombreuses pour qu’on se jette à les dénombrer. […]

Pourtant si divers que soient les déguisements du mal, il peut se dépister à un symptôme commun à toutes les formes, fût-ce aux plus alternantes. Ce symptôme est une incapacité totale pour le sujet d’être heureux. Celui qui a le goût de l’absolu peut le savoir ou l’ignorer, être porté par lui à la tête des peuples, au front des armées, ou en être paralysé dans la vie ordinaire, et réduit à un négativisme de quartier ; celui qui a le goût de l’absolu peut être un innocent, un fou, un ambitieux ou un pédant, mais il ne peut pas être heureux. De ce qui ferait son bonheur, il exige toujours davantage. Il détruit par une rage tournée sur elle-même ce qui serait son contentement. Il est dépourvu de la plus légère aptitude au bonheur. J’ajouterai qu’il se complaît dans ce qui le consume. Qu’il confond sa disgrâce avec je ne sais quelle idée de la dignité, de la grandeur, de la morale, suivant le tour de son esprit, son éducation, les mœurs de son milieu. Que le goût de l’absolu en un mot ne va pas sans le vertige de l’absolu. Qu’il s’accompagne d’une certaine exaltation, à quoi on le reconnaîtra d’abord, et qui s’exerçant toujours au point vif, au centre de la destruction, risque de faire prendre à des yeux non prévenus le goût de l’absolu pour le goût du malheur. C’est qu’ils coïncident, mais le goût du malheur n’est ici qu’une conséquence. Il n’est que le goût d’un certain malheur. Tandis que l’absolu, même dans les petites choses, garde son caractère d’absolu.

[…] Et leur roman, le roman d’Aurélien et de Bérénice était dominé par cette contradiction dont leur première entrevue avait porté le signe : la dissemblance entre la Bérénice qu’il voyait et la Bérénice que d’autres pouvaient voir, le contraste entre cette enfant spontanée, gaie, innocente et l’enfer qu’elle portait en elle, la dissonance de Bérénice et de son ombre. Peut-être était-ce là ce qui expliquait ses deux visages, cette nuit et ce jour qui paraissaient deux femmes différentes. Cette petite fille qui s’amusait d’un rien, cette femme qui ne se contentait de rien.  

Car Bérénice avait le goût de l’absolu.  

[…] Si la Bérénice toujours prête à désespérer qui ressemblait au masque doutait de cet Aurélien qui arrivait à point nommé, l’autre la petite fille qui n’avait pas de poupée, voulait à tout prix trouver enfin l’incarnation de ses rêves, la preuve vivante de la grandeur, de la noblesse, de l’infini dans le fini. Il lui fallait enfin quelque chose de parfait. L’attirance qu’elle avait de cet homme se confondait avec des exigences qu’elle posait ainsi au monde. On m’aura très mal compris si l’on déduit de ce qui a été dit de ce goût de l’absolu qu’il se confond avec le scepticisme. Il prend parfois le langage du scepticisme comme du désespoir, mais c’est parce qu’il suppose au contraire, une foi profonde, totale, en la beauté, la bonté, le génie, par exemple. Il faut beaucoup de scepticisme pour se satisfaire de ce qui est. Les amants de l’absolu ne rejettent ce qui est que par une croyance éperdue en ce qui n’est peut-être pas.

Joli passage chez Romain Gary également :

La promesse de l'aube a écrit:Ce fut ainsi que je fis connaissance avec l’absolu, dont je garderai sans doute jusqu’au bout, à l’âme, la morsure profonde, comme une absence de quelqu’un. Je n’avais que neuf ans et je ne pouvais guère me douter que je venais de ressentir pour la première fois l’étreinte de ce que, plus de trente ans plus tard, je devais appeler “les racines du ciel”, dans le roman qui porte ce titre. L’absolu me signifiait soudain sa présence inaccessible et, déjà, à ma soif impérieuse, je ne savais quelle source offrir pour l’apaiser. Ce fut sans doute ce jour-là que je suis né en tant qu’artiste ; par ce suprême échec que l’art est toujours, l’homme, éternel tricheur de lui-même, essaye de faire passer pour une réponse ce qui est condamné à demeurer comme une tragique interpellation.
Il me semble que j’y suis encore, assis, dans ma culotte courte, parmi les orties, la bouteille magique à la main. Je faisais des efforts d’imagination presque paniques, car je pressentais déjà que le temps m’était strictement compté ; mais je ne trouvais rien qui fût à la mesure de mon étrange besoin, rien qui fût digne de ma mère, de mon amour, de tout ce que j’eusse voulu lui donner. Le goût du chef-d’œuvre venait de me visiter et ne devait plus jamais me quitter. Peu à peu, mes lèvres se mirent à trembler, mon visage fit une grimace dépitée et je me mis à hurler de colère, de peur et d’étonnement.
Depuis, je me suis fait à l’idée et, au lieu de hurler, j’écris des livres.
Subrisio Saltat.
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