Zèbre hors du troupeau ?

Bonjour tout le monde,

Comme d'autres avant moi je pense, je ne sais pas trop ce que je fais ici. Sans doute déjà comprendre ce que signifie être HPI et partager les expériences d'autres zèbres.

Depuis longtemps, je sais que mon cerveau fonctionne différemment : il parait qu'en entrant en école maternelle, je savais lire et pouvais faire l'appel de me camarades, et ma pauvre institutrice n'a jamais su quoi faire pour m'occuper suffisamment longtemps. Le temps passe, les leçons deviennent des cours et le peu d'efforts que je fournis me suffit à passer les années. Puis arrive le collège, où le harcèlement d'un garçon inconnu, un peu dans la lune et montré en exemple par les professeurs, trop contents d'avoir un élève calme et avec de bonnes notes, était à prévoir. Je ne remercierai jamais assez la principale de mon établissement, qui a su intervenir pour limiter les dégâts et me permettre de souffler sur la fin. Le lycée fut une libération, et j'enchaine les études prometteuses.

Mais dans ma vie d'adulte, un sentiment grandit, s'amplifie et noircit tout : je me sens seul. Mes parents se sont vite retrouvés démunis ou trop occupés par mes soeurs pour prendre le temps de me soulager, et essayer de nouer des relations par moi-même, une fois parti loin du cocon familial, n'a rien arrangé. Je suis irrémédiablement le confident, celui avec on se sent vite en confiance pour parler de ses problèmes, mais quand il s'agit de trouver quelqu'un pour parler des miens, là, il n'y a plus personne. Mes relations amoureuses ne durent pas, mes amitiés se détériorent, et je reste derrière, avec des bagages de plus en plus lourds.

Aujourd'hui, après un énième épisode dépressif (burn-out professionnel et manque affectif), je me résous à consulter une psychologue qui met vite trois lettres sur une partie de mon problème : "HPI". Oui bon, je le sais, que je suis intelligent, on me l'a déjà assez dit, que mon CV était brillant. Mais découvrir qu'on est peut-être aussi hyper-émotif et hyper-empathique me donne soudain une autre vision de mon passé.

Ainsi, je rejoins ce forum pour apprendre de vos expériences, comment gérer ses rayures et les assumer.

Voilà. Merci de m'avoir lu jusqu'ici. J'essaierai de rester un peu connecté et de revenir vous lire.

Salut Mezalorr et bienvenue au club !

Effectivement l'hyper sensibilité, autant c'est très bien quand on fait l'amour, autant c'est horrible quand on nous fait la guerre.
Apprendre le détachement, une bonne chose est.
La prise de conscience du HPI permet aussi de capter qu'on est en mode réactif, souvent, et alorrsssss de se permettre la mise en situation d'observateur, ça on sait faire, et ça permet de souffler un peu, et même beaucoup.
Bref, ça fait conseil de vieux con, mais ça marche, et aussi je suis vieux.
Con aussi, mais je le sais.

Bienvenue à toi. Peut être vas tu réussir à créer quelques liens qui te permettront de casser un peu cette solitude pesante.
Ici ou irl

@mezalorr
Je suis aussi dans ton cas... Je suis arrivé hier sur le forum et je cherche à me comprendre aussi par le biais de parcours d'autres.
D'après ma psy ma douance à été réveillée cette année lors de ma rentrée à la fac (L1).
J'ai appris que j'étais très probablement HPI il y a une semaine... Grosse claque d'apprendre ça à 18 ans.

B.forBilly a écrit:

Mise en garde (très personnelle) sur l'appellation Zèbre, qui tombe rapidement par son incapacité à rendre compte d'une réalité, d'une diversité ou même d'un complexité plus bien plus grande que ce terme ne laisserait croire. Mirroir déformant disais-je, et j'ai préféré en choisir un autre qui me convient mieux, grâce à mes lectures sur le sujet :]

Bonjour Billy,

Je n'aime pas trop non plus cette étiquette de zèbre que certains assument, voire revendiquent. Ce n'est pas mon genre de clamer haut et fort mes particularités, bien au contraire. Il faut déjà que j'apprenne à les accepter.

Il faut lire dans le "labo tigre".

Bienvenue.

Bienvenue,

Mon parcours ressemble au tien et la solitude est ma compagne la plus fidèle.