"De père en fils"

Je suis le fils de mon père
Sur les photos de famille
La grande étendue bleue que la marée du temps
Fait s’échouer sur moi.

...

http://marianneboyer.com/2018/01/06/de-pere-en-fils/

Belle plume Marianne.
Avez-vous essayé de publier ? J'ai écrit un recueil il y a quelques années et je n'ai pas pu - ou su - trouver d'éditeur.
Je ressens une étrange fraternité dans les tropes et les tournures... Peut-être un effet de notre zébritude.
Au plaisir d'échanger.

Merci beaucoup, BlackFab.

Pas encore de tentative de publication pour ma part... Je sais que ce genre d'écrits n'est pas exactement de ceux qui se vendent, de nos jours, on en revient toujours à des impératifs économiques, malheureusement. D'où peut-être vos infructueux essais.
Le partage est déjà une chouette chose, c'est encore récent pour moi, et j'en constate l'importance !

Marianne, j'ai bien reçu votre message mais je ne peux pas encore y répondre  car je cite "Votre nombre de messages dans le forum ne vous permet pas d'envoyer des messages privés."
C'est vrai que le partage est important et ça permet d'avoir un autre regard sur ses textes quand les lecteurs s'en emparent. J'ai diffusé mes textes autour de moi, à mes amis et à la famille et j'ai toujours eu des retours positifs - peut-être bienveillants. Je serai tout a fait heureux que nous échangions sur nos textes comme deux bons artisans ciseleurs de mots.


En voici un :

La Terre

Ces jours-ci, Elle est venue rôder devant le seuil,
Alors que le vent me souffle des airs douloureux.
La vie est prolifique d'illusions.
Mes désirs deviennent flous.
Douches froides! Merde je deviens froid!
Comme la lame silencieuse. Dernière amertume. Dernière
Vague froide.
Je me sens si fragile. Et le regret est inutile.
Ô ! Fatum tu es mon maître !
Destin je t'emmerde.
A quoi bon oser! Le jeu est vicié.
Qui prétend vaincre.
Ne sommes-nous pas tous égaux ?
Le temps n'existe pas. Il fait partie de nos faiblesses.
Je suis né donc
Je me meurs !
Les secondes s'écoulent exactement comme des siècles.
Comme des millénaires.
Il est écrit poussière sur chaque pierre tombale.
Je ne joue plus. Je suis froid.
Même pas un frisson.
Une idée peut-être. Un songe.
Dormir ?
Si j'oublie les aurores je serai apaisé.
J'écouterai cet air qui me raccroche encore au flammes de l'illusion.
Ces jours-ci la terre colle sous mes semelles.
Les étoiles jouent une berceuse très douce.
Je me rappelle.
La nuit.