L'art de faire des choix

Bonjour à tous

Si malgré plusieurs mois de travail sur moi, il y a bien une chose agaçante à vivre avec moi-même, c'est le fait que je suis incapable (ou peu s'en faut) de faire des choix! Cela fait d’ailleurs plusieurs mois que je suis inscrite sur le forum et je n'arrivais pas à me décider de participer! -_-)

Je pense que cela viens de la conscience que chacun de nos choix a des conséquences, plus ou moins importante, pour nous mais aussi pour les gens qui nous entoure ... entendons-nous bien, je parle de notre entourage direct.
Cette perspective me paralyse, car j'ai "besoin" que personne ne m'en veuille ou me déteste... pas très réaliste et super malsain comme pensé.
Bref, je suis paralysé devant des choix, tout simple comme acheter des pâtes ou du riz pour le repas du soir, ou sur des choix plus délicats comme celui qui m'amène à poster aujourd'hui.

mise en contexte:
Je suis en couple, je recherche un emploi et financièrement, c'est un peu urgent.
Dilemme, j'ai eu 2 entretiens:
- Un pour un poste moins intéressant, répartition hebdomadaire pas top, payé le SMIC, commence début janvier mais 30h par semaines, participation annuelle (montant inconnu) et bien plus près de chez moi (donc je peux rentrer le midi)...
réponse mardi après midi et aucune certitude même si l'entretien à l'air de s'être bien passé et que le directeur était très intéressé par mon profil (et il ne reçoit que 3 personnes).
- De l'autre cotè, un boulot plus intéressant et si je dit oui, on m'a laissé entendre que j'étais prise direct, je commence le plus tôt possible, un salaire horaire un tout petit peu plus élevé que le SMIC mais 25h par semaine, pas de participation et entre 30min et 1h de transport en commun pour m'y rendre.

--> D'un coté, argent et praticité, de l'autre plus de temps libre et travail moins chiant.
Bref je m'arrache les cheveux.

Mon post a donc 2 buts... Récolter des avis sur la situation actuelle de recherche d'emploi et récolter des conseils pour arriver à me sortir de cet état d'esprit un peu pathétique.

Bonsoir, qu'as-tu prévu de faire de ton temps libre ? Un deuxième boulot ?

Profiter de la vie :p

Plus sérieusement, non pas de 2nd boulot, plutôt prendre le temps pour mes hobbies (le genre de chose que beaucoup d'adulte ne font pas parce que "j'ai pas le temps") et ma moitié cherche à se lancer comme travailleuse indé, donc bosser un peu avec elle, pour a terme ne faire plus que ça.
Pour moi le travail n'est pas une priorité ou quelque chose d'épanouissant, plutôt une "obligation sociale" pour avoir le droit d'avoir un peu de confort moderne sans être juste une profiteuse du système...

Ah... faire des choix... ^^

Mais tu dis que tu vis en couple, alors compte tenu que les deux emplois potentiels vont impacter chacun à sa façon ta qualité de vie (disponibilité, fatigue éventuelle en fin de journée, montant du salaire...), et donc par ricochet, ta vie de couple, en avez-vous parlé, ton conjoint et toi ? Je veux dire, c'est peut-être plus avec lui qu'il faut en parler, non ?

(pour le reste, je peux t'apprendre comment flinguer un entretien d'embauche, prendre une décision contraire à tes intérêts, mais je ne pense pas que cela te soit réellement utile, alors je passe mon tour   )

merci pour la proposition mais ça je sais déjà le faire :p
En ce qui concerne ma conjointE ( ), elle n'est pas plus douée que moi et pense que c'est à moi de prendre la décision...

J'avais surtout envie d'entendre (enfin lire) quelques avis supplémentaires et impartiaux ... sans doute (un peu stupidement) pour me rassurer

Edwina Neko a écrit: ma conjointE

Désolée, j'avais pas vu...

... je trouve extrêmement délicat de donner un avis sur ce type de décision...
Le mieux que je puisse faire est de te suggérer de déterminer tes/vos priorités, de les classer par ordre d'importance, tu y verras alors peut-être un peu plus clair...

Plus sérieusement je dirais de choisir le boulot ou tu pourras le plus t'épanouir professionnellement et vis a vis de ton couple.

Tu peux aussi essayer l'Ardéchois, tu trouveras des spéci(wo)men intéressantes, mais pas toujours innofensifs.

Es-tu capable de te projeter dans chacun des quotidiens impliqués, t'imaginer vivre jour après jour chacune de ces possibilités, et ressentir là où dans ton corps ça te dit "non je ne supporterais pas!" et "oui, ça je peux le faire pendant X années et ce sera OK pour moi" ?
Perso, je préférerais la 2è option, pour avoir envie de me rendre à mon travail, en sachant que les transport en commun, avec un livre, j'en fais assez facilement mon affaire. Reste que dans un cas où dans l'autre, a priori tu auras des collègues, et le fait de t'entendre avec eux ou non n'est pas connu à l'avance.
Bref, aucun choix ne peut être fiable à 100%, on ne peut faire que du mieux possible en fonction de nos connaissances, de nos envies et de nos capacités au moment où nous effectuons le choix. L'important réside là pour ne pas avoir de regret

Bonsoir,
merci pour tous ces conseils et touche d'humour
(et pas de soucis Sybille)
Je vais essayer de les appliquer sur le plan général

Pour cet exemple, j'ai fais un choix... et je passe beaucoup de temps à me demander si c'est le bon! :p
Non mais je vais y arriver, pas de soucis

"L'homme ne peut jamais savoir ce qu'il faut vouloir car il n'a qu'une vie et il ne peut ni la comparer à des vies antérieures, ni la rectifier dans des vies ultérieures. Il n'existe aucun moyen de vérifier quelle décision est la bonne, car il n'existe aucune comparaison".
Kundera

Si tu as fait ce choix, c'est que c'était le bon.
Et s'il devait s'avérer en deçà de ce que tu en attendais, dis-toi que rien ne permet d'avancer que l'autre possibilité n'eût été dix fois plus décevante...  

Aussi, des fois, et contrairement à ce que l'on lit souvent, bref parfois le but compte plus que le chemin.

Sybille a écrit:Si tu as fait ce choix, c'est que c'était le bon.
Et s'il devait s'avérer en deçà de ce que tu en attendais, dis-toi que rien ne permet d'avancer que l'autre possibilité n'eût été dix fois plus décevante...  

J'aime beaucoup ta façon de voir les choses

Bon en tout cas merci pour vos conseils et vos vision des choses... cela a plus d'impact sur ma façon de voir les choses que mes mots ne peuvent le dire

Edwina Neko a écrit:

Mon post a donc 2 buts... Récolter des avis sur la situation actuelle de recherche d'emploi et récolter des conseils pour arriver à me sortir de cet état d'esprit un peu pathétique.

Bonjour,

je pense que j'arrive après la bataille, toutefois d'autres occasions se présenteront, et une nouvelle difficulté se profilera !


Faire des choix n'est certes pas chose toujours aisée, mais si l'on a du mal à savoir pour soi ce qui est mieux, on peut se reporter sur des critères plus objectifs, liés au " produit " lui-même, ce qui fera office de choix par défaut, il suffit pour se faire de pousser le curseur - de multiplier les critères - aussi loin qu'il faudra, à l'inverse on peut également apprendre à se connaitre, ses goûts, ses révulsions, et donc mettre en application notre adéquation entre nos souhaits et les choix à faire.

Dans le dernier numéro de Cerveau et Psycho de janvier, il y a un dossier sur la quête de sens, le travail y est abordé, où l'on apprend par exemple que 85% des cadres franciliens rêvent de partir s'installer à la campagne et faire un autre travail qui leur donne un meilleur sentiment d'existence. Je pense qu'au-delà de certaines contraintes, il faut vraiment privilégié l'emploi qui est le plus proche de nos aspirations, et pas uniquement professionnelles elles-mêmes mais aussi ce que ce job implique pour sa vie personnelle, c'est un tout indissociable. Il est assez clair que faire un travail et s'y rendre à reculons est une impasse à terme, au moins sur le plan psychologique, il vaut mieux privilégier un emploi le plus en phase possible avec soi-même, ses expectatives, ses principes de vie, ses valeurs, etc... quitte à avoir quelques désagréments pour l'exercer, tel que du temps perdu ou la nécessité d'utiliser un moyen de transport.

Et puis, un certain relativisme, voire tolérance pour les choses de tous les jours n'est pas de trop, bien au contraire.