Oeuvres et critique
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Re: Oeuvres et critique
Je vous lis sur la musique.
Je vous lis sur l'art graphique.
Mais en fait, rien de cela ne me touche autant qu'un verbe élégant. Et je ne suis sensible qu'à une de mes langues maternelles, le français. En fait, je suis terriblement bridée par ma culture, par mon contexte...
Je vous lis sur l'art graphique.
Mais en fait, rien de cela ne me touche autant qu'un verbe élégant. Et je ne suis sensible qu'à une de mes langues maternelles, le français. En fait, je suis terriblement bridée par ma culture, par mon contexte...
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
Si, je pleure car l'art qui me touche ne sera jamais universel !
Dernière édition par Cuicui le Jeu 21 Juin 2018 - 16:10, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
Cuicui a écrit:[…]Il fait confiance à notre capacité esthétisante qui serait capable de n'être guidée par personne. Cette part de nous qui rend beau ce/ceux qu'on aime.
Dans ma langue maternelle qui est l'italien (enfin, ici je vais m'exprimer en napolitain, qui est une langue et non pas un patois) on dit : "Ogne scarrafone è bell' a mamma soja". Soit : "Chaque cafard est le plus beau de sa maman".
Bien évidemment ça s'adresse aux fistons, mais en étant tout fils l’œuvre de sa mère (et de son père, quand il est connu et certain) on étends aussi aux objet ce concept de beauté acquise par le seul statut affectif. Comme une couverture de livre hideuse qui devient belle grâce à son verbe.
En tous cas, et dans l’esthétisme de ton livre, le vrai problème n'est pas spécifiquement la couverture, mais la gueule de son auteur... j'aime bien être ...
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
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Re: Oeuvres et critique
Cuicui a écrit:Je vous lis sur la musique.
Je vous lis sur l'art graphique.
Mais en fait, rien de cela ne me touche autant qu'un verbe élégant. Et je ne suis sensible qu'à une de mes langues maternelles, le français. En fait, je suis terriblement bridée par ma culture, par mon contexte...
C'est clair que chacun a ses sensibilités...
Les poèmes, franchement, c'est difficile pour moi de les comprendre, en général.
Par contre, une démonstration scientifique, ou même un discours intelligent, avec une belle voix bien posée, ça, ça me met en transe tellement que je trouve beau
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 42
Localisation : Landes
Re: Oeuvres et critique
Pour moi tout pareil.
Je suis amoureux de Nicolas Martin (FranceCulCul).
Bon Chuna, quand est-ce tu paies ta tournée de photo ou autre à commenter ?
Je suis amoureux de Nicolas Martin (FranceCulCul).
Bon Chuna, quand est-ce tu paies ta tournée de photo ou autre à commenter ?
Confiteor- Messages : 8508
Date d'inscription : 01/04/2017
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Localisation : Drôme
Re: Oeuvres et critique
Toi, tu vas avoir des problèmes !le vrai problème n'est pas spécifiquement la couverture, mais la gueule de son auteur... j'aime bien être ...
@ Chuna : Les discours scientifiques ? Si l'orateur porte des lavallières, éventuellement... sinon...
Bon, j'vous laisse, je retourne avec la sale gueule de "mon" livre. Man Dieu qu'il est bon de le lire... mais vous pouvez pas comprendre le bonheur des petits qiqi vous qui êtes bien membrés dans vos neuronies.
Kalthu !!!! Mon point steuplé !
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
Cuicui a écrit:Toi, tu vas avoir des problèmes !le vrai problème n'est pas spécifiquement la couverture, mais la gueule de son auteur... j'aime bien être ...
@ Chuna : Les discours scientifiques ? Si l'orateur porte des lavallières, éventuellement... sinon...
Lavallières... Je ne connaissais pas ce mot, ni l'ornement de la duchesse qui en est à l'origine.
J'en portais une à l'école. Pourtant je ne suis pas une duchesse, et j'en déchusse (jolie cella là pour un pti rital ! ).
En tous cas je vous envoie ma photo de classe en lavallières. J'étais là parmi les petites bouilles, à vous de me dénicher...
Bien évidemment, je suis ouvert à ceux qui voudraient se lancer dans une critique de cette photo.
Titre :La classe (c'est un peu dans ma nature quoi)
Auteur : Anonyme
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
Localisation : Fondu dans le réseau
Re: Oeuvres et critique
Je ne vois aucun gosse avec des cornes, moi... ^^
Faut que j’aille voir la gueule du Mr de cuicui.
J’ai du mal à lire des trucs simples, donc ça risque de pas être pour moi
Qubik : totalement hs, mais punaise, arrivé adulte en France, et tu parles mieux français que moi...
C’est là que je me dis qu’il y a qd même qq surdoués sur ce forum
Cuicui : nan, les scientifiques sont mieux dévêtus na lol
(Rahhhhh Gauvrit....... )
(Mais non, il se montre pas dévêtu à ses conférences.... c’est pas la peine de chercher pfffff)
Si vous voulez qu’on s’engueule, c’est pas bien compliqué, suffit de parler religion, politique, genre...
Je vais réfléchir à une autre œuvre.
Je pousserai ptet même le vice à ne pas mettre le contexte en première intention hinhinhin lol
Faut que j’aille voir la gueule du Mr de cuicui.
J’ai du mal à lire des trucs simples, donc ça risque de pas être pour moi
Qubik : totalement hs, mais punaise, arrivé adulte en France, et tu parles mieux français que moi...
C’est là que je me dis qu’il y a qd même qq surdoués sur ce forum
Cuicui : nan, les scientifiques sont mieux dévêtus na lol
(Rahhhhh Gauvrit....... )
(Mais non, il se montre pas dévêtu à ses conférences.... c’est pas la peine de chercher pfffff)
Si vous voulez qu’on s’engueule, c’est pas bien compliqué, suffit de parler religion, politique, genre...
Je vais réfléchir à une autre œuvre.
Je pousserai ptet même le vice à ne pas mettre le contexte en première intention hinhinhin lol
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 42
Localisation : Landes
Re: Oeuvres et critique
Cuicui a écrit:Si je pleure car l'art qui me touche ne sera jamais universel !
Ah pourquoi ? Certes, il y a le "mensonge" de la traduction qui fait un filtre inévitable mais au contraire, cela permet de mettre l'oeuvre à la portée de toutes les langues.
Une musique, une photo ou un tableau (ou un turbot au champagne ) font appel à des résonances culturelles qu'il est impossible de traduire. Du coup, je vois la littérature comme un art plus universel que les autres.
J'en profite pour aborder un point qui, je pense, n'a pas été évoqué jusqu'à présent : il est important je pense de distinguer la critique de l'analyse d'une oeuvre. L'analyse va servir pour moi à déterminer quelle est l'intention de l'auteur et quels sont les moyens qu'il a utilisé pour la mettre en oeuvre. En revanche, cela reste quelque chose de très formel et je ne vois pas de nécessité d'y introduire son propre ressenti. Dans l'analyse, la connaissance du contexte me semble fondamentale.
La critique, elle, est beaucoup plus personnelle et a pour but de transmettre le sentiment qu'on ressent face à l'oeuvre. Je pense qu'elle peut s'appuyer sur la phase "critique" mais dans un second temps, pour venir appuyer et expliquer le sentiment ressenti.
(Finalement, c'est un peu l'exercice du commentaire composé du bac, quoi).
fift- Messages : 8522
Date d'inscription : 26/04/2016
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Localisation : Paris
Re: Oeuvres et critique
Oui, tu as raison de faire le distinguo. Ça apporte de la clarté à la discussion. Je crois que Confiteor parlait plus sur le plan de l'analyse et que Chuna essayait justement de faire un peu le tri dans sa tête. De mon côté, je ne peux être que dans le ressenti n'ayant aucune compétences "professionnelles" dans les domaines artistiques. J'y suis "sensible", c'est tout. Qubik qui est dans le domaine, apporte un peu de tout, à la fois son ressenti et à la fois sa "technique".
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
Je me permets de lancer un exercice pratique (je ne vous donne pas le contexte, il est par trop évident ).
Auteur : Marc Riboud
Auteur : Marc Riboud
fift- Messages : 8522
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 47
Localisation : Paris
Re: Oeuvres et critique
En art il n’y a pas de filtre, ça te percute comme un obus. C’est même plus vicieux que cela : L’oeuvre est façonnée de sorte qu’elle soit au final dépourvue de filtres (dans son offre) et en capacité de dénuder le receveur (en l’occurrence nous) de filtres qui pourraient faire obstacle entre elle et lui. Ça saute les cases qui rationalisent à outrance pour toucher ce que l’on appelle communément le cœur. L’explication qui s’ensuit est rationnelle mais survient après coup, à froid donc. On peut en effet déceler les intentions de l’auteur et mettre à nu tous les stratagèmes qu’il conçoit et exploite pour parvenir à ses fins. C’est d’ailleurs délicieux à faire (tant pour une œuvre écrite que musicale). Avant, c’est de l’émotion à l’etat pure, qui laisse sans voix comme dans un état de sidération.
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
J'aime beaucoup cette photo mais je ne l'accrocherai pas à mes murs.
Elle est un soubresaut émotif à chaque endroit où je pose mon regard. Il y a un contraste permanent entre mes ressentis. L’agilité se conjugue avec sa légèreté habituelle, mais cette légèreté porte une désinvolture acrobatique qui agace ma raison. L'aspect géométrique de la structure eiffelienne fait echo superbe sur la pose du peintre, on dirait deux danseurs de ballets.
Le pinceau semble tenir le peintre comme dans une inversion des rôles.
Il y a comme une impression de magie, de montage, pour tromper nos sens.
Elle est un soubresaut émotif à chaque endroit où je pose mon regard. Il y a un contraste permanent entre mes ressentis. L’agilité se conjugue avec sa légèreté habituelle, mais cette légèreté porte une désinvolture acrobatique qui agace ma raison. L'aspect géométrique de la structure eiffelienne fait echo superbe sur la pose du peintre, on dirait deux danseurs de ballets.
Le pinceau semble tenir le peintre comme dans une inversion des rôles.
Il y a comme une impression de magie, de montage, pour tromper nos sens.
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
L’homme crucifié dans la géante structure métallique, sorte de triangle d’acier. Il n’a qu’un minuscule seau pour filet. Ce qui le rend détonnant est ce petit chapeau genre canotier qu’on verrait plus sur un plan d’eau. Ce chaqpeau est à mon avis le détail qui tue tout le reste. Il y a aussi en contre bas chaillot et la forme géométrique de son jardin qui est stupéfiante.
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
Izo> Il y a le geste de la main qui tient le pinceau aussi, qui porte toute la désinvolture du peintre. Pour moi, c'est en cela que cette photo est une grande : l'opposition entre l'attitude du peintre et la structure rigide de la Tour.
fift- Messages : 8522
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Re: Oeuvres et critique
Je trouve la photo vraiment bien équilibrée dans sa composition. Techniquement chouette (contraste, éclairage/ombre)
Mais ya un truc qui me dérange... Vu la façon dont le pinceau est tenu, j'ai presque l'impression que le peintre pose.
Du coup, ça me bloque un peu.
Pour avoir déjà peindu des trucs dans ma maison (genre des murs, toussa ^^), je vais pas dire qu'on se cramponne au pinceau, mais presque. On le tient à pleine main pour pouvoir laisser la peinture visqueuse sur le support.
Mais plus encore. J'ai le vertige à 2m50 de haut, j'ai la phobie des escaliers (particulièrement en colimaçon, jusqu'à me retrouver coincée une fois en haut d'une tour médiévale lol), du coup cette photo m'angoisse. Perché au dessus du vide, il flotte sans sécurité, ça me semble vacillant, il se retient à peine de la main...
J'y vois de la nonchalance face à un danger qui me glace (tomber dans le vide, bouhhhhh....)
Lui le lâcher prise, il doit connaître (bon, OK, c'est pourri)
Bref, une belle photo, que je ne mettrais pour le coup vraiment pas chez moi (à moins que je débute une thérapie de gestion du vertige, afin de me désensibiliser lol)
Merci fift
Mais ya un truc qui me dérange... Vu la façon dont le pinceau est tenu, j'ai presque l'impression que le peintre pose.
Du coup, ça me bloque un peu.
Pour avoir déjà peindu des trucs dans ma maison (genre des murs, toussa ^^), je vais pas dire qu'on se cramponne au pinceau, mais presque. On le tient à pleine main pour pouvoir laisser la peinture visqueuse sur le support.
Mais plus encore. J'ai le vertige à 2m50 de haut, j'ai la phobie des escaliers (particulièrement en colimaçon, jusqu'à me retrouver coincée une fois en haut d'une tour médiévale lol), du coup cette photo m'angoisse. Perché au dessus du vide, il flotte sans sécurité, ça me semble vacillant, il se retient à peine de la main...
J'y vois de la nonchalance face à un danger qui me glace (tomber dans le vide, bouhhhhh....)
Lui le lâcher prise, il doit connaître (bon, OK, c'est pourri)
Bref, une belle photo, que je ne mettrais pour le coup vraiment pas chez moi (à moins que je débute une thérapie de gestion du vertige, afin de me désensibiliser lol)
Merci fift
Chuna- Messages : 22222
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Re: Oeuvres et critique
N'y a pas de quoi !
Commentaire de Marc Riboud sur cette photo : "à chaque fois qu'il se baissait vers son seau, j'en avais des suées"
Commentaire de Marc Riboud sur cette photo : "à chaque fois qu'il se baissait vers son seau, j'en avais des suées"
fift- Messages : 8522
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Re: Oeuvres et critique
fift a écrit:Cuicui a écrit:Si je pleure car l'art qui me touche ne sera jamais universel !
Ah pourquoi ? Certes, il y a le "mensonge" de la traduction qui fait un filtre inévitable mais au contraire, cela permet de mettre l'oeuvre à la portée de toutes les langues.
Une musique, une photo ou un tableau (ou un turbot au champagne ) font appel à des résonances culturelles qu'il est impossible de traduire. Du coup, je vois la littérature comme un art plus universel que les autres.
Salut fift,
plus haut j'avais qualifié la musique d'"universelle", tout en pensant comme toi à la littérature, qui a aussi cette capacité de toucher nos sentiments les plus profonds par un simple et unique mot.
Reste que comme tu le dis, il y a le mensonge de la traduction, et surtout l'édifice linguistique/culturel, qui est beaucoup plus différencié que celui de la musique. Tant que si nous arrivons plus au moins à déchiffrer n'importe quelle mélodie lointaine (avec un peu d'entrainement pour certaines, tout de même), une littérature comme celle japonaise, même dans sa meilleure traduction, nous restera totalement inaccessible. Car le fait d'écrire par pictogrammes donne la possibilité de glisser des images entre les mots, images que nos phonèmes ne pourront jamais restituer, donc le double langage graphique qu'un auteur japonais peut superposer à ses mots, ou à ses phrase entières, nous échappera pour toujours.
Sans en arriver aux langues asiatiques, moi qui suis italien, j'ai souvent vraiment du mal à sortir de ma façon de construire les phrases (et je ne te dis pas quand je me retrouve à devoir traduire une simple lettre administrative de l'italien au français, un chemin de croix). Alors que ces deux langues ont un socle commun.
Mais du fait que les verbes italiens n'ont pas d'homophones, tu peux tranquillement sous-entendre le sujet. De ce fait, un italien commencera rarement une phrase par un "Je vais bien..." ou un "Elle se reposait...", mais plutôt par un "Vais bien..." et un "Se reposait...". Tu peux t'imaginer ce que ça peut offrir à un écrivain : la possibilité de dévoiler le sujet seulement à la fin de sa phrase, de sa page, voir de son récit entier. Et il y a tout un art littéraire qui exploite les ambiguïtés qui découlent de cette propriété. Comment peut-tu transposer ces ambiguïtés ? C'est absolument impossible ! Du reste des vrais traducteurs pro à qui j'ai posé cette question, m'ont dit qu'effectivement, avec certains auteurs, ils sont obligés de couper une bonne partie du sens même de l'œuvre, car il n'est pas transposable. Cela j'imagine doit se produire aussi dans le sens inverse, car le français a aussi ses particularités... (que je te laisse explorer). En tous cas, moi qui ne suis pas du tout "littéraire", je galère aussi dans l'autre sens, car en italien mettre le sujet au début d'une phase sonne tout de suite ringard, donc il faut complétement retourner la phrase pour la rendre un minimum élégante, et c'est très difficile (enfin, il y en a qui arrivent très bien: mon ex franco-française ), au prix tout de même d'écrire quelque chose de totalement différent mais avec suffisamment de finesse pour rester le plus possible fidèle à l'originel .
Les mélodies n'ont pas cette limite, elle vibrent de la même façon dans tous les tympans, et si la résonance culturelle est aussi forte dans une musique que dans un écrit, elle n'empèche pas non plus de pouvoir l'explorer facilement, sans perdre trop de son intention et de sa poésie... Et en plus elle n'a pas besoin d'être traduite, mais juste jouée comme on la sent et on l'entend ! Voilà pourquoi je pense que la musique soit plus universelle (dans le sens international) que la littérature, qui est aussi universelle, mais seulement au niveau de la langue qui lui est propre.
Enfin, je te pose la question... si la question te "chante" (petit clin d'œil musical en français que je ne pourrais pas traduire en italien)
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
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Re: Oeuvres et critique
Bon.... on attendait que Fift réponde à Qubik... Il doit s'être endormi ailleurs...
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
Je me demande s'il n'y a pas qd même une éducation musicale qui passe par dessus cette universalité...
Dans une certaine limite.
Ou ptèt que le type de musique renvoie à des émotions "culturelles".
Je veux dire que ce qui peut paraître doux et harmonieux à un peuple pourrait être agressif à un autre ?
En fait, j'aurais aussi tendance à penser que la musique est universelle, mais je pense aux musiques japonaises, par ex, on peut penser à certaine africaines que l'on peut voir dans les documentaires, elles ne vont pas être unanimement appréciées par des européens par ex, non ?
Ceci dit, le fait de ressentir une émotion, quelle qu'elle soit, est pour moi déjà "une réussite", là où je pense qu'une œuvre qui ne déclenche rien est "ratée".
J'avoue que les chants japonais, ça va 5min, après, ça me tape sur le système
(en fait, le souci est généralement que c'est répétitif, du moins dans ce que j'ai entendu)
De toute façon, c'est toujours compliqué de parler d'universalité, puisque dans une même population, les gouts varient fortement d'une personne à l'autre.
Ce qui est certain, pour moi, c'est qu'il y a bien moins de frein lié à la culture dans une mélodie ou dans un son que dans un texte.
Dans une certaine limite.
Ou ptèt que le type de musique renvoie à des émotions "culturelles".
Je veux dire que ce qui peut paraître doux et harmonieux à un peuple pourrait être agressif à un autre ?
En fait, j'aurais aussi tendance à penser que la musique est universelle, mais je pense aux musiques japonaises, par ex, on peut penser à certaine africaines que l'on peut voir dans les documentaires, elles ne vont pas être unanimement appréciées par des européens par ex, non ?
Ceci dit, le fait de ressentir une émotion, quelle qu'elle soit, est pour moi déjà "une réussite", là où je pense qu'une œuvre qui ne déclenche rien est "ratée".
J'avoue que les chants japonais, ça va 5min, après, ça me tape sur le système
(en fait, le souci est généralement que c'est répétitif, du moins dans ce que j'ai entendu)
De toute façon, c'est toujours compliqué de parler d'universalité, puisque dans une même population, les gouts varient fortement d'une personne à l'autre.
Ce qui est certain, pour moi, c'est qu'il y a bien moins de frein lié à la culture dans une mélodie ou dans un son que dans un texte.
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 42
Localisation : Landes
Re: Oeuvres et critique
Il me semble aussi.
Il y a des littératures qui traversent facilement la traduction et d'autres moins bien mais pourquoi, je ne sais pas.
Rechercher l'universalité peut permettre de prendre conscience qu'on est tous faits sur le même moule et que notre intérêt à trouver un équilibre mondial est commun. Et je pense que l'art peut être un médiateur de cette prise de conscience. Il sait aussi préserver la singularité de chaque culture.
L'analyse, la connaissance du contexte telles qu'en parle Confiteor permettent de repérer la singularité d'une culture. Alors que peut-être le regard singulier d'un individu à travers ses projections sur une oeuvre permet d'y repérer l'universalité.
Il y a des littératures qui traversent facilement la traduction et d'autres moins bien mais pourquoi, je ne sais pas.
Rechercher l'universalité peut permettre de prendre conscience qu'on est tous faits sur le même moule et que notre intérêt à trouver un équilibre mondial est commun. Et je pense que l'art peut être un médiateur de cette prise de conscience. Il sait aussi préserver la singularité de chaque culture.
L'analyse, la connaissance du contexte telles qu'en parle Confiteor permettent de repérer la singularité d'une culture. Alors que peut-être le regard singulier d'un individu à travers ses projections sur une oeuvre permet d'y repérer l'universalité.
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
Cuicui a écrit:Bon.... on attendait que Fift réponde à Qubik... Il doit s'être endormi ailleurs...
Ch'suis d'accord avec Chuna .
fift- Messages : 8522
Date d'inscription : 26/04/2016
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Re: Oeuvres et critique
fift a écrit:Cuicui a écrit:Bon.... on attendait que Fift réponde à Qubik... Il doit s'être endormi ailleurs...
Ch'suis d'accord avec Chuna .
Tu n'aimes pas la musique japonaise alors...
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
Localisation : Fondu dans le réseau
Re: Oeuvres et critique
@Qubik: avant-dernier de la 2e rangée?
Je parie une glace...
Je parie une glace...
LaArchiMadOldR- Messages : 817
Date d'inscription : 09/03/2014
Re: Oeuvres et critique
L'ot' y m'trouve la seule musique japonaise écoutable du web, le sournois
En fait, je pensais plus à ce genre de trucs :
J'ai rien contre, hein, mais en fait, ça me fait plus peur qu'autre chose
Plus sérieusement, ya des sonorités dans les chants traditionnels étranger (et doit y en avoir dans nos contrées européennes bien entendu) qui sont difficiles à apprécier.
En fait, je pensais plus à ce genre de trucs :
J'ai rien contre, hein, mais en fait, ça me fait plus peur qu'autre chose
Plus sérieusement, ya des sonorités dans les chants traditionnels étranger (et doit y en avoir dans nos contrées européennes bien entendu) qui sont difficiles à apprécier.
- Spoiler:
- Je prends un exemple vague, pour illustrer, mais p** de surdoués, ils te laissent jamais aller à l'imprécision, tiens...
- Spoiler:
- ya des gens qui détestent Mozart. Oui. Si si. ça parait fou, mais...
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 42
Localisation : Landes
Re: Oeuvres et critique
Qubik> Ah mais si ! Eh, oh, hein, bon !
Par contre, je suis plutôt partisan de penser qu'il y a quand même un vernis culturel nécessaire pour apprécier une musique totalement différente de nos standards. Je connais bien l'Asie, notamment la Thailande, et il faut avouer que certains classiques sont difficiles à appréhender pour nos oreilles occidentales. Du moins au début, mais ensuite, ne commençons-nous pas à acquérir le vernis culturel nécessaire ?
Tiens, un autre exemple un peu rigolo, la pop asiatique fait un tabac dans les pays concernés : eh bien, rien à faire, pas moyen d'accrocher même aux morceaux qu'apprécient des collègues ou amis comparables à moi en termes d'âge / condition sociale / etc.
Par contre, je suis plutôt partisan de penser qu'il y a quand même un vernis culturel nécessaire pour apprécier une musique totalement différente de nos standards. Je connais bien l'Asie, notamment la Thailande, et il faut avouer que certains classiques sont difficiles à appréhender pour nos oreilles occidentales. Du moins au début, mais ensuite, ne commençons-nous pas à acquérir le vernis culturel nécessaire ?
Tiens, un autre exemple un peu rigolo, la pop asiatique fait un tabac dans les pays concernés : eh bien, rien à faire, pas moyen d'accrocher même aux morceaux qu'apprécient des collègues ou amis comparables à moi en termes d'âge / condition sociale / etc.
fift- Messages : 8522
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 47
Localisation : Paris
Re: Oeuvres et critique
chuna56 a écrit:
- Spoiler:
ya des gens qui détestent Mozart. Oui. Si si. ça parait fou, mais...
Ouais mais eux, c'est pas pareil, ce sont des incultes
fift- Messages : 8522
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 47
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Re: Oeuvres et critique
fift a écrit:chuna56 a écrit:
- Spoiler:
ya des gens qui détestent Mozart. Oui. Si si. ça parait fou, mais...
Ouais mais eux, c'est pas pareil, ce sont des incultes
pfff... sûrement des rebelles à la normopensance musicale.
Invité- Invité
fift- Messages : 8522
Date d'inscription : 26/04/2016
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Re: Oeuvres et critique
Près de la sortie.... ;-)LaArchiMadOldR a écrit:@Qubik: avant-dernier de la 2e rangée?
Je parie une glace...
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
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QubiK- Messages : 264
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QubiK- Messages : 264
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Re: Oeuvres et critique
chuna56 a écrit:L'ot' y m'trouve la seule musique japonaise écoutable du web, le sournois
En fait, je pensais plus à ce genre de trucs :
J'ai rien contre, hein, mais en fait, ça me fait plus peur qu'autre chose
Plus sérieusement, ya des sonorités dans les chants traditionnels étranger (et doit y en avoir dans nos contrées européennes bien entendu) qui sont difficiles à apprécier.
- Spoiler:
Je prends un exemple vague, pour illustrer, mais p** de surdoués, ils te laissent jamais aller à l'imprécision, tiens...
- Spoiler:
ya des gens qui détestent Mozart. Oui. Si si. ça parait fou, mais...
Effectivement ces chants ne sont pas si "écoutables" par nos oreilles, mais ils ne sont pas non plu désagréables. En sachant que la musique japonaise n'a pas de demi-tons, et donc s'articule sur cinq notes au lieu de sept... chose qui nous "déstabilise".
En plus je suis allé lire... et apparemment les chants de l'épopée des Heike sont plutôt un genre littéraire chanté. Il s'agit donc plus d'une musique pour accompagner un texte poétique (que nous ne comprenons pas), alors que les livrets des opéras occidentales ne sont qu'un prétexte (futile) pour accompagner la musique et le spectacle. Donc, ça revient à ma première réflexion !
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
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Re: Oeuvres et critique
Effectivement ces chants ne sont pas si "écoutables" par nos oreilles, mais ils ne sont pas non plu désagréables.
ça dépend des quels, certains me tapent vraiment sur le système. Mais plus en m'angoissant.
Ceci dit, c'est toujours mieux à mon oreille que la majorité des groupes des heavy métal lol
(vive la fête du bruit, le 21 juin, dans la ville de Bordeaux, scènes et mégas amplis installés à 10m les uns des autres, rivalisant de puissance pendant toute la soirée ^^)
Il s'agit donc plus d'une musique pour accompagner un texte poétique
J'ai quelques maigres connaissances de la culture japonaise, et en effet, dans mon souvenir, c'était ce que j'avais dans mon souvenir, et ce que je m'étais dit.
Puis aussi, je sais pas si ça vous le fait, mais il m'arrive que de premier abord, le son me soit désagréable, voire très désagréable, puis si j'insiste, il en devient moins, et pour certains, je peux finir par apprécier.
ça serait intéressant de faire la même chose que ce que je proposais initialement, sur un autre fil, uniquement dédié à la musique
(même si ça me dérange pas qu'on mélange tout ici, mais ya quelques vrais bons spécialistes sur le forum qui pourraient nous présenter des morceaux, le contexte, les caractéristiques techniques, toussa...)
ça dépend des quels, certains me tapent vraiment sur le système. Mais plus en m'angoissant.
Ceci dit, c'est toujours mieux à mon oreille que la majorité des groupes des heavy métal lol
(vive la fête du bruit, le 21 juin, dans la ville de Bordeaux, scènes et mégas amplis installés à 10m les uns des autres, rivalisant de puissance pendant toute la soirée ^^)
Il s'agit donc plus d'une musique pour accompagner un texte poétique
J'ai quelques maigres connaissances de la culture japonaise, et en effet, dans mon souvenir, c'était ce que j'avais dans mon souvenir, et ce que je m'étais dit.
Puis aussi, je sais pas si ça vous le fait, mais il m'arrive que de premier abord, le son me soit désagréable, voire très désagréable, puis si j'insiste, il en devient moins, et pour certains, je peux finir par apprécier.
ça serait intéressant de faire la même chose que ce que je proposais initialement, sur un autre fil, uniquement dédié à la musique
(même si ça me dérange pas qu'on mélange tout ici, mais ya quelques vrais bons spécialistes sur le forum qui pourraient nous présenter des morceaux, le contexte, les caractéristiques techniques, toussa...)
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 42
Localisation : Landes
Re: Oeuvres et critique
Bon, je reprends le sujet initial et vais présenter une autre photo.
Comme vous l'avez constaté, je suis assez peu cultivée dans le domaine de l'art, et pas plus en photo ^^ Donc je fais avec ce que j'ai, je compte sur vous pour m'ouvrir à des nouveautés
Et dans l'immédiat, voici ce que je vais faire. Je suis abonnée aux mails de Magnum Photo. j'en reçois un à 2 par semaine.
J'avoue que je ne suis pas très fan de ce qui est publié comme photos, en général, car il semble que les photos appréciées actuellement sont justement celles de contexte. Photo reportage principalement.
Mais ya pas que ça. Ya aussi quelques artistes très originaux, mais la majorité du temps, les photos ont un côté sombre, voire carrément glauque.
Et cette semaine, voici la photo qui orne l'entête du message :
Antoine d’ Agata Marseille. France. 1997.
Cette photo retient mon attention, et je me dis que ça peut être un bon sujet d'analyse.
je la propose telle qu'elle. Je vais prendre mon temps pour l'analyser.
Je propose que vous mettiez vos avis en spoiler.
Enfin surtout si vous avez fait une recherche pour la mettre en contexte.
Je vais prendre mon temps pour la réfléchir, je donnerai mon avis, et si personne ne l'a fait avant moi, je mettrai (en spoiler toujours) le contexte (si je le trouve! là, pour le moment, je n'ai qu'une biographie de l'auteur).
Voilà voilà.
Qui veut jouer ?
Comme vous l'avez constaté, je suis assez peu cultivée dans le domaine de l'art, et pas plus en photo ^^ Donc je fais avec ce que j'ai, je compte sur vous pour m'ouvrir à des nouveautés
Et dans l'immédiat, voici ce que je vais faire. Je suis abonnée aux mails de Magnum Photo. j'en reçois un à 2 par semaine.
J'avoue que je ne suis pas très fan de ce qui est publié comme photos, en général, car il semble que les photos appréciées actuellement sont justement celles de contexte. Photo reportage principalement.
Mais ya pas que ça. Ya aussi quelques artistes très originaux, mais la majorité du temps, les photos ont un côté sombre, voire carrément glauque.
Et cette semaine, voici la photo qui orne l'entête du message :
Antoine d’ Agata Marseille. France. 1997.
Cette photo retient mon attention, et je me dis que ça peut être un bon sujet d'analyse.
je la propose telle qu'elle. Je vais prendre mon temps pour l'analyser.
Je propose que vous mettiez vos avis en spoiler.
Enfin surtout si vous avez fait une recherche pour la mettre en contexte.
Je vais prendre mon temps pour la réfléchir, je donnerai mon avis, et si personne ne l'a fait avant moi, je mettrai (en spoiler toujours) le contexte (si je le trouve! là, pour le moment, je n'ai qu'une biographie de l'auteur).
Voilà voilà.
Qui veut jouer ?
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 42
Localisation : Landes
Re: Oeuvres et critique
Cette photo-là, je la regarde comme un tableau.
Est-ce que c'est une mise en scène composée pour être prise en photo ? Ou un instant saisi au vol (ce qui correspond plus à mon approche de la photo) ?
Bien sûr l'émotion est là. Elle n'est pas agréable. La blancheur/pâleur associée au dénuement appelle le ressenti de l'angoisse de la maladie. Je suis obligée de me déplacer dans le champ de ma raison pour en faire une approche. Je n'ai pas envie de me laisser emporter/porter/bercer par elle.
Esthétisme fort. Dérangeant.
Est-ce que c'est une mise en scène composée pour être prise en photo ? Ou un instant saisi au vol (ce qui correspond plus à mon approche de la photo) ?
Bien sûr l'émotion est là. Elle n'est pas agréable. La blancheur/pâleur associée au dénuement appelle le ressenti de l'angoisse de la maladie. Je suis obligée de me déplacer dans le champ de ma raison pour en faire une approche. Je n'ai pas envie de me laisser emporter/porter/bercer par elle.
Esthétisme fort. Dérangeant.
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
Je pense que c'est une mise en scène avec de la farine, ou un truc du genre.
Dérangeant est le mot. Comme les autres œuvres du mr.
Il me fait penser à un spectre...
Dérangeant est le mot. Comme les autres œuvres du mr.
Il me fait penser à un spectre...
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 42
Localisation : Landes
Re: Oeuvres et critique
J'ai essayé de choper quelque chose de rassurant, en me disant que c'était peut-être un boulanger qui finissait de pétrir. Mais yé pas pu. Il évoquait plutôt les camps que la bonhommie des boulangers de Pagnol. ^^
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
Le mec il vient de faire une orgie de baguettes meunières et toi tu y vois les camps
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 42
Localisation : Landes
Re: Oeuvres et critique
Ça me renvoit au Carré blanc sur fond blanc de Malevitch qui a ouvert la voie d'un style bien particulier : le monochrome ou l'art conceptuel.
Ce qui est saisissant c'est le regard du personnage : inhumain de profondeur. Ce ne sont pas des yeux mais littéralement des trous.
Personne n'est sans savoir que pupilles dilatées créer illusion du désir. Ici c'est le contraire qui s'opère. Monstrueux et repoussant.
Je suis nulle en technique mais j'ai l'impression que le traitement a monté les contrastes pour l'effet sur le regard. Le noir du cheveu étant lui aussi très marqué.
Si je me base sur le rappel à Malevitch, je peux supposer/interpréter qu'il est ici question de l'Homme, de l'humanité qui fout le camp et du malaise que cela crée.
Un minimum d'effet pour un maximum de sentiment.
Voilà. Une analyse à la va vite !
Ce qui est saisissant c'est le regard du personnage : inhumain de profondeur. Ce ne sont pas des yeux mais littéralement des trous.
Personne n'est sans savoir que pupilles dilatées créer illusion du désir. Ici c'est le contraire qui s'opère. Monstrueux et repoussant.
Je suis nulle en technique mais j'ai l'impression que le traitement a monté les contrastes pour l'effet sur le regard. Le noir du cheveu étant lui aussi très marqué.
Si je me base sur le rappel à Malevitch, je peux supposer/interpréter qu'il est ici question de l'Homme, de l'humanité qui fout le camp et du malaise que cela crée.
Un minimum d'effet pour un maximum de sentiment.
Voilà. Une analyse à la va vite !
Patate- Messages : 2938
Date d'inscription : 20/01/2017
Localisation : Gaïa
Re: Oeuvres et critique
Salut à tous !
Bon, je triche mais c'est intéressant : je connaissais le travail de D'Agata (enfin, une partie). Mais pas cette photo, qui est, soit dit en passant, plus soft que celles que j'ai pu voir.
Le ressenti, c'est le même que vous : malaise, sentiment dérangeant, je reconnais la qualité esthétique mais je ne veux "pas de ça chez moi".
Analysons de manière plus factuelle maintenant. Qu'est-ce qui fait la force de cette photo ? Car elle a une présence forte, c'est indéniable. La première chose qui saute aux yeux, c'est évidemment ce quasi-monochrome blanc. Pourtant, la photo est en couleur (si, si !). L'aspect dérangeant de ce brouillard blanc est renforcé par l'attitude de l'homme et le cadrage en plan américain assez inhabituelle. Mais surtout, c'est le regard de l'homme (probablement renforcé lors du tirage) qui vient offrir un contraste saisissant, et ce regard nous "saisit" littéralement.
Le cadrage étant assez central, l'observateur est de plus dirigé vers ce regard par le format carré, renforcé par un vignettage (noircissement des coins) visiblement volontaire.
Bon, je triche mais c'est intéressant : je connaissais le travail de D'Agata (enfin, une partie). Mais pas cette photo, qui est, soit dit en passant, plus soft que celles que j'ai pu voir.
Le ressenti, c'est le même que vous : malaise, sentiment dérangeant, je reconnais la qualité esthétique mais je ne veux "pas de ça chez moi".
Analysons de manière plus factuelle maintenant. Qu'est-ce qui fait la force de cette photo ? Car elle a une présence forte, c'est indéniable. La première chose qui saute aux yeux, c'est évidemment ce quasi-monochrome blanc. Pourtant, la photo est en couleur (si, si !). L'aspect dérangeant de ce brouillard blanc est renforcé par l'attitude de l'homme et le cadrage en plan américain assez inhabituelle. Mais surtout, c'est le regard de l'homme (probablement renforcé lors du tirage) qui vient offrir un contraste saisissant, et ce regard nous "saisit" littéralement.
Le cadrage étant assez central, l'observateur est de plus dirigé vers ce regard par le format carré, renforcé par un vignettage (noircissement des coins) visiblement volontaire.
fift- Messages : 8522
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 47
Localisation : Paris
Re: Oeuvres et critique
En fait, t'as l'impression que le gars se relève d'une catastrophe, dans son attitude et son positionnement.
Bien vu pour le cadrage.
Le flou est étrange. Je sais pas comment il l'a obtenu.
Ce qui me heurte, est l'absence de nez, il me fait penser à Voldemort, dans Harry Potter ^^
Bon bon, que dit Wikipédia ?
Bien vu pour le cadrage.
Le flou est étrange. Je sais pas comment il l'a obtenu.
Ce qui me heurte, est l'absence de nez, il me fait penser à Voldemort, dans Harry Potter ^^
Bon bon, que dit Wikipédia ?
- Spoiler:
- Les thèmes abordés par Antoine d'Agata sont la nuit, l'errance, la prostitution, le sexe, les corps, les expériences alternatives. Il tente, à travers l'acte photographique, de rendre compte des espaces d'ordre physique et émotionnel, de manière segmentée, en adoptant une posture personnelle. Sa photographie cristallise les ruptures que les corps et les sentiments produisent, ainsi que des moments qui ne peuvent être assimilés, de par l'instantanéité de l'évènement.
Non seulement par le type de l'image et par son esthétique brutale et grasse dans les formes, il oblige le spectateur à s'interpeler sur la réalité de ce qu'il voit, c'est alors qu'il devient acteur, en partageant cette expérience photographique et le force à s'interroger sur l'état du monde et sur lui-même. Son sujet est pris dans le déplacement du photographe et des autres, dans l'éphémère et l'insaisissable.
- Spoiler:
- Ses clichés photographiques résident dans le hasard des rencontres. Il ne définit presque jamais à l'avance l'objet de ce qu'il va photographier. Il est guidé par son inconscient et ses obsessions : l'obscurité, la peur ou encore l'acte sexuel, et plus précisément par son rapport à l'existence.
Antoine d'Agata utilise un appareil de petit format (Leica), ce qui rend la prise de vue aisée en fonction des situations dans lesquelles il se trouve. Il peut aussi se servir d'un Polaroid et d'appareils jetables. Il travaille en argentique et numérique, en noir et blanc et en couleur.
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 42
Localisation : Landes
Re: Oeuvres et critique
Je ne résiste pas à la tentation de mettre cette photo, envoyée par un ami ce matin (il cherchait l'origine de la photo pour la mettre sur son facebook)
Elle m'a faite pleurer.
Je ne connaissais pas trop le contexte, mais j'ai deviné des choses. Et quand il m'a expliquée, j'ai été impressionnée de voir que je l'avais saisi malgré moi. L'auteur a donc bien su faire les choses ^^
Elle m'a faite pleurer.
Je ne connaissais pas trop le contexte, mais j'ai deviné des choses. Et quand il m'a expliquée, j'ai été impressionnée de voir que je l'avais saisi malgré moi. L'auteur a donc bien su faire les choses ^^
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 42
Localisation : Landes
Re: Oeuvres et critique
chuna56 a écrit:
maison...
Sinon, pour les flous étranges, je sais comment on fait. En fait non, je ne sais pas comment faire, mais j'en fais quand même. C'est étrange tout ça.
Tout ça me fait penser aux histoires que racontent mon coach avec son appareil. C'est hyper travaillé. Ça m'impressionne...
Invité- Invité
Re: Oeuvres et critique
Ben un vrai pro il maîtrise la technique...
Moi j'aimerais bien maîtriser les flous, mais généralement, c'est plutôt un coup du hasard quand c'est réussi
Moi j'aimerais bien maîtriser les flous, mais généralement, c'est plutôt un coup du hasard quand c'est réussi
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 42
Localisation : Landes
Re: Oeuvres et critique
J’aurais bien aimé votre avis sur cette Serie vous qui aimez la photo de rue.
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 42
Localisation : Landes
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