Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau

derrière la vitre, un magnifique soleil s'est levé, une étendue confuse de vert seulement de vert m'attendait – une explosion d'herbes verveine romarin citrons verts
derrière la vitre une lumière sur les amarantes en fleurs m'appelait – je n'ai pas écouté, pas évité l'écueil la tristesse
derrière la vitre de sa voiture la voisine m'a saluée d'un signe de tête – je repeignais la boîte de nos lettres
derrière la vitre, un crayon sur une feuille saturait l'espace – une certaine nécessité
derrière la vitre le store s'est baissé
sur la fin de la journée

Aujourd'hui, je l'avoue, j'ai rien fait de mes mains.

Si couramment on entend par là qu'on a fait quelque chose d'extraordinaire.

Par rapport à la routine.

Se lever, si pas à poil, se dépouiller de son pyjama, son short de nuit, sa burka (des hommes blancs pas arabes, mes grands'pères dormaient encore avec une robe de nuit, et un bonnet, au fait), brosser les dents, se laver, au gant, à l'eau froide (en option, une douche), se raser ou non, la barbe ou les aisselles, sans oublier l'après-rasage ou le pschitt de parfum, s'habiller (ou non si on doit pas sortir), avec des vêtements choisis selon l'activité prévue du jour (shut! j'ai encore oublié de repasser ma chemise! et merde! cirer mes chaussures, en option). En ai-je oublié?

Et bien! on va enfin pouvoir faire quelque chose de sa journée. Avec ses mans. Vous faites quoi, sans?
Avec une seule, les manchots (manchot, c'est .... uni? bi? -latéral).

OUF!

Et vous? Dans les 366, les échanges ne sont pas prévus ni interdits.

J'ai coupé la salade l'ail l'oignon le chou-fleur, versé le blé et les graines germées, mêlé la vinaigrette, partagé dans les assiettes.
J'ai lancé étendu plié trois machines.
J'ai rangé quelques affaires.
J'ai attrapé l'indigo et le vert de vessie, le bloc, les pinceaux. Il fallait reprendre, il fallait ce retour à la création même complètement raté, il fallait absolument passer par-dessus l'appréhension du pinceau entre les doigts. C'est effectivement et absolument raté – c'est orageux comme une journée sans soleil ou des pensées en mouvement – mais la joie d'avoir repris par contre...

Aujourd'hui j'ai fait de mes mains mes porteuses de paroles.

Qu'est-ce que des porteuses de paroles ?
Curiosité… (pardon)

réceptacle de mes pensées tues, cocon de mes paroles ignorées, communication silencieuse... par exemple.

Lou Djinn Aujourd'hui à 14:45
...
J'ai lancé étendu plié trois machines.

"étendu plié" ... sous entendu, non les machines elles-mêmes, le linge lavé dedans les susdites préalablement "lancés", donc, lave-linges (laves-linge?) , bien sûr.
On a de ces raccourcis! je connais des hommes qui ne comprendraient pas.

Ma Question idiote . Ensemble, séparément, concomitamment, successivement?

C'est un lavoir, chez toi?

P.S. Toi, au moins, tu n'as pas "rien" fait de tes mains, aujourd'hui

@L'effet-mère Merci

@gattopardo lave-linges.

Au mieux, imagine trois machines pliées, à la manière de Dalí ! Ça mérite.

En ce moment c'est (effectivement) un lavoir !

(on peut ajouter à la liste, la journée n'étant pas terminée, la lessive de lierre)

@ L'effet-mère Aujourd'hui à 15:01

Distrait par ces mols lave-linges évoquant les "montres molles" de Dali,*

j'ai trouvé poétiques, très imagées tes mains porteuses de paroles.


*Dali peignait ses "montre molles" pendant que Schrödinger traitait, lui, de physique des particules, 

aussi "Évanescentes" que le sourire du chat de Cheshire devant Alice et qu'on dissertait 

sur l'"élasticité" de l'espace-temps.

(ce hardi, fol rapprochement est de moi, ignare).

Un amical salut à toutes et à tous.

(pour le 27/09 l'horizon, j'ignore pourquoi il n'a pas été envoyé)
Toujours quand je reviens, jamais quand je pars cette impression d’immense. C'est pourtant le même lieu. RER D la plaine stade de France, pas un nom à rêver. Mais quand je reviens tout s'ouvre et souvent le soleil teinte le ciel ample, généreusement. C'est peut être pour ça cette impression d’immensité. À l'aller je cours, je suis focalisée sur le chemin à prendre, sur l'atelier à faire. Au retour je suis simplement là et je savoure l'horizon.

aujourd'hui derrière la vitre (rattrapage)
Maison de poche
Faux volets
Derrière la vitre la tempête sème des glands

(rattrapage)
aujourd'hui avec mes mains j'ai fais un génocide de mouchoirs. Je suis rivière.

Gattopardo:

J'ai du relire le dossier pour comprendre le délire...
"Grand" procureur qui siège en hauteur pour se croire plus proche du ciel que ses semblables, avec l'opinel je coupe du fromage et étale du miel, avec les ciseaux je joue aux parques et sectionne les fils.
Vous ne suivez pas "grand" procureur, vous êtes vous assoupi? Avec mes pinces je décore et j'orne le front et les oreilles : je rends princesse les êtres qui le souhaite. Au sport le seul outil que j'emporte est mon livre (par souci de vérité une serviette, une gourde et un chiffon)
Le chat est greffier (Cf Isadora), il ne serait être avocat... décidément vous êtes ailleurs, suivez donc un peu... votre manière d'occulter le réel est préoccupante... associé à votre obsession de votre grandeur elle est carrément inquiétante.
Une aberration répétée suffisamment de fois se pique t elle de l'être moins comme vous semblez le croire... J'en doute

@Loune_raia

Un salut amical du "procureur" redimensionné à taille humaine.

Peut on le dire amical un gardien de porte qui l'ouvre à ceux qui sont en faute? Humain sans doute.

gattopardo:

la discussion est restée amicale

Elle était seule et tout sourire, je l'ai reconnue à son châle, ses lunettes, sa manière très à elle d'être dans la pièce : elle est celle qui me dirige lorsque je souhaite un rayon précis. On pourrait croire le lieu immense dit ainsi, mais non, ce sont les recoins qui me perdent, ils ne se voient pas tous.
Aujourd'hui je cherchais la peinture mais il n'y avait rien à chercher puisqu'il n'y a pas de livres sur le sujet - le créatif est relativement absent de cette médiathèque qui ne peut, effectivement, pas tout avoir. À la place, un amical sourire et une douce conversation - l'échange a éclairci toute la journée.

aujourd’hui perte d'humidité sur le linge, de taches et de poussière sur le sol, de vaisselle à faire dans le bac... serais je devenue une fée du logis? Non! Ouf il reste des araignées dans la salle de bain avec de la poussière sur leur toile, un cercueil à finir dans mon salon (pour mon enfant... enfin son cosplay)... Bref je n'ai fait qu'effleurer les taches à faire d'une bonne ménagère.

J'ai perdu beaucoup de croyances. Juste là.
J'ai perdu un moi angoissé, j'ai perdu la peur du conflit, j'ai perdu celle que j'ai été, j'ai perdu [...], j'ai perdu ma certitude que je ne savais pas faire face, j'ai perdu des limites inculquées, j'ai perdu une illusion de faiblesse, j'ai tout perdu sans doute il y a deux ans mais je viens seulement de le saisir : je suis une autre, avec une certaine invulnérabilité. Il n'est pas question ici d'être inatteignable, seulement de ne pas se laisser atteindre lorsque le besoin est là.

Je crois que. Derrière toute perte, il y a ce qu'on a gagné ; on a vraisemblablement besoin de temps pour le réaliser.

Aujourd'hui, je suis manchot.

MANCHOT, OTE. Privé d'une main. « Il est manchot de la main droite » (Académie).

C'est mon cas.

Une douleur à mon pollux valgus* droit m'a averti d'un geste maladroit.

Je trouve le pouce plié (décidément!) en un magnifique arc de cercle. 

Déviation d'environ 15° par rapport au gauche.

Pas de rebouteux en vue (déjà, le weekend!), j'ai pris mon mal en patience. 

D'après Gogol, ça PEUT se résorber seul, un peu comme mes deux côtes brisées 

(quand-même, plusieurs mois, elles).


"Privé", en fait de l'usage de ... et encore. 

Avec le temps et une providentielle huile essentielle (Gaultheria procumbens, je la recommande),

j'ai pu vivre à peu près normalement, juste que c'est comme si je n'avais qu'une main et demie.

Trois-quarts ambidextre, le clavier ne s'en soucie. Pourvu qu'on le frappe.


*Équivalent "manuel" de mon hallux valgus, qui est plus fréquent chez les femmes, paraît-il. 

Ça doit être ma part féminine.

Aujourd'hui, comme hier, comme demain, je verrai le visage de ma mort dans mon miroir.

De plus en plus près.

C'est moi qui l'aurai convoquée.

Je ne veux surtout pas qu'elle me cueille par surprise, dans le dos.

Je veux la regarder bien en face, "d'homme à homme".


(À propos, mon pollux va mieux, merci. Plus que 5°. Le temps et le sommeil réparent tout. Enfin, 
Certaines blessures ne cicatrisent pas très bien).

Aujourd'hui J'étais en pirate grosse ceinture avec cercle solaire, diadème (parce que je suis une princesse quand même) couteau, bourse à la ceinture, jupe courte, rouge à lèvres noire. Elle été voilée, plus âgée que moi une robe ample jusqu'au chevilles en train d'attendre le bus. Quand elle m'a vu en train de retourner mon sac pour trouver les clés elle est venue vers moi, m'a ouvert la première porte puis la seconde qu'elle a tenue le temps que je m'y engouffre avec sac et trottinette puis et retourné attendre son bus.
C'est étonnant quand on voit ma ville aux infos c'est jamais ce visage là qu'on présente.
Et pourtant.

@Loune

-


– faut-il se perdre pour mieux se voir.
Je manque de clairvoyance sur ce miroir que je n'aime toujours qu'avec dix à vingt années d'écart.
Mais. Ces temps, il me semble que ledit écart se réduit. Qu'il y a là un jeu d'une obscure lumière émergeant de détails, duquel, de manière plus claire, j'échappe au regard de ma mère.
Aujourd'hui j'ai reçu mon ordonnance pour changer de visage, et je compte bientôt dénicher la rondeur et retirer les angles, percevoir les lointains détails et les proches éloignés d'une manière plus fidèle. Peut-être même pourrai-je garder sur le nez ces choses inadaptées à la minutie, allez savoir.

Avis à la population, celle passée à côté de la montée des eaux et de ce coup de poing dans un écrin,
je vous conseille un livre qui fera mal dans sa beauté
on y avance on s'y accroche comme à la surface d'une eau contenue, le passé remonte ("les monstres naissent dans la nuit")
une immersion noyade, une poésie torture
une fuite
dans les souvenirs vestiges
dans une Syrie souffrante et funéraire
("le monde, cette beauté détruite par la peur")
l'eau submerge à ne plus voir les mots, les lettres floues,
elle coule comme à se diluer dans sa souffrance
("Je prends ensuite une grande, une profonde respiration, et tout ce que je connais mais que je fuis, tout ce que je ne supporte plus mais qui subsiste, tout ce qui nous tombe dessus sans qu'on l'ait demandé, je le quitte")
et on ferme ce livre,
le cœur toujours sous l'eau.

(prévenus, vous êtes)
Livre : Mahmoud ou la montée des eaux  - Antoine Wauters
Entre les parenthèses, des extraits.

Avis à la population!
Le vélo a mangé ma jupe! Déguisée en pirate pour cause d'atelier 4 jours sur 7 je me balade dans la ville avec tous mes amis (à chanter sur l''air de Rémy sans famille)... Avec ma petite chenille verte aujourd'hui et des boutures de plantes, un peu de terre aussi... Bref un atelier au top!
Le vélo c'est dit que ma jupe en lambeau chic était appétissante et en a pris un morceau, je l'ai mini miser en remonté pour le retour, ça ne l'a pas empêché d'en reprendre une bouchée. De chic ma jupe est devenu choc!
Que restera-t-il d'elle à la fin des ateliers?

Est ce que la poésie peut ouvrir offrir un espace de liberté à quelqu’un qui est derrière les barreaux pour 15 ans?
Question subsidiaire est on libre dehors?

Tu as bien dormi ?
La machine est terminée, j'éteins ?
Est-ce que ça va ?
Elle est comment ta semaine ?
Tu penses au pain ?
Ça te va si je mets l'été sous les manteaux ?
Tu peux ramasser le moucheron ?
Otages intimes, je te le garde ?
Tu peux attraper la punaise ?
C'est quoi cet oiseau ?
Tu as pensé à l'oxygène ?
Le crumble aux pommes, avec ou sans framboises ?
Est-ce que je vais tenir ?
La vidéo de demain, avec ou sans l'image ?
On mange quoi ?
Pourquoi on mange encore de la soupe ?
Tu peux faire des pâtes ?
Elle est quand, la nuit ?

Est-ce possible de regarder un mot sans le lire?

Madeinmexico a écrit:Est-ce possible de regarder un mot sans le lire?

Non, sauf s'il est dans une langue et ou écriture que je ne parle pas.

C'était hier?! Tant pis, je suis excusé.

J'étais en WE prolongé non programmé, Monsieur Queneau comprendra.

Donc, aujourd'hui, c'est-à- dire hier, une question me hante encore.

J'avais posé la même, mot pour mot, il y a 9 ans 11 mois environ sur mon (deuxième, troisième?) fil de présentation.

En ces temps bénis (coucou! Topsy Turvy et Ceci n'est pas un Tigrou), on pouvait en ouvrir plusieurs qui étaient en même temps des carnets de bord et des sujets de discussion. On se rendait des visites de courtoisie entre voisins ou lointains.

"Qu'est-ce que je viens f ... ici?"

La réponse était la même à peu près que sur mon suivant fil de présentation / sujet.

"Pourquoi j'ai quitté le forum Zebrascrossing."

J'arrête, j'ai mes 10  lignes réglementaires. Et puis, il ne faut pas "remuer le passé".

gattopardo, nostalgique mais non revanchard
.

.
 Madeinmexico Hier à 21:53

Est-ce possible de regarder un mot sans le lire?

Oui, surtout si le sombrero descend sur les yeux pendant la lecture lors de la sieste.

(Pardon! Les Mexicains, c'est du mauvais humour, plutôt noir que blanc, plaqué sur un bête stéréotype. 
Mais y en a-t-il d'autres?)
.

Ma deuxième question, la première était une fausse.

@Lou Djinn,

pourquoi avoir posé 18 questions pour n'en garder qu'une?

Ne poser que celle-là, trop simple?

(Zut! V'là mes troisième et quatrième ... Et ce n'est même pas le bonjour!)

P.S. On va dire que c'est une question mi-figue mi-raisin. Ni blanc ni noir.

Pas mal le coup du sombrero

Mais pourquoi vous répondez à ma question moi c’était mon exercice du jour :p

J'ai parlé silence toute ma vie, je continue, je maitrise, c'est ça le noir, les mots écrits puis malmenés cachés. Ce qu'on dégage faute de lui trouver une place. En être encore à effacer. S'effacer.
Octobre et les cendres en pleine face, se dire que rien ne change. Le noir, les souvenirs qui s'invitent malgré soi parce que le mois, certainement – rien. ne. change. C'est être en colère de ce que ça remue. C'est avoir trop à dire, et pas assez de place.
C'est l'envie de tout lâcher et claquer un tas de portes. Avoir une certaine rage, réveillée par des conneries.

Enterrer certains vivants à côté des morts, ça exorcise.

Le blanc, toute la lumière dans laquelle il faut fouiller en permanence. La laisser t'éclabousser. Reprendre le contrôle.
Réécrire ce qui avait été effacé, un peu, autrement. Pas vraiment.
Le blanc, ce dans quoi tu baignes mais tu as les mains noires du passé et ça salit. Gris.
Une lumière inextricable, elle ne pardonne rien, elle éclaire tous les recoins : tu y es mais rester en place est compliqué, il y a tout à nettoyer maintenant.
Encore.
Ça va être propre, je te dis pas.
Lumineux.

En noir et blanc
Surtout noir peut-être pour aujourd'hui... Pourquoi t'es habillée comme une sorcière m'a demandé un petit... Si j'avais connu le futur proche je lui aurais répondu parce que je vais avoir envie de rôtir un ou deux de tes camarades à la broche...
En blanc un peu sale mes lacets et le pourtour de mes semelles de chaussures. pas assez pour.

Il me faut préparer demain, celui que j'ai beaucoup repoussé et auquel j'ai fini par acquiescer (sans en savoir le lieu). Demain est une sortie à la mer dans une maison secondaire (ou tertiaire, le compte n'y est pas) et c'est un ami de l'homme qui nous invite. Je vais créer un lien dans une partie du monde où la beauté est altérée par des souvenirs difficiles - ça va bien se passer si j'arrive à écrire quelque part.
Je me suis dit qu'un gâteau ne serait pas de trop à la fête - histoire de l'avaler. J'ai donc pensé à une tarte crumble aux framboises, mais je n'ai plus de poudre d'amande. Il était donc question d'inventer un dessert et je suis partie sur une tarte sablée, une migaine (mes origines Lorraine) les framboises et le crumble par-dessus, ce doit être agréable ce mariage de goûts, impossible autrement (ou presque). Mais délicat. Aucune certitude sur rien, et arriver avec un dessert inconnu et donc possiblement raté, auprès d'un inconnu (qu'on a déjà refusé de rencontrer, faute d'être sociable), ça peut coincer. Et demain "ça casse" alors ne prenons pas de risque. Je me suis rabattue sur un classique, le gâteau au chocolat ; ça passe toujours¹.


¹ enfin sauf avec ma cousine mais je me suis renseignée, il aime

ça passe...
Mon pied au dessus de la théière.
Non?
Non.
Merde ça aurait pu attendre demain pour être dans le thème...
Vive le kintsugi...

Ca passe,
La vie, les heures, les moments.
C'était aujourd'hui le dernier épisode de la Roue du Temps, série éponyme des livres de R. Jordan.
Une critique (masculine) a décrit la série comme féministe.  Je trouve intéressant de voir apparaître ces genres de caractères féminins dans les séries "populaires".
De la force sans rigidité, de la joie sans mièvrerie, du désespoir digne, incarnés par des femmes.  
Les livres ont été écrits il y a des années maintenant, par un homme qui devait avoir une perception aigue de la façon dont les traits de caractères peuvent se mêler, dans leurs apparitions, successions et devenirs, même s'ils ont un aspect trop pur, issu de rien.  Ce qui donne un côté que je trouve manichéen dans la représentation des personnages.  
La sensibilité des scénaristes et des acteurs permettent de mettre en avant un à un ces traits, donnant de la profondeurs aux personnages .

L'histoire est basée sur la base narrative du héros, mais décuplé par 5, les 5 personnages, et la fresque politique très variée rajoute à la densité du récit.  
Voir en film les premiers tomes fait oublier l'écriture très verbeuse des livres, qui alourdit souvent la lecture.
Je les ai lus en français, puis en anglais, puis en partie en néerlandais.  Mon vocabulaire anglais en a été grandement amélioré.
J'ai toujours un peu honte, d'annoncer ici regarder de telles choses.
Cela aussi passe.  

aujourd'hui ça casse
Bruit
Lumière
Gens
Question en boucle d'enfants inconnus
Saturation olfactive, visuelle et auditive
pour mon enfant, aujourd'hui ça casse
...et pourtant Halloween bientôt.

Il est chouette. Genre, vraiment.
Mais tout était trop.
Alors on peut dire que non, rien n'a cassé. En dehors de moi.
Les chiens (des molosses) ont hurlé dix milles fois, la promenade d'une heure trente m'a épuisée lessivée, les discussions ne se sont jamais arrêtées, il y a eu la musique en fond toute la journée par-dessus les conversations, les sollicitations étaient incessantes, un oiseau a été tué, deux geckos ont été sauvés, l'angoisse a déferlé devant l'eau et les souvenirs, il a insisté six fois sur mais si monte dans le canoé, les chiens (des brutes de molosses) se sont jetés sur moi tuant mes poignets puis mes genoux puis le coude avec un retour sur les poignets.
Je suis au bord de moi.

Je suis hors de moi.

Je remontais un petit meuble qui traînait en pièces détachées dans le "garage", en fait cave, réserve, dépotoir.

Depuis ... perpète, le dernier déménagement.

C'est très simple, juste quelques pièces à assembler ... ouaip!

Les derniers tenon et mortaise refusent obstinément de s'accoupler.

De guerre las, j'ai empoigné mon marteau-tête en caoutchouc, donc pas en métal, pour pas trop faire mal 

aux pièces tête-de-bois. On dit en français? Tchess'di bouê, en wallon d'Lidge, de Liège.

Ça passe ou ça casse!

Aujourd'hui, les premières feuilles commencent à tomber, il me souvient de

Les Feuilles mortes.

"Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois, je n'ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi."
(Yves Montand, extrait)

"Les souvenirs et les regrets aussi"

Ça ne s'oublie pas, en effet.


RAMASSER Prendre, relever ce qui est à terre.
Pop. Ramasser une pelle, Tomber. CNRTL

[Sciaphilus asperatus] ça ramasse la poussière ces soies-là!

https://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?t=120178

Les feuilles tombent. Les bateaux s’en vont mais vont revenir.
Une grand mère cours après sa petite fille, elle a du mal à la suivre.
Est ce que c’est triste l’automne? Triste pour qui?
Alors qu’on sait bien que tout va repousser et de nouveau ce sera vert et brillant.
Que faire? Des photos? Ou juste faire attention qu’un marron ne me tombe dessus?

Nous avons ramassé le linge à l'odeur de soleil, nous avons ramassé l'œuf de la poule sous les plumes de la cane, nous avons ramassé les olives tombées au sol, et puis nous avons filé au bord de l'étang et ce qui devait être une simple promenade a été un long ramassage de la schizophrénie du monde : des fils de pêche, des canettes (vides, pleines, de bière, d'une limonade), des papiers de bonbon, un bonbon hors de son papier, un papier sur lequel il était écrit "complice de votre quotidien", des bouts de plastiques de toutes les couleurs (des gros des petits des minuscules des abimés des impeccables), des ficelles (rose grises noires longues petites effilées), un câble rigide et puis.. et puis il y a eu une très grosse prise (pour un peu nous avions le repas de ce soir).

Photo:

Je ramasse mon stresse en tout petits tas comme de la poussière dans mes cheveux. J'oublie de respirer, je serre au lieu de détendre. Je me fais compacte. Je soupire et j'essaye d'entrouvrir un bout d'espace.

Ma réflexion d'Aujourd'hui, et de Demain, c'est le même prix.

8 octobre. Aujourd'hui ça ramasse
9 octobre. Aujourd'hui ça amasse

N'en déplaise à Monsieur Queneau, dans aucun des deux cas ce n'est du français.

Amasser et ramasser, ce sont des verbes "d'action". Ils impliquent donc un "acteur", le sujet.

Or, ça, ceci, cela ne peuvent indiquer que des "objets", des êtres inanimés ou abstraits 

(CE discours a ramassé ... tout ce qu'on veut, plein de critiques, par exemple).

On ne peut les appliquer à des êtres humains qu'en injure.

"Et Ça se prétend un vrai mec!"

Réduits donc au rang d'objets.

Voir également plus haut :

[Sciaphilus asperatus] ça ramasse la poussière ces soies-là!

ÇA, ce sont les poils, les soies.

N.B. Sur les 366, les échanges ne sont ni prévus ni interdits.

Un peu partout les gens que je connais amassent pour moi les cadavres de petites bêtes qui croisent leur chemin. J'ai récupéré un bocal d'araignées samedi et je pars bientôt dans le sud où d'autres en font autant et m'ont mis de coté des bestioles.
Mais aujourd'hui ce que j'ai trouvé et amassé comme un dragon son trésor n'a pas été vivant. C'est en métal avec une gravure d'oiseau en relief... D'ici ses 18 ans j'ai encore un peu de marge pour lui amasser sa ménagère de petit poucet assortie.

@Loune Tu déconnes, encore ?!

J'entasse les papiers, la poussière, les sourires, les plantes, les mots écrits, les questions, les décisions, les sms et les stylos, mais si on réfléchit un peu il s'agit surtout de livres. Ils s'amassent un peu partout, dans le salon, sur les tables, sur le bureau, dans la chambre, les étagères, sur la liseuse, les meubles, le canapé. J'ai même une pile en partance depuis quatre mois pour une boîte à livres, qui ne part nulle part, faute d'y penser. Est-ce qu'un jour j'arriverai au bout de cet amoncellement ? je doute.

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Loune_raia Hier  (9/10/23) à 20:11


(…) les gens que je connais amassent …

( au fait, faut qu’ils ramassent avant )

les gens, c’est donc ÇA « qui amasse » ?

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Lou Djinn Hier (09/10/23) à 21:39

J'entasse les papiers, la poussière, les sourires, les plantes, les mots écrits, les questions, les décisions, les sms et les stylos, mais si on réfléchit un peu il s'agit surtout de livres. Ils s'amassent …


Tu entasses, mais  ÇA s’amasse tout seul, donc.
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Pour rappel,

8 octobre. Aujourd'hui ça ramasse
9 octobre. Aujourd'hui ça amasse



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