L'élocution des Asperger
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Re: L'élocution des Asperger
noir a écrit:dans la suite, considérant Schovanec comme " aspie "non ordinaire" "
l'on peut aller voir des aspies "plus ordinaires"
c'est le cas par exemple dans une conférence qui a déjà été postée ici (celle de Rennes par exemple, avec J. Dachez et 3 autres aspies)
il peut être plus aise de comprendre / voir, et en l'occurrence de comment ils s'expriment.
à éditer possiblement pour le lien.
Je le connais, @noir, et je me permets de le poster pour toi :
J'ajoute un autre lien qu'on m'a communiqué :
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
Plus ou moins grave qu'un Italien ligoté ?Khalmos a écrit:Imaginez un italien avec un ton monocorde ! oO
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
J'ai regardé (enfin, écouté) la première vidéo, et waou... Je me sens tout à fait dans le ressenti décrit par les témoins.
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
C'est toi qui voit Personnellement j'arrive à peine à le concevoir xDHortense a écrit:Plus ou moins grave qu'un Italien ligoté ?Khalmos a écrit:Imaginez un italien avec un ton monocorde ! oO
Pour les vidéos de Zebra Sara a transmise, ces vidéos m'ont grandement permis de m'identifier il y a quelques semaines, voir déjà mieux me comprendre, bien plus que les vidéos sur les zèbres - surdoués - HP ^^
(En nuançant : je ne me retrouve pas à 100%. Disons 60-70% dans zèbre et 90% dans Aspi mais plus en me regardant lorsque j'étais plus jeune, ou maintenant lorsque j'ai des coups de fatigue ^^)
Khalmos- Messages : 113
Date d'inscription : 12/02/2018
Age : 34
Localisation : Nantes
Re: L'élocution des Asperger
Etant zèbre + aspie, j'ai le même phénomène: je me reconnais partiellement dans les deux profils, avec plus de proximité avec le profil aspie pur et dur qu'avec le profil HP pur et dur.
Les bouquins sur les aspies me parlent bien plus qu'un "trop intelligent pour être heureux" par exemple.
Et dans les petits comparatifs zèbre/aspie qui servent à se situer, je suis 1/3 zèbre, 2/3 aspie, environ.
Les bouquins sur les aspies me parlent bien plus qu'un "trop intelligent pour être heureux" par exemple.
Et dans les petits comparatifs zèbre/aspie qui servent à se situer, je suis 1/3 zèbre, 2/3 aspie, environ.
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: L'élocution des Asperger
D'où le choix du pseudo ! Asper d'abord et rayures ensuite.
Ce qui m'a marqué le plus, je crois, c'est le témoignage de la dame qui ne se reconnaît pas clairement dans la catégorie "femme" (sans toutefois se sentir "homme") mais avant tout comme individu. Ca colle bien avec mon ressenti depuis l'adolescence. Bizarrement, avant, j'étais très "adaptée" sur certains plans ("robes qui tournent", vêtements roses, poupées) et pas du tout sur d'autres (jeux de ballons, intérêt pour le bricolage, gros mots, temps passé avec des copains). J'étais un "garçon manqué" en robe rose. Dès que mon corps a commencé à se féminiser, il n'était plus question pour moi de porter des robes, ni même de me "déguiser en fille".
Ce qui m'a marqué le plus, je crois, c'est le témoignage de la dame qui ne se reconnaît pas clairement dans la catégorie "femme" (sans toutefois se sentir "homme") mais avant tout comme individu. Ca colle bien avec mon ressenti depuis l'adolescence. Bizarrement, avant, j'étais très "adaptée" sur certains plans ("robes qui tournent", vêtements roses, poupées) et pas du tout sur d'autres (jeux de ballons, intérêt pour le bricolage, gros mots, temps passé avec des copains). J'étais un "garçon manqué" en robe rose. Dès que mon corps a commencé à se féminiser, il n'était plus question pour moi de porter des robes, ni même de me "déguiser en fille".
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
Bien que ce fut HS vis à vis du sujet,
Asperzebre parlait de bouquins et non de témoignages de personnes comme l'évoquait Khalmos et Hortense;
(en passant je n'eus remercié zebra sara pour les liens - j'eus à m'absenter.. - chose réparée)
Par ailleurs, je me demande quelle peut être sa définition de dixit : "aspie pur et dur " ??
mais là c'est HS+
seulement j'étais un peu interpellé par cela et cette formulation.
Asperzebre parlait de bouquins et non de témoignages de personnes comme l'évoquait Khalmos et Hortense;
(en passant je n'eus remercié zebra sara pour les liens - j'eus à m'absenter.. - chose réparée)
Les bouquins sur les aspies me parlent bien plus qu'un "trop intelligent pour être heureux" par exemple.
Par ailleurs, je me demande quelle peut être sa définition de dixit : "aspie pur et dur " ??
mais là c'est HS+
seulement j'étais un peu interpellé par cela et cette formulation.
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 46
Localisation : sud des PO
Re: L'élocution des Asperger
De rien, @noir, on n'avait déjà donné celle de Nantes, et celle de Rennes je l'ai trouvée facilement.
@Asperzèbre, je croyais que tu étais déjà diagnostiqué...
@Asperzèbre, je croyais que tu étais déjà diagnostiqué...
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
et sur le sujet,
et ces vidéos d'aspies qui s'expriment
je rajoute qu'il convient aussi d'apprécier le contexte et situation;
à savoir l'objet est prédéfini (et un semblant à plus préparé) dans l'enceinte de plusieurs personnes qui vont s'exprimer et face à des gens.
Aussi ce n'est un contexte ordinaire d'expression,
mais cela doit donner néanmoins de gros aperçus sur certains aspects de l'expression.
Dans un contexte ordinaire, non préparé, sur sujet non défini
possiblement cela serait un peu autre et complémentaire vis à vis de ce qui pourrait être transmis et donc perçu de la communication, du parler et de l'ensemble de la part d'uns ou d'autres.
et ces vidéos d'aspies qui s'expriment
je rajoute qu'il convient aussi d'apprécier le contexte et situation;
à savoir l'objet est prédéfini (et un semblant à plus préparé) dans l'enceinte de plusieurs personnes qui vont s'exprimer et face à des gens.
Aussi ce n'est un contexte ordinaire d'expression,
mais cela doit donner néanmoins de gros aperçus sur certains aspects de l'expression.
Dans un contexte ordinaire, non préparé, sur sujet non défini
possiblement cela serait un peu autre et complémentaire vis à vis de ce qui pourrait être transmis et donc perçu de la communication, du parler et de l'ensemble de la part d'uns ou d'autres.
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 46
Localisation : sud des PO
Re: L'élocution des Asperger
Pour le "aspi pur et dur", j'ai une interprétation satisfaisante de mon côté.
La formulation d'Asperzebre ne me choque donc pas ^^
J'ai l'impression que certains points entre Aspi et HP sont...opposés.
Ex : la routine et la recherche de stabilité chez l'aspi VS l'inépuisable recherche de nouveautés et l'horreur de faire la même chose chez le zèbre.
Pour ma part (me soupçonnant un peu des deux), sur ce point de la routine // découverte, j'ai l'impression que les 2 cohabites selon les domaines.
Certains aspergers (ou des formes plus "marquées" que la mienne) ne vont jamais prendre de risque, n'aime pas essayer de nouvelles choses, ne pas vouloir explorer. (Ils aiment confirmer leurs maîtrises, pas sortir de leurs zones de confort)
La formule "il n'y a rien de plus beau qu'un jour identique au précédent" de la bouche de l'un d'entre eux m'a plutôt sidéré même.
Pour ma part j'aime une certaine...stabilité dans certains domaines (situation professionnelle, routine matinale, cuisine...), à nuancer car j'aime casser ces routines régulièrement (tout les quelques mois), mais cela reste des routines. (J'arrive presque à la minute près à la même heure au travail ><)
Mais pour mes passions, manger au resto, mes activités, l'objet de mon travail en tant que tel : faire la même chose m'est très difficile, dès que je vois un "pattern", des schémas qui se ressemblent...
Rien de pire que d'être forcé à manger deux fois le même plat dans le même restaurant, ou d'aller visiter deux fois la même ville, ou de me spécialiser à une seule civilisation dans un jeu de stratégie : je veux goûter, essayer, découvrir, comprendre comme ça marche.
Je pense que les aspis + HP doivent ressentir ce genre de tiraillement, sur les quelques caractéristiques qui tendent à s'opposer.
Tu ressens un peu des "paradoxes" de cette nature Asperzèbre à tout hasard ? ^^
(Pour confirmer ou infirmer ma théorie foireuse )
La formulation d'Asperzebre ne me choque donc pas ^^
J'ai l'impression que certains points entre Aspi et HP sont...opposés.
Ex : la routine et la recherche de stabilité chez l'aspi VS l'inépuisable recherche de nouveautés et l'horreur de faire la même chose chez le zèbre.
Pour ma part (me soupçonnant un peu des deux), sur ce point de la routine // découverte, j'ai l'impression que les 2 cohabites selon les domaines.
Certains aspergers (ou des formes plus "marquées" que la mienne) ne vont jamais prendre de risque, n'aime pas essayer de nouvelles choses, ne pas vouloir explorer. (Ils aiment confirmer leurs maîtrises, pas sortir de leurs zones de confort)
La formule "il n'y a rien de plus beau qu'un jour identique au précédent" de la bouche de l'un d'entre eux m'a plutôt sidéré même.
Pour ma part j'aime une certaine...stabilité dans certains domaines (situation professionnelle, routine matinale, cuisine...), à nuancer car j'aime casser ces routines régulièrement (tout les quelques mois), mais cela reste des routines. (J'arrive presque à la minute près à la même heure au travail ><)
Mais pour mes passions, manger au resto, mes activités, l'objet de mon travail en tant que tel : faire la même chose m'est très difficile, dès que je vois un "pattern", des schémas qui se ressemblent...
Rien de pire que d'être forcé à manger deux fois le même plat dans le même restaurant, ou d'aller visiter deux fois la même ville, ou de me spécialiser à une seule civilisation dans un jeu de stratégie : je veux goûter, essayer, découvrir, comprendre comme ça marche.
Je pense que les aspis + HP doivent ressentir ce genre de tiraillement, sur les quelques caractéristiques qui tendent à s'opposer.
Tu ressens un peu des "paradoxes" de cette nature Asperzèbre à tout hasard ? ^^
(Pour confirmer ou infirmer ma théorie foireuse )
Khalmos- Messages : 113
Date d'inscription : 12/02/2018
Age : 34
Localisation : Nantes
Re: L'élocution des Asperger
Ton intervention me parle, Khalmos.
Je n'aime pas partir en vacances tous les ans à un endroit différent mais j'aime improviser un repas quand des amis débarquent sans prévenir, juste pour saluer. Faire le tour du monde ne m'intéresse que si je reste dans mon fauteuil devant la télé. Je veux bien voir ailleurs tant que je reste chez moi, en somme.
Je préfère visiter 10 fois la même ville que visiter une fois 10 villes différentes.
J'aime toucher à tout en matière de loisirs (manuels) mais je reviens systématiquement sur les mêmes, comme si je ne devais pas m'éloigner de ma zone de confort.
Et pour les jeux, ce sont toujours les mêmes, du moment qu'ils soient solitaires parce que je n'arrive pas à gérer les autres (mauvais joueurs surtout, qui sont tellement pénibles)
Je n'aime pas partir en vacances tous les ans à un endroit différent mais j'aime improviser un repas quand des amis débarquent sans prévenir, juste pour saluer. Faire le tour du monde ne m'intéresse que si je reste dans mon fauteuil devant la télé. Je veux bien voir ailleurs tant que je reste chez moi, en somme.
Je préfère visiter 10 fois la même ville que visiter une fois 10 villes différentes.
J'aime toucher à tout en matière de loisirs (manuels) mais je reviens systématiquement sur les mêmes, comme si je ne devais pas m'éloigner de ma zone de confort.
Et pour les jeux, ce sont toujours les mêmes, du moment qu'ils soient solitaires parce que je n'arrive pas à gérer les autres (mauvais joueurs surtout, qui sont tellement pénibles)
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
personnellement elle m'interpelle fortement,Khalmos a écrit:Pour le "aspi pur et dur", j'ai une interprétation satisfaisante de mon côté.
La formulation d'Asperzebre ne me choque donc pas ^^
en mettant dans le mixeur une grosse poignée de soucis de précision et de rigueur et en appuyant sur "pulse".
Tel quel, ça ne veut rien dire pour moi, au vu de la disparité des manifestations de l'autisme d'uns et d'autres très divers.
Aussi, le résumer ainsi (au delà des sons et consistances des mots) ne m'est convenant (m'est c'est personnel) et je comprends bien que d'autres aient une perception et lecture autre !
On peut parler de part autistique, de volet ou tendance autistique ou que sais-je
mais le "pur et dur" m'apparait bien dur d'une part (accessoire) mais trop schématique à simplificateur.
Mais il s'agit de sensibilité et lecture personnelle.
(et sur fond d'un sujet qui traite de l'élocution des aspies ^^^^
)
(mais je suis assez rigide sous certains abords, en outre à respecter des ordres et des choses,
ne vous gênant aucunement pour parler autre, c'est aussi un forum, pour s'exprimer, parler, se parler possiblement, digresser, etc
et ces paramètres là sont par contre pour bcp en outre HPiques, et bien plus qu'autistiques)
^
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 46
Localisation : sud des PO
Re: L'élocution des Asperger
@noir
Je vois ce que tu veux dire, effectivement je vois que ça fait plusieurs messages où tu essais de limiter nos "approximations"
Je comprends mieux ce qui te gêne dans cette expression, et tu as parfaitement raison sur le fond car cela peut paraître maladroit comme formulation hors contexte ^^
Le "profil aspi pur et dur" est je dirais la forme théorique qui correspondrait à toutes les caractéristiques cliniques de l'asperger. (ces fameux tableaux )
Forme théorique qui n'existe pas, mais là encore Asperzèbre a parlé de "proximité avec un profil aspi pur et dur".
Oui, pourquoi pas ?
Pour la zébritude, c'est pareil. On se construit dans nos recherches un "Profil Zèbre" type, prenant toutes les caractéristiques du zèbre possibles.
Pourtant, c'est un profil théorique, qui n'existe pas.
On va jauger et s'auto-diag en fonction du pourcentage de reconnaissance / proximité avec ce profil.
Cela sert de base, mais rien de très réel c'est vrai
La réalité est tellement plus complexe.
Je vois ce que tu veux dire, effectivement je vois que ça fait plusieurs messages où tu essais de limiter nos "approximations"
Je comprends mieux ce qui te gêne dans cette expression, et tu as parfaitement raison sur le fond car cela peut paraître maladroit comme formulation hors contexte ^^
Le "profil aspi pur et dur" est je dirais la forme théorique qui correspondrait à toutes les caractéristiques cliniques de l'asperger. (ces fameux tableaux )
Forme théorique qui n'existe pas, mais là encore Asperzèbre a parlé de "proximité avec un profil aspi pur et dur".
Oui, pourquoi pas ?
Pour la zébritude, c'est pareil. On se construit dans nos recherches un "Profil Zèbre" type, prenant toutes les caractéristiques du zèbre possibles.
Pourtant, c'est un profil théorique, qui n'existe pas.
On va jauger et s'auto-diag en fonction du pourcentage de reconnaissance / proximité avec ce profil.
Cela sert de base, mais rien de très réel c'est vrai
La réalité est tellement plus complexe.
Khalmos- Messages : 113
Date d'inscription : 12/02/2018
Age : 34
Localisation : Nantes
Re: L'élocution des Asperger
Hortense a écrit:Digresser, c'est ma passion !
"Graisser, c'est ma passion".
Voilà, c'est dit.
fift- Messages : 8522
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 47
Localisation : Paris
Re: L'élocution des Asperger
Ah, merci, Fift ! Enfin quelqu'un qui rebondit sur les perches que je tends !
Alors, comme ça, Gray (ou Grey ?), c'est ta passion ????
Alors, comme ça, Gray (ou Grey ?), c'est ta passion ????
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
Rigide est mon 2nd prénom !
mais continuez comme vous le sentez, c'est le fil de fift !
peut-être est-ce "open bar" !
(c'était mon petit intermède "rabat-joie", pointilleux, chieur ^)
mais j'ai bien d'autres défauts !
Une bonne digression peut être savoureuse
(et j'ai déjà trempé dedans !
bon, en général c'est que je me serai laissé embarquer ^)
mais continuez comme vous le sentez, c'est le fil de fift !
peut-être est-ce "open bar" !
(c'était mon petit intermède "rabat-joie", pointilleux, chieur ^)
mais j'ai bien d'autres défauts !
Une bonne digression peut être savoureuse
(et j'ai déjà trempé dedans !
bon, en général c'est que je me serai laissé embarquer ^)
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 46
Localisation : sud des PO
Re: L'élocution des Asperger
Nous somme sur les lipides !
dixit fift
je prends des cacahouètes et des chips !
(à moins que ce soit de l'huile de doigts pour bien écrire ??!??)
dixit fift
je prends des cacahouètes et des chips !
(à moins que ce soit de l'huile de doigts pour bien écrire ??!??)
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 46
Localisation : sud des PO
Re: L'élocution des Asperger
Et moi dégraisser mes abdos.fift a écrit:Hortense a écrit:Digresser, c'est ma passion !
"Graisser, c'est ma passion".
Voilà, c'est dit.
Enfin un projet,pas une passion, voilà c'est dit.
@Noir: d'accord avec ton avis consensuel,en laissant libre aux autres d'avoir des mots plus passionnés malgré tout, j'aime bien..
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
Je te rejoins et te comprends bien je pense.Khalmos a écrit:@noir
Je vois ce que tu veux dire, effectivement je vois que ça fait plusieurs messages où tu essais de limiter nos "approximations"
Je comprends mieux ce qui te gêne dans cette expression, et tu as parfaitement raison sur le fond car cela peut paraître maladroit comme formulation hors contexte ^^
Le "profil aspi pur et dur" est je dirais la forme théorique qui correspondrait à toutes les caractéristiques cliniques de l'asperger. (ces fameux tableaux )
Forme théorique qui n'existe pas, mais là encore Asperzèbre a parlé de "proximité avec un profil aspi pur et dur".
Oui, pourquoi pas ?
Pour la zébritude, c'est pareil. On se construit dans nos recherches un "Profil Zèbre" type, prenant toutes les caractéristiques du zèbre possibles.
Pourtant, c'est un profil théorique, qui n'existe pas.
On va jauger et s'auto-diag en fonction du pourcentage de reconnaissance / proximité avec ce profil.
Cela sert de base, mais rien de très réel c'est vrai
La réalité est tellement plus complexe.
Ce pourquoi, et tu rapportas une importance d'avoir visionné au moins une vidéo d'aspie " ordinaire " (mot en parallèle à non-médiatique de longue date - et non qu'ils soient "ordinaires" d'état bien sûr)
car on peut se faire des tas de trucs, des tas de conceptions en fonction des grilles, des " caractéristiques "
mais la réalité elle se trouve en les personnes,
et ce sont elles qui donnent le plus d'éléments de comparaison, de compréhension à un moment où l'on peut se questionner.
Et il est d'un grand intérêt de pouvoir visionner, écouter de ces "aspies ordinaires" en qui on peut avoir ou se reconnaitre des proximités,
et qui en tout cas nous offre "une matière" du fait de leur exposition,
ils sont rares, trop rares
comme l'est la ressource aspie visuelle (le visuel + les mots étant davantage prégnants)
mais il faut les remercier,
parce que la majorité sont dans le silence (ou presque) et donc invisibles.
------
@Universal.love : je progresse et distend (parfois, de temps en temps) et peut-être un chouia plus en devenant un vioc
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 46
Localisation : sud des PO
Re: L'élocution des Asperger
noir a écrit:
mais continuez comme vous le sentez, c'est le fil de fift !
Oh là, ce n'est pas "mon" fil au sens d'une quelconque propriété, même si c'est moi qui l'ai lancé.
Je pense qu'on a assez bien abordé le sujet et en tous cas, répondu à la question que je me posais. Aucun problème pour moi pour diverger. (ça fait beaucoup 10, non ? Ca doit faire un paquet de fruits !)
Merci à tous quoiqu'il en soit, pour la qualité de vos interventions.
fift- Messages : 8522
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 47
Localisation : Paris
Re: L'élocution des Asperger
Petites réponses en passant, il y a eu pas mal d'activité ici depuis ma dernière connexion.
@noir: Pour le profil 'aspie pur et dur', Khalmos a très bien saisi de quoi je voulais parler.
Il faut aussi tenir compte du contexte (je sais, c'est pas toujours simple pour des aspies), et là, en l’occurrence, le profil 'aspie pur et dur', en plus de reprendre ce qui a été pointé par Khalmos, signifiait également 'profil aspie, mais non HP'.
@ zebra sara: Concernant mon diagnostic: il est déjà fait effectivement (à la fois pour zèbre et pour aspie), ce qui ne change rien au fait que je ne me reconnaisse pleinement ni dans l'un des profils ni dans l'autre.
@Khalmos: ta théorie du "tiraillement" me correspond assez bien.
J'ai des traits zébrés typiquement non-autistiques (je suis bien mois rigide et dans la recherche de précision que noir par exemple, ce qui nous a causé quelques problèmes de communication par le passé).
J'ai dans certains domaines une horreur du changement, dans d'autres je ne supporte pas la routine.
J'ai par exemple mes jeux vidéos favoris, où j'ai pu passer des milliers d'heures sur un seul jeu, sensé avoir une durée de vie de quelques dizaines d'heures seulement.
J'adore certaines surprises (un cadeau par exemple), qui ne déclenchent aucun stress, que du plaisir, et d'autres surprises me sont très pénibles (exemple: rendez-vous prévu avec un ami, et je découvre au dernier moment que deux autres personnes que je ne connais pas vont être avec nous. Je n'ai rien contre eux, mais je n'étais pas préparé à les voir, je suis pris de court, et en stress).
Je ne supporte pas tout un tas d'imprévus, en particulier quand je ne contrôle rien, quand il y a un facteur qui m'est extérieur.
Si je suis le seul impliqué dans ce qui se passe, et qu'un imprévu survient (par exemple: j'ai renversé une tasse de café sur le sol en étant seul chez moi), je saurais gérer facilement cet imprévu, sans stress.
Mais quand les autres sont impliqués, c'est une toute autre paire de manches.
Aujourd'hui par exemple, j'avais rendez-vous chez le médecin à 15h30, il avait un peu de retard, je suis passé à 15h45, les 15 minutes d'attente ont été très pénibles, j'étais en stress, je me sentais vraiment mal, j'avais des bouffées de chaleur, je transpirais...et ce n'est pas le fait d'attendre qui a déclenché ça: si j'étais arrivé à la même heure, avec un rendez-vous à 16h, j'aurais pu patienter jusqu'à 16h sans aucun souci.
Et en parallèle à tout ça, je saute d'un fil à l'autre sur les discussions sur ce forum, j'ai une grande curiosité au niveau alimentaire, j'ai le profil inverse du stéréotype de l'autiste qui mange toujours les mêmes plats: si je vois 'khoulogaf' sur un menu de restaurant, je commande ça tout de suite, sans même savoir ce que c'est: j'ai envie de découvrir un plat que je ne connais pas ('khoulogaf' est un mot de mon invention, ne perdez pas votre temps à chercher de quoi il s'agit).
J'ai un esprit créatif, qui déteste la routine pour tout ce qu'il est capable de gérer (suivre une méthodologie de travail barbante alors que je peux résoudre le problème à ma manière, originale et créative, m'est insupportable), mais qui a besoin de routines pour tout ce qu'il ne sait pas bien gérer, sous peine d'avoir un fort stress, voire une panique dans les cas extrêmes.
Dans ces situations, le recours à des routines me met dans une sorte de zone de confort (je suis sûr qu'en suivant ma routine, les choses se passeront à peu près correctement, tant qu'il n'y a pas d'imprévu qui m'oblige à en sortir).
@noir: Pour le profil 'aspie pur et dur', Khalmos a très bien saisi de quoi je voulais parler.
Il faut aussi tenir compte du contexte (je sais, c'est pas toujours simple pour des aspies), et là, en l’occurrence, le profil 'aspie pur et dur', en plus de reprendre ce qui a été pointé par Khalmos, signifiait également 'profil aspie, mais non HP'.
@ zebra sara: Concernant mon diagnostic: il est déjà fait effectivement (à la fois pour zèbre et pour aspie), ce qui ne change rien au fait que je ne me reconnaisse pleinement ni dans l'un des profils ni dans l'autre.
@Khalmos: ta théorie du "tiraillement" me correspond assez bien.
J'ai des traits zébrés typiquement non-autistiques (je suis bien mois rigide et dans la recherche de précision que noir par exemple, ce qui nous a causé quelques problèmes de communication par le passé).
J'ai dans certains domaines une horreur du changement, dans d'autres je ne supporte pas la routine.
J'ai par exemple mes jeux vidéos favoris, où j'ai pu passer des milliers d'heures sur un seul jeu, sensé avoir une durée de vie de quelques dizaines d'heures seulement.
J'adore certaines surprises (un cadeau par exemple), qui ne déclenchent aucun stress, que du plaisir, et d'autres surprises me sont très pénibles (exemple: rendez-vous prévu avec un ami, et je découvre au dernier moment que deux autres personnes que je ne connais pas vont être avec nous. Je n'ai rien contre eux, mais je n'étais pas préparé à les voir, je suis pris de court, et en stress).
Je ne supporte pas tout un tas d'imprévus, en particulier quand je ne contrôle rien, quand il y a un facteur qui m'est extérieur.
Si je suis le seul impliqué dans ce qui se passe, et qu'un imprévu survient (par exemple: j'ai renversé une tasse de café sur le sol en étant seul chez moi), je saurais gérer facilement cet imprévu, sans stress.
Mais quand les autres sont impliqués, c'est une toute autre paire de manches.
Aujourd'hui par exemple, j'avais rendez-vous chez le médecin à 15h30, il avait un peu de retard, je suis passé à 15h45, les 15 minutes d'attente ont été très pénibles, j'étais en stress, je me sentais vraiment mal, j'avais des bouffées de chaleur, je transpirais...et ce n'est pas le fait d'attendre qui a déclenché ça: si j'étais arrivé à la même heure, avec un rendez-vous à 16h, j'aurais pu patienter jusqu'à 16h sans aucun souci.
Et en parallèle à tout ça, je saute d'un fil à l'autre sur les discussions sur ce forum, j'ai une grande curiosité au niveau alimentaire, j'ai le profil inverse du stéréotype de l'autiste qui mange toujours les mêmes plats: si je vois 'khoulogaf' sur un menu de restaurant, je commande ça tout de suite, sans même savoir ce que c'est: j'ai envie de découvrir un plat que je ne connais pas ('khoulogaf' est un mot de mon invention, ne perdez pas votre temps à chercher de quoi il s'agit).
J'ai un esprit créatif, qui déteste la routine pour tout ce qu'il est capable de gérer (suivre une méthodologie de travail barbante alors que je peux résoudre le problème à ma manière, originale et créative, m'est insupportable), mais qui a besoin de routines pour tout ce qu'il ne sait pas bien gérer, sous peine d'avoir un fort stress, voire une panique dans les cas extrêmes.
Dans ces situations, le recours à des routines me met dans une sorte de zone de confort (je suis sûr qu'en suivant ma routine, les choses se passeront à peu près correctement, tant qu'il n'y a pas d'imprévu qui m'oblige à en sortir).
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: L'élocution des Asperger
Asperzebre a écrit:J'adore certaines surprises (un cadeau par exemple), qui ne déclenchent aucun stress, que du plaisir, et d'autres surprises me sont très pénibles (exemple: rendez-vous prévu avec un ami, et je découvre au dernier moment que deux autres personnes que je ne connais pas vont être avec nous. Je n'ai rien contre eux, mais je n'étais pas préparé à les voir, je suis pris de court, et en stress).
Je me reconnais dans ce problème envers les surprises, surtout sur les "évènements" surprises. ^^
Je peux aimer les surprises du style "j'avais prévu de voir un pote en mode posé, finalement tout mes potes sont là", car là j'échange un moment sympa en un moment super.
Comme je n'attendais ni planifié grand chose du plan initial, donc cool ! (Même si ça me fait bugger au début et j'ai du mal à sauter de joie)
Par contre on m'a fait le coup "à domicile", où j'avais préparé le week-end avec une personne en question, mentalement préparé, les activités.
Tadaaa, au lieu de rencontrer des "potes" inconnus un aprèm, deux amis débarquent en bonus tout le we.
Je n'avais rien prévu au niveau logistique pour accueillir deux personnes de plus chez moi, dormir manger activité. J'avais pas prévu les courses pour, l'appart...là j'ai clairement été très mal à l'aise, très stressé.
Pas forcément sur le coup d'ailleurs, j'étais presque "sonné", j'ai à peine pu montrer que j'étais content de les voir tous.
Le soir à l'endormissement par contre, j'ai maudit celui qui avait organisé cette "surprise", et m'avoir préparé mentalement à autre chose en vain.
On s'est débrouillé, c'était cool, mais je ne m'étais pas mentalement préparé.
Après cela, je me suis senti mal d'avoir réagi ainsi.
...Compliqué ^^
Content de voir que je ne suis pas à côté de la plaque aujourd'hui sur mes analyses
(Et que ce tiraillement n'est pas une lubie de l'esprit de ma part, que d'autres s'identifient à leur manière ^^)
Khalmos- Messages : 113
Date d'inscription : 12/02/2018
Age : 34
Localisation : Nantes
Re: L'élocution des Asperger
Je vous rejoins complètement sur la routine vs la nouveauté. J'ai horreur par exemple qu'on change mes plans quand je me suis préparée mentalement, si par exemple on allait faire une balade et que finalement on fait autre chose. Je grogne, et je me fais tirer par l'oreille.
J'aime bien cette analyse d'Asperzèbre : la nouveauté dans les activités (et les apprentissages), et la hantise des surprises quand cela intègre des gens, notamment des inconnus.
Pour en revenir à l'élocution, j'ai toujours attribué certaines particularités à mon audition : avoir parlé tard (2 ans, en faisant directement des phrases), avoir un ton de voix monocorde (plus ou moins, je suis capable de la moduler, et cela dépend aussi de mon degré d'animation ou de fatigue, d'envie ou d'ennui), avoir "comme un accent".
J'aime bien cette analyse d'Asperzèbre : la nouveauté dans les activités (et les apprentissages), et la hantise des surprises quand cela intègre des gens, notamment des inconnus.
Pour en revenir à l'élocution, j'ai toujours attribué certaines particularités à mon audition : avoir parlé tard (2 ans, en faisant directement des phrases), avoir un ton de voix monocorde (plus ou moins, je suis capable de la moduler, et cela dépend aussi de mon degré d'animation ou de fatigue, d'envie ou d'ennui), avoir "comme un accent".
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
J'avais aussi très bien saisi les parts aspies / zèbresAsperzebre a écrit:@noir: Pour le profil 'aspie pur et dur', Khalmos a très bien saisi de quoi je voulais parler.
en quoi n'est-ce pas toujours simple de tenir compte du contexte pour un aspieIl faut aussi tenir compte du contexte (je sais, c'est pas toujours simple pour des aspies),
(par exemple ici, le contexte d'expression est " l'élocution des Aspergers " - cela parait simple pour un aspie de le percevoir et le comprendre.)
à moins que tu n'eus saisi ce contexte ??
C'est un peu du cliché qui se transmet là ?
en plus de reprendre ce qui a été pointé par Khalmos, signifiait également 'profil aspie, mais non HP'.
Nous sommes aussi sur ZebrasCrossing, forum où j'y suis inscrit depuis 2011, de quoi avoir le temps de saisir le contexte du forum ^^
(et a minima testé un bout HP moi-même HPverbal il y a environ 6 ans, dans des conditions et personnelles et de situation loin d'être rayonnantes: degré type "dépression" mentionné mais c'était fatigues psy et générales à faire bcp d'efforts depuis plusieurs années, travailler, démarrer et lancer mes activités pro, 25kms de route à me faire puis centre-ville et retrait de 4 points avec limite outrage à agents (l'itinéraire avait changé) et une tramontane de malade qui m'empêchait de me concentrer avec une psy qui me refusa mes boules quies - donc entre cette partie HP et ce 120 (dixit de "plancher bas" et "non calculable" de la psy) et une moyenne 1an plus de tard avec des neurones et au calme en m'essayant sur internet avec moyenne de 145 ou 147 sur 7 tests, une sorte de justesse doit se trouver entre les 2. Mais au delà du chiffre (et dont personnellement je me fiche assez de fait), ce qui a pu être retiré (influencé sans doute aussi par la passation) est mon profil hétérogène à très hétérogène (ce qui est assez ordinaire chez les aspies, apprendrai-je plus tard) et avec difficultés attentionnelles et mémoire de travail.
Comme évoqué, j'étais sur la forme, sur l'écriture et formulation (dont d'ailleurs il n'aura échappé que j'ai ébauché un "part autistique" ou autre)..
à la place de "aspie pur et dur"..
Et de la rigidité comme la précision sont pourtant bien constitutives et caractéristiques de l'autisme et des aspies.
Ce fut transmis par Orphane, issus d'un doc aspie
et je trouve que c'est la synthèse la plus complète (même brève) du profil Autistique
et qui vaut bien des tartines et autres bouquins de divers poils pour percevoir l'étendue d'un profil autistique (vis à vis de ce qui ressemble de près ou de loin en manifestations)
"- Leur aptitude à devenir des experts dans leur domaine de prédilection
- Leur authenticité dans la relation : absence de calcul, sincérité
- Leur sensibilité à un monde plus juste, plus humain
- Leur esprit scientifique, entre explorateur et anthropologue
- Leur compréhension décalée mais complémentaire et distancée de notre monde
- Leurs perceptions aiguisées
- Leur courage et leurs efforts à tenter de répondre aux attentes du monde social
- La grandeur et l’intensité de leur monde émotionnel
- Leur précision, leur soucis du détail
- Leur plein engagement dans les activités qui les passionnent
- Leur capacité à garder un regard d’enfant, à s’émerveiller de toutes petites choses ".
https://www.zebrascrossing.net/t28158-articles-relatifs-au-syndrome-d-asperger-et-aux-troubles-du-spectre-autistique
Cette d'ailleurs de cette rigidité qui rend palpable de certaines réticences aux changements.
(peut-être est-ce de cela que tu ne te reconnais pas pleinement dans le profil "aspie" ? ) cf:
Asperzebre a écrit:[...]ce qui ne change rien au fait que je ne me reconnaisse pleinement ni dans l'un des profils ni dans l'autre.
---------
Donc
@Khalmos et " la théorie du tiraillement "
elle n'a rien de farfelue ni même d'originale (c'est assez classique de l'évoquer sur forums)
et ce fut le cas en outre il n'y a pas des années ici : https://www.zebrascrossing.net/t31456-tiens-tiens-tout-cela-m-est-famillier
et j'avais apporté ma réponse au questionnement posé :
- Spoiler:
- noir a écrit:je me retrouve assez dans ce que tu racontes par là, sauf que j'ai peu de sociabilisation intime (j'ai aussi déménagé au bout de la France il y a 12 ans) mais dans mon passé ça pouvait être de l'ordre de ce que tu racontes, sans doute moins de personnes, mais via le sport j'en cotoyais quand même,
et si j'étais resté dans mon coin de ville, a minima j'aurai été moins seul puisque j'y ai un ami " de 20 ans "
et je ressens très fortement cette opposition et dans les opposés véritables
ce sera incomplet, mais j'essaie 2-3 choses :
par exemple (sur les temps où j'arrive à avoir du recul d'analyse à l'instant), j'ai eu des vues vers la nouveauté ou plutôt "l'infini",
cela se manifesta par exemple :
- et bien déjà d'avoir changé de région ! et ne pas être resté dans ce qui était un retour temporaire dans ma famille (suis parti avec un projet de monitorat de plongée)
- voir une montagne / un sommet et avoir une envie d'aller franchir (fait un peu de fois)
il est des choses où l'infini m'attire ou m'a attiré, par exemple faire du triathlon à une époque m'était rassurant parce qu'il n'y a pas de limites (c'était des choses qui rentraient dans ma réflexion);
ce qui est devenu mon travail aussi (c'était des choses qui rentraient dans ma réflexion), sur support plantes, l'initiative initiale était de l'ordre de l'infini via la création et les plantes, les combinaisons sont infinies et cela m'attirait.
Mais sur le dernier volet, j'ai été "rattrapé" par la part qui a besoin d'une zone plus confortable et prévisible,
car il s'est avéré que créer avec des grosses quantités de paramètres dont extérieurs était extrêmement couteux par les incertitudes générées, aussi des notions comme le relationnel, l'adaptation, et le côté finances et gestion globale.
Ainsi, au début j'étais super content d'avoir une demande de création (j'en ai fait qq dans les jardins)
mais tout faire imbriquer ensemble était d'un épuisement terrible, ce sont des dizaines à centaines de nouvelles choses à la fois et combinaisons possibles,
des fois je m'en rendais malade à penser, malade (épuisé) à trouver les fournitures souhaitées, et c'était très couteux pour arriver à une proposition et ensuite à la réalisation. Je l'ai fait néanmoins avec un certain intérêt et satisfaction. Mais dans le temps, je me suis de moins en moins rendu à des demandes et sollicitations, et il doit faire bien 5 ans (sur 10) que je décline tout ce qui a trait à ce volet (ah, il y a eu une exception il y a 2 ans pour un client, un établissement de ce client dont je m'occupais de son jardin perso, et bien idem, ce fut lourd à gérer et à faire tout coincider : la demande client, son souhait et mes connaissances, les fournitures plantes et possibilités - en plus le client était un chiant finit - ^ bon, ce que j'ai fait est encore en place et en vie et se porte correctement : il s'agit de grands bacs sur un aménagement restaurant sur le front de mer et les ai vus la semaine dernière ! )
bon, c'est bien pour là ^
---
en complément là-dessus:
"ce qui est devenu mon travail aussi (c'était des choses qui rentraient dans ma réflexion), sur support plantes, l'initiative initiale était de l'ordre de l'infini via la création et les plantes, les combinaisons sont infinies et cela m'attirait."
et il y avait l'autre versant qui matérialisait une certaine fréquence; à savoir que les végétaux ça pousse et il faut y revenir, cela avait un côté rassurant (quand on débute et en projection aussi) car quand on a un travail, si on l'a bien fait et bien on vous rappellera et on le refera.
En intégrant aussi que la création et plantations ne peuvent se faire que sur qq mois de manière satisfaisante, et que le reste de l'année faut bien rentrer de l'argent.
A aujourd'hui, je regrette un peu de ne pas avoir été capable de remplir mes souhaits initiaux (j'étais d'ailleurs recommandé par la pépinière spécialiste en France des plantes qui m'intéressent : celles adaptées à la sécheresse, et sur mon secteur, mais rien n'a abouti de ce côté là: juste 2 visites dans le secteur de Perpignan mais pour du boulot soit trop gros pour moi, soit un gros et un peu "sale" boulot),
et aussi pour mes 2 créations pleines ( 2 jardins de A à Z ), je les ai fait quand mes parents me rendaient visite, et en l’occurrence avec mon père. Il faisait ce qu'il appelait " les petites mains " ou " mon commis " ^
mais il était une aide précieuse, en outre à encaisser mon anxiété ^
Donc la routine oui mais pas trop " idéalement " de ce côté là,
de temps en temps un gros nouveau jardin, avec de la visibilité, qqchose qui ressemble à de la fréquence, et si en plus je vois exceptionnellement les gens, et bien je serai pas contre, car j'ai plus de latitudes d'intervention et de tranquillité aussi, sinon je discute sans bcp de difficultés quand même, de plantes et jardins surtout, ça m'est facile et de préférence pas trop trop longtemps, et il y a plein de gens bien et pas chiants.
Aussi par le passé, bosser et être assez tout le temps tout seul avait son côté pesant parfois, à force, à la longue, et sans bcp parler voir pas du tout durant des journées si j'avais croisé personne, on peut se faire un peu du jus de cerveau;
depuis que j'ai eu un chien, cela m'a été bénéfique à ce niveau (parler) mais a aussi entrainé des complications non assez prévues, en outre pour l'organisation.
Et en entreprises ca c'est toujours passé moyen, déjà la version collègues et aussi les supérieurs, et j'ai arrêté mes 3 vrais boulots au bout de 6 mois environ, et le dernier j'ai arrêté mon CDI d'ouvrier-paysagiste (où j'ai appris du terrain et de la pratique) à 8 mois;
suis bien plus tranquille au quotidien maintenant mais pas sur l'année à cause des incertitudes et une visibilité non suffisante (même si ça fait 10 ans que ça suffit quand même à la fin ^)
-----------
et en transition et retour au sujet, puisqu'une autre membre ici avait développé sa part sur le sujet (les 2 volets) : Loup : et cela doit se trouver en archives,
je mets une vidéo d'elle (en outre), elle est à 2'15 puis à 2'55 :
(et est en couv ici-même)
noir- Messages : 2447
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Age : 46
Localisation : sud des PO
Re: L'élocution des Asperger
@noir : merci pour ces précisions, j'ai lu le spoiler et c'est drôle, les "jardins secs" sont un sujet qui m'intéresse - il me semble qu'avec le réchauffement climatique et la nécessité d'économiser l'eau, c'est un point d'avenir.
Je me reconnais bien dans la synthèse que tu proposes sur le profil aspie. A l'arrivée de mon diagnostic, j'aurai au moins appris, que je sois aspie ou non, que j'ai des affinités évidentes avec eux. Je ne vois plus le monde de la même façon depuis que je me suis penchée sur cette question.
Je me reconnais bien dans la synthèse que tu proposes sur le profil aspie. A l'arrivée de mon diagnostic, j'aurai au moins appris, que je sois aspie ou non, que j'ai des affinités évidentes avec eux. Je ne vois plus le monde de la même façon depuis que je me suis penchée sur cette question.
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
noir a écrit:
Ce fut transmis par Orphane, issus d'un doc aspie
et je trouve que c'est la synthèse la plus complète (même brève) du profil Autistique
et qui vaut bien des tartines et autres bouquins de divers poils pour percevoir l'étendue d'un profil autistique (vis à vis de ce qui ressemble de près ou de loin en manifestations)
"- Leur aptitude à devenir des experts dans leur domaine de prédilection
- Leur authenticité dans la relation : absence de calcul, sincérité
- Leur sensibilité à un monde plus juste, plus humain
- Leur esprit scientifique, entre explorateur et anthropologue
- Leur compréhension décalée mais complémentaire et distancée de notre monde
- Leurs perceptions aiguisées
- Leur courage et leurs efforts à tenter de répondre aux attentes du monde social
- La grandeur et l’intensité de leur monde émotionnel
- Leur précision, leur soucis du détail
- Leur plein engagement dans les activités qui les passionnent
- Leur capacité à garder un regard d’enfant, à s’émerveiller de toutes petites choses ".
https://www.zebrascrossing.net/t28158-articles-relatifs-au-syndrome-d-asperger-et-aux-troubles-du-spectre-autistique
Cette d'ailleurs de cette rigidité qui rend palpable de certaines réticences aux changements.
(peut-être est-ce de cela que tu ne te reconnais pas pleinement dans le profil "aspie" ? ) cf:
Bonjour Noir,
Si je peux me permettre, l'ensemble des caractéristiques que tu mentionnes me paraît très transposables aux HP non Aspie, non ?
Perso, même si j'ai eu par le passé quelques questionnements quant à un potentiel autisme, je ne me considère pas comme Aspie mais me reconnais à 100% dans ces traits.
D'après ce que j'en ai déduis, c'est surtout dans l'intensité qu'on observe la différence entre certains profils HP et des aspies.
Me plante-je complètement ?
fift- Messages : 8522
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 47
Localisation : Paris
Re: L'élocution des Asperger
Bonjour zebra sara et fift,
si ce n'est trop tard je répondrai probablement sur samedi (au risque d'être plus que bref maintenant ^)
(jardins, vent, théorie des petites cuillères et mon neurone - obligent..)
(j'éditerai ce message)
--
EDIT
(de plus c'est assez long, mais ça je le présentais..)
@zebrasara
Et j'ai d'ailleurs pu voir par hasard et par ailleurs ton courage de « samouraï » - cf ton code me semble-t-il - à l’œuvre, et qui doit se retrouver dans le « juste et humain ». Et ce qui pour moi fut « drôle » est que j'eus il y a qq temps (paire d'années = environ 2) en même situation de personne et contexte, un agissement de cet ordre. Parmi les accessoires (mais qui ne le sont pas ou pas tant), j'eus hésité à te poster cela : https://youtu.be/Otdj8WCdaac en passant « par chez toi » à un moment - c'est fait - et qui fut la seule chanson (ma 1ère) que j'eus à une époque failli chanter en public (petit) en m'accompagnant à la guitare et qui « n'eut » comme « validation » ou existence partagée qu'une représentation téléphonique à mes parents dans les temps précédents – les montagnes étaient hautes à gravir mais j'avais à cette époque tenté cela et pas si ou complètement loin d'y parvenir. Me fallait aussi par avance apprendre à jouer de la guitare et à chanter ! (et de voir de mes usages et sensibilités de doigts variables, d'autant après avoir fait de la tronçonneuse ou équivalent ! Ainsi que coordination et mémoire de travail non excellentes. M'orienter vers un prof de guitare aurait aussi pu m'aider un peu.. et quant à me mettre devant des gens, j'avais déjà acquiescé de la difficulté !
-------------------
@fift
Tout d'abord je viens préciser qu'il s'agit pour partie de la face un peu cachée de l'autisme (ici type ou « niveau » aspie),
en complétant ma dénomination de « profil autistique » qui intégrait que d'autres autistes peuvent se retrouver là-dedans, et surtout là où les clichés (et où l'évolution des connaissances scientifiques) viennent à être démentis parce que les fonctionnements sont mieux compris. En outre sur le volet des émotions principalement et sensibilités. Et sur le rapport ou regard à l'autre extrapolé au monde humain / non humain des autistes en font part et témoignent de cet état de considération.
Il est et sera bientôt finie l'image de l'autiste dénué d'émotions, de sensibilité, tourné et retourné sur lui-même uniquement – ça se sont les clichés de surface et vues effectives possibles de surface (et aussi l'état des connaissances anciennes et qui traînent encore un peu, et dans l'image populaire et sans doute dans les anciens usages professionnels qui vont tarder à évoluer, avec aussi des critères qui les intégreront – à présent ce n'est qu'un peu le cas dans le DSM5 mais ça ne pèse pas lourd alors que c'est essentiel et constitutif pour part).
Ce sont les outils pour aller vers l'autre (et y rester) qui manquent ou défaillent mais pas le souhait. Comme de s'intéresser aux autres et au monde, c'est possiblement effectif mais avec de la distance. (1)
Par exemple une autiste non-verbale comme Hélène Nicolas cochera à tout (il suffit d'aller la lire ou d'écouter des lectures de ses écrits)– juste en réfléchissant sur la notion d'experte – là je n'ai pas la réponse, et dans les directions que l'on peut prendre et considérer cette notion, et son champ et son temps ; à savoir que dans 20 ans, il n'est exclu qu'elle puisse s'approcher sur un volet particulier de ce qui peut se considérer de l'expertise.
Temple Grandin, autiste, coche aisément tout.
Et Schovanec, autiste asperger, coche aisément à tout aussi.
Après, ils sont autistes, et par avant ce sont les difficultés des autistes : interactions sociales, communication verbale et non verbale – qui bien sur elles demeurent. A voir si certains comportements répétitifs exacerbés et non agréables ne pourraient exister et donc devenir « difficultés » mais dans l'ensemble les intérêts restreints ne sont « une difficulté ».
Aussi, je me suis gardé de transmettre ce qui entamait le paragraphe :
"POINTS FORTS
Il y a les difficultés … et il y a tous leurs potentiels"
parce que je ne validais que l'emploi de « difficultés ».
Je ne validais pas « POINTS FORTS » ni « tous leurs potentiels »
mais considère ce qui était évoqué comme « des états ».
Aussi, avais-je intégrer : « vis à vis de ce qui ressemble de près ou de loin en manifestations »
soit ce qui ressemble de près ou de loin à un comportement ou profil de « type autistique », avec difficultés d'ordre sociales et autres éléments de cet ordre.
Sur ce, j'en arrive aux différentes mentions, compléter mon « non, à variables diverses » et dans les ordres d'équivalence avec HP. Pfiou !
En commençant par peut-être du facile:
- Leur authenticité dans la relation : absence de calcul, sincérité
Sur ce point (comme qq autres) il est sans doute peu à différentier HP de non-HP, et relèvera davantage de la personne ;
en intégrant plusieurs points vis à vis de l'autisme et relier tout ça qui est chez les autistes une tendance à ne pas avoir de gros égos, donc plutôt petits égo – cela se comprend à tendance dans l'autisme du fait d'une certaine distanciation sociale de longue date, d'éloignement social (car le social et interactions sont difficiles) et les parts égotiques relèvent d'un enjeu social. Si l'on est seul, il est personne contre qui se battre ou montrer que l'on est plus beau, le plus fort ou le plus intelligent. Seul sur une île, même le cocotier s'en fout !
Alors une personne autiste a tendance à s'en foutre. Comme « la compétition » n'est pas une tendance autistique majeure ou « le besoin de reconnaissance ». Tous ces facteurs relèvent d'un ordre social et vont impliquer interactions, positionnement social et jeu social. Et dans le jeu social, l'on est dans le calcul et des défauts de sincérité possibles. Et ce forum, comme des autres non spécifiques, relève pour part de jeu social et bien sûr fait par des personnes qui participent à leur jeu et avec leurs rôles. Et pour bien préciser sur un fond qui relèvera davantage de la personne, et ce n'est tout le monde, mais c'est peu ou prou comme ailleurs : HP- non-HP
Il y aurait encore plusieurs choses mais ici suffit déjà à invalider de l'équivalence ou transposition !
Rapidos : la tendance et difficulté à mentir chez les autistes. Pas le cas des non-autistes ! En tendance ! Et c'est direct dans la fouille de la non-sincérité. Là, je n'ai pas les clés pour comprendre. « Je l'aurai un jour, je l'aurai ! »^)
- Leur précision, leur soucis du détail
Comme précédemment, il est sans doute peu à différentier HP de non-HP, et relèvera davantage de la personne. Il faudrait s'étendre sur les champs en question et cadres : type : une personne peut être précise sur telle action ou tel objet, et l'être moins sur d'autres choses.
Dans l'autisme c'est possiblement partout, en tous contextes avec juste peut être des variables plus fortes en ce qui concerne l'expression : écrite comme orale, parce que les transcriptions peuvent défaillir. Mais dans l'ensemble, c'est assez différentiable avec les non-autistes. Assez manifeste globalement si l'on va lire des personnes autistes sur forums aspies et qu'on lit sur d'autres (ici et non-spécifique).
En rajout (du doc précédent) :
La théorie de la pensée systémique (S. Baron-Cohen) vient apporter une autre lecture de la pensée en détails autistique : La personne autiste est une scientifique, elle étudie tous les possibles avant d’établir une « vérité ». Le neurotypique, lui, accède d’abord à une vision globale, puis identifie des exceptions et des contre-vérités.
En complément, il est une tendance assez à très factuelle des autistes, cela se retrouve dans les expressions et les appréciations sur ce volet. Je pense que c'est à relier pour bonne part à un mode de pensée visuelle prédominant bien souvent. Et ce qui se relie un peu là « à la pub de la MAF » relative au mensonge.. à savoir qu'une image ne ment pas, l'image est – et une suite d'images sont des suites de faits. Il y a et doit y avoir d'autres paramètres, mais celui-là peut être de la partie. « Je l'aurai un jour, je l'aurai ! »
- Leur compréhension décalée mais complémentaire et distancée de notre monde
Comme précédemment, il est sans doute peu (mais un peu davantage quand même) à différentier HP de non-HP, et relèvera davantage de la personne. A savoir que divers personnes et profils « neurotypiques » peuvent présenter distance et décalage, y compris et/ou induite, et qui « toucheront » la pensée ou compréhension. Cela concernera davantage de personnes HP que non-HP mais ce n'est pas très « spécifique HP ».
Sur le champ de l'autisme, c'est plus étendu, cf (1) : « Ce sont les outils pour aller vers l'autre (et y rester) qui manquent ou défaillent mais pas le souhait. Comme de s'intéresser aux autres et au monde, c'est possiblement effectif mais avec de la distance. » en outre.
- Leurs perceptions aiguisées
là, c'est assez assimilable d'ensemble – mais il reste des distinctions, cf le paragraphe sur la précision et soucis du détails – et sans doute d'autres à apporter : par exemple la distanciation précédente, ou même les mentions sur l'égo : avec moins de ce qui « parasite » ou peut « parasiter », la perception peut-être d'autant meilleure. Et par là, je le rereprécise c'est une variable dépendante de la personne, qu'elle soit HP, non HP.
- Leur courage et leurs efforts à tenter de répondre aux attentes du monde social
Une personne autiste et différente de ce fait aura une tendance à ne pas vouloir être différente, ce pourquoi les efforts pour s'adapter, « camoufler » les difficultés, enfin essayer au plus et parfois pour part en vain dans certains contextes, d'où les épuisements toussa toussa.
Et ce n'est pas le cas à ces niveaux des HP uniques, à tendance, et sur ce mécanisme précis.
- La grandeur et l’intensité de leur monde émotionnel
Là, bcp de HP peuvent s'y retrouver et une autre part pas du tout.
Chez les personnes autistes, et en prenant le support des données et connaissances récentes en la matière qui donnent une part importante au volet des sensibilités et émotions – c'est en ce contexte assez généralisé, en tendance. Seulement, il restera possiblement des barrières qui ne seront des états mais de leur retranscription et compréhension aussi. Voir de leur sur-intensité - et en cumulé qui engendreront des choses comme blocages / mutisme / colères / repli / coupures.
- Leur capacité à garder un regard d’enfant, à s’émerveiller de toutes petites choses ".
Là, ça peut se retrouver dans toutes les populations, donc dépend de la personne.
Et s'il serait une tendance autistique possiblement plus étendue, elle pourrait être à aller voir du côté de la distanciation sociale – et du coté tendance à focalisation et aux détails (pour la mention : « toutes petites choses »).
- Leur plein engagement dans les activités qui les passionnent
Là aussi, ça peut se retrouver dans toutes les populations, donc dépend de la personne.
La tendance autistique sera celle de l'intérêt restreint + tendance à l'approfondissement, et possiblement ça ne s'arrête pas, ou pas comme ça et pas facilement (cf en outre les résistances à ce qui change, au moins trop).
Ici, il y a bcp de variables et modulations.
Et c'est assez la suite de :
« - Leur aptitude à devenir des experts dans leur domaine de prédilection »
Plus que 2 ! :
- Leur esprit scientifique, entre explorateur et anthropologue
Des HP sont et vont se retrouver là dedans. Des non HP, aussi.
La tendance autistique fera appel à la tendance factuelle, au volet sur la pensée systémique : " La théorie de la pensée systémique (S. Baron-Cohen) vient apporter une autre lecture de la pensée en détails autistique : La personne autiste est une scientifique, elle étudie tous les possibles avant d’établir une « vérité ». Le neurotypique, lui, accède d’abord à une vision globale, puis identifie des exceptions et des contre-vérités."
Mais il est aussi des « non-autistes » qui appliqueront et useront de tout le chemin de rigueur, seulement et possiblement, cette rigueur et ce fonctionnement ne sont possiblement pas étendus à tous les champs.
Sur le volet de l'autisme, c'est possiblement partout et pour tout. D'où que l'on peut des fois parler de « hyper-rationalité ».
Et sur la mention « entre explorateur et anthropologue » : il est sur les 2 possiblement un vecteur lié à une part de pensée visuelle plus grande, à tendance ; cela en ce qui concerne la pensée ou réflexion : l'image fait voyager plus vite, et possibement : plus loin, plus vite – a contrario d'emprunter toutes les voies de proximités d'un mode « classique ». Et sur les termes à proprement parler, la mention « anthropologue » se rapproche du paragraphe précédent : acquérir les détails depuis l'origine. Aussi, de s'intéresser à l'humain : chose que des autistes, à tendance, et en tout cas dans le mécanisme ou état, connaissent mal ou avec difficultés initiales, et donc vont essayer de comprendre. Le volet « explorateur » allie curiosité, approfondissement, et la mention précédente.
- Leur sensibilité à un monde plus juste, plus humain
Là, des HP et non-HP peuvent aussi s'y retrouver et y sont.
Et à pointer une variation d'ordre autistique (pour part ou à tendance), elle concernera le mot « juste ».
Car pour être « juste » ou au plus,
il faut être ou se retrouver détaché de nombreuses choses.
Et là, on se retrouve au début, vers les notions d'égo et vers le jeu social, auxquelles il faut rajouter le volet sur la tendance à la distanciation (sur le social) + ce qui concerne le mode de pensée à tendance, cf pensée systémique.
Donc, c'est un peu plus naturel et dans l'ordre des choses quand tous ces volets se sont mis en place.
Restera un pendant majeur qui est : « les émotions ». Comme elles sont potentiellement très vigoureuses, fortes, il est aisé, mais de ce fait pour bcp, de se retrouver hors du champ de « juste ».
-----------------------------
Déjà fift, précédemment j'ai développé sensiblement de ces traits, alors dedans retrouvera-t-on (tu) certains éléments allant dans un sens du questionnement d'ensemble ?
Sur les intensités (perçues par soi et donc exprimées, en outre là), il ne faut pas en tenir compte de fait, ou pas sensiblement, pas de manière importante.
La réalité est ailleurs (ça fait un peu X files ça ^).
Il est un fait large que ce champ de compréhension est une difficulté (pour la population générale) mais sans doute plus marquée chez les personnes avec autisme.
Aussi, si l'on n'a compris, l'on ne peut retransmettre.
Entre les 2, ce sont les somatisations, les crises d'angoisse, des incompréhensions personnelles qui font la béquille. Et si l'on se situe dans un ordre de grandeur compatible avec une sorte de vie et environnement ordinaires et bien la tendance va être à l'adaptation, avec les couts en sus. Et si l'on y rajoute une certaine tendance à minimiser les choses (pour s'adapter et paraître « dans une norme » alors que l'on n'y est pas) alors c'est du sacré cocktail !
Mais bon, paraît-il qu'ici c'est « open bar » !
Tu as l'avantage d'être sur Paris, et des structures ou psychiatres indépendants spécialisés dans l'autisme se trouvent. Peut-être qu'entre ou après une séance photos à Paris, prendras-tu un jour qq minutes pour te renseigner (si non fait) sur ces spécialistes ou structures (un fil dédié sur le forum Asperansa existe même!) et pourquoi pas, les contacteras-tu ?
si ce n'est trop tard je répondrai probablement sur samedi (au risque d'être plus que bref maintenant ^)
(jardins, vent, théorie des petites cuillères et mon neurone - obligent..)
(j'éditerai ce message)
--
EDIT
(de plus c'est assez long, mais ça je le présentais..)
@zebrasara
zebrasara a écrit:@noir : merci pour ces précisions, j'ai lu le spoiler et c'est drôle, les "jardins secs" sont un sujet qui m'intéresse - il me semble qu'avec le réchauffement climatique et la nécessité d'économiser l'eau, c'est un point d'avenir.
- jardins:
- Sur les jardins c'est / c'était une des visées originelles..
avec aussi le fait qu'avec des plantes adaptées dont au sec, les jardins sont plus faciles à vivre et moins couteux à l'usage : pas d'installation et frais liés à l'irrigation, pas de traitement (les plantes ne tombent pas malades), moins d'entretien
(et donc aussi moins de sous / travail / pour le professionnel derrière car ça se gère facilement et tout est adapté, ce qui est un moins de rentable aussi).
Et avec le recul, ce qui m'a manqué en n°1 est de maitriser la production des plantes – j'en eus / fait un peu mais rien de valable pour une base tangible d'aménagement, ça c'était mon pire problème niveau incertitudes générées, car ce sont pour part des plantes un peu spéciales au milieu de plus communes à communes. J'avais et ai un problème de superficie facilement accessible et suffisamment grande. J'aurai du envisager de la place, quitte à supprimer ou créer de la surface plane (avec un pote Cresus ça aurait pu aider). A côté ou vers chez moi, y a rien de valable et rien de sérieux pour une base stable : 1 bonne plante par ci, 2 bonnes plantes par là, et encore ca dépend de l'époque de l'année ou du moment où l'on passe ! Sans parler des essais de commandes divers : pas bon ! Ou j'aurai du me fixer sur des commandes depuis Montpellier (au moins faire l'essai) mais je me suis à l'époque bloqué sur la livraison et la réception de plantes, en semaine, qui me générait de l'incertitude par rapport à ce qui peut être programmé en travail régulier, et le fait que je ne puisse demander à personne de réceptionner le cas échéant – et ce n'est pas le genre de livraison qu'on peut aller redéposer au point relay ou représenter le lendemain par la factrice ! Et pour y aller, c'est du 5h de route aller-retour. J'y suis allé une paire de fois, au tout début (un peu avant) pour voir et puis apprendre, après j'en ai fait mon jardin (200 espèces environ, à un peu moins maintenant, qq unes ont passé la feuille à gauche !, mais toutes adaptées, dont une part de là-bas et autres communes + d'ailleurs divers et autres dans les plantes grasses / cactus) et une paire de fois autre, pas plus : 2 fois – j'y ai bcp photographié aussi. Jardin censé montré (et ce fut le cas un peu) d'un exemple de réalisation avec de ses plantes en outre, et un jardin sans arrosage.
Mais par la suite , et sans base de travail un peu sure et claire au niveau fournitures, difficile voire impossible de composer et donc de proposer avec aise « relative ».
Et à proprement parler des plantes et jardins secs,
peut-être les connais-tu ceux-là ? ce sont des avant-gardistes, des gens passionnés et des scientifiques ! http://www.jardin-sec.com et à recommander : leur bouquin : « Pour un jardin sans arrosage ». Et en plein détails de toutes toutes les plantes mais pas ou peu de photos : le catalogue. Dans le bouquin, il y a de la mâche déjà, et pas du légume ^ Et à l'intérieur du site, l'on peut s'y balader et voir.
Je ne suis que peu surpris de tes commentaires (hors la toute fin bien sûr !) Mais je crois comprendre de ce qu'il peut en retourner au moins en substance.zebrasara a écrit:Je me reconnais bien dans la synthèse que tu proposes sur le profil aspie. A l'arrivée de mon diagnostic, j'aurai au moins appris, que je sois aspie ou non, que j'ai des affinités évidentes avec eux. Je ne vois plus le monde de la même façon depuis que je me suis penchée sur cette question.
Et j'ai d'ailleurs pu voir par hasard et par ailleurs ton courage de « samouraï » - cf ton code me semble-t-il - à l’œuvre, et qui doit se retrouver dans le « juste et humain ». Et ce qui pour moi fut « drôle » est que j'eus il y a qq temps (paire d'années = environ 2) en même situation de personne et contexte, un agissement de cet ordre. Parmi les accessoires (mais qui ne le sont pas ou pas tant), j'eus hésité à te poster cela : https://youtu.be/Otdj8WCdaac en passant « par chez toi » à un moment - c'est fait - et qui fut la seule chanson (ma 1ère) que j'eus à une époque failli chanter en public (petit) en m'accompagnant à la guitare et qui « n'eut » comme « validation » ou existence partagée qu'une représentation téléphonique à mes parents dans les temps précédents – les montagnes étaient hautes à gravir mais j'avais à cette époque tenté cela et pas si ou complètement loin d'y parvenir. Me fallait aussi par avance apprendre à jouer de la guitare et à chanter ! (et de voir de mes usages et sensibilités de doigts variables, d'autant après avoir fait de la tronçonneuse ou équivalent ! Ainsi que coordination et mémoire de travail non excellentes. M'orienter vers un prof de guitare aurait aussi pu m'aider un peu.. et quant à me mettre devant des gens, j'avais déjà acquiescé de la difficulté !
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@fift
Non, à variables diversesfift a écrit:Si je peux me permettre, l'ensemble des caractéristiques que tu mentionnes me paraît très transposables aux HP non Aspie, non ?
Tout d'abord je viens préciser qu'il s'agit pour partie de la face un peu cachée de l'autisme (ici type ou « niveau » aspie),
en complétant ma dénomination de « profil autistique » qui intégrait que d'autres autistes peuvent se retrouver là-dedans, et surtout là où les clichés (et où l'évolution des connaissances scientifiques) viennent à être démentis parce que les fonctionnements sont mieux compris. En outre sur le volet des émotions principalement et sensibilités. Et sur le rapport ou regard à l'autre extrapolé au monde humain / non humain des autistes en font part et témoignent de cet état de considération.
Il est et sera bientôt finie l'image de l'autiste dénué d'émotions, de sensibilité, tourné et retourné sur lui-même uniquement – ça se sont les clichés de surface et vues effectives possibles de surface (et aussi l'état des connaissances anciennes et qui traînent encore un peu, et dans l'image populaire et sans doute dans les anciens usages professionnels qui vont tarder à évoluer, avec aussi des critères qui les intégreront – à présent ce n'est qu'un peu le cas dans le DSM5 mais ça ne pèse pas lourd alors que c'est essentiel et constitutif pour part).
Ce sont les outils pour aller vers l'autre (et y rester) qui manquent ou défaillent mais pas le souhait. Comme de s'intéresser aux autres et au monde, c'est possiblement effectif mais avec de la distance. (1)
Par exemple une autiste non-verbale comme Hélène Nicolas cochera à tout (il suffit d'aller la lire ou d'écouter des lectures de ses écrits)– juste en réfléchissant sur la notion d'experte – là je n'ai pas la réponse, et dans les directions que l'on peut prendre et considérer cette notion, et son champ et son temps ; à savoir que dans 20 ans, il n'est exclu qu'elle puisse s'approcher sur un volet particulier de ce qui peut se considérer de l'expertise.
Temple Grandin, autiste, coche aisément tout.
Et Schovanec, autiste asperger, coche aisément à tout aussi.
Après, ils sont autistes, et par avant ce sont les difficultés des autistes : interactions sociales, communication verbale et non verbale – qui bien sur elles demeurent. A voir si certains comportements répétitifs exacerbés et non agréables ne pourraient exister et donc devenir « difficultés » mais dans l'ensemble les intérêts restreints ne sont « une difficulté ».
Aussi, je me suis gardé de transmettre ce qui entamait le paragraphe :
"POINTS FORTS
Il y a les difficultés … et il y a tous leurs potentiels"
parce que je ne validais que l'emploi de « difficultés ».
Je ne validais pas « POINTS FORTS » ni « tous leurs potentiels »
mais considère ce qui était évoqué comme « des états ».
Aussi, avais-je intégrer : « vis à vis de ce qui ressemble de près ou de loin en manifestations »
soit ce qui ressemble de près ou de loin à un comportement ou profil de « type autistique », avec difficultés d'ordre sociales et autres éléments de cet ordre.
Sur ce, j'en arrive aux différentes mentions, compléter mon « non, à variables diverses » et dans les ordres d'équivalence avec HP. Pfiou !
En commençant par peut-être du facile:
- Leur authenticité dans la relation : absence de calcul, sincérité
Sur ce point (comme qq autres) il est sans doute peu à différentier HP de non-HP, et relèvera davantage de la personne ;
en intégrant plusieurs points vis à vis de l'autisme et relier tout ça qui est chez les autistes une tendance à ne pas avoir de gros égos, donc plutôt petits égo – cela se comprend à tendance dans l'autisme du fait d'une certaine distanciation sociale de longue date, d'éloignement social (car le social et interactions sont difficiles) et les parts égotiques relèvent d'un enjeu social. Si l'on est seul, il est personne contre qui se battre ou montrer que l'on est plus beau, le plus fort ou le plus intelligent. Seul sur une île, même le cocotier s'en fout !
Alors une personne autiste a tendance à s'en foutre. Comme « la compétition » n'est pas une tendance autistique majeure ou « le besoin de reconnaissance ». Tous ces facteurs relèvent d'un ordre social et vont impliquer interactions, positionnement social et jeu social. Et dans le jeu social, l'on est dans le calcul et des défauts de sincérité possibles. Et ce forum, comme des autres non spécifiques, relève pour part de jeu social et bien sûr fait par des personnes qui participent à leur jeu et avec leurs rôles. Et pour bien préciser sur un fond qui relèvera davantage de la personne, et ce n'est tout le monde, mais c'est peu ou prou comme ailleurs : HP- non-HP
Il y aurait encore plusieurs choses mais ici suffit déjà à invalider de l'équivalence ou transposition !
Rapidos : la tendance et difficulté à mentir chez les autistes. Pas le cas des non-autistes ! En tendance ! Et c'est direct dans la fouille de la non-sincérité. Là, je n'ai pas les clés pour comprendre. « Je l'aurai un jour, je l'aurai ! »^)
- Leur précision, leur soucis du détail
Comme précédemment, il est sans doute peu à différentier HP de non-HP, et relèvera davantage de la personne. Il faudrait s'étendre sur les champs en question et cadres : type : une personne peut être précise sur telle action ou tel objet, et l'être moins sur d'autres choses.
Dans l'autisme c'est possiblement partout, en tous contextes avec juste peut être des variables plus fortes en ce qui concerne l'expression : écrite comme orale, parce que les transcriptions peuvent défaillir. Mais dans l'ensemble, c'est assez différentiable avec les non-autistes. Assez manifeste globalement si l'on va lire des personnes autistes sur forums aspies et qu'on lit sur d'autres (ici et non-spécifique).
En rajout (du doc précédent) :
La théorie de la pensée systémique (S. Baron-Cohen) vient apporter une autre lecture de la pensée en détails autistique : La personne autiste est une scientifique, elle étudie tous les possibles avant d’établir une « vérité ». Le neurotypique, lui, accède d’abord à une vision globale, puis identifie des exceptions et des contre-vérités.
En complément, il est une tendance assez à très factuelle des autistes, cela se retrouve dans les expressions et les appréciations sur ce volet. Je pense que c'est à relier pour bonne part à un mode de pensée visuelle prédominant bien souvent. Et ce qui se relie un peu là « à la pub de la MAF » relative au mensonge.. à savoir qu'une image ne ment pas, l'image est – et une suite d'images sont des suites de faits. Il y a et doit y avoir d'autres paramètres, mais celui-là peut être de la partie. « Je l'aurai un jour, je l'aurai ! »
- Leur compréhension décalée mais complémentaire et distancée de notre monde
Comme précédemment, il est sans doute peu (mais un peu davantage quand même) à différentier HP de non-HP, et relèvera davantage de la personne. A savoir que divers personnes et profils « neurotypiques » peuvent présenter distance et décalage, y compris et/ou induite, et qui « toucheront » la pensée ou compréhension. Cela concernera davantage de personnes HP que non-HP mais ce n'est pas très « spécifique HP ».
Sur le champ de l'autisme, c'est plus étendu, cf (1) : « Ce sont les outils pour aller vers l'autre (et y rester) qui manquent ou défaillent mais pas le souhait. Comme de s'intéresser aux autres et au monde, c'est possiblement effectif mais avec de la distance. » en outre.
- Leurs perceptions aiguisées
là, c'est assez assimilable d'ensemble – mais il reste des distinctions, cf le paragraphe sur la précision et soucis du détails – et sans doute d'autres à apporter : par exemple la distanciation précédente, ou même les mentions sur l'égo : avec moins de ce qui « parasite » ou peut « parasiter », la perception peut-être d'autant meilleure. Et par là, je le rereprécise c'est une variable dépendante de la personne, qu'elle soit HP, non HP.
- Leur courage et leurs efforts à tenter de répondre aux attentes du monde social
Une personne autiste et différente de ce fait aura une tendance à ne pas vouloir être différente, ce pourquoi les efforts pour s'adapter, « camoufler » les difficultés, enfin essayer au plus et parfois pour part en vain dans certains contextes, d'où les épuisements toussa toussa.
Et ce n'est pas le cas à ces niveaux des HP uniques, à tendance, et sur ce mécanisme précis.
- La grandeur et l’intensité de leur monde émotionnel
Là, bcp de HP peuvent s'y retrouver et une autre part pas du tout.
Chez les personnes autistes, et en prenant le support des données et connaissances récentes en la matière qui donnent une part importante au volet des sensibilités et émotions – c'est en ce contexte assez généralisé, en tendance. Seulement, il restera possiblement des barrières qui ne seront des états mais de leur retranscription et compréhension aussi. Voir de leur sur-intensité - et en cumulé qui engendreront des choses comme blocages / mutisme / colères / repli / coupures.
- Leur capacité à garder un regard d’enfant, à s’émerveiller de toutes petites choses ".
Là, ça peut se retrouver dans toutes les populations, donc dépend de la personne.
Et s'il serait une tendance autistique possiblement plus étendue, elle pourrait être à aller voir du côté de la distanciation sociale – et du coté tendance à focalisation et aux détails (pour la mention : « toutes petites choses »).
- Leur plein engagement dans les activités qui les passionnent
Là aussi, ça peut se retrouver dans toutes les populations, donc dépend de la personne.
La tendance autistique sera celle de l'intérêt restreint + tendance à l'approfondissement, et possiblement ça ne s'arrête pas, ou pas comme ça et pas facilement (cf en outre les résistances à ce qui change, au moins trop).
Ici, il y a bcp de variables et modulations.
Et c'est assez la suite de :
« - Leur aptitude à devenir des experts dans leur domaine de prédilection »
Plus que 2 ! :
- Leur esprit scientifique, entre explorateur et anthropologue
Des HP sont et vont se retrouver là dedans. Des non HP, aussi.
La tendance autistique fera appel à la tendance factuelle, au volet sur la pensée systémique : " La théorie de la pensée systémique (S. Baron-Cohen) vient apporter une autre lecture de la pensée en détails autistique : La personne autiste est une scientifique, elle étudie tous les possibles avant d’établir une « vérité ». Le neurotypique, lui, accède d’abord à une vision globale, puis identifie des exceptions et des contre-vérités."
Mais il est aussi des « non-autistes » qui appliqueront et useront de tout le chemin de rigueur, seulement et possiblement, cette rigueur et ce fonctionnement ne sont possiblement pas étendus à tous les champs.
Sur le volet de l'autisme, c'est possiblement partout et pour tout. D'où que l'on peut des fois parler de « hyper-rationalité ».
Et sur la mention « entre explorateur et anthropologue » : il est sur les 2 possiblement un vecteur lié à une part de pensée visuelle plus grande, à tendance ; cela en ce qui concerne la pensée ou réflexion : l'image fait voyager plus vite, et possibement : plus loin, plus vite – a contrario d'emprunter toutes les voies de proximités d'un mode « classique ». Et sur les termes à proprement parler, la mention « anthropologue » se rapproche du paragraphe précédent : acquérir les détails depuis l'origine. Aussi, de s'intéresser à l'humain : chose que des autistes, à tendance, et en tout cas dans le mécanisme ou état, connaissent mal ou avec difficultés initiales, et donc vont essayer de comprendre. Le volet « explorateur » allie curiosité, approfondissement, et la mention précédente.
- Leur sensibilité à un monde plus juste, plus humain
Là, des HP et non-HP peuvent aussi s'y retrouver et y sont.
Et à pointer une variation d'ordre autistique (pour part ou à tendance), elle concernera le mot « juste ».
Car pour être « juste » ou au plus,
il faut être ou se retrouver détaché de nombreuses choses.
Et là, on se retrouve au début, vers les notions d'égo et vers le jeu social, auxquelles il faut rajouter le volet sur la tendance à la distanciation (sur le social) + ce qui concerne le mode de pensée à tendance, cf pensée systémique.
Donc, c'est un peu plus naturel et dans l'ordre des choses quand tous ces volets se sont mis en place.
Restera un pendant majeur qui est : « les émotions ». Comme elles sont potentiellement très vigoureuses, fortes, il est aisé, mais de ce fait pour bcp, de se retrouver hors du champ de « juste ».
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fift a écrit:Perso, même si j'ai eu par le passé quelques questionnements quant à un potentiel autisme, je ne me considère pas comme Aspie mais me reconnais à 100% dans ces traits.
D'après ce que j'en ai déduis, c'est surtout dans l'intensité qu'on observe la différence entre certains profils HP et des aspies.
Me plante-je complètement ?
Déjà fift, précédemment j'ai développé sensiblement de ces traits, alors dedans retrouvera-t-on (tu) certains éléments allant dans un sens du questionnement d'ensemble ?
Sur les intensités (perçues par soi et donc exprimées, en outre là), il ne faut pas en tenir compte de fait, ou pas sensiblement, pas de manière importante.
La réalité est ailleurs (ça fait un peu X files ça ^).
Il est un fait large que ce champ de compréhension est une difficulté (pour la population générale) mais sans doute plus marquée chez les personnes avec autisme.
Aussi, si l'on n'a compris, l'on ne peut retransmettre.
Entre les 2, ce sont les somatisations, les crises d'angoisse, des incompréhensions personnelles qui font la béquille. Et si l'on se situe dans un ordre de grandeur compatible avec une sorte de vie et environnement ordinaires et bien la tendance va être à l'adaptation, avec les couts en sus. Et si l'on y rajoute une certaine tendance à minimiser les choses (pour s'adapter et paraître « dans une norme » alors que l'on n'y est pas) alors c'est du sacré cocktail !
Mais bon, paraît-il qu'ici c'est « open bar » !
Tu as l'avantage d'être sur Paris, et des structures ou psychiatres indépendants spécialisés dans l'autisme se trouvent. Peut-être qu'entre ou après une séance photos à Paris, prendras-tu un jour qq minutes pour te renseigner (si non fait) sur ces spécialistes ou structures (un fil dédié sur le forum Asperansa existe même!) et pourquoi pas, les contacteras-tu ?
Dernière édition par noir le Sam 24 Mar 2018 - 11:58, édité 2 fois
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
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Localisation : sud des PO
Re: L'élocution des Asperger
Hortense a écrit:Tes cuillères sont comptées, Noir ?
d'autant avec des poches trouées, et là est ce qui m'apparait être un volet manquant de la théorie, car elle n'inclue le facteur temps élargi !
Ce que, à paraphraser Universale.love et me l'attribuant (avec complément), le paramètre de : la vioquitude ! (devenir un vioc quoi ^) intégrer !
(mais son auteure est jeune aussi..)
Aussi, je l'appellerai : "la théorie des cuillères dans la poche trouée"
prenant en compte à tendance une certaine aversion autistique pour les fringues et d'autant d'aller en magasin ! sous les néons ! avec les gens (et qq dessous de bras vers les cabines d'essayage ^)
du coup, en gardant le même pantalon il finit par se trouer bien sûr, et comme ça ne dérange pas des masses, et bien au fil du temps le nombre de cuillères diminue !
CQFD !
En somme, en vieillissant, l'on a aussi possiblement moins de cuillères à disposition.
nota : à voir si la vioquitude ne serait en mesure de pouvoir faire mieux avec moins et donc de contrebalancer ?
je reviens dans 15 ans pour éditer ce message !
(non, je précise que c'est "une joke" dont je me dispense directe l'application ! )
ah
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 46
Localisation : sud des PO
Re: L'élocution des Asperger
Je prends connaissance des sujets, et il va me falloir un peu plus de temps pour tout lire.
Merci @noir, pour les deux liens (jardins et Jean Ferrat - une de mes chansons préférées). Je réfléchis au sujet des jardins secs, parce qu'il me semble que dans ma ville (périphérie de Nantes), il y a une réel travail sur les espaces verts : peu de fleurs, et essentiellement des plantes à feuillage. Il faudrait que je prenne des photos, mais ça me semble aller dans le sens de cette recherche écologique. Merci aussi pour les précisions que tu apportes sur ton travail.
Pour la guitare, il n'est peut-être pas trop tard pour reprendre ? Certes, tes mains abîmées par le travail peuvent manquer de nuances sur les cordes, mais si tu joues pour ton plaisir, en écartant l'idée de te représenter en public, cela pourrait t'apporter du bien-être.
Je lis la suite sur le profil aspie, mais encore une fois, merci pour ta "conscience professionnelle", et le travail que tu fais pour des posts comme ça ; merci de nous donner ça.
Merci @noir, pour les deux liens (jardins et Jean Ferrat - une de mes chansons préférées). Je réfléchis au sujet des jardins secs, parce qu'il me semble que dans ma ville (périphérie de Nantes), il y a une réel travail sur les espaces verts : peu de fleurs, et essentiellement des plantes à feuillage. Il faudrait que je prenne des photos, mais ça me semble aller dans le sens de cette recherche écologique. Merci aussi pour les précisions que tu apportes sur ton travail.
Pour la guitare, il n'est peut-être pas trop tard pour reprendre ? Certes, tes mains abîmées par le travail peuvent manquer de nuances sur les cordes, mais si tu joues pour ton plaisir, en écartant l'idée de te représenter en public, cela pourrait t'apporter du bien-être.
Je lis la suite sur le profil aspie, mais encore une fois, merci pour ta "conscience professionnelle", et le travail que tu fais pour des posts comme ça ; merci de nous donner ça.
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
Je me dis que c'est le genre de post qu'il faudrait épingler quelque part sur le forum pour le rentre facilement accessible à ceux qui se questionnent.
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 42
Localisation : Landes
Re: L'élocution des Asperger
Oui, exactement !
J'édite : j'ai fait un copié-collé des deux posts de "noir" sur le sujet du profil aspie, en enlevant les HS, et j'ai fait la demande dans la partie "demandes techniques à la modération".
@noir, peut-être pourrais-tu y jeter un coup d'oeil, je peux éditer si tu veux faire des transformations.
J'édite : j'ai fait un copié-collé des deux posts de "noir" sur le sujet du profil aspie, en enlevant les HS, et j'ai fait la demande dans la partie "demandes techniques à la modération".
@noir, peut-être pourrais-tu y jeter un coup d'oeil, je peux éditer si tu veux faire des transformations.
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
Merci à tous (et notamment à Noir oeuf corse) pour votre participation. Si effectivement ça peut servir à ceux qui se posent des questions, j'en serais ravi !
Noir, je te répondrai un peu plus tard, pas trop la tête à ça tout de suite.
Noir, je te répondrai un peu plus tard, pas trop la tête à ça tout de suite.
fift- Messages : 8522
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 47
Localisation : Paris
Re: L'élocution des Asperger
Les aspies que je connais ou ai pu connaître avaient tous une intonation ainsi qu'un phrasé particuliers, mais il faut dire que je suis hautement sensible aux prosodies/élocutions...
D'ailleurs j'ai cru des années être l'exception (diagnostiquée enfant), la seule à ne pas être particulière sur ce point. Cela ne me dérangeait pas (au contraire) mais c'était forcément intriguant pour moi.
Un jour on m'a fait remarqué que je prononçais très/trop bien les syllabes et qu'on entendait les "ée" et autres, que je parlais souvent très vite mais qu'on me comprenait très bien car j'articulais beaucoup.
J'ai fait plusieurs années de théâtre et on m'a fait remarquer qu'il fallait que je travaille mes intonations car j'avais un ton très "expressif" mais peu étendu, peu de modulations. C'était comme "monocorde mais sans être fade". J'ai pu m'écouter (torture !) et j'ai été très surprise de constater que j'avais effectivement des particularités à ce niveau-là. J'aurais mis ma main à couper que j'étais un parfait caméléon de voix.
Essayer de moduler sa voix est très épuisant (en contexte social du moins car il y a tellement de choses à considérer et à gérer) et il faut choisir où allouer de l'énergie, alors tant pis !
D'ailleurs j'ai cru des années être l'exception (diagnostiquée enfant), la seule à ne pas être particulière sur ce point. Cela ne me dérangeait pas (au contraire) mais c'était forcément intriguant pour moi.
Un jour on m'a fait remarqué que je prononçais très/trop bien les syllabes et qu'on entendait les "ée" et autres, que je parlais souvent très vite mais qu'on me comprenait très bien car j'articulais beaucoup.
J'ai fait plusieurs années de théâtre et on m'a fait remarquer qu'il fallait que je travaille mes intonations car j'avais un ton très "expressif" mais peu étendu, peu de modulations. C'était comme "monocorde mais sans être fade". J'ai pu m'écouter (torture !) et j'ai été très surprise de constater que j'avais effectivement des particularités à ce niveau-là. J'aurais mis ma main à couper que j'étais un parfait caméléon de voix.
Essayer de moduler sa voix est très épuisant (en contexte social du moins car il y a tellement de choses à considérer et à gérer) et il faut choisir où allouer de l'énergie, alors tant pis !
♚ Strigide ♚- Messages : 344
Date d'inscription : 20/09/2013
Age : 95
Localisation : Ailleurs ?
Re: L'élocution des Asperger
Izo a écrit:Ce fil me perturbe vraiment.
Pourquoi ?
♚ Strigide ♚- Messages : 344
Date d'inscription : 20/09/2013
Age : 95
Localisation : Ailleurs ?
Re: L'élocution des Asperger
les présentations du spectre restent mon goût très statiques. Les traits jusqu'ici postés peuvent être, je pense, cochés par beaucoup, alors que vus différemment l'hésitation serait peut être plus grande. (Je tiens pour avis une étude par Tustin et Maldiney sur ce point).
Ainsi je m'interroge sur le TSA mis en mouvement et non sur ce qui en résulte.
Ainsi, commençons par le commencement, à savoir les stimuli.
En effet, de quelle manière sont -ils reçus : par strate ou linéairement ? une fois reçus sont-ils triés ? Si je m'observe, je reçois les signaux comme un ensemble indissociable ne percevant pas naturellement la pertinence de ses éléments composites. Je ne trie pas, ou si je le fais c'est au prix d'un effort contre nature, préfabriqué.
Par ailleurs, je suis adhésive. Je colle. Je suis un tube de colle personnifié. Est ce que cet aspect est constitutif d'un TSA ? Je colle tellement à tout que me décoller me coute. je suis comme dépourvue de peau.
Ainsi donc, c'est carrément l’interaction qui me questionne et que je questionne via le TSA et non la façon d'être (qu'on peut en effet déduire et cartographié par la suite).
L'être se révèle tandis qu'il est en interaction, hors de ce lien, point de soucis si je peux dire. Toutefois, cette interaction est stupéfiante car ondoyante, incessamment variée. Elle a ses surprises et elle est une surprise. D'où en effet cette capacité alors déployée pour une lecture soignée, rigoureuse, systémique, aiguisée. C'est un résultat, non une source. La source est que le TSA ne se déforme pas au contact avec autrui. Il demeure tel qu'il est offrant son intériorité toute nue.
En même temps, qui et que suis-je pour déclarer tout ceci n'étant pas diagnostiquée ? Peu importe, je tente de comprendre. Merci de m'aider alors.
Ainsi je m'interroge sur le TSA mis en mouvement et non sur ce qui en résulte.
Ainsi, commençons par le commencement, à savoir les stimuli.
En effet, de quelle manière sont -ils reçus : par strate ou linéairement ? une fois reçus sont-ils triés ? Si je m'observe, je reçois les signaux comme un ensemble indissociable ne percevant pas naturellement la pertinence de ses éléments composites. Je ne trie pas, ou si je le fais c'est au prix d'un effort contre nature, préfabriqué.
Par ailleurs, je suis adhésive. Je colle. Je suis un tube de colle personnifié. Est ce que cet aspect est constitutif d'un TSA ? Je colle tellement à tout que me décoller me coute. je suis comme dépourvue de peau.
Ainsi donc, c'est carrément l’interaction qui me questionne et que je questionne via le TSA et non la façon d'être (qu'on peut en effet déduire et cartographié par la suite).
L'être se révèle tandis qu'il est en interaction, hors de ce lien, point de soucis si je peux dire. Toutefois, cette interaction est stupéfiante car ondoyante, incessamment variée. Elle a ses surprises et elle est une surprise. D'où en effet cette capacité alors déployée pour une lecture soignée, rigoureuse, systémique, aiguisée. C'est un résultat, non une source. La source est que le TSA ne se déforme pas au contact avec autrui. Il demeure tel qu'il est offrant son intériorité toute nue.
En même temps, qui et que suis-je pour déclarer tout ceci n'étant pas diagnostiquée ? Peu importe, je tente de comprendre. Merci de m'aider alors.
Invité- Invité
Re: L'élocution des Asperger
izo a écrit:les présentations du spectre restent mon goût très statiques. Les traits jusqu'ici postés peuvent être, je pense, cochés par beaucoup, alors que vus différemment l'hésitation serait peut être plus grande. (Je tiens pour avis une étude par Tustin et Maldiney sur ce point).
Ainsi je m'interroge sur le TSA mis en mouvement et non sur ce qui en résulte.
Frances Tustin : Frances Tustin est une pionnière en psychothérapie de l’enfant, sur les frontières de la compréhension psychanalytique et le traitement des états autistiques chez les enfants et les adultes depuis le début des années 1950.
Elle est née dans le Nord de l'Angleterre en 1913 et, après avoir obtenu son certificat d'études secondaires (équivalent au baccalauréat) a décidé de devenir enseignante. À cette fin, elle suit une formation au Whitelands College (en). Après avoir obtenu son diplôme, elle travaille comme enseignante pendant plusieurs années. Tustin est venue à la psychanalyse en fréquentant le cours de Susan Isaacs sur le développement de l'enfant à l'université de Londres en 1943.
Inspiré par la formation de psychothérapeute de l'enfant, sa carrière a été interrompue par la Seconde Guerre mondiale. Retour à la normale une fois la guerre terminée, en 1950, elle s'inscrit à la formation psychothérapie de l'enfant à la Tavistock Clinic, fondée en 1948 par Esther Bick, à la demande de John Bowlby, qui était le président de la Tavistock à cette époque.
Tustin a été formé en tant que psychothérapeute de l'enfant de 1950 à 1953. Dans le cadre de sa formation, elle a commencé son analyse (qui devait durer plus de 16 ans) avec Wilfred Bion. Dans le milieu des années 1950, elle a eu l'occasion d'aller aux États-Unis pendant un an avec son mari, Arnold, qui a été professeur invité au Massachusetts Institute of Technology. https://fr.wikipedia.org/wiki/Frances_Tustin
Henri Maldiney
Henri Maldiney, né le 4 août 1912 à Meursault en Côte-d'Or et mort le 6 décembre 2013 à Montverdun (dans la Loire) à l'âge de 101 ans, est un philosophe français.
Philosophie
Influencé entre autres par Husserl, Martin Heidegger, Binswanger, il est un des représentants en France de la phénoménologie. Toute sa vie, il questionna les conditions de l'existence comme ouverture à l'Être. Ses concepts de transpassibilité et transpossibilité sont particulièrement utiles aux psychothérapeutes[réf. nécessaire]. Ses champs de réflexion concernent la maladie mentale comme fléchissement des modalités d'existence, l'art (surtout la peinture), la psychiatrie (notamment la psychopathologie) et, bien sûr la philosophie.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Maldiney
Ces transmissions sont TRES PERTURBANTES.
Il est que dans aucune ( à voir si de l'exception existe) de tes diverses interventions dans cette section, au moinsAinsi, commençons par le commencement, à savoir les stimuli.
En effet, de quelle manière sont -ils reçus : par strate ou linéairement ? une fois reçus sont-ils triés ? Si je m'observe, je reçois les signaux comme un ensemble indissociable ne percevant pas naturellement la pertinence de ses éléments composites. Je ne trie pas, ou si je le fais c'est au prix d'un effort contre nature, préfabriqué.
Par ailleurs, je suis adhésive. Je colle. Je suis un tube de colle personnifié. Est ce que cet aspect est constitutif d'un TSA ? Je colle tellement à tout que me décoller me coute. je suis comme dépourvue de peau.
Ainsi donc, c'est carrément l’interaction qui me questionne et que je questionne via le TSA et non la façon d'être (qu'on peut en effet déduire et cartographié par la suite).
L'être se révèle tandis qu'il est en interaction, hors de ce lien, point de soucis si je peux dire. Toutefois, cette interaction est stupéfiante car ondoyante, incessamment variée. Elle a ses surprises et elle est une surprise. D'où en effet cette capacité alors déployée pour une lecture soignée, rigoureuse, systémique, aiguisée. C'est un résultat, non une source. La source est que le TSA ne se déforme pas au contact avec autrui. Il demeure tel qu'il est offrant son intériorité toute nue.
En même temps, qui et que suis-je pour déclarer tout ceci n'étant pas diagnostiquée ? Peu importe, je tente de comprendre. Merci de m'aider alors.
autre que "moi, je et sa considération" figure. Tu ne parles jamais ou que peu des autres mais toujours ou essentiellement que de toi, ou du toi autour d'autres.
(me semble-t-il)
avec il est vrai une très belle plume.
Dernière édition par noir le Dim 25 Mar 2018 - 1:47, édité 1 fois
noir- Messages : 2447
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Re: L'élocution des Asperger
Zebra sara : j'ai vu l'initiative
rien à en dire (sinon "tant mieux", merci) ou à redire (il doit y rester qq coquilles mais qui iront très bien avec l'oeuf corse ^^ que fift a transmis). Pâques arrivant, un peu de chocolat ne m'aurait dérangé d'ailleurs. ^
tant mieux, merci à celles/ceux qui ont fait part de leur intérêt, hein chuna, je t'oublie pas
Déjà, si cela ne contribue pas à une mise en valeur des concepts psychanalytiques sur l'autisme, c'est toujours ça !
rien à en dire (sinon "tant mieux", merci) ou à redire (il doit y rester qq coquilles mais qui iront très bien avec l'oeuf corse ^^ que fift a transmis). Pâques arrivant, un peu de chocolat ne m'aurait dérangé d'ailleurs. ^
tant mieux, merci à celles/ceux qui ont fait part de leur intérêt, hein chuna, je t'oublie pas
Déjà, si cela ne contribue pas à une mise en valeur des concepts psychanalytiques sur l'autisme, c'est toujours ça !
noir- Messages : 2447
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Re: L'élocution des Asperger
@noir : Je est un vecteur que je côtoie et connais bien. J’illustre donc mes propos en référence sans relents égocentriques. Je pratique l’induction. Mon but est simple : sans les ignorer, mais en complément, je désire sortir des ornières que tracent les multiples références et énoncés théoriques en faveur d’une expression plus fine partant de nos observations sur nous-mêmes ou de ce que nous constatons ça et là, histoire de donner au TSA une dimension moins plane, donc plus profonde, au mieux tridimensionnelle, le but étant d’en comprendre non pas la portée (conséquences), mais l’essence.
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Re: L'élocution des Asperger
Hortense a écrit:Tu colles, Izo ? Que veux-tu dire par là ?
Cela s’apparente à une identification adhésive. Je deviens comme l’autre, et me transforme à son égard en un bon pot de colle. Je vais concrètement prendre ses tics, etc. Je procédais ainsi et veille à m’en garder depuis car on m’a fait comprendre combien et comment c’est agaçant.
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Re: L'élocution des Asperger
Je me suis posé la question, et j'avais bien compris ça aussi. Tu crois que c'est un trait autistique ça ? Enfin un des tiens ?
En revanche, pour le contact physique, tu aimes qu'on te touche ou pas trop ?
En revanche, pour le contact physique, tu aimes qu'on te touche ou pas trop ?
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Re: L'élocution des Asperger
Ah, moi, je prends les accents. Mais je connais une ado qui se fait souvent appeler "pot de colle" et qui choppe les mêmes maladies que son entourage. C'est autistique, ça, tu penses ?izo a écrit:Hortense a écrit:Tu colles, Izo ? Que veux-tu dire par là ?
Cela s’apparente à une identification adhésive. Je deviens comme l’autre, et me transforme à son égard en un bon pot de colle. Je vais concrètement prendre ses tics, etc. Je procédais ainsi et veille à m’en garder depuis car on m’a fait comprendre combien et comment c’est agaçant.
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Re: L'élocution des Asperger
zebra sara a écrit:Je me suis posé la question, et j'avais bien compris ça aussi. Tu crois que c'est un trait autistique ça ? Enfin un des tiens ?
En revanche, pour le contact physique, tu aimes qu'on te touche ou pas trop ?
Je ne sais pas si c'est un trait, je sonde la question et la soumets à votre extrême sagacité, les références n’empêchent pas de réfléchir individuellement au mieux collectivement. Non je n'aime pas qu'on me touche sans être recluse ou intouchable non plus.
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Re: L'élocution des Asperger
C'est lié selon moi à un manque de perception de soi-même et de ses propres limites : moi, j'épouse le langage des autres, je m'adapte à leur style. C'est ce qu'on appelle faire le caméléon, une sorte de stratégie d'adaptation. Je cherche à faire plaisir aux autres, à leur faire du bien, souvent en m'oubliant.
Physiquement aussi : je me sens mieux quand je sens le vent sur ma peau, ou quand je suis dans l'eau, car le fluide me redonne des contours nets, sinon j'ai du mal à "sentir" mon corps. Pareil pour les massages, c'est contenant.
Physiquement aussi : je me sens mieux quand je sens le vent sur ma peau, ou quand je suis dans l'eau, car le fluide me redonne des contours nets, sinon j'ai du mal à "sentir" mon corps. Pareil pour les massages, c'est contenant.
Dernière édition par zebra sara le Lun 26 Mar 2018 - 21:40, édité 1 fois
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Re: L'élocution des Asperger
izo a écrit:zebra sara a écrit:Je me suis posé la question, et j'avais bien compris ça aussi. Tu crois que c'est un trait autistique ça ? Enfin un des tiens ?
En revanche, pour le contact physique, tu aimes qu'on te touche ou pas trop ?
Je ne sais pas si c'est un trait, je sonde la question et la soumets à votre extrême sagacité, les références n’empêchent pas de réfléchir individuellement au mieux collectivement. Non je n'aime pas qu'on me touche sans être recluse ou intouchable non plus.
Quand j'étais plus jeune, je ne supportais pas qu'on me touche sans me prévenir, en arrivant dans mon dos par exemple - je bondissais et mon premier réflexe était d'avoir envie de balancer une claque. J'ai appris à toucher et à être touchée plus paisiblement avec les massages, mais surtout en portant et en berçant beaucoup mes filles quand elles étaient petites.
[à prendre sous réserve : je n'ai pas (encore) de diagnostic d'autisme]
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Re: L'élocution des Asperger
On emmaillotait les bébés autrefois pour leur permettre de sentir les contours de leur corps et pour qu'ils puissent sentir le contraste avec les moments où ils n'étaient pas emmaillotés. C'était peut-être une pratique qui avait du sens, je n'en sais rien. C'est le côté "froid et humide" qui m'étonne dans cette pratique.
Mais je sais que j'ai mis beaucoup de temps à passer des lourdes couvertures à la couette si légère. Trop légère. Et que je ne peux pas dormir sans au moins un drap, même en pleine canicule.
Mais je sais que j'ai mis beaucoup de temps à passer des lourdes couvertures à la couette si légère. Trop légère. Et que je ne peux pas dormir sans au moins un drap, même en pleine canicule.
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Re: L'élocution des Asperger
Hortense a écrit:
Mais je sais que j'ai mis beaucoup de temps à passer des lourdes couvertures à la couette si légère. Trop légère. Et que je ne peux pas dormir sans au moins un drap, même en pleine canicule.
+1 : c'est marrant ces petits détails auxquels je ne réfléchis plus, par habitude.
Moi aussi, ça m'étonne que les serviettes soient froides et non chaudes, mais je crois qu'il faut d'abord faire baisser la température du corps.
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