Zèbres et grandes écoles

Je pense que ça me ferait chier d'être prof dans l'une de ces écoles. Travailler, faire des efforts et me battre pour des gens qui doivent leur place à leurs conditions sociales d'origines et à qui on a tout donné dès la naissance. Beurk !

Il serait peut-être intéressant de faire une sociologie des prix Nobel, des médaillés Fields (prix Nobel de maths), des académiciens, etc... bref de tous ceux qui ont des récompenses académiques.

Pour se rendre compte peut-être qu'ils sont eux aussi des indignes.

https://www.zebrascrossing.net/t26845-la-france-est-une-societe-d-indignes?highlight=indignes

Yet Another Crazy Koala a écrit:Y a-t-il une proportion plus élevée de zèbres dans les grandes écoles (X, ENS, Sciences Po ...) que dans la population (plus de 2%) ?

Ou est-ce que les élèves "scolaires"  seraient favorisés pour accéder ces établissements ?

Salut Yet Another Crazy Koala !

Mon parcours perso est tout sauf scolaire, mais je crois comprendre ce que tu entends par là. La preuve, je crois qu'après ma thèse, je retournerai faire des petits boulots débiles, car, à tout prendre j'aime travailler seule, de manière autonome, et je déteste les idéologies implicites véhiculées par les sciences humaines aujourd'hui en France. Les sujets encouragés sont payés de grasses bourses d'études de l'État et des lobbies à la mode, du coup, pas grand chose de "scientifique" et d'objectif à attendre d'un doctorant qui crève la dalle et qui adopte un sujet lorsque ce dernier est financé. Ca m'a terriblement déçue quand j'ai constaté cette réalité "de l'intérieur".

Bref, j'ai pour ma part décidé de faire cavalier seul en doctorat, donc de m'auto-financer en toute indépendance, galère que je ne souhaite à personne.

A 40 ans, je suis actuellement doctorante dans une Grande École parisienne, mais rien ne m'y destinait a priori puisque je suis issue d'une banlieue pourrie où ni les flics ni les pompiers n'entrent plus. Mes parents ne m'ont pas éduquée non plus à aimer les livres, ils me trouvaient "catastrophiquement différente", mais ne se sont pas intéressés à cette particularité, sauf pour la critiquer. J'ai donc fait mon éducation seule et dans la direction qui me plaisait, en faisant mon deuil de tout ce que les enfants et ados prennent pour "solide". Mon environnement n'est donc pour rien dans mon parcours, sauf si l'on considère qu'il a développé mon esprit rebelle par nécessité de survie mentale et psychologique.

En gros, à la fin de mon doctorat, je ne sais pas ce que je ferai. Probablement encore une énième formation dans un énième métier....... Me fixer m'ennuie terriblement en fait, et paradoxalement, j'aimerai tellement me "sentir à la maison" quelque part, moi qui ai tellement erré déjà.

A +