Bonjour et Merci d'exister

Je n'ai pas cette conscience peut-être également ... qui me vaut quelques solides inimitiés dans la vie réelle.

ou mais même constat me concernant !

Ours j'ai envie de communiquer avec toi mais je ne sais pas de quoi parler...

Voilà bien les limites des rencontres numériques...
Peu de moments en commun, du coup peu d'évènements a commenter et à utiliser comme prétextes à digressions et interprétations.

Je suis à fond, au boulot. Ce soir rencontre zèbre, demain 2 repas : anniv de ma 2nde fille et le soir dîner où je vais tenter de ne pas balancer de zébresques vérités pour les laisser dans leurs certitudes. Dimanche, marche de 4/5 heures, je vais tenter de prendre quelques photos pour ma douce. Voilà une fin de semaine agitée. Après, boulot 4 jours et préparation de mon gros WE parisien de vacances... Je vais avoir la chance d'aller boire un coup avec Mjöllnir, je suis super content de le rencontrer, ne serait-ce qu'une heure.
Tu ne serais pas parisien par hasard ? Ce serait ++++.
Je te laisse,
Écris ce qui te passe par la tête, de toi tout est super à lire.

Amicalement

Ah non, je suis au Puy en velay !

Fata Morgana a écrit:Ah non, je suis au Puy en velay !

Ah ! Il se pourrait que je puisse m'arréter au Puy, j'ai deux aller et retour en Auvergne en voiture au moment des fêtes de Pâques pour aller chercher ma belle-mère, avec mwana43 (ma sœur) les dimanches 1 et lundi 9 avril. L'occasion de siffler une verveine ou une bière mais pas plus d'une heure, contrainte familiale externe (le quatrième âge ne sait pas attendre)

Enfin tu me dis si tu as une possibilité et ceci dit sans te forcer la main, bien entendu.

A plus tard

On en reparle !

Clin d'oeil entre la porte de Clignancourt et la porte d'Auteuil.... !

http://zebrascrossing.forumactif.org/t5578-sur-la-bombe-du-zebre-inconnu#209557

Trop,
Trop d'émotions, trop de partages, trop de vibrations, trop de signes, trop de sensations, trop d'impasses, trop d'évidences, trop de décisions qui vont devoir être prises, trop de pistes à suivre, trop de zèbres amis qui partent ou qui sont dans la tourmente, trop de responsabilités prises, trop d'ingérences dans la vie d'autrui qui ne demandaient rien qu'un peu de paix et de tendresse, trop d'imaginaire, trop de tout depuis Vendredi.
Quelques photos de fleurs prises aujourd'hui, même une espèce rare, je les ai préparées. Mais je renonce ce soir à les partager. La fatigue a raison de mon espérance et avant d'écrire à nouveau des bêtises, je vais rejoindre une compagne fidèle, Morphée m'attend.
Demain sera un lundi, c'est presque une sorte de délivrance. Un jour de plus qui s'achève, c'est aussi un jour de moins d'attente, mis à part qu'à certains moments on finit par ne plus savoir ce que l'on attend réellement, la vie ou le néant.
Il est ainsi des soirs qui succèdent aux moments d'euphorie.
Je ne me laisserai pas attraper, personne ne dictera ma vie, même indirectement, même par ricochet. Mais certains soirs, c'est un peu dur de faire le fort.
Je repense à ce que m'a dit LeShung : il faut compenser, recharger.
Je repense au texte que Passeur m'a écrit : viendra le temps de la force et de l'acceptation et alors je serai invincible ou je me croirait tel.

Alors bonne nuit... une mini-hibernation s'impose semble-t-il...

Buona notte...

ça alors... le puy en velay... terre de difficultés et d'objectivité paysanne, là où quand souffle la burle d'hiver, on revient très vite sur terre..

Parce que j'ai envie de prendre l'air d'ailleurs...

J'ai fait un test :

http://www.enneagramme-envolutif.com/formation-enneagramme-test.html


Et j'obtiens :

Ennéatype 4

Structure du type 4

Le 4 préfère le centre émotionnel utilisé vers l'intérieur. Il est sensible et attaché à vivre des émotions intenses et authentiques. Son orientation est la recherche du beau. Quand il est dans son ego, cela se manifeste par une volonté, pas toujours consciente, d'être différent : la compulsion du type est d'éviter la banalité. Son désir d'être unique le rend artificiel et lui fait percevoir ce que les autres ont et qu'il n'a pas. Il vit la passion du type, l'envie.

Le 4 a tendance à passer d'une émotion à une autre très rapidement. L'émotion la plus fréquente est une sorte de mélancolie à laquelle il trouve une valeur esthétique. Le 4 aimerait faire comprendre ce qu'il ressent, mais il a l'impression que c'est une tâche insurmontable. Il peut avoir une communication hésitante, ou symbolique, ou encore répéter longuement dans sa tête ce qu'il veut dire.

Le 4 est perçu par les autres comme ayant du charme, mais beaucoup le trouvent un peu affecté ou hautain. Pourtant, il a une excellente qualité d'écoute. C'est un bon confident plein de compassion. Le 4 accorde énormément d'importance aux relations intimes. Il attend, parfois toute sa vie, l'âme sœur. Avec ses proches, il a tendance à voir ce qui ne va pas quand ils sont là, et ce qui est bien chez eux quand ils sont loin ; ainsi, il peut alternativement les attirer et les repousser.

Le 4 a un imaginaire très riche. Il le trouve plus important que le quotidien dont il supporte mal la banalité. Bien souvent, il agit peu, à moins que le travail à faire utilise son originalité et sa créativité. Même alors, il a souvent du mal à aller au bout de ses projets.

Quand le 4 va bien, il découvre les vertus du type, l'harmonie et le contentement. Il devient capable de découvrir ce qu'il y a de beau dans le quotidien et de le faire partager aux autres.



Bon, je trouve cela assez juste.

Oui , je sais, j'ai encore fait l’exhibitionniste, tant pis, c'est la faute a camomille

Après demain : Paris.

Pause dans l'agitation. Retour vers ma terre d'origine. Se noyer dans une foule indifférente. Certitude de n'y être jamais reconnu.
Retrouver les odeurs, la couleur ocre de la glaise, le bruit des pavés sous les roues.
Remettre mes pas dans le pas de mes aïeux : Rue Réaumur, le haut du sentier, la gare du Nord.
Le métro : se souvenir des bancs en bois et des portes en émail, croire revoir les éclats du mica qui scintillaient avec malice dans le revêtement des marches, chercher avec nostalgie la fragrance de violette synthétique du désinfectant des années 60.
Retrouver l'émerveillement d'enfance quand les premières rames sur pneus sont apparues.
Je sais que je vais encore laisser partir une rame pour entendre le claquement des portières et éprouver cet instant d'absurde qui survient quand on se retrouve quasi seul sur le quai, essayant de deviner qui est qui sur le quai d'en face sans autre objectif que de laisser flotter son esprit et d'éprouver un abyme.
Et puis se retrouver dans une rame ou dans les couloirs, dans la foule, entrainé au même rythme, gagnant ou perdant les secondes par simple jeu, pour que chaque trajet soit un défi. Sentir aussi, tous ces esprits qui s'y concentrent, toute cette vibration nerveuse, toutes ces histoires personnelles, tous ces pays qui s'y croisent. Bruit blanc d'où s'échappe parfois un sourire, parfois une tristesse, une rencontre.

Bien sur, il y aura les alibis culturels souvent décapants d'ailleurs, mais le principal est là, impartageable

"L'émotion la plus fréquente est une sorte de mélancolie à laquelle il trouve une valeur esthétique"

Tu parle d'une valeur esthétique quand le spleen rode à chaque coin d'évènement ou de non-évènement et te plombe d'un coup de brume grise et poisseuse. Je t'en f..... des psychos, des qui savent et qui causent... On dirait des medecins nutritionnistes sveltes et bronzés qui t'explique qu'il est facile de maîtriser son poids voire de perdre 30kg.

Je vais prendre l'air, cela me fera du bien...

Bon, ben, demain pas Paris.

Où quand le concret explose la zébritude !
Trop de travail pour un client stratégique pas impossible à finir ce soir, donc pas de vacances volées au quotidien.
Pas de douce nostalgie, pas de RV avec Emilievole pour visiter 2 expo, ni avec Mjöllnir pour boire une bière et faire connaissance.

Bon j'irai au moins balader en colline dimanche à la recherche des fleurs du printemps, tout seul et le nez au vent, à me parler à moi-même, avec un peu de chance, je ne me vexerai pas tout seul.

Qui a dit que j'étais fou ?

Arf. "Ce n'est que partie remise".

hum, hum, à défaut, on va dire cela.

Ah, oui, le mica sur les marches ! On en voit encore, dans quelques stations. Celles qui ont gardé l'odeur du métro de mon enfance, et il n'en reste pas beaucoup... Mais je la sens immédiatement quand je me vais prendre le métro dans l'une de ces stations, et les souvenirs affluent.

Le mica sur les marches... enfant je disais à ma mère : ici les escaliers font tic-tac !?

Cela me parle !!!!! Je suis Parisienne....(Mes parents sont Montmartois)
Nostalgie !!!!!!

Bonjour Ours,
je viens d'arriver dans cet espace de Zèbres. Il y a une semaine. Mon cerveau à la vitesse grand ''v'' m'a laissé peu de répit cette nuit. Je vois que tu es en ligne et j'ai le goût de venir te saluer dans la lueur de ce petit matin. Dans mon pays d'origine (de l'autre côté de l'Atlantique), il y a beaucoup d'ours et même des très gros (les grizzlis). Je trouve que tu as très bien choisi ton pseudonyme lorsque je lis tes messages. Cet animal, c'est une force tranquille, et pour peu qu'on respecte son territoire, il ne vient pas intrure sur le nôtre. Je crois qu'il n'a pas de prédateur. Et celui ou celle qui a eu la bizarre d'idée d'en faire un ''teddy bear'' devait être sur un trip de LSD quand cette idée saugrenue lui a traversée la cervelle !
au plaisir!

Orchidée : Pour la petite histoire... Un comte (ou un prince, je ne sais plus, quelqu'un de la noblesse, du moins) qui se nommait Teddy chassait en forêt accompagné d'un autre homme. Il était spécialiste, et tuait beaucoup d'ours et autres animaux. Un jour, il tua une ourse, qui avait son petit près d'elle. Il visa pour frapper l'ourson, mais à la dernière seconde, il abaissa son arc en se disant qu'il ne pourrait plus jamais se regarder en face après avoir abattu une créature si faible.
L'homme qui l'accompagnait décida de récompenser cette mansuétude, et fit faire des peluches représentant des oursons qu'il nomma les "Teddy bears".
Après, si c'est vrai, je n'en sais rien. C'est mon père, qui est irlandais, qui me l'a raconté, alors peut-être que ce n'est qu'une légende d'Irlande. Mais le contraire ne m'étonnerait absolument pas !

Paradoxe! T'es irlandais!

D'origine, du moins.

J'ai une connexion particulière avec ce peuple. Ils me touchent dans l'âme.

J'ai une connexion particulière avec ce peuple. Ils me touchent dans l'âme.

Ah oui ?
Je connais une fille comme ça, qui est une passionnée par tout ce qui touche l'Irlande.
Moi je ne pas forcément fascinée par ce pays... Les gens sont bons, il y a une agréable diversité de population et les champs y sont verts... Mais bon, à mes yeux ce n'est qu'une population comme les autres.
Par contre j'aime beaucoup ce qui se dégage de ce pays, c'est vrai. L'aura celtique, les mythes et légendes...

C'est comme si dans mon coeur j'entendais une lancinante mélopée de tout un peuple cherchant à retrouver sa terre, appelant ses ancêtres...

Bonjour ours,

Pourquoi je viens sur ton fil, un besoin de m'exprimer, de te faire savoir que j'existe que je suis là, à lire tes mots qui exprime tes maux, prendre un peu de ta douleur pour te rendre un peu heureux, te donner un peu de la mienne pour m'apaiser, que c'est difficile de vivre dans ce monde étrange ou chacun cherche sa place, un monde de Blade runner...

@ kutya

Entre bête des bois, on a forcément des poins communs. Féroce mais balourd, à la fois Grizzly et Teddy Bear (attention à qui voudrait en profiter) l'ours croise nécessairement le loup, éflanqué et famélique, qui trotte de travers à la recherche d'un territoire. Tu hurles à la nuit, je grogne en ma tanière.
Tu passes quand tu veux, frère de la nuit.

@ Orchidée

Merci du charmant message. Dans la vraie vie, j'ai une formation de botaniste systématicien (tu sais, les illuminés qui se posent des questions fondamentales sur les plantes et la manière de les classer). Je suis aussi un orchidophile. Pour moi, en cette fleur on retrouve la femme dans toute son anatomie et sa stratégie. A l'occasion, je t'en parlerai.
Alors, un tel pseudo, je l'avais repéré...

Merci pour ta réponse cher Ours. Te reviens plus tard. A+!

Bonsoir cher Ours,
juste pour te dire que je te reviens dans les prochains jours pour la réponse à ta question. Ce soir, la fille est plus que cuite! Toute belle nuit à toi!

OK OK, belle nuit à toi aussi.

En partage, en guise de pensée du jour :

"Le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement. Cette citation de François de La Rochefoucauld a inspiré son titre au nouvel ouvrage d'André Comte-Sponville : Le sexe ni la mort. Pour le philosophe, en effet, le sexe est le soleil qui aveugle et l'amour, qui en vient, s'y réchauffe ou s'y consume…
Paul Ricœur affirmait qu'un des rôles fondamentaux du philosophe est d'expliciter les concepts. Vous prenez cette injonction au sérieux, en mettant au clair ce mot fourre-tout qu'est « amour ». Et pour cela, vous usez de deux mots grecs : « eros » et « philia »…

« Eros », ce n'est pas « la sexualité » comme on le croit souvent en français mais « la passion amoureuse ». C'est l'amour que l'on ressent quand on est vraiment amoureux au sens le plus fort du terme. Et en même temps, philosophiquement, c'est l'amour selon Platon, qui montre que l'amour est manque et que donc on aime celui ou celle que l'on n'a pas. C'est pourquoi, comme dit Aragon : « Il n'y a pas d'amour heureux. » Parce que dès lors qu'on vit ensemble, il n'y a plus de manque. Et si l'amour est manque, il n'y a plus d'amour. Et c'est ainsi que l'amour met fin à la passion, au bout de quelques mois ou de quelques années, qu'on le veuille ou non : c'est un fait d'expérience.

Alors, soit on tombe de Platon à Schopenhauer : quand il n'y a plus de manque, il ne reste que l'ennui. Soit on monte de Platon à Spinoza : quand il n'y a plus de manque, il reste la joie. Et cette joie-là, c'est le deuxième type d'amour. En Grèce, on appelle ça « philia », qu'on traduit un peu platement par « amitié ». Mais il s'agit d'amitié dans un sens beaucoup plus large qu'en français y compris en incluant ce que Montaigne appelait si joliment « l'amitié maritale », l'amitié au sein du couple, entre les époux, entre les amants. Bref, « philia », c'est l'amour de tout ce qui ne manque pas, c'est aimer celui ou celle qui me réjouit. C'est la joie de l'existence de l'autre. Si Platon a raison, Aragon aussi. Mais nous savons d'expérience qu'il existe des couples heureux. "

Spoiler:

Bonjour Ours,
voici la réflexion qui me viens en lisant ton texte ce matin. J'me demande comment le soleil se sent quand il voit tous ces humains se cacher dans leurs bunkers sombres et humides et ainsi lui signifier un refus de sa chaleur et de sa lumière.

La mise en musique est désuette, mais le texte reste très "zèbre"
Jacques Brel
LES COEURS TENDRES
1967

Spoiler:

Dans la série jeunes premiers, dernières découvertes :



Un p'tit coup de mou ce soir. C'est la fatigue, certainement.

Spoiler:

Bonsoir cher Ours,
ce soleil en moi qui réchauffe et ne cesse de réchauffer et qui, en même temps, met en lumière tant de froid affectif autour de moi. c'est renversant!

Je ne connaissais pas les coeurs tendres... grazie mille.

@toutes les deux


C'est sympa le soir, au moment de s'abandonner au sommeil, d'avoir un petit mot.
Merci

Bonne nuit
Buena notte

Voilà trois mois que je circule parmi les zèbres.
Il est temps de faire un bilan.

Du peu de ce que j'ai compris du versant psychologique de ma nature, je finis par pouvoir brosser un portrait. L'écrire, c'est déjà le maîtriser un tant soit peu. C'est pour cela que je le fais ici et maintenant.
Zèbre, nature complexe ( http://psyrene.fr/les-deux-formes-d%E2%80%99expression-du-haut-potentiel-intellectuel-chez-l%E2%80%99enfant/ ), dominante affective très développée, cerveau droit, des traits d'aspie, plutôt scanneur et kinesthésique.
Mes yeux ne me servent que pour voir des détails incongrus (mouvements, objets dont je juge la position anormale). Mon ouïe est assez développée, je crains ou succombe aux voix de façon instantanée (je ne suis pas musicien, regret...). Mon odorat est très développé. Ma mémoire et mon raisonnement s'appuient essentiellement sur des associations de sens ou de contresens saugrenus, qui heurtent suffisamment ma logique pour que je m'en souvienne mais aussi sur des mouvements imaginaires. Mon toucher est également très fort. Si je devais tenter une activité artistique, je modèlerais.
Voilà un portrait bien singulier et totalement marginal. Autant dire que les stratégies bizarres, je connais - la norme m'indispose ontologiquement - la relation sociale et la relation amoureuse/amicale, me fascine, m'attire, je me déguise en permanence pour y accéder (et j'y arrive assez bien d'ailleurs, mais quelle fatigue !).
Mais je finis toujours, consciemment ou non par "me tirer une balle dans le pied" comme si je voulais retrouver ma réalité, la seule dans laquelle j'arrive à me retrouver. Quand ce n'est pas l'abandon pur et simple de tout contact, notamment quand je rencontre un être doué d'une grande empathie, je finis par tenter d'offrir mon intégralité et demander la réciproque, comme si dans mon incompréhension de la réalité, je choisissais de faire table rase de l'existant pour reconstruire un univers sensé (enfin, plus conforme à mon sens). C'est bien sûr voué à un échec, ma folie affole, effraie, inonde ! C'est d'autant plus cuisant, frustrant que la démarche est intense et spontanée, sans protection.

Des rencontres virtuelles ou réelles, je ressens l'immense bonheur de croiser des gens, qui sans pour autant me ressembler totalement, sont en tout cas presqu'aussi décalés que moi. Cruellement et très égoïstement cela me rassure : "je ne suis pas fou", "ce n'est pas de ma faute", c'est ce que j'ai appris ici, la liberté. Et c'est une consolation intense et quotidienne de savoir que même si l'on se sent très seul, on peut au moins se reconnaître dans une tribu, sentir qu'il existe une ultime et dernière attache avant un néant.
C'est aussi l'honneur d'avoir rencontrer des gens et reçus des messages forts, qui m'ont fait grandir, qui m'ont dit "redresse-toi, tu es fort, puissant et digne d'intérêt". Il m'a fallu 53 ans pour accepter d'assumer cette immodestie. Curieusement cette immodestie m'a permis de m'ouvrir vers les autres. J'ai le sentiment d'être désinhibé, d'être plus humain. C'est peut-être cela commencer à s'aimer. Que de temps perdu !

Mais, maintenant, que faire de ce "bastringue". C'est bien d'avoir critèriser (à peu près) la bête, d'avoir repris confiance, de m'être équipé d'ESP et d'ABS pour limiter les embardées, mais l'important c'est ce que l'on en fait. Continuer les rencontres, lire les post, participer du mieux possible aux discussions, c'est bien. En prenant conscience de mon écart avec les standards sociaux voire avec les zèbres rencontrés, ma nature est plus légère à porter parce que plus acceptable par moi-même et donc par les autres. Cependant, je m'aperçois que les activités dans la "vraie vie", celles auxquelles je cherchais désespérément il y a un trimestre (à peine) à me conformer paraissent bien fades. Travail, famille, relationnel classique, j'aurai tendance à me sentir supérieur, au dessus, au delà. Finalement, avoir travailler sur moi, tout en comprenant mon isolement, en me faisant l'accepter, m'isolerait encore plus. C'est une grosse question car elle aboutit à une impasse et à un inaccomplissement, issue qui est diablement contraire à une démarche de progrès.

J'en suis là. L'avenir va m'apporter des solutions. Des êtres lumineux témoigneront, j'en comprendrais des bribes. Vous tous aussi, zèbres, frères décalés, avides de vérité et de recherche lâcheront des petits cailloux qui m'orienteront. Mélancolique, certes, mais je suis optimiste au fond. Alors, comme je l'ai écrit il y a deux mois, comme passeur me l'a répété il y a un mois : "bonjour et merci d'exister".

Je vous embrasse.

Bonsoir cher Ours,
Ouf! Que ça me fait du bien dans l'coeur de te lire. Un serrement au coeur d'abord. Quand le bilan débarque, les funérailles lui emboîte le pas juste derrière! Mais ce n'est pas le cas avec ton texte. Magnifique!
Et voilà ce que ton écrit m'inspire.
Immodestie versus humilité. Un être humain très cher à mon coeur m'a montré un jour l'humilité. C'est simplement constater mes outils avec lesquels je suis débarquée sur la planète et les utiliser. Comme un musicien pratique avec son instrument de musique.
Que faire? Continuer l'exploration!!! It's so much fun!
Plus décalé. Sentiment de supériorité. J'ai pu utiliser cet outil dès le dèbut pour mettre en place des stratégies de survie et pour l'utiliser dans la connaissance de moi-même. J'ai eu la chance de le mettre au service des autres et sentir ainsi la confiance en moi-même apparaître peu à peu au fil des années. Puis le défi de l'intégrer dans ma vie privée et mes relations avec mes proches. Là, exercice un peu plus vertigineux et la plupart du temps passablement décoiffant. Un des proches en question m'a dit un jour: ''Orchidée, on doit avoir le coeur bien accroché pour être en relation avec toi!'' Et il a dû finalement décrocher !
Et en résumé, c'est un boulot énorme. Pas le temps de chômer. Paresse et inertie sont évincées. Et une chose est certaine: pas de place pour l'ennui!
J't'embrasse ben fort et j'me réjouis d'la suite !

L'ours c'est libéré, il doit affronter cette nouvelle sensation, celle qui fait et est sa force, être simplement celui que l'on a toujours été, tu sort d'hibernation, normal c'est le début du printemps, nouvelles sensations, en alerte, près a se défendre, en manque de contacts, tu arrivera à comprendre cela, je n'ai pas mis "apprivoiser" tu ne dois pas te sentir responsable de qui tu es, mais accepter, simplement! merci d'être toi!

Bonsoir cher Ours,
Tu sais pourquoi on appelle l'ail des ours, ail des ours? C'est les premières pousses vertes au printemps. Dépuratif dont les ours se gavent au réveil. T'aurais-tu besoin d'une p'tite cure par hasard? Si t'étais dans l'coin, j't'inviterais pour souper!

PS C'est aussi antihelminthique puissant!!!

Et tu sais c'est quoi capperi orsini? C'est des boutons de fleurs d'ail des ours dans l'huile!

Te répondrais demain soir, demain lever tôt, 1 000km de route.
Penserais à toi et tes images d'ours..

Bonne nuit