Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
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Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
J'irais plus loin que toi : tu ne sais pas qui tu es au plus profond de toi.
Paroles peut-être dures...Je suis désolée si tu le prends ainsi. Tu tournes en rond alors que tu as tous les éléments en main. Tu as simplement peur de perdre tes repères, de prendre le risque de les perdre.
Paroles peut-être dures...Je suis désolée si tu le prends ainsi. Tu tournes en rond alors que tu as tous les éléments en main. Tu as simplement peur de perdre tes repères, de prendre le risque de les perdre.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Ou alors je le sais et ça me fait peur.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Oui, j'ai envisagé aussi cette possibilité...Il n'y a que toi qui sache ce que tu veux/peux en faire.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
C'est que jouer à être "quelqu'un de bien" qui ne dit jamais non est "confortable". On se fait mal soi-même, avec l'illusion qu'on "arrête quand on veut", mais on est, évidemment, mieux accepté par les autres.
Bon, je ne vais pas aller bien plus loin là ce soir, c'est Névralgie épisode 2678 le retour du fils de la vengeance de l'éternel recommencement, je me suis gavé de cachets antidouleur et je ne suis plus capable de dire autre chose que "Bobooooo".
Bon, je ne vais pas aller bien plus loin là ce soir, c'est Névralgie épisode 2678 le retour du fils de la vengeance de l'éternel recommencement, je me suis gavé de cachets antidouleur et je ne suis plus capable de dire autre chose que "Bobooooo".
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Le corps est fort...Il nous signale que la tête, l'esprit ne va pas bien du tout.
Courage
Courage
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Non, il ne va pas. J'aurais besoin de longues balades dans la campagne. Mais je ne peux pas m'affirmer face à la pluie.
Ce n'est pas ma faute, je n'ai pas chanté.
Ce n'est pas ma faute, je n'ai pas chanté.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Si tu es de mon coin, les balades sous la pluie, je peux t'aider à les réaliser, je ne jure que par cela!!!
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Soyons pragmatique : si je sors sous la pluie dans mon état, lundi matin je suis au lit avec 40 de fièvre.
ça fait 10 jours que je traîne une espèce de virus, je pense déjà que je serai plus optimiste quand il cessera de me pomper 40% de mon énergie.
Et puis sous la pluie on voit moins les oiseaux.
ça fait 10 jours que je traîne une espèce de virus, je pense déjà que je serai plus optimiste quand il cessera de me pomper 40% de mon énergie.
Et puis sous la pluie on voit moins les oiseaux.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
En ce 11 novembre je vous invite à une pensée pour toutes les victimes, civiles, militaires, de toutes les nations, y compris ceux qui sont revenus, blessés, mutilés, traumatisés, des tranchées de la Grande Guerre.
Il y a cinq ans, à l'occasion de recherches généalogiques j'ai redécouvert un oncle de mon grand-père tué en avril 1917, enterré en Champagne, complètement oublié par la famille. Nous sommes allés là-bas. Peut-être personne d'autre n'était-il encore venu jusqu'à lui.
Pour qu'ils ne sombrent pas tous dans l'oubli.
Il y a cinq ans, à l'occasion de recherches généalogiques j'ai redécouvert un oncle de mon grand-père tué en avril 1917, enterré en Champagne, complètement oublié par la famille. Nous sommes allés là-bas. Peut-être personne d'autre n'était-il encore venu jusqu'à lui.
Pour qu'ils ne sombrent pas tous dans l'oubli.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
C'est pas marrant, mais je viens de reregarder "Capitaine Conan" comme film.
Il est plus que troublant sur cette boucherie que fut la 1ere guerre mondiale.
Reste à lire le livre qui a quand même était un Goncourt.
Il est plus que troublant sur cette boucherie que fut la 1ere guerre mondiale.
Reste à lire le livre qui a quand même était un Goncourt.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je n'ai pas lu celui-là mais "Les réprouvés" d'E. von Salomon qui en est assez bien le pendant côté allemand.
"La guerre comme expérience intérieure" de Jünger et de manière générale ses livres sur la guerre.
Côté français, Genevoix, Barbusse, Dorgelès.
Avec ça, on a déjà de quoi se faire une idée. Plus précise qu'avec les sacro-saints carnets du tonnelier Barthas en tout cas.
"La guerre comme expérience intérieure" de Jünger et de manière générale ses livres sur la guerre.
Côté français, Genevoix, Barbusse, Dorgelès.
Avec ça, on a déjà de quoi se faire une idée. Plus précise qu'avec les sacro-saints carnets du tonnelier Barthas en tout cas.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Disons que les autres ne vont pas jeter trop loin la serviette sur laquelle ils s'essuient les mains. Mais ça n'est certainement pas ainsi qu'on gagne réellement une place et leur estime. Tu dois être le seul dans ton entourage à ne jamais dire non, j'espère que tu t'en rends compte.Fusain a écrit:C'est que jouer à être "quelqu'un de bien" qui ne dit jamais non est "confortable". On se fait mal soi-même, avec l'illusion qu'on "arrête quand on veut", mais on est, évidemment, mieux accepté par les autres.
Et qu'en conclus-tu ? Que pour que toi tu sois accepté il faut que tu agisses autrement d'eux ? On marche sur la tête !
A Rome, fais comme les romains...sinon tu finis esclave.
Dernière édition par Cherokee le Dim 11 Nov 2012 - 11:29, édité 1 fois (Raison : Après vérification, le verbe "concluer" n'existe pas.)
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Ce n'est pas aussi simple. Qu'il s'agisse de mon éducation, de l'univers chrétien, mais aussi de mon univers professionnel (qui est violemment athée), tous ces cercles sont peuplés de gens qui ne disent jamais non, et se détruisent quelquefois la santé au profit de ceux qui les utilisent comme serviettes !
Depuis deux ans, au boulot, j'ai pris le parti, quelque honte que j'en aie, de mettre des limites strictes à la quantité de travail que j'accepte de faire. J'ai plus de mal avec la disponibilité ponctuelle (mails, tel etc), j'en ai déjà parlé. Mais les monceaux d'heures sup, les tâches pesantes qu'on s'impose pour libérer le collègue, la glorification de l'épuisement, c'est terminé. Et Dieu sait que c'est difficile avec encore deux collègues, mais surtout un, qui sont encore dans l'ancien système (que veux-tu : ils n'ont pas encore fait leur burn-out). En plus de déculpabiliser de sauver ma peau, je m'emploie, en faisant remonter ces problèmes, à faire valoir à l'employeur que nous devons TOUS être soulagés de cette surcharge chronique, parce que je vois ce collègue foncer droit au crash (et égoïstement, on serait dans une merde tellement noire s'il se retrouvait hors circuit... Mais même humainement, je le sens sur une mauvaise pente, pas question de l'y laisser) parce que lui dit "non" encore bien moins souvent que moi.
Il a fallu en venir là, sinon c'était la mort : un deuxième burn-out en cinq ans, je ne m'en serais évidemment pas remis.
Lundi dernier, on a fait le grand planning de l'année. ç'a été un gros exercice d'affirmation, justement, de savoir dire "oui, ça j'accepte de prendre" et... "ça, non". Je pense que je m'en suis bien tiré. On arrive à avoir tous un planning équilibré, vivable, et je n'ai pas hérité de tâches anxiogènes du genre travail de nuit.
Si j'étais réellement le seul, ça ne serait pas très compliqué d'avoir envie de changer, mais au contraire, je suis entouré de gens qui se sacrifient beaucoup, même si un certain nombre comprennent - aussi lentement que moi - la nécessité de dire non pour survivre. S'il ne s'agissait que de dire "non" à des gens qui ne disent jamais oui !
Depuis deux ans, au boulot, j'ai pris le parti, quelque honte que j'en aie, de mettre des limites strictes à la quantité de travail que j'accepte de faire. J'ai plus de mal avec la disponibilité ponctuelle (mails, tel etc), j'en ai déjà parlé. Mais les monceaux d'heures sup, les tâches pesantes qu'on s'impose pour libérer le collègue, la glorification de l'épuisement, c'est terminé. Et Dieu sait que c'est difficile avec encore deux collègues, mais surtout un, qui sont encore dans l'ancien système (que veux-tu : ils n'ont pas encore fait leur burn-out). En plus de déculpabiliser de sauver ma peau, je m'emploie, en faisant remonter ces problèmes, à faire valoir à l'employeur que nous devons TOUS être soulagés de cette surcharge chronique, parce que je vois ce collègue foncer droit au crash (et égoïstement, on serait dans une merde tellement noire s'il se retrouvait hors circuit... Mais même humainement, je le sens sur une mauvaise pente, pas question de l'y laisser) parce que lui dit "non" encore bien moins souvent que moi.
Il a fallu en venir là, sinon c'était la mort : un deuxième burn-out en cinq ans, je ne m'en serais évidemment pas remis.
Lundi dernier, on a fait le grand planning de l'année. ç'a été un gros exercice d'affirmation, justement, de savoir dire "oui, ça j'accepte de prendre" et... "ça, non". Je pense que je m'en suis bien tiré. On arrive à avoir tous un planning équilibré, vivable, et je n'ai pas hérité de tâches anxiogènes du genre travail de nuit.
Si j'étais réellement le seul, ça ne serait pas très compliqué d'avoir envie de changer, mais au contraire, je suis entouré de gens qui se sacrifient beaucoup, même si un certain nombre comprennent - aussi lentement que moi - la nécessité de dire non pour survivre. S'il ne s'agissait que de dire "non" à des gens qui ne disent jamais oui !
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
La question morale que tu soulèves ne se résoud pas facilement.
Tout notre vécu va être mobilisé pour répondre au mieux à un problème particulier, dans un contexte particulier. J'aurais une réponse personnelle qui ne te conviendrait pas. Et c'est normal.
Tu te trouves confronter à un problème moral et à une question de survie. Qu'est-ce qui l'emportera ? Que veux-tu au final ? Que pourrais-tu supporter le mieux ?
Tout notre vécu va être mobilisé pour répondre au mieux à un problème particulier, dans un contexte particulier. J'aurais une réponse personnelle qui ne te conviendrait pas. Et c'est normal.
Tu te trouves confronter à un problème moral et à une question de survie. Qu'est-ce qui l'emportera ? Que veux-tu au final ? Que pourrais-tu supporter le mieux ?
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Déjà une fois, faire valoir la nécessité de la survie a fini par me valoir une exclusion d'un groupe. Je pense qu'il est sage de considérer que d'un groupe comme ça, il vaut encore mieux être exclu, si l'on admet que survivre soit une chose à faire.
Cet après-midi, je me suis imposé, tralalalère Je n'ai pas renoncé à la balade à la campagne sur laquelle je comptais tant.
Maintenant, l'étape suivante, c'est de ne pas considérer la chose comme archi-exceptionnelle et d'oser refaire avec une régularité honnête.
Cet après-midi, je me suis imposé, tralalalère Je n'ai pas renoncé à la balade à la campagne sur laquelle je comptais tant.
Maintenant, l'étape suivante, c'est de ne pas considérer la chose comme archi-exceptionnelle et d'oser refaire avec une régularité honnête.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Une fois qu'on est décidé à quelque chose, ça aide
Bravo au passage, s'affirmer n'a rien d'évident et j'ai d'ailleurs également de quoi bosser sur ce plan...
Bravo au passage, s'affirmer n'a rien d'évident et j'ai d'ailleurs également de quoi bosser sur ce plan...
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Pour parler d'autre chose, j'ai été consterné par la quantité de raisin qui reste dans les vignes après vendanges.
Je m'attendais au moins à ce qu'à tout prendre, elles soient envahies de grives et autres piafs, même pas... trop de pesticides dans le coin ?
Je m'attendais au moins à ce qu'à tout prendre, elles soient envahies de grives et autres piafs, même pas... trop de pesticides dans le coin ?
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
De telles petites victoires sont importantes
Cette année, l'automne tarde, s'attarde. Tous les châtaigniers qui sont autour de chez moi ont encore leurs feuilles. Est-ce que cela expliquerait ces raisins sur les vignes ?
Cette année, l'automne tarde, s'attarde. Tous les châtaigniers qui sont autour de chez moi ont encore leurs feuilles. Est-ce que cela expliquerait ces raisins sur les vignes ?
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Non, c'est juste que les vendanges laissent beaucoup de grappes derrière elles, c'est tout...
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Suis-je bête !
Cela fait trop longtemps que je me suis éloignée de la campagne. Elle me manque parfois. J'ai de très bons souvenirs du passage des saisons durant mon enfance. Mes préférés étaient l'été et l'automne. Aller grapiller les fruits dans les champs. Regarder les animaux. Le rougeoiement des feuilles, parfois ensanglantées, parfois rouilles...Maintenant, j'observe la faune et la flore parisienne. C'est plus bêtonné
Cela fait trop longtemps que je me suis éloignée de la campagne. Elle me manque parfois. J'ai de très bons souvenirs du passage des saisons durant mon enfance. Mes préférés étaient l'été et l'automne. Aller grapiller les fruits dans les champs. Regarder les animaux. Le rougeoiement des feuilles, parfois ensanglantées, parfois rouilles...Maintenant, j'observe la faune et la flore parisienne. C'est plus bêtonné
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Paraît qu'il y a des mouettes à Paris!!!
La prochaine fois je les ramène à la mer avec moi.
La prochaine fois je les ramène à la mer avec moi.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Les goélands nichent en bord de mer.
Les mouettes rieuses, non...
Les mouettes rieuses, non...
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Malade, la grippe, et un emmerdeur au boulot.
Ma femme malade, donc, je me retrouve seul comme un gland à devoir encore tout porter.
Il fait gris, j'ai envie de vomir et de pleurer, de m'enfermer dans une grotte, et il faut y aller. Je suis un lâche. Fusillez.
Ma femme malade, donc, je me retrouve seul comme un gland à devoir encore tout porter.
Il fait gris, j'ai envie de vomir et de pleurer, de m'enfermer dans une grotte, et il faut y aller. Je suis un lâche. Fusillez.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Bon rétablissement, Fusain! Tu ne peux pas l'avoir, cet arrêt de travail? (Après tout, pas la peine de passer tes microbes à tout le monde, non?)
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 40
Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Impossible avec les dossiers que j'ai en cours en ce moment. Mais là je suis en train d'exploser. Ce soir, là, j'explose. Seul en première ligne, je ne peux plus. Tout seul avec tout le monde qui crie "Laisse-moi me reposer tranquille".
C'EST QUAND QUE MOI AUSSI JE PEUX M'ENFUIR ET DORMIR BORDEL.
C'EST QUAND QUE MOI AUSSI JE PEUX M'ENFUIR ET DORMIR BORDEL.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
L'autre soir, j'essayais de dormir, malade, et parmi les pensées qui grouillaient il y avait toutes celles relatives à la perpétuelle tentation de m'autoexclure, de m'effacer, me bannir, etc. Et ce qui est incroyable c'est que ces pensées sont apaisantes. Je me visualise délaissé dans mon coin par tel ou tel groupe, et je me sens à la fois profondément triste et apaisé, comme bercé. Comme si en fait je souhaitais ce retour à la solitude de la tanière et désirais l'abandon (seul digne de moi ? donc, apaisement d'avoir reçu le mérité ?)
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Si je m'exclus moi-même, si je me mets en retrait, je n'ai plus besoin d'avoir peur de me faire exclure. Puisque j'ai choisi, on ne peut plus me toucher à travers ça. Du coup, plus besoin d'avoir peur. Plus besoin de me remettre en question non plus par rapport aux autres. Donc, apaisement. Au moins dans ma tête, ça marche comme ça, peut-être que c'est comparable pour toi?
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
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Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Oui, je pense que c'est ça.
Me voilà finalement en arrêt : état grippal. Cette fois, je n'ai plus le choix, je ne peux même plus faire semblant de travailler.
Me voilà finalement en arrêt : état grippal. Cette fois, je n'ai plus le choix, je ne peux même plus faire semblant de travailler.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Repose-toi bien, alors!
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 40
Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
La maladie c'est une façon de s'auto-exclure ?
Zébu- Messages : 489
Date d'inscription : 10/09/2010
Age : 56
Localisation : Brabant Wallon
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
La maladie c'est une façon de s'auto-exclure ?
Une manière délicate d'insinuer que c'est une maladie fabriquée ?
Non, car, là, elle ne m'exclut pas de quoi que ce soit dont je ressente une envie de m'exclure.
Et puis, le psychosomatique d'accord, mais pas au point de fabriquer ex nihilo une trachéite et de la fièvre.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Non non, aucune tentative délicate de ce genre, c'est une vraie question... à laquelle j'ai longtemps été confronté. D'où ma curiosité.
Et peut-être que ce n'est pas la maladie qui est fabriquée à des fins inconscientes mais plutôt que la maladie est la conséquence d'un organisme qui ne veut ou ne peut se défendre pleinement.
Et peut-être que ce n'est pas la maladie qui est fabriquée à des fins inconscientes mais plutôt que la maladie est la conséquence d'un organisme qui ne veut ou ne peut se défendre pleinement.
Zébu- Messages : 489
Date d'inscription : 10/09/2010
Age : 56
Localisation : Brabant Wallon
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Bof. Quand on tire sur la corde (cf précédent arrêt maladie non posé finalement), on est fatigué, et l'organisme est plus exposé à toutes les saloperies qui traînent; s'il y a du psy là-dedans, c'est plutôt dans la démarche qui nous a incités à ne PAS écouter davantage et plus tôt le besoin de repos.
Mais quand, en plus, il fait froid et humide, qu'on habite au 1er le long d'une avenue très passante d'une grande ville, qu'on a travaillé 3 semaines par 15° dans le bureau, il n'y a peut-être pas besoin d'aller chercher de grandes explications à caractère psy pour expliquer une maladie qui concerne les voies respiratoires.
Sur ce, je vais me reposer quelque peu...
Mais quand, en plus, il fait froid et humide, qu'on habite au 1er le long d'une avenue très passante d'une grande ville, qu'on a travaillé 3 semaines par 15° dans le bureau, il n'y a peut-être pas besoin d'aller chercher de grandes explications à caractère psy pour expliquer une maladie qui concerne les voies respiratoires.
Sur ce, je vais me reposer quelque peu...
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Attention, ce matin, prendre soin de soi module advanced : je vais un peu mieux... je vais essayer de me reposer sans ouvrir un fichier de travail.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Très bien, Fusain!
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 40
Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
C'est pas gagné. Il s'agit d'essayer, une fois, de ressentir un arrêt maladie comme légitime. De ne pas me sentir en fraude, usurpateur, quelqu'un "qui aurait pu faire l'effort". Etant confronté à un entourage mitigé qui, notamment, joue la carte du "si tu mangeais des fruits et légumes komyfo, tu ne serais pas malade. C'est donc ta faute." Sous-entendu : tu pourrais expier en allant travailler malade.
Mes parents m'ont à ce propos débité une version assez étonnante de l'honnêteté en décrétant qu'il aurait mieux valu "me mettre en travail à domicile" que prendre l'arrêt maladie qui m'a été prescrit. En travail à domicile et au lieu de ça, roupiller, puisque ma capacité de travail en ce moment doit être de 20% de la norme, sur une journée (en arrêt, l'employeur paie 50% du salaire. Il a donc intérêt à ce que je sois en arrêt si mon rendement tombe sous les 50%.)
C'est assez déroutant comme vision de l'honnêteté chez des donneurs de leçons pareils. Ils n'ont pas dû lire les derniers rapports sur les dégâts du présentéisme sur les entreprises.
Méthode Coué : Ce n'est pas ma faute si je suis malade, ce n'est pas ma faute si je suis malade.
Constat : j'ai envie d'être reconnu comme n'étant pas un tire-au-flanc professionnel, on m'a trop répété que je l'étais (toute mon enfance et études, je vous laisse donc deviner qui est "on")
Question : dans un monde qui a tout intérêt à nous renvoyer cette image de nous-mêmes afin de nous cingler (management presse-citron), qui est capable de résister à ces pressions et de tenir ferme dans la certitude d'être quelqu'un de normalement travailleur ?
Mes parents m'ont à ce propos débité une version assez étonnante de l'honnêteté en décrétant qu'il aurait mieux valu "me mettre en travail à domicile" que prendre l'arrêt maladie qui m'a été prescrit. En travail à domicile et au lieu de ça, roupiller, puisque ma capacité de travail en ce moment doit être de 20% de la norme, sur une journée (en arrêt, l'employeur paie 50% du salaire. Il a donc intérêt à ce que je sois en arrêt si mon rendement tombe sous les 50%.)
C'est assez déroutant comme vision de l'honnêteté chez des donneurs de leçons pareils. Ils n'ont pas dû lire les derniers rapports sur les dégâts du présentéisme sur les entreprises.
Méthode Coué : Ce n'est pas ma faute si je suis malade, ce n'est pas ma faute si je suis malade.
Constat : j'ai envie d'être reconnu comme n'étant pas un tire-au-flanc professionnel, on m'a trop répété que je l'étais (toute mon enfance et études, je vous laisse donc deviner qui est "on")
Question : dans un monde qui a tout intérêt à nous renvoyer cette image de nous-mêmes afin de nous cingler (management presse-citron), qui est capable de résister à ces pressions et de tenir ferme dans la certitude d'être quelqu'un de normalement travailleur ?
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je ne sais pas trop. Il m'est arrivé de contester un arrêt maladie. Il m'est aussi arrivé de l'accepter, voire de "pousser" à ce que le médecin me le propose. Comme c'est genre deux jours, je me suis pas sentie trop mal à l'aise, mais j'en avais besoin aussi.
J'ai une fois eu un arrêt de travail pour des raisons psychologiques qui n'était pas tout à fait "honnête" et j'avais très mauvaise conscience au début. Mais ça m'a fait un tel bien que je n'ai pas regretté après coup (ce n'était pas très gênant au boulot).
J'évite quand même les arrêts de travail, et encore plus avec cette histoire de jour de carence. J'étais à maximum un par an...
Tu as le droit de te reposer en tout cas, Fusain! Vraiment!
J'ai une fois eu un arrêt de travail pour des raisons psychologiques qui n'était pas tout à fait "honnête" et j'avais très mauvaise conscience au début. Mais ça m'a fait un tel bien que je n'ai pas regretté après coup (ce n'était pas très gênant au boulot).
J'évite quand même les arrêts de travail, et encore plus avec cette histoire de jour de carence. J'étais à maximum un par an...
Tu as le droit de te reposer en tout cas, Fusain! Vraiment!
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 40
Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je n'arrive pas à en prendre moins d'un par an. Je pensais tenir cette année, et puis non.
Le problème, c'est que moins on a bonne conscience, moins on se repose. Le corps n'est pas au travail mais l'esprit se mine et c'est presque pire. De sorte qu'on demeure exposé à ce que ça recommence un peu plus tard.
Une phrase que profèrent souvent les donneurs de leçons du travail, c'est : "tant qu'il y a du boulot, on reste au boulot, même si ça fait finir tard". Seulement, il y a beau temps que "le boulot" ne peut plus être divisé en petits tas occupant chacun une journée : il me faut une semaine pour rédiger un rapport d'étude, il me faut donc bien quitter le bureau alors même que j'ai encore "du boulot". Mais l'une des conséquences, c'est qu'on ne peut plus partir, ni le soir, ni en week-end, ni même en vacances avec le sentiment apaisant de la tâche achevée : on part comme un voleur, en décidant arbitrairement qu'on arrête là et qu'on reprendra à son retour. En sachant que pendant notre absence, même le soir, peuvent arriver des mails, des appels, car on peut avoir des collègues, des partenaires, qui pour des raisons à eux triment jusqu'à 22h. Il est devenu impossible de tirer le rideau avec bonne conscience, et d'être, dans sa tête, en pause bien méritée.
Dans ma tête je ne suis jamais en pause. Partir une semaine sans tel pro et sans mails est un effort, tant j'ai peur de ce qui peut arriver entretemps et qu'on me reproche mon absence. Car même en plein mois d'août on peut tomber sur des gens qui ne reconnaissent pas le fait que tu sois en vacances, se sont laissés coincer par une date limite et reportent la faute sur toi.
En plus, là, ce matin, je suis obligé de répondre à mon boss pour lui donner des infos sur un dossier pourri dont il est contraint de s'occuper. C'est très, très stressant. C'est le seul dossier sur lequel je n'ai pas été au top : un partenaire extrêmement désagréable et méprisant de sorte que quand il a fallu faire des choix, j'ai procrastiné son dossier au profit des gens plus normaux... Mais, de son côté, il a été cause de la moitié au moins des pertes de temps, non impliqué, et je commence à constater qu'il est carrément pas très honnête. J'essaie de m'en persuader pour me détendre l'esprit.
Le problème, c'est que moins on a bonne conscience, moins on se repose. Le corps n'est pas au travail mais l'esprit se mine et c'est presque pire. De sorte qu'on demeure exposé à ce que ça recommence un peu plus tard.
Une phrase que profèrent souvent les donneurs de leçons du travail, c'est : "tant qu'il y a du boulot, on reste au boulot, même si ça fait finir tard". Seulement, il y a beau temps que "le boulot" ne peut plus être divisé en petits tas occupant chacun une journée : il me faut une semaine pour rédiger un rapport d'étude, il me faut donc bien quitter le bureau alors même que j'ai encore "du boulot". Mais l'une des conséquences, c'est qu'on ne peut plus partir, ni le soir, ni en week-end, ni même en vacances avec le sentiment apaisant de la tâche achevée : on part comme un voleur, en décidant arbitrairement qu'on arrête là et qu'on reprendra à son retour. En sachant que pendant notre absence, même le soir, peuvent arriver des mails, des appels, car on peut avoir des collègues, des partenaires, qui pour des raisons à eux triment jusqu'à 22h. Il est devenu impossible de tirer le rideau avec bonne conscience, et d'être, dans sa tête, en pause bien méritée.
Dans ma tête je ne suis jamais en pause. Partir une semaine sans tel pro et sans mails est un effort, tant j'ai peur de ce qui peut arriver entretemps et qu'on me reproche mon absence. Car même en plein mois d'août on peut tomber sur des gens qui ne reconnaissent pas le fait que tu sois en vacances, se sont laissés coincer par une date limite et reportent la faute sur toi.
En plus, là, ce matin, je suis obligé de répondre à mon boss pour lui donner des infos sur un dossier pourri dont il est contraint de s'occuper. C'est très, très stressant. C'est le seul dossier sur lequel je n'ai pas été au top : un partenaire extrêmement désagréable et méprisant de sorte que quand il a fallu faire des choix, j'ai procrastiné son dossier au profit des gens plus normaux... Mais, de son côté, il a été cause de la moitié au moins des pertes de temps, non impliqué, et je commence à constater qu'il est carrément pas très honnête. J'essaie de m'en persuader pour me détendre l'esprit.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
J'avoue être surprise par tout ça. Où sont les 35h là-dedans ? Et des congés où on peut te joindre à tout moment alors qu'il n'y a aucune urgence vitale, ce sont tes employeurs qui abusent...Fusain a écrit:
Une phrase que profèrent souvent les donneurs de leçons du travail, c'est : "tant qu'il y a du boulot, on reste au boulot, même si ça fait finir tard". Seulement, il y a beau temps que "le boulot" ne peut plus être divisé en petits tas occupant chacun une journée : il me faut une semaine pour rédiger un rapport d'étude, il me faut donc bien quitter le bureau alors même que j'ai encore "du boulot". Mais l'une des conséquences, c'est qu'on ne peut plus partir, ni le soir, ni en week-end, ni même en vacances avec le sentiment apaisant de la tâche achevée : on part comme un voleur, en décidant arbitrairement qu'on arrête là et qu'on reprendra à son retour. En sachant que pendant notre absence, même le soir, peuvent arriver des mails, des appels, car on peut avoir des collègues, des partenaires, qui pour des raisons à eux triment jusqu'à 22h. Il est devenu impossible de tirer le rideau avec bonne conscience, et d'être, dans sa tête, en pause bien méritée.
Tu es payé pour du temps de travail, et de plus tu dois avoir un bon rendement j'imagine. Ils ne veulent pas non plus le beurre, l'argent du beurre et le *** de la crémière ?
On me traitait mieux dans mes jobs de subalterne, au moins quand c'est l'heure de partir tu pars, et on te propose des heures sup, on ne te les impose pas (puis on te remercie bien après).
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Ben si tu t'en tiens aux 35h ou au strict respect de ton temps de travail, les qualificatifs dévalorisants pleuvent : "celui qui compte ses heures, il a pas tout compris", "tu serais pas un peu fonctionnaire sur les bords ?" etc etc. Dans le milieu où je travaille, et je pense que c'est un peu partout pareil, on est toujours un peu au travail et il est normal d'être joignable à tout moment, de se tenir peu ou prou disponible, etc.
Cela dit, je pense que toujours obsédé par l'idée de démentir les accusations de mollesse et de fainéantise dont j'ai été inondé pendant toute ma scolarité, je suis particulièrement sensible à ce discours, d'autant plus que je n'aime pas particulièrement travailler et apprécie de disposer de temps pour moi, d'espaces de liberté, etc. Bref, je ne suis pas spontanément un bourreau de travail et si je pouvais passer plus de temps à me balader, peindre et écrire, cela m'irait fort bien. Comme tout le monde, d'ailleurs, je suppose. Au bout d'un moment, c'est indiscernable, la peur de ne pas en faire assez ou la conscience professionnelle, la paresse ou la recherche d'espaces de liberté, et plus le travail est envahissant plus on a envie de s'en retirer afin qu'il ne nous emplisse plus la tête, etc.
J'ai l'impression que je pourrais me laisser facilement aller à ne pas en faire assez, et que je dois lutter contre. Mais impossible de savoir si je suis un fainéant congénital qui a réussi à y remédier en s'imposant une discipline, ou si je suis, tout simplement, normal.
Cela dit, je pense que toujours obsédé par l'idée de démentir les accusations de mollesse et de fainéantise dont j'ai été inondé pendant toute ma scolarité, je suis particulièrement sensible à ce discours, d'autant plus que je n'aime pas particulièrement travailler et apprécie de disposer de temps pour moi, d'espaces de liberté, etc. Bref, je ne suis pas spontanément un bourreau de travail et si je pouvais passer plus de temps à me balader, peindre et écrire, cela m'irait fort bien. Comme tout le monde, d'ailleurs, je suppose. Au bout d'un moment, c'est indiscernable, la peur de ne pas en faire assez ou la conscience professionnelle, la paresse ou la recherche d'espaces de liberté, et plus le travail est envahissant plus on a envie de s'en retirer afin qu'il ne nous emplisse plus la tête, etc.
J'ai l'impression que je pourrais me laisser facilement aller à ne pas en faire assez, et que je dois lutter contre. Mais impossible de savoir si je suis un fainéant congénital qui a réussi à y remédier en s'imposant une discipline, ou si je suis, tout simplement, normal.
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Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Fusain a écrit:Ben si tu t'en tiens aux 35h ou au strict respect de ton temps de travail, les qualificatifs dévalorisants pleuvent : "celui qui compte ses heures, il a pas tout compris", "tu serais pas un peu fonctionnaire sur les bords ?" etc etc. Dans le milieu où je travaille, et je pense que c'est un peu partout pareil, on est toujours un peu au travail et il est normal d'être joignable à tout moment, de se tenir peu ou prou disponible, etc.
Pareil pour moi, pourtant, je suis fonctionnaire plus que "sur les bords". Ici, c'est normal de sortir tard, en étant arrivé tôt. Même si la charge de travail ne le justifie pas forcément, d'ailleurs. Le seul truc qui passe à peu près, c'est les congés, et encore, faut y réfléchir bien avant de partir, histoire que ça ne tombe pas au mauvais moment. Le truc pour éviter que les gens fassent des heures sup', dans certains services, c'est de ne pas autoriser à "badger", donc de les compter - et même si on le fait, ben, on n'en tire à peu près rien. Donc je comprends tout à fait Fusain, moi.
Pour les arrêts de travail: Je dis moins de un par an, parce que pour l'instant, je n'en ai pas eu cette année (*touche du bois*), et je n'en avais pas en 2009. Mais bon, j'étais "arrêtée" pendant deux mois en 2008, sauf que je n'avais pas de boulot de toute façon, donc ça ne voulait rien dire. Mais je comprends qu'on puisse culpabiliser comme ça, je le fais aussi (surtout l'année dernière, ça tombait mal), mais quand ça ne va vraiment plus, j'accepte quand même. J'ai fini par apprendre ça...
fleur_bleue- Messages : 3764
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Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Le problème, c'est qu'à moins d'être inconscient, hospitalisé, ou le bras travailleur cassé, on "peut" toujours. Nous avons tous rencontré des gens qui se font gloire d'être au boulot avec 39 de fièvre (ils ne font sûrement rien de bon, et contaminent tout le monde, mais ils sont là, et ils le font savoir). Est-ce que je "pouvais" ? Ce matin j'aurais pu travailler deux heures, je pense. Est-ce que je l'aurais payé ou pas en étant au fond de mon lit cet aprem où d'ailleurs je vais peut-être me retrouver car la fièvre remonte ? Mystère.
Quelque part, tant qu'on n'est pas à l'hosto ou inconscient, un arrêt maladie est toujours abusif, si on le regarde séparément. A plus long terme, il peut servir à éviter le gros crash qui se traduit par six mois d'arrêt cette fois-ci bien forcé. Si la prise en charge sécu n'existait pas, on irait bosser. On serait virés pour manque de rendement. On finirait par mourir. Mais ça ne se verrait pas. Du coup, on en reste sur la vision au coup par coup. "Tu exagères, tu pourrais bien..."
Pour les heures, beaucoup d'entreprises n'ont pas de badgeuses. Et il suffit de donner l'ordre au salarié de débadger à 18h et de retourner à son bureau. C'est un ordre de son employeur, il ne peut s'y soustraire.
Quelque part, tant qu'on n'est pas à l'hosto ou inconscient, un arrêt maladie est toujours abusif, si on le regarde séparément. A plus long terme, il peut servir à éviter le gros crash qui se traduit par six mois d'arrêt cette fois-ci bien forcé. Si la prise en charge sécu n'existait pas, on irait bosser. On serait virés pour manque de rendement. On finirait par mourir. Mais ça ne se verrait pas. Du coup, on en reste sur la vision au coup par coup. "Tu exagères, tu pourrais bien..."
Pour les heures, beaucoup d'entreprises n'ont pas de badgeuses. Et il suffit de donner l'ordre au salarié de débadger à 18h et de retourner à son bureau. C'est un ordre de son employeur, il ne peut s'y soustraire.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Moi, les arrêts maladie quand j'étais jeune au lycée, ils m'ont sauvé sinon la vie, mais l'existence. Les médecins étaient compréhensifs. Ils savaient que ça permettait aux personnes limites de refaire les batteries. Les quotas et la fonctionnarisation des toubibs par l'obligation du médecin référent, a certainement des conséquences désastreuses à ce niveau.
Andromaque- Messages : 674
Date d'inscription : 07/11/2012
Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Lesdits quotas ne sont que la conséquence d'une atmosphère de suspicion généralisée autour du mythe du Français congénitalement tire-au-flanc, vicelard, expert en carotte et en glandouille, nécessitant une traque sans merci pour "le faire enfin travailler un petit peu". Il est "amusant" de savoir que ce mythe plonge ses racines dans les "analyses" bidon de la défaite de 40 qui ont fleuri sous Vichy et y ont d'autant plus prospéré que, bien évidemment, le pouvoir les a fortement encouragées et reprises à son compte dans le cadre de sa Révolution nationale, tout comme il reprenait à son compte la propagande du Reich sur des Allemands tout aussi congénitalement travailleurs, méticuleux, productifs etc etc.
Me revoilà comme une andouille cet après-midi à ressentir confusément le besoin de quelque chose sans savoir de quoi. Un peu de vertige des possibles et de procrastination du choix, de flemme aussi - se lancer ou pas ? - mais confusément l'idée que parmi les possibilités concrètes qui existeraient là tout de suite, aucune n'est vraiment la bonne. Peut-être parce que Noël "approche" et que chaque année, je me dis que c'est l'occasion de tester l'adage de Baudelaire "la poésie, c'est l'enfance retrouvée à volonté", je me sens porté à me sentir enfant : avec juste de tout petits soucis, et les yeux vite émerveillés par le moindre colifichet. J'aurais envie de tenir entre mes mains quelques-uns de mes vieux jouets, avec l'idée que de la poésie en naîtrait, mais ce n'est pas possible, ils ne sont pas ici. Je ne sais pas si c'est une envie de lâche fuite - abdiquer mes responsabilités d'adulte, cesser de jouer à l'homme fort et responsable que je suis, certes, mais à un prix énergétique démentiel, la faute à l'hypercontrôle - ou autre chose, je ne sais pas quoi.
Je repense à ces mots de SoleilSombre... que je serais coupé et en recherche d'un bout de moi ou d'un vrai-moi qui n'émergerait pas parce que j'en aurais peur ? Mais s'il cherche à émerger, il reste bien caché et confus le bougre, et je ne sais pas où aller le chercher. De plus, j'ai sincèrement le sentiment d'être plus "moi" que jamais depuis, disons, un an, tout en sachant que ce n'est pas encore ça. Qu'est-ce que cette force vitale qui bouge mais n'arrive pas à casser une coquille veut dire et surtout, qu'est-elle ? J'évolue, je change, j'ai des projets, je respire, parfois difficilement mais moins mal. Et pourtant ! Cette énergie est bizarre; elle est d'un bleu brillant comme un beau joujou neuf qui multiplie les possibles; mais elle ne prend pas corps dans mes mains, elle glisse... Elle met même en échec mon "art" de la métaphore...
Me revoilà comme une andouille cet après-midi à ressentir confusément le besoin de quelque chose sans savoir de quoi. Un peu de vertige des possibles et de procrastination du choix, de flemme aussi - se lancer ou pas ? - mais confusément l'idée que parmi les possibilités concrètes qui existeraient là tout de suite, aucune n'est vraiment la bonne. Peut-être parce que Noël "approche" et que chaque année, je me dis que c'est l'occasion de tester l'adage de Baudelaire "la poésie, c'est l'enfance retrouvée à volonté", je me sens porté à me sentir enfant : avec juste de tout petits soucis, et les yeux vite émerveillés par le moindre colifichet. J'aurais envie de tenir entre mes mains quelques-uns de mes vieux jouets, avec l'idée que de la poésie en naîtrait, mais ce n'est pas possible, ils ne sont pas ici. Je ne sais pas si c'est une envie de lâche fuite - abdiquer mes responsabilités d'adulte, cesser de jouer à l'homme fort et responsable que je suis, certes, mais à un prix énergétique démentiel, la faute à l'hypercontrôle - ou autre chose, je ne sais pas quoi.
Je repense à ces mots de SoleilSombre... que je serais coupé et en recherche d'un bout de moi ou d'un vrai-moi qui n'émergerait pas parce que j'en aurais peur ? Mais s'il cherche à émerger, il reste bien caché et confus le bougre, et je ne sais pas où aller le chercher. De plus, j'ai sincèrement le sentiment d'être plus "moi" que jamais depuis, disons, un an, tout en sachant que ce n'est pas encore ça. Qu'est-ce que cette force vitale qui bouge mais n'arrive pas à casser une coquille veut dire et surtout, qu'est-elle ? J'évolue, je change, j'ai des projets, je respire, parfois difficilement mais moins mal. Et pourtant ! Cette énergie est bizarre; elle est d'un bleu brillant comme un beau joujou neuf qui multiplie les possibles; mais elle ne prend pas corps dans mes mains, elle glisse... Elle met même en échec mon "art" de la métaphore...
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Fusain a écrit:Lesdits quotas ne sont que la conséquence d'une atmosphère de suspicion généralisée autour du mythe du Français congénitalement tire-au-flanc, vicelard, expert en carotte et en glandouille, nécessitant une traque sans merci pour "le faire enfin travailler un petit peu". Il est "amusant" de savoir que ce mythe plonge ses racines dans les "analyses" bidon de la défaite de 40 qui ont fleuri sous Vichy et y ont d'autant plus prospéré que, bien évidemment, le pouvoir les a fortement encouragées et reprises à son compte dans le cadre de sa Révolution nationale, tout comme il reprenait à son compte la propagande du Reich sur des Allemands tout aussi congénitalement travailleurs, méticuleux, productifs etc etc.
Intéressant comme info! Bon ben, c'est peut-être bien que je sois devenue française, alors... Encore que les enfants français travaillent généralement beaucoup mieux à l'école que les enfants allemands - je dis bien "généralement", hein, il y a de tout des deux côtés.
Question: Tu connais aussi ce sentiment d'être tiraillé entre deux choses un peu incompatibles? Genre la timidité et l'envie d'être seul face à une envie, voire un besoin, d'aller vers les gens, d'être avec eux? (Je te demande ça parce que je suis très dans le contrôle aussi, et souvent tiraillée comme ça, à me demander du coup qu'est-ce qui est vraiment "moi".)
fleur_bleue- Messages : 3764
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Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Mettre la défaite sur le dos du brave français ça permettait d’exonérer les responsables...
Andromaque- Messages : 674
Date d'inscription : 07/11/2012
Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
.
Dernière édition par Fusain le Ven 30 Nov 2012 - 22:27, édité 1 fois (Raison : parce que je suis un sale con)
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Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Preuve qu'il fallait absolument à cette période désarmer la France...
Andromaque- Messages : 674
Date d'inscription : 07/11/2012
Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
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Dernière édition par Fusain le Ven 30 Nov 2012 - 22:27, édité 1 fois (Raison : parce que je suis un sale con)
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
En même temps, la description du surdoué contient des choses comme "grande lucidité" ; c'est assez flou (grande ça commence où ? est-ce que je suis vraiment lucide ?) pour que ça fasse capoter l'auto-examen (sauf à avoir un bon melon ).
Mais ******* tu as été testé hein. T'as de la chance que je ne puisse pas te secouer comme un prunier à distance ^^
Mais ******* tu as été testé hein. T'as de la chance que je ne puisse pas te secouer comme un prunier à distance ^^
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